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 Eaux Troubles - Devin Travis

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Hibou
Moira Corcoran


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Feat : Chloe Price

Moira Corcoran





Eaux Troubles - Devin Travis
22.12.16 23:12

Pourvu que ça marche. Voilà des jours que je travaille sur ce sort, j’espère que tout le temps perdu dessus à la bibliothèque à étudier d’obscures grimoires s’avèrera payant. Mais je n’en peux plus, je me sens à la limite d’exploser: si je n’arrive pas à sortir de cette maudite salle commune aujourd’hui, je ne sais pas si je parviendrai à tenir une semaine de plus. J’en ai assez de devoir entendre des petits privilégiés égoïstes s’inquiéter de la situation actuelle, comme s’ils courraient un véritable danger dans leur tour d’ivoire. Je ne supporte plus les bavardages vides et hypocrites d’élèves qui n’osent pas affirmer tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Ce monde me donne envie de vomir. Une colère sourdre brûle en moi, un besoin de destruction qui me berce chaque soir de mélodies haineuses. Mais rien ne se passe: je ne suis qu’une élève parmi les autres, impuissante. Je me contente de regarder cette masse grouiller tout autour de moi, essayant tant bien que mal de garder mon cap en vue. Je lutte, je me débats contre le courant pour rattraper ce passé disparu, si proche et pourtant si loin. Mais au vue des dernières rumeurs, quoique je fasse, la seule personne qu’il me reste continue de s’éloigner. Chaque nuit passée seule me rappelle avec cruauté mon échec, et seule perdue dans cette immense salle commune, je ne peux pas échapper à ma propre faiblesse. Je me dégoute. Je me déteste. Je vous déteste encore plus.


Il faut que je sorte.


Je m’assure que mes carnets soient bien cachés, et après une dernière caresse affectueuse sur le museau d’Aludra endormi, je quitte mon lit et descend telle une ombre. Toutes les torches sont éteintes, mais depuis les vitres de la salles communes, le ciel se grise petit à petit, annonçant l’aube. Autour de moi, je n’entends que les respirations et les ronflements de centaines d’élèves assoupis. Parfait. Personne ne doit me voir. Malheureusement, avec ce stupide couvre feu, c’est plus facile à dire qu’à faire. Ces maudites statues enchantées espionnent nos moindres faits et gestes: impossible de se faufiler hors du château en cachette, à moins que… Je mords mes lèvres, mes mains tremblent et je sens l’inquiétude dévorer mes entrailles: le moment de vérité approche. Arrivée devant la porte de la salle, je sors doucement ma baguette. Le cœur de vélane devine mes intentions, et frémit d’excitation. Si j’échoue, je serais prise en train de commettre une entorse majeure au règlement: je risque l’exclusion, ou pire. Tant pis. Mieux vaut ça que de perdre la face et d’exploser devant tout le monde.


En un murmure, je prononce le sortilège.


Rien. À peine quelques étincelles, sans plus. Bordel. Mon esprit me hurle de m’enfuir tant qu’il en est encore temps. Et puis merde, je refuse de sacrifier autant d’efforts pour abandonner à la première difficulté. J’en assumerais les conséquences. Sans un regard en arrière, je pousse la porte. Mon cœur rate un battement, alors que les grincements des gonds résonnent dans toute la salle. Une, puis deux secondes passent: elles paraissent durer une éternité. Je ferme les yeux, inspire, expire, et recommence. Après une dernière hésitation, j’ose enfin poser un pied en dehors. Rien. À nouveau. Pas un son, pas une alarme, pas un mouvement. Je continue de marcher, pas à pas, allant de plus en plus vite, et avant que je ne m’en rende compte, je cours, le sourire au lèvre. L’air d’hiver me cingle le visage alors que je traverse la cours haletante, puis le pont. Je trébuche et tombe, roule dans l’herbe, hilare. Je l’ai fait! Je l’ai fait!


Devant moi, s ‘étalant à perte de vue, le lac m’attend.


Ses eaux calmes et noires ne ressemblent en rien à la fureur de l’océan, mais elles feront l’affaire. Le clapot sur le rivage résonne à mes oreilles comme le plus harmonieux des chants. Le souvenir des embruns salés et de ses étés parfaits remontent en moi, et pour la première fois depuis longtemps, je me sens enfin apaisée. C'est avec la tête vide que j’enlève lentement ma veste, puis mon jean et mon débardeur. J’apprécie la morsure glaciale du vent sur ma peau nue tandis que j’attache mes cheveux en un chignon, utilisant ma baguette comme une épingle. On ne sait jamais: avec toutes les créatures qui rodent dans les profondeurs, je préfère rester prudente et la garder avec moi. Avec délectation, je m’arrose méthodiquement la nuque, les bras, le torse et les jambes: l’eau est délicieusement gelée, j’en tremble déjà. D’ordinaire, je répète ce ménage une seconde fois, pour prévenir tout risque d’hydrocution, mais là, après si longtemps, je me jette toute entière dans le lac. Les eaux se referment tout autour de moi, m’accueillent et m’étreignent: je me sens de nouveau chez moi, là, dans les profondeurs obscures. J’aimerai rester là, m’abîmer et noyer à jamais toutes mes colères et mes haines: ici, personne n’entendra mes hurlements. Je finis par remonter, accompagnée par les bulles de ma respiration. Je crève la surface, euphorique pour aussitôt replonger. Sans perdre plus de temps, je démarre mes exercices et enchaine les nages: brasse, crawl, dos crawlé, etc. Je continue ainsi, totalement immergée, ne reprenant mon souffle qu’à l’extrême limite de l’asphyxie. Je joue avec le danger mais qu’importe! Au moins je me défoule, déverse toutes mes émotions retenues depuis des semaines dans le lac. Le temps n'a plus prise sur moi: quand je m’arrête enfin, le soleil se lève et perce de ses rayons le ciel gris d'Écosse. Le lac, si morne et terne voilà encore quelques minutes, s'illumine d'une vie nouvelle, les reflets de l'eau dessinant des spirales sur mon corps. Les bras en croix, épuisée, je flotte à la surface, vidée de toute ma rage et ma haine: il ne me reste plus rien, plus rien du tout. Oubliée ma famille de merde. Oublié l’autre petit con au visage d’ange. Oubliée cette école d’hypocrites et de faux semblant. Ils sont tous perdus dans les profondeurs.


Haletante, je ferme les yeux, allongée dans les flots, bercée par le seul courant. Enfin calme.
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Devin Travis


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Devin Travis





Re: Eaux Troubles - Devin Travis
27.12.16 3:24



Avec Moira Corcoran




«Mais que fais-tu Devin?»

Tu ne te souviens plus? J'avais dû le quitter hier soir, non par envie mais plutôt par obligation. Tu sais, si tu rentres après l'heure autorisée, ça sent la retenue. Et avec les professeurs, ce n'est en rien fascinant des cours prolongés. Qu'est-ce que c'est chiant, surtout que la majorité des choses que l'on nous apprend ne sert quasiment jamais. Je m'égare, tout ça pour dire que j'avais dû laisser ce chêne tout seul. Une fois la nuit passée, de bon matin, je voulais reprendre mon expérience. Sors du lit Devin, sautes sur tes deux pieds et habilles-toi en vitesse. J'étais pressé à l'idée de le retrouver. C'est amusant de voir que je suis capable du pire pour un arbre alors que pour une véritable personne, c'est une toute autre histoire. Je ne bougerais même pas le petit doigt. T'as vraiment un problème mon petit pote.

J'étais finalement sortie sans encombre, bien qu'il faisait encore sombre, j'aimais bien admirer et ressentir le lever du soleil en marchant. Tu aperçois les premiers rayons de la journée en ressentant cette maigre chaleur contre ton corps qui contraste tellement bien avec ce froid matinal. C'est un bon mélange qui me donne la force pour continuer, en tout cas, je parle pour moi. Bon Devin ! T'es à l'arrêt, occupé de regarder les nuages, ce n'est pas ainsi que tu vas retrouver ton chêne. «Oh oui pardon.» - La main contre la bouche, par honte. Ai-je vraiment dit cela à voix haute? J'espère que personne ne t'as entendu bougre d'idiot. Vérifie, regarde à droite, non rien, à gauche maintenant. Ca à l'air d'aller, il n'y a personne. Qu'auraient ils pensés sinon? C'est un point que tu vas devoir travailler à l'avenir.

Aaah ! Nous voila sur ledit chemin, tu l'as enfin retrouvé, j'ai bien crû qu'on allait passer toute la matinée. Oohh arrête, tu exagères toujours tout, impatient. Tu n'as plus qu'à continuer droit devant, tu finiras bien par le trouver, ce grand tronc. J'ai lu dans le livre que ça marche véritablement le matin, à l'aube, quand la nature entre en parfaite hamornie avec les premières chaleurs. Tu devrais donc te dépècher, tu es en retard. Oui, c'est bon..! J'accélère alors le rythme, d'un pas décidé à ne pas vouloir rater une fois de plus cette épreuve qui me tenait à coeur. Je devais prouver à Max que j'allais récupérer la force de l'arbre, il cesserait de rire bêtement cet idiot. Je te jure, il m'énerve. C'est rare, mais là, j'avais comme une force qui me poussait par le dos à agir, qui me tenait la main et me guidait. Attends attends, une minute. Le  groupement de buisson à ma droite vient de bouger? Je ne suis pas fou, non, et je ne suis pas ivre, donc il a bel et bien bougé. Et pas qu'un peu en plus, de quoi faire frémir les froussards.

Bien sur, ce n'était pas ton cas Devin et c'est ce qui marrant avec toi. Tu as peur de beaucoup de choses, mais ta curiosité prend toujours le dessus, alors tu fonces tête baisser. Les gens te prennent régulièrement pour un inconscient et ils ont raison. Allez on s'approche, et caches moi ce sourire car tu n'as encore rien trouvé. Après avoir secoué quelques branches, la déception se fait sentir, tu as encore perdu des minutes, le temps te manque.

C'est bon, j'ai compris -soupire- pas besoin de me faire la morale, mais c'est plus fort que moi. Je reprends mon chemin, ronchon contre moi-même. Certains me prendraient encore une fois pour un fou s'ils me voyaient mais je m'en moque. Après quelques mètres, je m'abaisse pour récupérer un caillou au sol, je l'observe un court instant. La déception de ne pas trouver mon chêne ainsi que l'impression de perdre mon temps me font criser, je sers le poing et la mâchoire. J'inspire un coup et je charge mon lancé de cailloux. A ce moment-là, je pensais l'envoyer très loin, finalement, la pierre est expulsée à quelques mètres et c'est là que je redescends sur terre en soupirant. T'es faible Devin, faut t'y faire. Puis c'est en tournant la tête vers le lac que je vis une silhouette, dans l'eau.

Premier réflexe après avoir réalisé qu'il y avait une personne dans l'eau: Je m'accroupis en posant ma main pour m'appuyer contre le petit tronc sur ma gauche. En réalité, je suis complètement à découvert, mais pour être honnête, je ne pense pas du tout à ça. Je plisse simplement les yeux et je reste là à observer. Oui, il y a bien quelqu'un. Mais qui est-ce que ça peut bien être. Déjà, c'est une fille, ça se remarque. Un petit souffle amusé sortait de mes narines, ça me donnait le sourire. «Mais que fait-elle?». Plusieurs questions me venaient alors en tête et je n'avais aucune réponse pour satisfaire cette curiosité. Je ne savais même pas comment réagir ni comment me sortir de cette situation de voyeurisme. Devais-je me lever et avancer pour lui demander ce qu'elle faisait là? Ou bien simplement l'observer en attendant de trouver une réponse? Ou bien même partir.. Devin, je crois que tu vas bientôt le savoir, son regard vient de se poser sur toi. Après un gloussement et l'air étonné, je n'aimais pas la tournure que prennent les choses.

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Hibou
Moira Corcoran


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Moira Corcoran





Re: Eaux Troubles - Devin Travis
29.12.16 18:24

Dégage. Je t’en supplie, qui que tu sois, dégage.


Je ferais comme si je ne te remarquais pas, mais pitié, laisse moi savourer un peu plus cet instant de liberté… Trop tard. Je peux sentir son regard sur ma peau détailler mon corps exposé, j’entends même au loin un gloussement amusé. Lentement, j’entrouvre mes paupières, comme les matins où l’on cherche à garder en soi un rêve qui s’efface. Et je te vois, là, sur la berge entre les arbres. Tu ne cherches même pas à te cacher. Mon souffle s’accélère, le noeud dans mon ventre revient: rince toi l’œil tant que tu peux, avant que je ne te l’arrache de l’orbite enfoiré. Je replonge, et laisse la pression de l’eau tout autour de moi, m’écraser, m’engloutir dans les eaux noire du lac. Je me délecte une dernière fois de cette sensation grisante, mais déjà, impossible de penser à autre chose que l’inconnu sur la rive. Ma main se porte d’instinct à mon chignon et en retire ma baguette. Lentement, je regagne la plage, toujours immergée, prenant un malin plaisir à retenir ma respiration jusqu’à sa limite: peut être il va-t-il croire que je me noie et sauter à l’eau. De ce que j’ai pu voir, il ne me semble pas posséder un physique d’athlète. Le voir se noyer dans le lac serait une punition amplement suffisante pour ce sale voyeur. Mais non, la mort est un échappatoire trop doux: je veux qu’il souffre, ce petit pervers. Un sourire sadique se dessine sur mon visage, une force nouvelle s’éveillant en moi.


Après une remontée rapide, je perce la surface.


Je m’avance sur la plage et sort du lac, comme si je ne le voyais pas, ma baguette cachée le long de mon bras. Je laisse l’eau ruisseler sur mon corps comme à mon habitude, appréciant malgré l’intrus la sensation de chaque goutte qui sur la peau. Je ferme les yeux, secoue mes cheveux, et l’espace d’un instant, je me dis que je pourrais peut être laisser tomberont projet de vengeance au final… Tu parles: ce type ose m’arracher au seul plaisir qui me reste, il va en payer le prix. En plus, je ne veux pas de témoins: les rumeurs vont vite à Poudlard. Si j’espère garder ma liberté et le secret de mes nages solitaires, je dois lui donner une leçon telle qu’il ne garde de cette matinée que le souvenir de la peur et de la douleur. Lentement, je me dirige vers mes affaires. D’ordinaire, je renfile au plus vite mes vêtements, sans me sécher, mais là, je préfère laisser mon pas trainer, en roulant mes hanches et étirant mes bras au dessus de moi, histoire d’offrir mon corps à sa vue. Je sais que mon physique athlétique ne laisse pas les hommes indifférents, et il m’arrive d’en profiter pour créer le trouble dans leur esprit: sans même le voir, j’imagine parfaitement mon voyeur baver et se faire des films. Profite donc de la vue, petit merdeux, ta surprise et ta peur n’en seront que plus douces quand je t’écraserai. Le cœur de ma baguette commence à vibrer d’excitation et alimente en moi ma rage et ma colère, me susurrant les pires sorts possibles. J’arrive enfin à mon tas de vêtement: du coin de l’œil, je vérifie rapidement l’endroit où il se trouve. Mon cœur bat la chamade, je peux sentir mes muscles se crisper d’anticipation.


Lentement, je me penche vers l’avant, dos à lui, comme pour ramasser mes affaire, lui offrant une dernière occasion de me mâter. Je murmure un rapide « Wingardium Leviosa » pour soulever mes affaires en boule, et d’un geste circulaire rageur, les envoyer vers lui à toute vitesse. Aveuglé de la sorte, il ne pourra pas riposter. Sans plus attendre, j’enchaine par un « Petreficus » en sa direction: je ne vérifie même pas que le sort touche ma cible, et en relance un, puis un autre, et encore un, ma baguette canalisant toute ma haine dans un déluge de sortilège. Je poursuis telle une furie, jusqu’à ce que l’effort et la fatigue physique de ma nage me pousse enfin à arrêter cette démence. Je m’adosse à un arbre, haletante, complètement vidée de mon énergie, incapable de dire si un seul de mes sorts a réussi.
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Devin Travis


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Devin Travis





Re: Eaux Troubles - Devin Travis
10.01.17 15:27



Avec Moira Corcoran




Toujours à la même place, toujours accroupis, te tenant à l’arbre sur ta gauche, à mater cette jolie fille. Non je ne matte pas.. Si Devin, c’est ce que tu fais. Broutilles, je suis simplement occupé de me demander pourquoi elle est occupée de se baigner dans le lac, il fait si froid et l’eau doit lui pincer la peau. C’est complètement illogique et elle risque de tomber malade. Peut-être qu’elle n’est pas seule, que quelqu’un l’accompagne. Dans un élan de panique, je regardais tout autour de moi, et aux alentours de ma position. Non, c’est idiot, je ne vois personne d’autre ici. Et puis, s’il y avait quelqu’un, il serait dans la même situation que moi, caché près d’un arbre à se poser des questions. Non Devin, il n’y a que toi qui fais ça.. Ooh ! C’est peut-être son propre rituel après tout, certains font des exercices matinaux, d’autres coupent leurs spaghettis.. Chacuns a son mode de fonctionnement complètement débile mais qui est nécessaire à notre train de vie. On ne peut pas lui reprocher cela, et encore moins le comprendre. Ce qui a le don pour moi de m'émerveiller et de trouver ça fascinant. J’aime essayer de comprendre l'incompréhensible. Pour le coup, je fais travailler mon imagination, je m’imagine à ses côtés, dans cette eau froide et... Bwouhh ! J’en ai des frissons. Je ne pourrais pas le supporter. Elle est complètement dingue, affaire classée.

Une grimace est dessinée sur ton visage Devin, tu en as même oublié ta proie, relève les yeux mon grand - Heuu quoi, mais que fait-elle? Elle est en train de se se dandiner au loin, le pas lent, le corps encore humide, *déglutis* Alors là, je comprends vraiment plus rien. Mon cerveau fait un tour complet sur lui-même, déconnecté du monde qui l’entoure.

Qui a t-il Devin, ça ne va pas? Ah bien sûr, ça te fait de l’effet, c’est la première fois que tu vois le corps d’une femme d’aussi près. C’est mignon, tu es perturbé et tu as les joues rosées. Moi qui croyait que tu étais plutôt branché sur le genre animal, me voilà rassuré. Mais tais-toi.. C’est- c’est toi qui me perturbe. Mon moi imaginaire ferait mieux de se taire, je suis bien mieux sans lui. En tout cas c’était comme dans les publicités Moldus pour les shampoings. Tu sais, les femmes qui sortent de l’eau tout en éclaboussant le monde autour d’elles. Oui oui c’est exactement ça, il n’y a pas de doute. J’essaye de reprendre un peu mes esprits, ce qui fait qu’une nouvelle question me vint à l’esprit: Comment fait-elle pour ne pas trembler? Aah mais elle a peut être un don magique, elle ne ressent surement pas les différences de températures. Ca explique tout. Tu devrais peut être arrêter de la regarder maintenant, et tu en as assez vu. Il n’y a rien d’extraordinaire à ce qu’une jeune femme sorte de l’eau et aille se rhabiller. Ca pourrait même devenir gênant si elle te voyait, que lui dirais-tu?

T’as pas vraiment le temps d’y réfléchir, tu as encore manqué d’attention, cela finira par te tuer mon grand. Une boule de vêtement m'arrive en plein visage. Surpris, je veux me reculer d’un petit pas, mais accroupis et dans une maigre pente, je tombe en me prenant le pied dans une racine, me rétamant sur le dos. Ma tête avait cogné le sol, qu’est-ce que ça faisait mal et dans une grimace et un gémissement, j’entendais quelques mots, prononcés avec force. Des sons faibles de sortilèges passèrent rapidement non loin de moi. Par chance, l’arbre et la verdure m’entouraient et m’accordaient une défense de fortune. Sonné, je me glissais au sol en direction de l’arbre dans un acte sans grâce. L’adrénaline montait en moi, et l’on s’en fichait un peu du comment on doit agir pour survivre. Je me sentais vraiment en danger et l’atmosphère était devenue pesante et désagréable. Je l’entendais envoyer ses sorts en ma direction. Une telle haine se dégageait de chacun de ses mots, j’avais vraiment dû toucher à un point sensible. Je rentrais ma tête dans mes épaules, j’étais vraiment dans une position inquiétante. Puis, il eut alors l’acalmie. Qu’est-ce que je déteste ces moments-là. Un doux silence pour recevoir une violente tempête en retour. Toujours caché derrière mon arbre, le cul au sol, je n’osais pas sortir de ma cachette ni même jeter un coup d’oeil. J’étais partagé entre l’idée de faire le mort ou bien encore me sauver en courant. Mais non, il fallait que je reste, que je découvre le pourquoi du comment nous en sommes arrivé là. “Mais tu l’as regardé Devin”. Aahh non ne commence pas toi, j’ai besoin de rester concentrer sur le moment présent et non de m’évader dans mes songes, de plus j’avais alors une idée, pas la meilleure, mais je voulais l’essayer. C’est dans un courage, ou bien un moment de folie, je ne saurais pas le dire que je décidais de sortir de ma cachette. D’un simple mouvement, je me redressais sur mes deux jambes, faisant bouger les deux branches à mes côtés ainsi que les feuillages plus loin, annonçant ma présence. Elle était là, au loin, assise contre l’arbre non loin, à une dizaine de mètres de ma position. Elle semblait reprendre sa respiration. Elle me faisait penser aux petites qui viennent de faire une colère, les joues rouges, les cheveux décoiffés et les traits de visages serrés. J’avais laissé ma baguette à ma taille et j’avançais d’un pas en levant les mains à hauteur du torse, pour lui montrer que je me livre à elle, l’air inoffensif. J’espère que je sais ce que je fais, vu la hargne qu’elle avait, elle pouvait très bien en finir avec moi désormais. Mais je me laissais guider par mon intuition. D’une petite voix gênée, le regard vacillant sur la droite sans trop la regarder,  je lui adressais mes premiers mots, tentant une pointe d’humour.

«Héé.. Je suis là, du calme hm? Je crois que ceci est à toi non?»

Bien joué Devin, ton plan, c’était donc une touche d’humour? Tu veux vraiment qu’elle fasse une bouchée de toi. De toute façon c’était trop tard pour changer la donne. Je lui montrais alors son haut que je tenais de la main droite, puis je me tournais très lentement pour pointer de mon autre main libre le reste de ses vêtements au loin. J’agissais prudemment, comme s’il y avait un criminel armé en face de moi, et que j’essayais de le raisonner, de le calmer. Quel début de journée, il n’y a plus qu’à prier pour qu’elle ne retrouve pas la fougue qu’elle avait précédemment, et qu’au contraire, elle la dépense à se rhabiller. Mais il n’y a rien à craindre, tu t’en sors très bien pour l’instant.

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