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 home sweet home (caelum)

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Atlas Pendragon


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Re: home sweet home (caelum)
14.02.17 0:26




 
HOME SWEET HOME



Quand il m’embrasse, je pars à la dérive. C’est comme m’en aller dans un autre monde. Un monde où il n’y a ni eu d’erreurs, ni de regrets, et encore moins de remords. Si facilement, Caelum balaye tout. Tout ce que j’étais pour laisser place à qui je suis. Je ne me suis jamais senti aussi homme que maintenant. Complet parce qu’amoureux et je sais combien ces mots peuvent paraître bourrés de naïveté mais je veux y croire. Je veux croire que tout cela n’est pas un monde fictif, une parfaite illusion dessinée à l’encre de nos regards mais bien un futur qui nous attend. Un futur dans lequel nous pourrons rire de qui nous étions. Un futur dans lequel passer le porche de nos vieilles maisons ne nous briserait pas le coeur. Un futur comme ça, oui. Je ne le lâche pas et me promets de ne jamais le faire. Lorsque je le rapproche contre mon torse un peu plus, je souhaite que nous ne fassions plus qu’un et que ce baiser dure mille ans.
Je le repose à terre et il me tourne le dos. Il n’a rien dit, comme je m’en doutais. Et je souris parce que je sais qu’au fond de lui, ce que je dis l’atteint. Je reviens coller ma poitrine contre ses épaules et mes mains glissent autour de sa taille pour défaire la ceinture et l’aider à renfiler sa chemise. Mes lèvres se perdent contre son oreille. Heureusement que je pense à tout. Dis-je en pensant à la nourriture emballée dans ma valise.

Je détends l’atmosphère en allant lui assigner une tape sur les fesses pour retourner à l’entrée avant d’ajouter : En attendant tu peux reducto le bonsaï avec les botrucs dessus ? Ce sera plus facile à transporter, j’ai ramené un petit bocal en plus. Après on pourra y aller.

Je pars à la recherche des sandwichs préparés la veille dans un coin de ma valise. J’avais passé un peu trop de temps à les préparer hier, franchement. Même à les empaqueter. Je sais qu’avec les rats morts cela peut paraître négligé mais je fais très attention à la nourriture et je suis minutieux en ce qui concerne la propreté. Je dépose les sandwiches en questions sur la table avant de retourner vers mon compagnon.

Un jour… j’hésite. Un jour j’aimerai entendre ton histoire. C’est difficile d’avouer la vérité, ma curiosité prend trop le dessus et je m’en sens coupable. Mais nous sommes un couple, n’est-ce pas ? Je sais que c’est malsain de tout vouloir connaître à propos de l’autre et j’espère que tu ne m’en veux pas pour ça… Mais- Je passe ma langue sur mes lèvres. Mais je t’aime. C’est ainsi.



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Caelum D. Bones


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Re: home sweet home (caelum)
14.02.17 1:51

premier rdv
Je me sens exténué et ce n’est pas peu dire. Mes épaules sont basses, comme ma tête, mon regard balayant le sol presque trop calmement. En réalité cette journée avait été trop riche. En émotions, confessions, situations, préoccupations et un tas d’autres mots qui ne me viennent pas. Sur ma bouche il y a encore le souvenir de notre précédent baiser, quelque chose de plus apaisant et de plus fort pour moi, je crois, peut-être que si je me sens si fatigué c’est parce que j’y ai déposé tant de moi. J’ai abandonné, avoué, il m’a vaincu et c’est peut-être pour ça que je me sens si las. Mais la défaite est belle. La défaite est plaisante. Je suis soulagé que ma fierté perde et cède un peu la place à ma sincérité en sa présence.

Je ne bronche pas quand il s’approche de moi. Je sais que mon visage est encore un peu rouge et je préfère le savoir à cette place là. Il enlève la ceinture – qui est impossible à mettre et enlever seul – puis m’aide à remettre ma chemise. Je n’ai pas réellement pu voir ce que ça donnait, mais je ne regrette pas non plus. J’esquisse un sourire quand il s’en va, accrochant péniblement chacun de mes boutons. Je ne sais pas si tout ce qui vient de se passer ne risque pas de me revenir à la figure un jour, mais je crois que je m’en fous. Je m’en fous, comme je suis trop fatigué pour protester mille fois, refuser de croire et m’enfermer dans un mode d’orgueil esquinté. Je l’observe du coin de l’oeil, quitter la pièce. S’arrêter pour me demander d’empaqueter son bonzai. J’acquiesce et je passe par le trou que nous avons fait plus tôt, mes affaires jetées sur mon épaule. Je tire ma baguette de son étui en passant devant l’abri à botrucs pour en réduire la taille sans même y penser. J’étouffe un bâillement même, songeant que je m’endormirai sans doute avant qu’il ne revienne s’il ne se dépêchait pas un petit peu.

Je m’installe finalement quand il revient dans la pièce et sans attendre je récupère l’un des triangles. Heureusement qu’il ne comptait pas trop sur moi pour ce genre de chose. Sinon on finirait par mourir de faim. Mais avant que je ne puisse le remercier il aborde – encore – un sujet qu’il ne m’est difficile d’aborder. Je me renfrogne sur le coup en comptabilisant le nombre de confidence que nous nous étions fait aujourd’hui. Je dépose le sandwich sur la table et me relève pour aller m’asseoir à côté de lui. Je lui donne un coup d’épaule pour dire, amusé :  « Tu peux pas tout justifier par « je t’aime », tu sais. » Je soupire et je le fixe les sourcils froncés.  « Pas aujourd’hui. Pas demain. Ni un jour. » Je récupère le sandwich que j’ai abandonné à l’autre bout, simplement en tendant le bras – cette table est beaucoup plus petite qu’on pourrait le croire, pour le ramener vers moi.  « Je pourrais pas tout te déballer en une fois. Ça prendra du temps et je suis pas trop du genre à aimer parler de moi. Alors faudra te contenter des jours comme aujourd’hui. » Des jours où il m’arrive d’expliquer et de raconter.  « Je suppose que tu voudrais savoir un tas de trucs. Moi aussi je veux savoir un tas de trucs.» Je marque une pause pour pouvoir – enfin – manger un morceau. Je lève le nez en l’air avant de tourner ma tête dans sa direction :  « Tu peux tout me demander et je te répondrai. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui on a assez parlé de vieilles choses. Je suis un peu fatigué. À la place... » Je lui attrape le bras et nous fait basculer sur le sol.  « Je suggère qu’on reste étendu là. À manger et parler des trucs qu’on pourra faire en rentrant. Ou demain. » Je ferme les yeux, un sourire sur la bouche.  « Et je m’endormirai. » Ce qui n’arrive pas aussi facilement habituellement, mais il est capable de m’apaiser sans même le savoir ou le vouloir.  « Et je ronflerai. Et il faudra que tu me pinces le nez pour m’empêcher de le faire. »
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Re: home sweet home (caelum)
14.02.17 2:19




 
HOME SWEET HOME



Je n’ose pas lui dire que si, bien au contraire, l’aimer justifie tout. Parce que si je ne l’aimais pas, ce qu’il était, ce qu’il est et ce qu’il sera ne m’aurait jamais importé. J’ai toujours eu des difficultés à poser des questions aux autres - je sais que nous sommes plus d’un à avoir eu un passé tragique, si bien que j’ai l’impression que c’est une véritable coutume ici - malgré mon naturel bavard. Je vis dans le présent, jamais dans le passé, jamais dans le futur. Je suis incapable de prévoir des choses des semaines à l’avance. Ni même à l’heure suivante. Parce que je n’ai rien à attendre, rien à espérer. Je suis déjà arrivé à un point de ma vie où elle pourrait s’arrêter et j’en sortirai heureux. Heureux parce que les douleurs d’autrefois se sont dissipées, les échos des rires moqueurs comme un cauchemar lointain, heureux parce que j’ai trouvé une paix qui me semble durable. Heureux parce que je ne suis plus seul et j’ai l’impression que lui aussi. Alors oui, je veux savoir. Tout sur l’homme que j’aime, ce qui l’a amené à être ainsi : brûlé, grincheux, peu sentimental, froid mais incroyablement bon. Je veux savoir qui l’a entouré avant moi. Ne t’en fais pas je ne suis pas du genre à exiger quoi que ce soit. Cela prendra le temps qu’il faudra. J’attendrai toute la vie s’il le faut. Je suis sincère malgré que le ton de ma voix puisse paraître lassé.
Caelum m’attrape et nous fait basculer. Il ne veut plus parler d’avant mais de maintenant et demain. Je souris. J’ai tendance à être nostalgique. Un peu comme un vieillard. J’ai du mal à le réaliser parfois, heureusement qu’il est là pour me faire redescendre sur terre.

MMMH… voyons… quand on va rentrer… mmmh eh bien… Je le ramène contre moi encore et lève les yeux au ciel. Si tu continues à être aussi sexy tu peux déjà être sûr que tu vas avoir du mal à t’asseoir d’ici demain. J’explose de rire et lui embrasse le front. Et si tu t’endors je te chatouille jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter. Je ricane, encore. Plus sérieusement. Un cours de danse, tous les deux. Ca peut être drôle, non ? Pas besoin de masques et encore moins de cravates !

Je commence à fredonner l’air de la chanson précédente en lui embrassant le creux du cou. Juste pour revoir le regard que t’avais ce soir là… Je n’arrive pas à me défaire de cette image. C’est celle qui m’anime le plus. Parce que c’était quand même un exploit de te dérider tu trouves pas ? Je lève le bout du nez vers son visage. J’vais pouvoir m’en vanter pendant des années.



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Re: home sweet home (caelum)
14.02.17 13:49

premier rdv
Malgré le peu de distance entre nous je crois qu’il trouve ça déjà trop, moi aussi il m’arrive de penser qu’il est trop loin et que je voudrais abattre la distance en un clin d’oeil. Moi qui ai aimé la solitude comme on aime et désir. J’esquisse un sourire moqueur, mais ce n’est pas de lui que je moque, mais de moi. L’ancien, celui qui se complaisait dans l’absolu silence. Je voudrais me tourner et le regarder pour redessiner mille fois les contours de son visage, mais ma main droite est toujours morte alors je me contente de rester ainsi. Le dos à plat sur le sol. J’écoute, pensif chacune de ses propositions. Certaines me font rire, d’autres grimacer, parfois les deux en même temps, mais ce qui me laisse pensif c’est la façon dont il a de me ramener à l’essentiel.

Alors quand je ferme les yeux pour l’entendre fredonner, je me rappelle du bal et de la façon dont il a tout balayé. Quand il a saisi ma main morte et lui a insufflé une nouvelle vie. Je ne me rappelle toujours pas des sensations, j’aurai aimé pouvoir dire que cette fois là j’ai senti sa paume, ses phalanges, sa force ou sa délicatesse, mais il n’en est rien. Mais parfois il me donne l’impression que ce n’est pas très important. Parce qu’il sait s’incruster sur ma peau mieux que personne. Qu’il a autant d’attentions pour ce bras que pour l’autre.

J’essaie de nous imaginer, esquisser quelques pas de danses dans mon bureau ou le sien, ou alors ma chambre ou la sienne, ou pourquoi pas, cet endroit. Je pense que nous ne devons pas avoir l’air très gracieux, peut-être parce que nos carrures respectives sont plus impressionnantes que fluettes ou graciles. Alors, peut-être que c’est un passe-temps un peu surprenant, mais ce n’est pas très important. Parce qu’il danse pour moi, qu’il danse avec moi, que je danse avec lui et pour lui aussi, pour moi surtout, mais c’est sous-entendu alors tant pis.  « Mh. On pourrait, oui. » J’acquiesce, lentement, rouvrant mes deux paupières pour le retrouver, la tête basculée dans sa direction. Je vais poser mon nez contre le sien.

 « Et tu sais ce qui est encore plus impressionnant ? » Je le fixe, très sérieux quand je dis :  « Qu’on ait pu danser. Que j’ai pu danser. » Je termine ce qui me reste dans la main, les yeux de nouveau diriger vers le plafond. Je récupère ma main inerte avec la mienne. Je n’aime pas trop le faire parce que c’est à ce moment-là que je me rend compte de la différence d ‘épaisseur entre les deux. Forcément, les muscles fondent quand on ne les utilise plus. Je la soulève.  « Tu vois ça ? On m’a toujours dit que je devrais le couper. Qu’ils pourraient me fabriquer une prothèse magique et que ça ne me coûterait pas une seule noise. » Je relâche ma main, qui retombe lourdement sur le sol, sans que je n’en ressente rien.  « Mais tu vois, je peux pas vraiment l’abandonner. Ou tout simplement accepter… Enfin. Bref. Ce qui est incroyable, tu vois... » Je me tourne de nouveau vers lui :  « C’est que j’ai fini par m’habituer au fait que je ne pourrai plus rien en tirer. Et puis tu m’as fait danser. Et c’est vraiment... » Je marque une pause pour embrasser le coin de sa bouche.  « Incroyable. » Je me pince les lèvres pour confier.  « Parfois j’ai l’impression de pouvoir bouger le bout de mes doigts. Ils disent que c’est impossible, mais tu vois, parfois j’ai l’impression que ça fonctionne. Ou que je vais pouvoir sentir ta paume dans la mienne. Et même si ça n’arrive jamais rien que de pouvoir l’imaginer c’est ... » J’inspire, ferme mes paupières, esquissant un sourire :  « Incroyable. Et vivant. » Et je sais qu’il faudrait que je le remercie mille fois, mais je ne suis pas très doué pour ça.  « Bon, c’est pas tout ça, mais si on reste allongé je te grimpe dessus dans la seconde et je m’en fous si ta mère se retourne dans sa tombe. » Je finis par glisser, un peu maladroitement, mais je ne m’en rends compte que quelques secondes après. Je me redresse vivement et vais m’installer sur lui avec un :  « Enfin non. C’est pas vraiment… » Je râle, mais c’est parce que je sais pas trop comment me rattraper.Je recupère l’une de ses mains pour la poser à plat contre le sol, ma main plaquée contre son poignet.  «  Ce que je veux dire c’est.. » je glisse ma main dans la sienne.  « Que je suis pas du genre à me contenir et que j’ai fait beaucoup d’effort jusqu’ici. » J’esquisse un sourire plus ou moins équivoque, pour finalement récupérer sa main et la porter jusqu’à ma bouche pour embrasser sa paume, ses phalanges, son poignet avant de simplement entremêler mes doigts avec les siens.  « C’était une belle journée. » Je finis par dire, après quelques secondes d’hésitations.  « Et c’est bien que tu m’aies amené ici. »
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Re: home sweet home (caelum)
16.02.17 22:14




 
HOME SWEET HOME



Caelum met alors des mots sur ce que ses yeux disaient. Si je n’étais pas tombé amoureux bien avant cet évènement j’aurais, pour sûr, craqué pour lui là-bas. Il a pu danser, il a pu oublier et il y avait dans son regard, je ne sais pas, quelque chose de plus fort qu’un phoenix naissant de ses propres cendres. Il y avait un homme qui s’était longtemps caché derrière des sourires moqueurs et des airs ténébreux.
L’idée même de l’imaginer avec un bras factice ne me vient pas vraiment à l’esprit jusqu’à ce qu’il aborde le sujet. Maintenant, c’est vrai. que cela aurait été la solution la plus facile mais je crois être en mesure de comprendre cet espoir, aussi vain peut-il sembler, qui l’anime encore. Je n’ai jamais été important aux yeux de qui que ce soit à l’exception de ma mère - je suis ce bon ami avec lequel on rit à tout va mais jamais celui qui pourrait être là toute une vie - et j’ai quelque chose qui brûle dans mon coeur. Ca me fait quelque chose, je l’admets.

Ca ne sera pas la dernière fois. Compte sur moi.

Sa remarque sur ma mère ne m’a pas particulièrement bousculé et je suis surpris de le voir reprendre sa maladresse. Il s’installe sur moi et mes mains se posent sur ses cuisses tandis que je l’écoute tenter de se justifier du mieux qu’il le peut. Je ne suis plus trop chatouilleux sur le sujet et je suis encore capable de supporter le second degré et des expressions aussi anodines que celle-ci.
Je redresse le haut de mon corps pour ficher mon nez dans les pans de sa chemise.

C’est rien. Ca ne me dérange pas. Puis elle non plus à mon avis. Je souris et lève le bout de mon nez jusqu’à lui. J’veux dire. J’ai trente-cinq ans je suis grand. Je fais ce que je veux. Et y a pas de honte à ne pas réussir à se retenir. J’t’ai jamais demandé de faire des efforts sur ce point. Je lui fais un clin d’oeil grossier pour détendre l’atmosphère. Parce que je ne suis pas vraiment en sucre moi non plus.

Bon allez, faut embarquer les botrucs et on rentre. Sauf si tu préfères céder à tes pulsions là, tout de suite. Je grimace avant de ricaner. Non je sais. Je vais te taquiner et te frustrer. Le chemin du retour risque d’être amusant.

Je lui pince la cuisse avant de le pousser un peu pour nous relever. Je glisse le bonsaï miniature dans une boîte prévue à cet effet, ramasse les sandwichs et mets le tout dans la valise. La referme. L’empoigne.

Tu viens ?



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Re: home sweet home (caelum)
17.02.17 0:51

premier rdv
Ma main caresse distraitement ses cheveux, enfin j’aimerai que ce soit distrait, mais ça ne l’est pas. Je suis pensif parce que ce sont ses paroles qui me font réaliser quelques chose d’important. Je prenais vraiment beaucoup de précautions et j’essayais de faire beaucoup trop d’efforts. Et pourtant, je me connais. Je me connais très bien et je sais que je ne suis pas du genre à me contenter de demander la permission avant de dire et de faire quoi que ce soit. Ça n’avait jamais été mon genre et de toute façon à quoi bon faire des efforts quand rien n’importait véritablement. Seulement il m’y poussait. Il m’y poussait inconsciemment, ne me le demandait pas, ni ne me l’exigeait. Ça ne venait pas de lui, mais de moi. Moi qui se foutait du monde et des autres, moi qui n’avait jamais rien pris en considération ou presque. Moi qui ne sait même pas comment faire pour ne pas paraître insultant et impoli en temps normal j’essayais de faire des efforts.

Ce n’est pas réellement parce que je me soucis de ce que sa mère pouvait penser. Ce n’est plus qu’une enveloppe vide enterrée sous la terre. Je respectais – et c’est un bien grand mot, son souvenir. Ou du moins l’affection que je devinais dans ses yeux brillants quand il m’en parlait. Ce n’est pas d’elle dont je m’importe à cet instant, mais de lui. Uniquement et complètement. Fatalement aussi, de lui. Et c’est ce moi là si différent de l’ancien qui me surprend quand, perdu entre les deux je me rends compte que je commence à changer. Ce n’est pas encore une fois « à cause » de lui. C’est l’affection que je lui porte, oui c’est elle qui me fait dérailler un peu et le pire c’est que je ne trouve pas ce changement terrible ou même aberrant. Je me surprends plus que me terrifie. Je suis résigné plus qu’impuissant, depuis que le temps. Résigné et convaincu aussi que même des années plus tard quand je repenserai à cette transition aussi inattendue qu’inéluctable j’en rirai. Oui j’en rirai surtout quand il suffira de m’imaginer en train de tirer la tronche à me demander ce que je suis en train de foutre.

En attendant je m’écarte, pas tellement ravi de la tournure que prenait notre discussion. C’est qu’il apprenait beaucoup trop rapidement à se jouer de moi et je n’étais pas certain de vouloir me taper tout le chemin avec lui en train de me taquiner. Je me renfrogne : « Cause toujours, en attendant si tu tiens vraiment à être pénible, je le serai un peu en rentrant aussi après avoir fracassé tes précieuses petites tasses. » Et ce n’était pas une menace en l’air. Même si c’était tout ce qu’il me restait pour le forcer à reconsidérer la question. Avant qu’il ne ramasse complètement la table je réussi à piquer un autre sandwich – qu’il n’avait pas touché, mais moi je crevais toujours la dalle en plus d’être fatigué – tout en mâchouillant la pointe avec un peu trop de détermination.

Je jetais un dernier coup d’œil à l’endroit, quand il me demande si je viens. Je hausse les épaules, près de l’espèce de tourne-disque – ou peut-être en était-ce un – me rappelant alors qu’il ne risquait pas de fonctionner à Poudlard, de toute façon. Je m’approchais de la porte de papier pour réparer nos dégâts et c’est seulement à ce moment-là que je le rejoignais. « On pourrait transplaner jusqu’au Pré-Au-Lard, tu sais ? Au lieu de se taper la balade champêtre et tout le tralala. » Tentais-je, la bouche un peu pleine. Et j’hésitais un instant. Ne voulait-il pas se recueillir sur la tombe de sa mère avant de partir ? Après quelques secondes d’intense réflexion je décidais que non. Il ne voulait sans doute pas ou n’en avait pas vraiment besoin. Je n’allais jamais me recueillir sur la tombe de mon père, après-tout. « Ah fait chier on a oublié un truc. » Me rappelais-je avant de faire demi-tour et de récupérer l’appareil photo, engloutissant le reste de mon repas trop sommaire à mon humble avis. « Je t’ai dit qu’on en ferait d’autres, non ? » Argumentais-je, avant de lui demander de le ranger dans son sac. « Maintenant on peut se tirer. » Retrouver notre quotidien, refermer cette parenthèse jusqu’à ce qu’on puisse en ouvrir d’autres.
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Re: home sweet home (caelum)

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