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 ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen

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Cassidy A. Hingsley


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Cassidy A. Hingsley





❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
11.02.17 0:10


feat. Fallen

we'll be lucky if we ever see the sun


Le temps avait passé si vite. Oh Cassidy.. était-ce ta destinée de t’éloigner des êtres qui te sont chers ? A croire que quand ce n’est pas toi qui évite Alice, c’est Fallen, ta Fallen, ton ancienne Fallen.. qui s’éclipse derrière la lune, n’apparaissant depuis peu que par un faible rayon de lumière derrière une orbe de ténèbre.

Les ténèbres.. C’est là que tu avais voulu te réfugier. Volontairement. Avant le début de ta ronde, tu avais demandé aux autres préfets si tu pouvais t’occuper des sous-sols, pour vérifier que personne ne traînait encore à cette heure dans les recoins les plus malfamés de Poudlard. “Lumos.” Un éclair de lumière jaillit de ta baguette et se mit à éclairer devant toi, alors que tu descendais frénétiquement les marches qui menaient aux cachots.

Serein par le silence qui emprisonnait l’ambiance, il n’y avait que tes pas qui résonnaient comme une détonation macabre. C’était étrange.. tu ne cherchais rien de spécial, au contraire, mais ton coeur espérait secrètement tomber sur quelque chose.. ou quelqu’un. Tu pouvais sentir le sang battre dans tes tempes, comme happé par la tension qui grimpait de plus en plus.

Finalement, la lumière de ta baguette magique décela une présence. Une silhouette était recroquevillée au sol. Fronçant les sourcils, l’adrénaline te shootait presque à grand coup d’impulsivité.

—  “Qui est là ?”   Ta voix forte fut emportée par la profondeur des longs couloirs. Tu t’approchas du corps, ne perdant rien en autorité pour ne pas laisser à cet élève la possibilité de croire à une échappatoire ou une excuse. “Qu’est-ce que tu fais là à cette heure-ci ? Le couvre-feu est déjà passé, tu dois retourner dans ton.. Fallen ?”   Ta voix se brisa, perdant toute la linéarité de ta phrase. Tu reculas d’un pas, passant une main sur ton visage, comme pour le dissimuler.

Depuis combien de temps ne vous étiez-vous pas retrouvé en face à face ? Des mois. Des mois et des mois. Ta voix siffle, presque mauvais et rancunier, brisé et terrassé par ce bout de femme qui n’était devenu qu’un fantôme.

—  “Tiens donc. Il aura fallu que je tombe sur toi ici pour pouvoir t’adresser la parole.”  Ton ton est cinglant et trahit une certaine amertume. Tu remarques tout de même qu’elle n’a pas l’air dans son état normal. Essayant de mettre tes sentiments de côté, tu t’abaissas à sa hauteur pour se saisir de son visage et relever son menton.
—  “Qu’est-ce qui se passe Fallen ?”  


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Fallen M. Dewitte


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
11.02.17 16:00

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▫ Encre de l’âme ▫



Il avait fallu qu'elle craque. Il avait fallu que son cerveau déborde de pensées et que son cœur se noie dans les émotions. Aujourd'hui était le jour de trop. Il avait suffi d'une parole, d'un regard, d'une foule trop grande et soudainement, elle s'était faite happer, engloutir dans ses peurs, dans ses émotions, dans ses sentiments. Elle s'était faite enfermer dans son corps sans moyen d'en sortir et elle frappait depuis des heures imaginairement sur la vitre invisible qui l'empêchait de parler, de bouger, de se soulager. Elle avait fui le dernier cours comme on fuit un mal profond et avait couru, couru sans faire attention aux cris, aux appels, aux protestations.  Elle croyait que ses pas la porteraient vers une liberté, vers un chemin où elle pourrait hurler tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle avait cru se libérer en s'échappant ainsi, persuadée que son mal ne venait que des autres, que leur présence la bouffait. Mais Fallen tombait en morceau, s’effaçait au fil de ses pas. Pour la première fois depuis longtemps, Fallen chutait.

Seul le noir et l'humidité l'avait accueillie. Sans savoir pourquoi, elle s'était enfoncée au cœur du château, loin de la lumière, loin du soleil qu'elle affectionnait. Elle s'était effondrée dans un angle, en boule, tremblante, pauvre petite chose brisée. La Dewitte était usée. Usée par les mensonges, usée par les mots, usée par les hommes. Et surtout, surtout, elle était seule. Elle se rendait compte, au fur et à mesure des mois qui s'écoulaient que certaines personnes manquaient à son être tout entier. Cela lui brûlait l'âme et la rendait amère et encore plus esseulée. Elle voyait Max rarement, Kara était partie et Cassidy avait lui aussi fuit. Tout ce qui lui restait, c'était de l'amertume. Et des remparts bien ébréchés face au monde. Cette constatation l'avait fait encore plus se replier sur elle-même, dans l'obscurité.

Elle perdit vite le fil du temps, ses pensées s'égarant de ça et de là jusqu'à la plonger dans une étrange transe. Elle ne rendait même pas compte des longues griffures sanglantes sur ses bras, preuve que sa crise avait été violente. Elle ne rendait pas compte de l'obscurité encore plus prononcée ni même qu'elle était dans les sous-sols de Poudlard. À coup sûr perdue. Sa baguette avait roulé à deux pas d'elle et, d'habitude si bourdonnante de magie, semblait elle-même morne. Elle n'entendit pas non plus des pas s'approcher d'elle et une voix pleine d’autorité marteler son esprit embué. Cependant, elle se replia un peu plus sur les paroles, pleines de rancœur qui suivirent. Mais cela n'eut pas plus d'efficacité.

Elle sentit pourtant la main froide venir lui saisir le visage et le tourner vers la lumière. Ses yeux, d'un vert froid et morne, rencontrèrent des billes grises. Elle connaissait ce regard, elle en était persuadée comme elle reconnaissait la main. Lentement, ses neurones se reconnectèrent et elle sursauta, violemment, se cognant l'arrière du crâne au mur, détaillant le jeune homme qu'elle avait devant lui.

"Ca.. Arcturus."

Elle avait toujours respecté son souhait car Fallen comprenait plus que quiconque le poids d'un nom et son importance. Elle n’arrivait même pas à croire, après tant de temps sans oser lui faire face, d'abord par incompréhension et ensuite par culpabilité, qu'il se tienne devant elle. Elle n'avait pas besoin de détailler son regard pour sentir la froideur s'insinuer dans ses veines. Réalisant sa question, elle baissa la tête, comme une enfant prise en faute, veillant à bien cacher ses avant bras qu'elle sentait brûlants. Elle lui saisit le poignet avec délicatesse et se dégagea le visage, avant de lui lancer un petit sourire contrit et terne.

"Tout va bien."

Sa voix est pleine de doute mais surtout de peur. Peur qu'il lui face voir une de ses colères qu'elle redoutait tant, et peur d'autres choses.

"S'il te plait, ne fais pas de rapport sur ça"

Le fait qu'il l'ai trouvé là, pathétique, comme cela.

"Ça ne se reproduira plus"

Là encore une fausse promesse. Elle le détaille et sent regret et l'amertume lui monter au visage. Il faut qu'elle parte avant de chercher à comprendre. Avant de chercher à renouer avec un être qui lui semble si cher.



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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
13.02.17 13:39


we'll be lucky if we ever see the sun


Elle semblait dévastée, oubliée, effacée. Comme si l’encre avait pris vie, comme si les actes avaient dépassé les pensées. La jeune femme pourtant lumineuse, éclairée et saine d’esprit était en train de s’éteindre devant tes yeux, sans que tu ne saches quoi faire pour rallumer son âme. Recroquevillée comme une enfant honteuse qui aurait fait une bêtise, elle ne sembla pas trahir ta présence jusqu’à ce que tu lui soulèves le visage, la forçant à t’affronter du regard.

Ses mots étaient tout aussi faibles que sa carrure. Ton coeur se serra quand elle prononça ton nom, Arcturus, un signe de respect mutuel que tu savais sincère. Tu l’aurais remercié plus jeune, tu n’étais plus comme ça. Les fantômes du passé s’étaient évaporés, à moitié. Tu ne pus que t’adoucir face à sa réaction infantile. Des flammes chauffaient à nouveau tes veines, ton souffle plus maîtrisé. Tu ne pus réprimer un sourire narquois en la voyant se cogner le crâne contre le mur. Décidément, malgré son sérieux et sa prestance, elle ne pouvait s’empêcher d’être affreusement maladroite.

—  “Fais attention voyons..”  
Protecteur. Ou possessif. Fallen t’avait appartenu tant d’années, il en restait des séquelles imprimées et des réactions instinctives. Elle ne doit pas s’abîmer.

—  “Désolé. C’est juste que.. j’ai cette impression amère que tu m’évites comme la peste.”
Elle te clame de ne pas la dénoncer. Comme si cette idée avait traversé ton esprit. Pas du tout. Au contraire, tu resteras ici jusqu’à ce qu’elle crache ses tripes. Comme une nuit un peu alcoolisée qui finit en bad trip.

A sa hauteur, tu la coinças contre le mur pour ne pas qu’elle s’échappe. Elle répondra à toutes tes questions. Tu as besoin de réponses autant qu’elle a besoin de s’ouvrir. Tu le sais, tu le sens. Comme si tout était écrit depuis votre naissance, comme si tout était décrit dans votre essence.
—  “Fallen.” Tu l’interromps de ta voix forte et profonde, caverneuse. L’écho de ce prénom résonne dans les cavités ténébreuses des sous-sols. Vous étiez deux lapins, deux rats piégés face à l’adversité.

—  “Je ne te laisserai pas partir si facilement cette fois. C’est par rapport.. à ce que j’ai fait, c’est ça ?”  
Tu as rompu leurs fiançailles, tu l’as relâché de cette emprise. Tu t’es libéré. Vous étiez deux brebis égarées face aux loups de votre famille respective. Tu as ouvert le portail pour vous échapper. Tu aimais Fallen, comme une amie précieuse, comme une soeur dont tu aurais voulu plus. Un amour fraternel interdit et malsain. Tu ne voulais pas que ta vie soit écrite et la sienne avec.

—  “Je ne suis pas parti. Je ne te supporte pas si loin.. de moi.”  


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Fallen M. Dewitte


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
13.02.17 23:28

HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END.
▫ Encre de l’âme ▫



Sa voix l'enveloppa, douce, affectueuse, comme avant. Au temps des douceurs, au temps de l'amour et de l'innocence. Cette voix si apaisante, si humaine et si chaude tire légèrement Fallen de sa torpeur morbide. Ses yeux devinrent, l'espace d'un instant, plus étincelants, retrouvant l'émeraude d'antan. Une simagrée de sourire vint déformer son visage, avant que celui-ci ne reprenne sa pâleur. Elle observe Cassidy avec ses yeux mornes et ternes. Elle observe ses boucles noires, son faciès qu'elle a si souvent contemplé lors de leurs parties d'échecs, lors de leurs échanges enfantins et heureux. Et l'a contemplé entrain de rire, entrain de pleurer ou quand la rage venait le déformer. Elle a quasiment tout vu de lui comme il a tout vu d'elle. Avant.

Elle le sent se coller à elle, comme une barrière infranchissable. Elle tente de le repousser de ses petites menottes, de ses mains qui se perdent sur son torse d'homme. Depuis quand en est-il devenu un ? Elle le regarde, elle l'observe, cet adolescent qui fut un fantôme de son passé. Elle ne reconnaît pas ces muscles, cette force. Cassidy a grandi, Cassidy est devenu adulte.  Cassidy n'est plus. Et elle, dans tout cela, qu'est-elle devenue ? Alors Fallen retire les mains de ce torse. Et elle regrette, oh oui elle regrette. Elle ne se souvient même plus de la candeur de l'enfance, des joies et des peines. Elle ne se souvient plus du bon temps. Tout s'envole, ses rires, ses larmes les plus innocentes. Le monde leur a tout arraché. Même cela.

Fallen le contemple, muette, abattue. Elle aimerait tant se coller à lui, le serrer dans ses bras une dernière fois. Si elle ne peut pas le garder auprès d'elle, peut-elle au moins lui dire au revoir ? Elle sent une perle salée apparaître au coin de son œil. Cependant, comme pour ses bras, elle s'assure qu'il ne la verra pas. Elle ne le déteste pas. Elle ne pourra jamais le détester. Peut-être une colère fugace a entaché ses sentiments, mais cela a disparu il y a bien longtemps. Elle voudrait reprendre leur relation d'avant, si fusionnelle, si simple, sans les notions de mariage et d'héritage. Sans la notion de pouvoir. Sans le mensonge. Non, elle ne lui en veut pas. Elle ne peut pas lui en vouloir. Elle aurait juste infiniment aimé qu'il lui explique avant. Qu'il lui donne ses raisons. Elle n'aurait pas hurlé, n'aurait pas tempêté. Elle n'aurait même pas résisté. Ou si, mais juste pour la forme.
Elle l'observe de ses grands yeux de biche. Elle aussi le voulait près d'elle. Mais elle se sentait coupable. Coupable de l'avoir fuit, coupable d'avoir fait envoler le reste de leur relation. Alors qu'il se tait et la regarde, elle contemple l'obscurité. Elle se sent happée par celle-ci. La noirceur, est-ce que tous les Sang-purs y étaient destinés ? Choisir entre la famille et sa personne. Choisir entre le bien de tous et son bien. Elle se passa les mains sur le visage et se réfugia derrières elles, juste quelques
instants. Le silence s'installe avec une lourdeur jamais égalée. Elle finit par se sortir de sa cachette.

"Je ne t'en veux pas... Je ne t'en voudrais jamais."

Sa voix tremble, mal assurée. Si Père l'avait entendu, sa rage se serait abattue sur elle.

"Tu m'as libérée. Tu nous as libérés. Plus ou moins. Tu m'as permis un nouveau souffle, même si je l'ai usé à mauvais escient. Il ne m'en reste plus."

Sa voix se fit acide.

"Nous ne serons jamais libres. Tu hériteras de ton père et moi du mien. Et nous serons forcés de suivre nos destins."

Elle baisse la tête de nouveau.

""Tu me manques."

Dans sa voix, cela résonne comme une amère constatation. En vérité cela la brise. L'achève. Elle admire Cassidy pour un courage qu'elle n'aura jamais. Simplement parce qu'elle sait qu'elle ne peut pas. Elle soupire à nouveau. Finalement une larme tombe et roule sur sa joue, puis sur son menton laissant une trace humide. Avec lui, elle se permet de tomber le masque. Parce qu'il est là et qu'il ne la laissera pas fuir.

" Je suis lasse Arcturus. Si lasse."

Et l'aveu résonne dans le silence, un peu comme une lourde sentence.

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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
24.02.17 9:53


we'll be lucky if we ever see the sun


Elle est si belle. Tu l’avais presque oublié.
Fallen, c’est comme un tableau, sauf que c’est une nature morte. Immobile et inerte, elle te provoque des choses. Étendue telle un cadavre esthétique, elle ne peut te laisser indifférent. Car son marasme et son mutisme sont les tiens, car tu regrettes cette époque ou vous vous teniez la main. Vous avez grandi, tellement que tu ne reconnais pas la femme qui abrite cet enfant qu’elle est à tes yeux. Tu as envie de la prendre dans tes bras, de la serrer contre ton torse pour qu’elle se sente protégée. Mais la nature humaine impose des limites d’adultes, des limites insensées et frustrante. Tu murmures, fatigué de te contenir avec elle.

“Fallen. Calme toi.”   C’est tout ce que tu es capable de dire au premier abord. Elle s’essouffles, elle t’étouffe. Un flux de paroles oppressant et sans filtre. La vérité, la stricte vérité qui fait mal et brûle. Tu prends son visage et colle ton front au sien, lui imposant ce regard stricte et à la fois doux. Tu te retiens de déposer un baiser sur son nez. Vous n’êtes plus des enfants Cassidy. Vous étiez déjà prisonniers. Mais des prisonniers qui ignorent leur peine, leur sentence. Quand tout s’éclaire, on veut revenir à l’ignorance, à l’innocence et à ce moment ou on se sentait vivant.

“Toi aussi, tu me manques. Mais ne dis pas de bêtises, s’il te plait. Nous ne finirons pas comme nos parents. C’est un non-sens. Pas après tout ce que nous avons réussi à détacher..”  

Ta gorge se serre, tu te saisis de ses poignets pour les coller au mur, pour qu’elle puisse se concentrer sur ton visage seulement, pour ne pas qu’elle puisse fuir cette fois. Ses bras sont encore frêles, ta poigne n’a aucun mal à les saisir avec fermeté.

“Tu ne m’appartiens peut-être plus Fallen Dewitte, mais si tu crois que je vais te laisser dépérir toute seule, tu te trompes. Réveille-toi.”   Ton regard flamboyant la juge sans jugement, effraie sans tourment. Tu lâches un de ses poignets pour arrêter la larme dans sa chute inévitable. Tu essuyes sa joue et passe une main dans ses cheveux. Cette douceur ne te ressemblait que trop peu. Avec le temps, tu étais devenu distant, moins tactile, tu n’aimais pas toucher les gens. Tu n’aimais pas les gens tout court. Mais elle était comme une statue de ton passé, il en aura fallu du temps pour que tu comprennes qu’elle était désormais la Venus de ton présent.

“Je n’ai rompu qu’un bout de papier formel, qui traçait notre avenir. Mais je suis là, et je resterai là. Dans un autre avenir. Il faut que tu trouves la force de commencer à le construire. Je refuse de parler à quelqu’un qui se laisse mourir. Idiote.”  



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Fallen M. Dewitte


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
26.02.17 23:05

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Elle l'abrutit, elle le sent. Ses mots sont des lames, des lames vives et tranchantes qui hachurent ses espoirs, achèvent ces idéalistes de gamins. Elle l'entend nier ses propos alors que ses mains viennent se saisir des poignets faibles et abimés de la jeune femme. Elle serre les dents, ignore la douleur et affronte le regard de Cassidy. Ses prunelles émeraude vrillent celles onyx. Comment deux pierres peuvent-elles aller aussi bien ensemble ? C'est à pleurer de désespoir ou à mourir de rire. Elle affronte ce regard ténébreux aux reflets de colère et d'angoisse. Elle le regarde et voit cette utopie enfantine brisée mais encore existante. Et son cœur se brise un peu plus de voir ce jeune homme, son jeune homme si plein d'envie. Si plein de naïveté. Quand comprendra-t-il ? Que se démener sert à rien ? Que fuir n'est que futilité ? Ils sont les Héritiers et rien n'y changera.

Elle manque de sourire. Oh si, elle était réveillée. Plus qu'elle ne l'a jamais été en cette journée. Plus qu'elle ne l'a été depuis un moment. Il est là et cela suffit. Cela suffit à la tirer de sa torpeur, cela suffit à électrifier son corps et ses pensées s’entrechoquent. Elle est une Dewitte face à un Hingsley. C'est une situation qu’elle ne connaît trop bien. Elle se redresse et un peu d'elle revient dans ce corps fatigué de vivre. Un lueur de défi s'allume légèrement. Elle n'aime pas la position dans laquelle il l’a mise. Elle se sent à sa merci. Pourtant, elle ne dit rien et continue de regarder, d’écouter. Sa tête s'appuie un peu dans sa main quand il lui effleure les cheveux. Rare sont les contacts qu'elle a eu avec lui mais elle se souvient encore des accolades de l’enfance et de leurs balades main dans la main. Leurs promesses de ne jamais se séparer. De ne jamais s'abandonner. S'ils se voyaient maintenant… À quel point s'étaient-ils trompés ? Elle frissonne quand sa peau rencontre la sienne. Sa chaleur agit comme un appel et elle manque de céder et de se laisser aller contre lui, de se cacher dans les pans de sa robe, comme quand ils étaient enfants et qu'il la cachait du monde.

« Je ne suis pas une idiote. »

Son manque de repartie est aussi flagrant que son incapacité à détourner le regard de lui. À lui demander de retirer ses mains qui martyrisent ses poignets.

 « Je n’abandonne pas. Plus. Jamais. J'ai juste peur. Tu comprends ça ? Peur d’échouer, peur de ne pas réussir. Peur de ne pas comprendre. »

Elle secoue la tête encore une fois et se redresse un peu.

 « Ce fameux bout de papier m'importait peu. Mais j'ai cru perdre. Te perdre. »

Sa voix était montée d'un ton, reflet de la douleur qu'elle avait vécue.

 «  J'ai simplement cru que tu ne voulais plus… plus qu'on se batte ensemble. »

Que tu ne voulais plus de moi plutôt. Mais ça elle ne le dira jamais. Elle n'avouera jamais l’attirance, le lien ambigu et bien trop complexe. Avec lui elle aura le courage de faire face. Sans lui, ce n’était plus la peine.

 « Je suis lâche, et je l'ai toujours été. Sans personne pour qui me battre, sans personne avec qui me battre, je n’avais plus envie. »

Parce qu'elle estime ne pas en valoir la peine. Elle ne s'estime même plus à vrai dire. Elle fait un autre mouvement un peu plus brusque, signe de l'agitation qui la contrôle et grimace lorsque ses estafilades se tordent.

 « Tu es parti Cassidy. Sans mots, sans rien avec juste une lettre. As-tu imaginé un seul instant la colère de père ? L'amertume de mère ? Crois-tu qu'ils ont été ravis que leur fille perde un si bon parti ? Comment crois-tu qu’ils ont réagi ? »

Mal. Très mal. Car ils voyaient dorénavant leur fille comme une indigne.

 « Je ne me meurs pas. Je n'ai plus de courage, voilà la différence.  Car je n'avais plus de raison. »

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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
06.03.17 13:15


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Tu es parti Cassidy.
Tu es parti en laissant un mot, une rupture de destins liés.

Ses yeux sont impérieux, impétueux, chevaleresques.. mais à la fois tristes et sur le point de lâcher l’épée à ses pieds. Tu ne sais pas comment réparer les blessures Cassidy. Tu ne sais pas comment on rafistole, comme on bricole les coeurs brisés. Tes lèvres se retroussent d’un air las et acerbe. Les visions du passé t’affectent, t’affolent comme des souvenirs superbes. Superbement inquiétants pour l’avenir. Ton avenir. Votre avenir. Différent.

Elle lutte à minima, tirant faiblement sur ses poignets que tu gardes prisonnier. Tu ressens l’amertume dans ses accusations, la lassitude dans ses énonciations. Tu ne fixes à ce moment là que ses lèvres. Délicieuses. Indomptables. Ses mèches noires comme l’hébène, rebelles comme Eden, virevoletaient gracieusement devant son visage pendant qu’elle innoculait son poison.

Tu ouvres la bouche, mais aucun son ne s’échappe. Le silence qui s’installe a un écho redoutable. Tes paupières se closent d’un air coupable, comme l’enfant que tu étais redevenu en cet instant.

“Je suis désolé.”   C’était tout ce que tu étais capable de dire ? Tu te donnais envie de vomir. Elle méritait plus que des excuses. C’était Fallen, pas une simple ex-petite amie. C’était celle avec qui tu aurais du partager ta vie. C’était celle qui t’avait vu grandir.

“C’est moi le lâche. Je suis parti sans un mot car je n’avais pas le courage de te l’annoncer, parce que je me fiche éperdument de ce que peuvent penser tes parents.. et les miens. Mais ce regard accusateur et détruit que tu me lances, je n’étais pas capable de le supporter.”  

Tu es parti Cassidy.
Tu es parti en laissant un mot, une rupture des âmes conventionnée.

Tu lâches ses bras fébrile, levant tes doigts pour effleurer ses lèvres. Tu éprouvais une vague reconnaissance en voyant qu’elle ne te demandait pas les raisons obscures d’une telle déchirure. Tu demeuras silencieux quelques instants avant de te relever et de lui tendre la main.

“Allons marcher, si tu veux bien ?”  
Rester ici, dans l’obscurité, lui donnait des frissons. Mais étrangement, cela n’avait rien avoir avec le fourchelangue et sa capacité à communiquer avec les serpents. C’était quelque chose d’autre, de plus oppressant encore.

“Je dois terminer ma tournée. On peut la faire ensemble, si tu veux bien.”  
Tu entames la marche en lui tenant la main. Tu regardais droit devant toi, les prunelles vitreuses et nébuleuses. Ta tête te brûlait d’une manière réciproque à un feu de cheminée, entre tes deux oreilles. Sa dernière phrase résonnent dans ton esprit.
“Et si je t’assure que je veux continuer de me battre à tes côtés, me pardonneras-tu ?”  


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Fallen M. Dewitte


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
06.03.17 22:00

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Pathétique. C’est le seul mot qui vient lui frapper l’esprit. Elle observe, les yeux visser dans les sien. Et c’est la seule pensée qui agresse son esprit vide de toute chose. Il est pathétique. Elle l’est tout autant. Ils le sont tous les deux. Ça en serait presque amusant si tous cela n’étaient pas importants. Peut-être même vital. Elle secoue très légèrement la tête, un peu comme un animal rétif, qu’on essaye de mettre en laisse. Son regard la brûle, elle a envie de lui hurler de cesser de la dévisager comme ça. Comme une étrangère, comme quelqu’un qu’il ne comprend pas. Mais la vérité la frappe. Elle est une étrangère pour lui. Comme il l’est pour elle. Elle retient un rire de folie entre ses dents enserré, elle retient de hurler encore et encore pour expulser les démons,  pour expulser les émotions nocives. Pour expulser les souvenirs qui lui arrachent le cœur.

Elle sent ses yeux descendre plus bas. Et elle n’aime pas ce regard. Elle n’aime pas le petit fond de désir qu’elle trouve au fond de ses yeux. Et soudainement, elle veut fuir. Le fuir. Encore. Mais elle ne peut pas car ses poignets sont encore plaqués au mur. Elle ne peut pas parce que le Cassidy est là. Et qu’elle ne peut pas encore se défiler à un combat. Sa première parole depuis que le silence c’est installé lui glace le sang. Pardon. Cassidy Arcturus Hingsley s’excuse ?  C’est Presque si incongru que Fallen pense avoir rêvé mais non. Le Sang-Pur s’est excusé. Il a avoué avoir commis une faute. Cela la retient dans la réaction violente et disproportionnée. Et l’observe, statique, comme pétrifié par ses mots.

« Tait-toi » elle a à peine le temps de murmurer ces mots qu’ils s’envolent déjà comme des oiseaux et se perdent dans la propre phrase du jeune homme. »

Lâche. Oui mais pas que. Egoïste. C’était surtout cela sa tare et Fallen le savait bien plus que tout. Il ne savait pas assumer ses actes. Ne savait pas prendre conscience de leurs profondeurs, de leurs importances. Un peu comme un gamin en train de jouer. Pour la première fois, Fallen a la tentation de lui faire mal. De le blesser comme il l’a blessé. Mais elle n’a même pas le temps de répliquer, de se remettre qu’il la lâche. Pour mieux lui effleurer la lèvre. Elle ferme les yeux au contact, pour mieux le fuir. Elle ne veut pas de ses gestes. Ils étaient réservés à une autre relation. A un futur qu’il n’aurait jamais. Elle ne voulait pas voir les fantômes d’un avenir inexistant. Elle détourne légèrement la tête mais finit par accepter sa main. Doucement, ses doigts touchent ceux de Cassidy d’une manière douce, d’une manière délicate. La menotte d’une princesse dans celui d’un prince aurait dit certains. Elle se relève avec la souplesse et l’élégance qu’elle peut. Même dans la déchéance, Fallen n’abandonnera jamais sa prestance.  Elle est une Dewitte et la présence de Cassidy ne peut lui faire oublier. Il hoche la tête à l’invitation, toujours silencieuse. Elle n’a soudainement plus le souhait de parler. Elle ne veut plus être près de lui, ni le toucher. Tous ces désirs ce sont évaporés. C’est comme si tout s’évanouissait. Elle s’arrête au moment où il pose la question, laissant sa main s’échapper de la sienne. Et elle le fixe de ses yeux verts émeraude qui tournent à l’orage. Elle l’observa de toute sa stature. Comme un juge devant un condamné. Comme une reine devant son chevalier. Elle ne répond pas de suite. Une minute, peut-être deux s’écoulent. Et soudaine le miroir se brise exhibant les morceaux d’elles. De lui. D’eux. Quand il était question d’un « eux ».

«  Non. »

Le ton est sans appel et s’abat sur le jeune homme comme un couperet.


«  Il n’est plus question de pardon. »

Elle secoue la tête, laisse ses mèches dissimuler son visage. Sa voix est atone, sans émotion. D’une lassitude exacerbée.

«  Parce que le pardon ne réparera rien. Parce que le temps a fait son œuvre et qu’il est trop tard. »

Elle émet un petit rire fatigué. Avant elle lui aurait fondu dans les bras, lui aurait pardonné d’un grand sourire. Elle l’aurait amnistié sans chercher à comprendre, à savoir. Mais elle disait la vérité. Elle secoua la tête.

«  Contemple-nous Arcturus. Tu n'as pas l’impression qu'il y a un problème. Une dissonance dans ce souhait de pardon. Regarde-moi. Vraiment. Est-ce vraiment à moi que tu demandes pardon ? Ou à celle d'avant ? Ou peut-être même à toi-même ! Est-ce pour mieux soulager ta conscience, ou est-ce une vrai demande ?»

Encore une fois la voix brise le silence. Fallen tremble légèrement et détourne le regard.

« J'ai fait une multitude de bêtise quand tu n'étais pas là. Une multitude d'erreur. Prends en compte qui je suis, qui tu es, qui nous sommes maintenant avant de demander pardon. »

Elle se retourne vers lui, soudainement plus douce. Plus calme. Encore une fois la vague de fureur est passée. Mais pour combien de temps ?



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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
11.03.17 0:52


we'll be lucky if we ever see the sun


Tais-toi. Tais-toi.
Deux mots. Innocents séparément. Redoutables assemblés. Détestables de sa bouche.
Ton expression change du tout au tout. Ton sang ne fait qu’un tour. Ton visage se crispe dans une grimace de dégout. Cet … ordre n’en était qu’encore plus piquant après tes excuses. Tu étais sincère, tu lui avais offert tes tripes sur un plateau. Tu avais gerbé ton coeur à ses pieds, dans l’atmosphère dramatique et nauséeuse qu’elle avait instauré.

La chute est inévitable. Tout s’enchaine très vite. Le refus, le déni. Les reproches… Pourquoi tout cela était si prévisible alors ? Son expression acerbe trahit ta culpabilité et affirme sa rancune. Comment pouvait-elle t’en vouloir encore, alors que tout ce que tu avais fait ne lui était que bienveillant ?

Son rire d’épuisement te glace le sang. Et fait brûler tes veines par la même occasion. Tes sourcils se froncent, et ta mâchoire se décolle. Tu ne sais pas quoi répondre à son laïus. Elle transpire la lassitude. Tu respires la solitude. Et tout semble normal. Tout semble normal…

« Fallen… »

Tu es fatigué de te défendre. Tu es agacé de l’entendre, comme si tout était de ta faute, comme si tu devais assumer toutes les conséquences.

« Tais-toi. »

Deux mots. Qui tranchent. Tu feras l’effet d’une lame qui écorchera les restes de son coeur éparpillés. Tu tournes autour d’elle, comme un prédateur qui cherche le bon moment pour sauter sur sa proie. Acerbe et autoritaire, tu rétorques d’un ton sec.

« Tu ne comprends pas. Tu ne me comprends pas ! » Tes nerfs lâchent. L’empathie que tu avais pour elle, la sincérité que tu lui avais offert.. s’estompent. Le Hingsley reprend le dessus, monte la marche du dessus. Tu es celui qui domine, qui écrase, mais surtout celui qui encaisse. Car c’est ce qu’on attend de toi. Que tu détruises.

Alors que tu voulais juste tout reconstruire.

« J’ai fait des conneries aussi putain ! Et je suis désolé, merde voilà ! Ta famille croit que je suis un bon parti.. tu le pensais peut-être aussi ? Mais je suis rien de tout ça. Je suis la bombe à retardement de ton malheur. »

Elle défie tes faiblesses, le peu d’instinct qu’il te reste.
Son amour est un leurre, une ruse de prédateur.

« Je te vois comme tu es, ce n’est pas la question Fallen. » Tu marques une pause. La colère t’essouffle. Tu serres ta baguette comme ta seule arme. Ou bien pour t’empêcher de t’énerver contre le mur. Tu veux reprendre l’ascendance psychologique. Tu as besoin de te ressaisir. Tu as besoin de vous reconstruire. « J’ai aimé la Fallen d’avant. » Tu craches ton venin. Il a besoin de sortir. Pour tout reconstruire, pour tout reconstruire. « Je l’aime toujours maintenant. En fait, je retire mes excuses. Je ne m’excuserai pas pour cet acte égoïste, qui est mon choix, que j’assume parfaitement. Comme tout ce que j’ai toujours choisi. » Gryffondor. « Je m’excuse de t’avoir blessé. Je ne veux pas te briser Fallen, tu es une des choses les plus précieuses à mes yeux. »  

Tu la toises cette fois, car ton diamant est en train de se fissurer. Ta précieuse refuse de se battre,refuse de tout reconstruire.

« Si tu veux te laisser crever, c’est ton choix. Mais si tu penses la moindre seconde que je vais te laisser te morfondre, sans te battre, alors peut-être qu’on devrait rompre.»   Tu t’approches d’elle et siffle, mauvais. « Mais pour de vrai, cette fois. »  

Pour tout reconstruire.



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Fallen M. Dewitte


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
13.03.17 23:00

HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END.
▫ Encre de l’âme ▫








Il lui fait peur. Il l'a terrifie. Fallen n'a jamais aimé les colères de Cassidy, le fuyant lorsque la tempête menaçait de briser son cocon. Elle ne pouvait pas, ne supportait pas de le voir comme ça. D'abord parce qu'elle détestait voir une personne aimée s'acharner, déverser ses tourments sur elle et contre elle-même si elle en était l'origine. Mais aussi, et tout simplement parce qu'elle était incapable de tenir le coup face à cela. L'empathie de Fallen l'empêchait d'affronter la tête droite les orages sentimentaux de ses proches. C'était comme affronter, les mains attachées dans le dos, une meute de chien affamés. Tout bonnement impossible.

Le Hingsley se dépliait devant elle. Pas Arcturus mais le pantin qu'il renfermait. L'héritier Sang-Pur. L'héritier de son cher père. Et ça pétrifie Fallen, cette capacité à changer de masque, à passer de l'homme qu'elle aime au descendant. C'est comme verser de la glace dans ses veines. Ses jambes s’ankylosent. Elle est le lapin qui a défié le serpent.

Sa voix siffle, mauvaise, tranchante. Et c'est la colère, la rancune, l'amertume que Fallen se prend de plein fouet. Si elle avait encore pu, elle aurait laissé échapper des larmes, mais les yeux de Fallen sont vides, comme son âme. Elle entrouvre la bouche, pour tenter d'appeler Arcturus à la raison. Mais rien ne s'échappe et l'air s’emprisonne dans sa gorge. Comme si lui-même voulait fuir l'affrontement. Elle tangue et tout s’effondre. Ça fait un bruit monstrueux à l’intérieur. Les infrastructures s'écroulent. Tout se fait submerger. Fallen se noie encore et toujours. Colère. Amertume. Incompréhension. Passion.

Ça la déchire, la découpe en mille morceaux ces mots, ces ressentiments, Ce venin qui s'infiltre en elle lentement. Les hommes sont des putain de poisons. Elle s’étouffe dans ces paroles nocives, injustes. Elle n'en peut plus. C'est comme se laisser submerger entièrement. Elle a envie de lui hurler de se taire, de lui sauter à la figure pour qu'il referme la bouche et qu'il redevienne son Cassidy. Tout ça à cause de la vérité. Et oui, Fallen, parfois il vaut mieux se taire. Elle se sent écrasée, abattue. Pour la première fois, elle se sent déchue. Et elle comprend, oh oui elle comprend pourquoi ses parents fuient au mieux la politique et ne s'investissent pas. Ne prennent aucun parti. Elle serre les dents. Se redresse lentement alors qu'il s'approche encore après avoir tourné autour d'elle, lentement, comme un prédateur, la liquéfiant avec ses paroles de diable.

Elle tremble de fureur. C'est imperceptible, tant qu'on ne penche pas ses yeux dans les siens. Tant qu'on ne croise pas ces émeraudes nébuleuses. Et derrière toute cette fureur, c'est la douleur. Une douleur si grande qu'elle entraîne dans un gouffre aux profondeurs insondables. Un peu comme une blessure bien trop profonde. Dans sa main, sa baguette vibre et s'électrise, sensible aux émotions de la jeune femme. Des minuscules arcs électriques se mêlent au bois, éclairant à intervalles irréguliers la main ensanglantée de la jeune lionne. Ses doigts se resserrent à en blanchir sur le manche. Et un souffle, comme une expiration finale sort de ses narines.

« Ce n'est pas toi qui m'a brisé. Toi, tu n'étais juste pas là pour me protéger du mal qu'on m'a fait. »

Juste pas là. Trois mots qui résument une année. De silence, de colère mâchée et de souffrances aveugles.

« Tu n'étais pas là quand je hurlais dans le silence, quand je manquais de me fissurer à chaque pas. Quand le monde s'effondrait en mille morceaux parce que j'avais trop cru en quelqu'un qui n'avait fait que se jouer de moi.

Encore une fois silence, et soudainement, ses épaules se relâchent.

«Et je n'étais pas là quand tu avais besoin de moi.

C’était la stricte vérité. Elle l'observe et s'approche d'un pas vers lui, si bien qu'elle est obligée de lever la tête pour le regarder. Elle sent son corps à quelques centimètres. Une autre chaleur humaine. Avant, c'est tout ce qu'elle demandait. Maintenant, elle ne savait plus. Son regard vert est défiant. Comme si elle l'invitait à faire quelque chose, comme si elle le taquinait pour qu'il rentre dans une danse. Et elle le fixe, silencieuse. Sa main s’élève de nouveau vers son visage. Et encore s’arrête à la frontière du contact. Presque à position de sa joue. Et sa main retombe mollement sans n'avoir rien franchit.

«Arrête, cesse de croire que j'ai abandonné. Que je me morfonds dans mon coin en acceptant un destin. Contrairement à toi, je ne fais pas d'actions de rébellion éclatante. Je ne cherche pas le regard, je les dévie. Chacun a sa manière de combattre.

Elle s’écarte à nouveau. La lassitude s'est envolée avec la colère. Avec le tout. Ses jambes tremblent. Elle n'a pas mangé et sa vision se trouble quelques instants. Elle perd ses yeux dans l’obscurité qui les entoure. Et, sur un coup de tête, sort un collier. D'argent pur, où une bague en forme de lion est accrochée. Un cadeau. Le cadeau. Sûrement l'un des plus précieux et des plus beaux qu'il a pu lui faire.

«Je m’étais faite une raison avec ta lettre. Si tu veux encore m'imposer la douleur de te voir partir, soit. Mais la bague, je la garderais. Encore et toujours. Parce que tu es Arcturus. Et que je t'aime.

Elle se tait quelques instants.

«Peut-être pas exactement comme il l’aurait fallut mais tu seras toujours là.

Elle désigne sa poitrine.

«Parce qu'avec le temps tu y as forgé ta place.

Elle range le collier, souvenir brûlant qui glace sa chair.

«Mais jamais, au grand jamais, ne me parle plus comme un Hingsley. Parce que cela voudra dire que tu as perdu, Arcturus. Que tu as chu. Et alors, tu ne seras plus rien.

C'est une débranchée froide, implacable. Un rappel de ce qui l'attends si jamais tout s’effondre. Si jamais il abandonne


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Re: ❝ we'll be lucky if we ever see the sun; Fallen
26.03.17 15:23


we'll be lucky if we ever see the sun


C’en est trop. Le cosmos infini, lui était en constante expansion. Et pourtant, toi, tu sentais l’étau se resserrer comme si l’espace lui même se pliait. Il y a beaucoup de vrai dans ce qu’elle disait, peut-être même un peu trop. Tu entends vaguement parler d’amour mais ton esprit refuse d’écouter. “Je t’aime” frôle ton système nerveux et balafre ton coeur. Tes prunelles sombres s’illuminent en rythme avec tes lèvres qui s’entrouvrent légèrement. Un souffle s’échappe. L’air te manque et la honte t’emprisonne. La rancoeur et la culpabilité t’empoisonne.

Mais sa combativité est loin de l’avoir abandonné. Elle ose et s’oppose. A toi, le Hinglsey qui la terrifie. Alors que tu t’es déchainé sur elle, elle plie.. mais ne se casse pas. Elle le roseau dans votre triste histoire. Et toi le vent inébranlable. Calme et tranquille en temps normal, quand la tempête prend le dessus… tu n’es plus que la rafale au seul objectif : la déraciner. Qu’elle puisse s’envoler avec toi. Tu es en train de perdre.. Arcturus. Et cette frustration t'amène à l'entraîner avec toi. Tu ne veux pas tomber dans le gouffre seul, tu ne veux pas t’écraser au fond du puits.

La voilà qui tremble. Elle s’apprête à se fissurer devant tes yeux. Est-ce vraiment ce que tu veux, Cassidy ? Fallen était comme une poupée à tes yeux, une perfection qui devenait de moins en moins réelle au fur et à mesure des années. Tu grandissais, et la magie disparaissait. La magie qui te faisait croire que tu avais une chance de construire ton avenir, une chance de prendre les bonnes décisions. Et celle de t’éloigner de Fallen n’avait peut-être pas été la bonne, tu le reconnaissais.

“Tu as raison. Je sais. Je sais que je n’étais pas là.”
Cela ressemblait mollement à des aveux. Mais pas des excuses.
“Je n’étais là pour personne. Même pas pour moi-même.”

Tu n’aimais pas la tournure que prenait cette simple routine de contrôle. Inébranlable, tu es comme le vent Cassidy.. Non. Tu es Le Vent. Un cyclone. Un mistral. Une mélodie infernale, ou même les notes s’envolent dans la tornade.
Tu lèves ta main à ton tour, tu n’as pas peur de la toucher, de caresser sa joue avec une bienveillance maladroite. Mais quelque chose te dérange dans son regard. Elle n’aime pas Arcturus, elle aime seulement l’image de ce que tu voudrais être.

Et elle ne te comprends pas. Elle ne te comprendra jamais. A moins qu’elle sache, oh.. qu’elle sache. Qu’elle entende. Ta véritable voix.

Non. C’est impossible. Tu places tes deux mains contre tes tempes, tu appuies fortement. Comme si tu voulais te compresser ton crâne en espérant qu’il explose.

“C’est impossible.. pas ça..” A croire que tu devenais tout simplement fou. Cette dualité en toi, entre le lion et le serpent, celui qui te siffle à l’oreille. Ce virus dont elle ignorait tout. Tu fixes la bague d’un oeil affolé, qui roulait et roulait à l’intérieur de son orbite. Ta gorge s’assèche.

“ARRÊTE DE DIRE QUE TU M’AIMES !” Ta voix s’emporte. Elle est le roseau et toi… le chêne. Tu n’es pas le vent en fait. Le vent est ton destin, celui qui te déracine à la moindre contrariété. De loin, tu aurais pu semblé être un gamin colérique, capricieux et surtout bipolaire. Mais vivre dans le mensonge te rendait fou. Dément. Aliéné. Détraqué. Exactement.. comme une machine à qui il manquerait des rouages.

“Tu crois peut-être que le Arcturus que tu aimes est un homme bon, un lion comme toi. Tu penses peut-être que je suis courageux, de défier Père et nos familles. Mais je ne suis qu’un lâche ! Je refuse d’affronter l’unique et stricte vérité qui me définit !”

Tu la pousses contre le mur, l’encadrant de tes bras pour l’empêcher de s’en aller. Tu voulais qu’elle affronte cette réalité.

“Assoho sssstiha sssssotissha.” Tu voulais parler, mais ta langue avait sifflé. Tu ne pouvais plus reculer. Pas de marche en arrière possible. Au même instant, tu regrettais amèrement. Même si Fallen avait la capacité de te comprendre et de t’accepter, plus rien ne serait comme avant. Comment pouvait-on aimer un Hinglsey ? Aussi putride à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Comment un lion pouvait-il aimer un serpent ?


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