Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Demande de don

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: Demande de don
09.08.16 7:56

Ce style omg je suis tellement déroutée, il y a un rythme une dynamique c'est perturbant et pourtant j'ai tout compris et ce don est tout simplement raconté comme il le faut, je valide évidemment étant donné que tout est parfait !
Bon courage pour ta fiche, à la moindre question n'hésite pas heart
Revenir en haut Aller en bas


Personnel
Isaac de Ghulle


Messages : 27

Date d'inscription : 22/09/2016

Crédits : Lancelot ♥

Double Compte : A. B. White

Isaac de Ghulle





Re: Demande de don
23.09.16 22:57

Bonsoir, c'est pour un test rp pour fourchelang, j'espère que ça conviendra, merci d'avance. ♥
Le cadre était charmant et avait un petit goût d'autrefois. L'urbanisation n'avait pas encore gagné toute les portions de la rivière, dont les berges rocailleuses n'avaient pas été réaménagées de la main de l'homme. Isaac regardait avec un sourire ému des arbres en désordre s'entremêler sur la rive opposée, leurs longues branches trop lourdes venir caresser la surface de l'eau couverte de brindille ; on devinait plus qu'on ne voyait les poissons glisser dans la rivière, petites flèches sombres qui perturbaient à peine le courant. Il fallait apprécier ces petites scènes de nature : d'abord, parce qu'elles étaient amenées à disparaître, et qu'un jour, un port aurait peut-être remplacé ce coin de nature ; ensuite, parce qu'Isaac lui-même ne sortait pas beaucoup et n'avait que peu d'occasions de contempler pareille spectacle.
Et puis, lorsqu'on pêchait, on avait largement le temps d'observer le paysage.
Isaac n'attendait pas forcément une prise. Il était là, cela suffisait. Il aurait de toute façon rejeté à l'eau tout poisson qu'il aurait attrapé - en faire son dîner lui retournait presque son estomac fragile. Il n'était là que pour voir le temps passer, les ombres grandir à mesure que l'après-midi passait, et la lumière progressivement s'effacer. Peut-être lui manquait-il quelque chose pour comprendre le plaisir de la pêche - peut-être la faim intense du premier pêcheur qui n'avait que cela pour se nourrir - mais être assis dans l'herbe près de sa ligne sans but véritable était tout de même plus agréable que de se donner des objectifs qu'il ne pourrait pas atteindre.
Il fut presque surpris de voir sa ligne remuer, mais le mouvement ne trompait pas : un poisson avait bien mordu à l'hameçon. Avec douceur, Isaac remonta sa prise. Il se retrouva bientôt face à une superbe anguille longue et remuante. Il tendit la main pour la décrocher...

« Ne me dis pas que css'était moi que tu désirais attraper ? »

... lorsqu'une petite voix sifflante se fit entendre à ses pieds.
Surpris, Isaac laissa échapper un cri en même temps que l'anguille, qui retomba indemne dans le cours d'eau, avant de continuer sa route en toute liberté. En fait, il n'y avait pas que de la surprise, également un peu de peur. Ce serpent de malheur était de retour. Il avait voulu l'éviter.
Isaac avait beau faire quelques pas de côté pour s'éloigner, le serpent sinuait pour se retrouver tout près de lui, à ses pieds. Ce qui ressemblait à un rire s'échappait de sa gueule à chaque fois qu'il avançait.

« Les anguilles ne sssont pas des ssserpents, mon brave garçon. Et les ssserpents ne ssse laissssent pas attraper par la pêche. Tu sssais comment on les attrape ?
- L-laisse-moi ! » cria presque Isaac, la voix secouée par la peur.

Il avait beau être fourchelangue, Isaac avait une peur bleue des serpents, depuis le jour où l'un d'eux avait décidé de taper la discute avec lui dans les champs. Peut-être même avant, en fait : Isaac avait toujours eu peur de tout, des serpents, des scorpions, des araignées et des monstres du placard. Si bien que découvrir qu'il s'entendait très bien avec les représentants d'une des espèces qui le terrifiaient le plus, loin de l'aider à dominer sa peur, n'avait fait que le pousser dans ses derniers retranchements. Il avait eu l'occasion de découvrir la véritable nature de sa bête noire : vicieux autant que visqueux, beaux parleurs sans parole, mesquins, méprisants et joueurs, rien dans leur comportement ne les rendait sympathique aux yeux d'Isaac. Il savait exactement pourquoi il les détestait et les craignait et savait également avoir raison.
Et le spécimen qui lui faisait face ne dérogeait pas à la règle, c'était même peut-être le pire, puisqu'il savait parfaitement à quel point Isaac avait peur de lui. Et pourtant, le serpent essayait sans cesse de s'approcher de lui. Le spectacle qu'Isaac devait donner devait le régaler : le jeune homme avait les yeux rivés sur lui et ne remarqua pas le gros caillou contre lequel il buta. Le cul par terre, leurs yeux étaient beaucoup plus proches, et le sourire du serpent était parfaitement visible, tandis qu'il s'enroulait tout doucement autour de la jambe d'Isaac.

« On ne les attrape pas, sssauf par les paroles, poursuivit le serpent. On aime quand on nous parle. Pourquoi ne me parles-tu pas, Isssaac, hein, pourquoi ne me parles-tu pas ? » Le serpent frotta tout doucement sa tête contre le pantalon. « Tu as peur que je te morde ? Tu as peur que je te fasse mal ? Mais moi je t'aime Isssaac. Pourquoi ne m'aimes-tu pas ? Regarde comme je suis doux avec toi. Regarde tout l'amour que je te porte.
- Tu... tu mens, réussit à sortir Isaac au terme d'une lutte interne intense. Tu ne sais faire que mentir.
- Ah tiens ? » Le serpent sembla pencher la tête, intrigué.
« Tu ne vas peut-être pas me mordre mais tu ne m'aimes pas et tu fais tout cela pour te moquer de moi. » réussit-il à sortir précipitamment tant qu'il avait encore du souffle.

Cette fois-ci, le rit du serpent était indéniable : Isaac le reconnaissait bien, tous les serpents s'esclaffaient ainsi. Il ferma les yeux, persuadé de n'avoir jamais eu aussi peur de sa vie, pendant que le serpent abandonnait petit à petit sa prise pour s'approcher encore de lui. Il ne le supporta pas : il chercha à tâtons une arme, un morceau de bois ou une pierre, pour mettre à distance l'opportun. Ses doigts trouvèrent une branche qu'il agrippa avec maladresse, la faisant tomber une fois avant de la saisir correctement. C'était tout ce dont il avait besoin. Envahi par un courage qui n'était pas le sien, Isaac se donna un violent coup sur le ventre pour déloger le serpent. Il fut le seul à être touché : le reptile avait préféré se laisser tomber par terre et s'éloigner.

« Oh, vraiment, Isssaac, tu me déçssois beaucoup. Moi qui t'aime tant... »

En sifflant d'une colère feinte, il serpenta vers la rivière tant qu'Isaac, devenu comme fou, abattait rageusement son bâton sur le sol en hurlant comme un forcené. Même lorsque le serpent fut hors de vue, il frappa encore et encore, jusqu'à faire un plongeon forcé dans la rivière, tête la première.
Mais il l'avait bien cherchée.
Revenir en haut Aller en bas


Personnel
Bogeyman


Messages : 1424

Date d'inscription : 03/09/2015

Bogeyman





Re: Demande de don
25.09.16 16:34

Isaac a l'air. Adorable. Pire. Merveilleux. Omg !
J'aime beaucoup ce petit bout de RP juste génial sur la découverte du don d'Isaac et comment il le perçoit, le don est validé ♥️ Bon courage pour ta fiche  et si tu as des questions tu connais la chanson heart
Revenir en haut Aller en bas
https://firewhisky.forumactif.com


Neutre
Austreberthe Blacksmith


Messages : 33

Date d'inscription : 14/10/2016

Austreberthe Blacksmith





Re: Demande de don
15.10.16 22:55

Semi-vélane

Voile sur les orbes pâles, sur le miel liquide. Barrière de peau et frange de cils. Austreberthe cligne des yeux. Lentement. Elle le regarde. Fixement. Le visage doucement incliné. Dix-huit degrés, sur la gauche : l'inclinaison idéale, celle qui dévoile la ligne de son cou, capture un peu de lumière veloutée, sur le rose de sa pommette. Celle qui fait se perdre un rayon d'or pâle au fond des iris ambrés, à travers les verres de ses lunettes, et les nappe d'or, puis fait briller les lèvres.

« Non ? »

Elle a l'instinct chevillé au corps, la grâce, la lumière chaleureuse, fragile, instinctive. Elle vous capture des cœurs et des regards, Austreberthe, d'un mouvement de sourcil, d'une moue des lèvres, ou en pliant ses doigts sur une tasse, si joliment, si noblement, en riant quand la vapeur embue ses lunettes... Comme pour compenser son prénom. Il lui suffit de le vouloir. D'oublier de ne pas le vouloir. Il lui suffit d'être intense. Dans sa joie. Dans sa peine. Dans son évasion au monde. Elle n'est jamais plus fascinante, plus présente que dans ses absences, quand la gourmandise ou la conversation la passionnent, quand un livre la fascine, ou les perles de rosée, sur une toile d'araignée.

« Vraiment pas ? »

Elle demande à mi-voix, et son regard s'écarquille et interroge, surpris, candide, le vendeur. Elle ne peut pas ? Non ? Vraiment pas ? Pas même si elle bat des cils ? Une petite réduction ? Une toute petite ? Trente...  non, vingt-cinq pourcents ? Trop jeune ? Mais qui peut bien être trop jeune pour l'alcool ? Il est fort ? Vraiment fort ?

Elle prend une moue déçue. Face à elle, sous sa frange brune un peu trop longue, avec ses lèvres trop minces qui hésitent à sourire, au dessus d'un menton pointu, puis son regard de pomme piquée, le sorcier, le vendeur hésite, se lèche les lèvres, tripote les bouteilles sur son comptoir. C'est une très vieille, très rare bouteille qu'elle lui demande, cette élève... Et il y a.. il y a quelque chose de surnaturel dans son allure... et...

Oh et puis, à quoi bon les règles ?

« C'est bien parce que c'est vous ! »

Elle lui sourit ! ... Elle lui sourit, et le monde avec elle s'allège et s'illumine. Il accepte l'argent, sans vérifier, lui balbutie une invitation, à laquelle elle répond « je reviendrai, et, à ce moment-là... » Un dernier sourire, plus lumineux, et elle s'éloigne. La boutique retrouve ses ombres tamisées, ses rais dorés qui ricochent sur les flacons et lancent leurs prismes sur les murs. Son silence et sa solitude. Le vendeur bat des cils, des paupières, du cœur et de la raison. Que s'est-il passé ? Pourquoi... Comment a-t-il pu se faire charmer, circonvenir si aisément ?

Austreberthe, elle, se soucie comme d'une guigne du marchand qui reprend ses esprits, peu à peu. Elle brandit fièrement la bouteille et l'agite face à ses amis, en riant, avant d'empocher les trois gallions que son pari gagné lui a valu.
Revenir en haut Aller en bas


Personnel
Cyrian Aefferden


Messages : 108

Date d'inscription : 28/09/2016

Feat : Saitō Hajime - Hakuouki shinsengumi kitan

Crédits : Kieran

Double Compte : Cecil Manor

Cyrian Aefferden





Re: Demande de don
16.10.16 12:48

Demande du don d'occlumancie.

Contexte: Lou, l'épouse de Cyr est morte. Il est suspecté de son meurtre et questionné par un auror, qui est son ancien collègue et mentor.

« Lou est morte. »

La phrase est restée suspendue dans l’air. Un écho muet et obèse qui comprime l’air contre les pierres. Qui vide les molécules du corps de leurs atomes et de leur raison d’exister. Cyr regarde le mur, la porte. Il sent le lisse de la table, de la chaise. Il ne veut sentir plus rien d’autre que la mort de Lou dans chaque recoin de ses veines.

La porte s’ouvre. Entre Bruce. Bruce est grand, large, gris. Bruce est l’auror qui a servi de modèle à Cyr pendant un an. Bruce est le formateur qui a perçu ses aptitudes au secret et qui l’a formé. Bruce… Pourquoi lui ? Parce qu’il est devenu proche. Parce qu’il est legilimens… Parce que c’est plus douloureux quand c’est quelqu’un qu’on connait. Parce que la douleur brasse les émotions. Parce que les émotions ouvrent le cœur. On lui a appris ça. Il a appliqué ça. On le lui applique aujourd’hui.

Il détourne le regard. Il sait que Bruce sait qu’il sait qu’il veut le sonder. Il n’y a même pas à faire semblant. Le malaise s’ajoute à la tristesse et les deux mélasses encombrent ses poumons. Il a envie de cesser sa respiration et de vomir son cœur. Mais les aurors ne laissent pas le temps. Pas le temps de respirer, pas le temps de se reprendre, pas le temps de vomir, pas le temps de penser, pas le temps.

Une lumière froide s’étend sous son front. C’est la luminosité de Bruce. Sa froideur, aussi. Cyr reconnaitrait l’esprit de son mentor entre mille. Bruce entre dans son esprit. Cyr ferme les yeux.

Il y a au fond de chaque esprit un univers intérieur, aux dimensions sans fin qui traverse la matière des corps. Dans le centre de son univers fourmillant de souvenirs et de pensées, Cyr fait éclater une petite étoile de mercure. Son esprit explose de métal blanc. L’immaculé envahit ses dimensions intimes.

- Cyr… si tu me laissais voir tes derniers instants avec Lou…
- Non.
- Les choses seraient plus faciles…
- Non…

Non. Rien ne serait plus facile. Rien ne serait plus comme avant. Rien n’est déjà plus comme avant. Pourquoi abîmer le présent davantage ? Lou n’est plus là. Lou n’est plus visible que par le souvenir. Lou ne peut plus se défendre.

En Cyr, le blanc devient intense. Blanc comme le fer chauffé jusqu’à la chaleur des volcans. Blanc jusqu’à brûler les yeux.

Certaines émotions peuvent ouvrir le cœur… D’autres peuvent aussi le fermer. L’amour pour Lou cadenasse les souvenirs où Lou crie. Lou hurle. Lou se venge. Lou est méchante. Lou reçoit des coups. Lou donne des coups. Lou… Lou doit être parfaite. Parfaite dans la mort et les souvenirs.

- Je reviendrai plus tard…

~~~

Les jours sont passés. Les nuits se sont troublées. Par les cauchemars et les gardiens. Les aurors ont empêché Cyr de dormir. Sans sommeil, un occlumens comme tout autre perd son énergie et sa concentration.

Bruce et Cyr sont assis, à nouveau, dans la salle sans fenêtre. Ils sont l’un en face de l’autre, avec la table pour les séparer. Mais l’ancien mentor a placé ses mains autour du visage de son ancien apprenti.

Bruce est devenu plus froid et plus lumineux. Et Cyr n’a pas eu la force de le bloquer. Bruce voit Lou devant le feu. Bruce voit Lou crier. Bruce voit Lou frapper. Cyr voit Bruce qui voit. Lou recevoir des coups. Lou rejeter. Lour prête à claquer la porte. Cyr voit Bruce qui voit le dernier souvenir de Lou. Cyr sent la lumière de Bruce s’assombrir.

Et le dernier souvenir de Lou de ternir son image... Le cœur de Cyr a un sursaut d’horreur. Sa belle Lou ne peut pas finir laide aux yeux de quelqu’un. Au fond de son univers intérieur, l’adoration pour Lou reforme une Lou qui sourit. Une Lou qui rayonne de douceur.

Bruce retire ses mains. Cyr ferme les yeux. Bruce s’en va.
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Demande de don
16.10.16 17:56


Vos dons sont bien évidemment validés ! Vous écrivez tellement bien comment voulez-vous que je survive ? Vous avez tous les deux bien saisis votre don respectif, quoique vous vous l'êtes approprié et lui avez donné une autre dimension ? J'ai adoré voir le côté malin d'Austreberthe et celui un peu plus brisé de Cyr cry A très bientôt pour la validation hihi ♥️♥️
Revenir en haut Aller en bas


Personnel
Caelum D. Bones


Messages : 100

Date d'inscription : 27/10/2016

Feat : Xanxus - KHR

Crédits : Othello t fab

Double Compte : Winnie//Oscar//Honey

Caelum D. Bones





Re: Demande de don
29.10.16 18:03

Le 3e œil
J’aimais ses cheveux, parce qu’ils ondulaient et brillaient quand le soleil arrivait à percer les lourds rideaux qui lui interdisait l’accès habituellement. Ma mère vivait pratiquement dans la pénombre, entre les coussins de taffetas et les tentures magiques. Elle disait que l’atmosphère était importante. Que ça l’aidait à se concentrer. Alors on brûlait de la mauve et de la sauge pour l’aider à trouver l’inspiration. Une prédiction. Elle, elle mettait un peu de whisky pur feu dans son thé. Pour que les esprits viennent plus facilement. Ça la rendait plus joyeuse aussi.


Oui, après elle se levait, me prenait la main, se mettait à danser sur une musique imaginaire, un bouquet d’herbes aromatiques dans la main. Et elle me disait : « Allez Caelum, danse toi aussi ! » J’acquiesçais et je dansais. J’essayais d’imaginer et de deviner l’air de cette chanson fabuleuse qu’elle seule pouvait entendre. Parfois elle fredonnait et j’essayais d’imaginer des suites colorés en fredonnant à mon tour. L’air finissait toujours par embaumer un peu trop. Et je terminais toujours par tousser, ça la faisait rire, elle, parce qu’elle a toujours aimé la fumée.


Elle prétendait qu’elle pouvait voir des formes, des présages, que c’était pour ça qu’elle fumait aussi des herbes qui donnait plus d’ampleur à son imagination et sa clairvoyance. Elle tournoyait… Tournoyait dans ses jupes longues, rapiécées et réparée de mille façon et de mille tissus. Et là encore elle disait que les points formaient des prédictions sur l’avenir, qu’elle y inscrivait des prophéties quelle seule pouvait entendre et des charmes, oui des charmes pour qu’une fois, une seule fois elle puisse enfin obtenir une vision claire.  

Ma mère était une voyante. Respectable et respectée. Enfin c’est ce qu’elle disait, mais je savais que certains doutaient. Et dans cette pièce, elle recevait des nombreux clients. Des sorcières assez jeune qui se demandent encore à quoi peut bien ressembler leur futur… Mari, femme, enfants, argent, travail. Des sorcières plus âgées qui elles venaient chercher un espoir, chasser les doutes, surtout quand il y avait une jeune sorcière dans l’histoire. Alors ma mère offrait une vision de l’avenir qui rassure les premières, je crois qu’elle devinait ce qu’elles désiraient entendre surtout et qu’elle le disait en prenant une voix mystique… Cela semblait les contenter et elles donnaient quelques mornilles.

Avec les autres elle se montrait compréhensive, moins magique, elle ne regardait pas réellement dans sa boule de cristal, mais dans  leur yeux. Tenait leur main. Faisait semblant de consulter les étoiles… Et là encore elle disait ce qu’elles souhaitaient entendre. Quand je lui demandais comment elle pouvait savoir si une femme était trompée ou pas, elle me disait : « Il suffit de regarder leur yeux, de jauger les tremblements de leur mains, d’écouter leur histoire. » Et elle ne se trompait jamais. Jamais. Et une fois je lui ai demandé : « Comment tu peux savoir à chaque fois? » elle me répondait alors : « Une femme trompée et abandonnée sait ce genre de chose. » Et nous n’en avons plus jamais reparlé.


Parfois c’était des gens du ministère qui venait aussi. Mais ce n’était jamais une visite très heureuse. Surtout quand ils disaient qu’ils commençaient à douter sérieusement de ses capacités. Maman et moi savions. Nous savions tous les deux quelque chose qu’ils ne savaient pas. C’était que ma mère mentait. Oui. Elle mentait. Elle disait que c’était depuis que Papa nous avait quitté. Que le don était parti avec lui, comme si perdre l’âme-sœur avait brisé son âme. Et qu’elle était incapable, oui incapable de retrouver ses prédictions. Alors elle mentait. Elle racontait à tout le monde qu’elle était stressée. Déprimée. Que ça reviendrait. Elle-même avait réussi à croire à son propre mensonge. À s’y raccrocher tellement fort qu’elle essaie sincèrement. Qu’il lui faut se mettre dans l’ambiance. Enfumer la pièce. Chasser le soleil. Qu’elle a besoin de danser. Moi je sais que c’était papa qui avait le 3e œil et que tant qu’elle ne retrouverait pas papa, ça n’irait jamais. Mais j’aimais bien quand elle essayait. Qu’elle m’invitait à danser. Qu’elle m’apprenait la divination. J’aimais quand elle avait le sourire et qu’elle essayait vraiment de faire de son mieux… Qui étais-je pour lui enlever le peu de bonheur et d’espoir qu’il lui restait ?

Aujourd’hui les gens du ministère allaient venir. Ils avaient dit que ce serait sa dernière chance. Toute dernière. On ne pouvait pas déclarer un don inexistant. Alors elle faisait beaucoup d’effort. Elle avait même rajouté un peu plus de mauve, de sauge, de whisky, d’herbe dans sa pipe. Elle chantait même très fort pour invoquer la transe. Alors je faisais des efforts moi aussi. Beaucoup d’effort. La fumée faisait dodeliner ma tête, parfois mes yeux se plissaient trop fort et je pouvais jurer que la conscience me quittait. Quelques micro secondes… Oui… Je me figeais d’un coup.

Yeux blancs. Voix grave. Je psalmodie avec ferveur. Mots. Phrases. Tout s’enchaîne. Le sens oui. Le sens est important. Le futur. Prophétie. Je dicte. Lent, trop long. J’ai l’impression que mes lèvres se craquèlent que les mots les écorchent et que ce n’est pas moi, mais quelqu’un qui souffle. Quelqu’un de trop vieux. Mille fois. Ou alors c’est moi. Je ne sais plus. Le sens. Le futur. Oui. Je vois. Je sais. Ils doivent savoir. Et puis ma bouche se referme. Sèchement. Je retrouve l’air. J’oublie. Instantanément.  


Elle me saisie le visage entre ses deux mains, un énorme sourire sur les lèvres. Elle me dit :

« Tu l’as ! Tu l’aaas ! Je te l’avais dit ! Oui ! L’atmosphère est importante, Caelum !  »

Je fronce les sourcils. Elle me tend une petite sphère transparente. Elle me demande :

« Tu sais ce que c’est ? »

Je secoue la tête. Tête. Je grimace. J’ai mal à la tête et je crois bien que le monde tourne un peu.

« Ta première prophétie, mon trésor »

Mes yeux se fixent et j’essaie de distinguer des formes dans la fumée, mais c’est difficile, très difficile. Je ne me rappelle de rien. De rien.

« Ils me l’avaient donné « au cas où » MAIS AH ! Quand je leur montrerai ils me croiront ! Ils me prendront au sérieux ! J’en étais sûre ! Sûre ! Si ton père l’avait… Toi aussi tu devais l’avoir… C’était encore en sommeil, ce n’était une question de temps. Mais j’ai réussi ! J’ai… Réussi ! »

Je secoue la tête et je demande :

« Mais maman… Ce n’est pas toi qui possède le... don… C’est. »

Moi ? Je fronce les sourcils. Elle rit.

« Ils n’ont pas besoin de le savoir. Tu feras tes prédictions, je leur donnerai, les répéterais même en faisant semblant… Ohhh mon chéri ne t’inquiète pas. Maman sait ce qui est mieux pour toi. N’est-ce pas ? »

J’ai acquiescé, mais quelque part je savais. Oui. Je savais finalement pourquoi Papa était parti. Mais qu’est-ce que je pouvais dire ? Faire ? J’aimais son rire. Je voulais qu’elle soit heureuse puisqu’il ne me restait plus qu’elle.

Oui. Je préférais ça à ses coups de colère et ses déprimes millénaires.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Demande de don
30.10.16 13:34


C'est validé ! J'aime tellement te lire c'est terrible, je sais pas pourquoi mais ce rp enfin cette demande m'a pas mal remuée happy J'avais toutes les images en tête et arghh bref j'arrête de parler amen !!

Revenir en haut Aller en bas


Personnel
Atlas Pendragon


Messages : 116

Date d'inscription : 21/10/2016

Feat : Grimmjow Jaggerjack

Crédits : me, ava, yasha merci <3

Double Compte : Othello Delor

Atlas Pendragon





Re: Demande de don
30.10.16 22:35

Petit oubli navré ! Du coup voilà pour mon démi géant hehe.




 
YOUNG GIANT


musique _ Ils sont partis. Enfin.

Je me laisse glisser contre les murs, sur le carrelage gelé. L’odeur est désagréable mais je me sens enfin libre, dénué de tout reproche. Je rapproche mes genoux contre ma poitrine un peu plus fort. Je n’entends plus que ma respiration. Mon coeur qui bat. Les lumières de dehors s’adoucissent, dans peu de temps, les toilettes des garçons seront plongés dans la pénombre. Bientôt, plus personne ne passera par ici, Poudlard se tuera et me laissera respirer.

Les heures défilent et j’essaye d’ouvrir la porte. Elle est coincée. Le verrou ne veut pas bouger. Même un Alohomora prononcé maladroitement n’a pas suffit. Ils l’ont coincés avec un sortilège. J’ai faim, j’ai froid et j’ai sommeil. Et pourtant, je ne lutte pas. J’ai comme abandonné.
Mais alors, le silence. Il est si réconfortant.
J’essuie le coin de mes lèvres dont une germe de sang s’écoule. Mes gencives sont douloureuses et j’ai un arrière goût de sang dans la bouche. Après des heures à chercher comment sortir d’ici, il ne me faut qu’à peine quelques secondes pour m’endormir, recroquevillé sur moi-même, la tête posée contre la lunette des toilettes.

**


Alors Pendragon, tu commences à t’habituer à ton nouvel écosystème ?

Je fronce les sourcils, plisse les yeux. Le visage du rouge et doré m’apparaît doucement. Il a toujours ce sourire carnassier que je détruirai bien. Je peine à parler et même à me relever. Non, en fait, je n’ose pas. Je reste sur les genoux, à sa taille, pour qu’il puisse me regarder en face. Et je sais que si je me mettais droit sur mes jambes, il me les briserait.

Pas trop serré dans les chiottes avec tes grandes pattes, monstre ?

Je me mord la lèvre, détourne les yeux, comme à chaque fois.

J’ai ramené quelques amis, ils me croyaient pas quand je disais qu’il y avait un géant à Poudlard ! Comment on peut te louper sérieux. Allez, sors. Et lève toi. ALLEZ !

Il me tire pleinement par le col jusqu’à l’extérieur de la cabine et me voilà à quatre pattes, épuisé et les os martelés face à une dizaine d’autres élèves. Ils attendent, me dévisagent. Je n’attends pas plus longtemps pour me redresser et enfin m’élève. À quinze ans, alors que les autres sont à peine en pleine croissance, moi je viens tout juste d’atteindre ma taille d’adulte. Ils ne m’arrivent qu’au nombril et pourtant ils m’effraient autant que les professeurs. Autant que les insectes avec des poils. Autant que le noir. Autant que la guerre. Autant que la maladie. Autant que la mort.
Je serre les poings et ne sais quoi dire. Je suis démuni de mes mots, démuni de mes pensées. Certains sont effrayés et font quelques pas en arrière. Mon bourreau s’en amuse, se moque d’eux et me pousse à m’approcher à un peu plus en répétant que je suis inoffensif. Il appuie sur mon dos avec sa baguette.

Regardez-moi ce bon gros géant !!

Ils rient, m’observent des pieds à la tête. J’ai toujours renoncé à la violence alors je ne fais que fermer les paupières très forts. Comme si c’était un mauvais cauchemar.

Ce sont pourtant des situations anodines pour moi. Les regards tels que ceux là sont mon quotidien. Certains penseront que je ferai mieux de lever la tête, de courir et de tout détruire. D’être heureux, d’ignorer, d’être fort, car c’est tout ce qu’un géant doit faire. Mais j’ai beau avoir atteint deux mètres et demi, je ne me suis jamais senti aussi petit qu’ici. Je n’ai jamais grandi avec les miens. Je ne sais pas comment être un géant. Je sais juste comment être un sorcier avec du savoir vivre, de la paix et de l’amour à revendre. Le reste, je l’ignore.

Je quitte les toilettes, la tête basse. J’ai mal à dos à force d’être courbé, essayant du mieux que je le peux de ne pas titiller l’attention des autres. 
Mais elle est toujours là. Portée sur moi.

Ce soir, ce sont les vacances, alors pour cette nouvelle année, je fuis. Je cours jusqu’à la maison et mon sourire renaît. Je pousse la porte de bois et ma mère muette est dans son lit. Un hiboux disait qu’elle était fortement malade, que le médecin l’obligeait à se reposer. Mais son sourire, bien que fatigué de lutter, ne cesse de s’agrandir à son tour en me voyant. Je m’assieds à mon chevet.

On a appris des supers sorts !! Regarde, regarde. Alohomora ! La petite boîte ne s’ouvre pas. Mh bon je suis encore un peu nul mais ça va venir. Et tu vas rire, je me suis enfermé comme un idiot dans les toilettes cette nuit. Heureusement que mes camarades sont venus me chercher au matin, je ne voulais pas boire l’eau là dedans ! Je ris. C’est bientôt Noël. Je vais aller à Pré-au-Lard acheter de quoi manger pour ce soir. Et tous les autres soirs. Reste au chaud. Le feu de la cheminée est assez fort ? Ca va ? Mmmh attend, je vais remettre du bois avant de partir. Tu veux une autre couverture ? Non ? Ok. Tu me dis sinon. Bon j’en ai pas pour longtemps. Je reviens d’ici deux heures. Dors bien. Je t’aime.

J'ai couru aussi vite que je le pouvais, détestant perdre les précieuses minutes qu'il me restait auprès d'elle. Car je savais qu'elle ne passerait pas l'hiver. Je voulais la bercer dans l'illusion que tout allait bien, que je n'étais pas un monstre aux yeux des autres, juste un enfant un peu différent. Qu'elle n'avait pas fait de mauvais choix en m'élevant et en m'aimant. Qu'elle pouvait être fière de moi.



Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Demande de don
02.11.16 8:26

Arghh pardon du retard, vous êtes bien évidement tous deux validés ! Eden m'a tellement vu du rêve je dois dire, j'ai très hâte de passer plus tard sur ta fichette sparkle ♥️♥️
Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Graham Morvan


Messages : 31

Date d'inscription : 09/11/2016

Localisation : Rennes

Feat : Clive Standen - Rollo "Vikings"

Crédits : Euh... mon compte en banque?

Graham Morvan





Re: Demande de don
09.11.16 17:54

Salutation.
Je poste mon petit essai ici, en espérant qu'il vous plaira.
Au plaisir de vous recroisez plus tard :D

Don: Demi-Géant


On m’insultait, on m’excluait… on me lançait des pierres. Papa me dit “Laisse les faires… Tu es bien plus humain qu’eux, tu es fort, gentil, et je t’aime… Je ne peux rien t’offrir d’autres, mon fils.” Malgré son réconfort… J’ai toujours eu l'impression d’avoir été méchant… d’avoir… fait quelques choses de mal…


J’imaginais la vie chez les géants, une vie que je vivais dans des livres, et les histoires de mon père, et je me demandais ce que cela aurait été si j’avais été élevé là-bas… Aurais-je été intégré ? Aurais-je eu des amis ? Aurais-je pu vivre sans être traité de monstre, de difformité, d’erreur de la nature. J’aurais sans doute vécu comme un paria, trop faible parmi les forts, trop petit parmi les grands, trop humain parmi les géants… Comme ici… trop fort parmi les faibles, trop grand parmi les petits, trop géants parmi les hommes… Nulle place pour moi…


Ce que je haïssais le monde pour ses esprits étriqués, et cette peur irrationnelle de ce qu’on ne comprend pas. Je voudrais qu’on me voit comme un ami… et non un ennemi, une insulte, un monstre… Je ne suis pas né comme je suis par choix, et je ne peux pas renier ce que je suis. J’ai le droit de vivre comme chacun, et je compte bien le prendre, ce droit. On ne veut pas de moi ? Eh bien, je ne voudrais pas des autres… Et que ceux qui me cherchent des noises ne s'étonnent de rien s'ils récupèrent la monnaie de leurs pièces.


Mon seul plaisir, c’est de voir que leurs sorts ne m’affectent pas plus qu’une pierre sur un mur, je les vois, j’entends leur sort, et je ressens parfois un picotement, parfois plus… certains font même effet… mais je ne ressens que la joie de la vengeance, quand leur sort ne fait pas effet, et que dans leur regard se détachent la peur et la crainte, de savoir qu’ils ne m’auront pas par surprise, et que moi, par contre… je leur rendrais chaque coup… Ce ne sera pas moi qui cracherai les limaces le premier. J’utiliserais ce don contre ceux qui pensent pouvoir agir sans en subir les conséquences… je rends toujours la monnaie de ma pièce...
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Demande de don
09.11.16 18:55

C'est validé bien sur ! J'ai beaucoup aimé ce que tu nous as fait, et voir toute l'évolution de ton perso en ces quelques lignes arghh vivement la fichette ! ♥♥
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: Demande de don

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
 Sujets similaires
-
» demande don
» Demande de partenariat
» arthe demande de don
» Demande de RP tout doux
» demande de don orhan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Administration :: À l'affiche-
Sauter vers: