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 the kings of nothing _ NORTHROP

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





the kings of nothing _ NORTHROP
04.06.16 7:53


D’un œil extérieur, le rituel n’avait pas grand sens, était même sans doute ridicule. Mais dans l’esprit présomptueux de Demeter il s’agissait d’un acte des plus normal, découlant il n’en faisait aucun doute, de la taille disproportionnée de l’égo du Serpentard.
Il était donc là dans cette salle dépourvu de tout ornement ; Une pièce vide, vaste, où légèrement avachi pour plus de confort, une jambe recroquevillée au niveau de son épaule et l’autre étendue paresseusement devant lui, sa main pliée soutenant son menton, il lisait un bouquin assis sur l’imposant trône de fer, attraction unique de la salle.
C’était un samedi midi. En ces périodes de l’année où le soleil revenait enfin. On constatait donc sans surprise aucune que l’intérieur du château était relativement désert, la plupart de ses habitants préférant profiter du beau temps. Ainsi que de la sortie à Pré-au-Lard. Demeter lui ne daignait pas pointer le bout de son nez dehors en raison des absences d’Argus, qui avait écopé une retenue, et de James et Juniper, fourrés à la bibliothèque comme ils en avaient tant l’habitude cette année. S’il devait lui aussi s’atteler à des révisions, il n’avait pas eu vraiment envie de les suivre aujourd’hui et avait à la place, décidé de relire sommairement un bouquin traitant de quelques créatures magiques dangereuses.
Il s’agissait donc d’une journée banale et sans intérêt où l’ennui le tiraillait profondément. Néanmoins aussi fastidieuse que pouvait être ces révisions, Demeter ne les savait que bien trop nécessaire : Il se devait d’être irréprochable scolairement pour pas causer de chagrin à ce bon vieux papy Green. Mais comme pour répondre à ce besoin lancinant de divertissement des bruits de pas résonnèrent sur les dalles de la pièce. Des pas. Demeter haussa son sourcil droit en abaissant son livre.
Un rictus légèrement moqueur, légèrement charmant, se dessina alors sur ses lèvres sanguines tandis qu’il salua Rosabel Northrop d’un imperceptible mouvement du cou, signe d’estime qui n’était au final pas si rare que ça chez Demeter. De tous ses condisciples verts, elle faisait partie de ses favoris. Une des rares dernières à connaitre la signification et le poids du sang chez les sorciers. Une âme vive comme il les aimait.

- Bonjour la trainée

Il insista sur le dernier mot avec un sourire railleur et complice, lui évoquant les souvenirs peu plaisant  pour tous les deux, du dernier cours de DCFM, sans doute le plus agité qu’il ait jamais eu.
Oubliant ses révisions pour jouir du plaisir d’une conversation Demeter se redressa un peu mais ne quitta pas son trône, piédestal symbolique de l’estime qu’il avait de lui-même.

- Tu n’es pas à Pré-au-Lard ?
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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


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Rosabel Northrop





Re: the kings of nothing _ NORTHROP
06.06.16 18:07



the kings of nothing
King Demeter & Queen Northrop
D’un geste imperceptible, Rosabel s’était un instant renfrognée, dans son orgueil, et il avait fallu un instant encore pour que ses lèvres peintes daignent enfin s’étirer devant la boutade. Et le rictus cependant n’en restait pas moins amer, pas moins jaune.
Rosabel n’avait pas de sourires heureux, sinon subtils et discrets, vaniteux.
« c’est de très mauvais goût, Green. » et l’on devinait au timbre qu’il ne s’agissait pas tant d’un reproche, quoiqu’elle sembla un instant vexée, mais ce fut furtif.
« je ne ressemble pas à une traînée. » et c’était un fait indubitable encore, tandis qu’elle secouait d’une main experte une mèche brune vers l’arrière, snob. Une fois de plus, elle n’était qu’élégance et raffinement, et elle savait que Demeter le savait.  

Green était après tout l’une de ces rares personnes qu’elle ne mésestimait pas, qui ne souffrait ni de son snobisme ni de son mépris, et à juste raison. Demeter était d’une suffisance précieuse, dans son allure, dans une attitude qui ne s’incorporait que trop bien à la sienne. Et malgré la distance qui ressortait toujours, une conduite qui s'appliquait à leur faire sentir à tous qu'elle n'évoluait pas sur un même plan, mais d'une hauteur différente, malgré la froide insensibilité, piquante, et qui ne manquait jamais de rappeler qu'elle était nettement de cet inaccessible, malgré tout, elle avait des regards pour Demeter qui l'auraient trahie encore. Elle coulait sur la chevelure dorée et jusque dans l'azur de ses yeux, des prunelles attentives, et qui étaient trop intéressées pour être seulement de cette passivité orgueilleuse. Elle n'avait pour Demeter ni indifférence, ni agressivité, ni affection, ni passion, qu'un intérêt presque invisible, une nuance respectueuse.    
Elle avait encore traversé la pièce d'une démarche impérieuse, ne s'arrêtant qu'une fois droite devant lui, ses jambes qui de quelques centimètres seulement, si elles l'avaient désiré, auraient pu frôler ses genoux.

_ Figures-toi, Green, que je te cherchais. Et que tu ne m'as pas rendu la tâche facile. Et ce n'était qu'une vérité, elle avait cherché les contours de sa fine et haute stature, le distingué, l'or de ses cheveux, l'angélisme arrogant de sa figure. Elle aurait dû supposer plus tôt que cette place était convenue, qu'elle sied. Je ne m'attendais pas à te trouver seul, sans ton gryffondor j'entends. Même si la solitude du trône lui collait si bien au teint.

Une douce chaleur les frappait encore pourtant, de ces rayons sur les vitres et qui baignaient encore la salle d'un faible éclairage auquel se mêlait la fraîcheur provoquée par l'absence d'un tout, une impression d'une immensité à cause du vide. Les fenêtres fermées empêchaient la chaleur d'entrer.  

Et elle avait tout à fait cessé de le regarder, de façon un peu brusque, comme si soudain il n'était plus le centre, son regard s'éloignant. Rosabel fit mine encore de se détourner, feignit le détachement, comme si ce néant, la non existence des meubles qui auraient dû être, des individus absents, même, auraient pu le supplanter. Lui.
Mais dans une insolence soudaine, et cependant maîtrisée, elle se laissait cependant glisser, et c'était arrivé sans brusquerie, mais de manière suffisamment impromptue pour qu'il ne s'y attende pas, pour qu'il ne le devine pas. Elle avait frôlé le siège d'abord, le léger bruissement d'un frottement, du tissu en mousseline de soie pourpre de sa longue jupe. Et soudain, renversée, elle épousait parfaitement ses cuisses, presque plus allongée qu'assise. De profil, sa figure se tourna encore tout à fait vers la sienne, et ses yeux le taquinaient du regard enfin, avec finesse néanmoins. Entre deux doigts vernis s'agitèrent bientôt une lettre repliée.  

_ Laisse moi un instant combler ton oisiveté, parce que je suis sûre que tu vas adorer le contenu.

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Fantôme & Esprit Frappeur
Rhodes


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Rhodes





Re: the kings of nothing _ NORTHROP
11.06.16 18:18

Mission débloquée !


Félicitation ! Pour s'être assis sur le trône de Fer en premier, l'élève Demeter H. Green vient de réveiller l'esprit frappeur de Poudlard ; Rhodes, le terrible ! Le voilà qui apparaît dans un ricanement de mauvais augure ;

“ Ahah alors mon vieux, tu as voulu te la jouer maître des lieux ?
Mais assis dans ce trône moisi, tu va juste salir tes beaux habits
Tu me fais rire, ta vie j'ai bien envie de la pourrir
Désormais Rhodes vous apprendra la vie, à toi ainsi qu'aux autres petits
Reste donc sur tes gardes mon enfant, t'as pas fini de me trouver bluffant
Allez amuse-toi avec ta femelle, même si je la trouve loin d'être belle. ”

Et avant que vous ayez le temps de rétorquer, il disparaît... non sans avoir attrapé vos deux têtes pour vous forcer à échanger un baiser imprévu (car oui, si vous ne pouvez le toucher, Rhodes lui, peut parfaitement le faire! Comment ? On n'en sait rien, les fantômes renferment encore bien des mystères après tout !)
Ohlala, Demeter il me semble qu'il se soit prit "d'affection pour toi" et désormais Rhodes t'as élu victime numéro 1 de ses farces ! En tout cas, tu fais perdre au passage 10 points à Serpentard.

Demeter H. Green et Rosabel Northrop gagnent 5 PP chacun.  

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: the kings of nothing _ NORTHROP
13.06.16 6:31

Même avec son cercle intime, Demeter conservait une part d’agressivité à l’origine inexpliquée qui se manifestait sous la forme d’incessantes et insignifiantes piques, lancées toujours d’un ton badin dans le but de ne pas blesser.
Rosabel Northrop malgré ses grands airs intimidants et impérieux n’y échappait donc pas, mais Demeter choisissait ses mots avec la plus grande des précautions afin de ne pas la froisser. Car il avait en effet beau la connaitre depuis un certain temps, Rosabel au même titre que Stella, était un de ces mystères opaques dont on était jamais bien certain de connaître le fonctionnement. En y réfléchissant bien, même s’il la considérait comme une réelle amie et une loyale alliée elle s’apparentait d’avantage à une connaissance puisqu’au fond malgré la grande sympathie qu’il éprouvait à son égard, ils étaient très loin d’être intime.  A vrai dire ils ne l’étaient pas du tout. Ils avaient beau passer un temps non négligeable ensemble, Demeter n’avait jamais trouvé opportun de lui poser des questions personnelles justement car avait cet aura d’inaccessible, qu’il ne pouvait que contempler d’un air hagard et rêveur, une belle illusion dont il ne voulait pas savoir les secrets, de peur d’en briser le doux miroitement.
Demeter, comme beaucoup, avait une certaine idée romantique de la femme. Il s’en faisait une image lointaine et inaccessible. Une élégance innée se passant de mots. Un regard perçant et plein d’esprit. Et si Juniper semblait prendre un malin plaisir à piétiner tous ses fantasmes dépassés à grand renforts d’hurlements, de battement de bras et des pires grimaces, Rosabel comme Stella existaient toujours pour entretenir ce doux rêve. Bien heureusement d’ailleurs.
Un vague sourire aux lèvres il l’observa silencieusement rétorquer à sa raillerie et replacer d’une main machinale une mèche soyeuse de cheveux bruns à l’arrière et elle continua de s’avancer vers lui. Il fit mine de présenter ses excuses d’une voix indifférente mais son regard trahissait l’intérêt plein et entier qu’il lui portait soudainement. Ce n’était pas tant sa réaction à des piques insignifiantes mais d’avantage la démarche impérieuse et particulièrement féminine devant laquelle il ne pouvait rester de marbre. Même lui, particulièrement exigeant quand il s’agissait d’esthétique et usait rarement de mots tels que beauté et ses dérivés n’aurait émis aucune objection si on lui avait murmuré tout bas que Northrop était belle. L’adjectif était naturel. Sa silhouette n’acceptait ni plus ni moins. Et bien malgré lui, tout aussi insensible qu’il se voulait parfois, Demeter ne put s’empêcher de perdre son regard dans la chevelure si soyeuse de Rosabel, de détailler ses longs cils d’encres et surtout de détailler les contours de ses lèvres si bien dessinées que c’en était presque indécent.
Demeter dut presque se gifler mentalement pour reprendre une certaine forme de contenance. Il avait d’avantage l’habitude de marcher à ses côtés plutôt que de lui faire face et c’était sans doute la première fois qu’il la voyait ainsi en tête à tête sans que la plèbe Lycéenne n’attire leurs foudres. Mais cette rencontre n’était pas pour lui déplaire. Il était juste un peu inconfortable comme à chaque fois lorsqu’il se retrouvait avec une compagnie exclusivement féminine mais il se gardait bien de révéler cet aspect de sa personnalité. Et Rosabel ne s’arrêta qu’une fois devant le trône. Et juste devant celui-ci, frôlant quasiment de ses longues jambes, son genou gauche qu’il venait de replier. Elle debout, le dominait à présent de toute sa taille et Demeter leva un regard. La proximité avait entrainé un certain malaise ; Il n’était définitivement pas de marbre face au charme de Rosabel mais rien ne trahissait la pointe de gêne qu’il commençait à éprouver. Il fut cependant soulagé lorsqu’elle lui répondit enfin, brisant le silence trop intime qui avait plané jusque-là.
Lorsqu’elle mentionna Argus, il fronça aussitôt les sourcils, plutôt irrité. L’attitude actuelle de son meilleur ami l’agaçait grandement.

- Argus a encore eu des problèmes avec le professeur McFayden. Il doit être en train de copier des lignes en ce moment.

Il posa un poing sous son menton alors que son regard devint particulièrement mauvais et sa voix commença à prendre des accents de reproches. Il fixait un point indéfini sur sa droite, laissant ses yeux se perdre sur le détail travaillé des carreaux.

- Grand bien lui en fasse. Il semble avoir décidé de passer le reste de l’année en retenue.

Tacitement, il reprochait violemment à Argus de ne pas être en sa compagnie. Il lui vouait une affection si profonde qu’il avait pour lui également des exigences redoublées. Et en ce moment plus que tout autre, Demeter avait encore besoin d’Argus pour l’aider à conserver la face. Parce qu’il s’agissait évidemment de cette période de l’année où inévitablement, comme à chaque fois depuis 14ans, il était particulièrement à cran. Particulièrement invivable. Particulièrement vulnérable.
Irrité Demeter se tut soudainement et oublia même un instant ce que Rosabel lui avait dit un peu plus tôt. Elle ne répondit pas derechef alors Demeter continua de laisser son regard se perdre sur les fenêtres ouvragées, frappées par un soleil à son zénith mais qui ne laissaient pourtant que filtrer une douce lumière, dont l’éclairage diffus illuminait faiblement l’immense salle. Son livre s’écrasa au sol avec un bruit mat tandis qu’il mordilla sa lèvre inférieure, incertain d’où en était la conversation. Il décida de reporter son attention sur Rosabel mais avant que son cou ne puisse pivoter, un soupir brusque s’échappa de ses lèvres.
Hmpf.
Rosabel à qu’il n’avait pas prêté attention durant quelques brèves secondes, était à présent assise sur lui, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle du monde. Enfin, assise était un bien grand mot. Complètement à ses aises, la demoiselle était d’avantage allongé qu’assise. Le contact soudain de son corps et la chaleur qu’exhalait celui-ci, colora d’un rose faiblard les joues soudainement enflammées de Demeter. Leurs courbes s’épousaient parfaitement, presque naturellement mais il s’agissait d’un mariage trop soudain, trop inattendu dans l’esprit trop chaste de Demeter. Si avoir une créature aussi exquise aussi près était un terrible plaisir, il n’en avait guère l’habitude et si cela avait été toute autre personne que Rosabel, il aurait protesté violemment. Mais il s’agissait bel et bien de la si jolie et si désirable Rosabel. Mais savait-elle seulement, l’étendue furieuse de ses charmes, la passion qu’elle pouvait déchainer à loisir dans le cœur bien friable d’un homme ? Evidemment qu’elle le savait. Elle était d’une intelligence aussi implacable que sa beauté. Si le diable avait un visage, il aurait été celui de Rosabel Nortrhop.
De si près les mèches brunes de Rosabel lui chatouillaient le visage avec allégresse et un parfum suave s’en dégageait, embaument ses sens. Agité intérieurement Demeter ne savait plus où donner de la tête et il resta immobile comme si tout cela lui était parfaitement naturel alors que c’était justement loin d’être le cas. Une nouvelle fois, Rosabel le sauva des divagations de son esprit en agitant devant lui un bout de papier, dont il s’efforça de s’attacher aux détails comme s’il s’agissait d’un œuvre d’art, pour ne pas laisser son regard chevaucher les courbes si graciles de sa charmante camarade qui auraient tôt fait de lui faire perdre la tête.
Il dut déglutir de manière imperceptible afin de formuler une réponse claire. Il parvint à conserver un calme tout serein, malgré la tempête intérieure que Rosabel venait de déchaîner.

- Tu m’as écrit une déclaration d’amour Rosabel ?

Ses lèvres dessinèrent aussi habilement qu’elles en avaient l’habitude de le faire, le plus charmant et le plus courtois de ses sourires, sans tenir compte des secousses sismiques qui agitaient l’être tout entier de Demeter.

- Charmant.

Et sa voix fit de même, se parant d’accents courtois et suaves sans trahir le moins du monde sa tumultueuse bataille intérieure. Il poussa même le vice jusqu’à dégager un de ses bras qui vint ensuite frôler celui de Rosabel. Puis d’un geste d’une lenteur délibérée pour ne pas trembler, il délia un à un les doigts de Rosabel enserrant la lettre pour s’en saisir lui-même. Celle-ci étant déjà ouverte, il laissa l’enveloppe tomber négligemment et d’un geste sec il déplia la lettre, à laquelle il n’accordait en fait aucun intérêt trop accaparé par la proximité de Rosabel. Il s’apprêtait cependant à en entamer la lecture à voix haute quand un ricanement guttural s’éleva de ce qui semblait être les tréfonds du trône.
Avant qu’il ne puisse réagir, il vit alors interloqué un ectoplasme verdâtre se matérialiser devant lui. Il ne ressemblait en rien aux fantômes qui peuplaient Poudlard ressemblant d’avantage à une créature fantastique qu’à un être humain. L’air mauvais et espiègle qu’il arborait ne laissait place à aucun doute quant à la nature de ses attentions et son discours moqueur et tout en rime confirma bien les craintes de Demeter. Un esprit frappeur. Et ce dernier semblait l’avoir dans son collimateur. Piqué au vif par ses remarques, sa surprise avait laissé place à un agacement profond et il allait lui lancer quelques répliques bien senties quand soudain il sentit qu’on le projetait vers l’avant.
Sa bouche soudainement pressée sur celle de Rosabel. Leurs lèvres scellées par un baiser. Une seconde. Mais le temps se fit l’espace d’un bref moment, éternel. Instinctivement il goûta à la saveur acidulée des lèvres de Rosabel, ses yeux grands ouverts, plongeants dans ceux de sa camarade. A la fois choqué et stupidement heureux. Et la surprise passée, il détacha aussitôt son visage de celui de Rosabel. Une gêne profonde se mit à l’envahir alors qu’il balayait l’immensité de la salle à la recherche du dénommé Rhodes qui fidèle à ses mots, avait déjà commencé à lui pourrir la vie. Mais le fantôme avait disparu et rageur Demeter reporta son attention sur Rosabel. Il avait l’estomac en vrac et les joues en feu. Il s’interdisait l’aveu mais bien au fond de lui il fallait l’admettre : Le baiser forcé avait été loin d’être désagréable. Et sans doute rêveur, sans doute sonné mais avec un air interdit, il se remit à détailler le contour des lèvres de Rosabel dont le contact avait été si délectable, osant rêver que s’il avait eu l’audace d’Argus il lui aurait fait la cour il y a déjà bien longtemps.


hrp : désolé du temps de réponse et de la longueur inconsistante je crains tlmt mdr cry
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Rosabel Northrop


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Rosabel Northrop





Re: the kings of nothing _ NORTHROP
16.06.16 0:23



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King Demeter & Queen Northrop
Elle n’avait pas beaucoup réagi, devina cependant l’agitation intérieure, une irritation qui miroitait dans l’azur de ses yeux à l’évocation du gryffondor. Une amitié qui soudain ne semblait plus si parfaite. Il suffisait de contempler ce regard pour s’en rendre compte, et c’était bien là ce que Rosabel faisait. Observer. Elle n’aurait pas nié que Demeter attirait souvent son attention, plus en bien qu’en mal, sans qu’on puisse néanmoins parler de sympathie. Il lui était certes agréable à regarder, car il fallait être bien difficile et peut-être aussi de mauvaise foi pour oser prétendre que Demeter Hydrus Green ne plaisait pas. Il attirait l’attention, et peut-être pas toujours uniquement pour cette attitude que la majorité des sorciers détestait. Physiquement au moins, on n’aurait trop su quoi lui reprocher. Et si Rosabel l’examinait parfois avec minutie c’était plutôt comme on observe parfois une œuvre d’art à distance.
Elle avait un regard marqué qui témoignait bien de tout l’intérêt qu’elle lui portait, cependant cela n’allait pas plus loin, et la jeune fille ne se serait certainement pas permis de faire preuve d’une curiosité trop poussée envers le serpentard. Ce qui agaçait Demeter Green au sujet d'Argus Jones et au-delà de simples retenues, et bien cela ne la regardait pas. Et on savait que Rosabel ne s’intéressait pas tant à l’existence de ses pairs, furent-il des Demeter.

Il restait d’une immobilité qui l’aurait encore vexée, si Rosabel n’avait pas été Rosabel. Elle plaisait, c’était un fait, y mettait même un certain soin. Cependant elle séduisait sans effort, par une attitude parfois qu’on n’attendait pas, quelques regards qui lui échappaient parfois, un désir furtif derrière les courbes d’un sourire. Et si elle se savait désirable elle se moquait cruellement des conséquences. Rosabel n’était pas une passionnée -ou alors étaient-ils peu à lui inspirer cette ivresse- et puisqu’elle ne l’était pas elle se désintéressait de fait de celle des autres.
Naturellement, elle détaillait cependant Demeter dans sa posture, une vague secousse, donnait peut-être l'impression de chercher quelque chose d'indéfini encore, un intérêt, sans autre pensée que le juste pour voir. Une réaction à cette insolence un peu soudaine, une révolte à l'union partielle de leurs deux corps. Et comme elle ne trouvait rien elle avait souri, impudente.  

Elle était taquine cependant, pas toujours bien sûr, mais c'était une humeur qui la prenait sans crier gare. Peut-être surtout pour ceux qui avaient le malheur ou le bonheur d'attirer un bref instant son attention. Demeter attirait son attention. Elle avait encore accueilli le frôlement de son bras contre le sien avec sa maîtrise naturelle, car cela ne la brusquait pas, car elle était confortablement lovée, comme si soudain la solitude imposée par l'endroit avait pu leur donner un moment tous les droits. Rosabel ne se serait certainement pas comportée de cette façon en plein milieu de la commune des serpentards. Sauf si Demeter l'avait d'une façon ou d'une autre provoquée. Rosabel avait rarement de scrupules, rarement de regrets, rarement de limites. Mais elle était à l'aise avec Demeter, quand bien même ils ne se connaissaient pas tant que ça. C'était ainsi.

_ Je ne pensais pas que tu en voudrais une. Et les doigts s'étaient habilement mélangés aux siens, donnèrent un instant l'impression d'un nid de serpents, les uns sur les autres, tandis que le serpentard s'efforçait de délier ses couleuvres. Et Rosabel poursuivait, narquoise. Veux-tu que je te murmure des mots doux ?

L'enveloppe glissa à terre.
Et le sourire de Rosabel aurait pu s'élargir encore, connaissant déjà le contenu de la lettre. Et ce ricanement aurait encore pu être le sien, s'il n'avait pas été si caverneux, s'il ne semblait pas provenir des tréfonds de Poudlard, s'il n'avait pas déjà été celui d'un autre. Et il y avait eu un hébétement, et Rosabel soudain s'était faite silencieuse bien trop accaparée par l'apparition. Et elle se serait offusquée encore si l'étonnement n'avait pas été le plus fort. Ses pensées se libérèrent soudain, firent place au néant, d'une consternation pure. Rhodes.

Rosabel détestait les esprits frappeurs. Elle le comprit lorsqu’elle se vit impuissante embrasser Demeter Green, sa bouche qui se bousculait contre la sienne, se confondait, s’unissait abruptement et sans la moindre hésitation, le galbe de ses lèvres avalant encore les siennes, presque goulûment.

Les lèvres de Demeter. Un baiser qu’on leur avait dérobé, qui n’aurait pas dû être encore. Rosabel n’avait jamais songé à ces lèvres, oserait encore affirmer qu’elle ne les avait jamais désirées.
Elle n’en était pas à son premier baiser, mais celui-ci s’était révélé brusquement à elle, impatient, sans tendresse et sans passion. Juste deux bouches pressées, écrasées non pas furieusement mais d’un geste plutôt importun l’une contre l’autre. Sans raison.

Rosabel n’avait pas tremblé, n’avait pas rougi, n’avait pas même cherché à s’échapper. Rosabel s’était pétrifiée, là, sur ses genoux, statufiée. Ses yeux s’étaient légèrement ouverts, sans excès cependant, figés sur le centre de son attention.

Les lèvres de Demeter.

Les lèvres inconnues de Demeter dont elle savait à présent la consistance, le goût, la senteur, le parfum. Les lèvres de Demeter dont elle conservait encore la marque, la trace, la sensation, furtive saveur sur ses commissures.
Et elle avait détaillé la carnation anormale de sa figure, rubiconde, le redécouvrait d’une façon nouvelle, son propre visage devenu pâle. Rosabel avait blêmi de ce contact pourtant bref pourtant plus agréable que souhaité, mais qui restait tout de même non désiré. Une violation. Et là, sur les lèvres de Demeter, un petit bout d’elle-même, l’arme de l’assassin teintée de rouge. Dans un coin, un trait comme un liseré vermeil, la marque de ses lèvres imbibée sur les siennes comme une signature, sa signature. Empreinte indécente. Et ses propres lèvres ainsi jetées sur le visage d'un autre semblaient la narguer, semblaient lui dire vois comme on est tout de même parvenu à faire ce que tu nous refusais. Et ce n'était qu'un petit baiser, très court, très surfait, et l'émotion ressentie avait été toute relative, mais c'était pourtant là le premier depuis une durée qu'on comptait en années. N'en déplaise aux mauvaises langues qui l'imaginaient déjà répandre sa salive ici ou là. Rosabel Northrop n'était pas une fille facile. Rosabel ne donnait pas sa bouche à n'importe qui. Fort heureusement, Demeter Green n'était pas n'importe qui, quand bien même il n'était pas celui à qui ce baiser aurait dû être destiné. Non. Ils n'auraient pas dû s'embrasser.
Et son visage devint livide devant la marque de sa bouche, si ronde, si bien tracée comme un sceau qui semblait sceller celle du jeune homme.

_ Ca ne va pas du tout, tu as du rouge partout. Laisse-moi faire.

Si la soudaine fixité de son visage, et cette façon étrange qu’elle avait de le regarder témoignait d’un vague ébranlement, comme après une collision, elle n’en demeurait pas moins calme, s’efforçant de garder un sang-froid, un raisonnable. Il serait fâcheux qu'on les voit sortir de la pièce ensemble, sa bouche couverte de son rouge à lèvre. Il serait fâcheux qu'on crie que Rosabel Northrop avait embrassé Demeter Green.  
Elle balaya encore ce baiser échangé d’un doigt, d’un pouce qu’elle appliqua sans ambages sur les lèvres du serpentard, chassa  la traînée rouge d’un geste lent mais efficace, faisant disparaître par la même occasion l’unique preuve de leur baiser.

_ Voilà, il n’y a plus rien.

Plus rien, c'était peut-être ainsi qu'elle comptait gérer la situation, faire comme si ce n'était rien, faire comme s'il ne restait rien. Elle aurait pu. Mais elle se rendit soudain compte que l'azur de ses yeux restait rivé sur elle, scrutant peut-être d’un trop encore ses badigoinces, tandis qu'elle craignait peut-être même ce soin qu’il mettait à la dévisager. Et ce n’était pas tant ce baiser improvisé qui l’embarrassait soudain sinon la façon dont il la regardait, l’incommodait.

_ Demeter Green ! Et elle avait légèrement reculé sa figure, s’était exclamée soudain, plus déconcertée qu’offusquée, un coude sur l'accoudoir; Tu as aimé !

Et elle l’accusait soudain d’avoir pu ressentir dans ce baiser indigné un quelconque plaisir, un constat énoncé peut-être un peu trop fort, sans aucune discrétion, et en arrière plan encore un léger reproche.
Rosabel ne reconnaissait pas cette atmosphère qui s’imposait entre eux, rien de gauche rien de timide, mais un embarras dans lequel elle se trouvait empêtrée bien malgré elle, dans la confusion même qu’il lui semblait déceler chez lui, inhabituelle. Des meubles assortis qu’on aurait soudain dérangés, voilà ce qu’ils étaient. Car rien ne changerait le fait que Demeter Green et Rosabel Northrop s’étaient embrassés, même une seconde, même du vite fait, même s'ils ne l'avaient pas désiré. C’était de surplus encore inscrit sur leurs lèvres, le goût de l’autre.


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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: the kings of nothing _ NORTHROP
06.07.16 15:06


Et sans doute aurait-il pu reprendre ses esprits, sa contenance habituelle, plus rapidement, si Rosabel n’avait pas cru utile de retirer l’empreinte de ses lèvres sur les siennes, d’un geste lent et délicat du pouce si inutilement sensuel, si inutilement enivrant.
Alors il resta encore quelques secondes épris de cette surprise soudaine, de cette palpitation soudaine si brusque pourtant si savoureuse qu’il venait à en douter de l’occurrence.
Venait-il réellement d’embrasser Rosabel Northrop ?
Il continua à détailler son visage d’un regard emprunté, s’attardant sur la forme de ses sourcils, la carnation de sa chair, le carmin de ses lèvres et pour la seconde fois de la journée contrairement à l’exigence hautaine que lui imposait ses goûts, Demeter pensa qu’elle était décidemment très belle et que cet adjectif ne pouvait souffrir d’aucune contestation ; Enfin si lorsqu’elle s’affublait de la présence envahissante et menaçante de son reptile ; Belle était rarement la première chose à laquelle on songeait en voyant Rosabel. Mais il n’y avait nul serpent ondulant autour de son cou, alors il continuait de l’admirer silencieusement avec pudeur et léthargie.
Ce fut l’exclamation soudaine et impromptue de Rosabel qui le ramena à ses sens et le fit tressaillir imperceptiblement. Et dans le ton déconcerté de sa camarade, il sentit une surprise qu’il perçut comme voilée d’accusation. Piqué au vif parce qu’il ne souhaitait pas s’avouer qu’il avait véridiquement apprécié ce contact, il préférait au contraire se convaincre qu’il en était révulsé ou indifférent. Alors il fronça des sourcils et ses lèvres se serrèrent avec une vigueur mauvaise tandis qu’il lui répondit calmement.

- Ce n’était qu’un vulgaire bisou Northrop.

Il insista lourdement sur ce mot, faisant de son mieux pour paraitre dédaigneux. Mais ce n’était pas le cas. Et avec une conviction toujours plus fausse il ajouta d’un ton ferme.

- Nous n’avons plus dix ans.

Et il plongea son regard dans celui de Rosabel, la défiant de le contredire et d’en rajouter d’avantage sur ce sujet gênant. Débattre plus longtemps d’une chose aussi triviale était bien en dessous d’eux. C’aurait été un véritable aveu de faiblesse que s’empêtrer plus longtemps dans cette situation qu’il aurait volontiers qualifié de gênante mais qu’il s’efforcerait de considérer désormais comme regrettable. Alors il continua de soutenir le regard de Rosabel, convenant tacitement qu’en ce qui le concernait l’affaire était classée et demeurerait entre eux. Palabrer d’avantage étaient d’indignes de ce qu’ils étaient.
Pourtant tout aussi catégorique qu’il se voulait être, il savait bien qu’une partie de lui n’oublierait jamais ce baiser insignifiant et impromptu. Ce plaisir bref et indésirable. Ce goût de trop. Ce goût de pas assez.
Et Rhodes avait fait indirectement naître en Demeter une curiosité nouvelle pour Rosabel. S’il n’était pas étranger du tout aux comportements aguicheurs qu’elle se plaisait à avoir avec la gente masculine, il se demandait tout bêtement si Rosabel avait actuellement quelqu’un. Il n’avait pour l’instant entendu aucunes rumeurs à ce sujet. Et intéressé il l’observait avec un air inquisiteur ; La question brûlait au bout de sa langue mais il savait qu’au vu des circonstances cela aurait ressemblé d’avantage à un flirt qu’à une question amicale. Il se promit donc de faire quelques recherches sur le sujet. Peut-être que Stella était au courant ?
Il relégua cependant ses questions au second plan, bien décidé à faire comme si de rien n’était, comme si Rhodes n’était jamais arrivé. Cependant il constata qu’à cause de l’intervention de l’esprit frappeur, la lettre de Rosabel avait dû lui glisser des mains comme elle ne se trouvait plus entre ses doigts. Seulement cette dernière se trouvant sur lui il ne pouvait la récupérer de lui-même.

- A cause de Rhodes la lettre m’a échappé. Peux-tu… ?

Il gratifia Rosabel d’un vague mouvement des sourcils et d’un sourire  contraint même s’il n’était nullement désolé de lui déléguer cette besogne.

- Sois un ange et fais-en-moi la lecture tant que tu y es Northrop.
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Re: the kings of nothing _ NORTHROP
11.07.16 20:34



the kings of nothing
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« Bien sûr que ce n’était qu’un vulgaire bisou, Green, je voulais simplement m’assurer qu’on était bien du même avis. Alors ne prends pas ce petit air avec moi, chéri » et une pichenette prétentieuse était venue clôturer ses propos, d'un regard entendu, pas tout à fait méprisant car malgré le ton un peu brusque, la réplique qui se voulait cinglante, elle n'avait eu aucune intention de vexer son partenaire, seulement elle possédait une expression naturellement grave, naturellement pompeuse, importante, hautaine. Elle n’y pouvait rien si le masque de la froideur l’accaparait si bien. Mais ne l’était-il pas à son tour, oh il faisait bien de son mieux pour ne rien laisser paraître, l’éclat pourtant d’ordinaire si arrogant de son blond d’or avait cependant perdu de sa superbe ; oserait-elle encore prétendre que Demeter Green lui apparaissait subitement d’une moindre qualité ? Tant de mauvaise foi, c’en était regrettable. Au moins par égard pour lui aurait-elle la bonté de ne plus creuser plus avant la question.

_ Mais tout cela est très bien, je n’avais aucune envie de m’occuper de tes hormones. Et le sourire s’était étrangement fait enchanteur, enchanteur de moquerie, et sa main avait tiré d’un coup sec sur la cravate du garçon, comme elle ne se lassait pas de cette subite provocation. Elle ne l’aurait pas défié pourtant, mais on aurait trouvé dans le geste l’attrait d’un paradoxe nouveau, car si elle s’efforçait de traiter la chose en incident, puisque c’était ainsi qu’il s’agissait de le considérer, puisque c’était indéniablement ce qu’il semblait attendre d’elle, Rosabel possédait une certaine aisance, une audace un peu chamboulée dans cette manière de concevoir ses rapports tactiles avec le serpentard.

Elle avait enroulé ses doigts autour du tissu, l’avait tiré vers elle, lui et sa cravate, sa cravate et lui, ne sachant pas lequel était venu en premier, et son sourire ne s’était pas défait, de cet étrange pétillant. Elle avait au contraire soutenu son regard avec voracité. Un murmure fila enfin « N’en parlons plus alors ». Et pourquoi en parler encore alors qu’ils pouvaient y songer ? Quoi ? Comptait-il s’en sortir si librement ? Croyait-il qu’elle le lui permettrait ? Il n’était question de rien, pas même de fierté, pas même d’un caprice, pas même d’un intérêt pour lui qu’elle aurait pu se découvrir, mais simplement le refus de lâcher prise, le refus de l’oubli. Il était question qu’elle avait à cœur de rester dans sa mémoire ; la vanité encore l’empêchait d’accepter l’idée que ses baisers pouvaient être grossiers. C’était alors l’un de ces rares moments dans l’existence d’un individu où l’on souhaitait pour un temps devenir le centre d’un univers, c’était cette façon chez elle de toujours occuper l’espace, comme elle occupait son corps, comme son propre reflet occupait les iris bleus de Demeter, comme il fallait en prime qu’elle dispose de son esprit. Car elle était insatiable. Car elle était Rosabel.

_ Mais certainement, Demeter, tout ce que tu voudras.

Un charmant sourire s’étendit un peu plus, quoiqu’un peu pincé, quoiqu’elle n’aimât pas cette autorité douce, car cela à son avis ressemblait à s’y méprendre à un ordre, fut-il suavement et habilement camouflé. On se serait encore étonné de voir si peu d’opposition, venant de cette grande bouche d’ordinaire si farouche. Qu’à cela ne tienne, Rosabel connaissait bien des façons et des secrets, des secrets d’accablement et d’impatience, des secrets de femme. Et elle s’était légèrement déplacée sur les cuisses du garçon, de manière à pencher son buste vers l’arrière, dans une descente encore volontairement lente ; sa masse capillaire avait encore glissé vers l’arrière, avait dégagé l’avant de son corps. Elle le faisait exprès naturellement, parce qu’elle savait, parce qu’elle savait qu’il n’avait rien d’autre à regarder, que dans le silence de la grande salle au trône, elle était l’unique. Rhôdes s’en était allé, et même s’ils semblaient l’avoir éveillés, comme une monstrueuse descendance qu’ils auraient pu offrir en présent à tous les autres, Rosabel osa croire que c’était eux qui l’avait chassé, chassé de son long sommeil, parce que même un esprit frappeur n’aurait pu résister à leur charisme, à leur présence, à cette perfection. Ils étaient perfection. Ils étaient faits pour se tenir l’un à côté de l’autre. C’était ainsi, la nature l’avait désirée. Et sur leur trône, ils étaient roi et reine.    

Et une reine avait parfois le droit de se moquer de son roi, surtout si elle s'appelait Rosabel.

Elle se redressa tout aussi lentement avant de lui faire à nouveau face. Elle déplia la lettre, prit un temps ridicule encore, tandis qu'il ne pouvait imaginer la jubilation même qu'elle ressentait. « Je veux ton attention entière, Green »

« Demeter,
Tu n'es qu'un vieux poireau confis, un troll qui devrait mourir en enfer !
Pourriture, ingras !
Je te tuerai, surveille tes arrières et si tu veux un conseil, ne dors pas sur tes deux oreilles.»


_ Pauvre Demeter. On te déteste.
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Re: the kings of nothing _ NORTHROP
19.07.16 4:05


Maudite Rosabel.
Maudite Rosabel et ses regards doucereux qui semblaient pénétrer son âme. Maudite Rosabel et sa voix de velours dont les mots s’échouaient comme une mélodie au creux de son oreille. Maudite Rosabel et ses gestes trop sensuels qui lui rappelaient un peu trop la solitude qu’il s’était imposé.
Si seulement elle n’avait pas enroulé ses doigts autour du nœud de sa cravate. Si seulement elle n’avait pas tiré sur le tissu délicat pour prolonger, accentuer cette proximité si intime, si indésirable pourtant si douce qu’il en perdait tout son bon sens. Il aurait pu alors faire réellement comme si de rien n’était ; Passer un grand coup de brosse sur le tableau et ranger soigneusement ces quelques détails dans l’armoire déjà bien trop remplie des moments peu glorieux accumulés de sa scolarité. Mais elle était à nouveau là, trop près et trop proche. Le provocant de plus belle comme si elle avait bel et bien compris qu’il était troublé. Et jamais il n’aurait cru tomber dans ses filets ; Peut-être parce qu’il s’était toujours cru un peu plus détaché, un peu plus insensible. Mais Demeter n’avait jamais été une forteresse de glace. Sous ses grands airs  était en fait tout le contraire ; Un écorché vif qu’un rien chamboulait. Et ses quelques misérables défenses volaient à nouveau en éclat. Quand les lèvres de Rosabel se mouvaient, quand il sentait la faible ondulation de son corps sur le sien, quand la cascade de ses cheveux noirs frémissait dévoilant l’albâtre de son cou, Demeter ne savait que faire de son regard, de ses pensées qui ne lui appartenaient plus. En cet instant Rosabel, insidieuse rose, accaparait sans peine les tréfonds de son âme. Elle en occupait les méandres d’une présence ô combien douce, ô combien insoutenable. Et savait-elle ? Savait-elle qu’en ce moment, elle était bien cruelle à se jouer de lui, à éveiller quelques étincelles insoupçonnées ?
Et l’aube d’une révolte sembla sonner dans le cœur de Demeter. Une irritation soudaine, inexplicable sourdait ses veines, s’indignait de son état. Il ne s’était jamais senti aussi démuni qu’en ce moment-là, ou les doigts habiles de Rosabel le réduisaient à l’état d’une vulgaire marionnette. Il se sentit serrer des poings et des dents brièvement, pourtant il ne parvint pas à agir de la moindre manière que ce soit. Aucun élan, aucune forme de protestation, ne jaillit de lui. Parce qu’il s’agissait bel et bien de Rosabel Northrop.
Et lui demander son attention lui sembla superflu. A quoi diable pouvait-il penser quand elle s’agitait à nouveau le long de ses cuisses dans un mouvement d’une lenteur interminable ou quand elle tournait vers lui son visage aux courbes graciles pour lui adresser le plus terrible des sourires ?
Elle lui avait presque tout volé depuis son arrivée. Et Demeter définitivement vaincu, s’accrochait pourtant à quelques semblants de dignité, refusant encore de laisser son visage se décomposer, refusant encore avec violence l’évidence de quelques désirs ardents dont il ne voulait rien savoir. Et il l’écouta parler, étrangement absent. Le tintement de sa voix claironna dans la pièce vide et Demeter pensif laissa ses yeux cheminer le long du cou de Rosabel, épousant du regard son tracé altier. Il songea alors à cette nuque parsemée de baisers et il eut alors ce soubresaut brusque face à ce nouveau moment d’absence. Il se rendit alors compte que Rosabel ne parlait plus et n’avait retenu de sa lecture que quelques mots sans liens logiques. Des insultes pour la plupart. Autant dire qu’il n’avait rien compris. Mais le contenu de cette lettre n’était au fond que le dernier de ses soucis. Elle n’avait été qu’une vulgaire excuse pour rendre à cette journée son déroulement normal. Mais Rhodes était passé par là, unissant les deux têtes les plus décriées de Poudlard dans un baiser qu’il aurait voulu anodin mais qui ne pouvait à présent plus l’être. Parce qu’il s’agissait bel et bien de Rosabel Northrop. La seule personne dont il aurait jamais toléré la présence sur ce trône à ses côtés. Parce qu’elle avait toujours été cette évidence innommable quand il songeait d’amour. Parce qu’elle représentait son idée de la perfection. Parce que s’il avait eu l’audace d’Argus, la chance d’être roi, il en aurait fait sa reine. Mais il était Demeter Green. Et Demeter Green ne savait pas aimer trop fier pour avouer en avoir besoin. Trop fier pour s’abaisser à de vulgaires amourettes. Trop fier pour être tendre. Trop fier pour avouer que comme tout le monde il avait besoin d’affect.
Et Demeter laissa le silence s’étaler encore quelques instants s’efforçant de répondre :

- Toi aussi personne ne t’aime Northrop.

De nouveau il songea à elle. A Rosabel si agitée pourtant si grise et si fade. Si seule au milieu de la foule. Si conspuée, si décriée. Alors il eut l’arrogance de cette réponse soufflé au creux de l’oreille de la demoiselle comme s’il lui confiait le plus grand des secrets :

- Sauf moi.

Il lui sembla alors partager une intimité soudaine avec Rosabel. Comme s’il venait de se lier à elle par ces quelques mots qu’il pensait vraiment. Après tout n’était-elle pas sa seule compagne face à la plèbe Poudlarienne ? Quand il y réfléchissait c’était bien souvent elle et lui face au monde. Cette constatation fit alors naître une verve soudaine et le malaise sembla disparaitre. Comme libéré d’un poids ses épaules se détendirent légèrement. Et d’une envie soudaine il se mit à jouer d’un doigt avec les boucles brunes de Rosabel les entourant autour de ses phalanges. Il eut alors une nouvelle pensée à voix haute :

- Et c’est tant mieux ainsi.


HRP : vraiment pardon du temps de réponse encore ;;; (cette réponse devrait etre un peu better que celle d'avant qui est vraiment je me le rends compte HORRIBLE)
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Re: the kings of nothing _ NORTHROP
29.07.16 17:16



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Rosabel ne répondit pas.
Le regard soigneusement détourné, le silence soudain après un fond de vérité. Implacable. Comme la sentence un peu cruelle qui semblait vouloir la condamner à une solitude immuable. Elle ne parut pas offensée, pas même dérangée. « Je n’ai pas besoin qu’on m’aime » ; et c'était là les mots qu'elle n'avait pas prononcé, qu'elle semblait pourtant bien incarner, ça avait été un peu tout, un peu rien, que de quelques mots qui à force de se voir répéter avaient pris en quelque sorte une consistance, étaient devenus une croyance, une certitude de plus.
Les murmures dans son oreille l’avaient fait lâcher sa prise pourtant, et la lettre était retombée platement sur les dalles un peu froides de la salle vide. Marquée par l’étonnement, elle avait murmuré et répété en vain, sauf toi. Et il avait un peu envahi ses pensées, comme cela n’aurait pas dû se produire, alors elle l’avait regardé, sans chercher à lui rétorquer encore, comme elle n’y serait pas parvenue de suite. Et elle était restée obnubilée par les mots, un peu ensorcelée devant ce doigt qui soudain venait jouer de ses boucles.  Et s’en serait-elle sentie flattée, si elle n’avait pas été si confuse.

Rosabel restait digne, avait appris à ne pas céder trop rapidement aux émotions. Et elle avait bien essayé de le chasser, mais il n’était plus question que de Demeter. Un nom l’avait rarement autant hanté en si peu de temps, en si peu de minutes, d’éternelles secondes qui avaient été suffisantes pour basculer dans cette étrange intimité, presque surréaliste, presque irréelle.
Sa main s'empara de ce doigt enroulé dans sa chevelure, stoppa sa course. Rien n'était si simple.

_ Je ne me souviens pas t’avoir autorisé à m’aimer.

Elle s'était levée, mais sans s'éloigner avait imposé son genou entre les cuisses du garçon, et ses bras avaient rampé sur les accoudoirs, l'encadrant. Elle avait souri de cette prétention. Le brun presque noir de ses yeux s'était amarré dans les siens. Aurait-elle soudain cherché à briser cet élan d'assurance, alors qu'il l'avait délibérément jeté dans une situation dont elle ne désirait pas s'embarrasser ? N'était-ce pas après tout que justice, tandis qu'elle avait si bien jouer avec ses nerfs.
Et sa voix s'était élevée, sans douceur, comme un crève coeur.

_ Moi je ne t'aime pas.

Et elle n'avait pas dévié son regard, redevenue silencieuse elle avait guetté sa réaction, comme elle l'aurait aussi laissé digérer cette vérité trop brute, trop cassante.
D'une impulsion légère elle se hissa au-dessus de lui, sa deuxième jambe pliée venant rejoindre la première, d'un mouvement lent, prudent, comme elle ne cherchait plus à le brusquer. Un chuchotement ; elle ne l'avait pas ménagé. « Ce qui ne veut pas dire que je ne t'aimerai jamais. » A genoux, une main vint s'égarer sur la figure de Demeter, la manucure chatouillant doucement l'épiderme d'une joue, d'une nouvelle délicatesse qui cherchait à rééquilibrer les mots crus.
Il y avait eu ensuite cette interrogation, sans moquerie, dépourvue d'ironie, qu'elle avait appuyé d'un regard intense.

_ Tu me veux ?

Son autre main vint à son tour, intrusive, serpenter au milieu des parfaites mèches blondes. Elle lui assura ;

_ Tu peux m'avoir. Il suffit de m'apprendre à t'aimer. Et sur ces mots, elle baisa son front avec une douceur étrange. Je ne vois aucun inconvénient à tomber amoureuse de toi.

Alors seulement ses jambes reculèrent et elle se retrouva à nouveau debout, droite face à lui, lissant déjà les plis de sa jupe elle ajouta d'un sourire carnassier, sur un air de défi ; « Puisque personne ne m'aime sauf toi, fais moi changer d'avis, donne moi un regret. »
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HRP : cette réponse était parfaite ♥ et je suis genre désolée du comportement de Rosabel, c'est une vraie bitch mais en vrai elle l'aime bien quand même ♥♥
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Re: the kings of nothing _ NORTHROP
03.08.16 3:41

Il n’attendait aucune réaction particulière de la part de Rosabel ; A l’ instant présent, le silence se suffisait amplement à lui-même et il continuait de jouer machinalement avec les boucles brunes de Rosabel d’un air presque rêveur. Si absorbé dans ses contemplations, ses interrogations, Demeter ne remarqua ni ce corps contre le sien se raidissant de manière imperceptible, ni le bruit sourd d’un papier chutant contre la pierre, ni le murmure s’échappant des lèvres de Rosabel. Ses propres mots l’avaient rassuré le confortant sur sa position unique à Poudlard. C’est-à-dire au-dessus des autres. Mieux que les autres. En effet, en plus d’être plus intelligent, plus beau, d’une lignée honorable donc naturellement meilleur que la plupart des merdeux pestiférant entre les murs de l’école, il pouvait se targuer d’être l’unique personne à savoir apprécier Rosabel toute entière, dans l’ombre de ses vices et la lumière de ses vertus. Et en cela elle devait lui être reconnaissante ; Demeter s’il accordait son affection plus facilement que ce que l’on pouvait croire, considérait l’intérêt qu’il portait à ses comparses comme un privilège fait de sa part ; Une sorte de faveur inestimable qu’on ne pouvait lui rendre que par un respect et une soumission totale. Il ne s’attendait jamais à moins.
Et pourtant, la main de Rosabel s’éleva, attrapa son index dont elle stoppa la course. Ses mots résonnèrent alors durement dans l’esprit de Demeter qui se figea, un premier instant incrédule. Puis il sentit cette colère sourde, compagne omniprésente de ces journées, gronder à nouveau. Ses mains se crispèrent, il fronça des sourcils. Le rose de ses lèvres se plissa en une mimique féroce. Il en fallait peu pour que Demeter se sente insulter et montre les crocs.
Il observa alors Rosabel se lever, le dominer de toute sa taille puis poser son genou entre ses jambes, se pencher vers lui, ses bras comme deux couleuvres serpentant sur les accoudoirs du trône. Aussi dangereusement proche de lui qu’elle était, parée de tous ses charmes les plus terribles, Demeter ne broncha pas, impassible. L’indignation le rendait imperméable. Mais derrière une façade stoïque un orage déchaînait toutes ses passions. Les mots qui suivirent, plus terribles que les précédents, en zébrèrent le ciel d’éclairs déchirants. Et houleux Demeter s’appliqua à étouffer cet élan de rage soudain ; Parce qu’il avait toujours apprécié Rosabel même si leurs égos respectifs avaient toujours présagé quelque intempéries tant aucun des deux ne faisaient jamais de concessions.
Il resta silencieux. De marbre. Rosabel effrontée, se rapprochait toujours un peu plus, passait un doigt sur sa joue puis entre ses mèches blondes, poussa l’audace jusqu’à caresser son front de la lippe de ses lèvres. Les quelques phrases qu’elle avait prononcé, avait disparu, noyées par cet irascibilité. Il ne percevait que d’avantage d’affronts, comme si elle se moquait éperdument de lui comme l’aurait fait un adulte avec un enfant candide et naïf. Mais même si elle avait été sérieuse, Demeter Green n’aurait jamais consenti à ces efforts parce qu’une fois réprouvé dans ses affections, il revenait rarement. Et par sa toute première phrase, Rosabel l’avait profondément blessé.
Il l’observa qui plissait sa jupe, toujours aussi interdit, toujours aussi fulminant. Il écouta ses derniers mots sans y prêter attention et se leva à son tour d’un coup. Froidement. Il s’approcha d’elle collant presque son visage au sien, puis, légèrement plus grand, plongea son regard dans l’iris sombre et impénétrable des yeux de Rosabel. Il la regarda durement. Il n’y avait rien de narquois, rien de malicieux ; comme lorsqu’il dévisageait Julianne, Ursula, Beauty, Perceval ou encore Kieran. Seulement une colère implacable et sans doute impulsive. Il resta silencieux. Il avait l’impression de dégringoler d’une falaise ; Rosabel qu’il avait toujours trouvé appréciable, respectable, voir même amusante et divertissante, ne lui inspirait en ce moment qu’une profonde aversion, née de cet élan d’affection repoussé trop sèchement. Complètement écœuré les lèvres de Demeter tremblèrent, puis il s’éloigna finalement, sans cesser de la regarder. Il finit par se retourner complètement alors qu’il marchait vers la porte. Il en actionna la poignée, l’entrouvrit légèrement. Il se figea soudainement.


- Laisse tomber. Personne ne t'aime. Et de toute manière tu n’as pas besoin qu’on t’aime.

Et il sortit de la pièce, mâchoire serrée, poings fermés.

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