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 BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson

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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
03.07.16 22:49

ÉQUIPE 3


Votre équipe est formée. Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson, vous allez devoir vivre ensemble pour le reste de l'été — et réussir à créer un esprit d'équipe afin de remporter les épreuves qui vous attendent.

Nous vous laissons le temps de vous installer dans votre Bungalow et de faire connaissance avant les premières épreuves.

Tous les RPs dans votre bungalows doivent se dérouler à la suite de ce poste, et vous pouvez venir et sortir comme vous le désirez, interrompre des conversations comme bon vous semble.

Bon jeu !  
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Préfet
Stella S. Grant-Sinclair


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Stella S. Grant-Sinclair





Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
04.07.16 18:49

Elle avait eu ce genre de soupire inaudible et invisible qui la caractérisait si bien. Une contrariété subtile, indéchiffrable, noyée par l’expression toujours si austère de son visage. Son omoplate gauche lui faisait mal.
Elle n’était pas du genre à aimer l’été et la chaleur harassante. La mer et les grains de sables. Elle aurait d’ailleurs volontiers troqué son séjour insulaire pour la monotonie réconfortante du magasin des Grant sur le chemin de Traverse. Pourtant par obligation, elle était là, si rigide, si inflexible, au milieu d’un océan de détente symptomatique de cette période de l’année nommée vacances. Elle avait un air singulièrement inapproprié comme un arbre arraché.
Même si Stella avait pour une fois consentie à se débarrasser de ses chemisiers et des tailleurs ou diverses robes de sorciers pullulant dans sa garde-robe, avec son chignon haut, son polo noir sans manches à rayures blanches boutonné jusqu’au col et son short assorti taille haute, elle avait cet éternel expression morne qui lui conférait un air trop sombre. Presque lugubre.
Tout aussi détonante que son allure pouvait-être, Stella n’était en fait ni rebutée, ni excitée à l’idée de se situer à une vingtaine de milliers de kilomètres de Londres. Elle éprouvait simplement une pointe de curiosité quant à ce lieu inédit et au vu des activités proposées.
Mais en cette minute précise, une désagréable sensation de douleur la rendait irritable, tandis qu’elle poussait la porte en bois de son bungalow pour constater que celui-ci était vide. Elle avisa les quatre lits mais comme il lui suffisait simplement d’un matelas un tant soit peu confortable pour dormir, elle pensa plus judicieux de laisser le choix à ses camarades et de s’adapter à eux.
Stella fit rouler sa valise sur le parquet jusqu’à l’entrée de la salle de bain puis y fit un pas, bien décidée à constater l’étendue des dégâts. Tournée de trois quarts vers le miroir et exposant du plus possible son épaule gauche, une tache écarlate confirma ses suspicions. Elle avait déjà attrapé un coup de soleil ; Comme lorsqu’elle rendait visite à la branche familiale des Grant vivant toujours en Syrie. Elle regretta brièvement de ne pas avoir hérité du grain de peau de son père en s’asseyant sur un lit au hasard avec l’intention de résoudre ce petit désagrément. Le buste droit et les épaules bien en arrières, d’un coup de baguette elle ouvrit sa valise et attira jusqu’à elle une pochette noire ayant subie un sortilège d’extension indétectable que sa mère lui avait acheté l’été dernier sur le chemin de Traverse. Il y avait à l’intérieur des lotions à usages médicales préparées par son père qui clairvoyant comme toujours, avait pensé au sensible épiderme de sa fille.
Cependant elle remarqua bien rapidement et avec irritation qu’elle avait précisément oubliée la crème réservée à cet usage. Elle referma sèchement sa pochette en se demandant s’il n’existait pas un sortilège pour remédier à son désagrément.
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Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


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Duke E. Osborne





Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
05.07.16 15:23

Il se souvenait de la tape de son oncle dans son dos, un peu franche, “c’est bien” qu’il avait dit, « c’est bien Duke, il fait toujours chaud dans les îles, va t’acheter un maillot ». Il n’avait pas protesté, ne s’était pas senti euphorique non plus, était simplement resté un peu souriant devant les portes de l’église. Il s’était mis en tête de s’acheter des souvenirs, d’envoyer des cartes postales pour son oncle, la Bethy et aussi au concierge du cimetière, celui qui tenait toujours propre la tombe de ses parents. Puis c’était tout. Duke n’avait pas d’amis parmi les moldus, pas tant que ça non plus chez les sorciers. Puis il avait expliqué à ses poissons rouges et à son écureuil qu’il allait partir, que ce serait sans doute le bout du monde. Duke n’était jamais allé aussi loin. Duke n’était jamais parti tout court. On lui avait dit que sa peau rougirait ; il n’avait de fait jamais attrapé de coups de soleil mais chez lui, on s’était bien demandé comment réagirait sa peau alors pour l’aider à se préparer, on avait spéculé qu’une peau un peu blanche un peu rosée, ça bronzerait probablement pas. Ils avaient insisté aussi pour qu’il porte ce pantacourt rose, replié sur ses genoux, et il s’était demandé si ça faisait pas trop fille ; son oncle lui avait répondu que ça faisait été, que ça lui allait bien et que cette fois serait la bonne, et que même chez serpentard, les filles seraient sous le charme. Et il avait eu un petit point rose sur sa joue, Duke, c'était vrai que l'été sentait drôlement bon.

C'était la première fois qu'il voyait la mer, ou l'océan peut-être, il n'était pas sûr, ignorait totalement la position géographique de l'île. Il était perdu. C'était la première fois aussi qu'il voyait du sable. Il avait sautillé un peu dessus : on ne lui avait pas dit que lorsque le soleil chauffait, le sable pouvait brûler les pieds. Alors il était revenu sur l'herbe, Duke, et il avait regardé dans le lointain. On ne lui avait pas menti non plus, l'eau était bleue, dans une étendue gargantuesque. Il retira un polo manche trois quart couleur saumon, non il faisait trop chaud, il se sentait cuire mais il était heureux de l'être. Il jeta le vêtement sur son dos, attacha les manches autour de son cou. Dire que tout au fond, il y avait une terre. Il paraissait bien aussi qu'en bouche, l'eau de mer, c'était plein de sel. L'air marin débroussaillait déjà ses cheveux, et soudain il n'avait plus eu envie d'être seul alors il s'était dirigé d'un pas serein vers son bungalow.

Vide. Il avait cherché la fraîcheur offerte par l'ombre de la cabane, avait marché un instant dans la pièce, peut-être qu'il leur faudrait un sortilège, quelque chose pour faire de l'air, ou ils risquaient d'étouffer dans leur sommeil. Il avait frotté un instant son menton, peut-être qu'il devrait se laisser pousser la barbe, pour l'été. L'île l'avait vivifié, le changement d'air lui allait bien. On l'aurait encore trouvé d'une tranquille placidité.

Un léger bruit s'éleva alors de la salle de bain, lui indiquant que tout compte fait, il n'était pas le premier arrivé.

_ Huum. Duke au rapport; qui est là ? et sans trop de cérémonie, il n'était pas un fan de suspens après tout, et sans trop s'inquiéter de ce qu'il pourrait trouver derrière, il avait naturellement poussé la porte. « ... »

Duke s'était attendu à peu près à tout, sauf à Stella. Et un peu brutalement il avait soudain refermé la porte, sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, le teint devenu un peu pâle. Il laissa passer quelques secondes le temps de se reprendre, ou en fait non, il n'arrivait pas à se reprendre ; il ne comprenait pas pourquoi Stella était là, enfin la Stella. Elle était impressionnante, non ? Elle était belle aussi, enfin, elle était Stella. Et il avait pénétré soudain dans son intimité, on n'entrait jamais dans une salle de bain pendant qu'une fille y était, même si elle n'y faisait rien, même si elle était habillée, mais c'était Stella et toute l'éducation que cela induisait, sans sa retenue, dans son maintien. Stella était d'une élégance bobo qui n'était pas vouée à être brusquée comme il venait cependant de le faire.

_ Attends, je la refais.

Ci fait, il s'était redressé, avait pris une grande inspiration puis naturellement, ou pas, son poing s'était écrasé doucement contre le bois, une fois deux fois trois fois. Je peux enter, qu'il avait interrogé encore. Et ensuite seulement, il se décida à franchir une fois de plus une fois de trop le seuil.

_ Je m'attendais pas à toi. Mais ça se passerait bien, semblait-il lui dire encore, de son visage plus tout à fait aussi calme pourtant, plus tout à fait aussi placide. Se retrouvait avec Stella dans une petite pièce était sans doute largement suffisant pour lui ôter toute confiance, car il n'était soudain plus aussi certain. Et certes ils se voyaient souvent, poufsouffle oblige, mais il avait eu le temps de retourner chez lui depuis, de quitter un moment quoique bref ses habitudes à Poudlard. Comment devait-il aborder ces retrouvailles ? Et s'entendaient-ils suffisamment biens pour lui faire la bise ? S'étaient-ils déjà fait la bise avant ? Oh soudain il ne savait plus, soudain, cela lui semblait bien difficile. Il va falloir qu'on vive ensemble, on en a presque déjà l'habitude. Et il avait souri malgré tout, parce qu'il se rendait compte que ce qu'il disait était tout de même vrai, et parce que malgré tout, même lorsque Duke était un peu nerveux, son timbre de voix indéniablement serein en toute circonstance dissimulait bien toutes ses failles, et parce que malgré tout, il se faisait un devoir de mettre Stella à l'aise.

_ Ce coup de soleil est bien vilain. Il avait passé une main dans ses cheveux, s'était tu un instant, un peu distrait, comme il ne cherchait pas à blesser mais seulement à constater. Parce que même avec la joue en feu, Stella Grant-Sinclair était d'une beauté étourdissante. Et il avait sans doute ce dont elle pouvait avoir besoin dans sa valise, et soudain, l'idée de lui rendre service l'avait comblé. Jusqu'à ce qu'un détail, encore, lui frappe soudain la mémoire. Et malgré la chaleur, malgré la présence de la jeune fille, malgré l'air un peu lourd, un peu étouffant, Duke Earl Osborne était devenu livide.

_ J'ai oublié ma valise.
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Duelliste illégal
Lancelot Thompson


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Lancelot Thompson





Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
06.07.16 11:49

Ah, l'été.
Certains se réjouiront de l'imminence des longues journées passées au soleil à se dorer la pillule. Quoi de plus agréable, en effet, que de sentir ses rayons vous effleurer la peau avec douceur, effaçant de votre épiderme les affronts de l'hiver désireux d'aposer sa marque sur votre corps. L'empreinte de l'été se veut plus douche ; un léger hâle sur votre corps, si tant est que vous preniez vos précautions.
Et puis, l'été, ce sont aussi tous ces divertissements de plein air qui ne sont accessibles que deux mois à l'année, et la saveur des fruits exotiques qui explose sur vos papilles, et les soirées dehors, à regarder le soleil se coucher.
Non, déciement, Lancelot déteste cette saison.
Avec sa peau pâle, il ne bronze pas, il rougit. Cela l'oblige à se couvrir de longues manches dès qu'il sort, ce qui, bien sûr, lui donne chaud. Et la soif est une sensation affreusement désagréable, à son sens. Et l'éclat du soleil esquinte ses rétines. Alors qu'il tire sa valise jusqu'àu bungalow qui lui a été attribué - loin d'Arthur, ce qui le contrarie énormément, car il s'inquiète pour le gamin qui serait bien capable de s'attirer des ennuis en son absence, et loin de ses potes, comme Perceval (non mais vraiment, qui a dit que c'était cool de passer l'été seul entouré d'inconnus ?) -, le Serpentard se fait la promesse de ne pas le quitter, sauf nécessité absolue. Au fond, un été passé à l'ombre d'un bungalow frais, ce n'est pas si mal.
Autre contrariété pour le jeune Suédois, il n'est pas le premier à arriver dans la chambre de quatre lits. Ce qui veut dire qu'il ne peut pas s'allonger sur le sien en faisant semblant de dormir quand les autres arriveraient. Qu'importe. Poussant la porte du bungalow, Lancelot s'arme de son plus beau sourire et lance un magnifique « bonjour » à la cantonade.
Une jeune fille, tout d'abord, qui n'a pas l'air très contente, et dont la rougeur indique un vilain coup de soleil. (Lancelot rit sous cape ; pour une fois que ce n'est pas lui.)
Un jeune homme qui semble décontenancé.
Deux têtes qui ne sont pas totalement inconnues (la fille est peut-être préfète, d'ailleurs), mais qu'il ne connaît pas plus que cela.
Prenant les devants, le Serpentard se présente de façon expéditive.
« Lancelot, Serpentard, je viens de finir ma quatrième année. Enchanté. »
Qu'ils le connaissent ou non lui importe peu. Le plus important, c'est bien plus qu'il parvienne à s'entendre avec eux. Qu'ils aient entendu des rumeurs le concernant ou non, ils apprendront bien vite que le Serpentard à leur côté se veut bien plus un boulet, un poids mort, que quoique ce soit d'autre.
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Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


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Darwin J. Moore





Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
10.07.16 15:02


« Darwin était resté longtemps au bord de l’eau, à l’ombre des palmiers. Assis sur son énorme valise, il avait dévisagé les flots; se laissant bercer par le bruit des vagues. Comment avait-il fini par arriver là ? N’était-il pas censé passer l’été avec Anton, à aider sa mère aux états-unis ? Il s’en souvenait comme si c’était hier : la proposition, puis la lettre. Tout avait alors semblé si réel, si concret; il s’était imaginé passant deux mois entiers aux côtés de son meilleur ami, à rire et à parler. Mais il avait fallu que le directeur change ses plans, et les entraine tous dans une île au fin fond du monde. Ils allaient y rester tout l’été. Ne pourraient même pas décider de leur… Bungalow ? Il se souvenait à l’arrivée du numéro que lui avait donné l’un des professeurs : trois. Qui allait-il bien pouvoir rencontrer là bas ? Avec qui passerait-il ses nuits ? Était-ce mixte ?

Il n’en savait rien, devait d’ailleurs être en retard; à rester là, tel un idiot.
Resserrant sur son épaule son sac à dos; Darwin avait finalement empoigné son bagage bleu pétant et l’avait trainé jusqu’aux logements. Un, deux… Regardant distraitement à l’intérieur des portes ouvertes; il avait reconnu quelques silhouettes, dont celles d’Anton et de Rosabel. Ils ne seraient donc pas avec lui; et les chambres allaient bien être partagées en toute mixité : adieu les couleurs, les badges et les genres… Ici tout serait sous le nom de l’égalité. Soit.

Face à son bungalow, il avait entendu Lancelot se présenter. Bien bien bien, il n'arrivait trop tard : ou du moins en même temps qu’un autre. Accélérant le pas, il avait surgi derrière le garçon, lâchant à son tour un simple « Bonjour ! Darwin James Moore, sixième année; tout aussi enchanté. » Son sourire s’était fait distrait alors qu’il s’était faufilé à l’intérieur de la pièce. Que pouvait-il bien ajouter d’autre ? Lançant un regard circulaire à la pièce et ceux la pavant, son visage avait fini par s’illuminer : « Ah, Duke ! » Enfin un visage familier ! Combien d’années déjà qu’il connaissait le poufsouffle ? Six, tout au plus ? Peut-être moins ? Enfin, cela n’importait guère. Il était une touche de fraicheur dans ce milieu si inconnu, méconnu.

« Vous allez bien ? Vous avez décidé de votre emplacement ? » avait-il poliment demandé, dévisageant Stella — qui était préfète tout comme lui; et les deux autres garçons. Pourquoi cette réunion dans la salle d’eau, d’ailleurs ? Un accident ? N’osant pas s’imposer, il n’était pas allé regarder; préférant se décaler en direction des lits. Quelle place lui conviendrait le mieux ? Celle à côté de la porte, pour s’enfuir en toute discrétion ? Ou un des deux matelas bénéficiant de l’immense fenêtre; lui permettant de se réveiller tout en douceur le matin ?

Au final, il ne s’en souciait pas vraiment.
Sourire.



oui Darwin est un stalker il connait tout le monde ça fait peur je suis désolée de poster si en retard d'ailleurs, vous pouvez me renieeeer !
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Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


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Duke E. Osborne





Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson
19.07.16 14:16

Il était resté distrait, avait tourné sa tête vers les deux garçons sans trop comprendre, car ils avaient comme surgi d'une autre réalité, sans que lui-même ne parvienne à trouver un point d'ancrage, à se fixer ; il était ailleurs, de cet air hagard, en même temps que, plus rien ne l'aurait étonné vraiment. On n'aurait su dépasser ses inquiétudes, on n'aurait su lui faire oublier ce dont il venait tout juste de se rendre compte, de ses nouveaux maux, de ses nouveaux tracas estivaux. Et même Darwin, il ne l'avait pas reconnu, n'en n'avait pas pris la pleine mesure. Soudain, il le regardait comme on regarde parfois une illusion, y trouvait probablement un goût de déjà vu, une ressemblance. Et son regard s'était perdu de l'un à l'autre. Et quoi ? Il paniqua. Qu'avaient-ils dit ? Qui était l'un qui était l'autre ? Il ne savait plus. Naturellement il n'en donnait pas l'air, c'était que malgré la mâchoire un peu tombante, malgré les yeux alarmés, malgré ce regard un peu lourd qui se fatiguait seul à les fixer, Duke ne semblait pas tant en difficulté ; on l'aurait trouvé étrange encore. Pourtant, le fusible avait sauté. Mais de quoi parlaient-ils ?

Ses sourcils avaient un instant failli se rejoindre sous un froncement, et comme s'il avait trouvé la solution à un problème difficile, comme sortant d'une longue réflexion, sa voix s'était élevée un peu forte pour énoncer une banalité, puisque ce devait en être une, puisque les présentations l'étaient toujours, et puisque malgré tout, même chez lui les banalités auraient pu sonner comme triomphantes. Il avait la mine encore soucieuse, l'assurance qu'on n'attendait pas, des mots qu'on espérait peut-être d'un trop mémorables. Mais il n'en serait rien. Duke ne l'était après tout pas tant, et on aurait tort d'en attendre autant de quelqu'un qui n'avait presque rien à offrir. Sinon cette simplicité et ce naturel désarmants. Comme on en croisait peu.

Sa main s'était levée, paume ouverte. Un nom avait fait écho. Duke avait reconnu les sonorités banales et rassurantes de son nom ; Duke s'était reconnu lui-même.

_ Duke.

Et ce fut tout.
Et ainsi le garçon avait parlé, avait semblé reprendre un peu de contenance. Un instant, on aurait cru reconnaître une sorte de fierté cachée, derrière les deux syllabes, derrière une figure dont l'assurance et le solennel auraient pu se faire arrogance. Comme si être Duke aurait pu lui conférer une quelconque importance. Quoique le nom seul suffisait à indiquer qu'il n'y avait rien d'autre à dire, rien d'autre à savoir.

Il se désintéressa soudain de Stella. A quoi bon rester dans cette salle de bain puisqu'il ne pouvait plus lui être d'aucune utilité, puisqu'il ne servait plus à rien. Mentalement abattu, il s'était laissé traîner vers le lit le plus proche, s'était laissé tomber assis, les mains sur les genoux. Il n'avait plus bougé, on l'aurait trouvé défaillant sans doute. Il avait tourné une expression dépitée sur les deux garçons ; il eut l'air las, et l'accablement qui semblait soudain tendre ses paupières inférieures donnait brusquement l'impression qu'il avait essuyé une nuit blanche.  

_ Je suis un boulet.

Il se gratta la joue d'un doigt, les yeux vagues. Il n'avait pas écouté leur nom, oserait-il seulement leur dire ? Non. Il demanderait à Stella lorsqu'il s'en sentirait la force, lorsqu'il aurait digéré l'idée qu'il était devenu un poids mort.

Puis une affreuse réalité l'avait rattrapée. Et il leur avait alors supplié.

_ Aidez-moi, je veux pas passer toutes mes vacances dans ce pantalon rose.
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Re: BUNGALOW 3 — Stella Grant-Sinclair, Darwin J. Moore, Duke E. Osborne, Lancelot Thompson

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