Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


Messages : 88

Date d'inscription : 04/06/2016

Feat : Marshall Lee

Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
16.08.16 18:06

it's not lonely
It gets into your body It flows right through your blood We can tell each other secrets And remember how to love. There's a place I'm going no one knows me If I breathe real slowly, let it out and let it in It can be terrifying to be slowly dying also clarifying we end where we begin



Il avait dû abandonner Louise sur le sable pour aller voir l’immensité de l’océan de plus près. Les mains dans les poches de son short rose, torse nu, ses épaules commençaient déjà à rougir sous les rayons chauds. Ses pieds traînaient dans le sable plus compact et plus sombre comme mouillé par l’eau de mer, comme de la terre qu’il dérangeait des orteils, la tête tantôt penchée vers le sol, tantôt vers l’horizon. Il aurait pu être ému, comme c’était la première fois qu’il voyait le rivage, que l’eau de mer touchait aussi sa peau, qu’un paysage aussi inhabituel, qu’un moment aussi délicieux glissait tout contre ses yeux, tout contre son épiderme. Mais Duke ne savait pas sourire dans ces moments-là, Duke ne savait pas que cela était une chance, une opportunité, et il ne profitait pas réellement, ressentait à peine la beauté idyllique. On aurait mis Duke au paradis qu’il ne l’aurait même pas senti.

De temps en temps alors, puisqu’il n’était pas tout à fait certain de ce qu’il devait faire, il se tournait machinalement vers Louise, et la savoir là l’apaisait, quand bien même il n’osait pas franchir le pas, quand bien même il n’osait pas se jeter. Et n’était-ce alors pas Duke qui surveillait Louise mais Louise qui surveillait Duke ? Il ne lui faisait pas signe de la main, et dès que ses yeux croisaient les siens, il détournait brusquement le regard sans autre raison que l’assurance certaine qu’elle l’encourageait. Il voulait que Louise soit témoin, témoin que lui, Duke Osborne, avait mis un pied dans la mer. Et croyez bien que pour ce si petit évènement demandait un sérieux et une concentration inégalables. Même s’il avait le visage bougon, Duke demeurait satisfait. Satisfait de sa place.

Mais la mer ne l’engloutirait pas ; rien ne pouvait engloutir Duke hormis lui-même. Il n’engloutissait peut-être pas le monde, mais le monde ne l’aurait pas englouti non plus, au risque d’en faire une indigestion.
Les minutes filaient lentement sur sa peau, par moment il lui semblait même qu’une voix venue des abymes le poussait vers sa destinée. Car si Duke avait une destinée ; elle devait être aujourd’hui celle-ci, celle de faire le grand saut, de s’enrichir d’expérience. Alors il sauterait, juste pour pouvoir dire à Louise qu’il l’avait fait, juste pour entendre Louise le féliciter. Puisqu’elle serait bien la seule à comprendre que si c’était un petit pas dans l’univers ce serait un grand pas pour Duke.

Alors il avait pensé fortement à Louise, et cela avait suffi. Il avait songé à Louise restée derrière, avec leurs serviettes, son roman à elle, l'ombre caressant son visage ; et il avait pensé oui, qu'une fois qu'il aurait pris le goût de la mer, il irait la rejoindre, il irait la rejoindre pour s'étaler sous leur parasol, ne laissant bronzer que leurs jambes, il songea que cette distance ne lui convenait pas, qu'il avait besoin de se sentir à côté d'elle, que de loin, il ne pouvait plus. Déranger.

Il voulait les silences de Louise, voulait aussi la voix de Louise dans ses oreilles, il voulait les sourires qu'il devinerait, dont il connaîtrait l'existence portée vers lui, qu'il ne regarderait pas pourtant, il voulait que Louise lui donne un peu de cet amour dont elle avait déjà parlé, dont il s'était peut-être après tout habitué. Il s’accommodait de Louise, la respirait. Il voulait Louise comme il ne l'avait jamais voulu, depuis qu'il savait, qu'il aimait ce qu'elle lui apportait, depuis qu'il avait pris conscience que sa présence lui était inestimable. Parce qu'il se sentait un peu plus que bien, avec Louise.

Soudain, cela l'avait fait sourire. Mais n'aurait-il pu se retourner alors ? Pour le lui montrer, pour le lui figurer. Non. Duke avait gardé cette éclosion pour lui seul, et pour la mer.

Alors, pour se dépêcher de retrouver Louise, il sauta. Et les eaux froides le recouvrirent entièrement. Il but la tasse, fit une petite frayeur sans doute comme il décida de nager un peu sans retourner à la surface, sans retourner tout de suite auprès de sa Louise. Il retiendrait cette envie, il s'éloignerait d'elle, ne la regarderait plus, et alors il pensa que cela serait merveilleux de poser ses yeux sur elle après tant de privation. Il dépassa les limites de la respiration grâce à un sortilège de têtenbulle. Et il partit plus loin encore, plus loin de sa Louise.

Ainsi, Duke avait disparu.



made by pandora.




Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Louise A. Ryan


Messages : 156

Date d'inscription : 06/08/2016

Feat : original

Crédits : penguin factory

Louise A. Ryan





Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
17.08.16 17:39



« Et Louise était alors bien loin des épais talons, des tenues élégantes. Elle se réinventait, réalisait des rêves d’enfant. Il y avait là une liberté à laquelle elle n’avait jamais goûté, et dans ses sourires l’on pouvait sentir son envie de rire. A tout, mais à la vie surtout : à ce présent si brillant, presque éblouissant. Il y avait ce soleil chauffant sa peau, ces palmiers la calmant. Il y avait cet immense chapeau blanc qu’elle était venue poser sur sa tête, son court short rouge sous ce large débardeur blanc flottant. Il y avait Louise, une Louise tournant à répétitions; bras écartés. Il y avait Louise s’offrant au ciel, puis vous réalisant : venant à vous, tendant ses mains; vous entrainant. Il y avait Louise dont le rire se perdaient dans les vagues, dont les pieds dansaient avec vous. Enfin. Il y avait ces vacances aux airs d’adieu, cette liberté un peu étrange où toutes les obligations se devaient d’être oubliées. Pourquoi n’avait-elle jamais vécu cela avant ? Pourquoi d’autres étaient comme elle, à n’avoir jamais vu l’océan ? Terreur ! Elle souhaitait tant à cet instant, que le monde entier puisse profiter un jour d’un tel bonheur. Quoique, peut-être n’y aurait-il alors plus eu de place pour elle ni pour ceux qu’elle aimait. Alors elle se contenterait d’être égoïste, et de savourer ce sable blanc sans plus rien penser.

Allongée sur le ventre, face aux vagues et protégée par les arbres, elle lisait. A ses côtés Duke l’avait abandonnée, laissant sa serviette vide de toute chaleur. Aussi redressait-elle de temps à autre les yeux, quittant sa lecture pour le chercher des yeux. Il était si distrait qu’elle avait peur qu’il se perdre, trébuche ou s’égare trop longtemps dans une contemplation dangereuse. Mais il semblait heureux, heureux que de découvrir cette eau salée; ce vent particulier. Heureux de toutes ces nouvelles odeurs, de toutes ces choses qui avaient ce goût de première fois. Et n’était-il pas un peu astronaute, à cet instant ? A fouler un nouveau territoire, qui des jours auparavant lui était alors inconnu ? Aurait-il osé y rêver, le soir ? Se dire demain, je verrai l’océan ? Elle ne l’avait pas fait, avait été surprise de la décision du directeur. Mais n’était-ce pas normal, que de vouloir les protéger ? En digne Ryan, Louise savait bien, oui; qu’il ne s’agissait pas de simples vacances. Il y avait là les sigmas s’agitant, les accidents se démultipliant. Qu’allait-il donc arriver à Londres, à la magie ? A cette stabilité qui jusqu’alors avait toujours persisté ? Elle ne savait pas, et peut-être était-ce bien ça qui était terrifiant.

Jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux, elle avait sursauté face au bruit d’eau se brisant; accueillant sans aucun doute le corps déjà rougi de Duke. Ah, il avait donc sauté ! Se redressant, elle avait observé les mouvements de l’océan; souriant distraitement à ces bulles perçant. S’était-il étouffé ? Trop pressé dans son envie soudaine ? Avait-il bu la tasse ? Cela lui ressemblait bien ! A être si calme et pourtant si agité. Il ne lui restait plus qu’à attendre qu’il revienne, content et trempé; à se méfier de ses prochaines actions. Car il n’allait pas pouvoir s’en empêcher, si ? Que de l’embêter, que de s’étaler sur elle; alors qu’elle était si bien dans sa paisible chaleur, dans son cocon de douceur. Il allait lui jeter du sable, poser ses mains sur son dos; allait vouloir l’entrainer dans son expérience ! Mais elle ne voulait pas, se sentait bien ainsi et ne désirait se presser plus que nécessaire. Elle était en vacances et ce mot donnait envie de ne plus rien faire.

Mais Duke n’était pas revenu.
Alors Louise curieuse avait abandonné son ouvrage plus de quelques secondes. Elle en avait corné un angle pour ne pas s’y perdre, s’était positionnée en tailleur; aux aguets. « Tu es un idiot. » avait-elle marmonné, certaine qu’il reviendrait. Il avait passé la vingtaine, après tout ! Était un adulte, un majeur; un homme ! Il n’était plus de ces garçons aux boucles folles et aux yeux immenses, plus de ces petits enfants dont toujours on devait prendre soin. Il avait quitté l’enfance, ne s’en était sans doute jamais rendu compte : et ne le réaliserait pas avant longtemps. Il lui faudrait peut-être de l’amour, une envie; un désir de passer à autre chose. Mais cela se ferait encore une fois dans son inconscient, n’est-ce pas ? Qu’allons-nous faire de toi, Duke ? Hormis continuer à veiller sur lui, à aller le chercher. Hormis continuer à l’aimer ? Soupir.

Se levant, elle avait saisi sa baguette; s’aventurant sur les bords de mer. Ses pieds y avaient alors laissé des empreintes, et souriant de manière évasive Louise s’était dite qu’elle était présent immortelle.

Elle avait minci.

Revenir en haut Aller en bas


Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


Messages : 88

Date d'inscription : 04/06/2016

Feat : Marshall Lee

Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
17.08.16 23:27

it's not lonely
It gets into your body It flows right through your blood We can tell each other secrets And remember how to love. There's a place I'm going no one knows me If I breathe real slowly, let it out and let it in It can be terrifying to be slowly dying also clarifying we end where we begin



Et il était remonté soudain, son torse avait crevé la mer, séparé les eaux en deux sur son ascension. La bulle qui lui permettait de respirer sous l’eau avait éclaté à sa sortie. Immergé jusqu’aux genoux, il avait frotté ses yeux avec ses poings, un peu penché, et la nouvelle position aurait trop contrasté trop juré avec l’allure pourtant idyllique, pourtant folle qu’il avait eu en remontant à la surface, en obligeant la mer à s’ouvrir pour le laisser passer ; Duke avait été beau, Duke avait été brillant, Duke avait été saisissant. Mais il était à présent redevenu ce garçon un peu trop simple, trop peu remarquable, dérangé par le goût du sel dans sa bouche, par de l’eau infiltrée dans ses narines. Alors il avait crié. « Louise ! » mais il ne l’avait pas vue, ne l’avait pas regardée, ses globes égarés dans le creux de ses mains. Il lui faisait pourtant face, elle n’était qu’à quelques mètres. « Louise ! » insista-t-il, un peu inquiet, un peu désespéré aussi. Duke Osborne était un jeune homme en détresse.

Et pour les quelques secondes où son visage avait bien voulu se redresser, il avait regardé loin. Et la silhouette pourtant si familière de Louise lui passa complètement inaperçue, et elle était bien dans ce décor pourtant, dans ce paysage, mais ce fut exactement comme si elle y fut transparente. Car il voyait au travers d'elle, car il voyait au-delà d'elle, car il cherchait la silhouette rassurante de Louise, allongée sous un parasol, la Louise qui ne s'était pas déplacée. Et quelle raison aurait-elle eu de le faire alors ? Il avait cligné des yeux plusieurs fois ; incertain de la conclusion qui s'imposait. Pourtant. Louise n'était plus là.

Ce fut brutal. Il crut devenir mal, il crut que son monde s'écroulait, à la disparition de son principal pilier. Il crut que Louise s'en était allée ; peut-être aurait-il pu lui arriver mille malheurs tandis qu'il n'était plus là, peut-être s'était-elle noyée dans la mer, et même dans le sable, peut-être la lui avait-on simplement enlevé, jugeant qu'il n'en était pas assez digne. Peut-être oui, que Louise était partie, peut-être que Louise en avait eu assez de son Duke, de son Duke trop Duke pour l'aimer comme il le devrait, trop impossible. Il était parti, l'avait délaissée, alors à son tour elle en avait fait de même. Louise avait abandonné Duke ; comme elle aurait dû le faire il y a bien longtemps. Alors Duke s'était senti seul, alors Duke avait été frappé, par une idée. Louise lui manquait. Louise lui manquait terriblement. Car il n'y avait rien de plus horrible que cette place vide qu'elle lui offrait, en champ de vision, une plage désertique de toute Louise ; et l'absence même momentanée de Louise avait crée un vide, un trou dans son âme, dans tout ce qu'il était puisqu'il lui semblait soudain que, sans Louise, il ne restait pas grand chose de lui.

_ Louuuiiiise ! Et son nom était venu des tréfonds de ses poumons, il y avait mis l'air marin. Sa voix s'éleva encore sans faillir ; et on l'aurait cru un peu fou, un peu idiot aussi à chercher une fille qui se trouvait en face de lui. Mais il criait son nom, puisque c'était le plus joli des noms, puisqu'il aurait pu le hurler encore toute la nuit, le jeter à la mer, vers l'horizon. Puisque si Louise était partie, ce serait certainement vers un endroit meilleur, là où il lui faudrait prendre la plus grande inspiration pour que sa frustration atteigne le continent voisin, le continent Louise. Car elle était toute une terre, toute une civilisation ; elle l'avait colonisé, envahi comme une religion. Et lorsqu'il se trouvait avec Louise tout en ne s'y trouvant pas, malgré la distraction, malgré les regards hagards, malgré son penchant toujours pour la fixation du vide, il avait toujours senti la présence rassurante de Louise tout contre lui.

Mais Duke ne sentait plus Louise, seulement le sel de mer. Et c'était une odeur qui surplombait celle de sa Louise, la lui dissimulait. Alors Duke était resté un peu penaud dans sa contemplation un peu floue d'un paysage vierge de toute Louise.

_ Ne m'abandonne pas Louise ! Et il avait tendu une main incertain, dans un ultime geste dramatique, l'agita un instant, chercha à s'emparer d'un vide. Mes yeux me piquent, Louise. Et son regard était resté droit vers la plage, fixe, fixe de toute émotion de tout ressenti malgré le champ de mine qu'elle avait laissé en lui. Soudain, scène étrange. Dans un parfait silence, sur une expression désorientée, vaine et toujours orientée vers la jeune fille, depuis deux yeux figés, regard émotionnellement imperceptible, une petite larme avait coulé sur sa joue, une unique, une désespérant de ne pas toucher sa Louise, une souffrant d'un contact avec l'eau de mer, aussi.

Et il y avait eu cette phrase qui lui avait ôté tout espoir, tout bonheur. Duke était redevenu vide.

_ Louise est partie.




made by pandora.




Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Louise A. Ryan


Messages : 156

Date d'inscription : 06/08/2016

Feat : original

Crédits : penguin factory

Louise A. Ryan





Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
22.08.16 10:43



« Louise avait senti l’eau venir à elle, chatouiller ses pieds. Aussi, surprise, elle avait réprimé un petit cri; sautillant pour fuir l’attaquant. N’était-il pas voyou, à ainsi la forcer ? Lui avait-il demandé, madame; puis-je vous éclabousser ? Rire. Elle lui aurait dit oui, aurait tout accepté; s’immergeant jusqu’aux genoux. Mais il avait été si rapide, si surprenant ! A présent timide, elle était revenue doucement à lui, fixant les vagues venant et partant. N’était-ce pas captivant ? Les yeux emplis d’étoiles, elle s’y était accroupie; serrant ses jambes de ses bras. C’était donc ça, l’océan. Une force si immense, si calme pourtant. Y aurait-il un jour tempête ? S’agiterait-il, rugirait-il ? Entendrait-on ses fracas depuis le bar ? Elle voulait y être, et alors se demander pourquoi tant de colère.

Duke était revenu.
Redressant son visage, elle l’avait dévisagé. Pourquoi l’appelait-il de la sorte, alors qu’elle était là; en face de lui ? Avait-il perdu la vue, le sel l’ayant rendu aveugle ? Il lui semblait presque désespéré, à ainsi rester figé dans l’attente de sa réponse. Avait-il donc à ce point besoin d’elle, ou ne s’agissait-il que d’un moment d’égarement ? Réalisait-il, qu’il ne devait trop s’attacher; trop dépendre de ses sourires, de sa présence ? Louise voulait bien l’aimer, mais à se comporter ainsi il lui donnait peur de le faire. Ne t’accroche pas, Duke, tu en souffriras. Un sourire triste aux lèvres, elle s’était relevée; lui faisant un geste de la main. « Duke, pourquoi me cherches-tu ? » Tu es absurde. Levant sa baguette, elle lui avait lancé un sort de récurvite; le nettoyant puis le séchant au possible. « Je suis toute habillée, ne compte pas sur moi pour venir à toi. » Moue plus douce, voire taquine. Elle ne voulait pas qu’il l’entraine dans l’eau, la submerge et la noie; désirait juste y poser quelques orteils, y plonger ses chevilles. Et n’était-ce pas déjà ce qu’elle faisait, debout, les remous venant lui embrasser les jambes ?

« Comment c’était, l’océan ? » Ses doigts se liant dans son dos, elle l’avait dévisagé, l’air bienveillant. Elle-même n’y avait pas encore goûté, ne s’était pas jetée; n’avait osé. Non pudique, l’idée de se mettre en maillot la rendait toutefois un peu confuse; un peu toute chose. Il n’était pas dans son habitude de le faire, et jamais elle n’était partie ainsi s’amuser sur la plage avec des amis. Son short lui semblait à ce jour suffisant, son débardeur essentiel. Et il y avait à cet instant comme une barrière entre Louise et Duke : celle de la découverte. Elle était l’inconnue, il était le savant; elle n’avait rien vécu, il avait expérimenté. Aussi restait-elle là, dans son indécision; dans ses points d’interrogation. Ses yeux d’ailleurs ne le quittaient pas, son sourire toujours persistant; doux quoique absent. Dis-moi, raconte-moi. Ainsi, elle saurait; et peut-être voudrait l’y rejoindre. Enfin. Pas maintenant.

La chaleur était trop présente, le soleil ayant trop longtemps caressé sa peau; la réchauffant. Elle ne voulait plus la quitter, s'y sentait bien. En sécurité.

Revenir en haut Aller en bas


Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


Messages : 88

Date d'inscription : 04/06/2016

Feat : Marshall Lee

Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
23.08.16 17:53

it's not lonely
It gets into your body It flows right through your blood We can tell each other secrets And remember how to love. There's a place I'm going no one knows me If I breathe real slowly, let it out and let it in It can be terrifying to be slowly dying also clarifying we end where we begin



Duke s’était ébahi devant la beauté de sa voix, devant le renouveau de sa Louise. Duke était resté silencieux devant son apparition presque divine. Car elle était là soudain, il n’y avait plus qu’elle. Le monde entier avait disparu derrière sa fière silhouette, derrière sa délicatesse. Il s’était senti idiot. Oui, tu es un idiot duke. Il aurait répondu que c’était encore de sa faute, de son influence, de sa sottise. Elle le rendait bête. Alors dans cet égarement tout aussi bête, tout aussi futile, il retrouva son calme, il s’oublia, alangui. De chaleur. Le monde n’avait pas changé, restait toujours aussi incolore ; mais où le peintre avait-il déserté, abandonnant son chef d’œuvre incomplet ? Non. Ce n’était pas l'univers qui râlait,  qui dérangeait ; l’auteur de sa propre existence ne l’avait pas achevé. On avait oublié de lui donner une raison, la finalité de son existence. Il aurait voulu être bougon, buter son pied dans le sable pour protester. Quelle farce. Mais il ne savait pas se plaindre, il avait oublié que sa voix porter, qu’il y avait des émotions négatives aussi, qu’il savait s’énerver, qu’il le pouvait. Mais il n’en aurait rien fait. Tout au plus son mécontentement se lisait dans un froncement de sourcils ; il était d’ailleurs mécontent, avait la sensation que Louise ne le comprenait pas là où elle aurait pourtant dû. Elle devait se moquer de lui, mais Louise, n’avait pas le droit de rire de lui ainsi. Pourquoi la cherchait-il ? Enfin, la réponse à cette question n’était-elle pas une évidence ?

_ Je te cherchais parce que je t’avais perdu, je te cherche pour te trouver, je te cherche parce que tu ne me cherches pas. Parce que Duke cherche Louise mais visiblement l’inverse n’est pas vrai : Louise ne cherche pas Duke et se fiche de Duke.

Et il y avait eu ce reproche injuste, car c’était ainsi son défaut avec Louise. Il était injuste, quand lui ne la cherchait jamais, quand elle venait toujours à lui et non pas l’inverse. Il le savait, était certes ignorant pourtant, idiot aussi, enfin pas complètement. Alors il avait troqué sa mauvaise humeur pour une taquinerie.

_ C’est fini je ne t’aime plus Louise. Ou plutôt non, je t’aime -car il était bien incapable d’aller au fond de sa méchanceté, trop gentil qu’il était vraiment. Alors je vais faire semblant que je ne t’aime plus. Il n’y à plus de Louise et Duke maintenant. Il y a Duke malheureux tout seul et Louise heureuse de ne pas avoir à venir vers Duke puisque Duke est le boulet de l'existence de Louise.

Et il ne pensait pas réellement ce qu’il disait. Il ne pensait jamais Duke, il n’était jamais blessé non plus. Il était Duke la forteresse, le rempart, l’imperturbable. On ne lui brisait pas le cœur. On ne l’émouvait pas tant.

Il avait accueilli le sortilège de récurvite sans sourciller. Peut-être avait-il à peine eut le temps de réagir. Lent comme il était. Mais en signe d'opposition, ou seulement parce qu’il ne se rendait pas compte, et quoi qu’il aurait semblé le faire exprès, on lui aurait pourtant prêté une conviction d'assurance rebelle qui ne se mariait point à son caractère ; il plongea de nouveau dans l’eau réduisant à néant la magie que Louise avait avec bienveillance usé sur lui.
Il nageait tranquillement, donna l'impression de ne se soucier de rien. Et c’était comme s’il la narguait en ne faisant rien, lui qui savait, lui qui savait comment était l’océan. Lui qui avait le savoir. Lui qui semblait alors posséder tout alors qu’il ne possédait rien.

Il l'avait dévisagé, en biais, un peu méfiant, elle si belle sur la plage, elle si rafraîchissante de ses sourires, elle avec qui il se sentait si bien.

_ Je n’ai pas envie de te le dire.

Caprice. Caprice qu’il était. Elle était pourtant l'unique, l’unique Louise et caprices. Mais il la prenait à son propre jeu, inversant les rôles. Il donnait l’air de s’amuser autant qu’une vieille dame suant lors d’une séance d’aquagym, autrement dit il n’avait ni la fougue ni l'enthousiasme de la jeunesse. Il était Duke nageant dans sa solitude et ignorant du monde l’entourant, il était Duke replié sur lui – même qui donnait l’air de n’avoir besoin de rien, ni de personne. Il était Duke le simpliste qui se contentait de peu, de rien, de Louise. Il était Duke, l'inaccessible au milieu de l’océan.

_ Je ne te perdrai plus Louise, tu peux partir.

Il était Duke congédiant.
Parce que parfois, il n’avait pas le besoin d'embêter Louise, parce qu’il pouvait être seul, parce qu’il oublierait certainement de lui parler, de la regarder, parce que Louise pouvait mener son existence sans l’avoir sur le dos, parce que Duke jamais n’aurait voulu être ce poids pour Louise, lui qui aurait pesé si lourd sur des épaules de jeune fille. Alors elle pouvait vivre sans lui, lui vivrait dans son ombre, lui vivrait à l'écart d'elle, comme il le faisait si bien, il veillerait de loin, ne l'empêcherait pas de faire ce qu'elle avait envie. Duke n'était pas un égoïste. L'amour de Duke était suffisamment grand pour se permettre de ne pas être possessif.
Il veillerait sur elle, s'il ne l'oubliait pas sur sa serviette.

Ce disant, il avait oublié de sourire.


made by pandora.




Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Louise A. Ryan


Messages : 156

Date d'inscription : 06/08/2016

Feat : original

Crédits : penguin factory

Louise A. Ryan





Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]
29.08.16 22:13



« Et puis tout d’un coup Louise s’était lassée.
Il y avait eu cette fatigue, oui; frappant son corps et tirant ses traits. Elle avait voulu partir, s’en aller sans rien ajouter; laisser cet enfant qui se prétendait être Duke. Mais qui était Duke, au final ? Ne grandirait-il jamais ? Se contenterait-il toujours de l’accuser, fuyant pour une éternité ses responsabilités ? Quel âge as-tu ? Quel âge as-tu pour ainsi persister, pour ne voir que toi et tes idées ? Et elle se sentait si amère, Louise; si coupable : elle n’avait fait que le rêver. C’était une évidence, à présent; elle ne l’avait jamais connu, s’était contentée de l’imaginer. Quelle piètre amie elle faisait, pour n’avoir ainsi pu l’accepter ! Elle s’était attachée à son image et non à sa personne, avait cru pour une seconde qu’il saurait la voir alors que jamais il ne la verrait. Et elle ne l’aimait pas. Ne l’aimait pas et ne l’aimait plus car Duke n’était tout d’un coup plus que Duke. Un Duke se sachant et se vivant; un Duke n’étant qu’un égoïste ! Car ne l’était-il pas ? Dans ses caprices, dans ses absences ? Dans ses façons de taper du pied, d’exiger ? Il n’était qu’un gamin qui jamais ne se réaliserait, car tous étaient ainsi : car tout bambin, oui; ne l’admettait. C’était hors de portée, bien trop abstrait pour effleurer leurs pensées. Bien trop compliqué.

Alors triste elle lui avait souri, replaçant une mèche derrière son oreille. Duke je suis navrée. De s’être lassée de lui comme elle était tombée d’amour pour un autre, comme elle avait appris sa maladie; comme elle avait subi ses premières crises. Elle n’y pouvait pas grand chose et se disait que plus rien ne serait pareil, dorénavant. C’était fini : fini car elle s’était réveillée; était sortie de cette vaste blague qu’était leur relation. L’absurde ne lui allait au final pas tant, et n’étant friande d’être prise pour autre chose qu’une Ryan le vide qui les attendait l’avait frappée. Nous ne sommes voués qu’au gris, Duke. Et elle le savait, Louise, qu’elle ne pourrait plus regarder son visage comme elle l’avait auparavant fait, tant la déception s’y réfléchirait. Pourquoi était-il si immature, si lui ? Pourquoi n’avait-il jamais réfléchi, n’avait-il pas arrêté de se perdre ? Pourquoi n’avait-il pas cherché, oui; la délicatesse ? Il aurait pu tant être, mais n’était que Duke. Duke dans son monde, Duke s’appropriant sa princesse; Duke aimant et vivant paisiblement. Duke sans tumultes.

« J’ai compris. » s’inclinant quelque peu, elle avait fini par se redresser; l’observant de biais. Réalisait-il ce qu’il venait de lui dire ? Il ne l’avait pas blessée, non, il l’avait congédiée. Ils n’était plus Duke et Louise. N’étaient que deux prénoms devenus parallèles, incompatibles : ils ne se croiseraient plus. « Alors oublie-moi, Duke; car plus jamais je ne te chercherai. » Il n’y avait aucune plaisanterie dans son ton, aucun caprice. Il y avait juste Louise, Louise Agatha Ryan prenant une décision. Ses lèvres n’étaient ourlées d’aucun sourire, si ce n’était celui de l’indifférence; de l’éloignement. « Je ne te dois rien, pas même ma présence. » Qu’il ne vienne donc pas la chercher, la rattraper. Elle ne voulait de ses excuses, n’essuierait aucune larme. « Ne me dis donc rien. Ne me fais donc rien. Vis-toi juste, et vis-toi sans moi. » Vis-toi bien. Car si elle s’était tout d’un coup sentie dans le besoin de ne plus le voir, jamais elle ne pourrait lui souhaiter le malheur. Il y avait encore une profonde affection rattachée à son nom; et elle espérait qu’il vive heureux. Elle savait qu’il reviendrait vers elle, et savait qu’elle ne le rejetterait pas : mais jamais trop longtemps. Il devait se vivre seul, trouver son aimée; s’épanouir. Il devait devenir Duke, Duke sans Louise.

Car Louise l’avait décidé ainsi : elle ne voulait plus de Duke. Pas comme ça.
Pas autant.

Se retournant elle s’était éloignée, récupérant ses affaires d’un geste lent; partant, disparaissant.

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: There's a place I go to where no one knows me it's not lonely [Louise]

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lonely leeved, options disappear
» Oh, I'm scared of the middle place between light and nowhere. - Abby [Fin !]
» De toi à moi - Louise
» Louise — if you come to me
» Louise — only you

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Ailleurs :: L'atoll de Nukunonu :: Les plages-
Sauter vers: