#touriste

Je m’avance en sautillant presque, même si mes traits sont tirés et qu’il faut que je retrouve un peu plus de vivacité d’esprit. Lever les gens à quatre heures du matin, quelle idée merveilleusement espiègle ! Je n’étais même pas au courant que j’avais occultisme, en France, nous n’en avions pas. Heureusement qu’il a mentionné les élèves en droit magique ! Enfin. Cela signifiait que j’avais raté quelques heures de cours cette année. Ce qui, en fait n’était pas réellement une bonne chose pour mon dossier scolaire. Ce qui était peut-être une bonne nouvelle pour moi si mon but était de faire honte à mes parents. Enfin, il était tout de même important que j’aille présenter mes excuses. J’étais quelqu’un d’extrêmement poli et, aussi, incroyable. Il était bien dommage que ces deux-là ne me connaissent pas !Aussi je m’étais parée du plus charmeur des sourires et je m’étais exécutée, encourageant même quelques personnes à faire de même, bien que je n’apercevais dans l’immédiat aucun de mes condisciples de droit magique. Ce qui était fâcheux.

Je m’approche du petit groupe en entendant mon nom et tente en vain d’attirer l’attention du professeur Aefferden. Légèrement vexée. Je m’approche de la seule personne que je connaisse, soit Kieran, un né moldu particulièrement adorable et, bien entendu, merveilleux. S’il fallait qu’on se sépare en groupe alors j’espérais vivement pouvoir rester avec lui. Je regardais les visages inconnus,  un sourire assez doux sur les lèvres. Ils étaient tous de potentiels futurs amis. J’essayais de capter des regards, donnait un peu de ma merveilleuse attention à tous, pour montrer que je faisais attention à ce qu’il se passait autour de moi, à ce qu’ils me disent. Je hoche la tête parfois, fronce les sourcils quand certains propos me déplaisent. L’un des serpentards semblait même quelque peu arrogant et je n’appréciais pas sa façon de se mettre ainsi en avant. Ce n’était pas lui qu’on devait remarquer ! Et bien sûr il ne manqua pas de faire étalage de son savoir faire et bien sûr que c’était impressionnant et que mes yeux brillent quand il le fait, mais son arrogance me refroidit quelque peu. Je crois qu’il me fait penser à une certaine personne et que je n’aime pas cela. Certaines personnes avaient tout le temps de besoin de se mettre en avant, comme s’ils manquaient tellement de confiance en eux qu’ils avaient besoin qu’on les complimente. C’était... adoraaablement triste. Aussi, j’applaudis avec enthousiasme pour le contenter un peu, car il me semble qu’un peu de sympathie ne fait pas de mal. Et puis, il devait avoir de bons côtés  Il était roux et presque toutes les personnes rousses étaient incroyables !Une serpentard s’exprime à son tour pour exprimer son accord avec les remarques précédemment émise, avant qu’une autre, Miss Fitzgerald prenne le temps de nous faire un discours.

Je gardais le silence, car elle l’imposait et semblait être de ces gens qu’on écoute sans douter un seul instant de la véracité de ses mots. Elle nous rappelait que si l’exercice paraissait réel, il ne fallait pas négliger que c’en était un et qu’ils ne nous mettraient pas inutilement en danger, mais que ce n’était pas non plus une raison pour les sous-estimer. Mes doigts s’agrippent à une mèche de mes cheveux, fixant avec une attention extrême la préfète. Et même si elle se mettait un peu trop en avant, ce qu’elle disait avait le mérite d’être cohérent et pertinent. Au moins. Moi, je ne m’y connaissais pas assez pour pouvoir intervenir ou étaler mes connaissances en la matière, puisque, de toute évidence j’avais du retard. Aussi je dis :

 « C’était un discours particulièrement touchant et tellement de ferveur ! Je suis assez d’accord sur le fait que nous devrions prendre cet exercice au sérieux. M’imaginer en Auroooor, ça a quelque chose d’assez excitant, vous ne croyez pas. Il nous faut rester prudent, évidemment, mais je pense que le fait que nous ne sommes pas des aurors est un atout aussi. Ils doivent avoir une façon de travailler particulière, doivent être prévisible alors que nous, nous pouvons nous montre plus ou moins imprévisible. » Et s’ils ne se montrent pas assez créatif et bien, il me suffira de mettre un peu de fantaisie de la vie de ses pauvres hères. Peu importe avec qui je me retrouve, dans ce labyrinthe j’étais à peu près sûre de me pouvoir m’entendre avec toutes ces personnes. Même les plus remarquablement insupportables.  « Je suis incroyablement conciliante aussi, alors je pourrai m’intégrer à n’importe quel groupe. »

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