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 Behind blue eyes (demeter)

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Daphné De Lange


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Daphné De Lange





Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 2:57

Behind blue eyes



-        Demeter.

Son prénom si agréable à prononcer, coulisse le long de ses lèvres, comme une interjection soulagée. Elle est contente de l’avoir enfin retrouvé ; après tant de jours vides, tant de jours gris à le chercher, vainement.
Daphné se tient dans l’embrasure de la porte, les bras croisés. Elle délaisse ce sourire artificiel, parure habituel de son visage, et ses lèvres s’étirent puis se figent. Son regard devient attentif, presque soucieux. Enfin elle avance, referme soigneusement la porte pour les couper du monde avant de venir s’asseoir devant lui. Ils s’observent en silence. Daphné conserve son air grave car elle se voudrait rassurante et digne de confiance, lui promettre que cette fois ses mots ne seront ni fourbes ni pleins de ruses, qu’au contraire elle serait parfaitement sérieuse comme elle l’était rarement.
Car si elle se plaît à l’asticoter, à le tenailler pour attiser des réactions dont elle est friande, Demeter n’est pas n’importe qui. Oh non. Dans toute cette masse agglutinée de visages désordonnés, de coquilles creuses et autres préfabriqués assommants, Demeter lui est d’un intérêt tout particulier. Parce qu’il y a eu cet après-midi là, un moment d’éternité destiné à leur appartenir à jamais, où derrière quelques confidences elle a senti quelque chose d’inextricable la lier au jeune homme. Il la fascine à vrai dire, sans qu’elle ne sache y mettre une raison, mais de toute manière Daphné n’est pas du genre à se questionner. Ce qu’elle sait, c’est qu’une part de son être le réclame sans cesse car il gomme l’ennui sans fin de ses jours, il est l’un des rares à incarner l’idée qu’elle se fait d’une agréable et durable compagnie. Sans doute parce qu’à ses côtés, elle ne se sent pas si amère et lasse.

-        Demeter, je te promets de ne rien dire à personne.

C’est un serment qui a filé de ses lèvres ; Une promesse véridique à laquelle Daphné ficelle toute son honnêteté et sa volonté. De toute manière, elle n’aurait jamais partagé ce moment qui n’existe que pour eux, car elle se complaît dans l’idée d’être à jamais la seule à savoir ces choses-là. Pour rien au monde, Daphné n’aurait acceptée de partager la charpente, l’essence du lien intime, la joignant à Demeter, dont on ne devine rien des colères et des quolibets ravageurs. Elle seule en connaîtrait les raisons et cela lui convient parfaitement.

-        Parce que toi aussi tu dois garder mon secret.

Presque pensive, Daphné songe de nouveau à cet après-midi si particulier, tapissé de souvenirs déplaisants et intimes, à la fois pleins de douleurs mais aussi de chaleurs. Maintenant encore, il lui arrive de s’interroger sur ce qu’elle aurait réellement fait, si elle ne l’avait pas croisé juché contre cet épais tronc d’ébène. Elle ajoute alors, avec un ton solennel.

-        Pour toujours.

Jusqu’à ce que la mort les délivre de ce serment silencieux. Elle n’a jamais été aussi sérieuse qu’en ce moment. Et elle laisse les secondes muettes, apposer le sceau d’un accord mutuel renouvelé. Puis elle s’élance pour briser le vide, son air chafouin retrouvé.

-        C’est drôle non ? Devoir faire confiance à quelqu’un que tu as côtoyé pendant deux semaines puis plus du tout pendant quatre ans.

Cette situation saugrenue et absurde l’amuse. Que doit-il en penser, lui ? Derrière le bleu glacé des yeux, à quoi pense-t-il, le féroce, le terrible Demeter Green ? Les jambes de Daphné se croisent. Un aveu lui échappe.


-        Moi ça me flanque la frousse.



hrp ; bah c'est un peu kk mais j'espère que ça te va.
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Demeter H. Green


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Re: Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 13:23

-        Daphné.

Ses lèvres résignées, laissèrent son prénom filer en un soupir. Il avait tourné son visage, enroulé le parchemin sur lequel il écrivait un peu plus tôt et il se demanda comment elle avait bien pu savoir qu’il était là. Mais il ne s’interrogea pas bien longtemps. Daphné De Lange avait de ces dons naturels pour parvenir à ses fins et une fois une idée en tête, rien ne résistait à son charme vénéneux et hypnotique.
Il la connaissait assez pour savoir ça.
Mais pouvait-on connaître réellement Daphné De Lange ? Si Demeter savait le sens caché de ses sourires et de ses plaisanteries anodines, il avait toujours été dans l’incapacité totale de décrypter la moindre de ses émotions. Comment savoir ce qui se trame derrière la glace de ses yeux, puisque rien ne la secoue ni l’affecte. Imperturbable Daphné, inébranlable Daphné, donnait toujours cette impression de se jouer de tous comme si la vie n fut qu’un jeu à grande échelle, dont elle était une joueuse vaguement intéressée. Méfiant, Demeter retroussa ses lèvres. Il n’y avait qu’eux et il n’avait donc pas besoin de fausser sa courtoisie. Pourtant, il hésitait à montrer les crocs. Si ces boucles blondes et sa taille de guêpe ne laissait rien transparaître, il ne fallait pas s’y méprendre, Daphné De Lange pouvait être le plus redoutable des adversaires. En quelques mots elle pourrait causer sa fin. Seulement cette fois comme toutes les autres, il n’avait nulle idée de ses intentions et c’était ça qui le déroutait tant, qui l’avait d’ailleurs fait fuir sa compagnie. Parce qu’on ne pouvait présumer de rien avec Daphné. D’autant plus qu’elle prenait un malin plaisir à le jeter sans cesse dans l’embarras. Soit, autant de facteurs qui la rendait indésirable, même s’il ne pouvait nier l’intimité dérangeante les liant l’un à l’autre.
Daphné ne souriait pourtant pas. L’air sérieux de son visage, tranchait avec le masque de poupée, arborée avec tant de verve habituellement. Ne sachant pas quoi en penser, Demeter se contenta de déglutir. Cet air si grave sur le visage habituellement insouciant de Daphné, l’inquièterait presque tant l’aura qu’il dégageait était soudainement lourde. Il comprit alors qu’aujourd’hui il n’y aurait ni jeu, ni pièges dans lesquels s’enfoncer ; Qu’aujourd’hui, elle serait vraie et authentique comme cet après-midi fatidique, dont le temps n’avait en aucun cas estompé les souvenirs qui restaient vivides dans son esprit.
Et ses mots résonnèrent contre les murs de cette tour vide, lui promettant de sceller à jamais sa pire angoisse. Il dut déglutir à nouveau. L’atmosphère paraissait à présent si solennelle, que tout lui, l’en incitait à se fier à Daphné De Lange. La notion d’éternité rajoutait une touche particulièrement dramatique au moment. Il aurait habituellement ri avec dédain d’un tel cliché, mais aucun sourcillement ne venait agiter les paupières de Daphné De Lange. Elle n’avait jamais été aussi sérieuse qu’en ce moment-là.
Alors ils réitèrent leurs serments d’il y a quatre ans. Et Demeter décida de faire confiance à Daphné De Lange.

-        Je te promets également de ne jamais rien dire.

Enfin un sourire vint animer la lippe sanguine de ses lèvres. Imaginer que Daphné De Lange puisse avoir peur, l’amusait grandement. D’un sourire sombre, il lança alors une plaisanterie après avoir tiré sa baguette pour la pointer sur son avant-dénudé.

-        Pourquoi pas un serment inviolable si cela peut te rassurer, Daphné ? Hmm.

Il l’observa joueur, avant de ranger sa baguette. Demeter n’était pas soulagé pour autant. Restait encore à aborder le sujet de ses plaisanteries douteuses qui ne faisaient que le mettre dans l’embarras. Reprenant un air sérieux il la fixa avec insistance :

-        A l’avenir épargne-moi tes sottises de mauvais goût. On me soupçonne d’avoir pris le masque et tes sous-entendus ne font rien pour arranger la chose.

Il savait pourtant bien qu’embêter les gens de manière subtile était dans la nature de Daphné. Il s’agissait sans doute même de son passe-préféré, songea Demeter. Mais il espérait qu’elle comprenne que ce sujet particulier était tout sauf anodin, ce qui était un peu stupide d’ailleurs, parce que Daphné De Lange ne laissait jamais rien au hasard.
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Daphné De Lange


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Re: Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 16:12

Behind blue eyes



Un sourire incisif s’étale sur le visage Demeter. Il tend son avant-bras vers elle, y pointe sa baguette, émet l’idée que le pacte soit à jamais ancré en eux par une règle dont le châtiment est la mort. Daphné sourit alors. Parce qu’elle aime le vide, le néant et toutes les absurdités qui s’y ajoutent. Elle aime cette idée romanesque d’absolue, celle de danser autour du vide, au bord d’un gouffre où elle pourrait chuter à n’importe quel instant. Il n’y a rien de plus palpitant, de plus empoignant que les jeux dangereux. Elle reconnait à l’éphémère un parfum enivrant, Daphné, Daphné qui s’anime, s’éprend et s’ébat seulement de noirs désirs. Et elle se dédaigne de cette fascination déplacée. Immature et lasse Daphné, comme tu es bête. Alors elle vient à tisser une moue sardonique tandis qu’en face d’elle Demeter a repris un air sérieux et sombre. Elle écoute sa réclamation attentive qu’elle a vu venir avant même qu’il n’ouvre la bouche. Elle acquiesce alors en souriant, pleine de douceur, comme pour apaiser ses inquiétudes.
Elle reconnait volontairement avoir cette soirée-là, manqué cruellement de finesse. Et si cela le dérange à ce point, alors elle ne recommencera plus. Parce qu’elle ne souhaite en aucun cas s’aliéner Demeter, dont l’absence rendrait son séjour à Poudlard des plus fades et des plus ennuyants. Elle souhaite au contraire, se l’accaparer, qu’il l’apprécie, s’éprenne d’elle. Demeter dont l’affection est avare ; Elle le veut parce que personne ne l’a et souhaiterait bien se loger au creux de son cœur comme une balle de fusille. Alors elle tend sa main, l’ébroue dans l’air qui les sépare et se pose finalement sur le genou gauche du garçon.

-             C’est d’accord.



Sa curiosité la pique alors. Les a-t-il déjà rejoints, où y songe-t-il encore ? Dans l’agitation qu’elle sent en lui, ce trouble qui semble l’animer, Daphné devine sa lutte intérieure. Demeter que tout oppose à James Juniper et Argus, est sans doute effrayé à l’idée de franchir le pas qui causerait sans doute une rupture insurmontable entre lui et ses compagnons de toujours. Sauf si dans leurs amours, ceux-ci se disposent à vendre leurs âmes pour le suivre, il n’y aura pas d’autre alternative qu’une scission violente. L’idée de sa lutte terrible entre ses idéaux et son dévouement sans fin qu’il a pour ses amis, la fascine tout particulièrement. Et Demeter n’est jamais aussi beau que dans ces moments-là, où l’incertitude ronge la parfaite esthétique de ces traits. Et Daphné tendrait presque une main, comme pour atteindre ce Demeter si fragile mais s’y interdit pour ne pas ruiner ce parfait tableau.

-             Tu hésites à les rejoindre n’est-ce pas ?
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Demeter H. Green


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Re: Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 17:54

Une autre des raisons pour laquelle Daphné De Lange suscitait en lui des sentiments contradictoires, était son incroyable capacité à le mener par le bout du nez sans même qu’il ne s’en rende compte. Il y avait dans ses sourires, même emplis de malice, un sentiment indicible de confort, presque rassurant. Et l’instant d’après tout cela s’effaçait, quand elle le sondait du bleu de ses yeux, perçant à jour avec une facilité déconcertante, la moindre de ses humeurs. Alors que lui, ne savait jamais, ne pouvait soupçonner quoique ce soit derrière le soleil de ses cheveux blonds. La beauté de Daphné De Lange était sans faille, une falaise sans aspérité pour s’y accrocher et c’était un sentiment bien éprouvant d’avoir l’impression qu’elle se jouait sans cesse de lui, comme s’il n’était qu’un vague divertissement pour elle, si lassée de tout.
Et elle avait raison. Il hésitait. Il doutait. Et un peu plus tôt, avant qu’elle n’arrive, il s’était torturé les méninges pour tenter de se faire une raison.
Il apprécia alors soudainement sa présence, car Daphné pouvait tout entendre que ce soit des propos insensés ou décousus, des confidences secrètes ou juteuses, parce qu’aucun jugement ne suinterait du bleu de ses yeux. De plus elle le connaissait réellement, sans s’appeler James Juniper Argus ou Louise et n’aurait aucune opposition à offrir à ses opinions. Seulement l’oreille dont il avait tant besoin. 

-             Oui.

Elle devinait sans doute, toute l’étendue de sa lutte intérieure, comme elle connaissait ses opinions ainsi que la complexité de ses amitiés envers Argus James et Juniper. Tenaillé entre son envie profonde de rejoindre Sigma et la crainte de voir s’éloigner ses compagnons, Demeter ne savait quoi privilégier. Il avait cette haine viscérale, cette envie impérieuse d’enfin scinder leur monde de celui des moldus, comme si cela aurait pu gommer sa propre tragédie et Sigma lui offrait enfin cette opportunité. Mais Demeter ne pouvait pas non plus se séparer d’Argus Jones, de James Taylor, de Juniper Green dont les présences lui étaient essentielles. Demeter exécrant la solitude, ne pouvait pas résolument vivre sans eux, sans perdre la tête. 
C’était là, tout le dilemme auquel il faisait face. Le problème le tenant éveillé au cœur de ses nuits. Et plus il y songeait, moins il s’y retrouvait. Alors Demeter leva les yeux, détaillant Daphné, presque implorant qu’elle lui délivre une réponse qui l’aurait délivré de ses maux.

-            J’approuve Sigmas et leurs idées. Tu sais pourquoi. Et tu connais Juniper. Et tu connais Argus.

Jamais sa cousine n’accepterait le fait qu’il rejoigne Sigma. Elle s’en révolterait sans doute et il n’osait pas un instant, penser à la colère qui l’envahirait lorsqu’elle s’en rendrait éventuellement compte. Il en allait de même pour Argus, si enamouré des moldus et de toutes leurs technologies, qu’il serait dégoûté de sa nouvelle allégeance. Leur amitié était solide pourtant fragile et les évènements récents risquaient de tout faire voler en éclat. Demeter aurait voulu les deux à la fois mais c’était bien impossible. 

Et cette finalité le fit tressaillir.
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Daphné De Lange


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Daphné De Lange





Re: Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 19:47

Behind blue eyes


Oh oui comme elle connait Juniper. Vaillante et emportée Juniper qui ne recule devant rien ; De ces gens téméraires et impulsifs dont le jugement est trop souvent faussé par les émotions. Il en va de même pour Argus. L’idéaliste et le chevaleresque Argus qui ne pourrait jamais rester immobile en des temps aussi agités. Tous deux, dans ses souvenirs, apprécient les moldus et leurs cultures. Elle les imagine alors mal se laisser cloisonner, eux qui ont soif d’expériences et de découvertes. Eux qui n’ont pas eu ce terrible cadeau de noël qu’a reçu le petit Demeter Green âgé de sept ans. Une once de compassion l’agite alors. Sa main toujours sur le genou de Demeter raffermit doucement sa prise dans un geste qu’elle veut réconfortant. Daphné l’observe à présent avec douceur. Elle a bien des mots à lui offrir, mais sa réponse est empoisonnée, parce qu’elle ne saurait se mettre dans les chaussures du garçon. Alors elle s’abstient pour le moment. Daphné d’avantage à ses aises quand il s’agit d’écouter, pense n’avoir aucuns conseils judicieux à donner, seulement des graines vénéneuses dont les pousses ne garantissent rien.
Et comme elle a envie de le pousser dans le gouffre, dans l’abysse de ses doléances. Elle veut le voir s’abandonner enfin à la colère toute entière, libéré du fardeau encombrant de ses affections. Le mettre à nu, avec elle seule pour lui tenir la main. Quel fantasme bien idiot d’ailleurs et bien sombre également. Daphné se dégoûte et rit d’elle-même, de ses fantaisies bien dévorantes qui la traverse. Enfin, elle lui répond.

-        Je ne vois pas où est le problème. Si tu tiens à eux mais que tu veux aussi rejoindre Sigma. Fais les deux.

Elle a un sourire chafouin, délétère.

-        Il suffit d’être discret. Et de ne pas oublier que tôt ou tard ils l’apprendront.

Puis ses lèvres se plissent. Daphné reprend son air sérieux.

-        Mais je te conseille d’attendre Demeter. Si Sigma n’est qu’une étincelle tu auras l’air bien stupide.

Elle enlève sa main du genou du garçon et la porte à son cou. Daphné se défait de sa cravate émeraude ainsi que du premier bouton de sa chemise. Plus à l’aise, elle rejette sa tête en arrière et fixe le plafond décrépi de la tour, alors qu’elle soupire brièvement. Elle n’a pas l’habitude d’être si sérieuse et si concernée pour quelqu’un qui ne s’appelle pas Louis. Mais Demeter, vois comme Daphné t’apprécie et oublie ses jeux et son indifférence, simplement pour tes beaux yeux.

-        Peu importe ta décision tu ne seras pas seul Demeter.


Et son regard retombe sur lui. Elle s’anime d’un éclat charmeur.

-        Moi je serais là.


Elle est sincère.
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Demeter H. Green


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Re: Behind blue eyes (demeter)
13.09.16 23:41

Il eut un regard particulièrement sombre, tandis qu’elle se fendait de réponses légères accompagnées de ce sourire si frustrant alors que lui avait espéré qu’elle puisse offrir un remède à tous ses maux. Insatisfait, il fit claquer sa langue contre son palais se demandant quelle folie lui avait pris d’espérer quoique ce soit de Daphné De Lange. Elle prenait toujours un malin plaisir à subvertir l’attente des autres, que cela soit en bien ou en mal. Demeter se rembrunit alors un peu et fronça des sourcils. Cette suggestion n’était pas si idiote que ça au final, mais comme elle venait de le dire, ce n’était que retarder l’inévitable et même l’aggraver lorsque finalement il surviendrait.
Son problème ne semblait pas avoir de réel issu qui puisse le contenter véritablement. Plus il y pensait, plus il arrivait à la conclusion inévitable qu’une partie de lui en souffrirait grandement. Il y aurait forcément des pots cassés ; Restait à savoir lesquels. Et Demeter se mit à maudire Sigma, cette apparition brusque et forcée dans sa vie qui le forçait à présent à agir, car l’inaction en cette situation constituait une décision en soit. Et peu importe quel chemin il déciderait d’emprunter, Demeter partirait perdant. Son regard se perdit sur le noir impeccablement lustré de ses chaussures.

Il eut un soupire. Pourquoi est-ce que rien n’était facile ? 

Demeter n’aimait pas son cœur indécis, cette incapacité chronique qu’il avait à prendre des décisions. Lui qui s’était toujours vanté de savoir ce qu’il voulait et qui avait toujours houspillé l’indécision comme une marque de faiblesse, était à présent bien empoté face à ses propres doutes. Il écouta alors Daphné comme si elle pouvait l’aider à se défaire de ses démons. Attendre ? Encore ? Alors qu’il brûlait de se joindre à cette révolution, que chaque minute passée sans prendre un parti définitif le torturait presque.  Mais elle n’avait pas tort, la hâte n’était pas propice à la raison. Et Demeter devrait prendre son mal en patience. Raisonner pour le meilleur et ne pas laisser une douleur, aussi profonde qu’elle soit, prendre le pas sur la logique.
Il hocha alors tête doucement et plusieurs fois avant de regarder Daphné à nouveau. Cette dernière le dévisageait, arborant une expression qu’il n’avait encore jamais vue. Elle n’avait ni cet air grave et solennel de plus tôt, ni cette expression chafouine habituelle. Il y avait une compassion chaude dans le bleu de ses yeux, une pointe d’attention qui ne le laissa pas indifférent. Et les mots qu’elle eut, le touchèrent. Mais il toussota déconcerté, incrédule. Une partie de lui, fragile désira s’accrocher à cette douce confession, voulant croire en cette promesse puérile, car malgré ses airs froids, Demeter restait encore et toujours ce gamin rongé par sa peur de la solitude. Et l’autre, plus cynique, restait de marbre, indifférent aux mots hypnotiques de Daphné De Lange. Finalement il lui demanda platement :

-            Pourquoi tout cet intérêt Daphné ? On se connait si peu au final.
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Daphné De Lange


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Re: Behind blue eyes (demeter)
14.09.16 11:25

Behind blue eyes


Pourquoi tout cet intérêt ?


Parce que le cœur a ses raisons que la raison ne connait point Demeter. Un rire doucereux échappe de ses lèvres ; Il a sans doute raison. De quoi peut-elle bien avoir l’air ? Daphné, quand elle s’élance avec son cœur ouvert, sans penser à ce qu’elle dit. Quand elle s’exprime avec sincérité sous l’inspiration soudaine et capricieuse de ses envies. A-t-elle l’air d’une gamine un peu stupide, dont le regard perle d’amour ? A-t-elle enfin l’air stupide et niais de celles qui ne se soucient de rien ? C’est pour ça qu’il la fascine Demeter.
Demeter color le gris de ses jours, de ses humeurs soudaines. Demeter, si majestueux, danse sans cesse au bord d’un gouffre, tangue si délicatement sur un fil, toujours à un pas de la chute. Son intérêt pour lui repose sur des critères obscurs et changeants. Mais dans l’ennui de son existence, Demeter est l’une de ces trop rares exceptions. Une différence chatoyante qu’elle ne saurait ignorer, qu’elle veut s’accaparer. Car Daphné meuble sa vie à coups de caprices, à coup de plaisirs spontanés et envies momentanées, sans jamais s’interroger sur le pourquoi du comment. Et son esprit a décrété vouloir la compagnie de Demeter pour briser, même si ce n’est que pour des secondes seulement, la routine ronflante et si fade de la réalité.

-                    Ai-je besoin d’une raison particulière pour souhaiter être à tes côtes ? Je le désire et c’est tout.

La seconde partie de sa phrase, l’intrigue vaguement cependant. Et Daphné dessine un sourire alors qu’elle se redresse et trace d’un doigt, des ronds dans la poussière qui jonche le sol. La relation qu’ils entretiennent est particulière ; A cause de ce secret qui les unis brusquement. Ils se sont connus véritablement avant même de savoir s’apprécier. De Demeter elle ne connait que l’essence profonde mais n’a idée de ce qui constitue ces veines parures. Qu’aime-t-il manger ?  Se lève-t-il tôt ou tard ? Autant de questions en suspens, complètement inutiles pour elle, qui n’en a que faire de ces superficialités.  Au fond c’est sans doute parce qu’ils se savent sans réellement se savoir, qu’elle se sent si à l’aise avec Demeter. Elle connait ses rouages, sa mécanique. Il en va de même pour lui. Et Daphné n’a pas besoin d’en savoir plus. Un sourire satisfait s’étiole alors tendrement. Elle prend presque un air joueur, même si elle sait à quel point cela l’irrite. La courbe de son cou fléchit un instant, elle penche légèrement la tête sur le côté sans quitter Demeter du regard. Finalement, elle ajoute :

-                  Je t’ai toujours bien aimé.

Et elle ne saurait dire d’avantage ou moins que cette vérité qui lui est venu simplement. Sa main cesse de se mouvoir. Doucement elle plante ses paumes contre le parquet, puis étire paresseusement son buste vers l’arrière. Elle aurait alors voulu avoir un ciel pour la couvrir plutôt qu’un plafond, pour laisser son regard se perdre dans une étendue de bleu, car il y a là quelque chose de plus romanesque que de fixer une poutre. Finalement elle rit doucement, de ces vaines tentatives d’ouvrager un moment majuscule. Encore une fois, Daphné, sotte Daphné, souhaite le superbe ou le dramatique comme pour créer un nouvel instant qui n’appartiendra qu’à eux, et elle se moque de son cœur plastique et si fragile.
Cela ne rime à rien.
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Demeter H. Green


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Re: Behind blue eyes (demeter)
14.09.16 14:21

Demeter n’avait jamais eu la solitude facile.

D’un naturel d’ordinaire morose, il passait son temps à ruminer quand il était seul et qu’il n’avait rien à faire pour s’occuper. Il y avait en lui, comme un besoin naturel d’avoir une compagnie, qu’elle fut plaisante ou non, afin d’exorciser ses propres démons. Car Demeter détestait être seul avec lui-même. Il n’aimait pas se perdre dans ses pensées déplaisantes qui menaçaient sans cesse de le happer. Alors la perspective de perdre Argus, Juniper et James dont la présence était d’un réconfort incommensurable lui glaçait le sang. L’effroi d’être seul, le bousculait dans tout son être, le rendait tellement nerveux ces derniers jours, que lui d’habitude si attentif, avait eu comme des trous d’airs, des moments d’absences sporadiques. Ce qui n’arrivait jamais. De sa vie Demeter n’avait jamais été aussi à cran, aussi sensible qu’en ce moment où il se sentait compressé de toutes parts. Si la plupart du temps, il parvenait à réprimer cette angoisse qui lui givrait les entrailles, il avait quelques moments, comme celui-ci, où tous ses doutes revenaient. Et même Louise, sa Louise n’aurait rien pu y faire ; Il n’avait plus tellement eu l’occasion de la recroiser depuis la destruction de leurs dortoirs, de toute manière. Alors il errait seul dans son malaise. Rongé par des incertitudes et des sombres éventualités, il avait sans cesse l’impression de perdre pieds. Il avait du mal à regarder Juniper dans les yeux. Il avait du mal à s’intéresser à la reprise du Quidditch. Il avait du mal à un peu tout.
Et à présent se tenait Daphné De Lange. Daphné dont la bouche faisait éclore des phrases pleines de chaleurs que Demeter aurait souhaitées véridique ; Parce qu’il n’avait jamais eu autant besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. Mais il s’agissait bel et bien de Daphné ; Cette enfant du soleil qui pourtant préférait danser sous les orages. On ne pouvait jamais savoir si elle était honnête ou non.
Demeter considérait son affection comme un cadeau, son attachement comme un privilège, ne savait pas s’il pouvait se permettre de les offrir à Daphé. Cet enfant trop gâté, fleur flétrie tant on l’a arrosé. Il ne voulait pas se perdre dans la multitude des âmes qu’elle fréquentait, Daphné qui se plaisait à être désirable, Daphné qui s’entourait pour respirer, Daphné qui les méprisait pour vivre. Il ne voulait pas être un de ces pantins, de ces marionnettes qu’elle agite quand l’ennui la saisirait. Il avait trop d’orgueil, trop de fierté pour cela. Alors Demeter refusait de la croire, malgré son regard de biche elle avait surtout ce regard insolent qui l’agaçait tant. Puis de son élégance détendue, Daphné ne le fixa plus, ses yeux soudainement perdus dans les sommets de la tour. Demeter se leva alors brusquement et lui tourna le dos. Il s’approcha à pas lents d’une des fenêtres et parcourut 
maussade, la cime verdoyante des arbres de la forêt interdite. Daphné se moquait de lui.

-        Je ne suis pas d’humeur à plaisanter, Daphné.



Et il se retourna, son dos appuyé contre le mur. Dardant ses yeux sur Daphné, il lui exprimait toute sa lassitude, son agacement de ne jamais pouvoir véritablement la saisir. Sa vie était déjà suffisamment compliquée comme ça et il n’avait aucune envie de jouer aux devinettes. Alors il préférait se refermer, l’éloigner à grands gestes, de lui si vulnérable en ce moment. Même si une part de son être, souhaitait qu’elle le fasse mentir.
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Daphné De Lange


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Daphné De Lange





Re: Behind blue eyes (demeter)
14.09.16 17:27

Behind blue eyes


Comme il est compliqué Demeter.

Parfois sensible, si facilement renversé. Parfois froid, si pénible à atteindre quand il se sent morcelé. Pourtant, elle ne s’irrite pas d’être rejetée dans ses élans sincères. Au contraire, cela ne l’incite que d’avantage à le désirer. Car il est bien connu que l’on souhaite généralement ce qui nous est interdit. C’est bien simple, bien idiot ; L’être humain a le don de se fixer sur les privations pour en faire des obsessions. Et Daphné même blasée, même désincarnée, reste avant tout, irrévocablement humaine. D’ailleurs voilà pourquoi Demeter lui parait comme crucial, presque primordial. Il lui inspire de ces émotions brutales qui lui rappelle qu’en son corps décharnée de poupée de porcelaine, bat encore un cœur dont elle attend expectative, les pulsations. Le regard sombre de Demeter s’abat contre elle et fait chuter son sourire. Aussitôt son air grave lui vient comme en réponse. Puis elle brise le silence :

-        Et je ne plaisante pas.

A nouveau elle se souhaite d’une sincérité sans détour. Daphné se lève alors à la suite du garçon. En se relevant elle laisse chuter mollement sur le parquet poussiéreux, sa cravate aux rayures d’argents. Elle se défait désinvolte de sa cape bordée d’émeraude et se rapproche de Demeter qui lui fait face. Debout devant l’embrasure de la fenêtre, ses cheveux blonds se confondent avec le ciel qui s’éteint. Face à ce doux tableau, un sourire amer vient naître sur ses lèvres. Elle aime ces niaiseries de jeune fille. Aurait souhaité pouvoir se ravir devant l’esthétique des traits de Demeter, mais son élégance ne suscite chez elle rien d’autre qu’un amusement vague et feint. Ce qu’elle aime par contre, c’est la faiblesse palpitant contre la paroi de ses joues. Le doute insidieux, empoisonné, saupoudrant ses iris de nuages sombres. La méfiance presque hostile glaçant la lippe pourtant si chaude de ses lèvres. Il y a  tant de beauté dans ces fêlures, ces craquelures parsemant son visage. Daphné ne le trouve jamais aussi beau que lorsqu’il est troublé. Et à nouveau elle souhaite porter sa main contre sa joue, en longer les courbes comme elle aurait tâté le dessin d’une statue en y cherchant des interstices, des imperfections, des fissures. Mais elle s’abstient, reste figée dans sa contemplation. Elle dit vrai Daphné en disant bien l’aimer. Il n’y a rien de factice, rien de plaisantin dans cette confession platonique. Il s’agit simplement d’énoncer une évidence. Daphné demeure immobile, plantée devant Demeter. Son visage est de marbre, lisse comme la glace. Comme lorsque le soir avant de s’endormir, elle fixe le plafond, lasse, quand elle sait qu’elle n’a plus à prétendre d’être d’avantage qu’une coquille dorée désespérément creuse. Son masque est tombé. Daphné s’expose dans tout son abattement, tout son éreintement. Elle n’a pas besoin de prétendre avec Demeter, parce qu’il l’a connu ainsi. Si vide, si désemparée. Un sourire triste s’empare alors de son visage. Son regard est terne, amorphe, absent.

-        Tu te souviens de l’orage qui grondait ?

Des éclairs dont les lumières vives écorchaient le ciel. Des arbres ébranlés par les soufflets cinglants des bourrasques. De la pluie tempétueuse s’abattant contre ce sol boueux.

-        Il gronde encore.

Et Daphné prend place aux côtés de Demeter, s’abat elle aussi contre la paroi rocheuse de cette tour abandonnée. Leurs épaules se frôlent. Un drôle de sourire absent déforme les traits de son visage. Elle pivote son cou vers le garçon. Et d’un coup son visage a retrouvé sa verve habituelle. Imperceptiblement Daphné s’est redressée. Elle ne se laisse jamais miner bien longtemps.

-        Quoi de neuf alors ?
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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: Behind blue eyes (demeter)
15.09.16 1:26

Cet-après midi là, l’orage avait grondé. Oui.

A présent qu’elle mentionnait ce détail, il s’en souvenait comme si cela s’était passé hier. Son regard se fit alors lointain, tandis qu’il revoyait ces éclairs blancs dont les traces fracturaient le ciel. Il se remémora les bruits stridents de la tempête et finalement, un drôle de sourire apparut sur son visage. Il n’y avait ni joie, ni peine. C’était un sourire vide que dessinaient ses traits. Car pour lui aussi, l’orage grondait encore. C’était absurde. Les lézardes, les failles, étaient toujours là. Ils partageaient encore leurs intimes et leurs terribles faiblesses. Ils étaient toujours liés par ce tout petit rien.
Demeter se sentit alors moins seul dans ses errances. Il se raccrocha à la présence de Daphné. A la chaleur qu’elle dégageait. Peut-être était-ce parce qu’en ce moment, il avait si désespérément besoin de quelqu’un tant il était perdu et misérable dans sa solitude. Ou peut-être n’était-ce pas le cas. Peut-être était-ce l’affinité particulière qu’il éprouvait envers elle, qui le poussa finalement à croire en elle. Car qui d’autre que Daphné, aurait pu le soulager de tout son fardeau. Qui d’autre qu’elle, aurait pu écouter toute sa bile acide, toute le poids de sa colère, sans sourciller, sans être dégoûté par la haine qui le rongeait ? Daphné n’était pas cet oiseau innocent au blanc plumage qu’on croyait. Elle pouvait être tout aussi retorse, tout aussi vicieuse que cela l’était, car elle s’ennuyait. N’obéissait qu’à des caprices éphémères et enfantins ; Ainsi pour tout dire. Daphné De Lange était capable du meilleur comme du pire. De tout comme de rien. Elle restait au fond une personne dont il ne comprendrait certainement jamais l’exact fonctionnement mais il y avait des accents de vérités dans ses déclarations. Et las, Demeter voulait à présent y croire. Parce qu’il n’avait jamais été aussi vulnérable, n’avait jamais autant eu besoin de quelqu’un et devant lui, se tenait la seul main qu’il daignerait à jamais prendre entre les murs de Poudlard.
Alors il oublia ces doutes. Décida de se fier à Daphné De Lange en priant Merlin de ne pas le regretter et oublia toute méfiance à l’égard de la jeune fille. Et il voulut alors lui sourire en réponse à son éternel insolence. Mais le mouvement de ses lèvres se perdit dans une fatigue soudaine, quand il songea à ses mots.

-        De la fatigue.

Il y avait eu de l’honnêteté défaite dans le ton de sa voix. Demeter était fatigué de maintenir cette façade indifférente. Et à présent qu’il avait décidé de se reposer sur Daphné, tout l’entrain, toute l’humeur factice qu’il maintenait avec habilité s’évaporèrent brusquement. Il appuya son épaule d’avantage contre celle de Daphné. Sa présence le réconfortait vaguement. Il n’avait plus à prétendre et à faire semblant. Il pourrait être fort. Il pourrait être faible. A côté de Daphné cela ne rimait à rien ; Il pouvait simplement être lui-même, peu importe les sensations l’animant. Elle pourrait bien le juger cela n’avait pas d’importance ; Il la savait tout aussi pourrie que lui.

-        Beaucoup de fatigue.

Il passa une main sur son front, ébouriffa ses cheveux trop lisses qui retombèrent alors en bataille. En ce moment il se moquait bien d’être échevelé. Tout lui importait si peu tant il était fatigué par sigma, par le poids harassant d’une décision se faisant pressante. Il avait un besoin cruel de s’aérer l’esprit et de penser à autre chose.

-        Et toi, quoi de neuf ? As-tu visité Poudlard dans son entièreté ?

Il plia son coude et lui offrit son bras.

-        La journée est presque finie mais j’ai besoin de me distraire. Allons faire un tour.
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Re: Behind blue eyes (demeter)
16.09.16 16:57

Behind blue eyes


Daphné ne s’interroge jamais sur la nature, sur la raison de ces obsessions qui la prennent et qui l’enivrent. Parce qu’elle aime ces désirs désarticulés qui n’ont pas lieu d’exister. Ainsi, elle se sent moins monotone, moins ennuyante et moins fade. Ainsi, la vie lui parait plus supportable tandis qu’elle s’accorde quelques fantaisies sur la route goudronneuse qu’on lui a tracée. Et Demeter est sans doute sa plus belle fantaisie du moment. Parce qu’il est si sombre et si lumineux à la fois. Si contradictoire pourtant si facile à comprendre. Elle ne se lasse pas d’ailleurs du ballet d’émotions perpétuel que représente son visage dont à nouveau les traits dansent alors qu’enfin se dessine un sourire. Et c’est un sourire charpenté de vide qui s’éprend des lèvres du garçon. Daphné n’y lit ni joie, ni peine, peut-être une vague mélancolie où point l’affection mais guerre d’avantage. La seconde d’après, ce sourire semble vouloir se muer, se faire quelque chose qu’il n’est pas. Et il dégringole, sombre et disparait. La bouche de Demeter s’étire alors, lasse. Il est fatigué. Sa voix sonne éraillée, éreintée même quand de nouveau elle sonne, résonne, appuie sur sa lassitude.

Il y a quelque chose de résigné soudainement chez son compagnon. Son buste si droit, ses épaules si rigides se sont détendues. Elle le sent appuyé doucement contre son épaule. Daphné ressent alors une vague affection maternelle pour Demeter, dont elle a pitié un instant, en pensant au fardeau invisible pesant sur ses épaules. Il n’en parle plus, mais elle connait le nom de ses maux. Sigmas, Juniper, Argus, James. Autant de choses qui auraient dû le réjouir si elles s’étaient trouvées du même côté de l’univers. Mais hélas, le destin a voulu que tous les opposent. Et Demeter et là. Il danse sur un fil. Daphné le regarde, le sourit, attend la bourrasque qu’il le fera chavirer. Voilà qui est sans doute un peu cruel. Mais à sa décharge quoiqu’il arrive, Daphné se décide à rester avec lui, d’un côté comme de l’autre ; Car elle l’aime avec une tendresse toute particulière et ne saurait s’interdire son attirante compagnie. Pour lui, elle serait mauvaise ou bonne, peu importe pourvu qu’il existe.
Elle s’étire alors tout doucement, faisant rouler ses omoplates, tortillant son cou dans le vide. Elle ne quitte pas Demeter du regard. Ce dernier passe une main dans ses cheveux, décoiffent ses mèches blondes dont la frange retombe à présent désordonnée devant son regard blasé. Elle rit silencieusement de cet air de défaite qu’il anime. Un instant, il lui rappelle ces poètes un peu désespérées dont s’entourent parfois ses parents. Ils semblent minés, intérieurement rongés par une maladie invisible qui n’a pas de nom. Et Demeter leur ressemble cruellement tandis qu’il fige le temps de ce geste qu’il a si rarement. Puis finalement tout reprend quand il se remet à parler, plie son coude et tend son bras vers elle.

Avec candeur, Daphné glisse sa main et s’accroche à ce bout de lui qu’il lui offre. Quoi de neuf alors. Un rire très bref lui échappe. Elle se complaît dans cette proximité soudaine et physique dont émane une véritable chaleur. Daphné se moque d’elle-même. Pour peu cela lui évoquerait quelques jeunes filles écervelées et étourdie qu’un rien échauffe. Et elle aurait aimé que ce soit le cas pour elle. Qu’elle puisse se ravir d’avoir enfin mis une main sur ce Demeter qui l’attire tant. Mais elle éprouve seulement une douce satisfaction un peu ronflante. Tant pis. Il faut savoir se contenter des petites victoires de la vie. Et sans se soucier de sa cape, ni de sa cravate, Daphné hoche la tête. Enfin, ils avancent puis sortent de cet endroit. Et l'éclat de sa voix qui chantent quelques phrases peu importantes disparaît derrière la porte qu'ils referment
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Re: Behind blue eyes (demeter)

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