Savoir, penser, rêver. Tout est là. - Luna Abberline | {100%}

LUNA ABBERLINE

FEAT OC (Kuvshinov Ilya)

JE SUIS Abberline Luna, J'AI 20 ans. JE SUIS Anglaise ET MES PARENTS SONT sorciers tous les deux. JE SUIS EN 6e année ET J'ÉTUDIE L.L.C.M OPTION Langue des trolls, langue des êtres de l'eau et Gobelbabil. JE FAIS PARTIE DES Hiboux ET MA MAISON EST Serdaigle J'AIMERAIS RAJOUTER QUE Luna passe une partie de son temps libre à étudier des langues et dialectes qui ne sont pourtant pas au programme.

❝S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.❞

Caractère.

S'il ne fallait définir Luna que par un seul trait de son caractère, il est fort probable que l’on souligne avant tout sa passion pour les études et pour l’étude des langues en particulier. Elle se passionne en effet pour les langues et dialectes des êtres du monde magiques et compte bien devenir chercheuse en langues inconnues une fois ses études terminées. Plus généralement, elle peut vite se perdre dans son travail, qu’il lui soit donné par un professeur ou qu’elle se le soit donné elle-même, uniquement pour répondre à une question qui ne cesserait de lui tarauder l’esprit autrement. Car oui, si Luna est dotée d’une incommensurable gentillesse naturelle, une lacune sur un sujet peut rapidement la rendre hystérique au point de tout lâcher pour se lancer dans des recherches afin de résoudre l'équation. Il lui arrive régulièrement de passer des nuits blanches à feuilleter d’énormes livres dans la salle commune de Serdaigle pour répondre à ses interrogations, ne parvenant pas à fermer l’oeil tant que le mystère ne serait pas éclaircis. Ce qui peut être rapidement perçu également, c’est une absence totale de préjugé ou de sectarisme qu’elle pourrait avoir vis-à-vis des autres maisonnées, ou d’une quelconque nationalité. Non, Luna est aime tout le monde et est bien décidée à faire que tout le monde s’aime ! Sauf que connaître une langue ne veut pas dire que l’on sache la manier. En effet, lorsqu’elle tente de régler un conflit, elle a vite fait de se plonger dans une montagne d’explication abracadabrantesque que personne ne pourrait saisir et termine bien souvent par perdre ses interlocuteurs dans l’embarras de la situation incompréhensible où elle les aura amenés. Mais sa naïveté et sa rêverie couplées à son acharnement inné la dotent de cette capacité à continuer de persévérer, espérant constamment qu’un jour, elle puisse changer le monde, ne serait-ce qu’à son humble échelle.

Histoire.

Londres, quinze ans plus tôt.

Dans une cour d’école, comme on pouvait en trouver partout dans le pays, un groupe d’enfants était réuni, étrangement silencieux, en fixant deux autres placés au centre du cercle qu’ils avaient fini par former sans même s’en rendre compte. Les instituteurs, restaient à l’écart, discutaient simplement en les surveillants du coin de l’oeil, ne se doutant pas du drame qu’y aller se jouer parmi leurs élèves et qui allait marquer durablement l’une d’entre eux. Cette seconde soulignait le fameux calme avant la tempête, à n’en pas douter.


Luna se tenait au centre de la cour, au centre du cercle qu’avaient formé ses camarades de classe, tous bien plus grands qu’elle. A l’époque, elle était déjà plus assidue et réfléchit que la plupart des enfants de son âge et elle était parvenue à passer dans la classe supérieur assez rapidement. Le grand blond qui lui faisait face se prénommait Mark et avait, en revanche, redoublé une classe. Il était plus grand que les autres enfants et n’hésitait pas à jouer les caïds lorsque le moment se présentait.

Et ce moment se présenta justement maintenant, au grand dam de Luna.

Mark était un moldu, Luna une sorcière. Il avait sept ans alors qu’elle n’en avait que cinq et c’était un cancre, là où Luna avait des facilités d’apprentissages et prenait un réel plaisir à travailler. Beaucoup de choses les séparaient, mais Luna avait eu ce premier coup de coeur enfantin, ce choix du coeur qui ne raisonne pas, qui ne regarde ni les ressemblances, ni les différences et ne suit, évidemment, aucune logique. Non, elle avait juste eu un pincement au coeur et souhaitait innocemment offrir une preuve de l’affection qu’elle éprouvait à l’égard de ce jeune garçon qui n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu faire pour en arriver là.

Elle lui avait fait un dessin, rien de bien méchant, au contraire. Un dessin d’une fille aux cheveux bruns ondulés et d’un blondinet, plus grand, lui tenant la main. Le dessin était une réussite, bien plus précis que ce qu’une moldue aurait pu faire à cet âge. Mais elle n’était pas une moldue. La jeune demoiselle avait usé de magie pour le faire, sans même s’en rendre compte à vrai dire. Les crayons avaient dansé sur la feuille de papier, traçant les formes et les couleurs au fur et à mesure que l’image de ce qu’elle désirait lui venait en tête. La magie n’était pas quelque chose qu’elle utilisait délibérément, mais elle faisait partie de ce qu’elle était malgré tout et l'expérimentait parfois sans en avoir conscience.

Mais Mark n’était, lui aussi, qu’un enfant. Et loin d’être le plus tendre des enfants, il n’avait vu en ce dessin qu’un moyen de ridiculiser une enfant plus petite que lui, plus jeune, plus vulnérable et avait déchiré la feuille de papier aussi vite qu’il avait pu mettre en pièces cette romance juvénile qui n’aura pas eu le temps d’exister entre eux.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais non. Luna se figeait face à lui, ne comprenant pas comment un geste si pur pouvait avoir été déchiqueté de la sorte et les autres enfants, comme flairant le scoop du mélodrame à venir, s’approchaient, les entouraient et observaient la scène comme s’ils étaient le public attendu du spectacle que donnait Mark. Alors que ce dernier commençait alors à se moquer de la jeune enfant qui avait simplement souhaité être sincère, Luna baissait la tête et pleurait silencieusement, attendant simplement que le cauchemar s’arrête.

Ce jour-là, Luna avait pleuré plus que ce qu’elle n’aurait cru en être capable. Les enfants avaient rit plus que de raison et Mark n’avait pas saisi à quel point le mal qu’il avait pu faire à Luna la marquerait, jusqu’à persister alors même que cet événement n’était plus qu’un détail presque effacé par sa mémoire.

Luna c’est ce petit bout de femme qu’on peut croiser au coin d’un couloir, le regard et les pensées plongés dans un livre de langue étrange, le maintenant d’une main contre son buste, une tasse de thé dans l’autre et une baguette réglisse entre les dents. C’est cette jeune fille qui semble se suffir à elle même, qui n’a pas à être qui que ce soit d’autre que celle qu’elle est vraiment. Qui appartient à son monde et ne partage le votre qu’à de rares occasions. Son monde c’est celui des études, elle aime le savoir et veut tout connaître sur tout, comme-si l’ignorance était une maladie dont elle ne voulait jamais ressentir les symptômes. Pas étonnant alors que son arrivée à Poudlard ait été l’un des plus beaux jours de sa vie. Quitter le système scolaire moldus était son plus grand souhait et il venait enfin d’être exaucé.

Mais son monde c’est aussi, voir surtout, celui des rêveries. Les rêveries d’une demoiselle ne désirant pas grandir plus vite que les autres. Non, Luna garde cette naïveté enfantine que l’on peut lire dans son regard si l’on s’en approche assez. Et pourtant, lorsque Luna sort de son travail ou de ses rêveries, elle ne semble pas moins à l’aise, bien au contraire. Elle est pleine de joie de vivre et d’une envie dévorante de rendre le monde meilleure et pour le rendre meilleure, elle veut pouvoir protéger ceux à qui elle tient Luna. Ceux qu’elle aime, ça commence par sa famille, surtout son frère et sa soeur. Ses frères, même, si on y ajoute Zach. Zach, c’est le meilleur ami de son frère Tom et elle le connait depuis tellement longtemps aujourd’hui qu’il fait aussi parti de la famille à ses yeux. Mais pour ça comme pour le reste, Luna ne fait pas les choses à moitié. Elle peut être assez collante avec ces deux là. Ce n’est pas fait avec une mauvaise intention, bien évidemment, mais elle sait qu’elle les étouffe un peu trop par moment, ce qui ne l’empêche pas de continuer à les coller exagérément pour vérifier qu’ils ne font rien d’idiot.

Il faut dire que Luna, aussi joyeuse et généreuse qu’elle puisse l’être, elle n’a pas toujours eu la vie facile. Elle est de ces personnes dont on ne lira jamais les blessures sur le faciès et qui pourtant sont meurtrie plus loin que leur chair, qui sont meurtrie dans leur âme. Elle a aimé une fois de trop Luna. Elle a aimé la mauvaise personne, une fois de trop. C’était ce moldus qu’elle avait rencontré durant les vacances d’été. Un grand blond, encore un. Elle avait eu le malheur de croire ces mots qu’il devait avoir dit à tant d’autres avant elle. C’était il y a bientôt trois ans de ça. C’est bien assez loin vous direz vous, mais pas pour Luna. Pour elle, chaque détails qui pouvait lui rappeler celui qui l’avait blessé été une torture à supporter.

Elle a eu du mal à s’en relever, mais il fallait qu’elle s’en relève. C’est elle la grande soeur, c’est elle le modèle à suivre pour ses frères et sa soeur. Alors elle a continué à avancer, elle a tiré un trait sur l’amour et c’est tourné vers ses études et vers les autres. Elle s’est tourné vers ces choses qu’elle pouvait maîtriser et sur ce qu’elle pouvait peut être empêcher d’arriver. Luna c’est cette jeune fille qui s’installe dans un fauteuil parfois, s’emitouflant dans une couverture chaude, une tasse de thé à la main et que l’on peut voir se perdre dans son esprit, se réfugier dans son monde et qui ne laissera percevoir celui-ci qu’à un nombre infime de personne dont elle se sera assuré de la bienveillance à son égard.