selby → don't threaten me with a good time (uc)

CARACTÈRE Selby, c’est le kid qui ne veut pas grandir. Celui qui est terrifié par l’idée de devenir un adulte, de devoir faire des choix et d’avoir des responsabilités et qui répète que, de toute façon, il fera en sorte de mourir avant d’avoir trente ans, parce qu’il ne veut pas vieillir. Il n’arrive pas à s’imaginer un avenir, et n’a aucune idée de là où il va, ce qui n’arrange rien à sa peur de la vingtaine qui approche. Ses parents lui demandant sans cesse s’il a fait un choix, s’il sait ce qu’il veut faire de sa vie, lui martelant l’intérieur du crâne à coup de « Tu sais, il ne te reste que deux ans  à tout casser pour te décider ». Trop conscient que la décision qu’il va prendre risque d’influencer tout le reste de sa vie, il ne sait vers quoi se diriger.

Il y pense souvent le soir, en se disant que si tous les autres l’ont fait avant lui, alors il n’y a pas de raison qu’il ne parvienne pas à trouver sa voie. Mais Sel, il n’est pas forcément comme tous les autres. Sel, il ne peut se complaire dans la linéarité, Sel, il a besoin de changement constant. S’imaginer, pendant cinq ans, étudier la même chose, puis faire, jour après jour, le même travail, pendant les cinquante années suivantes, lui donne le vertige. Comment font les gens, les autres, pour vivre de cette manière, parqués comme des animaux, à répéter tous les jours les mêmes gestes. Il ne manque pas de respect pour ces personnes, mais ne saura jamais les comprendre.

Et puisqu’il se considère sans avenir, il se concentre sur le présent, se moquant éperdument des conséquences que ces actes pourraient avoir sur le long terme. Là aussi, c’est un concept qu’il a du mal à comprendre, aller jusqu’à te brider dans ta jeunesse pour pouvoir mourir en paix quand t’es vieux, alors que t’es même pas sûr de devenir vieux. Alors il profite de sa jeunesse, et il fait plus ou moins tout et n’importe quoi. L’inconnu et le danger l’attirent, et ne recule jamais devant l’opportunité de prendre des risques. Illégal n’est pour lui qu’un mot, l’interdit n’est qu’un défi. Pas étonnant donc qu’on le retrouve régulièrement couvert de bleus et divers pansements.

On notera par ailleurs qu’il a une étrange et morbide fascination pour la mort. Qui aurait cru que derrière cette bouille d’ange se cache un esprit autant attiré par quelque chose d’aussi sordide. Mais, la mort était le haut de la pyramide de l’inconnu, cela n’est pas surprenant que Sel trouve le sujet si intéressant, aussi glauque soit-il. A se demander si tous les risques qu’il prend ne sont pas en lien direct avec cette « passion » qu’il a, comme s’il cherchait à tenter la mort, à la toucher du bout du doigt sans pour autant l’embrasser totalement. Non, il attend ses trente ans pour ça.

Et Selby et les autres, alors ? C’est simple, il se prend pas la tête et part du principe qu’il « aime tout le monde ». A peu près. Disons que tant que quelqu’un ne lui a pas fait de crasse directement, il n’a pas de raison d’avoir un avis négatif sur eux. Enfin, ça coule de source, selon lui. Il est extraverti et facile à vivre, bien qu’un peu hyperactif – vous savez, le genre de gamin qui sautille de partout en marchant dans les couloirs – et qu’il parle beaucoup. Sérieusement. Si vous avez un silence à meubler, appelez Selby, il fera un très bon meuble.

Très fidèle envers ses amis, un peu trop même, il devient facilement naïf. Disons que le petit a du mal à assimiler que ceux qu’il considère comme ses amis pourraient essayer de lui faire des coups bas, et même avec des preuves, il aura tendance à se voiler la face. Tout ça parce qu’il s’attache un peu trop aux gens, un peu trop facilement, et qu’il n’aime pas dire « au revoir ». Même si c’est un au revoir totalement justifié.

Il est aussi resté très attaché au monde moldu, puisque bien que son père ne lui ait jamais rien caché, c’est dans le monde-là qu’il grandit. Il se considère d’ailleurs plus part de ce monde que du monde des sorciers, mais actuellement, on ne lui laisse pas trop le choix, donc il fait avec. Il aime beaucoup les muffins, surtout ceux que sa mère fait. C’est d’ailleurs une bonne monnaie d’échange – vous voulez que Sel vous rende un service ? Proposez-lui un muffin en échange. Fonctionnement cent pour cent garanti, sinon, je vous rembourse le muffin !