Les questions qui se bousculent dans son crâne dans sa tête dans son coeur ;
il se demande il se questionne et il refuse de te demander
refuse de laisser les mots brûlants quitter l’antre de ses lèvres de peur de s’embraser
oui Yasha il ne dit rien, il parle beaucoup mais ne dit pas grand chose au final
Yasha aux quelques nuances plus sombres ces derniers temps ça ne t’aura pas échappé
pourtant au fond il est toujours le même
il est du champagne
pétillant aux milles saveurs sucrées ; parfois un peu âcre mais toujours délicieux
qui ne vous apporte jamais une once d’anxiété, pas le moindre soubresaut il est
si annonciateur de bonnes nouvelles et pourtant
oui pourtant
quelque chose à changé
tu l’as remarqué — tu remarques toujours tout —
il est en colère
et il se demande pourquoi
pourquoi ce n’est jamais différent pourquoi il se sent si
s e u l
pourquoi il se bat contre ces forces
si puissantes auras qui ne saurait combattre
la
l i g n é e
le
p o u v o i r
être
h é r i t i e r
((ces mots sont trop forts))
il t’envie tu sais, toi ta belle gueule ta famille jusqu’à ta façon de te comporter
il voudrait ton arrogance pour soulever cette famille qu’il porte à bout de bras
si m i s é r a b l e
tu as tout il n’a rien, même si tu penses le contraire
il a les fioritures les dorures les parjures du monde élitiste et toi
toi
oui toi
tu as toutes ces choses si précieuses qu’on achète pas toutes ces choses pour lesquelles tu te bats
pourtant de l’ambition il en a
assez de volonté pour briser les interdits qu’on lui avait posé avant même qu’il ait pu respirer
pour la p r e m i è r e fois
mais il se sent si fatigué aujourd’hui tu sais Cesar
tout est si différent
la cause n’est plus assez haute
la cause n’est plus assez forte
Yasha voulait devenir fort
Yasha voulait aller plus haut
mais pour qui mais pour quoi
pourquoi
jamais pour lui, toujours pour les autres, il voudrait être un peu plus
égoïste
un peu plus
égocentrique
car les autres le sont
même toi tu sais César à cacher tes secrets à ne pas venir lui dire pourquoi tu brilles tant
pourquoi aujourd’hui tes sourcils sont plus froncés ton regard plus grave ta voix plus dense
tu es si cruel César
car si tous les chemins mènent à Rome tu pourrais au moins partager ton verre de
rhum ;
sa main glisse, tombe, mollement le long de son corps, assis au bord du
vide
les pieds dans le néant
fixant l’horizon qui se découpe là-bas dans le ciel
yasha est seul au bord du précipice, sur ce pont de bois
il ne devrait pas être là
il le sait
mais qu’importe ;
il aime le vent caresser ses cheveux
il aime la brise qui lui mord les joues
pourtant la mélancolie le rattrape
Yasha s’interroge
Yasha se torture l’esprit il ne sait pas
quoi faire
quoi dire
quoi te demander
lorsqu’il va te croiser de nouveau dans la salle commune
s’il doit se taire
s’il doit jouer à l’être mortifère qui ne pipe pas le moindre mot
une main
sur ton épaule
que tu reconnaitrais entre toutes
un peu surpris que tu ne l’ai pas frappé
après tout c’est ce que tu fais souvent pour le saluer
lui aussi
vous n’êtes que des enfants
Yasha tourne la tête, découvre ton air joyeux
il ne sait pas ce que tu fous là
ça le surprend un peu
et comme d’habitude
le masque
de cire
se dresse sur son visage
lui peint un nouveau sourire
un air moqueur
et puis
даже ваш грязный рот?
— 640 mots … #7FBDB5 … *encore ta sale gueule ?