Stilettos and broken bottles[LIBRE]

Souci;

Et avant le silence il n’y a rien. Il n’y a rien à expliquer et comprendre. Rien à appréhender. Rien à commenter. Rien à trouver si ce n’est moi. Moi idiote qui ne sait plus trop parfois comment on fait pour arrêter de pleurer. Je soupire, discrètement, même s’il n’y a rien à regretter, expirer, mille fois dans les soubresauts de mes lèvres. J’écris sur les murs des choses que personne ne voudrait lire et trouver. Des choses terribles qui mettent fin à des univers et des histoires. Belles et puissantes quand elles se terminent par ils vécurent heureux et eurent beaucoup de temps. Ou alors je me trompe et ce n’est pas la fin tant espéré. Tristes et déchirantes quand elles sont des tragédies qu’on raconte dans les livres que personne ne lit. Personne ne lit et pourtant on s’en souviendra pour l’éternité. Mes histoires à moi sont toujours ridicules et insignifiantes.

Personne ne veut entendre quand c’est Honey qui pleure des noms et des paroles, blessantes et tordantes, comme des mains sur mon cou qu’on voudrait étouffer à coups de sanglots et de myosotis. J’étouffe la solitude d’un dimanche qui refuse de passer. Têtu et obstiné quand je sais et qu’ils disent et moi aussi que demain ira mieux. Aujourd’hui c’est la peine dans le coeur et la mort qu’on voudrait que j’embrasse, pas définitive parce que je sais que je ne veux pas mourir et que je ne me mettrait jamais aussi mal d’être mal aimée, mais assez pour avoir envie de hurler mille fois des noms d’oiseaux ou alors des soupirs entrecoupés de sanglots intarissables. J’ai le coeur qui saigne et qu’on tue mais qu’importe, c’est vite oublié.

J’essuie sur ma peau les disgracieuses gouttelettes qui font rougir et gonfler des yeux. De ma manche. Reniflement disgracieux, je me sens assez claquée pour terminer sur mes genoux. Claquée ou alors pas assez. Il faudrait que je me ressaisisse et que je m’avance vers un ailleurs où les rires existent encore, où ce n’est pas si grave d’être rejetée. Même mille fois dans la journée. Ma bouche tremble encore et c’est laid, si laid, Merlin, je ne pourrai plus jamais réapparaître aussi belle que je l’étais. Il faudrait que j’esquisse sur cette bouche les traits d’un sourire pour y croire un peu demain. Un peu plus après-demain et ce sera comme ça longtemps encore quand à l’amour je ne connais rien des accords. Dissonants quelque part dans ma tête, sur mon visage, sur mes mains, sur tout, je me demande encore : pourquoi ne suis-je jamais assez bien. C’est toujours pas assez et c’est comme ça qu’on aurait du m’appeler. Miss Pas Assez. Bien. Belle. Intelligente. Gentille. Grande. Petit. Svelte. Charnue. Pas assez pour tout, de toute évidence. Mes ongles tapent sur le sol comme on tape sur du bronze quand l’or est à porté, mais trop loin. Pas assez proche. Je tapote à regret et heureusement qu’il ne peut en ressortir griffé. Mais ma bouche, ma bouche s’étire en une grimace si douloureuse que je suis bien contente d’être aveugle et sourde à ce qu’il y a de plus laid là encore sur mon visage.

Je veux la solitude et le silence, entrecoupés de vagues secondes de réconfort que je puiserai quelque part dans les mots de ceux et celles que me disent que ça ira et qui m’écoutent parfois et Merlin ils sont si peu nombreux. Mes cheveux sont emmêlés, détachés et décoiffés parce que c’est comme ça que je suis quand j’ai mal à mon cœur et quand j’ai besoin de la solitude comme j’ai besoin du vent. Ici personne ne va me trouve. Ici personne ne saura jamais. C’est parce que le vent balaie tout quand il veut bien et même mon bouquet de souci. Trop jaune, quand moi je voulais des œillets blancs ou rouge. Quelque chose beau à mettre en parure ou dans mes cheveux et je suis sur le point de tout hurler quand j’entends un bruit qui me fait me retourner. Précipitée et angoissée.

 « Qui est là? »

Je frotte mes yeux avec mes manches et je me redresse soudainement. Il n’y a rien que je puisse dire ou que je puisse partager, parce que je préfère être la seule capable de voir comme je suis bordélique et comme je ne ressemble à rien quand j’ai du chagrin.

 « Je sais qu’il y a quelqu’un. » Droite et furieuse d’avoir été surprises, interrompue aussi. Personne ne vient jamais ici depuis que les dortoirs ont été abandonné. Personne ne vient et ne devrait venir me déranger.

Souci;

Seth. Je me fige quand il s’avance, coince une mèche de cheveux derrière mon oreille et puis je le fixe. Sans trembler, tournesol à la lune, mais vacille. Il me dit de dégager.

 « J’étais là avant je te signale ! » Je proteste, la langue pleine d’acidité. Corrosive comme son regard, sur moi. Que je déteste, oui je déteste être surprise à pleurer ! Je renifle, toujours droite dans mes stilettos, couleur crème de citron. Il m’intimide et je le sais. Gueule de loup et glaïeuls. Les pétales fanent et bientôt il ne me restera plus que les feuilles. Le son de sa batte me fait baisser la tête, parfois ma paupière tremble et ma bouche se pince, pour en contenir les tremblements aussi. Mais il me rassure aussi, paradoxalement. Tant que la batte crisse c’est qu’il ne l’aura pas brandi et essayé de faire de ma tête un cogneur.

J’inspire sans trop de courage, je ne l’ai jamais eu et là encore, je ne le trouve pas. Tout ce qu’il me reste me sert à garder les yeux fixés sur lui. La stature haute et droite. Et mes yeux. Oui mes yeux ne pleurent plus, malgré la peine et le trouble qu’il cause. Et finalement, quand il se trouve trop proche je me rends compte que je ne peux plus vraiment fuir, avant que je ne trouve le temps d’y songer réellement il s’effondre dans mes bras. De tout son poids.  « Q- Hey, Seth ! » J’ai entendu du bruit sans voir et maintenant qu’il proche je peux voir sa paupière écorchée ou alors est-ce le front ? Je n’ose pas regarder. Je prends appuie contre le mur et nous laisse tomber, tous les deux, les bras accrochés à ses omoplates. Merlin. Qu’est-ce que je peux faire ? Je me pince les lèvres et je saisie son visage d’une main et de l’autre retrousse ma robe de sorcier pour lui tapoter le front blessé. Je murmure, aussi effrayée, qu’énervée :

 « Tu n’as pas intérêt à mourir dans mes bras. Oh, ça non. »

Je voudrais être plus délicate, mais mes doigts sont un peu maladroit et je crois que certaine fois j’appuie trop fort.  « Je n’ai pas ma baguette pour arrêter le saignement. Faut vraiment être débile pour se ramasser le front par terre. » Je murmure, contrariée.  « Est-ce que tu peux te redresser un peu ? » Et finalement je ne sais même pas s’il m’entend. Peut-être qu’il est encore trop sonné. Ou pire. En train de mourir.  « Mille gargouilles ! Qu’est-ce que je vais faire !»

Point de vue de Seth.

Sa voix est irritante. T’as envie de lui tordre les cordes vocales. T’as envie de plaquer ta main sur ses lèvres purpurines pour l’entendre gémir. C’est le seul son qui te berce. Mais tu es faible, si faible comme un agneau épuisé. Serait-ce son jour de chance ? Tu entends qu’elle s’écrit Seth alors que tu tombes comme une fillette, entre ses bras en peine. Comment connaît-elle ton prénom sachant que le sien t’es inconnu. Quand tu iras mieux, tu devras poser des questions, la découvrir, la traquer, la déshabiller de tout ce qu’elle sait, tout ce qu’elle est. Damnation.

— “Je ne suis pas le genre de mec.. qui crève. idiote. Je suis aussi tenace qu’un rat.”
Ta voix n’est qu’un souffle qui s'essouffle. Tu l’enlaces avec arrogance et impudence, pour l’appuyer totalement contre le sol. Elle touche ton visage engourdi. Si seulement tu avais la force de gifler ses doigts en retour. Si seulement tu avais la force de faire répondre ton corps. Tu ouvres doucement les paupières, l’expression menaçantes.

— “Qui t’a donné l’autorisation de me toucher ? Et de me soigner ?” Peut-être que tu abusais, mais tu étais comme ça. Un garçon fier et casse-cou, arrogant et casse-couilles. Tu ne supportais pas recevoir de l’aide, synonyme de rabaissement. Tu ne supportais pas qu’on ait pitié de toi, synonyme de dissident.

Tu relèves le menton et finit naitre un sourire à la commissure de tes lèvres éclatées et ensanglantées.
— “C’est que t’es plutôt mignonne…?” Ta vue trouble discerne à peine une peau nacrée et des cheveux aussi bleus que l’océan. Mais son haleine est aussi douce que sa peau, et l’originalité de cette retardée suffirait à te séduire.

— “Bouge… pas. Ou je te bouffe.” Tu approches ton visage dégoulinant de sang du sien, mêlant son souffle au tien. L’hémoglobine dégouline. ça tache ce jolie tableau de pureté d’un joli rouge teinté. Qu’on lui coupe la têêêête. Tu la repeindras de rouge, comme une rose aussi blanche que ton cul.

Souci;

Peut-être qu’il aurait mieux valu qu’il soit mort. Son visage pleure des chrysanthèmes pourpres et je suis là. Immobile. Mes grands yeux fixés dans les siens. Peut-être qu’il vaut mieux qu’il soit mort et que je ne sois pas là pour le voir. J’inspire quand il dit qu’il ne mourra pas si facilement, je pose mes deux mains à plat contre mon visage et j’expire. Soulagée.

Je suis soulagée parce qu’il ne va pas mourir là et qu’on ne pourra pas dire que c’est de ma faute à moi. On ne dira pas non plus que je l’ai blessé ou assassiné.  On ne dira rien de tout ça, parce qu’il est vivant. Il ne va pas se décomposer. Il ne va pas se graver dans mes pires cauchemars et j’en suis soulagée. C’est la vérité, pure et simple. S’il était mort il serait un traumatisme. S’il est vivant il est un présage sombre, mais pas incontournable. Et un mort ne pas rien entendre quand on lui hurle dessus.  

J’enlève mes deux paumes de mon visage, fronce les sourcils et je pense alors, une fois toute crainte de décès prématuré écarté : Mais pour qui il se prend. C’est qu’il prétend qu’il faut lui demander l’autorisation de le toucher et de le soigner. Je croise les bras sur ma poitrine et le fixe, mes iris dans les siennes. S’il ne veut pas que je le soigne et que je le touche alors il devrait commencer par ne pas s’effondrer sur moi, n’est-ce pas ? Et je ne vois pas une once de reconnaissance, dans ce visage-là, qui ressemble à celui de Sidney, mais dont les différences me sautent aux yeux immédiatement. Je penche la tête sur le côté, les bras toujours croisé.

Mais lui, il sourit. Ses lèvres s’étirent et mon courage s’étiole. Comme il a des chrysanthèmes rouges sur les lèvres, je frissonne et je crois que je suis trop pétrifiée pour être dégoûtée. Mais ce sourire-là est l’un des plus laids que j’ai jamais vu. Peut-être parce que sa peau est craquelée, qu’il pourrait se fissurer devant mes yeux et se dissoudre en perles poisseuses sur mon propre visage. Son discours est assez différent du mien. Il dit que je suis mignonne. Et pourtant j’ai les yeux rouges, les cheveux en bataille, des souvenirs de larmes jusque dans le cou et que vient-il m’annoncer ? Que je suis mignonne alors que je suis un désastre ? Je lève les yeux au plafond, il me dit de ne pas bouger, ensuite. Je me pince les lèvres. Qu’étais-je censée comprendre de sa menace ? Me bouffer ?? Il doit vraiment manquer de répartie. Parce que c'est vraiment nul.

Il rapproche son visage du mien. Son souffle sur ma peau, mais pas que. Je crois qu’il y pleure toujours des chrysanthèmes sur mon propre visage, mais son air, son air, ne m’inspire rien. Rien de bon en réalité. Je comptais le défier du regard, croiser les bras et attendre qu’il finisse par se lasser. Mais j’ai un frisson qui me parcours l’échine et son sourire est toujours laid. Et s’il se rapproche encore c’est moi qui meurt, alors je décroise les bras.

Les sourcils toujours froncés. Je pose mon index non loin de sa plaie et y appuie pour qu’il ait mal je dis :  « Ta maman ne t’a pas appris les bonnes manières ?? » Je le pousse cette fois et avec humeur.  « On dit « merci de m’avoir soigné », déjà. C’est pas ultra difficile quand même ?? Même un troll y arriverait, mais c’est que t’as pas l’air très futé, pour faire de la planche moldue dans les couloirs ! » Je constate, simplement, trop en colère je crois.  « Alors maintenant tu bouges et tu me laisses. » Je dis, en appuyant plus fort sur sa blessure.  « En plus t’es en train de me saigner dessus c’est dégoûtant, frotte ça un peu, non ?» Qu’il se débrouille avec ses « qui t’as donné le droit de me soigner ?? », j’en ai assez des gens ingrats en réalité. Ça m’apprendra à essayer d’être gentille.

Point de vue de Seth.

Tu es blessé Seth.
Voir même épuisé en fait.

C’est pour ça que tu ne fais pas peur ce jour là, c’est pour ça que tu n’as pas la force d’être brutal. Ta chute t’a transformé en déchet et tu rampes à ce qui ressemble à quelque chose de beau, quelque à quoi te raccrocher. Une forme presque humain qui te rapproche peu à peu de la vraie vie, une personne … ? Un être qui brille et qui transpire alors que toi tu n’es que miséricorde qui se putréfie de plus en plus, comme une malédiction qui te bouffe de l’intérieur.

Mais même si tu l’admets, tu feras rien pour en changer, ni pour arrêter ses aiguilles qui tournent à l’envers sur l’horloge de ta vie.
Sidney brille, les autres brilles, elle brille. Et toi Seth tu parcours le chemin inverse. Tu te complets dans l’ombre et la saleté.

Elle crie, elle te crie dans tes oreilles encore bouchées par le choc de ta chute. Tu as du mal à discerner les mots, juste à ressentir la colère qui te brule de l’intérieur. A moins que ce soit de l’extérieur ? Elle appuie sur ta plaie. Dans un râle de douleur, tu plaques violemment ses bras contre la pierre. Ton sourire instinctif disparut. Tu ne sais pas ce que tu lui as dit pour la faire enrager, tu ne te souviens déjà plus de ton baragouinage d’il y a quelques instants.

— “Oh, la ferme.” Tu attrapes maladroitement la batte ensanglantée qui gît sur le sol et la place sous le cou de la demoiselle, appuyant sans y mettre de force.

— “Seth ! Qu’est-ce que tu fous putain ?!” Une voix familière, enfin. Ou plutôt dommage ? Ton esprit embrumé cherche à l’identifier. On t’attrapes violemment par la col pour te tirer en arrière. En levant le menton, tu reconnais enfin la silhouette. Tu avais l’impression que c’était toi, sauf que ça ne te ressemblait pas.

— “Sidney..?” Les mots sortent de ta bouche sans que tu n’aies besoin de leur ordonner.
— “Tu es complètement con.. mais.. tu saignes ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?”
— “Elle est mignonne hein ?” Tu pointes du doigt la fille aux cheveux bleues que tu venais d’agresser juste avant. Sidney comprend lui, tu n’as pas les idées claires. Le choc que tu as du recevoir a du endormir ta raison. Puis c’est le noir à nouveau.

Point de vue de Sidney.

Seth vient de s’évanouir à nouveau. Tant mieux au final, tu allais pouvoir te retrouver seul à seul avec Honey. Ton regard glacé vint se poser sur la poupée d’excentricité qu’elle était et tu détournas finalement les prunelles, gêné.

— “On dirait que je suis arrivé à temps. Quelqu’un aurait fini par avoir mal. Que ce soit toi ou lui.” Tu te pinces les lèvres. Tu l’aimes bien Honey, à une époque tu l’as même aimé plus que bien. Mais tu n’es pas du genre à t’accrocher trop aux gens libres, qui n’ont pas vraiment besoin de toi.

— “Je peux te soigner, s’il t’a fait mal. Je me porte garant de cette brute épaisse.”

Souci;

Je crois que j’ai oublié de respirer une seconde de trop. Je crois aussi que j’ai été outré par ses gestes, ses paumes contre mes poignets. Implacable. Je me suis sentie faible cette seconde. Ultime. Je l’ai regardé et ma bouche a tremblé. J’ai regretté d’avoir le courage de cracher des plaintes, de ne pas pouvoir parfois juste me taire et attendre. Parce que Seth continue de perdre des pétales rouges. Qu’il a des yeux un peu trop hagard aux éclats d’une violence inouïe et dans mes tempes quelque chose cogne. Quelque chose de sourd. Surtout quand il plaque sa batte contre ma gorge et que je n’ai plus rien à dire et protester. Je bats des cils. J’ai voulu une achillée, mais ce que j’obtiens là ressemble à une guerre. Tambour battant dans ma poitrine. Je suis désarmée.

Je ferme la paupière.

Et puis j’entends une voix familière moi aussi. Je l’entends et quand j’ouvre les yeux il n’est plus sur moi. Je lève la tête pour remercier la nuit et je me redresse subrepticement et j’attends. J’attends et je me remets droite sur mes stilletos. J’essuie mon visage de mes paumes et le sang sur mes phalanges sur ma robe. Je crois qu’ils parlent, mais je n’y entends pas grand-chose. Je fixe la batte menaçante à mes pieds et ne tourne la tête que lorsque j’entends un nouveau bruit sourd. Seth s’évanouit de nouveau et c’est à cet instant que Sidney s’approche de moi. Son regard inquisiteur sur ma peau, c’est peut-être l’acier qui me donne l’impression d’être blafarde. J’ai aimé ce regard je me souviens, mais maintenant que je ne ressemble à rien, que mes yeux sont un peu rouge et que mes cheveux ne ressemblent à rien je ne sais pas trop.

Sidney s’excuse je secoue la tête et je dis :  « J’ai rien du tout, t’en fait pas. Merci d’être venue me donner un coup de main. » Je dis avec un sourire trop grand de soulagement.  « Mais tu devrais pas t’excuser pour lui. » Je rajoute pour m’avancer vers lui pour lui attraper les mains.  « Et je vais bien tu vois ? » Je presse ses phalanges avec les mienne en essayant de paraître rassurante et assurée.  « Même si je dois plus ressembler à grand-chose. On ne lui a jamais appris que saigner sur les autres c’était impoli ? »


Je fixe la silhouette endormie, puis je garde le silence quelques secondes.  « J’ai une GRANDE idée. » Je finis par dire, plaquant mes deux mains l’une contre l’autre. Je me détache de Sidney pour récupérer la batte de son frère. Je m’approche de son corps étendu.  « J’espère que t’es pas mort pour de bon cette fois. » Je murmure à son attention, avant d’enfoncer mon index dans ses côtes.  « Ahaha il fait moins le fier là ! » Je me redresse, moi-même très fière ou alors juste incroyablement inconsciente. Je me retourne et je vais du côté de la fenêtre pour balancer sa batte dans la nuit.  « ça lui apprendra ! » Je rajoute, avant de venir me cacher dans le dos du serpentard  « Et comme ça tu ne devras plus t’excuser parce que cet imbécile a essayé de menacer quelqu’un d’autre avec. » Je pose mon front contre son dos. Pas vraiment apeurée, juste soulagée.