Les cours prenaient fin. Finir sur de l'histoire de la magie y'avait rien de pire que ça. Ça t'endors aussi rapidement qu'une berceuse rondoudou quoi. Pourtant je faisais un effort pour écouter et essayer de m’intéresser à tout ça. Mais franchement l'histoire des sorcier Anglais c'était chiant, juste chiant, au moins si on nous parlait des truc ailleurs dans le monde je dis pas mais là.. Je me sentais piqué du nez au bout de trois minutes. Alors on s'occupe comme on peut jusqu'à ce que ça dégénère. Parce que ça dégénère toujours de toute manière, cette fois Bertie avait quand même abusé. Son idée de pétard dans la poche c'était amusant jusqu'à ce qu'il décide de prendre ma robe pour cible. Et un BOUM plus tard, j'avais plus qu'un gros trous dans mon futal, là, juste à l'arrière de ma robe. Hilarité général de la part de mon comparses rouge, bon je dois avouer que pour le coup je me serais aussi marré comme une hyène en voyant ça.. mais là c'était mon fute et c'était mon cul moulé dans mon boxer préféré qu'on pouvait voir. Du coup je tire la gueule quelques minutes histoire de faire genre. Heureusement que le cours était finis, j'en avait profité pour sortir dignement, la tête haute en roulant des fesses dans mon beau boxer Spider man et rager contre mon pote qui ce roulait presque par terre tellement il en riait.
Je pouvais pas aller manger comme ça quand même. C'est une chose de montrer ses miches à quelques personnes de sa classe, mais devant l'école entière c'est un autre lvl quoi. Même si j'étais hyper fier de ce boxer, je risquais d'avoir des ennuies, juste parce que de base, on ce balade pas en exhibant ses sous vêtement quand on est un minimum civilisé. Alors je rentre vite fait jusqu'à dortoir, me farcissant tout les étages en courant aussi vite que Flash, si j'arrive en retard au dinar Abby allait encore tout bouffer cette sale goinfre. Vraiment, quand elle est là faut pas espérer avoir du rab, et encore moins avoir une assiette de coté, elle a un radars à bouffe et englouti tout sur son passage. Pas question.
En deux temps trois mouvement je m'était rué dans la chambre pour changer de pantalon et virer ma robe en même temps, c'est encombrant ce truc c'est chiant, t-shirt pure muggle style c'était quand même plus simple. Je me demande vraiment pourquoi on doit supporter ces robes, si encore elles étaient classe comme dans les vrais truc fantasy, puis noir quoi, plus dépriment c'est possible là ? De nouveau tout frais, je fis un rapide check up de mes affaires dans mon sac et pris la direction de cinquième étage en glissant sur les dalles lisse du couloir histoire d'aller plus vite même si ça servait en faite à rien. C'était cool. C'est un coup à ce casser la gueule mais comme y'a personne à la ronde, ou pas trop de monde, je m'évite la honte si je me rétame puis de toute façon je suis trop bon pour tomber. J'arrive lentement au quatrième étages, quelques élèves ce baladent ci et la, tous rejoignent plus ou moins la grande salle. Pas pressé.. Mais moi j'ai faim, alors je me grouille comme si ma vie en dépendait. Rien ne pouvait me séparer de mon tête à tête avec mon assiette.
Quel temps de chien. Tandis que je sors tranquillement de la serre, il se met à pleuvoir. J'aime bien les cours de botanique. Notamment quand il traite de botanique noire. J'ai un léger penchant pour les maléfices et la magie noire. Le côté Serpentard que le Choixpeau magique à trouver en moi il faut croire. Je soupire de lassitude. Cette journée n'était pas particulièrement intéressante. Je n'ai même pas pu voir Thomas aujourd'hui. Je ne l'ai pas embrassé, touché, caressé, ni même titillé son côté masochiste. Quelle plaie. Ce garçon m'obsède un peu trop.
Je regarde le ciel. La pluie ne me dérange pas, je reste sous son manteau et observe les nuages. L'eau ruiselle paresseusement sur mon visage. Une légère brise se déclare. Je frisonne. Je rajuste ma robe de sorcier. Quelle est grotesque d'ailleurs. Je crois que c'est l'une de mes désillusions de Poudlard. Le dresscode est vraiment nul à chier. Je sors une cigarette de ma poche et l'allume d'un coup de baguette. Mordred lui aussi est amorphe, dans un état végétatif. Je n'ai pas envie de bouger. Il me faut pourtant me faire violence.
Je continue d'avancer jusqu'au dortoir. Je rentre dans ma chambre, je me déshabille rapidement. Le temps d'enfiler un boxer propre. Un de ceux que m'a offert Thomas. Il faut être présentable si jamais il se passait quelque chose ce soir. Je jette mon mégot par la fenêtre, je ne l'ai pas éteins pour monter. Je regarde par la fenêtre, les sorciers de tous âges se pressent pour se mettre à l'abri. Sans doute aussi pour manger, l'heure du repas à sonné. Quant à moi, je m'assieds sur mon lit, toujours en sous-vêtements. J'enfile des vêtements propres et me voilà prêt.
Je descend les marches quatre à quatre, pas tellement par faim que part envie de croiser un peu de monde. Oui, même à moi l'éternel désabusé de la vie, le loup solitaire, le requin-baleine immense, perdu dans l'immensité de l'océan, il m'arrive de réclamer un peu de compagnie. Qui vais-je croiser ? Pas le temps de me poser cette question qu'au loin j’aperçois Kieran Nails, le frère de la fratrie. Quelle horreur. Ce n'est pas qu'il m'ait fait quoi que ce soit, c'est simplement qu'il est sortit avec Thomas. Ce n'est pas le genre de chose que je tolère.
À aucun moment je ne pourrais réprimer ce rictus de dégoût qui déforme mon visage. Je peste dans ma robe et passe mon chemin. Je prend un raccourcis. Je pense encore à cette nuit pendant laquelle j'ai utilise un Legilimens sur Thomas pour le sonder et retrouver le salop qui l'avait blessé. Quel con je fais. Si je n'avais pas fait ça, je pourrais très bien regarder cet abruti sans devoir le traiter différemment des autres anonymes sans intérêt qui peuplent Poudlard. Mais non, il a fallut que je me renseigne pour démolir cet autre abruti. Maintenant, même si je ne le voudrais pas, le croiser ne me laisse pas indifférent. La barbe.
Car oui, du moment qu'il y a sentiment, il y a proximité. Or, je n'ai nulle envie d'avoir la moindre proximité avec un individu de son espèce. Il est tout ce qui me rebute. Il va vers les gens lorsque cela l'arrange, pour grappiller de l'amour et tromper sa solitude. Quel faible. Qu'il assume un peu ce qu'il est. Un vrai solitaire tel que moi n'a besoin de personne. Bon, il vrai que j'ai Thomas, mais ça ne compte pas. Je ne rampe pas aux genoux du premier venu. Durant le temps que je pensais à cet abruti, je me retrouvais devant le réfectoire. Nez à nez avec qui ? Kieran Nails pardi !
J'approche de la victoire. Les portes de la grande salle ce dessinaient devant mes yeux et je pouvais déjà sentir le doux parfum des côtelettes et des gratins en tout genre. J'en avait l'eau à la bouche, je m'envolais vers mon destin et vers mon assiette, du moins j'aurais aimé mais une montagne vert et argent ce dressa soudainement devant mes yeux et m’obligea à ralentir ma course si je voulais éviter de me le prendre en pleine face. Arrêt contrôlé, quasi dérapé, mes yeux glissèrent jusqu'au visage du serpent. Alix. Alix que je connaissais certainement mieux qu'il me connaît en réalité, faut dire que Tomy parlait beaucoup de lui, j'ai jamais vraiment compris comment ces deux là avaient finit ensemble, un espère ce mystère étrange mais ça semblait leurs convenir, et puis ils étaient surtout ami avant d'être autre chose, dans le fond c'est ce qui lui fallait. J'accroche un sourire sur mes lèvres et le salut de la main avec un peu trop d’énergie. Mais c'est l'impatience de me remplir le ventre qui me rend comme ça. Ou pas.
« Salut Alix. »
En faite il avait une tête bizarre depuis quelques temps... surtout maintenant là tout de suite. J'avais un don pour sentir les regard noir et les aura de mauvais humeurs qui gravitent autour des gens. Faire la gueule c'est sa spécialité depuis toujours mais là c'était un niveau au dessus, je le connaissais pas assez pour savoir ce qui allait mal dans sa vie mais en tout cas c'était pas avec Tomy. Enfin je crois. Peut être que si en faite ? Et pourquoi j'suis pas au courant du coup hein ? Mon regard s'arrondit brusquement en le fixant droit dans les yeux.
«Tu fais une drôle de tête en ce moment... Y'a un truc qui va pas ? .. »
Même si Alix était le genre de mec qui passe sa vie tout seul et qui mord la moindre personne qui l'approche un peu trop, à une exception pouffienne prêt, je suis certain qu'au fond il était pas si méchant que ça. J'espère. De toute façon je suis tenace il devait commencer à le comprendre.
Le faisceau rouge et or s'arrêta à ma hauteur. Il arrivait en courant, c'est dire la motivation qu'il avait pour aller manger. Toutefois, je n'étais pas l'unique rempart à son accession à la salle de réception. En effet, une foule agglutinée dans les portes bouchait l'entrée. Je dominais du regard l'hurluberlu, qui bêtement, m'examinait de son regard. Quelle plaie, mais quelle plaie. Il allait se sentir obliger de me parler, de communiquer avec moi, tandis que je n'ai qu'une envie, fuir ce monde, manger un bout. Car oui, un début d'appétit commençais à éveiller mon estomac. Surtout, je voulais revoir Thomas.
J'irais sans doute le rejoindre ce soir dans sa chambre. Quitte à faire perdre des points à ma maison. Ce n'est pas mon problème. Comment veulent-ils que des adolescents vivent leurs relations sans chambres inter-maisons. Quelle hérésie non mais je vous jure. Le gringalet de chez les Grinffondor leva donc ses yeux jusqu'au mien (c'est qu'il y avait une différence de taille entre nous deux, littéralement, je fais un mètre quatre-vingt neuf après tout). Après un court échange de regard, silencieux, il finit par déclamer quelques pauvres mots.
Salut Alix. Tu fais une drôle de tête en ce moment... Y'a un truc qui va pas ?..
Quel génie. Evidemment que je faisais une drôle de tête. J'avais une envie irrésistible de lui dire de l'envoyer paître, de lui jeter mon mépris au visage, de lui cracher mon poison de vipère. Mais je n'en ferais rien. Du moins, s'il ne pousse pas à bout. Je vais donc tâcher d'être "aimable", ou plutôt, conciliant, je vais lui parler avec le moins de condescendance, au mieux que je puisse faire. Je soupire longuement et ferme les yeux avant de me masser les paupières. Je saisis une nouvelle cigarette et l'allume d'un coup de baguette.
Oui. Mais rien que tu puisses changer. Tu seras gentil de ne pas t'en mêler.
On n'avait pas dit avec le moins de condescendance possible ? J'ai peut-être été encore un peu trop virulent. Aucune idée. Moi et les relations humaines. Quelle perte de temps. Je prends une grande bouffée au travers de ma cigarette et prends un malin plaisir à recracher toute la fumée au visage de Kieran. Quitte à lui cracher du venin, autant trouver un moyen détourné pour y parvenir. Ce simple geste me détendit au moins autant que la nicotine que je venais d'absorber. Pendant ce temps, la foule commençait à se décompacter. Nous pourrions bientôt entrer. En attendant, je m'adosse au mur, sans rien dire.
Il a encore ce regard, des fois je me demande si ça lui arrive de sourire ou juste d'avoir une autre expression que le dédain et indifférence plaqué sur le visage. Quoi que je suis presque certain de l'avoir vus ce dérider avec Tomy, peut être une fois, et encore j'étais trop respectueux de mon ami pour le stalker quand il est avec son petit copain. Genre ça me regarde pas et j'aimerais pas qu'on fasse pareil si les rôles étaient inversé. Puis comme ça après on a des truc à ce raconter même s'il reste quand même plutôt évasif sur Alix, ça foutait un peu de mystère dans leurs relation, ça leurs allait bien. Le serpent ne broncha pas tellement à mes question, il semblait réfléchir l'espace d'un instant avant de sortir une cigarette de ce la caler entre les lèvres.
J'fais des effort avec lui, mais des fois j'ai l'impression qu'en faisant un pas vers lui, il en reculait de trois en me toisant toujours autant. Bon il est comme ça avec tout le monde, mais depuis le temps il pourrait baisser sa garde quand même ! Mais je dis rien, je garde un demis sourire sur mes lèvres et hausse un sourcil à ses quelques mots. Un soucis ? Vraiment ? Et il ne voulait pas en parler en plus. Alors ça c'est carrément le signal pour passé en mode lourd. Qu'est ce qu'il avait comme problème ? Un truc perso c'est certain, bon je comprenais qu'il voulait pas m'en parler mais j'avais soudainement un mauvais pressentiment. Quand Alix a un problème, en général, ça concerne souvent Tomy. Inquiète, je chassais la fumée d'un geste de la main en fronçant les sourcils dans une moue contrariée à cause de l'odeur et le fixa de nouveau d'un regard rond.
« C'est pas un problème avec Tomy j'espère ? Hein ? Il s'est passé quelque chose c'est ça ? »
Ma main ce posa sur son bras par réflexe. Quand je suis inquiet faut toujours que j’attrape les bras, les manches ou n'importe quoi de la personne qui semble tourmenté, c'est ma façon de compatir en quelque sorte. De montrer mon implication dans le sujet, et là je me sentais carrément impliqué surtout si ça concerne le Pouffy. Mais quand même. Tomy me l'aurait dit.. ou alors au contraire.. il voulait pas en parler. Je savais que des fois il était quand même super maladroit dans ses choix ou ses réactions, la naïveté ça lui va tellement bien, mais ça l'aide pas toujours...
Le rouquin n'eut pas l'air d’accueillir ma réponse avec beaucoup d'entrain. Il faut dire que j'avais été clair, direct, concis et incisif. De quoi calmer les ardeurs de ce salopiot de griffon quelques secondes encore. Ca irait, il allait bien finir par comprendre. Soit, que j'avais bel et bien un problème dont je ne voulais pas parler, ou mieux encore, qu'il était mon problème. Qui sait, derrière tant de rousseur se cache peut-être un cerveau. Un donateur généreux l'aura égaré sous cette masse de cheveux et depuis le garçon parvient-il à aligner deux phrase.
Un fin sourire étire mes lèvres tandis que je songe à cela. Diable. Si seulement je pouvais lui tenir ce genre de propos. Si seulement, droit dans les yeux, je pouvais lui dire qu'il pourrait très bien être rayé de l'univers que ça ne me ferait ni chaud ni froid. Si seulement... Si seulement il n'était pas le confident de Thomas. Si seulement il n'était pas sorti avec lui et si seulement ils n'avaient pas couché ensemble ! Putain. Si je m'étais réveillé plutôt, rien de tout cela ne serait arrivé. J'aurais gardé Tommy pour moi.
C'est pas un problème avec Tomy j'espère ? Hein ? Il s'est passé quelque chose c'est ça ?
Je levais les yeux au ciel le temps qu'il parle, las de son cinéma. Il n'est rien d'autre qu'un clown, à faire semblant de s'inquiéter. Quel triste Bozo. Quand soudainement, il me prit le bras. D'un geste brut et vif, plus qu'un réflexe, un instinct de surive, je dégageais mon bras de sa poigne et me reculais de trois pas. Je me sens partir, je bouillonne. Mon sang ne fait qu'un tour. Lentement, je prends une longue inspiration. Je viens de manquer de lui en coller une. Il faut rester calme.
Ne me touche pas. Sale traînée. Pervers. Toi et tes sales pattes restez où vous êtes.
J’époussette ma manche dans un geste dédaigneux. Sa présence passe encore, mais que l'on ne compte pas sur moi pour tolérer un contact physique. J'y beau essayer, ça me donne la nausée. Je revois irrémédiablement ces images de lui et de Thomas entrain de se toucher, de se caresser. Intolérable, innaceptable. Je prends une seconde inspiration et profite de cette dernière pour tirer largement sur ma clope. Je le toise sévèrement. Vraiment pour une fois. À cause de mon esclandre, les quelques personnes qui restaient à l'entrée se retourne vers nous, guettant la suite de ce sensationnel drama.
Des fois y'a juste des trucs qui te tombent sur le coin de la gueule sans que tu l'ai vus arriver. C'est chiant mais c'est la vie. Je dois avouer que je suis plutôt bon quand faut s'adapter à des crises ou ce genre de choses qu'arrivent tu sais pas trop comment. Mais avec quelqu'un comme Alix, c'était carrément la croisade. Déjà qu'en temps normal il est pas facile à vivre, pourtant je fais des efforts même plus que pour n'importe qui d'autre mais ça lui suffit jamais, pire, on dirait que plus j'en fais plus il tire la gueule, non sérieux c''est n'importe quoi. Une fois de plus même si on est pas amis et même si on a rien a ce dire en règle général je m'inquiétais toujours pour les gens, parce que c'est comme ça, c'est dans ma nature. Même ce genre e relou chiant y ont le droit, sauf que cette fois ci c'était la fois de trop.
Je m'y attend pas. Je fais un pas en arrière à cause de la surprise et d'agressivité de son geste. Trop brusque tout d'un coup, j'en restais un peu con en le regardant droit dans les yeux. Finalement il voulait pas me dire son problème, mais je crois que c'est surtout parce que c'est moi. Qu'est ce qui s'est passé ? J'ai raté un épisode ou quoi ? Y'a moyen d’avoir une rediffusion ou comment ça ce passe la ? J’essaie de comprendre en assemblant des pièces de puzzle imaginaire qui ne collaient pas tellement ensemble. Peut être que Tommy lui avait dit quelque chose sur moi ? Ou alors il sait que j'irais le dire au Poufsouffle, j'en sais rien, mais ça n’excusait pas tellement ses gestes, et encore moins ses mots.
« Non mais c'est quoi ton problème ?! »
c'était un peu plus brusque que ce que j'aurais aimé mais c'était sorti tout seul. Pas loin de nous quelques élèves avaient tourné la tête dans notre direction, curieux ou simplement attiré par les éclats de voix. C'était peut être pas l'endroit pour avoir ce genre de discussion mais honnêtement je m'en fichais comme de ma première paire de chaussettes pokémon. Finalement, petit copain de Tommy ou pas, ce mec m'énerve un peu et j'ai du mal à le cacher maintenant qu'il viens de m’insulte totalement gratuitement en plein milieux du grand hall. S'il veux ce la jouer comme ça il va pas être déçus.
« Oh mec je t'ai rien fais et toi tu t'emballe comme ça.. sérieux c'est magique quoi... si t'as des problèmes avec Tommy ça sert à rien de t'en prendre à moi. »
j'en soupirais en fronçant les sourcils même si je devais lever le nez pour le regarder. Les grandes perches dans son genre ça m'a jamais fais peur de toute façon, et s'il voulait ce donner l'air effrayant ou menaçant c'était raté. Sérieux je me demande ce que Tommy lui trouve, ça doit être un sacré bon coup au pieux à défaut d'être cool et sympa.
Le nihilisme. L'absence de sens à l'existence. C'est une notion bien ésotérique quand on y pense. C'est pour cela qu'afin de vivre dans mon temps et de faire partager mon point de vue sur le monde, j'ai créé une nouvelle terminologie. Le niksamérisme. Il s'agit d'un courant de pensée assez Carpe Diem, mais paradoxalement hédoniste qui cherche son plaisir là où il le peut avec le moins de prise de tête. À la moindre embrouille, hop hop hop, « Nique ta mère » et tout rentre dans l'ordre. C'est donc sur cette philosophie très pointu que va se baser ma réaction.
Je termine donc ma cigarette en quelques inspirations de plus et souffle longuement cette dose de nicotine vers le sol. J'ai les yeux comme barrés, poussés vers le bas par des sourcils trop froncés. Je continue d'enrager, mais je n'attaque pas encore. Je peux encore me calmer. J'ai un peu d'espoir. J'hésite à jouer la lâcheté et à m'enfuir pour ne pas avoir à répondre à ces provocations et ainsi ne pas dévoiler ce que je sais, encore moins comment je le sais. Autrement, Thomas ne me le pardonnerais pas.
Non mais c'est quoi ton problème ?! Oh mec je t'ai rien fais et toi tu t'emballe comme ça.. sérieux c'est magique quoi... Si t'as des problèmes avec Tommy ça sert à rien de t'en prendre à moi.
Personne, je dis bien, personne ne t'as autorisé à me toucher. Quant à ce qui concerne mon problème, il ne concerne pas Tommy. Il te concerne à toi et à ce que je viens de dire.
Oui je sais, je viens de dire que Thomas ne me le pardonnerais pas s'il apprenais que j'ai utilisé la Legilimancie sur lui, mais il n'est pas obligé de le savoir. Je veux dire, je ne suis pas obligé de tout avouer. Je peux simplement prétendre que je l'ai entendu dire. Après tout, c'est tout à fait probable. Thomas à couché avec pleins de mecs, il s'est fait une réputation, il en va de même pour Kieran. Quoi de plus normal d'avoir entendu parlé de leurs ébats ? Je voudrais simplement, vous savez, lui lancer une dernière pique avant de m'éclipser.
Pour se faire, je décide de m'introduire en lui. Rien de sexuel pour une fois. J'utilise un Legilimens informulé, le plus discrètement possible et pénètre le conscient de Kieran. Une fois en lui, je n'entends que l'écho de sa pensée. « Les grandes perches dans son genre ça m'a jamais fais peur de toute façon, et s'il voulait ce donner l'air effrayant ou menaçant c'était raté. » Quel nabot celui-là, c'est bien des pensées de raté ça. Je tends l'oreille, écoute plus attentivement. Lentement, je perçois un nouveau flot de mots. Immédiatement après les avoir entendu, je suis refoulé de son esprit.
« Sérieux je me demande ce que Tommy lui trouve, ça doit être un sacré bon coup au pieux à défaut d'être cool et sympa. » ceci m'a bien trop déconcentré, je suis déboussolé. Comment peut-il penser à ce genre de chose présentement !? Je rougis de ce fait violemment, totalement gêné. Oui, en plein milieu d'une dispute. J'ai comme un léger sentiment de dégoût, mais le pire, c'est que dans un certain sens, je prends ça pour un compliment. J'ai vraiment une case en moins c'est pas possible ! Quel horreur son esprit, pour tout l'or du monde je n'y retournerais pas.
Bah ! Mais sale face d’huître. Bigorneau vas ! Comment tu peux penser à ce genre de chose !?
Je me suis lamentablement trahis, je me tiens le crâne d'une main. Comment dire, c'est plus fort que moi ? Comment je pourrais retenir d'exprimer mon dégoût face à une personne qui songe à que interlocuteur, avec qui elle s'engueule en l'occurrence, doit être un « sacré bon coup » pour sortir avec son petit copain. C'est petit, c'est mesquin, c'est sournois. Pourquoi n'assume-t-il pas ce qu'il pense et tait-il ce genre de remarque. Je suis pourtant sûr que ça intéresserai drôlement le public qui s'est formé, encore dispersé, autour de nous.
Qu'est ce que c'est que ce type. Je prétend pas connaître Alix en faite les rares fois ou on ce cause c'est quand Tommy est là, ou quand on est en cercle commun.. Mais même comme ça je pensais l'avoir cerné un minimum. On ce fait toujours un petit jugement sur les gens. Il m'avait l'air un peu chiant, coincé, carrément triste, mais jusque là j'avais pas envisagé d’ajouté « timbré » à la liste de tout ses défauts. Un peu abasourdit par ce soudain retournement de situation, je sens ma grande tolérance et cette capacité à laisser couler les choses ce fissurer lentement. La lueur de dégoût dans son regard avait quand même du mal à passé. Pas autorisé à le touché hein ? Sérieusement là ? C'est vrais qu'il est sang pur, de temps en temps ça leurs prend de ce donner un genre « nous n'avons pas les même valeurs », mais je sais pas.. je crois que y'avait un truc là dessous. C'était moi. Carrément. Comme ça. Je peux pas voir ta gueule me touche pas. Aberrant.
« Wah... d'accord.... »
Puis il ce mis à me fixé étrangement, je me sentais mal à l'aise sous son regard sans tellement savoir pourquoi. Il avait rougit... du moins il en avait l'air ou alors c'est qu'il a sacrément chaud tout d'un coup. Non, y'avait définitivement quelque chose de bizarre avec ce gars, quelque chose que j'aimais pas trop. Le trouble ce lisait clairement dans son regard, comme s'il venait tout d'un coup de comprendre quelque chose, une révélation ou je sais pas quoi. Et puis il parle, une fois de plus c'est assez aberrant parce que ça n'a pas de sens et parce que ses insultes sont plutôt bizarres aussi. Je crois qu'une mon expression traduisait clairement le WTF de la situation. Comment je pouvais penser à ça ? A quoi au juste ? Comment il pouvait savoir à quoi je pense tout d'un coup là ? Mon malaise s’accentue un peu, poussé par une pointe d'angoisse là parce que ça devenait carrément bizarre. Les gens tout autour commençaient à observer la scène d'un œil intéressé. Alix continuait avec cet air sombre de dégoût sur le visage et ça commençait sacrément à me gavé.
«Penser à quoi ? Non mais sérieux t'as un putain de problème là. Qu'est ce que c'est au juste ta petite crise là tu m'explique ? Je t'ai effleuré le bras mec on est loin de l'anulingus de détente entre deux cours... Wtf quoi.. »
Quelques rires fusèrent à droite. Moi contrairement à lui j'avais pas de problème avec ce genre de mots ou même ce genre de comportement. On était un école remplis de jeunes sexuellement plus qu'actif et pour la moitié d'entre nous majeur, alors fallait pas jouer les hypocrite. Mais je commençais à comprendre son problème en faite. C'est avec ça qu'il a un problème. Vus sa réaction à mes pensées ou simplement à mes gestes, ça tenais la route. Peut être qu'il assumait pas de sortir avec un mec ou de faire des trucs avec, un genre de complexe quoi, c'est grave triste. Surtout pour Tommy en faite. J'en riais presque, un sourire s'étira sur mes lèvres, peut être un peu trop moqueur, peut être un brin trop mesquin. Mais franchement y'avait de quoi. Un gars comme Alix qui joue les vierge effarouché, ça valait carrément le détour.
c'est toi qui a voulu ça. Bien joué. Maintenant on va se gâcher, s'affronter. Je ne pourrais plus voir ton ombre...
Le plus important c'est de rester calme. Les différentes réactions de Kieran te permettent de reprendre ton sang-froid. Lui qui venait de passer par tous les états, il n'a d'abord fait qu'un tour, il a bouillis. Maintenant, le revoilà calme et mesuré, comme à son habitude. Tu souris calmement en guise de seule réponse à Kieran. Pourquoi faire plus, il se sentirait important l'insecte. Tu n'as pas à lui offrir la satisfaction de ton visage embarrassé ou bien en colère. Tu reprends donc ton air hautain, impassible et narquois au possible, ce fin sourire t'allant si bien.
« Tu ne m'as peut-être seulement effleuré, mais il s'agit de moi. Je suis le seul à être apte à considérer si s'en est trop pour moi ou pas. Je n'ai aucune envie d'être dans se genre de rapport avec toi. Tu n'es rien pour moi, moins que rien. Tâches de rester à ta place. Maintenant vas manger et daigne me laisser tranquille désormais. Que je n'ai plus à m'insurger contre tes allures roturières. »
Fier de toi, de cette phrase, de ce bon mot. Tu allumes une nouvelle cigarette. C'est que mine de rien, il t'aurait presque énerver l'enfant. Tu vaux mieux que ça, voyons. Lentement, tu prends une bouffée de nicotine. Tu souris et ferme les yeux. Toutefois, tu ne fais absolument pas confiance en tes talents d'orateur pour calmer Kieran. Si c'était quelqu'un d'autre, il aurait déjà déguerpit. Aussi, mine de rien, gardes-tu une baguette prête à déguainer dans la manche de ta robe. On ne sait jamais trop prudent. Sagesse et mère de sûreté.
Voilà qu'as ton sens, tu domines enfin la situation. Tu as pris de la distance par rapport à Kieran. Tu le regardes de haut, tu fumes de manière pacifique un illusoire calumet de la paix, toi qui cache en ta manche l'arme de tes méfaits. Tu as semés des graines de discordes. Ainsi, si le jeune venait à s'emporter, malgré mon comportement suffisant, les gens, l'école ne me donnerait pas tord. Les gens commence lentement à s'écarter, s'éloigner. C'est que l'on commençais à vous observer, un vrai public, une tribune.
Régler ses comptes est tout un art de nos jours et bien que n'en ai pas fini avec ce vermiseau, tu n'as aucun intérêt à l'abattre en public. Tu n'est pas un Serpentard pour rien, Roublard d'Hingsley.
Ce mec est un phénomène, je crois que y'a pas d'autres mots que celui là. Je avais qu'il était un chiant sur les bord voir à tirer la gueule mais là on atteignait un niveau inimaginable. Il avait l'air de ce calmer soudainement, comme si sa petite crise n'avait jamais existé. Mais calme ne voulait pas forcément dire plus cool ou détendu. Il avait toujours l'aire de s'être coincé tout les balais de la resserve dans le cul, et en plus ça il ce prend pour la reine en personne avec ses grands air et ses tirades Shakespeariennes. Ce mec a un grain c'est pas possible autrement. Je le regarde un moment, les yeux rond et le visage figé dans une expression choquée. J'ai bien entendu ce que je viens d'entendre ?
« Meeeec t'es loin toi omg ! »
J'en riais. Oui je lui riais au nez sans la moindre gêne. La foule qui s'était dissipé un peu plus tôt semblait soudainement intéresse par le retournement de situation. Mais j'arrivais pas à croire qu'il me sorte un truc pareil. Il ce croit dans une pièce de théâtre c'est ça ? J’essaie de calmer le fou rire en me pinçant les lèvres, un bras sur les abdo qui décédaient de douleur après cette marrade. Mais vraiment il pouvait pas être sérieux à ce point c'est pas possible. Je lui lâche mon sourire le plus arrogant en redressant la tête même si j'avais du mal à le toiser du regard l'intention y était. L'irréverance ça me connais quand je veux, et je suis plutôt balèze dans le domaine dommage pour lui.
« Sérieux ? Reste à ta place ? T'es quoi toi au juste pour me parler comme ça ? C'est sang pure ça se sent plus ? Parce que ta mère s'est tapé son cousin ça y'est t'es Merlin en personne ? T'as la baguette qui frétille à traiter les gens comme de la merde c'est quoi l'histoire ? Tu veux qu'on te l'astique aussi ou ça va aller ? Tommy t'as pas dis que j'étais grave équipé pour ça ?»
Un ricanement en prime, je lui tire une langue très mature pour y exhiber le piercing qui y trônait. Vus le numéro de pucelle qu'il m'avait sorti peut être que ça allait lui collé un arrêt cardiaque ce genre de réflexion carrément limite. Mais vraiment je crois qu'il m'a juste mis au bout de ma vie là. Il aurait put ce contenté d'un regard noir et de tourner les talons, on en aurait jamais reparlé et je l'aurai même pas raconté à Tommy vus que c'était débile, mais là, après son numéro de princesse diva qui ce sent plus. Je pouvais juste pas rester comme ça sans rien faire. Puis il avait cas pas sortir de la merde comme ça.
Qu'il était mignon le bâtard. Que dis-je, l'erreur de la nature. Un né-moldu, quelle drôle de concept. Ce n'est pas que je déprécie les né-moldu, loin de là. C'est qu'à mon habitude, je déprécie les gens, il se trouve qu'il s'agit d'un né-moldu, donc, je crache sur les nés-modlu. Ainsi va la vie, le monde et tout ce qui s'en suit. Il tente de me déstabiliser, de me tétaniser. Il veut utiliser la foule contre moi, il veut ternir mon image. Peut-être pense-t-il que je suis coincé du cul. Quelle blague.
Après tout, n'est-ce pas moi qui ai déprimé lorsque je n'ai pas pût essayer ma nouvelle crache en cuir ? Thomas est un peu trop prude par moment, il faut bien l'éduquer le pauvre petit. Bien que parfois il tende à me surprendre, à me prendre par surprise, il s'avère que la plupart du temps, c'est moi qui suit contraint, volontaire n'exagérons rien, de le pousser au vice et aux plaisirs du corps. Quelle ironie que maintenant cet imbécile heureux vienne répandre son poison sur la place publique.
Sérieux ? Reste à ta place ? T'es quoi toi au juste pour me parler comme ça ? C'est sang pure ça se sent plus ? Parce que ta mère s'est tapé son cousin ça y'est t'es Merlin en personne ? T'as la baguette qui frétille à traiter les gens comme de la merde c'est quoi l'histoire ? Tu veux qu'on te l'astique aussi ou ça va aller ? Tommy t'as pas dis que j'étais grave équipé pour ça ?
Quelle ironie qu'en tant que Griffon, tu répandes ainsi ton poison. On ne serait pas tromper sur ton compte à la répartition ? Le vert t'aurais bien allé au teint, traînée. Tu parles beaucoup d'appendice pour quelqu'un qui reste seul. Peut-être serais-tu en manque ? Diable, la libido déformerait tes propos. Je suis vraiment navré de te voir dans ton tes états... Quel dommage de te voir toi, d'habitude si calme et chaleureux te vriller les nerfs dans un comportement avilissant.
Un faux air déçu, attristé s'affiche sur mon visage fourbe. Que j'aime ça. Il pense me faire sortir de mes gonds pour si peu. Qu'il est mignon l'enfant, à s'exciter pour un rien. Je ne pus réprimer un sourire satisfait. Cela dénotait du personnage que je tentais de joueur, mais qu'importe. Il pense peut-être que je me crois dans une pièce de théâtre, mais c'est que la vie est un théâtre mais cette comédie a assez durée, le pathétique est trop coulant, la catharsis ne prend pas. Impossible de briser le quatrième mur, je n'ai pas envie de m'étouffer, hors de question de dépérir au clair de Lune à la Ronstand.
Ce n'est pas tout ça, mais je soufflai une fois encore de la fumée au visage de Kieran. Provocateur. Je lui souris, jetai le mégot encore fumant à ses pieds, m'ayant pour cela rapprocher sans le moindre air menaçant, puis, me retournant, je quittais la robe, la posant sur un banc afin de baisser mon bas et exhiber mon boxer (et par la même occasion mon fessier plus qu'aguichant, délicatement sculpté à partir d'une base pourtant pauvre, là est tout l'air de la musculation). Je regardais entre mes jambes, le visage de Kieran changer, je guettais sa réaction.
Quelques secondes passées, je remontais pantalon, remis robe et lui fit face à nouveau dans un mouvement fluide. Je le regardais de haut, les yeux à demi-clos. Comme s'il ne méritait pas mon regard tout entièrement dévoué à l'observer, lui la crotte, le moins que rien.
Je crois savoir que tu prends ton pied avec tous types de choses, mais je ne suis pas sûr que les vagin soient majoritaires, ainsi navré si à la vue mon fessier ton saucisson c'est éveillé, mais c'est à dire que l'inscription "La cigarette tue, la pipe détend" est à prendre en considération. Je t'assure, ça t'éviterais d'agresser des gens qui n'ont aucune envie de te parler, ça serait vachement pratique.
Accueil
