Invité | | CARTHEW AYMERIC. FEAT Remus Lupin, fan art JE SUIS Aymeric Carthew, J'AI 21 ans. JE SUIS anglais (lointaines origines allemandes) ET MES PARENTS SONT moldus JE SUIS EN septième année ET J'ÉTUDIE le droit et la coopération magiques (double cursus) OPTION Le vol et Langues des créatures et hybrides. JE FAIS PARTIE DES Neutres ET MA MAISON EST attendre la répartition. J'AIMERAIS RAJOUTER QU' il fait un peu d'asthme et une allergie assez dangereuse aux piqûres de guêpes et d'abeilles
❝ Souviens-toi que tu es poussière. ❞ | | MON ÉPOUVANTARD est un essaim d'abeilles ou de guêpes, qui se dresse de toute sa splendeur et le menace de ses bourdonnements menaçants L'ODEUR DE L'AMORTENCIA Il ne sait mettre avec exactitude des mots sur cette odeur, ce qu'il sait c'est qu'elle est sensuelle, apte à le chatouiller et à faire rosir le bout des oreilles; cassis étouffant, Grenade entêtante, miel taquin et parchemins encensés MA BAGUETTE EST FAITE DE bois de hêtre, 30,2cm, assez fine, épine de Monstre de Fleuve Blanc. MON PATRONUS est un ours polaire. MA MATIÈRE FAVORITE EST La rhétorique des sorciers au XXIème siècle JE SUIS DOTÉ ./ ET J'AI une dangereuse (voire mortelle) allergie aux piqures d'abeilles et de guêpes (réaction anaphylactique), de l'asthme, qui s'est cependant considérablement amoindrie au cours de sa croissance. MON MEILLEUR AMI EST Une chouette effraie mâle, répondant au nom de Périclès. |
Caractère. Il semble venir d’un autre temps, Aymeric, avec ses larges chandails un peu décousus, ses chemises impeccables, ses cheveux en bataille, ses manières enjouées. Ses yeux, à Aymeric, semblent refermer plus de maturité, de douceur et de sagesse que ne le devrait permettre son jeune âge. C’est pourtant avec une indicible et charmante espièglerie qu’il glisse de farfelues locutions latines dans chacun de ses devoirs - parfois brillants mais souvent trop scolaires-, qu’il louvoie derrière les gens pour les surprendre. C’est cette même espièglerie, mêlée à cette courtoise politesse que lui a insufflée son éducation, qui l’inspire lorsqu’il place doucement sa main contre votre dos pour libérer de vous son chemin, ou bien pour vous éviter de tomber. Cette façon qu’il a de vous faire sentir vivant. Ses traits semblent par moments refléter une bonté, un abandon que l’on connaît rarement aux jeunes gens. Aymeric n'est pas chaleureux, mais il inspire la sympathie avant tout. Sur ces lippes, ce sourire, dont on serait bien tenter d’avancer qu’il est perpétuel, sculpté à jamais sur sa peau, tant on l’en voit habillé. En d’autres temps, on lui trouvera une mine distante, parfois mélancolique, parfois agacée. Toujours charmant, toujours courtois, semble-t-il, cependant. Certains, beaucoup, même, lui prêteront des airs soporifiques. Et pourtant, ce serait peu de dire qu’il est de nature active. Certes préfèrera-t-il les ambitieuses lectures d’un soir, les randonnées en petit comité, les déclamations et échanges désopilants le soir, au coin du feu, les improvisations théâtrales dans le noir, ce service civile qu’il brûle de faire d’ici quelques années… Il n’empêche qu’il est d’une agréable compagnie, et qu’il sait s’entourer de toutes sortes de gens. Aymeric ne fait pas beaucoup parler de lui, n’a d’autre ambition que celle de réussir tranquillement sa vie - avec une inoffensive excentricité par-ci par-là, histoire de fleurir par endroit ce sentier quelque peu atone. Non, Aymeric ne fait pas beaucoup parler de lui mais lorsqu’on a, en sa compagnie, plusieurs heures au compteur, l’on s’active souvent à chercher son accord, son approbation, l’on aime à lui plaire, parce que ses sourires récompensent, parce que ses sincères encouragements caressent et revigorent.
Aymeric apprécie la franchise, n’a pas la patience pour les manigances, bien qu’il ait lui-même coutume d’adoucir ses rares reproches, ce pour quoi on serait tenté de l’accuser d’une certaine hypocrisie. Mais ce n’est là qu’une manière, semble-t-il, de ménager la sensibilité de ceux qu’il appelle ses amis. Aymeric, Aymeric, diplomate Aymeric. Aymeric qui, de miel, enveloppe chacun de ses propos. Aymeric, dont les amitiés ne tiennent parfois qu’à ce pacifisme exemplaire qu’on lui connaît. Aymeric qui garde pour des instants plus graves, plus propices - par soucis de bonne entente avec ceux de ses proches qui ne partagent pas ses convictions - ces discussions politiques, ces débats de fond et de forme qu’il affectionne tant, pourtant. Peut-être doit-il à cette attitude la diversité des horizons qui caractérisent son entourage. Peut-être doit-il même son entourage tout entier à cet anti-bellicisme, cette douce éloquence, cette relative superficialité ? Aymeric ne serait-il pas ce terrain d’entente, cette trêve humaine que l’on s’accorde lorsqu’on est essoufflé, ce foyer sur lequel on vient reposer ses vieux os, cette épaule contre laquelle on vient s'appuyer ? On empiète parfois sur ses prérogatives, on abuse de la naïveté de son cœur et de ses traits. Et dans un premier temps, Aymeric n’y voit que du feu; c’est par sa faute que les apparences le bercent d’illusion, après tout. Et il s’en veut, lorsqu’il se sent obligé de ne répondre que par un silence chagrin et empreint de reproches aux vaines excuses d’un ami, d’une amie, qui l’auraient déçu. Car si la confiance d'Aymeric est facile à obtenir, elle l'est tout autant à égarer, et il est particulièrement ardu de la récupérer.
Aymeric, ce charmeur invétéré, qui ne demande qu'à être lui-même charmé. Aymeric s'éprend, Aymeric s'étonne. Aymeric prend, Aymeric donne. Aymeric est tout à la fois cet astre un peu pâlot, cet aimant, et ce petit satellite bourdonnant, en orbite autour de tous et toutes. C'est inexorablement qu'Aymeric attire et est attiré. Aymeric est serviable, Aymeric délègue, Aymeric concède.
Aymeric, qui semble pourtant si diligent, ne sait se remettre en question, ne sait prendre en compte les désapprobations que l’on pourrait lui adresser. Aymeric est un conformiste et a une foi inégalable en le moule qui l’a forgé, persuadé que rien n’est à contester. C’est presque une volute de mort qui danse dans son regard lorsqu’on lui fait des remontrances. Il ignore, il s’agace, il tourne le dos, il s’éloigne. À ce même titre, Aymeric n’est ni un donneur de leçons, ni un entrepreneur de morale. Il fait d’ailleurs souvent preuve d’un certain pragmatisme, et a bien du mal à croire en des propos décousus basés sur de vastes et lointains idéaux. Aymeric, ce qu’il veut, ce sont des arguments et, lorsque la situation s’y prête, il laisse tomber sa brillante toge de pacifiste convaincu, s’arme de son amour pour la rhétorique et les débats, de son air grave et princier, et s’en va en croisade contre le politiquement correct, les propos sans fondements, les accusations futiles, au risque de justement être incorrect, pour beaucoup. Aymeric, quand il s’adonne enfin aux joutes verbales, se répand, flegmatique, en piques et tirades grandiloquentes, provoque et égare ses adversaires, démonte brique par brique leur argumentation, et ce, même si le sujet ne lui tient pas vraiment à cœur.
Histoire. Thé glacé, herbe coupée, doigts entremêlés. Janet Abbey et Collin Carthew s’aimaient. Lui, le nez inexorablement plongé tantôt dans d’assommants ouvrages d’histoire, tantôt dans les arbres généalogiques et les albums photo de sa famille, portraits sévères, paysages champêtres, moustaches austères. Elle, frêle jeune fille à qui la santé fragile imposait en principe un confinement docile, et qui pourtant mettait un point d’honneur à batifoler çà et là, inquiétant, impitoyable, ses proches. On n’avait de cesse de leur connaître ces airs pâlots, simples, humbles; l’un casanier, l’autre bohème. Tous deux avaient bien des difficultés à accepter toute ingérence de la part de leur entourage, aussi pétri de bonnes intentions fût-il.
Le mariage, conformément à la volonté des jeunes époux, se déroula en petit comité. Au troisième rang, l’air grave et pincé, la tante Gladys, concentré d’aigreur perché sur d’élégants mais croulants talons, avançait avec une tendre amertume que « ces deux petits moineaux ne feront pas long feu ici-bas ». Quelques mois plus tard, un feu s’éteignait effectivement, mais contre toute attente, il s’agissait de celui de la tante Gladys - paix à son âme - mais ça, c’est une autre histoire. Il y avait aussi Andrew, grand charmeur et de deux ans le cadet de l’époux, son frère. Ce même Andrew qui fut bien dépité de ne pouvoir mettre en œuvre à ce mariage-là son grand talent de séduction. Il ne tarda pas - une semaine plus tard, à vrai dire - à rencontrer la dulcinée avec qui il partagerait le restant de ces jours… Jusqu’à ce qu’ils ne divorcent… Mais encore une fois, nous nous égarons. L’on notera cependant que, si les malheurs purent toucher de près ou de loin de nombreux éléments de l’entourage de Collin et Janet, nos deux heureux « moineaux » n’eurent jamais à se plaindre de leur petite vie paisible. À croire que le sort les récompensait de leur attendrissante simplicité.
Sans doute leur plus grande récompense fut-elle la venue au monde d’Aymeric, après trois ans d’union, puis, trois autres années plus tard, de Victoria. Entre deux crises d’asthme et quelques frayeurs induites par des abeilles un peu trop agressives, Aymeric était un petit garçon bavard, nerveux, mais sans histoire. Aymeric a l’âme d’un littéraire, Victoria, celle d’un feu follet. Là où Aymeric se laissait tomber çà et là, avec pour seule arme un roman ou une pièce de théâtre, Victoria s’adonnait à une espiègle et dangereuse voltige sur les toits de Londres. Sans doute Aymeric ne disait-il pas non çà et là à une randonnée ou même une après-midi d’escalade mais, voilà tout, Victoria les exigeait, impérieuse, exubérante à souhait. Victoria avait le sourire fou, Aymeric, les yeux doux. Il lui doit d’avoir forgé, bon an, mal an, son imperturbable patience, sa calme tolérance.
Dix, onze, douze ans. Premiers ébats amoureux, de ceux que l’on peut difficilement qualifier d’amours à proprement parler. Elle - c’est son nom - se penche, facétieuse et adorable une nuit d’été - disons vingt-deux heures - à la fenêtre, lui demande ce qu’il fait. « Je vais acheter du lait. » Menteur d’un soir, seulement. « Tu vas bien ? » à cet âge, déjà attentionné.
Cette existence, ce quartier, cette maisonnée n’ont rien de cette époque. Mais il y a, dans l’enfance, un caractère éternel, imperturbable, une once de fermeté dans l’innocence ; un entêtement, à travers les âges, à ne pas se laisser altérer. Douce routine… Douce routine qu’il viendra briser, le sort, le hasard, le destin, ce qui vous plaira bien. Aymeric, lorsque sa sœur parvient à l’entraîner dans ses absurdes escapades, s’accommode de rester paresseusement assis ou allongés entre deux cheminées, tout en feignant d’admirer les prouesses de son tyran de sœur. Mais voilà, un instant d’inattention et soudain, les acrobaties de Victoria tournent au vinaigre. Un cri, un corps suspendu dans l’air, un petit miracle qui ne tient décemment pas de la gravité. Aymeric est un sorcier.
La nouvelle, contre toute attente, ne fait pas le tour de la famille. Collin et Janet ne doutent pas de la véracité des propos de leur progéniture, là où tous autres parents auraient soupçonné des fables d’enfants, mais le secret reste gardé, renforcé par les recommandations du monde sorcier.
Aujourd’hui, eh bien, Collin est un homme épanoui dans sa chère d’université, Janet, du cancer, est une heureuse rescapée, Victoria et une cascadeuse célébrée et enfin, Aymeric, vole sur des balais.
Liomouille / Aymeric le Magnifique (qui ne tente rien n'a rien]. Ahem. J'ai honte. Mais me revoici ! 8'B Mes plus plates excuses.
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