euh jsp hihihi ꭕ le moche

De tous les professeurs composant le corps éducatif de Poudlard, Sakutarô Koga, était sans doute le seul et l’unique disposant de tout le respect et l’attention de Demeter ; Pour des raisons évidentes. Son attachement aux valeurs traditionnelles sorcières, le respect impérieux que commandait sa voix de velours le rendait particulièrement appréciable. Et par-dessus tout ; Il s’agissait du directeur des Serpentards, dont il incarnait avec naturel toutes les qualités. Et de tous, c’était également celui que Demeter craignait le plus. Parce qu’il y avait toujours une part de mystère, vivant au fond de son regard perçant ; Il renvoyait toujours cette désagréable impression que rien ne pouvait lui échapper. Son intelligence aiguisée n’était pas trompée par de quelconques sucreries, au contraire du professeur McFayden qui avait une foi bien trop grande en ses étudiants. Monsieur Kôga lui, n’allait sans doute pas se laisser avoir par les quelques façades et les écrans de fumés derrière lesquels il tenterait d’étouffer une dérangeante vérité.

Il y avait presque quelque chose de dangereux dans sa voix féline. Demeter se sentait proie ; Demeter se sentait traqué.

Et s’il avait été piqué au vif par les premières remarques, il n’avait osé répliquer parce qu’il avait peur du moindre faux-pas.

Avant de songer au bout d’un moment que peut-être monsieur Kôga comprendrait. Lui d’entre tous, avait les même valeurs que les siennes. Et parfois Demeter avait songé que s’il avait pu choisir son père, il l’aurait façonné après son professeur de Métamorphose qui incarnait la plupart des qualités qu’il appréciait.

Alors il s’était détendu et avait tenté de desserrer les dents. Il avait tout de même peur de ce qu’il s’apprêtait à lui dire, mais il savait aussi que monsieur Kôga aurait sa vérité. A cet instant il était de toute manière pris au piège alors, autant ne pas faire semblant. La dernière remarque du professeur le rasséréna et il en fut même flatté, d’avoir été tenu en si haute estime. Ce n’était cependant pas inattendu non plus, car il avait toujours eu l’arrogance de croire que ce dernier l’appréciait également.

Par respect, Demeter réprima un soupire avant de lever son regard et de répondre, de la manière la plus intelligible possible :

- Je voulais faire semblant d’être comme ces autres imbéciles justement, afin d’écarter tous les soupçons qui m’entourent, car tout le monde se doute déjà que j’ai rejoint Sigma. Et ils n’ont pas tort de le penser puisqu’après tout, la plupart sont au courant de ce que je pense des moldus.

Il avait fait une courte pause et s’était pincé les lèvres avant de respirer profondément comme pour se donner plus d’entrain. Au fond, il n’avait encore rien fait de condamnable pour l’instant mais il était sur le point de révéler sa position. Et si monsieur Kôga n’était pas de son côté, alors il serait certainement étroitement surveillé. Demeter avait l’impression de jouer gros sur ce coup, aussi avait-il rapidement repris, comme pour se décharger de tout ça :

- On ne devrait pas vivre avec de tel bouseux. La réforme est inacceptable. C’est une honte même. Alors, oui, je suis d’accord avec Sigma. Et l’envie de les rejoindre ne me manque pas.

Il s’était tu soudainement avant d’enfin baisser son regard, comme soudainement gêné par sa propre indécision. S’il n’y avait pas eu Argus Juniper et James, alors on l’aurait déjà trouvé du côté des masques dorés. Mais il était coincé dans un entre deux ; Etouffant dans l’étau de ses affections, à la recherche de ces propres et fuyantes aspirations.
Il ne tarda pas à reprendre, à mi-voix :

- Mais pour l’instant je suis neutre, pour plusieurs raisons qui ne regardent que moi.

Ses lèvres avaient tremblés.

- Allez-vous en parler à la direction ?