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 Un autre jour _ RYAN

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Un autre jour _ RYAN
07.10.16 23:53

Il était étrangement serein.

D’un geste vif de la main, Demeter renoua imperceptiblement le nœud de sa cravate alors qu’il se dirigeait vers la Grande Salle d’un pas lent, en ce milieu d’après-midi, afin de combler son heure de pause. L’accident de la dernière semaine semblait avoir répandu son lot de rumeurs mais il n’en était pas affecté le moins du monde. Dans sa nouvelle solitude, Demeter s’était enfin forgé une résolution, celle de ne pas s’encombrer d’affections si cela le dénaturait. Et ainsi il se sentait étrangement libéré de n’avoir aucune attente pesant sur ses épaules, aucun regard inquisiteur le guettant. Il n’y avait plus personne enfin pour le juger et il pouvait à présent être aussi terrible que son cœur le souhaitait et c’était une sensation profondément libératrice. Mais une partie de son être demeurait cependant complètement brisée et déboussolée par cette situation quoi de plus normal après tout. Il s’agissait de ses compagnons de toujours et il était assez inédit de passer toute une journée sans que celle-ci soit agrémentée par l’énergie de Juniper, le bon sens de James ou les sarcasmes d’Argus. Encore profondément blessé, Demeter était cependant trop doué pour compartimenter avec rigidité chacun de ses états d’âmes, aussi pour l’instant il parvenait à niait en bloc tout ce reflux d’émotions et s’était donc convaincu que tout allait bien.
Allant seul, comme Daphné était en cours, Demeter avait opté de se diriger vers la Grande Salle. Peut-être pourrait-il y voir Rosabel, Louise, Stella ou Arcturus, des personnes jugées digne de sa valeur et les seules à qui il voulait bien accorder sa compagnie. Sa dispute l’avait rendu encore plus virulent et violent à l’égard des nés-moldus et le confortait dans l’opinion qu’il avait d’eux, mais il n’en faisait rien car devait garder profil bas, s’étant déjà attiré assez d’ennuis comme ça.
Lorsqu’il pénétra dans la large pièce, si son visage demeura impassible, il y fut bien heureux de retrouver Louise Ryan et se dirigea promptement vers elle.
Sa Louise.
Elle était assise à l’une des tables, apparemment seul et cela lui convint. Attrapant un des exemplaires de la gazette traînant par-là, Demeter se laissa tomber à ses côtés et déplia le journal, l’ouvrant en grand sur un article traitant de Sigma.

- Bonjour Louise, tu passes une bonne journée ?

La présence de Louise lui était aussi agréable qu’à l’accoutumé, peut-être d’avantage même plus à présent qu’il était quasiment seul et il eut un sourire plus large que d’habitude en la saluant. Toujours étrangement serein au travers du déni dans lequel il s’enfermait, Demeter se sentait vraiment maître de lui-même, comme il l’avait rarement été au cours de ses derniers mois et il appréciait cette fin de tempête qui le laissait étrangement vide. Aussi pour une fois son cœur ne remua pas bizarrement, sa peau ne frissonna pas tandis qu’il posa ses yeux sur Louise, la détaillant amicalement. Ceci dit Demeter restant Demeter, il ne se demanda pas tout de suite comment Louise allait, car il ne savait jamais lire les émotions de son visage, aussi il assuma que tout pour elle allait dans le meilleur des mondes.
Reportant son attention sur l’article de la gazette, il eut un sourire en lisant les lignes consacrées à Sigma. A présent il était totalement libre de les soutenir car il n’avait plus à avoir peur de la réaction de ses anciens amis, s’étant délesté enfin du poids de leurs attentes. Mais Demeter était encore resté neutre dans toute cette affaire sous les conseils de Daphné qu’il lui avait permis d’y voir beaucoup plus clair au travers de l’orage et aussi se contentait-il de suivre les nouvelles, en attendant un moment propice pour décider ou non de se joindre à la cause. Car après tout Sigma n’avait pas tout de suite besoin de lui, alors autant rester au chand le plus longtemps possible même si cela le démangeait de se rendre utile à leurs causes.
Intrigué par ce que pensait Louise de tout ça comme il ne lui avait jamais demandé ses opinions il fit glisser le journal devant les yeux de la jeune fille et parla à voix basse ne souhaitant pas qu’on les entende. Il y avait peu de risque la Grande Salle étant clairsemée d’étudiants à ces heures ci, mais on n’était jamais trop prudent.

- Ma Louise dis-moi, que penses-tu de toute cette situation ?
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Louise A. Ryan


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Re: Un autre jour _ RYAN
11.10.16 0:35


« Il parait Demeter que tu as perdu tous tes amis. Il parait que tu es devenu fou, que tu as crié et tapé du pied : que tu as tout abandonné pour une question de pureté. Et par dessus ces rumeurs il y a aussi celle de Daphné et toi, celle que tous s’amusent à raconter; celle qui dit que tu tombes dans ses filets et qu’elle ne t’en laissera plus sortir. Et Demeter je te le dis : fais bien comme tu veux. Je me suis tant trompée sur toi, j’ai tant idéalisé ta personne; tant rêvé tes contours. Jamais je n’aurais pensé que tu puisses être si hésitant, médisant. Enfin, ce qui est fait et fait et je sais que je ne peux remonter le temps. Quoiqu’encore en aurais-je la possibilité que je ne le ferais pas. Car à quoi bon ? A quoi bon risquer de tout changer ? J’aimerais tout effacer mais de l’autre côté ce serait dire que je regrette, que je ne suis pas satisfaite. Et au fond de moi je ne veux pas ça, je ne veux pas risquer de tout perdre une nouvelle fois. Car tout pourrait être si pire, si terrible; car j’aurais pu mourir plus tôt et aurais pu ne pas te rencontrer.

Et je te vois du coin de l’œil entrer dans la grande salle mais je fais comme si je ne t’avais pas vu, trop plongée dans la lecture du journal étalé devant moi. Ils parlent des sigmas, encore et toujours : parle de l’économie et dans un petit encadré tout en bas de l’avancée d’un procès qui m’intéresse tout particulièrement. Il parait que Papa y est lié et j’aimerais savoir si tout va bien, à présent que nous ne pouvons plus vraiment nous envoyer de courrier. Quelle idée de tuer les hiboux, de lire les lettres et de tout espionner. Cela me lasse et j’aimerais communiquer avec eux, mais eux ne se le permettent plus. Qu’y aurait-il bien de dangereux à me demander si tout va bien ? Je ne sais pas, cela me dépasse même si au fond je comprends. Ryan

Tu viens t’asseoir à côté de moi et je suis un peu surprise, il est rare que tu me rejoignes et le fasses si simplement. Peut-être t’imaginais-je mieux en face de moi, avec cette table si immense nous séparant. Mais là il n’y a rien, juste ton souffle proche du mien; tes bras à portée de mains. « Demeter. » Je te souris car il me serait étrange de ne pas le faire, tournant doucement mon visage vers le tiens. Tu ne me regardes pas vraiment, trop occupé à découvrir ce que j’ai déjà feuilleté quelques instants auparavant. Vas-tu me demander mon avis ? En toute honnêteté j’espère que tu ne le feras pas. Il m’est étrange de te voir te focaliser sur moi, je me demande toujours si c’est sincère; si tu attends vraiment des réponses et non pas des questions. Tes traits ont l’air détendus et je me sens tout à coup si mal à l’aise. J’oscille entre calme et incertitude, entre envie de parler et envie de ne plus rien dire. Il me semble qu’un mot déplacé de ma part et tout sera fini. Puis je me souviens que c’est déjà le cas et mes lèvres se courbent en une petite moue triste. Je boude, je remue; je m’agite puis me remets en place : me disant que ce n’est pas si grave. Que tu es là et que cela suffit, que je devrais t’aimer pendant que tu restes; et accepter sans broncher.

« Que je passe une bonne journée ou non n’importe pas vu qu’à présent tu es là. » Je me penche vers toi et j’ai l’air sans doute un peu candide en t’offrant ces mots mais ils ne me déplaisent pas. Sont-ils faux ? Je ne pense pas. Tu es resté à mes côtés pendant tant d’années qu’à présent tes absences me font l’effet d’un gouffre immense. Et lorsque tu me rejoins je me sens plus complète, plus heureuse : plus apprêtée à aimer cette vie et ce monde, toutes ces choses si compliquées. Je ris un peu, distraitement sans doute; ne tardant à replacer une mèche derrière mon oreille. Bien sur tu me demandes et mes yeux se perdent tout autour de nous, flottant au loin alors que je ne sais quoi te répondre. Car si je te disais la vérité Demeter tu partirais, car tu es déjà parti et je ne sais pas si je pourrais garder mon calme si tu le referais.

Peut-être que j’aurais envie de te faire mal, de te faire si mal que je t’en arracherais le coeur et ferais trembler ton âme. Peut-être que j’aurais envie de te faire ressentir tout ce que tu m’as fait éprouver la dernière fois sur les balcons. Impuissance, inutilité; fragilité et fébrilité. T’es-tu déjà senti jeté, forcé de te remettre en question ? Et je te souris Demeter je te souris car c’est là la tous mes remparts, tout ce que je veux encore t’offrir avant qu’il ne soit trop tard. « Je pense qu’une énorme tempête se prépare. » N’est-ce pas vrai ? Ne peux-tu pas la sentir gronder au loin ? Moi cela me fait m’étendre paresseusement sur le bord de la table, alors que la joue nichée dans mon bras je te dévisage : « Leurs intérêts sont peut-être louables mais ils n’ont pas choisi les bonnes stratégies. Leurs rangs se sont gonflés et leurs actions leurs ont échappé. En vrai je ne sais même pas si les explosions de cet été étaient l’idée de l’Alpha. Je pense que l’effet boule de neige est trop grand et qu’il est pris dedans. Je pense que bientôt le monde sorcier se lèvera devant et contre eux car ils sont jugés extrémistes par le ministère et qu’on les décrit comme dangereux. Je pense, oui; qu’ils finiront saisis et punis. Mais tu sais Demeter je pense aussi qu’ils laisseront à jamais une profonde marque dans notre société, qu’il sera impossible de les oublier. On parlera d’eux dans cinq ans à Poudlard, dans nos leçons. Et je ne sais pas quand la tempête va éclater mais elle le fera, et elle détruira beaucoup de choses; en renversera d’autres. Je sais qu’un parti politique se formera, juste et dans l’ordre : et qu’il reprendra leurs idées, en plus structuré. Je pense tant de choses Demeter mais tu sais elles sont sans doute toutes rationnelles. En vrai si je devais choisir quelque chose ce serait de vivre toute ma vie avec ceux que j’aime, et de les chérir. Ce serait d’être heureuse et épanouie et je pense cette situation comme le tronc principal de ma famille le fait. » Ma voix a été lente, un peu absente; j’ai essayé de garder un rythme régulier pour ne pas m’essouffler. Et je ne sais pas pourquoi tout ceci est sorti, je sais juste que mes doigts un peu perdus sont venir saisir ton poignet, ta main; qu’ils ont joué avec et qu’ils y ont resté. Je sais qu’il y a une semaine de ça je n’aurais jamais osé tout te dire, tout t’avouer : mais à présent je me sens si détachée. J’ai l’impression que nous n’avons plus le droit de nous mentir, plus le droit de jouer un jeu qui ne nous ressemble pas. Et j’aurais presque envie de me redresser, de t’enlacer; de te dire que moi je veux de toi et que je serai toujours là. J’aurais presque envie de m’accrocher à toi pour ne plus jamais partir, pour que tu me portes et ne me laisses plus tomber. Il serait si facile de se contenter d’être une princesse d’un de ces énièmes contes de fée. Mais nous sommes dans notre réalité, dans notre gris; mais je ne cherche plus rien si ce n’est ton attention, tes rares tendresses. Je ne cherche plus rien si ce n’est ma propre personne, mon propre désintérêt.

Et je ne sais plus rien.
« Je pourrais encore continuer longtemps, Demeter; mais je ne sais pas si ce serait bon. Alors dis-moi, dis-moi ce que tu veux savoir et ce que tu veux que je te dise : je ferai tout pour toi, ou presque tout. Tu le sais. » Je murmure et j’aime nous croire intimes, nous croire à l’écart de tous. J’aime imaginer une bulle immense nous entourant, nous coupant des autres et de leurs délires. Nous sommes dans la grande salle mais nous pourrions être ailleurs que rien n’y  changerait. Car tu m’accapares et car j’aime me laisser aller tout contre ce que tu représentes et incarnes. Tu peux être moche, horrible, tu peux être égoïste; moi au final je m’en fiche. Je me dis des fois que tu ne pourras pas rester toute ta vie comme ça, et je me le répète comme si cela t’aidera. Je prie en quelque sorte pour toi, en te souhaitant le meilleur; en te souhaitant le plus beau.

Et je n’y crois peut-être plus, mais ce n’est pas grave.
N’est-ce pas ?

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: Un autre jour _ RYAN
11.10.16 2:49


Une énorme tempête se préparait. Il n’en faisait aucun doute.

Sigma avait déjà prouvé l’étendue de leur détermination par ces attentats menés contre le ministère et sur le chemin de traverse, sacrifiant au passage quelques vies insignifiantes pour ponctuer leur opinion. Dès lors il était devenu évident qu’ils ne reculeraient devant rien pour atteindre le but qu’ils s’étaient fixés comme l’avait prouvé cette soirée fatidique où ils s’étaient introduits dans le cœur même de Poudlard, l’endroit pourtant le plus sûr de Grande Bretagne, afin de se révéler enfin. Louise avait raison alors, de penser que Sigma laisserait une trace. Qu’ils parviennent ou pas à réaliser la noble cause qu’ils défendaient, personne n’oublierait tous les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Ils avaient déjà creusé l’histoire, laissé une marque indélébile dont on parlerait sans aucun doute dans le futur. Mais de telles considérations n’intéressaient pas Demeter. Un héritage postérieur lui semblait complètement superflu et ce qui lui importait était le moment présent.

A tête à présent reposée et après y avoir longuement réfléchi, il avait désormais une opinion tranchée sur la matière et avait donc souhaité savoir ce que Louise ressentait personnellement face à cette situation. Si elle lui offrit une réponse riche et détaillée, Demeter fronça imperceptiblement les sourcils car elle l’avait laissé sur sa faim, n’ayant pas révélé sa position précise quant au clivage provoqué par sigma. Ou du moins si elle l’avait fait, Demeter ne l’avait pas compris et ce qui l’intéressait, c’était donc de savoir si Louise s’opposait ou bien rejoignait les  idées de Sigma. Peut-être avait-elle été aussi sommaire car ils étaient au beau milieu de la Grande Salle, ce qui ne prêtait guère à de telles confidences, comme des oreilles y trainaient toujours, même si actuellement il n’y avait personne figurant dans leur proximité immédiate. Mais cela frustra tout de même légèrement Demeter et il fronça les sourcils en poursuivant sa lecture. La main de Louise vint s’échouer contre son poignet. Quelques semaines auparavant ce contact l’aurait électrisé et provoqué chez lui une grande confusion, cependant Demeter resta à présent de marbre se contentant de tourner la tête pour lui adresser un bref sourire. Il s’était beaucoup trop énervé les jours précédents et à présent c’était un curieux vide qui l’habitait, comme s’il avait vomi toute sa haine et qu’à présent il ne restait plus rien en son intérieur. Une telle sérénité était étrangère chez lui ; Elle était sûrement trompeuse d’ailleurs car il ne faisait pas de doute que tôt ou tard il vacillerait de nouveau, mais pour l’instant, tout allait bien.

Mais comme si elle avait saisi de cette perspicacité  qui lui était propre, son tracas fugace et passager, Louise s’empressa de rajouter quelques mots qui le firent s’adoucir immédiatement. Même dans toute la froideur et l’indifférence dont il se drapait ces jours -ci, la chaleur de Louise l’effleurait et le touchait encore. Seulement il avait appris que les amitiés les plus longues n’étaient pas es plus solides. Que les serments aussi sincères pouvaient-ils paraître pouvaient être vides de sens et cynique Demeter fut attendri sans réellement y croire. Néanmoins il adressa un large sourire à Louise. Il se tourna ensuite vers elle lui faisant face complètement et la dévisagea longuement, la détaillant de manière un peu circonspecte. En plantant son regard dans le sien, Demeter se rappela à quel point ce contact le faisait vaciller à chaque fois qu’il s’y essayait mais cette fois-là, il en était étrangement détaché. Si l’affection qu’il éprouvait pour Louise était toujours profonde et indéniable elle ne le renversait plus de la même manière qu’avant, sans doute parce que son esprit depuis les évènements récents, refusaient de se cramponner à quiconque n’était pas lui. Désireux de connaître sa position précise quant à tout le bazar causé par Sigma, il entrouvrit les lèvres à brûle-pourpoint et faillit lui poser cette question le démangeant tant, mais se retint finalement, car finalement l’endroit ne se prêtait pas à des questions aussi tabous et il se contenta de repenser à ce que Louise venait de lui dire. Elle ferait tout ou bien presque tout pour lui. Cette déclaration fit écho à une autre et Demeter flatté comme un petit coq prétentieux, sentit sa poitrine se gonfler en pensant très sincèrement qu’il n’en méritait pas moins. Mais alors qu’il sentit quelques élans d’affections l’éprendre, il fut saisi comme un soubresaut, en se rappelant alors à quel point il était coûteux de se reposer émotionnellement sur quiconque. Et Demeter avait juré qu’on ne le reprendrait pas à deux fois. Il en avait payé le prix fort la semaine dernière, aussi pour la première fois depuis des années, Demeter resta sur ses gardes, presque méfiant. Alors qu’il s’abandonnait toujours corps et âme en présence de Louise, cette fois il demeura de marbre, quoique flatté.

Décidant de ne plus parler de Sigma et de laisser le sujet mourir il répondit en plaisantant :

- Presque tout pour moi Louise ? C’est gentil de t’aventurer à me dire ça sans avoir idée de ce que je pourrais te demander.

Il lui adressa un sourire espiègle et sourit plus largement :

- J’ai toujours rêvé d’avoir quelqu’un pour porter mes affaires à longueur de journées.

Il précisa à longueur de journée, car il n’était pas inhabituel de voir Demeter déléguer ces quelques taches futiles à des cadets qu’il terrorisait  ce qui ne manquait jamais de le faire rire et de l’emplir d’une satisfaction malsaine. Mais la dernière fois qu’il avait agi de la sorte remontait à très longtemps.
Perdant son air amusé, Demeter tourna la page consultant d’autres articles et quelques brèves, il s’arrêta à la rubrique sportive et parut songeur en lisant quelques lignes consacrées au Quidditch :

- Et que penses-tu de la Dragonrun Louise ?

Il se rendait alors compte qu’il y avait beaucoup de questions qu’il n’avait jamais posé à Louise, n’en ayant pas eu l’occasion malgré toutes les années passées à la côtoyer et il était intrigué à présent de savoir ce qu’elle pensait. Car si Demeter était incapable de s’inquiéter par lui-même, de l’état émotionnel de quelqu’un n’étant pas lui, il arrivait fréquemment de le voir s’enquérir des opinons appartenant à des personnes estimées ; Un cercle restreint auquel appartenait Louise depuis bien longtemps.

- J’espère qu’il arrivera quelque chose à cet abruti de Nails.

Et toute cette conversation lui rappela alors cette douce après-midi qu’il avait passé en sa compagnie à Nukonunu, où ils s’étaient appris tous les deux un peu plus. Cela le frappa alors à quel point il se sentait proche de Louise sans pourtant réellement la connaitre. Il n’avait toujours aucune idée de quelle était sa couleur préférée ou bien du plat qu’elle préférait manger. Ni n’avait aucune idée de la cuisson de sa viande ou bien encore, idée de sa saison favorite. A présent débarrassé de ses soucis du début d’année ayant accaparé tout son esprit, Demeter redécouvrit tout l’intérêt qu’elle avait pu susciter chez lui. Et à défaut d’être affectueux et empathique, Demeter trouvait toujours de l’intérêt à découvrir certaines personnes quand l’envie lui en prenait. Et Louise l’intriguait particulièrement sur le moment, même si elle ne provoquait plus les mêmes élans d’affections qu’elle avait pu soulever auparavant. Détaché de tout cela, Demeter continua de la fixer en songeant qu’il avait pu oublier, à quel point mener une conversation anodine pouvait être plaisant. Lui qui avait passé son temps à ruminer de sombres pensées pour ensuite chuter de très haut en était venu à oublier ses petits plaisirs et pris d’envie d’être bavard Demeter ajouta :

- Joues-tu au Quidditch Louise ? Je suis certain que tu dois être très habile sur un balai.

Demeter ne pouvait en effet l’imaginer autrement que gracieuse en vol. Car Louise lui dégageait une impression déconcertante de facilité. Peut-être était-ce son illustre patronyme lui conférant cette aura, mais il avait toujours eu l’impression qu’elle pouvait réussir avec facilité la moindre chose qu’elle entreprenait. Il y avait de l’évidence à faire juxtaposer son prénom au mot réussite. Epris d’une brève admiration, chose arrivant très rarement chez lui le sourire de Demeter s’élargit encore un petit peu. De bonne humeur, son poigna remua alors qu’il se dégageait des doigts de Louise, dont il alla saisir la main, y entrelaçant les siens avec bonne humeur, les agitant ensuite avec une gaieté enfantine.
Il était au fond content de la retrouver ici, l’esprit clair quoique surtout froid et mécanique. Et bien qu’un peu méfiant, qu’un peu sur ses gardes, Louise ne pouvait toujours et encore s’empêcher de l’adoucir et lui faire apprécier des petits plaisirs à l’existence insoupçonné jusque-là.
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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Un autre jour _ RYAN
15.10.16 0:26


« Mais que pourrais-tu me demander de faire, Demeter ? Alors que c’est toujours moi qui désespère, moi qui t’attends et te saisis; te conquiers. Ne comprends-tu donc pas que sans cette main, sans cette envie terrible que j’éprouve nous ne serions rien ? Te crois-tu si puissant, si fort et si gagnant ? Moi je ne pense pas, je crois qu’il est temps que je me lasse et que je parte. Je crois qu’il est temps que tu m’ennuies, me fatigues. Et si mon coeur veut et tambourine le contraire, même si mes doigts toujours viennent vers toi dans l’espoir que tu les saisisses… Il faut bien faire des choix. Alors tu me regardes, tu me souris et ton calme me terrifie. Est-il réel, ou juste factice ? Et si il n’est qu’un mur, que se cache-t-il derrière ?

Sais-tu à quel point tes questions m’exaspèrent ? Moi je n’ai d’avis sur rien si ce n’est sur nous, si ce n’est sur cette vie qui nous est offerte mais pourtant jamais acquise. Je n’ai d’avis sur la dragonrun, me contre-fiche des autres vu qu’il ne m’importe que ceux que j’aime. Il ne m’importe que si peu de choses, Demeter : le temps passe bien trop vite. On ne peut pas s’attarder sur tous les détails, on ne peut pas être investi dans tout. Mais tu sais si je ne te réponds pas ce n’est pas que je ne le veux pas, c’est que toi tu ne t’y attends pas : tu ne me laisses pas le temps, ne me dévisages pas comme moi je le fais pour toi. Tu m’effleures puis te lasses, t’enfuis; repars dans ton royaume puis hérissé par les pensées y siégeant retournes à moi. Je ne suis qu’un objet, énième divertissement sur lequel au final tu ne peux te concentrer complètement. Et il y a tant de noms sur tes lèvres mais jamais le mien, mais j’ai envie d’être jalouse, j’ai envie d’être caprices : j’ai envie de te dire que tu as tout perdu.

Que tu m’as perdue.
Mais moi-même je n’en suis pas si sûre, pas encore. Je sais que bientôt la réponse viendra, qu’elle s’abattra sur moi et qu’alors… Alors ce sera fini. Pourquoi est-ce à moi de vivre ça ? Pourquoi ne peux-tu pas, pour une fois, faire un effort ? Au fond de moi je sais ce qu’il faudrait que tu fasses, mais je sais ce que tu es et je sais que c’est futile, que je ne suis qu’une enfant; qu’une émotion partant à la dérive. Et je sais que ce n’est pas à toi de changer pour les autres, mais aux autres de changer pour toi mais Demeter non Demeter… Cette fois je ne le ferai pas. Alors je plonge mes yeux dans les tiens, les laisse couler le long de ton visage et te regarde comme si c’était la dernière fois. Sais-tu comme cela m’apaise ? Que de t’observer de la sorte ? J’aime ce que tu es, tant bien même n’es-tu pas le meilleur, n’es-tu pas le plus doux. J’aime tes cheveux blonds, tes lèvres au tantôt pincées, au tantôt fendues dans un vague sourire. Et les autres peuvent bien dire que tu n’es que médisance, avec moi jamais tu ne l’as été. Tu as toujours été attentif à ta manière, égoïste certes mais… Cela n’a jamais été dans tes plans de me blesser, n’est-ce pas ? J’aime croire que ce rire que tu as eu cet été était sincère, j’aime croire oui qu’avec moi des fois il existait une réelle authenticité, intimité.

Enfin.
« J’aurais aimé être capitaine. » Et je te souris, te souris avec tendresse puis sérénité; avec ces derniers soupçons d’affection que je peux me permettre de te donner. Ma main dans la tienne s’y sent bien et je ne veux pas l’y enlever, je décide donc de rester là et me laisse aller à mille et si. « J’aurais aimé tous vous retrouver le matin, vous voir courir et souffrir. J’aurais aimé superviser les entrainements, voir vos progressions puis vous accompagner lors des affrontements et compétitions. Bien sur je sais jouer, je ne saurais te dire à quelle place j’excelle le plus mais au final ça ne s’est jamais fait. Je crois qu’au fond j’avais peur qu’il m’arrive un malheur ! Qu’aurais-tu fais si ta Louise se serait prise un cognard, et dans la tempête serait tombée raide morte; ou du moins de moitié ! » Je ris doucement et resserre mes doigts contre les tiens, plaisante et ne le fais pas tout à fait. J’aime rêver de futurs alternatifs, nous imaginer comme nous aurions pu être : mais comme nous ne sommes pas. Aussi je me redresse et te cherche comme si tu n’étais plus là, alors que tu es juste devant moi. Te cherche car Demeter je ne sais faire que ça : attendre, attendre et t’attendre.

Mais tu me l’as fait comprendre mais je le sais mais je ne peux plus continuer à le faire. Alors il y a la tempête. Et ne te l’ai-je jamais dit, Demeter ? Je ne crie pas lorsque j’éclate, ne me secoue et me jette sur vous. Je ne peux me résoudre à vociférer, à m’arracher la gorge plus que mon coeur déjà est à vif. « Si un jour je pars, Demeter, que ferais-tu ? »

Curiosité.

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: Un autre jour _ RYAN
15.10.16 4:19

- Louise Ryan, Capitaine ?

Demeter imagina Louise, badge scintillant sur la poitrine, revêtue de l’uniforme émeraude et argent aux couleurs de Serpentard, aboyant des ordres à toute une équipe de Quidditch avec un air sévère. Cette image contrastait complètement avec la vision douce et tendre qu’il avait d’elle. Un sourire amusé se dessina alors sur les lèvres de Demeter qui trouvait ce scénario improbable et surtout amusant. En tout cas, il se voyait mal recevoir des ordres de sa part et trouvait même cela un peu absurde ; sans doute était-ce car en plus de rarement s’écraser devant quiconque ne représentant pas une forme d’autorité, il se sentait trop proche de Louise pour assumer une position inférieure à elle. Bien qu’il l’appréciait et l’admirait, il trouva à la chose un côté un peu saugrenu.
Mais peut-être que Louise en leader était différente de la Louise qu’il connaissait tant. Peut-être savait-elle se montrer implacable et rigoureuse, d’une autorité qui ne connaissait aucun détour. Ces pensées ne l’effleurèrent guère cependant, car justement trop habitué à sa Louise pleine de gentillesse et d’égard pour lui, aussi Demeter étouffa un rire espiègle tant il ne l’avait jamais imaginé comme capitaine.

- Je n’y aurai jamais pensé !

Il avait ajouté cela d’un ton badin, soulevant toujours leurs doigts entremêlés de manière taquine. Se sentant léger, Demeter était à présent curieux de savoir quel pouvait donc être le poste dans lequel Louise excellait le plus. Batteur était hors de question, il ne la voyait pas agiter sa batte comme un troll  agite sa massue à longueur de journée ; La finesse et l’agilité dont elle était sûrement dotée la désignait soit au rôle d’attrapeur, soit à celui de poursuiveur. Ne pouvant trancher entre les deux, Demeter plissa les yeux et le lui déclara simplement :

- En tout cas je ne te vois que poursuiveuse ou attrapeur.

Et une pensée bien cruelle vint se peindre dans son imaginaire, quand il songea à un éventuel match que Serpentard aurait pu disputer contre l’équipe de Gryffondor, où à la recherche du vif d’or la chevelure auburn de Louise serait opposée à celle flamboyante de Juniper. Légèrement et soudainement agité, les muscles de ses doigts se crispèrent imperceptiblement. L’ombre d’un orage sembla se profiler et Demeter serra les lèvres se convaincant qu’il n’avait pas besoin d’eux et qu’il était même mieux sans, jusqu’à finalement parvenir à s’en persuadé. D’une contenance reprise, Demeter se remit à mouvoir sa main, se reconcentrant sur ce moment si agréable qu’il partageait avec Louise. Mais la question que posa la jeune fille juste peu après le perturba et de nouveau, ses membres devinrent immobiles. Un tel sujet était délicat à aborder, compte tenu des évènements de la semaine dernière. Cependant les parois de son être semblèrent tenir et ne rien ressentir même si ébranlées il y a quelques secondes. Fort dans son déni, Demeter se voulait cynique et plus fort après cette tempête qui l’avait tant dévasté. Il songea alors que si Louise partait, cela ne changerait rien à sa vie car il avait appris de façon bien cruelle, qu’il ne fallait dépendre de personnes. C’était risquer les déceptions. C’était risquer la chute.
Aussi il aimait se croire à présent, plus fort et plus détaché que jamais, enfin débarrassé des liens débilitants le rattachant à ses anciens amis. Ce n’était cependant pas le cas ; Il était toujours si ce n’était d’avantage fragile ; Mais la fierté, l’orgueil immense qui lui était si caractéristique lui interdisait ce constat.

Cependant il s’agissait là de Louise. Sa Louise. Et même aveuglé par le déni dans lequel il se drapait pour ne pas sombrer, songer à son départ lui était désagréable. Il se voulait indifférent mais ne pouvait l’être quand il était question d’elle. Puis surtout, Demeter refusait de penser réellement à cette possibilité car si cela devait advenir, il en serait tout aussi déchiré qu’il l’avait été quand Juniper et Argus lui avaient tourné le dos. Cependant il était plus aisé d’imaginer que Louise ne pouvait partir que de songer que cela puisse se produire et il avait soudainement perdu son côté espiègle en la fixant avec intensité.

Louise ne partirait pas.

Et il ne tarda pas à lui en faire part d’une voix qui se voulait ferme :

- Tu ne partiras pas Louise.


Mais évidemment même s’il ne voulait pas songer au contraire, cette possibilité vint toquer et retoquer aux portes de son esprit et Demeter se résolut donc à y penser. Louise, sa Louise était bien trop importante pour qu’un seul instant, il puisse la laisser partir sans ne rien faire. C’était cruel de se le dire mais il ne pouvait se le permettre aussi il rajouta avec lenteur :

- Et si on veut t’arracher à moi je ne te laisserai pas partir.

Car assurément Louise était bien trop importante pour qu’un quelconque aléa du destin ose la prendre de ses bras. Restait enfin ce cas qu’il ne souhaitait pas évoquer mais s’imposa à lui de telle sorte qu’il ne pouvait l’ignorer ; Si Louise un jour lui tournait le dos il ne supporterait pas. Mais c’était quelque chose de trop intime et de trop gênant, qu’il peinait déjà à admettre et qu’il ne dirait donc en aucun cas à haute voix. Silencieux à présent, Demeter se contenta de la dévisager avec intensité, le visage complètement fermé.

Elle ne pouvait pas savoir, mais il n’appréciait pas du tout cette question soudaine. Et il s’en voulut alors de se mettre dans cet état-là pour si peu. Déjà parce que Louise ne pouvait savoir ce qu’il lui était arrivé mais également car il devait, car il était au-dessus de tout cela.
Il ne pouvait pas se laisser ébranler par de telles choses, aussi insignifiantes.

Et s’en convaincant, s’embourbant toujours et encore plus dans le marécage poisseux de l’après-désastre, Demeter eut cœur de lui retourner la question pour ne plus avoir à y songer d’avantage :

- Et toi Louise que ferais-tu si je partais ?

Seulement, il avait pensé trop vite et à présent il redoutait que Louise ne lui dise pas ce que son cœur mourrait d’entendre. Car oui, c’était affligeant, mais Demeter n’attendait rien d’autre qu’une dévotion sans faille de la part des gens qu’il appréciait ; Cela devait être naturel. Seulement il avait appris que cela n’était pas toujours le cas.
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Louise A. Ryan


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Re: Un autre jour _ RYAN
15.10.16 23:30


« Mes yeux sont fermés Demeter alors je ne te vois pas. Et cela me fait du bien de te fuir pour une fois, de n’écouter que ta voix. Je sais que ton visage à cet instant ne me plairait pas, alors je reste ainsi comme si de rien était, me concentrant sur ma respiration. Tu sais, je ne suis même pas en colère. Je ne suis ni blessée ni désespérée de ton égoïsme, de ta façon de me jeter puis de me récupérer. Tu ne partiras pas Louise, que tu m’affirmes. Et j’ai envie de me lever et de quitter cette main qui me retient, envie de te prouver le contraire. Envie de te prouver que je ne suis pas que ton objet, mais également quelqu’un. Que j’ai des sentiments, et que je ne suis pas que ce que tu veux voir. Je suis Louise Agatha Ryan, et non pas seulement ta Louise. Je ne suis pas que sourires, qu’attention et dévotion. Et ce que je dis doit sans doute ressemble ridicule, vu que regarde-moi : je suis là. Je reste là à tes côtés et ne bouge pas quand tu me dis que tu ne me laisserais pas partir. J’en ris d’ailleurs un peu, doucement : en ris comme si il s’agissait là d’une belle chose, mais en vérité je me moque. Je me moque de ces mensonges, de cette illusion dans laquelle tu te noies. Tu te battrais pour moi, Demeter ? Vraiment ?

Alors je retourne dans notre univers et te dévisage, découvre tes traits si sévères qui vont sans doute si bien avec les miens. Car je dois avoir une moue neutre, une moue sérieuse : car je dois te faire face avec gravité. Comment peux-tu faire pour ne pas mesurer la portée de tes propos ? J’ai mal de t’entendre dire de telles choses, de réaliser que je pourrais m’y perdre; te croire. Que je pourrais fondre dans tes bras et dire merci Demeter, protège-moi. Mais alors que ferais-tu ? Deviendrais-tu brave ? Te remettrais-tu en question ? J’aimerais tant te forcer à le faire, des fois. Il me suffirait de continuer à te faire jurer de telles absurdités avant de te dire que je ne resterais pas : que quelqu'un veut m’arracher de toi. Enfin. Enfin je m’égare et la tendresse de nouveau saisit mes joues, mes lèvres et tout mon corps. Et j’ai envie de venir caresser du bout des doigts tes pommettes, ton menton : envie de te dire que tout ira. Et je déteste être si fidèle, être si moi-même. Déteste me dire que je mérite d’être traitée convenablement, et que donc tu ne conviens pas. Que toi et moi nous ne finirions pas heureux, ou du moins pas moi. Peut-être pourrais-je t’adoucir, peut-être pourrais-je te protéger, t’aimer. Mais toi; toi que ferais-tu ? Continuerais-tu à m’oublier, m’effleurer, me dépasser ? Je ne sais pas si je peux encore l’accepter.

Je ne sais pas pourquoi je suis devenue comme ça. A exiger sans trop m’en rendre compte qu’on réciproque mon affection, remplisse ce trou béant en moi. A désirer qu’on comble mes crevasses, embrasse mes peurs et protège mes rêves et convictions. Aussi tu me demandes ce que je ferais Demeter si toi tu partais et j’ai envie de te dire que je mourrais. Mais au final que tu le fasses ou pas, cela ne changerait pas. Nous sommes tous voués à disparaitre un jour, alors peut-être, peut-être que je te retiendrais. M’accrocherais à toi comme je le fais déjà en cet instant alors que tu me pousses, me sors sans trop t’en rendre compte de ta vie et de ton présent. Et les mots soudain me brûlent les lèvres, les consument et me supplient de les laisser sortir : mais Demeter tu pars déjà.

Demeter tu es si loin. Demeter Demeter tu n’es qu’un mensonge, qu’un mirage. J’ai cru te voir mais lorsque je me suis lancée vers toi tu n’étais plus là. Tu avais disparu ailleurs, conquis d’autres horizons : délaissé mon monde pour en rencontrer d’autres plus intéressants. Ou moins francs, moins dans l’envie de te donner, de t’offrir et de te choyer. Et il est un peu étrange d’admettre que j’ai de nouveau envie de pleurer mais que ces larmes qui me déchirent de l’intérieur ne sont ni violentes ni désespérées. Elles sont calmes, sont lasses et résignées : désemparées. Se rendre compte qu’on ne peut rien faire même lorsqu’on est prêt à tout pour est un long chemin, mais réaliser qu’il est temps d’abandonner en est un autre. J’ai l’impression que même dans dix ans tu seras toujours là, à hanter mon esprit; à me torturer : à me faire me questionner sur si oui ou non tu iras bien, si oui on non tu seras heureux. Si oui on non tu auras enfin appris à aimer correctement, à aimer sans avoir à te mettre en recul; à t’effacer et te protéger. Égoïste.

« Je ne t’attendrais pas. » Et mes yeux se plongent dans les tiens, et alors que ma main toujours liée à la tienne ne bouge trop; mon sourire évanoui. Il est sans doute un peu cruel de laisser planer cette phrase entre nous, mais après tout ce que tu m’as fait Demeter tu me le dois bien. Et j’aimerais te dire que je plaisante mais je dois bien avouer que je n’y arrive pas. Que mes propres paroles viennent de me crever, bloquer. Que tu me fais réaliser que je ne sais pas du tout ce que je ferais, vu que je ne sais pas ce que je suis en train de faire en cet instant présent. Car n’est-ce pas ce que nous sommes ? Je m’entête à te faire comprendre que nous nous séparons et toi tu me le redemandes, et toi tu ne le vois pas : et toi tu me mets ainsi, ainsi dans cette terrible position. Toujours à faire nos choix, toujours à me sacrifier pour toi.

Alors je me redresse et je te le dis : « Alors je t’aimerais. » Et je ne sais pas ce qu’il me prend mais je me dis que cette fois sera la dernière fois. Qu’il faut bien que je laisse une trace en toi, ou que tu me rejettes pour de bon. Car je n’aime plus cet entre-deux, je n’aime plus cette hésitation : ne nous supporte plus. Car notre relation ne tient qu’à un fil, et que telle une funambule j’oscille. Et j’ai pris peur, j’ai pris colère : j’ai tout pris et tout encaissé. Mais cela suffit Demeter cela suffit je n’en peux plus. Alors secoue-toi, aime-moi ou rejette-moi : mais fais-le, décide-toi. Moi je me force à être si forte pour nous deux alors qu’au fond je me sens si fragile, si au bout. Je n’ai envie que d’un rempart, d’un endroit ou me fondre pour mieux oublier, me soigner. « Je ferais tant de choses Demeter, tu n’as pas idée. Je m’énerverais, me tairais : essaierais de comprendre. Je te dirais à quel point à mes yeux nous étions importants. Je te dirais oui tout ce que j’ai sur le coeur, te dirais à quel point même quand tu es ici tu me manques. Te dirais de ne pas me laisser t’aimer mais de me forcer à le faire. Je te dirais d’être ce que tu promets être, de ne pas me laisser m’effondrer, de ne pas me laisser partir. Je te dirais d’arrêter de me laisser faire le choix de tout, de me saisir et de ne je sais pas. Te dirais d’être égoïste pour nous deux et non pas pour seulement l’un d’entre nous. Je te dirais que pour toi je ferais tout, mais que tout dépend de toi. Te dirais que si tu ne veux pas que puis-je bien faire, hm ? Je te dirais que je veux t’embrasser, de mes bras et de mon corps pour mieux nous consoler. Enfin Demeter je te dirais que je veux rester contre toi et oublier tous mes soucis, oublier ce monde qui se vit sans nous, qui se déchire et se créé; se module et évolue sans même nous demander notre avis. Alors oui Demeter si tu parlais que ferais-je je me le demande bien. Je me sentirais mal, je me sentirais vide : j’essaierais de te retenir puis je ne sais pas, peut-être que je m’y ferais. Peut-être pas. Je ne sais pas. Veux-tu que je le fasse ? Veux-tu partir ? Ou souhaites-tu que je parte ? » Je souris, je souris et j’ai peut-être parlé un peu trop vite. Et tous ces mots écrasant mon coeur ont peut-être été trop vifs, trop directs. J’aimerais tant que tu réalises, enfin, que toutes ces hypothèses n’en sont pas. Mais je sais que tu ne le feras pas, et c’est peut-être pour ça que mes dernières tirades se sont faites si lentes; si absentes. Je te fais face et ma main dans la tienne est peut-être un peu plus chaude que d’ordinaire, et j’ai envie de l’enlever mais je ne le fais pas. Car il faut que ce soit toi, Demeter; il faut que ce soit toi qui te débarrasses de moi une bonne fois pour toute. Il est temps que tu fasses ton choix que tu le réalises ou non, et que tu me laisses partir ou. Ou je ne sais pas et je ne sais rien et je ne te connais plus Demeter quand je te vois je ne vois plus personne si ce n’est mes propre angoisse. Si ce n’est cette détresse, cette envie d’avoir une réponse; enfin, et de savoir quoi faire de nous. Enfin. Enfin. Je soupire et ferme un instant les yeux, ne tardant à les ouvrir, te souriant doucement.

Tout va bien.

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Demeter H. Green


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Re: Un autre jour _ RYAN
18.10.16 3:10


Sa Louise.

Qu’il était ridicule au final, de constater que malgré toute l’indifférence dont il était drapé, il s’accrochait encore et toujours à Louise. Et il était là, sa main dans la sienne, le regard planté dans ses yeux, tout son être suspendu et accroché au bord de ses lèvres dans l’attente de sa réponse. Presque comme pour se rassurer, il voulait que Louise lui déclame une affection sans borne ni limite et se promette à lui pour l’éternité. Il attendait au moins ça de sa part. Elle ayant pris une place déjà si importante au sein de son cœur, ne pouvait se permettre de trahir la confiance aveugle dont il lui faisait grâce. Ca découlait d’un ordre évident et tout naturel. Mais il avait appris à ses dépens qu’hélas ce n’était pas toujours le cas, quand Argus, quand Juniper lui avaient tourné le dos.

Et à présent il avait besoin que Louise le rassure, vienne solidifier les fondations de grès sur lesquelles il tremblait. Mais cette fébrilité était bien dissimulée sous un masque de parfaite indifférence. Il feignait n’en avoir rien à faire, comme s’il venait de s’enquérir de sa journée ou quelque chose du même genre. Ainsi, il avait éloigné son regard, allant le déposer contre quelques lignes du journal dont il ne lut cependant pas les mots, trop attentifs à ce que Louise s’apprêtait à lui dire. Et quand enfin, l’éclat de ses lèvres répondit enfin à sa question, Demeter sentit comme une pierre tomber au creux de son estomac.
Elle ne l’attendrait pas. Cette évidence mit un temps fou à l’atteindre et il se répéta cette phrase avec lenteur pour en prendre la pleine mesure.

Elle ne l’attendrait pas.

Sa Louise ne l’attendrait pas.

Il y eut alors, quelque chose de sombre et de cynique qui remua au creux de l’estomac de Demeter. Contre sa gorge découverte, Louise avait glissé la lame froide d’un poignard acéré. Un souffre plein d’une colère hargneuse sembla répandre son souffle tout au travers de son corps et il lui sembla trembler intérieurement. Ce fut bref et le temps de quelques secondes puis tout retomba. Dans le désert suivant la dévastation qu’avait causé la disparition d’Argus et de Juniper, il n’y avait plus grand-chose. Cette fois même pour sa Louise, il n’avait pas la force de s’énerver et aucun sursaut d’orgueil n’éclata en son sein. Les murailles bien qu’ébréchées, bien que trouées tinrent bons, tenues en place par la fausse indifférence, le faux détachement aveuglant son esprit. Cynique, Demeter pensa tant pis. Un de plus, un de moins. On l’avait déjà réduit à l’état de poussière et il s’était relevé. Cette fois encore on le ferait, on le renverserait ; Il ne connaissait à présent que trop bien cette faiblesse. Et s’il la haïssait, il priait à présent pour que Louise l’en défasse même s’il devait en hurler. Qu’elle le terrasse enfin ; Le débarrasse de ces affections trop encombrantes et trop néfastes pour qu’il puisse renaître un peu plus fort. Et Demeter avait esquissé un sourire, frémi même, en voyait Louise se redresser comme pour porter le coup fatal. Un nerf près de son cœur le pinça soudainement puis il déglutit. Résolu car il n’y avait pas d’échappatoire, Demeter demeura de marbre, immobile et figé ; Ramenant son regard à Louise. Il lui découvrait sa gorge, l’incitant à trancher vite et bien ; On l’avait pris à deux fois, à croire de tout son être qu’envers et contre tout on le suivrait jusqu’au bout du monde et il savait bien à présent que non. Louise était tout ce qu’il restait et après elle il n’y aurait plus rien. La leçon était claire et apprise. Alors qu’on en finisse enfin.

Mais il y eut une nouvelle brise. Des mots inattendus pour le prendre à contre-pied et le faire trembler. Il ne laissa rien paraître de son choc soudain, si ce n’est pour quelques inspirations un peu courtes. Car trop fort, trop persistent dans son désir de redevenir imprenable et d’être cette montagne que rien ne parvient à renverser, Demeter s’était complètement refermé, comme pour prouver qu’on ne jouerait pas avec son cœur. Il ne souhaitait pas que quiconque puisse le faire tanguer d’un abysse à un sommet, simplement grâce au pouvoir de quelques vulgaires mots. Demeter se voyait trop beau et trop important pour cela.

Il ne pouvait se mentir cependant et se rendait bien compte de la joie fébrile qui s’était éprise de lui. Seulement il ne souhaitait pas lui donner d’importance car Louise s’était remise à parler, agitée d’une loquacité soudaine dont il ne l’avait jamais soupçonné auparavant ; Du moins pas sur de tels sujets et il l’écouta.

Demeter se figea en essayant de prendre le sens de ses mots. Son esprit avait buté sur une phrase en particulier qui fit disparaître toutes les autres et il avait froncé les sourcils, confus car il ne voyait pas là où elle souhaitait en venir. Qu’entendait-elle en disant qu’elle souhaitait qu’il soit ce qu’il promettait d’être ? Demeter percevait chacun des mots de Louise, lisait chacune des lignes mais ne parvenait pas à saisir ce qui était inscrit entre ces dernières .Car il sentait comme un reproche déguisé et c’était un territoire sur lequel il ne désirait désormais plus s’aventurer ; Il avait déjà donné et ne souhaitait pas en savoir d’avantage. Il se désola alors de ne pas comprendre Louise et il sentit comme un fossé entre elle et lui ; Pourquoi toutes ces interrogations, toutes ces paroles alors que quelque mot lui aurait suffi ? Fatigué, il n’avait pas cœur à décrypter tout ce que Louise venait de lui dire. Il n’avait pas besoin de d’avantage de soucis mais simplement de ces beaux horizons qu’elle lui avait toujours offerts. Alors pourquoi Louise, pourquoi s’étendre ainsi ? Car évidemment Demeter si égoïste, si égocentrique, ne pouvait mettre le doigt sur tout ce que Louise lui pointait. Pour le faire il aurait dû se remettre en question, prendre conscience de ses propres faiblesses et c’était un concept qui échappait complètement à son esprit.
Demeter la fixa quelques secondes, la regardant sourire, fermer les yeux puis les rouvrir et il lui répondit :

- Pourquoi voudrai-je partir, pourquoi voudrais-je te voir partir ? Je ne te comprends pas Louise.

Il voulait avec Louise que les choses soient simples mais elles ne l’étaient plus depuis la fin de l’année dernière. Et malgré toute l’affection qu’il éprouvait pour elle, l’incompréhension soudaine l’avait rendu un peu distant et un peu froid. A présent, il la détaillait sans doute d’un regard soucieux.

Pourquoi tout était si compliqué ?

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Louise A. Ryan


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Re: Un autre jour _ RYAN
21.10.16 1:48


« Et tu ne comprendras jamais, Demeter, n’est-ce pas ? Aussi je pensais que tes mots me briseraient mais étrangement ce n’est pas le cas. Je te regarde et je réalise tant de choses, me dis que tout est ma faute. Pourquoi ai-je un jour cherché à me faire aimer ? Cela ne me ressemble pourtant pas, ne nous va pas. Je ne suis que Louise et te souviens-tu ? Dans nos noms toujours a sonné ce petit quelque chose d’incompatible. Et il y a cette vague en moi qui déferle sans ne rien prendre, qui m’inonde : il y a cette vague oui qui me rend si calme, si douce. Il y a cette colère si terrible qui se noie, disparait et se dissout. Il n’y a que la vérité, la notre et mon sourire qui s’offre de nouveau à toi. Car Demeter ce n’est pas toi l’idiot, c’est bien moi. Comment ai-je pu espérer ? Comment ai-je pu désirer ? Je crois que je me suis perdue pour une journée, me suis égarée dans mon affection et ma condition. Je t’ai agressé de mes envies, ai voulu que tu me regardes alors que jamais tu ne l’avais fait. Pourquoi voudrais-tu partir, oui, alors qu’il n’a jamais été dans ton intention de rester ? J’ai envie de rire mais cela n’a rien de méchant ni d’amer : je suis juste soulagée.

Soulagée que tout ait enfin eu une fin. Tes questions n’ont rien ravagé, elles m’ont libérée : m’ont permise de me recentrer. Il est temps que je retourne à cet amour infini quoique discret te suivant, que je retourne à cette vie qu’est la mienne; à ce décompte qui toujours résonne dans mes oreilles. Et je ne crains pas la mort ni le fait de ne plus être là demain. Je crains juste ne plus exister dans ton présent alors que toi, toi tu me chercheras. Alors c’est mieux ainsi, alors nous sommes ainsi : alors nous ne sommes rien. Et j’ai tant envie de te dire que je t’aime, tant envie de te prendre dans mes bras et de te dire qu’à présent tout ira : que je n’attendrai plus rien de toi. Je devrais d’ailleurs te demander pardon, te dire que j’ai été égoïste pour un instant. Je me déteste de l’avoir été, d’avoir pensé que tu devais me rendre ce que je t’avais donné. Aime-t-on dans l’espoir qu’on nous le rende, qu’on nous baigne d’attention ? Non. Aussi tu ne me comprends pas et c’est normal, car je suis si irresponsable. « Ah Demeter que ferais-je sans toi. » Que ferais-je sans tout ce que tu incarnes, tout ce que tu n’es pas ? Que ferais-je sans mes caprices, sans tout ce que tu tires de si mauvais en moi ? Et il est bien bas de t’accuser de la sorte de mes erreurs, mais s’il te plait ne relève pas. Continue de m’user comme bon te semble, continue de rester à mes côtés. Continue à être là sans l’être, à ne penser à moi que lorsque je suis là. Car tu sais un jour je ne le serai plus et donc il faudra bien que tu m’oublies. Il faudra bien que je m’y fasse, aussi : alors c’est mieux ainsi. Laisse-moi redevenir ce que j’ai toujours été pour toi, laisse-moi redevenir ce songe un peu étrange; un peu flottant. Laisse-moi risquer de m’évanouir, laisse-moi tomber sans me rattraper.

Comme tu le fais déjà si bien.

Comme tu m’abandonnes déjà, comme je m’en suis agacée, comme j’en ai été si blessée. Et il m’est étrange de comprendre qu’il m’est possible d’aimer si fort que cela me rend désespérée. M’était-ce déjà arrivé avant ? Je ne crois pas, je ne sais pas : ne veux plus y penser. Alors je me dis que le monde est bien beau tout à coup puisque tu es là alors que tu ne pourrais pas l’être, que tu me laisses un peu de ton temps et que je devrais m’en sentir comblée. Hm ? « Je ne sais pas pourquoi tu voudrais partir Demeter, mais sache que dans tous les cas je resterai. » Je t’attendrai sur le canapé de notre salle commune ravagée, t’attendrai où que tu sois. Car j’aime tant ne rien faire si ce n’est me demander quand tu arriveras. Car je pourrais te rêver toute ma vie, imaginer tes contours et me dire que peut-être oui un jour tu deviendras quelqu'un de bien. Un jour tu grandiras, un jour tu réaliseras tes erreurs un jour tu arrêteras d’être si têtu, si renfermé : un jour un jour ah que dis-je ! Qui suis-je pour te juger, qui suis-je hormis un souffle qui paresseux ne veut que se laisser guider. Je suis fatiguée de tout fatiguée de t’en avoir voulu fatiguée d’avoir espéré. Je suis fatiguée de m’être dite que je pouvais être plus alors que ce n’est pas le cas. Je suis fatiguée de moi Demeter alors s’il te plait reste-toi, écoute-moi. Alors sois-là sans l’être et accueille-moi : laisse-moi me reposer, me reposer sur toi. « Je ne te laisserai jamais, alors ne t'inquiète pas et fais comme il te plait. » Piétine-moi, achève-moi. Tu peux tout me faire je ne dirai plus rien, ne t’avouerai plus mes blessures ni mes secrets. Je ne te chuchoterai plus dans le creux de l’oreille que je te veux, toujours là, toujours plus : toujours et toujours et tellement que je ne suis plus rien. Tu peux m’assassiner dans mon sommeil je ne t’en voudrais pas, accepte juste de redevenir ce Demeter que je connais, ce Demeter dans lequel je m’égare et ne reviens pas. Jamais vraiment. Aussi jette-moi si cela t’agace et dis-moi que ça suffit : en attendant je continuerai. Car sans toi cela ne rimerait à rien, et que je ne suis que Louise et Louise je le sais ne mérite rien.

Mes mains jouent avec les tiennes, je te souris et je suis si calme que je pourrais tout à coup tomber puis m’endormir. Car la fatigue de ces dernières semaines me submerge et m'assomme et je veux me glisser tout contre ta personne mais je ne sais pas si cela est juste mais… Je réalise que je m’en fiche. Que Demeter à ce jour tu es les autres. Comme eux, comme tous : tu es le réceptacle de mon amour, le plus beau et le plus immense mais rien de plus. Car cela est à sens unique je l’ai réalisé une fois de plus et je ne me battrai plus. Plus pour moi non. Pour toi oui, pour toi toujours mais pour moi non cela m’a épuisée, m’a flouée. Alors je ferme les yeux et je t’offre un énième sourire, alors je joue et je me coule tout vers toi, j’ouvre les bras et je te serre tout contre moi; ma tête se perdant je ne sais où. « Tout va bien, Demeter, tout ira bien. »

Je n’attendrai plus rien de toi.

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Re: Un autre jour _ RYAN
21.10.16 13:15

Il emmêlait tout en ce moment ; Surtout lorsqu’il s’agissait d’amour même en ressassant en boucle les mots de Louise, il n’arrivait pas à y trouver un sens  qui pourtant n’était pas si difficile à saisir. Mais Demeter était Demeter et quand son esprit s’accrochait sur quelques mots, il ne voyait plus qu’eux à en oublier les autres. Alors il ne comprenait toujours pas ce qu’elle lui avait dit.

Aussi se contentait-il de la regarder inquiet de ne plus saisir le fil de ses pensées. Une occurrence plutôt courante ces derniers temps, comme lorsqu’elle s’était déchirée sur les balcons pour une raison lui échappant encore. Une forme de distance alors le séparait de Louise de qui il s’était toujours senti si proche pourtant, mais cet espace invisible n’avait aucune incidence sur la profondeur de l’affection qu’il éprouvait envers elle, alors qu’il ne désirait plus qu’une seule chose ; Que tout redevienne comme avant. Il n’avait pas cœur à se compliquer la vie lorsqu’il s’agissait de sa Louise puisque tout avait toujours été si simple à ses côtés, d’où cette volonté de retourner en arrière, même si foncièrement c’était impossible.

Louise fit soudainement échos à leurs soirées mortes passées près du feu ronronnant  de la salle commune des Serpentards après quelques mots brefs où elle se voua entièrement à lui. Où sa Louise parut alors si calme et si sereine qu’il retrouva alors les beaux horizons qu’avait toujours promis la douceur de ses mots et il en vint à oublier la douleur subtile de ses maux, alors qu’il était happé dans ce monde qui n’appartenait qu’à eux. Fébrile, Demeter se demanda alors quand est-ce qu’il avait baissé ainsi sa garde. Il se trouvait pitoyable à se croire intouchable un moment, avant de se sentir tout sensible l’instant d’après. Mais après tout si c’était en compagnie de sa Louise ce n’était pas si mal après tout. Surtout quand elle s’offrait ainsi tout à lui et qu’il avait alors envie de la croire quand elle disait ne pas savoir ce qu’elle serait sans sa présence. Car Louise ne savait ni ne pouvait mentir. Demeter en était convaincu car il s’agissait de sa Louise.

Et comme toujours, elle savait se rendre indispensable sur le moment présent et concentrer toutes les lumières du monde sur son seul être. Elle flambait au milieu de la Grande Salle en plein jour, brûlait de son attachement profond les souvenirs désagréables d’Argus, Juniper et James et l’apaisait au moment où il avait oublié qu’il voulait qu’on l’apaise. Une joie oubliée, délicate l’avait saisi quand il s’y attendait le moins et avait décrété ne pas avoir besoin de tel plaisirs aussi insignifiant. Les doigts de Demeter se resserrent alors imperceptiblement pour saisir un peu de la chaleur de ceux de Louise. Ce simple contact l’électrisa et Louise se rappela alors à lui d’une autre manière.

Elle ne partirait pas, ne le laisserait pas, resterait à ses côtés mais il en voulait une promesse, une garantie absolue. Car on l’avait déjà surpris à croire que ça serait le cas et cette confiance, cette foi qu’il avait eu lui avait scié les entrailles ; Alors il souhaitait de Louise qu’elle s’aventure sur ce terrain jamais foulé ; Demeter s’en redit seulement compte à cet instant. Il ne pouvait être seul et s’éloigner de tous. Il avait besoin d’une honnêteté sincère et sans détour.

Il avait besoin de Louise, sa Louise.

Demeter souhaitait qu’elle jure à jamais et pour toujours.

Il figea l’élan entraînant et joyeux de leurs mains sautillantes, se faisant glace un instant en la dévisageant avec intensité. L’instant d’après Louise arriva vers lui, l’étreignit et il referma naturellement ses bras sur elle.

Tout ira bien tout ira bien.

Il ne souhaitait que ça mais dans l’élan dévorant d’une curiosité qu’il avait provoqué de la question posée un peu plus tôt ; Il souhaitait à présent savoir :

- Promets le moi Louise. Jure le que tu ne partiras pas, ni demain ni jamais.

Sa Louise ne le laisserait pas. Sa Louise ne le laisserait jamais.

C’était tout ce qu’il avait alors voulu entendre en lui posant sa question un peu plus tôt. Au souvenir d’un tel serment, la gorge de Demeter se noua un peu trop à son goût. Etait-il voué toute sa vie à être aussi sensible ? Il se maudissait alors de lui avoir demandé ce qu’elle ferait s’il venait à partir, car maintenant qu’elle avait répondu ; Il voulait toujours plus. Un véritable serment éternel ; Une promesse au goût d’absolu et alors maintenant qu’elle lui avait donné un ciel pour s’ébattre, c’était le soleil qu’il souhaitait frôler.

Icare s’y était un jour brûlé les ailes.

Demeter dans l’élan terrible et ravageur de ses pulsions égoïstes était disposé à le faire. Alors non, rien ne se serait plus comme avant. Il n’y aurait au final pas de retour en arrière. Pour donner un nouveau souffle à son cœur assoiffé par les promesses soudaines de Louise ; Il était l’ogre insatiable et le dragon jaloux. Demeter vous demandait tout absolument tout sans jamais ne vous rendre rien. Et il voulait Louise. Sa Louise. Surtout qu’à présent, elle avait fait ressurgir toutes les évidences du passé. Le souvenir lointain de son amour pour elle lui revint et n’avait jamais semblé aussi clair.

Il l’attira un peu plus contre lui et ses lèvres trouvèrent le chemin de son oreille droite alors qu’il chuchota tout bas :

- Et si un jour je te demande de m’épouser, Louise, que ferais-tu ?

Et il éloigna son visage de celui de Louise, planta son regard en elle.

Après cela tout serait enfin plus simple.
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Louise A. Ryan


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Re: Un autre jour _ RYAN
21.10.16 23:44


« Qu’il est dur de se remettre en question, Demeter. Aussi tu me parles et je me laisse bercer par tes mots, lasse de ce monde et de ces choses qui se font sans m’attendre. J’aimerais ne plus bouger de ton étreinte, ne plus avoir à faire face à ces personnes qui ne sont pas nous, à ces vies qui ne changeront pas la mienne. Tu me demandes de jurer et un sourire distrait éclôt sur mon visage : ne changeras-tu donc jamais ? Toi si vorace, insatiable de tout; même de mon amour. Tu me fatigues mais en même temps me fais rire, me donne envie de ne plus partir. Je sais à présent qu’entre nous rien ne changera plus, je sais à présent que tu ne viendras pas. Je sais tant de choses, tant de choses sur toi mais également sur moi. Moi qui me suis surprise à vous regarder, à me dire que peut-être vous pourriez me tendre la main comme je la tends vers vous. Que j’ai été absurde, que j’ai été une autre. Il est bien plus facile d’admettre que cela est impossible, que vous êtes tous si égoïstes : si comme l’univers, comme ce corps qui est mien mais qui jamais ne m’écoute. « Demeter, Demeter. » Et je soupire tout contre toi car il y a ce petit quelque chose dans tes mots que je n’entends plus comme avant : il y a ce vide, cette plaisanterie mais également goût de rien. « Bien sûr que je ne partirai pas, sans toi qui suis-je. » Imagine-moi donc tourner autour de toi, n’exister que pour toi si ça te chante je ne m'en offusquerai plus. Je te l’ai dit tu peux bien faire ce que tu veux de moi, pour le peu qu’il me reste je t’offrirai tout, cèderai à tes caprices les plus fous. Ne me rends rien, pousse-moi et jette-moi : fais comme il te plait, tout m’ira. Je pourrais construire mon avenir sans toi, pourrais faire tant de choses mais rester là m'est plus facile. Tu es tout ce que je connais alors si cela peut t’aider je ne bougerai pas, ne le ferai que lorsque tu me l’ordonneras.

Tu me tires à toi et instinctivement je resserre mes bras, ne sais ce qui m’attends jusqu’à ce que tu me le murmures au creux de l’oreille. Et je n’ai pas le temps de comprendre que déjà tu me chasses, m’arraches à toi pour mieux me voir, me contempler et sans doute, aussi, m’analyser. Que penses-tu bien trouver en moi, Demeter, que perçois-tu dans mon regard ? Moi je ne sais pas quoi te dire hormis que cela m’indiffère, car ça n’arrivera pas. Tu crois pouvoir me tromper, m’ébranler, mais je t’ai donné une chance, me suis lancée à toi et tu as tout cassé. Tu as fracassé mes envies, ébranlé la base même de mes idées. Alors c’est trop tard, trop tard car si un moment plus tôt tous tes mots m’auraient bouleversée à présent ils ne me font que sourire : que me dire que tu es bien joueur, bien toi d’ainsi croire que tout t’est dû. « Tu le sauras quand tu le feras, Demeter. En attendant aime-moi. » Et je plonge mes yeux en toi, sais qu’au-delà du calme de ma voix se cache ce ton quelque peu malicieux, pétillant. Je n’ai pas fini et laissant un instant mon esprit partir à la dérive, la moue rêveuse, je finis par t'avouer : « J’aime les époux aimants. » Car en choyant leur femme ils leur permettent de rayonner. Car ne brille-t-on pas de l’amour que l’on nous porte ? Sur ce je tente de retrouver ma place dans tes bras, car il m’est facile de vivre pour nous deux mais impossible de rester seule dans le froid de mon corps et l’ennui de mon esprit. Car je réalise tout à coup à quel point il m’est facile d’inventer, de broder : d’idéaliser. Je pourrais continuer à nous imaginer toute la journée, pourrais nous créer un futur alternatif où nous serions tous heureux… Mais je n’en vois vraiment l’intérêt et me contente plutôt de cette étrange légèreté qui m’habite, liée au plus profond de moi à un poids vide, douleur passée. Je ne sais plus ce que je ressens mais cela m’importe peu : tu es là et tout à l’heure tu ne le seras plus. Alors je profite et continue d’être moi, moi la Louise de Demeter; celle que tu connais et à laquelle tu peux t’accrocher. Un jour peut-être les rôles s’inverseront mais cela ne fait plus se secouer mon esprit ni chauffer mon cœur : cela ne me fait plus rien et c’est mieux comme ça. Car tout à une fin et si ce ne fut pas la notre ce fut la mienne et celle de mes secrets les plus intimes. Enfin Demeter, continuions d’être car il est bon de faire ainsi; n’est-ce pas ?

Je t’aimerai et tu ne me verras pas, tu m’aimeras et je ne te verrai plus. Nous nous manquerons et ce sera tant pis, tant pis pour nous mais pour toi surtout.
Enfin.

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Demeter H. Green


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Re: Un autre jour _ RYAN
22.10.16 1:17

C’est lorsqu’il n’y a plus aucun échappatoire que l’appel du vide se fait impératif. Autrefois, il y avait tout à perdre en s’élançant ainsi au-delà de l’abîme sans savoir ce que l’on y trouvera en son fond. Mais à présent il n’y a plus rien. Des châteaux et des forteresses, des tours et des murailles que j’ai toutes bâties et entretenues avec fierté, ne restent plus que des grains de poussières. On m’a tout pris ou alors j’ai tout perdu, je n’en sais rien ou je n’ai pas le cœur de savoir. Tout ce dont j’ai conscience c’est qu’il y a toi et moi.

Et qu’après cela, Louise, ma Louise, il y aura tout ou alors il n’y aura plus rien.

C’est la folie, l’audace et l’énergie du désespoir qui font trembler mon cœur alors que tu reviens tout à coup en moi et plonge ta joue contre ma poitrine. Je me suis toujours cru un peu plus fort que cela. Qu’à jamais je vivrai sans que rien ne m’ébranle et rien ne me fasse trembler. Pourtant cette fois l’évidence est trop forte pour être niée ; Moi Demeter je tremble pour Louise Ryan.
Et si je ne peux t’avoir toute entière pour l’éternité alors je préfère vivre sans toi et t’écraser de mon existence, à jamais oublier les douces promesses d’un bonheur tendre qui a longtemps miroité dans nos rencontres nocturnes, Ma Louise.
Dans le vide, la vacuité qui m’a suivi ces derniers jours je ne suis plus rien ; La coque est vide. L’égo l’habille mais le pantin s’écroule quand on lui coupe ses fils et seule s’allume la flamme quand tu y passes tes mains. C’est maintenant que je m’en rends compte ; alors que j’ai cru que plus rien ne me soufflerai. Mais il y a toi Louise. Tu as longtemps été mes beaux horizons mais à présent tu m’es tempête et je suis fatigué de ces vents qui soufflent sans cesse. C'est pour ça que ne saurais me satisfaire de tes réponses et des pointillés qu’on y sous-entend Louise. Il me faut savoir car je suis Demeter et je n’attends pas. Pourtant les secondes défilent alors que tu es près de moi, si près qu’il semble alors que tu m’appartiens.

Tu as juré à jamais mais cela ne saurait suffire.

Il y a ton souffle et les pulsations de ton cœur contre mon corps. Sous l’étoffe de ma chemise, ma peau sensible est électrique, remplie de cette tension causée par l’appétit vorace qui m’est fléau. Je suis Demeter et je vaque sans cesse à la recherche de plus, sans jamais de me soucier de qui je pourrai renverser, exceptée toi. Sauf qu’aujourd’hui j’ai si mal que je ne te laisserai pas t’échapper ainsi.

A la fin de tout ceci on saura ma Louise, qui de nous deux partira.

Et si tu dois t’en aller soit. J’ai déjà tant perdu en si peu de temps, que la douleur est étrangement familière, étrangement là, alors elle ne me fait plus peur. Je décide de la risquer car tant pis. C’est toujours dos au mur qu’on a tout à gagner. Alors, moi si rationnel, si logique ordinairement dans mes décisions, n’ait plus peur de rien quand je chuchote à nouveaux contre le creux de ton oreille.

- Je t’aime déjà ma Louise.

Et peu m’importe la vie tant que tu es là, tant que tu l’habites ma Louise. Mais je t’y veux entière et pleine ; Je t’y veux à moi ou pas du tout. Car c’est ainsi et que je suis Demeter et qu’aujourd’hui je ne ferais plus de concessions. Et si tout éclate, si tout explose et me ravage à nouveau je retournerai de grâce au tapis car le jeu en vaut la chandelle. Car tu m’es tout Louise et même si avant de te voir je croyais aller bien, je me rends compte que non alors que tu m’as embrasé et m’a rappelé aux envies voraces oubliées de mon cœur.

Et tout a disparu. Mes yeux se sont fermés comme mes mains qui se sont crispées dans ton dos. Puis arrive le dernier soupire.

- Alors aujourd'hui, je te demande de m'épouser.

Ainsi je saurai enfin et il n’y aura plus de questions et d’interrogations quand tu auras enfin répondu à cette dernière réplique se taira enfin l’appétit vorace, insatiable que tes mots font naître en moi. Que tu dises oui, que tu dises non, j’ai l’audace de croire que je saurais m’en remettre ; Car je suis déjà si brisé que si tu dis non, il n’y aura enfin plus d’attaches ni d’attentes. Ce sera la dernière déception et le tableau redeviendra blanc. Mes beaux horizons ne seront plus mais on pourra enfin repartir de zéro.

Puisque si tu dis non Louise. Je t’ai menti et je partirai.

Alors maintenant où à jamais ; Enfin je saurai.




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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Un autre jour _ RYAN
22.10.16 12:06


« Et tes mensonges sont si grands Demeter et tes paroles si vides qu’elles ne me font plus rien. Alors je souris je souris contre toi et je me dis que je peux bien t’offrir celui-ci moi aussi : « D’accord. » Je n’y crois pas une seule seconde et dans ma voix il y a la chaleur d’un amour factice il y a la chaleur de tout ce que j’incarne mais Demeter sache-le je suis vouée à t’abandonner. Tu peux bien faire ce que tu veux de moi, je te l’ai dit je te suivrai et ferai tout ce qu’il te plait. Mais c’est ainsi car Demeter sur le long terme je n’ai rien à t’offrir et que toi, toi tu n’as jamais rien eu à me donner. Car notre relation est ainsi, car je suis supposée me fondre en toi et m’y perdre et toi, toi ne pas me voir. Alors je joue de tes plaisanteries et de tes caprices et j’y cède mais si tu savais à quel point je n’y crois pas. Cela ne me fait pas mal, cela ne m’émeut pas : tu veux m’épouser que tu dis mais je t’ai dit que je voulais quelqu'un qui m’aimerait. Toi Demeter tu ne le réalises pas mais je crois que tu es incapable de le faire, et d’ailleurs de faire quoique ce soit quand il s’agit d’aller vers l’autre. Tu ne sais que rester là dans tes égoïstes envies et recevoir tes cadeaux en en exigeant toujours plus. Alors je te dis d’accord Demeter mais sache-le : nous ne nous marierons jamais. Nous ne serons jamais plus que rien, car Demeter tu as tout brisé et à présent si lasse je ne crois plus en rien. Ce ne sera pas toi qui me rendra heureuse, je le sais je l’ai toujours su il m’a juste été difficile de l’accepter. Hors à présent c’est le cas car lorsque je t’ai donné la chance de me voler tu ne m’as pas prise. Alors Demeter Demeter crois en ma vaste blague, crois que tu es aimé car il est vrai que je t’aime, crois en notre futur si cela te rassure mais méfie-toi.

Car nous nous sommes ratés.
Et je reste là contre toi je reste là de mes bras je reste contre ton ventre, ton buste je ne sais pas car j’ai l’impression de vivre dans une autre réalité. J’ai l’impression que nous ne nous comprendrons plus jamais et fatiguée de tout j’ai les yeux lourds, j’ai envie de m’endormir et de ne plus me réveiller avant longtemps. J’ai envie de faire une sieste si longue que lorsque je me réveillerai alors il me faudra tout recommencer. Tu sais Demeter la vie ne m’a jamais dérangée et la mort m’a certes surprise mais vu que tout le monde doit bien y aller un jour je n’ai pas peur. Je ne sais pas ce que tu feras demain ni même dans un instant mais je m’en fiche car au final là n’a jamais été la question, n’est-ce pas ? Je serai donc ta femme imaginaire pour ce soir et pour demain si tu le souhaites, nous ne signerons ni ne ferons jamais rien, tu m’abandonneras et je continuerai ce qu’il me reste à vivre sans toi. Car tu sais il y a tant d’autres personnes en ce monde qui peut-être m’attendent comme je les attends de venir. Enfin. Demeter tu as tout perdu, tu m’as privée de mon coeur puis tu me l’as demandé : mais je ne peux pas te le donner. Car je n’ai confiance en toi et je sais que tout ce que tu dis n’est que comme toi : un mirage.

Je ne m’y piégerai plus.
Jamais.

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