Entrainement — du 16/10/2016 au 23/10/2016

« Louise était arrivée en avance à l'entrainement et à quelques pas du centre de la salle elle l'avait regardée se remplir. Il lui semblait que plus les semaines passaient, plus les élèves se démultipliaient. Avaient-ils peur pour leur vie, leur famille ? Ou étaient-ils juste curieux, avaient-ils envie de progresser et de découvrir de nouveaux sorts ? Aussi quand la professeur avait annoncé l'exercice du jour, tous s'étaient tendus. Diffindo. Voilà qui n'était pas à l'image des fleurs de la semaine dernière. Se concentrant, la serpentarde avait fait face à son carré de bois, tendant le bras. Et indécise quant à la forme qu'elle voulait donner à sa sculpture son étoile avait pris un certain temps à se former. L'exercice fini, soupirant, elle s'était retournée.

S'était retrouvée en sous-vêtements, aussi.
Interdite, elle s'était dévisagée un court instant, comme incapable de comprendre sa situation. Puis elle avait levé le poignet, prête à faire venir à elle la cape la plus proche. Mais un corps avait masqué sa vue et levant les yeux Louise avait découvert Demeter, acceptant son aide sans trop rien ajouter. Elle se sentait fébrile et dans son esprit tout était vide. Aussi un peu perdue elle avait esquissé un geste de recul avant de se décider à quitter la salle.

Tu n'aimes pas le sort de cette semaine. Tu préférais les fleurs, leur douceur, leur poésie. Celui que l'on te demande d'exécuter aujourd'hui est trop brutal, trop risqué. Il te rappelle que nous sommes en guerre.

Le visage sombre, tu essayes de prendre sur toi, de montrer ce que tu as de meilleur. Au moins, la prochaine fois que tu voudras découper du bois tu connaîtras la formule pour le faire. Tu pourras faire de jolis dessins dans tes volets, à la maison, et c'est une tache de soleil en forme d'étoile qui te réveillera le matin. À cette pensée, tu te sens déjà mieux.

Ton sourire revient et tu promènes un regard léger sur la salle autour de toi. Un instant tu observes Louise tirer des formes de la planche inanimée et tu en es enchantée. Tu décides de t'y essayer toi aussi, et alors que tu agites ta baguette sous le regard inquiet du professeure tes problèmes d'attention reprennent le dessus et tes yeux se dirigent une nouvelle fois vers ton amie. Ses vêtements ont disparus. Avant que tu ne le réalises pleinement, le sort fuse de ta baguette.

La bonne nouvelle, c'est que ta malencontreuse victime est entière. La mauvaise, c'est qu'elle pleure. Soulagée malgré tout tu te dis que tu iras lui présenter tes excuses plus tard, mais sur le moment il te semble plus urgent de mettre un vêtement sur les épaules dénudées de Louise.

Tu as à peine fait un pas quand le stupefix t'atteint. Lentement tu te sens basculer, et dans l'inconscience, et vers le sol de par ta position déséquilibrée. Tu t'écrases quand le noir devient complet.

« Darwin était entré dans la salle et son énorme écharpe n'était pas passée inaperçue. S'éloignant de lui de peur d'attraper sa maladie ou se de prendre un éternuement en plein visage, il n'y avait eu qu'Anton pour rester à ses côtés. Quoique lui aussi avait la crève, mais bon. Tendant sa baguette, quelque peu fiévreux, le blond s'était dit qu'il s'agissait là d'un sort bien dangereux. Ils étaient nombreux et le brouhaha empêchait de bien se concentrer, aussi personne n'était à l'abri de se faire mal par inadvertance. La professeur aurait mieux fait de leur demander d'exécuter un stupefix.

...
Il ne venait tout de même pas de le lancer en informulé sur sa voisine, si ? Mortifié et hoquetant quelque peu il s'était précipité vers elle, lançant immédiatement le contre sort approprié; la prenant dans ses bras et lui demandant si tout allait bien, profondément navré.