Entrainement — du 20/11/2016 au 27/11/2016

« Darwin s'était avancé dans la salle, le visage sombre. Ses mains fourrées dans ses poches c'était à peine si il sentait la présence de son meilleur ami Anton à ses côtés. Il avait appris un peu plus tôt dans la journée que son père s'était blessé et que sa mère voulant l'aider avait fini par se faire mal aussi. Ecoutant sans trop se concentrer les propos du professeur, il avait fait face à son brun ami mais n'étant en état de faire quoique ce soit s'était raté. D'horribles boutons étaient apparus sur son visage et ne tardant à le démanger il était parti sans rien ajouter, entendant les bruits de pas d'Anton derrière lui.

- Te mettre à genoux ? Je devrais y arriver.

Tu lances un clin d’œil complice à Avalon près de toi, ainsi qu'un sourire malicieux. Depuis le temps que vous traînez ensemble elle est plus qu'au courant de ton attirance pour elle et tu n'as pas vraiment de raison de tenter de le masquer. Chaque jour tu lui répètes qu'elle est plus jolie que le précédent, et chaque jour tu le penses.

Tu prends une pause pompeuse, comme les mannequins de Sorcière Hebdo, pour mettre en avant ta plastiques parfaite (tes cicatrices, ta peau foncée, tes cheveux dans tous les sens) avant d'éclater de rire et laisser retomber tes bras le long de ton corps. Tu ne sais pas être belle sur commande, tu ne sais pas être fausse. Tu ne sais être que toi.

- Allez, voyons voir si tu succombes à mes charmes. Descendo.

Tu es de si bonne humeur que le sort marche presque tout seul. Ravie, tu tends une main secourable à ton amie pour l'aider à se relever.

- Je savais que je te faisais de l'effet.

Tu souris toujours, sur ton petit nuage, quand Avalon te lance à son tour le sortilège demandé. Tu sens tes genoux faiblir et se plier, mais pas totalement. Tu ris à nouveau et hausses les épaules en regardant ta partenaire.

- Si tu me voulais à genoux il te suffisait de demander tu sais.

Et tu en mets un à terre, dans toute ton emphase romanesque habituelle, avant de poser une main sur ton cœur et lui tendre la seconde.

- Ah ! Ta beauté me renverse !

Tu te donnes en spectacle, mais tu t'en fiches. Tu ris et elle sourit, c'est tout ce qui compte à tes yeux.

Louise avait vu Demeter et lui souriant elle était allée vers lui, saisissant doucement son poignet pour l'entrainer plus loin, là où il n'y avait pas grand monde. C'était toujours ainsi : la salle était immense mais tous s'attroupaient au même endroit, semblant ne pas voir l'autre moitié de classe ou seuls quelques élèves s'entrainaient. Aussi l'avait-elle prévenu de sa voix un peu tremblante qu'elle n'était pas responsable de ce qui allait suivre, et riant nerveusement elle avait tendu son bois. Se concentrant, faisant preuve de mille précautions de peur de le blesser ou de le déranger, Louise l'avait fait s'abaisser sans heurt, soupirant lorsqu'un de ses genoux était venu toucher le sol. Sa tension se relâchant d'un coup, son visage s'était éclairé et elle n'avait pu s'empêcher de rapprocher du blond serpentard, lui demandant si tout allait, lui tournant autour dans l'espoir d'un geste ou d'un regard. Sur ce elle était retournée à sa place, attendant qu'il lui lance le même sortilège.