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 You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]

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Oscar L'Ourson


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You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
26.11.16 18:16

I feel safe in the 5am light
La dragonrun. Je n’ai jamais été particulièrement pour ou contre ces courses. Elles me laissent indifférent. Indifférent parce que le sort des dragonrunners m’importait peu. Les résultats aussi, car je trouvais cela trivial et sans importance… C’était la ferveur que je ne pouvais réellement comprendre. La clameur. Je n’ai jamais aimé la foule et son mouvement. Trop invisible. Trop furieux. Parfois meurtrier. Alors je ne m’y mêle jamais. Mais de ma place de spectateur, la foule et l’engouement était quelque chose de difficile à regarder. Laid, comme les visages quand ils deviennent difformes et qu’ils s’étirent furieusement. Beau aussi, comme quand ils s’illuminent et esquissent. Mais à outrance eux aussi finissent par s’enlaidir. Pour moi tout est laid, parce que je ne peux les comprendre et je n’ai alors qu’un regard inquisiteur et perdu quand ils se posent sur eux. Et si on me demandait d’y participer, Merlin, je serai alors perdu et vaincu, coincé dans l’incompréhension. Parfois j’avais l’impression de regarder le monde s’animer depuis une fenêtre. Trop petite pour que je puisse voir.

Alors j’ai pensé que c’était le meilleur moyen, que personne ne pourrait me voir et juger. Quand j’y pense je me dis que ce n’est certe pas quelque chose de très logique et intelligent, que c’est mon impulsivité qui me le dicte et un peu de curiosité. Sans doute. Mais j’ai trop de choses dans la tête et je ne peux plus dormir. Je ne peux plus réfléchir. J’ai l’esprit obnubilé par le feu, par Arti, qui me manque, mais dont je ne sais pas exprimer le manque, justement. C’est comme s’il avait disparu sans laisser de traces alors que je sais qu’il est mort et comme il est vain de le chercher. Et puis il y a aussi des petites choses, toutes petites, insignifiantes, mais que je ne saurai exprimer. Il faudrait que je lui parle comme on en parle à un ami, mais je ne sais pas comment les écrire et il ne pourrait pas comprendre par lettres interposées. Il faudrait qu’il puisse entendre mes pensées, mais aucun de nous n’est legilimens. Et je ne suis pas certain que je sois plus capable d’exprimer, comme mes mots sont parfois trop vides, même quand je cherche des définitions.

Je me suis dit que si mon esprit était déjà un maelström, il ne lui arriverait rien de mal si je l’embrumais un peu plus encore. Peut-être même qu’il finira par en être plus clair. Alors j’ai pris de quoi m’embrumer l’esprit un peu plus. Je n’ai pas choisi le lieu au hasard, évidemment, c’était là où tout avait commencé. Et où tout c’était terminé. En un sens. Je pose la bouteille sur le sol et d’un coup de baguette j’ouvre la porte. Les flammes brûlent encore la fumée pique mes yeux. On pourrait y jeter un mort que personne n’y verrait rien. Et peut-être… Peut-être que cette nuit-là quelque chose est vraiment mort en moi. Parfois je me dis que tout serait plus simple si moi aussi j’étais resté là avec Arti. Mais je secoue la tête et je sais que ce n’est pas un bon axe de pensée.

Je me détache de la porte, la laisse ouverte tout de même pour m’asseoir et regarder. La bouteille maladroitement traînée à côté de moi. Et je me dis que ce n’est pas moi, que je ne ressens pas et que je ne m’attache pas. Que je suis trop indifférent au monde pour être à ce point torturé. Mais je me rappelle que ce sont ce que les autres pensent et que c’est faux. Terriblement faux. Du coup je ressens en solitaire et personne ne peut comprendre. Voir. Que parfois ma bouche se tord et c’est de douleur. C’est comme si ça les arrangeait de croire que je ne pouvais être affecté. Je relève mes genoux, regarde les flammes danser devant mes yeux. Dessiner des ombres. Cruelles. Et je me rappelle d’Arti et chuchote :  « à ta santé. » Avant d’ouvrir la bouteille et de boire un peu. Je grimace. C’est affreux comme ça me brûle et je tousse, erratique. Je me demande ce que les Hommes peuvent trouver de si rassurant dans le fond de cette bouteille. Mais peut-être qu’il faut que moi je m’y noie pour que je puisse y trouver du réconfort ? Mais je secoue la tête. Ce n’est pas cela que je cherche. Je ne veux pas aller mieux, non, mais je crois que je veux aller mal.
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Re: You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
10.12.16 3:46

So we're bound to linger on
We drink the fatal drop
Then love until we bleed
Then fall apart in parts


C'est totalement vidé de son énergie vitale que Marvel venait de terminer cette journée de travail. Comment un groupe de fanatiques que personne ne prenait au sérieux au départ pouvait avoir été si loin ? C'était complètement insensé. Poudlard était censé être une forteresse imprenable, pas un moulin dans lequel on entrait et sortait à sa guise. Et puis qu'est-ce qu'ils voulaient à la fin, ces foutus Sigmas ? Recruter une armée de jeunes sorciers en les prenant directement au berceau ? Intimider tout le monde en tuant des innocents ? Faire leur publicité en montrant au monde entier qu'ils se contredisaient ? Alpha, bêta : même leurs armées étaient désordonnées. Quand l'un souhaitait impressionner par sa seule présence, l'autre appelait à la violence. Mais n'était-ce pas Alpha et ses troupes, qui avaient malencontreusement assassiné ses élèves et son robot ? Bêta visait juste plus haut.

Comment les moldus expliqueraient la mort de leur premier ministre ? Y aurait-il d'autres "incidents" similaires ?
Est-ce que les sorciers devaient se préparer à voir leur véritable nature révélée aux yeux du monde entier ?
Et puis, que faisait Bogeyman ? Pourquoi est-ce que les masques dorés trouvaient toujours un moyen de pénétrer dans le château ?
N'était-ce pas un peu louche, tout ça ?

Certes, le vieux monsieur l'avait personnellement recruté, mais Marvel commençait à se méfier de tout. Paranoïaque, le rouquin ? Sans doute.
Peut-être qu'il avait simplement besoin d'une bonne nuit de sommeil. Ou à défaut de repos, il aurait aimé oublier tout ce chaos ne serait-ce que durant l'espace de quelques heures. En quittant le terrain, Solberg ne pensait qu'à se vautrer sur son canapé. Et pourquoi pas avec une bouteille d'hydromel pour lui tenir compagnie ?

Le chaos était total : des flammes, encore et toujours des flammes. Des dragons affolés, ou encore des élèves à l'infirmerie avec des brûlures au troisième degré. Mais pas de panique ! La situation avait été maîtrisée et tout était revenu dans l'ordre.

Oh, vraiment ?
Qui allait croire ça ?
Quelqu'un qui aurait reniflé trop de poudre de fée, peut-être.

L'esprit absent, Marvel n'avait pas réalisé que ses pas l'avaient porté devant la salle d'études des moldus. Pourtant, quelqu'un était déjà planté là, la bouteille à la main et la toux à la gorge. « Oscar. » Le nom avait soufflé doucement, comme pour ne pas le brusquer. « Toi aussi, tu es venu le voir ? » Un coup d’œil à droite, un à gauche. Personne ne les avait vus.

« Je vais devoir t'emprunter cette bouteille, avant que quelqu'un d'autre ne te surprenne. »

C'était un peu l'hôpital qui se fichait de la charité, sachant que lui-même prévoyait de se saouler jusqu'à en perdre l'esprit. Mais qu'importe. Solberg ne voulait pas que L'Ourson se fasse sanctionner par quelqu'un d'autre. Pas après la mort d'Arti.

« Viens avec moi. » Ce n'était pas une question. Mais pour se rattraper de son ton impératif, il tendit la main dans la direction de son ami. Une discussion s'imposait.


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Re: You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
08.01.17 19:40

I feel safe in the 5am light
J’inspire comme on inspire quand il faut respirer et qu’avant l’inspiration il n’y avait plus d’air. Ma main libre contre ma bouche. J’ai l’impression d’avoir la gorge qui brûle et les yeux qui piquent, un peu comme si je me tenais devant les flammes, mais plus proche encore. Je me dis que le monde est idiot de lever son verre ou la bouteille pour souhaiter une bonne santé. Surtout que l’alcool ne fait rien pour la rendre meilleur, juste pire, surtout quand il fait tousser et qu’il laisse une marque brûlante sur la gorge. Quelque chose de terrible qu’on ne peut vaincre qu’à l’aide d’une autre gorgée. Je m’apprête à le faire, comme je suis toujours discipliné et que je ne fais jamais de vague. Obéir, mais cette fois à moi-même. Ne plus me soucier de comment je devrais me comporter, mais seulement comme je le veux. Personne ne s’intéresse vraiment à ce que je veux faire, même pas moi.

Je m’arrête pourtant, quand j’entends une voix familière. Je regarde à droite, à gauche. Vers le sol. Parce qu’il faudrait que j’y disparaisse dans la seconde. Il aurait pu être un inconnu et son jugement ne m’aurait pas importé, mais il n’est pas un inconnu et son jugement m’importe.  Je ne réponds pas et je ne dis pas son prénom, quoi qu’il faudrait que je l’appelle par son nom, parce qu’ici c’est Poudlard. Ce n’est pas le monde, ici ce qui compte c’est le respect, la hiérarchie aussi. Mais c’est aussi quelque chose d’autre qui m’étrangle, mais dont je ne comprends rien. Il me demande si je suis venu le voir. Je ne le regarde pas. Bien sûr que je suis là pour le voir, Arti, personne ne vient jamais ici. Même pas lui. Ou alors quand il n’y a personne pour regarder. Même pas moi. Je ne réponds pas, toujours pas, je m’obstine dans le silence, parce que je sais qu’il n’aborde pas le vrai problème.

J’ai conscience qu’il y en a un. Parce que je ne suis pas du genre à faire des excès. C’est la seule, unique fois et j’aurai aimé qu’il n’y ait personne pour voir. Personne pour entendre. Même pas lui. Les mots que je dis à Arti ne regardent que moi et moi seul. Il dit que qu’il va devoir emprunter ma bouteille. Je raffermis ma prise sur celle-ci. Je sais qu’il veut dire confisquer. Je sais aussi qu’il devrait me retirer des points et me sermonner. Dire que ce n’est pas une solution, même si je sais que c’est vrai et qu’il n’y a pas grand-chose au fond de cette bouteille. Je veux protester mille fois, mais là encore je ne le regarde pas, juste le sol, à peine ses chaussures et le seuil de la porte. Je secoue la tête une première fois. Il veut que je vienne avec lui. Là encore je secoue la tête. Je n’ai pas envie de bouger d’ici et je n’ai rien à faire autre part. Pas dans le dortoir trop plein de monde. Pas de la grande salle pleine de monde. Pas dans la bibliothèque, silencieuse et pleine de monde. Il n’y a pas d’autres endroit où je veux aller, parce que je crois que je n’aime pas assez le monde pour cela. Qu’il n’y a nulle part où se cacher, où se retrouver.

Ce n’est pas moi qui pense, mais quelque chose de trop sombre, parce que je ne sais pas comment on fait pour aller mieux quand on a perdu quelque chose et qu’on pourra jamais le retrouver. Que je n’ai pas assez de papier à lettre pour poser toutes les questions qui assaillent mon esprit et qu’il ne voudra pas entendre comme il doit être tourmenté aussi et que je ne veux pas le tourmenter plus. Quand je le regarde finalement je vois qu’il attend. Peut-être qu’il est trop patient. Peut-être qu’il perd son temps et que je ne bougerai pas. Mais il a toujours la main tendue vers moi.

Et c’est dérangeant. Dérangeant parce que je suis déjà debout et que mes doigts finissent dans sa main sans trop savoir comment s’y accrocher. Peut-être qu’il faudra qu’il me traîne pour que j’avance, parce que je n’ai encore rien dit à Arti et qu’il n’était pas censé voir cette partie de moi. Je regarde mes chaussures. Les siennes. Puis le feu. La bouteille. Je crois que je suis ridicule, idiot, que je ne le suis jamais et que c’est dérangeant qu’il puisse voir que je le suis. Je voudrais qu’il me voit toujours comme quelqu’un d’extraordinaire. Mais il n’y a rien d’extraordinaire à se tenir là, assailli de pensées et de mots qui ne veulent pas dire grand-chose. Les définitions ne valent rien quand les sons sont confus et l’articulation inexistante. Je ne peux pas promettre que je ne le ferai plus et qu’il ne devrait pas me sanctionner pour cela. L’écart pourrait devenir une habitude. Idiote et terrible. Si le temps continue de défiler et que j’expire encore.

Je finis par regarder autre chose que mes chaussures. Sa main et la mienne. C’est étrange encore, ce n’est pas la première fois qu’il y arrive et que cela ne fait rien de mal. Ou alors c’est peut-être parce que je suis celui qui attend qu’il le fasse et jamais l’initiateur du mouvement. Si ce n’est pas moi alors je ne blesserai pas. Ce doit être ça.

Je ne dis rien parce que je crois qu’on marche vers quelque part qui ne sera pas mieux ni pire. Je ne dis rien parce que les murs ont des oreilles. Comme des yeux. Moins qu’habituellement, alors qu’on devrait fêter la victoire d’un des quatre élèves. Que les fantômes devraient voleter de joie et les tableaux rire à gorge déployé comme si tout allait très bien.  « C’est trop silencieux. » Et je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête. Peut-être qu’il est déçu. Peut-être qu’il essaie de réfléchir à la meilleure manière de me sermonner. Je me pince les lèvres.  « Vous n’auriez pas dû voir cela. » Non, personne n’aurait dû. « Je suis désolé. » Pour tellement de chose que je ne sais pas par quoi commencer.  
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Re: You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
06.02.17 3:37

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Bien sûr qu'Oscar ne s'attendait pas à se faire surprendre dans un tel endroit. Tous les projecteurs étaient braqués sur la course aux dragons et son issue tragique. Qui viendrait le sermonner, durant un événement d'une telle envergure ? C'était le moment rêvé. Personne d'autre que lui ne viendrait errer dans les couloirs pour discuter avec un robot carbonisé.
En y repensant, Marvel ne l'avait pas vu dans les gradins. Mais pour tout avouer, le contraire aurait été surprenant. L'Ourson n'avait jamais aimé les foules, ni les conventions sociales. Certes, les professeurs étaient obligés d'encadrer le tournoi, mais il n'était nulle part mentionné que les élèves devaient s'y rendre à tout prix.

À le voir ainsi recroquevillé dans le couloir, le rouquin ne s'empêcher de frissonner. Pire encore, un sentiment amer vint lui serrer la gorge. La culpabilité, ou le regret ? Impossible de mettre un mot dessus. Mais il n'aimait pas ce qu'il lisait dans le regard de son élève. Ni ce qui était en train de se passer dans son dos, la salle s'y embrasant encore et encore. Vite. Il fallait quitter les lieux au plus vite. Fuir, pour ne pas faire face à ces ruines incandescentes. La main d'Oscar enfin nichée au creux de la sienne, il mena le pas sans se retourner une seule fois. Quel merveilleux Orphée il aurait fait !

« Ne t'excuse pas. C'est- » En plein milieu de sa course folle, il s'arrêta pour reprendre son souffle, chercher ses mots. Mais que pouvait-il lui dire ? Son ami attendait certainement des mots qui le réconforteraient, des mots pleins de promesses et d'espoirs. « C'est de ma faute, Oscar. Je me suis comporté comme le dernier des imbéciles. » Dans un geste nerveux, le professeur se mordit les lèvres. S'il n'avait pas ouvert sa bouche, peut-être qu'Arti serait encore en vie. Peut-être même qu'Isabeau lui adresserait encore la parole. Mais non. Il avait fallu qu'il crache tout son venin.

« Tu sais, je crois qu'il aurait été heureux que tu viennes lui rendre visite même après sa mort. En faisant ça, tu rends son âme immortelle. C'est comme si tu venais de justifier son existence en tant que conscience et non en tant que machine. Le corps d'Arti est parti, mais son esprit est encore présent dans nos cœurs. » Son discours devait avoir l'air absurde, et il le savait. Pourtant, Oscar était le seul être humain qui semblait comprendre son attachement envers ce petit automate. Pire encore, sa mort l'avait bouleversé. « Il t'aimait beaucoup, tu sais ? »  C'est à ce moment-là que le rouquin reprit sa marche, le pas hâtif et le regard préoccupé.

Ce n'est qu'une fois qu'ils furent arrivés à destination qu'il lâcha son emprise sur son interlocuteur. Et en réalisant son geste, il ne put s'empêcher de virer pivoine. Certes, son ami ne semblait pas en état de marcher seul, mais il aurait pu lui pousser gentiment l'épaule ou lui lancer un sortilège de Levicorpus.

« Dé-désolé pour ça. Je ne voulais pas te forcer à me suivre, mais... je ne pouvais pas non plus te laisser seul dans un tel état. »  C'est fou ce que le sol était intéressant à regarder, quand on ne voulait pas affronter le regard d'un autre. « Rentre, je t'en prie », articula-t-il en poussant la porte de son bureau. Un coup de baguette plus tard, le plafond magique de la salle s'était illuminé d'étoiles et des flammes violettes brûlaient dans la cheminée.

« Installe-toi et fais comme chez toi, d'accord ? »
D'un léger mouvement de tête, il désigna le canapé qui trônait aux côtés d'une bibliothèque où s'entassaient une multitude de livres. Il y en avait pour tous les goûts, des simples comics de super-héros aux exemplaires de mécanique quantique, en passant par des ouvrages expliquant comment faire des bonnes soupes de grand-mère. « Quitte à boire de l'alcool, autant que tu ne le fasses pas seul au beau milieu du couloir », déclara-t-il, en s'asseyant aux côtés de son ami.

« Au moins, tu pourras dire que tu étais sous ma surveillance. Pour ce que ça vaut en sachant que tu es majeur.  » Et puis disons-le franchement : c'était quand même triste de noyer leur tristesse dans la boisson, chacun de leur côté.

Sans attendre une seconde de plus, il fit apparaître deux verres à pied devant eux. « À la santé d'Arti ! » Et hop, cul sec.


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Re: You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
08.03.17 21:38

I feel safe in the 5am light
Je n’aime pas les regrets. Je ne les aime pas et je supporte difficilement quand ils sont exprimés et que je suis le seul à pouvoir les entendre. Et les regrets qu’il exprime je ne les supporte pas. Peut-être que je comprends rien et c’est un fait, mais je n’aime pas l’idée qu’il porte tout sur ses deux épaules. Je serres plus fort sa main entre mes doigts sans trop savoir quoi protester. Je ne voulais pas dire que la faute était entièrement mienne, puisque finalement je n’étais pas trop certain de savoir ce qu’il regrettait. La mort d’Arti ? Sa dispute avec Mademoiselle Leroy ? Mon attitude ? La sienne ? Et que dire du silence que nous avions installé peu de temps après ? Moi je n’avais pas voulu envoyer de lettres, mais il ne m’en a pas envoyé non plus. Il n’est pas venu me trouver, je ne suis pas venu le trouver. Mais cette fois c’est parce qu’il me fallait du temps pour comprendre et deviner pourquoi ma main dans la sienne ne s’y sent plus étrangère de tout ? Là encore je ne sais pas et peut-être que Arti aurait pu me donner les réponses, mais de toute évidence il n’est plus là et c’est là encore un sujet sensible.

Quand il parle d’esprit, de conscience et d’âme il me perd un peu. Je baisse les yeux sur mes chaussures. Ses paroles sont belles, mais un peu vide de sens. Le sens. Je ne veux pas savoir s’il reste dans mon cœur. Parce que moi je suis égoïste et que je ne sais pas arrêter d’avoir mal au cœur à chaque fois que j’y repense et d’avoir les yeux trop accrochés à ses pas et moi, dans la confusion, la peine et l’alcool à l’amertume désespéré je fixe plus sûrement mes chaussures, la lèvre mordu, chassant de mes yeux des larmes solitaires. Un jour il a dit que j’étais admirable, formidable, mais mon esprit n’est plus que ruine incompréhensible. Égoïste je voudrais qu’Arti revienne. Égoïste j’ai de la satisfaction et de l’attention pour ma main dans la sienne et quand parfois je repense que sans Arti nous n’en serions pas là alors j’ai quelque chose de capiteux qui m’étreint la gorge. Je ne suis ni admirable, pas le moins du monde formidable. Il se trompe et il continuera de le faire, même si je deviens minable et soûle il le fera parce que j’aime l’attention qu’il porte à mes errances. Je me mords la lèvre. Minable. Ne le suis-je pas déjà?

Nous arrivons. Il relâche ma main. Alors je la récupère avec la sienne et cette fois je me dis que mes yeux dans les siens ne seront pas déplacés. Mais je ne vois que ses cheveux, puisque c’est lui qui fixe le sol à présent. Je penche la tête.  « Ce n’est pas grave. » Je tente de glisser, parce que je n’aime toujours pas la façon dont il semble regretter pour lui et pour moi quand moi je n’ai de regret que pour ma propre considération. Trop grande. Beaucoup trop grande.

Je rentre comme il me dit de le faire, je ne suis jamais vraiment venu ici auparavant. L’endroit est pourtant familier, parce qu’il ressemble un peu à l’ancienne classe. Celle qui regorgeait de trésor et d’objets moldus curieux. Je passe ma main sur ma nuque, incapable de savoir où poser le regard. La nouveauté me rendait un peu … Tremblant, hésitant, peut-être, mais je crois que c’est la familiarité qui me dérange. Comme si tout cet endroit sortait de mon esprit tortueux. Je vais m’installer sur le fauteuil avant qu’il ne me le dise. Faire comme chez soit était difficile quand parfois je me dis que rien ne ressemble à « chez moi ». Ici, mais aussi ailleurs. Ma propre chambre m’étouffe de souvenir de fuite douloureuse. Si je pouvais je ramènerai mes deux pieds sur les coussins et cacherait mon front pendant qu’il me sermonnera et je m’étonne d’ailleurs qu’il ne l’ait pas encore fait. Monsieur Solberg – dans mon esprit seulement parce qu’il préfère que je l’appelle Marvel et moi j’ai peut-être besoin de mettre de la distance pour comprendre la sécheresse de ma bouche, n’a fait que s’excuser et je n’aime pas quand il le fait. Je préférerais qu’il me sermonne mille fois où qu’il me dise qu’il comprends. Que ce n’est pas grave. Mais peut-être que c’est grave et je ne sais pas.

À la place je mets mes deux mains sur mes jambes et les fixe. Il s’installe à côté de moi et ce qu’il me dit me désarçonne un peu. Je lève la tête et la secoue, perplexe :  « Je ne veux pas être observé pendant... » Pendant que quoi ? Je ne sais plus vraiment. Tout ceci avait du sens lorsque j’étais devant les flammes, mais maintenant ? Je me pince les lèvres. Devant mon nez je vois apparaître deux verres et j’ai du mal à comprendre. Et peut-être que je suis trop lent. J’ai regardé sa main saisir le verre, le porter à ses lèvres et en faire disparaître le contenu d’un coup – moi j’en serai incapable parce que l’alcool me brûle la gorge.  « Arti ne pourra jamais être en … Bonne santé. » Je dis, sans vraiment comprendre le sens de ses mots. Je saisies la bouteille parce que moi je n’aime pas les verres et qu’on a plus de chance de se noyer dans le fond d’une bouteille qu’un verre. Je bois, quelques secondes et quand je repose la bouteille les yeux me piquent alors je les plisse et je grimace. J’ai l’impression que je ne m’y ferai jamais, mais je crois que la chaleur dans mes joues est agréable. J’affale dans le fond du fauteuil et je regarde le plafond, il y a des étoiles, mais peut-être que ce sont mes yeux qui m’en font voir ou j’ai bu trop vite.  « Pourquoi on fait tout ça ? » Je demande, peut-être un peu rêveur. Ou c’est juste mon ton qui manque de conviction.  « Pourquoi tu fais ça ? » Je dis, tournant la tête.  « Moi je sais pourquoi. Et je ne sais pas en même temps. » J’ai les yeux qui picotent.  « Parce que je voudrais qu’il revienne et que je me fiche un peu de savoir si l’âme, l’esprit, survie dans mon coeur. » Ma bouche se déforme un peu et pour contrôler la peine je vais récupérer la bouteille et je bois un peu plus encore, mais cette fois tout pique un peu moins. C’est peut-être parce que ma tête est légère.  « Est-ce que tu penses que c’est égoïste ? » Je murmure, semblant chercher la réponse au plafond.  «Et pourquoi on ne se parle plus depuis qu’il est mort ? Est-ce que tu sais toi ?» J’attends des secondes, des minutes, éternelles ou plus courtes, j’ai du mal à savoir, maintenant que ma bouche est encore contre la bouteille. Je me mets à rire sans vraiment savoir pourquoi, toussant un peu parce que ma gorge est un peu douloureuse.  « Une fois tu as dit que j’étais intelligent, mais je ne sais rien et je passe mon temps à me demander pourquoi. »  
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Re: You carry my fears as the heavens set fire [Marvel]
08.03.17 23:06

Oscar L'Ourson a écrit:
I feel safe in the 5am light
Je n’aime pas les regrets. Je ne les aime pas et je supporte difficilement quand ils sont exprimés et que je suis le seul à pouvoir les entendre. Et les regrets qu’il exprime je ne les supporte pas. Peut-être que je ne comprends rien et c’est un fait, mais je n’aime pas l’idée qu’il porte tout sur ses deux épaules. Je serres plus fort sa main entre mes doigts sans trop savoir quoi protester. Je ne voulais pas dire que la faute était entièrement mienne, puisque finalement je n’étais pas trop certain de savoir ce qu’il regrettait. La mort d’Arti ? Sa dispute avec Mademoiselle Leroy ? Mon attitude ? La sienne ? Et que dire du silence que nous avions installé peu de temps après ? Moi je n’avais pas voulu envoyer de lettres, mais il ne m’en a pas envoyé non plus. Il n’est pas venu me trouver, je ne suis pas venu le trouver. Mais cette fois c’est parce qu’il me fallait du temps pour comprendre et deviner pourquoi ma main dans la sienne ne s’y sent plus étrangère de tout. Là encore je ne sais pas et peut-être que Arti aurait pu me donner les réponses, mais de toute évidence il n’est plus là et c’est là encore un sujet sensible.

Quand il parle d’esprit, de conscience et d’âme il me perd un peu. Je baisse les yeux sur mes chaussures. Ses paroles sont belles, mais un peu vide de sens. Le sens. Je ne veux pas savoir s’il reste dans mon cœur, puisque c'est impossible. Le Coeur n'est qu'un organe. Pas un cimetière. Parce que je suis égoïste et que je ne sais pas arrêter d’avoir mal au cœur à chaque fois que j’y repense et d’avoir les yeux trop accrochés à ses pas et moi, dans la confusion, la peine et l’alcool à l’amertume désespéré je fixe plus sûrement mes chaussures, la lèvre mordu, chassant de mes yeux des larmes solitaires. Un jour il a dit que j’étais admirable, formidable, mais mon esprit n’est plus que ruine incompréhensible. Égoïste je voudrais qu’Arti revienne. Égoïste j’ai de la satisfaction et de l’attention pour ma main dans la sienne et quand parfois je repense que sans Arti nous n’en serions pas là alors j’ai quelque chose de capiteux qui m’étreint la gorge. Je ne suis ni admirable, pas le moins du monde formidable. Il se trompe et il continuera de le faire, même si je deviens minable et soûle il le fera parce que j’aime l’attention qu’il porte à mes errances. Je me mords la lèvre. Minable. Ne le suis-je pas déjà?

Nous arrivons. Il relâche ma main. Alors je la récupère avec la mienne et cette fois je me dis que mes yeux dans les siens ne seront pas déplacés. Mais je ne vois que ses cheveux, puisque c’est lui qui fixe le sol à présent. Je penche la tête.  « Ce n’est pas grave. » Je tente de glisser, parce que je n’aime toujours pas la façon dont il semble regretter pour lui et pour moi quand moi je n’ai de regret que pour ma propre considération. Trop grande. Beaucoup trop grande.

Je rentre comme il me dit de le faire, je ne suis jamais vraiment venu ici auparavant. L’endroit est pourtant familier, parce qu’il ressemble un peu à l’ancienne classe. Celle qui regorgeait de trésor et d’objets moldus curieux. Je passe ma main sur ma nuque, incapable de savoir où poser le regard. La nouveauté me rendait un peu … Tremblant, hésitant, peut-être, mais je crois que c’est la familiarité qui me dérange. Comme si tout cet endroit sortait de mon esprit tortueux. Je vais m’installer sur le fauteuil avant qu’il ne me le dise. Faire comme chez soit était difficile quand parfois je me dis que rien ne ressemble à « chez moi ». Ici, mais aussi ailleurs. Ma propre chambre m’étouffe de souvenir de fuite douloureuse. Si je pouvais je ramènerai mes deux pieds sur les coussins et cacherait mon front pendant qu’il me sermonnera et je m’étonne d’ailleurs qu’il ne l’ait pas encore fait. Monsieur Solberg – dans mon esprit seulement parce qu’il préfère que je l’appelle Marvel et moi j’ai peut-être besoin de mettre de la distance pour comprendre la sécheresse de ma bouche, n’a fait que s’excuser et je n’aime pas quand il le fait. Je préférerais qu’il me sermonne mille fois où qu’il me dise qu’il comprend. Que ce n’est pas grave. Mais peut-être que c’est grave et je ne sais pas.

À la place je mets mes deux mains sur mes jambes et les fixe. Il s’installe à côté de moi et ce qu’il me dit me désarçonne un peu. Je lève la tête et la secoue, perplexe :  « Je ne veux pas être observé pendant... » Pendant que quoi ? Je ne sais plus vraiment. Tout ceci avait du sens lorsque j’étais devant les flammes, mais maintenant ? Je me pince les lèvres. Devant mon nez je vois apparaître deux verres et j’ai du mal à comprendre. Et peut-être que je suis trop lent. J’ai regardé sa main saisir le verre, le porter à ses lèvres et en faire disparaître le contenu d’un coup – moi j’en serai incapable parce que l’alcool me brûle la gorge.  « Arti ne pourra jamais être en … Bonne santé. » Je dis, sans vraiment comprendre le sens de ses mots. Je saisies la bouteille parce que moi je n’aime pas les verres et qu’on a plus de chance de se noyer dans le fond d’une bouteille qu’un verre. Je bois, quelques secondes et quand je repose la bouteille les yeux me piquent alors je les plisse et je grimace. J’ai l’impression que je ne m’y ferai jamais, mais je crois que la chaleur dans mes joues est agréable. Je m'affale dans le fond du fauteuil et je regarde le plafond, il y a des étoiles, mais peut-être que ce sont mes yeux qui m’en font voir ou j’ai bu trop vite.  « Pourquoi on fait tout ça ? » Je demande, peut-être un peu rêveur. Ou c’est juste mon ton qui manque de conviction.  « Pourquoi tu fais ça ? » Je dis, tournant la tête.  « Moi je sais pourquoi. Et je ne sais pas en même temps. » J’ai les yeux qui picotent.  « Parce que je voudrais qu’il revienne et que je me fiche un peu de savoir si l’âme, l’esprit, survie dans mon coeur. » Ma bouche se déforme un peu et pour contrôler la peine je vais récupérer la bouteille et je bois un peu plus encore, mais cette fois tout pique un peu moins. C’est peut-être parce que ma tête est légère.  « Est-ce que tu penses que c’est égoïste ? » Je murmure, semblant chercher la réponse au plafond.  «Et pourquoi on ne se parle plus depuis qu’il est mort ? Est-ce que tu sais toi ?» J’attends des secondes, des minutes, éternelles ou plus courtes, j’ai du mal à savoir, maintenant que ma bouche est encore contre la bouteille. Je me mets à rire sans vraiment savoir pourquoi, toussant un peu parce que ma gorge est un peu douloureuse.  « Une fois tu as dit que j’étais intelligent, mais je ne sais rien et je passe mon temps à me demander pourquoi. »  
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