Une nuée de petite sauterelle lui arrache la peau des biiiip ♥ Ft. Quinn

Tout est silencieux. Trop silencieux. Mewmew s’est cassé depuis un petit moment. Jojo a fini ses deux heures de travail quotidien. Toute la maison Gryffondor –ou presque, dort. Non, en fait, tout Poudlard dort –ou presque, c’est plus large et c’est aussi vrai. Le concierge et les préfets n’ont même plus à passer dans les couloirs, inutile. A trois heures du matin, tout le monde dort, pas la peine de faire encore des rondes à cette heure-ci. Complètement contre-productif. Pas la peine de rendre ces pauvres préfets insomniaques pour rien.

On entend les grenouilles et les criquets commencer à pointer le bout de leur nez –oui, même au septième étage. L’air se fait chaud, ou en tout cas, pour notre blondinet qui a reçu l’un des gênes les plus chiants de son père, ne jamais avoir froid. Oui, pour certain, ce serait une bénédiction. Mais pas pour lui. Imaginer, dormir en calbut’ au mois d’avril, sans couverture, les fenêtres ouvertes –ses camarades de dortoirs le déteste, et toujours avoir chaud. Et je vous raconte même pas lorsqu’il prend plusieurs douches par nuit en été –en sachant qu’ils sont tout de même en Angleterre, alors imaginez ce que ce serait plus au sud.

Le blond n’en peut plus. Il se retourne une bonne vingtaine de fois avant de finalement se lever. Cette fois-ci, complètement réveillé. Son dernier rêve à réussit à lui enlever l’envie de dormir. Son patronus va devenir un désert ardent si ça continue comme ça ! Cauchemarder sur la chaleur. C’était bien une première pour le finlandais. Il se leva donc et décida de sortir du dortoir –sans oublier de mettre un t-shirt (le pantalon, ça sert à rien, de toute manière, il croisera personne), bien sûr, parce que c’est obligé, il se cogna deux fois le petit doigt de pied contre des plaintes avant de réellement sortir du dortoir. Baguette coincé dans l’élastique du caleçon, main droit en train de se frotter l’œil, Joakim sort un bâillement prêt à réveiller un mort. Il se dirige vers la salle principale, qui ne doit sans doute ne plus être réchauffée par la cheminée –sans doute éteinte depuis un moment. Cette salle est super grande, alors sans un feu pour chauffer le tout, celle-ci devient rapidement glacée. Et, s’il fait encore chaud dans la grande salle, alors il n’aura d’autre choix que de se faufiler dehors. En calbut’. Oui, ça devrait le faire.

L’insomniaque de la soirée ouvre en grand les vieilles portes. L’air frais lui claque le visage et les jambes –dénudées rappelons-le. Si nous n’étions pas en plein milieu de la nuit, il aurait lâché l’un des plus gros soupirs de toute sa vie. Mais il se retint, il n’avait pas envie de réveiller le préfet des Gryffondor… Sans façon. Il n’a aucunement envie de parlementer du pourquoi du comment il est ici. Trop chiant. Il s’allongea alors sur le sol. Savourant la froideur de celui-ci. Il aurait presque pu l’embrasser, c’était son petit rayon de non-chaleur de la soirée. Il remerciait sincèrement ce sol gelé en pierre. Quelques minutes passent, tout est silencieux –pas comme s’il avait fait beaucoup de bruit. Ses paupières se ferment, il est sur le point de s’endormir. Et si demain on le retrouve ici ? Osef. Demain, il serait plus réveillé. Il pourrait négocier et expliquer son cas plus calmement que maintenant si on le trouve.

Ça y est, le blond ronfle. Comme un camionneur. Cette nuit de sommeil, il l’a mérite largement. Il dort à poing fermé. Mais là. Un cri suraigu lui déchire les tympans. A cet instant, il déteste plus les murs qui font résonner le cri que la personne qui vient de le lancer. Il grommelle, mécontent. Les cris sont maintenant suivis d’autres qui commencent à l’agacer au plus haut point. Il se décide donc à se lever. Trainant des pieds, les cris l’emmènent jusqu’au dortoir des filles –rien d’étonnant vu les octaves chantés. Tous les mâles se sont regroupés devant la porte, certains pour voir ce qu’il se passe, d’autres en profitent pour mater. Joakim, lui, il fait les deux en même temps. Il pousse les premières années –la petite bande de puceau, hum, c’est méchant. Il regarde alors, Eurk. C’est tout ce qui sort. Une nuée de sauterelle gît au sol. Son regard coulisse dans tout le dortoir. Des sauterelles aux jambes dénudées des filles bien trop jeunes pour lui –enfin, mineure quoi. Ses yeux azurs s’arrêtent alors sur la tignasse brune d’une demoiselle qu’il connait tout particulièrement pour ses conneries et autres. Ils échangent un regard. Regard qui veut tout dire, c’est toi qu’a fait tout ce merdier ?

C’est le capharnaüm. La zizanie totale. Les filles balancent des sorts de tous les côtés. Les cris fusent –même du côté des gars, certains sont partis en courant en voyant les insectes. Le regard plein de sous-entendu du brun reçoit rapidement une réponse de la brune en question. Ses joues rougis par l’incompréhension révèlent bien que POUR UNE FOIS elle n’y est réellement pour rien. Les orthoptères sautent de partout, le blond retient un rire lorsqu’un de ces insectes ailés saute pour se fourrer dans le t-shirt de l’une des demoiselles. Il reporte son attention sur la salle, alors ça peut être si bordélique que ça une fille ? Et bien sûr quand il se dit fille, il parle de ce qui semble être le coin privé de sa brunette préférée. Enfin, il divague un peu là. Personne ne fait rien ? Enfin, à part regarder –pour la gente masculine-, et crier à tue-tête en balançant des sorts inefficaces ? Le blond passe alors une main lourde et pleine de fatigue sur sa joue alors qu’il baille comme un damné. Il fait un pas en avant, un pas qui le fait rentrer dans le dortoir, dans la fosse aux sauterelles. Il sort sa baguette de son caleçon et fait un grand geste et précis :

« Aresto Momentum ! »

Le temps et l’espace s’arrête. Enfin, quand je dis ça, c’est vite fait un ? Jojo, il est pas assez fort pour arrêter toute la chambre. Y’a juste les sauterelles, petits insectes innocents à cette histoire. Le blond, petit sourire en coin remet sa baguette dans son calbut’ avec autant de grâce qu’il le peut tout en faisant une révérence, merci merci, c’est rien, pas la peine de m’acclamer. Il rigole, tout le monde regarde tous le blondinet, homme de la situation. Il s’avance un peu plus, tapant dans ses mains une fois, pour réveiller tout le monde, comme prit dans un sommeil collectif :

« Bon, problème réglé. Vous virez l’tout et c’est ok on peut tous aller dormir ! Ahah, parce que bon, quatre heures du mat’ c’est un peu tôt pour se lever ! Allez, virez ces choses du planché et n’en parlons plus. Ahah, ça doit être une mauvaise farce d’une autre maison ou peut-être du dirlo. Sûr qu’il doit s’ennuyer et voir des jolies jeunettes crier doit le faire tripper ! »

Alors le blond n’attend pas de réponse, il se retourne, ouvrant les bras pour pousser les quelques garçons hors de la chambre, tututuuu, vous ne passerez pas –dit-il en rigolant. Une vraie bande de brêle ceux-là ! Il sort alors de la chambre, avec aux bras quatre garçons en pleine fleur d’âge et avant de partir en fermant la porte du dortoir, il fait un signe visuel à Quinn, toi, tu viens avec moi. Puis il montre ses dix doigts. Dans dix minutes. Il mime avec ses lèvres, salle principale.

Elle approuve, il arbore un air assez sérieux, pour l’une des rares fois. Alors il ferme la porte. En fait, le côté caleçon ne le dérange pas, autant laisser voir à ces jeunes demoiselles qu’est-ce que de vrais guiboles –elles sont poilus, mais ça ne se voit pas trop vu qu’il est blond de partout, sauf de la biiiiip ! Juste, il veut faire un truc. Avec Quinn. Alors il part alors dans son dortoir chercher un short et une vieille paire de tong –sans doute celles de Mewmew. Il est quatre heures du matin, il fait chaud, c’est définitif, Joakim ne pourra jamais se rendormir. Alors autant ne pas être seul –il aurait pu être avec Mew aussi, mais il a encore disparut cet inutile.

Il enfile alors en chemin ses fringues, impatient de se retrouver une nouvelle fois dans la grande salle fraiche. Il s’assoit par terre, un peu plus loin des portes pour ne pas se faire écraser par la furie qui ne saurait tarder.

Il attend.

En fait, aujourd’hui, il faisait trop chaud. Joakim ne pouvait le supporter. Assis sur le sol, dos à un mur en pierre –glacial-, heureusement que les gênes de sa mère l’aident à ne pas transpirer comme un bœuf parce que sinon, il aurait dû prendre au moins trois douches tellement il avait chaud en cet instant. Avril, ne te découvre pas d’un fil qu’on dit. Ouais, bah c’est du gros foutage de gueule. Le blond réfléchit, Quinn ne semblait pas au courant de cette petite surprise que les filles ont eu dans leur dortoir. Alors, si ce n’était elle, qui ça pouvait être ? Parce que la seule demoiselle capable de faire une telle chose n’était autre que la brune.

Alors qu’est-ce que cette attaque de sauterelles signifiait ? Une attaque d’une autre maison ? Si c’était le cas, ce n’était certainement pas les Serdaigles, trop concentrés sur leur sommeil pour avoir de bons résultats. Peut-être les Poufsouffles ? Quoi que trop loyaux –et mauviettes ?-. Le blanc avait un doute sur les Serpentards, sournois et très malins, ils pouvaient très bien se démerder pour foutre la zizanie autour d’eux s’ils se coordonnaient bien. Mais bon, les Serpentards ont autre chose à faire que faire le bordel à quatre heures du mat’ nan ? Ils sont intelligents après tout, ça ne leur apporterait rien à part la possibilité de se faire chopper par le préfet des rouges.

Raaah, qu'est-ce qu'elle fout ?

Oui, le bleu attendait depuis cinq minutes, il avait dit dix, oui, et alors ? Elle pouvait être en avance nan ? Il croise les bras grommelant dans sa barbe -qu'il ne compte plus raser pendant un moment. Aller la chercher part la peau des fesses lui traverse l'esprit lorsque la cinquième année, son chat dans les bras, pointe le bout de son nez. Elle rigole, gênée ou peut-être tendue, Joakim n'arrive pas à faire la différence. Il reste à sa place, les bras croisés :

« Alors comme ça on est attaqué par des sauterelles ? Ahah, ça sent tellement un lumos raté jenesaiscomment ! Ahah. Nan sinon, sans blague, j'me doute que ce soit toi qui ait fait ça, pas parce que t'apprend pas de toi-même des formules pour le kiff mais voilà quoi. Tu m'as capté ahah ! Et pour ce qui est du sort lumos, je pourrais te le remontrer s'tu veux, rajoute-t-il en lui faisant un clin d’œil »

Le blond replie une jambe sur son torse en prenant un air demi-sérieux, un côté sérieux et un autre vicieux :

« J'ai peut-être une idée qui pourrait te plaire ! Vu que je pense que ni toi ni moi n'allons réussir à dormir une heure de plus ça t'dit pas d'aller vérifier qui est le petit rigolo qui a eut la bonne idée de faire cette farce aux GRANDS aux MAGNIFIQUES ROUGES ?! Ahah, si tu veux pas, j'y irais seul, c'est juste que c'est plus drôle de le faire à deux. »

Elle froisse les cheveux du blond sans crier gare. Son poing contre le cuir chevelu presque blanc résonne dans la tête du Finlandais. Le bruit lui fait penser à l’automne, lorsque les feuilles se font emporter par le vent en un tourbillon. Sauf qu’en plus du jolie son qui explose les tympans de monsieur, une désagréable sensation de chaleur lui prend sur le dessus du crâne alors qu’il est enlacé par la brunette qui lui fait un savon, comme signe de bonjour peut-être. Son rire emplis la pièce alors qu’elle le relâche ayant finis sa petite torture passagère. Joakim passe sa main où elle a frotté comme une sauvageonne, faisant une petite moue, comme si ce ridicule petit noogie lui avait fait mal, un méchante, s’échappe de ses lèvres avant qu’il ne rejoigne finalement la brune dans son petit fou-rire :

« Ahah, j’suis tout décoiffé maintenant, dit-il, comme s’il l’était déjà de base »

La brune est enthousiaste, autant que Joakim pour cette idée d’aller chercher le coupable. Génial ! Le rouge lui lance un sourire radieux alors qu’elle lui parle toute excitée et déjà dans la peau d’un parfait détective. Alors il fourre une main dans sa poche et sort de celle-ci un objet invisible. Il mime qu’il fume l’une de ces vieilles pipes que messire Sherlock avait toujours en sa possession en prenant un air faussement sérieux, comme s’il avait étudié le sujet de long en large toute la nuit :

« Hmmm, toi, tu es Watson. Moi, je suis le grand, le fameux, le magnifique, Gatsbi, ahah, j’veux dire, Sherlock, ou plutôt Joholmes le divin ! Sinon, blaaaague à part ! J’avais pensé p’t’être au dirlo, j’suis sûr il aime vous voir crier en p’tite culote, le p’tit pervers ! Ahah, mais bon, tu viens de me dire que les sauterelles avaient mal poppées. Du coup, il y a peu de chances qu’un tel sort soit fait par le directeur… Après, tu me dis jaune, alors je pense aux Pouffsoufles. J’vois bien les téméraires jaunes tenter un truc… Hmmm, après les bleus et les verts ont peut laisser tomber, c’est pas eux. C’est sûr. A moins que ce soit un prof… Trop de possibilités ! Enfin, les profs, ça m’étonnerai un peu, ils sont presque tous clean ici, après, un prof qu’a un peu trop bu et qui a l’alcool un peu pervers, ça existe j’suis sûr ! »

Ahlala, il avait trop de possibilités pour si peu d’indices en réalité ! De fois, Quinny parlait bizarrement. Lorsqu’il s’agissait de couleurs. Joakim ne comprenait pas trop, mais ne faisait pas de remarque, laissant la brunette parler comme bon lui semblait. C’était pour ça qu’il l’aimait bien, parce que des fois, elle disait des choses que elle seule comprenait. Enfin, il fait abstraction et se tourne vers la Gryffondor pour finalement se mettre derrière elle et la pousser doucement par les épaules en rigolant :

« Allez ! Allons vérifier sur le terrain ! On va aller voir dans le bureau du directeur pour voir si oui ou non, il est au courant ! Ahah, va falloir faire preuve de beaucoup de discrétion. Tu sais ce que ça signifie ? Qu’on va obligatoirement ce faire chopper ! J’espère que t’es prête à te faire coller tout un week-end ! »

Les changements d’expressions de Quinny le font toujours marrer. Le blond aime bien lorsqu’elle change si rapidement d’expressions, et c’est dans ces moment-là qu’il a réellement l’impression d’avoir comme une sœur. Une autre famille en plus de sa famille par le sang. Voilà ce qu’il aime avec sa maison, où même avec Poudlard en général d’ailleurs. Il n’a aucunement besoin de montrer qu’il est le plus fort, ou en tout cas, il n’en ressent pas le besoin, même s’il sait qu’il l’est au fond de lui ! Et alors qu’il l’emmène avec lui pour cette drôle d’aventure nocturne qui va sans aucun doute virer au vinaigre la brune lance un cri, cri qu’il ne peut s’empêcher d’exclamer à son tour pour montrer qu’il est de tout cœur avec elle. Au final, elle dépasse presque le plus vieux alors qu’elle se reprend un peu pour être beaucoup plus discrète, comme toi d’ailleurs.

Parce que, la première chose à faire avant d’aller dans le bureau du directeur, c’était de passer devant la grosse dame sans qu’elle ne dise quoi que ce soit. Chose, plutôt compliqué selon les soirs. Car, à certaines périodes de la nuit, elle avait le sommeil plus ou moins lourds. Horaire que le blond et que d’ailleurs beaucoup connaissaient par cœur. Il regarde alors sa montre. Ça allait être limite. Mais pas impossible. Qui ne tente rien n’a rien comme on dit.

« Ahah, ouais, mais c’pour ça que j’t’aime bien ! Par contre, va falloir être super discret là parce que vers trois heures en général elle a souvent le sommeil un peu trouble, en général, elle rêve de sa mort sans réellement le savoir… Alors chhhht. »

Puis, comme ils s’étaient dirigés vers la sortie de la maison gryffondor en criant comme des putois, ils s’étaient rapidement retrouvés devant la porte de la grosse dame en question. Il met alors son doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence alors qu’il ouvre la porte en faisant attention à ce que celle-ci ne grince pas. Une simple brèche, fine, assez pour qu’il puisse passer après avoir fait passer la brunette plus jeune. Une fois les deux passés, l’ouverture se referme toute seule, doucement. Et le blondinet file en vitesse en faisant attention à ce que la cinquième année le suive bien.

Les escaliers qui n’en font qu’à leurs têtes marchent nuits et jours alors ils devaient faire attention à se dépêcher pour ne pas se retrouver à poireauter trois heures sur l’un deux. Mais heureusement tout se passe bien et ils n’ont qu’à monter un escalier pour arriver à l’étage où l’objet de leur recherche va se passer. Et alors qu’ils montent les escaliers, le blondinet confie à son amie.

« Par contre, il faut un mot de passe pour rentrer dans le bureau du directeur. Les rumeurs disent que c’est quelque chose de pratique. Alors j’ai pensé à un string. Mais je pense pas que ce soit ça. Peut-être que le mot est baguette ? Non, ce serait trop simple, va falloir essayer pleins de choses… ça va être limite parce que ça m’étonnerai qu'un Alohomora marche... »