It's time to rendre le courrier ― ft une fille n'a pas de nom

« Arya, je ne sais plus quoi faire avec ton frère. Dis-lui de ne pas sortir avec cette harpie de française ou je lui coupe les ***.
M’man. »

Combien de fois le blond avait lu et relu cette lettre. Ne comprenant vraiment pas pourquoi c’était lui qui l’avait reçu alors qu’apparemment cette lettre était clairement destinée à cette certaine Arya qui apparemment avait une mère exaspérée par sa nouvelle belle-fille. Le rouge baille un coup, se serait peut-être bien de retrouver qui était cette fille pour lui donner cette fameuse lettre qui lui est destinée –et qui contient tout l’amour qu’une mère peut offrir en le couchant sur du papier. Alors le jeunot, en calbut’, se lève, doucement, tranquillement, t’façon, y’a pas le feu non ?

Une vague pensée lui traverse l’esprit alors qu’il regarde autour de lui, apparemment beaucoup de personnes sont autant embarrassé que lui, certains tapant du poing sur la table, d’autre insultant les piafs ou d’autres, comme Joakim se taisant et allant tout simplement rendre la lettre au propriétaire. Semi-réveillé et de sa voix roque, il fait le tour de plusieurs personnes pour savoir qui était cette fameux Arya. Fallait avouer qu’il avait eu du mal, parce que choisir qui était l’heureux destinataire entre Arya, une élève, et Aria, un prof de Poudlard, il avait du mal. Ce n’était que quelques minutes après avoir fait le tour d’une dizaine d’élève qu’un professeur lui accorda de son temps pour lui avouer que le prénom de la prof de botanique s’écrivait avec un "i" et non un "y".

Il ne restait plus qu’une personne pouvant se prénommer Arya dans l’enceinte de cette école, Arya Lambergson. Une petite rousse apparemment plutôt joyeuse mais surtout de la maison Poufsouffle. Le blond n’avait plus qu’à croiser un type à la cravate jaune (sans qu’il ne soit préfet de préférence parce que sa tenue s’était fait lorgner par un prof). Ce n’est que cinq secondes après s’être fait cette réflexion qu’il tomba sur le gars qui allait l’aider. On pointa alors du doigt de longs cheveux couleur carotte, ondulés. L’endormi remercia le jaune et se dirigea vers la jeune demoiselle en question avant de finalement s’asseoir à ses côtés engageant la discussion :

« Hey, moi c’est Joakim, heureux d’enfin te parler et de te trouver parce que j’ai fait le tour de la salle plusieurs fois. Enfin bref j’suis pas là pour draguer à la base, fait pas attention à comment je suis habillé hein, j’ai une vie sooooo compliqué moi ahah ! Ah oui ! La lettre ! Tiens, un hibou me l’a filé, je sais même pas si c’était le miens en vérité, du coup fait pas attention, j’ai ouvert la lettre avant de capter qu’elle n’était pas pour moi… D’ailleurs, si je peux me permettre, t’as mère à l’air de détester vachement ta belle-sœur, ahah, j’suis heureux de pas avoir de grand-frère ou grande-sœur ! »

Super. Très. Longue. Tirade. Oui. Joakim aimait bien rencontrer de nouvelles personnes, les assaillants de questions ou même parlant pour la plupart du temps tout seul en général, effrayant presque les gens par la même occasion. Soudain, un flocon tombe sur le bout de son nez pour finalement ne devenir plus qu’eau. Alors le blond plisse le nez, fronçant les sourcils.

« Merde, il va encore neiger, putain, c’est chiant ça… »