BUNGALOW 8 — Răzvan O. Blazefire, Joyce Fitzgerald & Harriet A. Kane

A défaut de ne pas pouvoir retourner chez lui, Razvan avait décidé d'accepter cette invitation sur l’île pour l'été. Côtoyer d'autre personne était toujours aussi compliqué mais, il avait pris l'habitude maintenant. Le silence aidait sur bien des points. Le sarcasme aussi cela dit. Il avait simplement pris le strict nécessaire. À savoir de quoi dormir et se changer pour deux mois ainsi que sa baguette. Sa précieuse baguette dont il ne se séparait jamais d'ailleurs. La magie était bien pratique qu'il en oublierait presque qu'elle était aussi là pour le soigner. Et si ses collègues se baladent en short et en tong, ce n'est pas son cas. Le soleil et lui n'ont jamais fait bon ménage et donc, l'albinos était obligé de crever de chaud sous son sweat à capuche et ses baskets. Il n'avait qu'une hâte, que la nuit pointe le bout de son nez pour qu'il aille se promener à visage découvert. De cette chaleur, même la valise devenait un poids à traîner. Traîner étant le mot juste puisqu'il n'arrivait même plus à la portée. De ce fait, lorsqu'il était arrivé au bungalow, sa valise était toute écorchée. La faute à lui puisqu'il n'avait pas songé le sort du Wingardium Leviosa pour rendre sa tâche moins pénible. Mais au moins, il était arrivé à destination, allélouia ! Et comme le dit le fameux proverbe, premier arrivé, premier servi.
Razvan ne s'était donc pas gêné pour déposer sa valise sur un lit afin de le réserver ainsi. Il était réellement ravi d'être enfin arrivé. Regardant tout autour de lui, il fallait bien l'avouer, ce bungalow était charmant en plus d'être bien entretenu. Dommage qu'il ne pouvait pas en profiter tout seul. Il savait pertinemment qu'il allait devoir partager ce lieu de vie avec d'autre personne. Ça ne l'enchantait pas plus que ça mais, ce n'est pas comme si on lui avait donné le choix après tout. Et puis, il avait accepté de lui-même de s'engager, il allait bien accepter quelques petites contraires. Peut-être que ça lui permettra enfin de se faire quelques amis ou, au moins, relations.

Mais la chaleur continuait d'être accablante et elle lui rappelait terriblement à quel point il étouffait dans ses vêtements. Personne n'était encore arrivé alors, il pouvait bien se permettre d'aller prendre une douche. Non seulement, il allait pouvoir les accueillir mais propre en plus de ça. L'albinos avait simplement pris ce qui lui fallait dans la valise avant d'aller s'installer dans la salle de bain. Avec deux trois arrangement -saint-velux merci-, il n'avait plus le souci du soleil dans la figure. Le sweat et le tee-shirt enlevé, le petit courant d'air qui passait par là était déjà un délice. Vraiment, à en croire sa tête, il ressemblait à un tofu cuit à la vapeur.

© charney