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 Tu ressembles parfois à ces beaux horizons _ RYAN

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: Tu ressembles parfois à ces beaux horizons _ RYAN
23.08.16 2:27

Tout est si différent et me l’avouer à moi-même est sans doute la chose la plus effrayante qu’il m’ait été donné de constater ces dernières années. Parce que tu sais Louise, ma vie est comme une horloge bien réglée. Dans son mécanisme chaque rouage a sa place bien définie, sa place bien immuable. Donc je sais qui est qui, qui est quoi, qui est où. Je sais que je peux m’appuyer sur Argus parce qu’il ne partira jamais. Je sais que je peux m’appuyer sur Juniper parce qu’elle a mon sang. Je sais que je peux m’appuyer sur James parce qu’il est comme moi. Et puis le reste pourrait disparaître, s’évanouir, s’effacer je n’en aurai sans doute pas grand-chose à faire, ça m’arrangerait même au contraire que tous sauf eux aille au diable parfois tant leurs visages m’insupportent et tant je les exècre alors qu’ils se complaisent dans la médiocrité. Mais maintenant ce n’est plus tout à fait vrai ; Parce qu’il y a toi ma Louise et quand, je me demande bien quand. Quand t’es-tu frayée un tel chemin à travers ma vie pour rendre ce moment bouleversant, pour accrocher mon esprit ainsi à tes lèvres dans l’attente languissante d’une réponse.
Et je ne sais même pas quel genre de mots j’aimerais entendre et voir jaillir de ta bouche. Je sais simplement que j’aimerais que mon cœur cesse d’être une tempête virevoltante qui semble décidé à fracasser chacune de mes côtes. Je voudrais qu’il se taise, qu’il me laisse le loisir ne serait-ce qu’une seconde, de pouvoir m’agripper à un quelconque semblant de pensées pour sortir de ce précipice sans fin dans lequel tu m’as jeté ma Louise. Mais le silence ne viendra pas et le vertige, le vide infini qui semble s’étendre dans mon estomac me donne l’impression d’être brutalement vivant. Tout me semble d’une lenteur infinie. Tout me semble être un peu plus fort, comme cet air qu’on exhale, ces braises qui crépitent et le bruissement infime du tissu contre le cuir du canapé. Et ma main se crispe encore un peu, mes ongles s’enfoncent doucement tandis que je voudrais lever le bras pour t’effleurer le visage à nouveau ma Louise mais je m’abstiens parce que tout mouvement m’aurait paru trop brusque alors que l’air entre nous n’a jamais été aussi fragile, n’a jamais été aussi palpable. Et pourtant il est aussi épais, épais parce que tu me sembles alors un peu froide, un peu distante. Et moi je ne comprends rien soudain à cette peine qui nous afflige tous les deux. J’en ressens les maux m’est l’origine m’en est étrangère, complètement aliénée. Et alors nous sommes si proches et pourtant si loin, comme si nous étions perdus l’un à l’autre. Et ma Louise je te vois comme je ne t’ai jamais vu alors. Je découvre des nuances insoupçonnées qui flambent dans l’écrin de ta chevelure, d’une couleur qui m’évoque une chaleur chaude et heureuse. Je découvre le rose de tes lèvres qui ne m’ont jamais parues aussi pleines, aussi sanguines qu’à ce moment-là. Et il y a tes yeux. Tes yeux comme toujours, resplendissent d’une infinie douceur. Tes yeux sont d’un bleu changeant dans lequel il me semble toujours déceler quelque merveille qui m’était inconnue auparavant. Je les vois alors embués, lourds et fardés par la tristesse. J’aurai voulu avoir l’audace de tendre un doigt pour recueillir quelques larmes, sécher ton regard dont la vue me troublait profondément. Louise je ne t’avais jamais vue aussi fragile et vulnérable, toi d’ordinaire si calme au milieu des bourrasques de mes humeurs, toujours si réconfortante, toujours si ouverte.
Et Louise s’est refermée devant moi. Elle a replié ses jambes et les a ramenées contre elle pour y poser son menton. Et moi je l’ai fixé. J’ai dégluti avec difficulté et je l’ai regardé sans doute avec incompréhension
 
Et la réponse de Louise m’a laissé perplexe. A ces mots fugaces je ne sais quoi dire parce que je ne les comprends pas. Il y a dans tout cela certainement quelque chose qui la dépasse, elle comme moi. Je ne comprends rien. Pourtant je n’ai cesse de faire rebondir ses mots dans tous les coins de mon esprit, à la recherche d’une clé qui aurait pu me permettre de tout saisir. Et il n’y a rien que je vois, rien que je comprenne. Louise, Ma Louise, que veux-tu dire ? Pour la première fois de ma vie je suis désemparé. Et Louise, rends toi bien compte que si cela n’avait pas été toi, je me serais emporté en considérant ces quelques propos comme absurde et obscure. Mais c’est toi devant moi. Toi dont j’ai si désespérément besoin sans qu’il soit question d’amour. Toi dont la présence m’est si chère qu’en ce moment j’aurai désespérément voulu reprendre tes mots ou les miens prononcés un peu avant, plutôt que de nager dans ce doute qui m’envahit toujours un peu plus. Pourquoi tout est devenu si compliqué d’un seul coup.
Et je me répète tes mots toujours et encore, si implacables et si fermes. Que puis-je alors répondre quand tout cela me parait si vrai, d’autant plus que c’est toi qui m’annonce cette vérité. Cette vérité que j’aurai tellement voulu éviter mais qui s’imposait à présent devant moi. Et mon chagrin ne m’aide pas à clarifier les choses à trouver un chemin qui serpente pour te contredire. Bien au contraire, il y a quelque chose de gênant et d’affligeant. J’aurai soudainement voulu me recroqueviller disparaître complètement de cet espace dans lequel on évolue pour avoir tout à mon loisir, le libre temps d’occulter mes sentiments à ton égard afin d’enfin, découvrir la trame de mes affections pour toi mais tes mots ont des allures d’une vérité un peu absolue. Alors il y a ce chagrin, cette distance qui me fend le cœur presque littéralement et je n’avais jamais ressenti ce genre de picotement un peu navrant, comme un pincement soudain à l’origine inexpliquée. C’est une douleur au goût de bonheur amère.
Et ma Louise se lève devant moi. La tristesse a disparu de son regard et elle semble alors repris contenance, comme s’il n’y avait rien eu de tout cela. Comme s’il ne s’était rien passé. Et je la vois qui s’approche et se penche vers moi. Le velours de ses lèvres effleure avec douceur le haut de ma joue y répandant une chaleur douce qui me fait avoir un sourire abattu. Et j’aurais voulu avoir  la force de tendre la main, de prendre son bras pour lui dire de rester car pour moi rien n’était clair. Tout était flou. J’aurai voulu la voir un peu plus longtemps à mes côtés, pour m’aider à démêler la pelote de sentiments, logée dans la poitrine, comme un organe un peu gênant. Mais rien ne se passe et ma Louise s’éloigne, si sereine et si douce. Et pour une fois, voir son sourire si doux et si apaisant ne suffit pas à faire taire le vacarme assourdissant et tumultueux qui saisit mon esprit si souvent.
Ma main me dérangerait presque tant j’aurai voulu venir la loger à son poignet pour la faire doucement revenir vers moi. Mais rien ne se passe et Louise s’éloigne encore un peu dans cette salle commune alors vide. Parce que Louise, ma Louise quand il en vient à toi, j’oublie même d’être égoïste.
Et désormais je suis seul à la cheminée, dont les flammes dansent devant mes yeux d’un ballet lent et paresseux. Mes jambes se sont légèrement écartées tandis que mon dos s’est appuyé tout contre le canapé. Ma nuque bascule légèrement vers l’arrière et enfin je fixe le plafond comme si là-haut j’aurai pu trouver quelques réponses à mes questions. Cette infinité d’interrogations qui à présent me fixaient et j’avais presque même la désagréable impression qu’au travers d’elle c’est le destin qui s’amusait encore et toujours à me narguer. Après Rhodes. Après Rosabel. Aprèès Tullie et Joakim. Il y avait désormais ça. Et je ne savais pas exactement quoi penser de tout ce qui venait d’être dit.
Le chagrin, la tristesse ne me noue plus les tripes. La fatigue est revenue et avec elle la sensation de vide un peu vertigineuse tandis que j’essaie de faire le tri dans la masse d’émotions qui m’a submergé. Louise en quelques mots a tout chamboulé et je ne sais pas si elle se rend compte, de l’ampleur de son importance, de cette place unique qu’elle s’est accaparée et donc de cette bombe qu’elle m’a jeté. C’en est troublant parce que Louise, depuis que je la connais, je ne me suis jamais trop interrogé sur ce lien-là qui nous unit, car ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude de faire, ce n’est pas quelque chose qui me vient à l’esprit de m’interroger sur l’importance qu’autrui peut éventuellement avoir pour moi. Parce que cela pourrait supposer une quelconque nécessité ; Un besoin.
Et je n’ai besoin de rien. Surtout de personne.
Du moins c’est ce que j’aime croire, ce qui est parfois, j’ose le dire ce soir mais demain je ne me l’avouerais pas, complètement faux tant je me rends compte à quel point j’ai besoin de ces minutes avec Louise où alors tout m’est un peu plus doux. Mais qu’en est-il alors de l’amour, de celui qui fait trembler les hommes et les femmes, les petits et les grands, les bons et les méchants ? Quel nom faut-il donner à cette chaleur qui s’éprend de moi quand j’effleure de mes doigts la peau de Louise, quand de ses lèvres elle vient rencontrer ma joue. Car c’est bien ça la question qui me hante, tant j’accepte à présent avoir la même affection pour elle que celle éprouvée à l’égard d’Argus et James. Et pourquoi ces mots, rendus obscurs, par l’obscure douceur qui y figure. Comment les comprendre et faut-il que j’y trouve un sens. Ou alors oublier de s’être égarer ainsi pour que demain soit à nouveau demain, qu’aujourd’hui finisse et disparaisse dans les méandres de ma mémoire.
Louise Louise Louise.
Ton nom continue de danser sur l’immensité de mon univers. Je lui cherche une place mais ne sais où le faire figurer. Et je déglutis encore quand je repense à ma tête logée entre tes jambes, tes quelques mots qui sont venus faire frémir mes oreilles, ont fait naitre un bonheur tout à fait curieux quand tu as dit vouloir m’aimer. Et j’aurais voulu pouvoir nommer ce bonheur, le nommer amour mais seulement y avais-je songé avant tout cela ? Ou n’était-ce qu’une réaction hâtive, de ces élans brusques qui soulèvent les gens si souvent ? Car oui Louise, où étais-tu pour moi avant ce soir-là ? Qui étais-tu pour moi avant ce soir-là ? Et quand bien même je t’aime, voudrais tu de cet amour si pauvre ? Sais-je même ce que c’est que d’aimer au final ?

Autant de questions qui restent en suspens, bloquées au travers de ma gorge un peu serré. Et las de tout ça je soupire sans doute un peu trop fort.

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