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 ÉPISODE #7 — Le Commencement

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Neutre & Sigma
Arcturus Dewitte


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Arcturus Dewitte





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
05.09.16 22:37

Épisode #7 ; le commencement





Envie de vomir, lever les yeux au ciel, soupirer, cracher l'hypocrisie. Silence dans la salle, je croise les bras. Deux morts et il semblerait que la fin du monde ait sonné; ne sont-ils pas tous hypocrites, à garder le silence comme si les dernières secondes de leur vie criaient, 'savoure-moi'. Deux morts et regardez-les pleurer, s'apitoyer sur leur sort mais ne savent-ils alors pas: nous sommes tous condamnés. Voués. Perdus. Des morts; jeunes ou vieilles, il y en a, chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Tic tac. La mort, la fin. Ce n'est qu'une part entière de la vie. Ce n'est pas intangible: elle nous regarde, nous nargue. Menace. Pleurer les morts ne les fera pas revenir, mais ils prennent conscience de leur insignifiance. Que demain, cela pourrait être eux que le silence appèlerait.Quel drame. Lamentable. L'humanité se révèle si naïve. Et deux morts de plus dans le monde ne change rien, ils s'en rendent compte et ça fait peur. Quelques pleurs et tout sera oublié. L'être humain est voué au rien. L'être humain est à peine voué à exister.

"Tss."

Les doigts claquent sur la table. Ils ont l'air si stupides, perdus dans leur chagrin menteur. Et que fait-elle, avec son bras qui se lève. Ma langue claque contre mon palet, n'est-ce pas honteux, que de vouloir interpeller ceux qui ne demandent rien. Ma main se pose sur son bras. Ce geste altruiste mériterait quelques louanges, si mon avis vous intéresse. Les nés-moldus étaient bien à éviter un petit temps, et croyez bien que si je me fichais pas mal de sa vie ou de sa mort (ou autre, tout comme celles des nés-moldus, en toute honnêteté), l'idée de voir la table des serpentard aussi piteusement triste que celle des Poufsouffles ce soir ne m'enchantait pas.

"Allons Adlona. Réfléchis et sois intelligente : prends des distances."

Amour ou qu'importe, certaines personnes étaient à éliminer temporairement (définitivement est un mot bien plus attirant, cependant) des vies innocentes. L'idée me fait rire. J'avale une tomate cerise. Innocence. Qui l'est - les élèves, pense-t-on en premier. Foutaises. Les Sigmas ont tué, déchiqueté, brûlé, on les veut coupable. Ne faut-il pas se battre pour des idées; savez-vous: les idées elles, survivent au temps. Les idées elles, vivent une éternité. On se souvient des révolutions, de ce pourquoi les idées se sont battues. Les idées sont immortelles : seuls ceux qui se battent pour des idées sont innocents. Les Sigmas le sont. Ceux qui se révéleront rebelles le seront, aussi. L'innocence est réservée aux courageux. Adlona finalement, pouvait bien mourir, la couardise des faibles avait quelque chose de repoussant.

J'ai l'oreille distraite qui s'occupe du directeur. Mes tympans semblent souffrants, non attendez, c'est juste cet amas de conneries qui agresse mes neurones. Il parle de sécurité, je parlerais de contrôle. Il nous garde à l'œil, il ne veut pas que nous lui échappions. Un couvre feu, des statues qui nous surveillent; le directeur de Poudlard à plus peur que ses élèves. Le directeur de Poudlard redoute que les Sigmas s'infiltrent, sachent. Quoi, qui, pourquoi. Le verre tourne entre mes doigts. Il serait peu présent. Je ris un instant devant l'absurdité. Soumis à Lux la Chouette, voilà qui semblait une idée plaisante. Le directeur avait trouvé une plus grande priorité que celle de protéger ses élèves, comme il semblait vouloir le faire croire. Voilà qui confirmait mes théories. Le directeur voulait nous surveiller. Jamais s'intéresserait-t-il a l'une de nos vies; peut-être était-il moins stupide qu'il ne le laissait à croire. Je relève mon regard vers l'élève qui me fait face, mon couteau se plantant dans la viande pour la découper.

- Bon appétit.

Je lève ma coupe. Mon rire, si rare, si fort, contraste le silence de la Grande Salle. Cruel. Indécent. Méchant. Irrespectueux. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, que cela les consolent de se penser si humain, en comparaison à la créature que j'incarne. Faire de l'humanitaire ne m'intéresse pas.  Une minute de silence ne les ramènerait pas. Encore l'une des inventions futiles de l'homme pour se penser altruiste. L'intérêt ne revient qu'aux familles qui soudain, se sentiraient importantes. Une serviette passe sur ma bouche, j'ai l'appétit d'un ogre, la soif d'un géant. Que tous le sachent : je n'ai pas besoin de faire semblant.


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Duelliste illégal
Aileas Nails


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Aileas Nails





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 5:41


Épisode 7; le commencement ;
ft. l’école;

Ce silence était oppressant. Ce silence n’avait pas sa place dans la Grande salle. Mais ce silence était inévitable en ce début d’année. L’heure n’était pas à la fête. Pas d’éclat, de rire, de cri. Pas de questions sur les vacances. Rien. Seul le dirlo parlait à l’avant à l’exception de quelques chuchotements. En résumé, c’était lourd. Très lourd. Encore plus chez les Serdaigles et les Poufsouffles. Difficile d’être joyeux quand l’un des nôtres était mort à la fin de l’été. Lio et Arya. Merde quoi.
Assise entre Hjortür et Rief, je touchais à peine à mon assiette. Toute cette histoire m’enrageait. Les Sigmas m’enrageaient. Ces salauds qui revendiquaient la séparation des mondes. Comme si les moldus étaient des zombies suceurs de magie. Le pire, ces détraqués prônaient agir pour la paix. Mes fesses, ouais. Faire exploser des bars, je n’appelais pas ça la paix. Tuer des élèves, je n’appelais pas ça la paix. Non, ils déclaraient la guerre.
Mon regard glissa vers Kiki. Il me sembla terne. Toujours l’un des plus bruyant, à montrer aux autres ses découvertes de l’été, il restait silencieux comme nous tous. Toutefois, le voir manger me réconforta un peu. Au moins ça, ça ne changeait pas.
Puis je l’entendis. Ce rire. Inapproprié. Détestable. Je me retournai sur mon siège pour dévisager la cervelle de troll qui osait ainsi se moquer du silence. J’eus à peine le temps de pensée que mon corps bouge. Je me levai et traversai l’espace qu’il me séparait de ce p’tit con pour me postai juste devant lui. Mon sang bouillonnait en moi. Personne ne manquerait de respect à Arya et Lio. Personne, pas même cette bouse de dragon.
Sans hésiter, j’attrapai le verre de celle qui l’accompagnait pour le renverser sur sa tête.

« Tu vas me faire de fermer ton clapet de petit merdeux. » Je laissai tomber le verre vide devant lui avant de lui tourner le dos et retourner à mon siège. À nouveau assise sur mon banc, j’échappai un soupir. « Par Merlin que ça fait du bien. »

© nemoe sur epicode


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Duelliste illégal
Kieran Nails


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Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 9:11

Un ricanement avait suffit à glacer l'assemblée. Pas de ces ricanements involontaires qu'on laisse échapper quand notre voisin sort une connerie aussi grosse que lui ou vient de nous raconter la blague du siècle. Ça reste excusable, même pour la situation. Surtout vus la situation. Essayer de détendre l'ambiance, la rendre moins sinistre avec quelques sourires arraché à l'aide de pitrerie c'était même honorable.

Celui là était d'un mépris intolérable. Une provocation plus qu'autre chose. Comme un besoin de se faire remarquer par son dédain, l'afficher aux yeux de tous pour défier le monde. Ces gens là devaient avoir quelque chose à prouver et se complaisent un peu trop dans le rôle des sans coeurs. Insensible. Supérieurs. Pourquoi fallait il toujours qu'il y ait un crétin aux grands air pour jouer les princes de marbre. Vraiment ça me donnait envie de lui éclater la tête dans son assiette pour qu'il se la ferme. Et j'étais pas le seul.

Bien sûr, Aili n'apprécia pas le geste du serpentard. Encore un vert qui se la joue bad guy. Mais face aux super Vilain, y'avait toujours un Héros pour se dresser. Aili s'était levée sans même réfléchir et avait vidé le vert de l'importun sans l'ombre d'une hésitation. Je crois que j'ai jamais été aussi fier d'elle qu'à cette seconde précise. La mort de ses camarade l'affectait forcément. Lio était de sa maison et je crois qu'elle s'était rapprochée d'Arya et ses idées folles de militante. Elle qui s'attachait rarement, on lui avait pourtant arraché quelques « amies ». Alors, oui, j'étais fier de son geste, parce qu'il était fort, pas seulement pour elle, mais pour tout le monde ici. On était tous là à éviter les regards, à rester silencieux même face à un tel comportement. Passif, drapé dans une crainte. C'était chiant, c'était même rageant en faite. Alors ce verre d'eau était un véritable symbole. On allait pas resté là, résigné, accablé par les événements en courbant le dos. On réagit parce que ça nous affecte et que ça nous tord les tripes toutes ces conneries. Elles sont mortes. Pour rien. Pour du vent, quelques mots d'idéalistes fanatiques certainement mal baisés qui s'imaginent pouvoir refaire le monde en l'écrasant par la terreur.

Alors, quand on nous offre la possibilité de s'indigner, bah on le fait.

Sans réfléchir, simplement porté par cette étincelle au fond de moi, ma main s'était emparé de la première chose à sa portée. Une belle tomate farcie, juteuse et badigeonnée de sauce. Je l'agrippai de toutes mes forces pour la balancer jusqu'à la table des vert pour la voir s'écraser sur l'idiot et son rire insupportable. Un réflexe, peut être même un devoir et qu'importe si on me collait jusqu'à la fin de l'année. Si on me virait pour ça. Si on laisse les idiots comme ce serpent rire ouvertement d'un malheur, se moquer d'un deuil avec autant d'irrespect, autant laisser les sigmas s'asseoir à nos tables dés maintenant.

C'est le début d'une guerre. Deux contre un c'était mieux qu'être seul avec ce fardeau. Un sourire s'étire sur mes lèvres en croisant le regarde de ma jumelle. Le dos droit et une arrogance nouvelle plaquée sur le visage, j'offris une courbette aux verts avant de me rasseoir comme si de rien était, espérant que ce geste en inspire d'autres histoire de passer l'envie à ce mec de jouer les grands.
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Neutre & Sigma
Arcturus Dewitte


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Arcturus Dewitte





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 10:42

Épisode #7 ; le commencement





Navrant. Piteux. Minable.

Liquide glacé sur mon crâne, coule sur mon front, m’invente des larmes. Je ne réagis pas. Pas tout de suite. Je laisse le bruit du verre frapper la table. Je laisse l’écho s’éteindre dans le silence de la grande salle. Je la regarde s’asseoir, une main titillant mon menton. La serviette blanche vient essuyer mon front, mais déjà un choc dans ma nuque glace mon sang. Mes yeux se ferment. Je suis dépité. Quels imbéciles. Me retourner pour savoir qui a osé n’a pas d’intérêt, ces actions sont trop lamentables pour que je m’y intéresse. Je lache mes couverts, deux doigts massent mes tempes. Qu’en penser, le désespoir s’éprend de mon être. Lamentable. Déplorable. Affligeant. L’être humain me fait pitié. Je devide une tomate qui coule dans ma nuque. Salit ma chemise. Mes yeux s’ouvrent, s’imprègnent de ceux de mon voisin. Rien qu’y penser me donne la nausée. Certains n’ont honte de rien. Voilà un fait vraiment consternant. Mes doigts restent sur mes tempes. C’est évident. Je m’adresse à la tablée.

- Il n’y a que les bas esprits qui se salissent en humiliant.

Ce n’est pas une rebellion. Les rebellions sont faites de mots, sont faites de paroles. D’actes sensés. Que font-ils, si ce n’est s’amuser, penser être utile à la société. Ils ne sont rien. Brassent du vent. Espère avoir un effet quelconque sur moi. Arcturus Dewitte. Idiots. Je ne suis personne, ils n’ont aucune utilité. Je ne m’indigne pas de leurs piteux espoirs. Qu’ils se fassent remarquer, les imbéciles ne savent faire que ça. Comme s’ils servaient à quelque chose. Douce euphorie. Qui retiendrait la stupidité flagrante dont ils font preuve. Qui retiendrait. Ils n’ont aucune dignité. Un coup de baguette me suffit; je suis séché, nettoyé. Soupire fiévreux. Ne devraient-ils pas retourner jouer à la bagarre dans leur court de récrée. Ils me font pitié. Je ne prends pas la peine de me retourner, de leur accorder un regard. Ils ne méritent rien. Ils ne sont rien. Ils pourraient mourir demain; je n’en retiendrai rien. Ni la voix, ni l’existence. La leur n’est qu’infamie.

- Quand la stupidité les empêche de parler, ils préfèrent frapper. C’est ce qu’on appelle la déchéance humaine.

C’est généralement les réactions des bâtards. Élevés comme des chiens. Nés-moldus, à parier. Sans honneur. Sans dignité. La gaminerie ne m’intéresse plus depuis trop longtemps. S’ils veulent du mal, qu’ils en fassent. Qu’ils frappent, qu’ils fassent souffrir. Un Doloris et c’est fini. Ma bouche forme une esquisse de sourire. Ils n’oseraient jamais. C’est interdit. Couards. De l’eau, une tomate. Ce n’est pas même la réaction de déchets. Affrontez-moi en duel, si vous osez. Pittoresque soupire amusé. Courageux mais pas téméraires. Poltrons. Lâches. Ils n’auront jamais de quoi se venter d’autre que leur grande gueule. L’être humain a quelque chose de terriblement indigne quand il le veut. Ou n’est-ce que l’idiotie de penser être intéressant, ou puissant ? Quelle arrogance. Ils me dégoutent.

- S’abaisser à l’ineptie n’a rien de très glorieux. Leur faiblesse, peut-être. Seuls les mots ont du pouvoir, ils n’ont que les insultes et les enfantillages. Autrement dit: ils n’ont rien d’intéressant. Passons.

Alors seulement, ma fourchette reprend son rôle. Dos droit, menton levé. L’incident est clos. Ma faim n’a pas diminué. Proprement, parfaitement même, j’avale de nouveau la viande saignante. Délicieuse. Voilà quelque chose de réconfortant. La nourriture de Poudlard est exquise. Nous devons au moins reconnaitre ceci au château.

- Les sigmas, au moins, sont efficaces. Je crois que nous ne pouvons en dire autant de ce vieux Bogeyman. Je ne parierai pas plus de trois mois sur sa tête. Quatre, s’il se cache. Quant à celui qui a raison ou tort, ce n’est qu’une guerre d’opinions. Les deux partis ont de quoi être défendus. Ne pensez-vous pas ?


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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


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Rosabel Northrop





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 11:15

Quelques mots échangés, mais sa bouche qui restait close. Rien à dire, rien à ajouter. Rosabel s'était emmurée derrière ses apparences d'imperturbable, le visage glacé, les joues creuses et pâles, le teint fardé et la bouche pulpeuse d'un rouge bordeaux tel le sang écaillé. Les mots lui venaient distraitement à l'oreille ; quelques voix sentencieuses, quelques tragédies, puis ce presque silence autour d'eux, autour d'elle les visages qui se rappellent les souvenirs morbides. Elle n'avait pas versé une larme pour les disparues, quoique la mort soudaine d'Arya l'avait un instant laissée coite, laissée un peu étrange devant leur logo des MCDP, devant les banderoles non finies, devant une page se tournant. Simplement, ses paupières s'étaient affaissées, la mort lui avait laissé un goût amer en bouche, un goût de déjà-vu, un goût âpre de terre. Elle avait ressenti cette grande fatigue, ce grand vide, et le monde l'aurait affligée de ses divers maux de tête, de ces diverses interrogations trop nombreuses et pour lesquelles elle n'avait pas de réponses. Juste, des responsabilités en plus ; Rosabel était préfète.
Dans ses mains, le dernier exemplaire de Wogue ; car en dépit des tragédies et des morts, la mode restait constante, imperturbable, toujours actuelle. Terrible. Et Rosabel n'était pas tant intéressée par ce deuil qu'elle ne portait pas, qu'elle semblait ignorer d'ailleurs si bien. Rosabel se désolidarisait, de l'actualité, d'une tragédie.

Un instant elle avait relevé ses yeux fardés à outrance pour chercher ceux d'un autre. Et elle avait eu pour Anton un regard presque complice, comme une simple assurance, qu'il était bien là. Puis, avant que cela ne soit trop notable, avant de ne trop en dire, son visage avait dévié sur son magazine, ignorante de la scène d'à côté, voisine, à la table des serpentards. Dewitte dans toute sa splendeur avec ce toast si malsain, ce rire si froid, si tranchant, si trop là où on ne l'attendait pas.
Les lèvres de Rosabel s'étaient étirées, carnivore. Sa coupe avait joué entre ses doigts tandis que dégoulinait sur ce visage si lisse le jus sanguin d'une tomate éclatée.

_ Ils ont la sottise pour talent et la médiocrité par nature. Ne me dis pas que tu en espérais plus, Dewitte, la naïveté comme la tomate ne te vont pas au teint. Comment dit-on déjà ? Ah oui. Bien sûr. Sang de bourbe un jour sang de bourbe toujours.

Et une autre page du magazine se tourne, imperturbable, ignorante de ce qui se joue derrière. Les considérer serait leur donner trop d'importance. L'assiette reste pleine devant elle, déjà à moitié repoussée, à peine entamée. Sa voix claqua un peu trop fort dans l'air, un soupir éhonté, quelque désillusion dans le fond de l'oeil, quelque agacement, quelque évident mépris pour l'ensemble de cette basse populace, la plèbe, ces putains.

_ Saleté.

Fixant le fond de son verre, elle trempa les lèvres dans le nectar et avala l'intégralité du contenu de la coupe, indifférente, de ce port de tête si arrogant, les cheveux lâchés encadrant parfaitement son visage, un regard en biais pour toute la tablée, au-dessus d'Arcturus, au-dessus de Green, au-dessus de tous. La plage se trouvait bien loin, oubliée la folie de l'été, oublié l’alanguissement, elle aurait semblé si sévère, si grave, si distante. Hautaine, d'une lèvre passée suavement sur le contour de ses lèvres, suavement, elle ajouta de ce ton si dédaigneux, de toute sa superbe suffisance de grande aristocrate :

_ Le caviar ne se mélange pas avec le fumier.


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Préfet
Sören Vilhjálmsson


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Sören Vilhjálmsson





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 11:20

Dégueulasse. C'est le seul mot qui lui vient au palais. Ce mec n'a aucun respect pour le silence. Certes, Sören se fout un peu du silence mais pas de ceux pour qui c'est important. Les deux morts, il ne les connaissait pas bien mais pour certains ici, ils étaient des amis. Ça, il le respecte alors quand l'autre con a tué le silence, ça l'a révolté. Lui faire fermer sa gueule ne lui aurait apporté que des ennuis alors il ne l'a pas fait. C'était sans compter sur les jumeaux Nails. Ah, il les apprécie de plus en plus ces deux-là. Un verre d'eau et une tomate, un beau lancer soit dit en passant, c'est une très belle idée.

L'autre ne riposte qu'avec des mots. Langue de vipère hein, ce doit faire partie des raisons pour lesquelles il est serpentard. Pas possible de faire taire ce genre d'abrutis avec la force, il a déjà essayé mais ces mecs-là demandent d'autres baffes et restent fermes dans leurs idées. Enfin lui aussi réagit comme ça alors ça doit juste être de la résolution. C'est quelque chose de plutôt admirable quand on défend de belles idées. D'une main, il attrape le bras de Kieran et le fait se pencher un peu vers lui pour lui parler dans l'oreille.

« Écoute. On va monter un groupe anti-sigma et on lui fera fermer sa gueule. J'ai même une idée de nom. T'es avec moi ? »


Et il relâche son étreinte pour laisser son ami faire un choix. La volonté brille dans ses yeux. Le droit magique, ça sert à rien mais se battre silencieusement contre ces terroristes, oui. Il se battra, il l'a déjà décidé. S'il le faut, il y laissera des plumes mais pas sa vie. Certaines personnes tiennent à lui, il ne peut pas les laisser les tomber. Le monde sera plus doux grâce à lui.


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Duelliste illégal
Arthur B. White


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Arthur B. White





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 11:33

Cette rentrée-là, Arthur la passait plus seul encore que d'habitude
Le garçon n'avait pas beaucoup d'amis, en particulier dans sa maison, ce qui signifiait qu'il était comme perdu dans la masse des autres élèves bleus qui n'en avaient que faire de son existence. Ils avaient de toute façon d'autres choses à penser. Des gens à pleurer. Des disputes à mener.
Mais tout cela ne concernait pas vraiment Arthur. Ou plutôt, cela le concernait, mais il refusait d'y penser. Sa part enfantine était la plus à même d'oublier les tragiques événements qui s'étaient déroulés, ou plus exactement, de les nier. Les enfants ne comprenaient pas trop ce qui se déroulait sous leurs yeux, et Arthur refusait de croire qu'il pouvait être pris pour cible lui aussi. C'était idiot, personne ne pouvait être totalement à l'abri, mais il avait besoin de se rattacher à ce genre de choses pour ne pas céder à la panique. Il ne pouvait pas se mettre à pleurer comme tous les autres. Il n'en avait pas le droit.
La part rationnelle de son esprit fonctionnait différemment, mais le résultat était le même : il s'en voulait de ne pas avoir réfléchi aux conséquences de ses actes plus tôt. Beaucoup de gens pleuraient Arya et ressentaient cruellement le vide qu'elle avait laissé derrière elle, mais personne n'était sans doute trouvé dans la même situation que lui. Arthur se rendait compte à présent qu'il appréciait Arya, même s'il l'avait trouvée toujours un peu naïve, et il ressentait un sentiment que les autres élèves ne devaient sans doute pas ressentir, et certainement pas ces fiers Serpentard qui ne cachaient pas leur admiration pour les Sigma : la culpabilité. Arthur s'était montré cruel en la manipulant à sa guise, et à présent qu'elle était morte, c'était la seule chose qui lui revenait en tête. Pourquoi devait-il ressentir tout cela ? Il n'était pas aussi horrible que les Serpentard en question, mais il se sentait à peine mieux qu'eux.
Pire encore, Arthur ne pouvait s'empêcher de se sentir égoïstement soulagé de voir que Lancelot était toujours en vie. De tous les élèves de l'école, le Serpentard était le seul qu'Arthur ne voulait pas voir disparaître. Le perdre ne représentait pas seulement la fin de leur association ou de leur amitié : c'était perdre une présence indispensable à sa vie. C'était le genre de perte qu'il ne pourrait pas surmonter, car toute la réflexion du monde ne pourrait pas le sauver du gouffre qui s'ouvrirait sous ses pieds. Arthur pourrait surmonter la mort d'Arya, mais celle de Lancelot l'aurait laissé dévasté.
Lancelot qui n'a pas l'air touché par ce qu'il se passe. Mais Arthur savait qu'il n'était pas totalement indifférent à la situation. Simplement... c'était un Serpentard. Il n'avait pas le même sens de la compassion que les autres. Il n'était pas certain que les morts le touchassent vraiment. Mais tout cela le dérangeait sans doute. Arthur chercha du regard d'autres élèves qu'il connaissait, mais son regard fut attiré par la confrontation entre les Nails et les Serpentards. Constater un tel manque de respect était inadmissible, mais ces gens-là ne risquaient rien. Malheureusement.
Tout cela ne concernait pas Arthur et le fatiguer. Pourquoi penser à ce qui pouvait advenir plutôt que de profiter de cette cérémonie de répartition ? Ce n'était pas facile, mais la capacité à passer outre allait fortement mise à contribution cette année. Mieux valait commencer tout de suite.

+20pts serdy
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Invité


Anonymous





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 11:37

On connaissait Argus comme ce garçon-là, un peu blasé et ennuyé de tout. Ce soir-là, ce n’était pas le cas. Dans son regard insistant, on devinait des parcelles de nervosités. Il fixait Demeter se trouvant à l’autre bout de la salle, cherchant à faire disparaitre les inquiétudes grandissantes qu’il avait pour son meilleur ami.
Oh oui ils avaient tous entendus parler de Sigma à présent. Quoi de plus normal après les terribles évènements de ces dernières semaines.
Alors Argus craignait que Demeter, fragile, les ait déjà rejoints. Il connaissait bien le tempérament emporté du Serpentard et son fanatisme datant d’une autre époque, ne tarderait pas à le faire basculer du côté des Sigmas. C’était inévitable et Argus le sentait au plus profond de lui-même. Pourtant il refusait d’y croire, bien naïf, bien aveuglé par l’amour trop grand qu’il portait à son compagnon de toujours. Argus voulait croire que Demeter ne se joindrait jamais à ses atrocités. Juniper à sa droite, n’avait jamais été aussi exubérante. Mais il savait bien que dans chaque rire, chaque sourire, elle se forçait pour ne pas laisser ses préoccupations la ronger. Ce qui était tout à son honneur mais attristait grandement Argus, qui ne savait pas comment aborder le sujet avec elle. Il l’observa alors un instant, d’un air un peu concerné.
Une agitation soudaine sembla alors se répandre dans la Grande Salle qui était fébrile il y a peu, suite à l’insensibilité d’Arcturius Dewitte, qui pour tous ses efforts eu droit à un verre d’eau et une tomate juteuse de la part des jumeaux Nails. Argus comprenait cette réaction vive, suite aux propos inappropriés du Serpentard compte tenu des circonstances, même si lui ne s’en indignait pas particulièrement, sans doute trop habitué à la compagnie de Demeter. Ou sans doute si imperturbable qu’il savait bien qu’il ne servait à rien de discuter avec ces gens-là.
Reprenant son air un peu blasé, Argus s’adressa au rouquin un peu plus loin lui pointa la table des professeurs du regard, à l’endroit où se situait leur directrice de maison :

-        Fais attention Nails, tu ne veux pas avoir McFayden dans le collimateur, crois-moi.

Pour avoir passé les trois derniers mois de l’année en retenue avec elle, Argus savait de quoi il parlait et il avait même décidé de se tenir à carreau cette année, sans doute las de trier les babioles du professeur de sortilèges.


-        Ignore les, ils ne comprennent ni les mots, ni les gestes.


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Oscar L'Ourson


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Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 18:28

Episode 7 • Prise deux
Je ne suis pas placé du bon côté. D'ailleurs j'ignore s'il y a un bon côté. Mais de toute évidence je n'y suis pas. Il y a trop de monde. Pas assez de bruit. C'est anormal. Totalement. Mais personne, de toute évidence ne s'en rend compte. Sauf un. Je lève la tête. Il y en a qui parle. Fort. Quelqu'un qui a compris que ça n'allait pas. Les bouches mâchaient trop sans comprendre qu'il faut goûter pour manger. Les silences étaient trop pesant et n'arrivaient même plus à donner l'illusion d'une brouhaha habituel. Juste avant qu'il n'éclate, le visage secoué de crampes étranges, le bruit blanc et le silence qui suivit cette intervention était insupportable.

Personne ne comprend et c'est stupide. Incroyablement stupide. Comme si le monde tout entier suivait la volonté d'un seul groupe. Un seul mouvement de foule. Abaisser une fourchette. Saisir. Manger. Silence. Peine. Silence. Chagrin. Étouffant. Étouffant. Étouffant.

Je ne suis pas triste. Je ne parlais pas à Lio. Je ne savais pas qu'elle existait comme telle dans la maison des serdaigles. Elle n'était qu'une donnée. Un élément de fond dans un décor sans teint de mon univers et celui d'autres. Mais comme elle est morte, voilà. Les gens lui donnent un statut particulier. Elle est morte et donc tout le monde doit s'émouvoir comme si sa perte et sa disparition impactait négativement le quotidien de tous et même du monde entier.

Mais c'est faux. C'est faux et c'est stupide. Qui connaissait Lio après-tout ? Toute cette salle ? Sans doute que non. Ils mentiraient s'ils l'affirmaient. Et cette Arya ?

Mais l'être humain est faible. Et hypocrite. Alors juste avant le rire il y avait eu un silence hypocrite. Un recueillement hypocrite. Une marche funèbre immobile et assise hypocrite.

Je n'étais pas triste. Je ne le suis toujours pas. Cela fait-il de moi un monstre ? Un insensible ? Un hypocrite ? Peut-être. Si je suis au milieu c'est que les bouts de la table ont l'air trop près. De la porte. De la table des professeurs. Et je n'aime l'idée qu'on me voit me lever en premier. Parce que je ne pourrai pas feindre le chagrin longtemps. C'est stupide d'ailleurs. Tellement stupide.

Je ne connaissais pas la morte. Je ne connaissais pas cette autre disparue. Mon univers ne s'en trouve pas perturbé. Leur disparition ne m'impacte pas et je me fiche complètement qu'elles se soient faites explosées. Ou qu'elles aient juste disparu dans un nuage de fumée. Ce sont des faits. Des faits qui n'impacteront pas comportement. Négativement. Positivement.  

Ça devrait être pareil pour tout le monde. Et pourtant.

Je ne manque pas la jeune Serdaigle qui s'élance vers la table des serpentards. Elle vient de ma table. Je crois que nous sommes de la même année. Elle prend la peine d'y aller avec un verre pour aller déposer le contenu sur la tête d'un autre. Peut-être que Lio comptait pour elle. Ou que ce garçon compte pour elle. Et que c'est pour cela que son comportement impact négativement sur le sien. Ou peut-être qu'elle pense éteindre la mort de sa camarade et la disparition de l'autre en allant renverser de l'eau sur sa tête. Ce qui est très bête. On ne peut pas éteindre des faits comme on éteint un feu. Une étincelle. Pourquoi est-elle à cette table ? Ceux qui ne pensent pas assez vont à Gryffondor.

Et Gryffondor agit à son tour. S'illustre. Il, un autre garçon que je connais, lance de la nourriture sur celui qui a compris avant tout le monde que quelque chose clochait ici. Ce qui est stupide aussi. Oh. Je crois qu'ils sont frères et sœurs. Mais ce n'est pas important. L'important c'est qu'il s'est senti agressé aussi. Par un rire et des mots. Alors  que les faits sont les faits et que ce n'est pas ainsi qu'ils feront revenir les disparus et les morts. Les Elfes de maison préparent le repas pour qu'il soit consommé et non jeté.

 « Si je disparais ou je meurs, je n'aimerai pas que le monde fasse semblant d'en avoir quelque chose à faire. »

Non je détesterai qu'on fasse cela. Quoi que. Un corps sans vie ne peut sans doute plus rien ressentir. Sauf s'il devient un fantôme. Je reprends un morceau de tarte salée, parce que c'est la seule chose qu'ils aient essayé d'épicer un peu.  
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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 19:27

Soulagement. Anton avait finalement posé son derrière sur le banc des Serdaigles. Combien de temps avait-il attendu ce moment, fatigué de la chaleur, du sable et de la mer ? L’été lui avait semblé interminable et enfin il se sentait chez lui. Auprès de Darwin, d’irving et des autres. Quoi que — là, un peu plus loin, manquaient des cheveux châtains. Manquait Lio Coughlin; manquait celle à qui il avait fait des devoirs, l’avait payé. La nouvelle l’avait frappé alors qu’il avait écouté pour la première fois la RITM depuis un mois; et les massacres s’étaient enchainés, et il avait fini par se rendre sur le chemin de traverse, tout découvrir. Avait-il paniqué ? — Silence. Anton avait craint les SIGMA dès leur découverte, dès que leur nom s’était fait entendre. Ne s’était peut-être pas attendu à ce que cela arrive si brutalement, si rapidement. Et la semaine était passée, et à chaque jour il avait pu découvrir une nouvelle explosion, ou des nouvelles tragiques. Dont la disparition d’Aria Lambergson, de Lio Coughlin. Aussi la Grande Salle ce soir là ne fut pas aussi enjouée qu’elle l’eut été autrefois; aux autres rentrées. Il y avait comme un malaise qui s’installait. Même les moldus semblaient s’apercevoir que quelque chose ne tournait pas rond. Maxon lui avait demandé « Cela à avoir avec les sorciers ? » et Anton avait murmuré un peut-être, protégeant ses proches de l’affliction qui le consumait.

Aussi sa langue était-elle passée sur sa lèvre inférieure alors que son regard remontait à Northrop. Quelque chose le dérangeait profondément. Elle, de sa grandeur de sorcière, avait le profil parfait des masques dorés; de ceux qui menaçaient chaque jour de faire exploser ses parents ou, que savait-il. Elle, qu’il avait appris à apprécier, un peu, assez. Son doigt était venu en abimer un autre, alors qu’il croisait son regard, se dépêchait de le détourner pour se concentrer sur le directeur, coupant nettement une complicité qui aurait pu s’installer. Que racontait-il, il n’en savait rien, s’en fichait. Pensait que tout était un peu de sa faute. Ne savait pas encore trop quoi en penser, en réalité. « Il a oublié de coiffer sa moustache. » avait commenté Anton à l’adresse de son voisin. Mais le directeur avait quelque chose de changé aussi, quelque chose de plus grave — loin du vieux bonhomme qu’ils avaient pu voir sur l’île de Nukunonu oui; il avait quelque chose de presque intimidant. « Il a l’air fatigué, aussi. » Tu m’étonnes. Et puis un rire avait retenti, sourd au milieu du silence. Le regard d’Anton s’était relevé, il n’avait rien trouvé à dire. il avait observé Aileas se diriger vers Dewitte, lui renverser un verre d’eau dessus. Elle était venue se rasseoir. Il avait souri en coin, levé les sourcils et l’air un peu amusé, il avait lancé. «  Bien joué. » Et ne l’était-ce pas ? Une tomate avait alors fusé, aussi, et les réactions avaient été variées. La vie semblait reprendre souffle dans la Grande Salle. Les discussions s’étaient lancées, le silence perdait de ses droits. C’était peut-être mieux ainsi.

Son regard était remonté dans celui du Serdaigle du fond, qui parlait — de sa propre mort.  « Ne t’en fais pas, si tu meurs personne ne le remarquera. » avait-il alors pensé, d’une évidence évidente. Surement parce qu’il avait trouvé la remarque déplacée, surement parce qu’il ne le connaissait que de visu et qu’il ne l’avait jamais abordé. Il avait serré sa mâchoire, n’avait rien dit; respecter le deuil d’autrui était un minimum. Se demandait ce que Rosabel en pensait — se surpris à vouloir lui parler, raviser la pensée.

Mais derrière tout ça, Anton restait inquiet. Pour sa famille, maintenant loin de lui. Que prévoyaient les  sigmas, cela le terrifiait. La simple idée de perdre ceux qu’il aimait. Son bras s’était enroulé sur les épaules de Darwin — Anton n’avait pas faim, son assiette laissée à l’abandon. « On va tout déchirer, cette année. » Se changer les idées, éviter le sujet qui fâche. N’avaient-ils pas commencé à étudier, sur l’île ? Ne seraient-ils pas une nouvelle fois les meilleurs, à s’acharner ? Anton avait grimacé. Se demandait ce que cela ferait, que d’être préfet — combien de temps cela prendrait. Et puis — il y avait le club de duels, où ils s’entraineraient. Il y avait toutes ces nouvelles choses qui feraient que oui, peut-être; il se louperait.

Pression supplémentaire.

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Invité


Anonymous





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
06.09.16 19:50

Quelque chose n'allait pas. L’ambiance, pourtant joyeuse, semble pesante. Il y a toujours les rires, les discutions animées et...le discours du directeur. Je l'ai écouté, comme d'habitude, et je ne peux m'empêcher de frissonner à l'entente des mesures prises. Couvre-feu. Armures. C'est comme si j'étais espionné. Que nous étions espionné. Et puis le directeur ne sera pas très présent. Je fronce les sourcils. Pourquoi? Et-il lié à ce qui se passe en ce moment? Que cache-t-il? Et dites moi, que se passe-t-il exactement?!

C'est le silence chez les Poufsoufle et les Serdaigle. La perte de Lio et Arya les a beaucoup affecté, je ne comprends pas: tout le monde meurt un jour, c'est le cycle même de la vie. Lio?  Arya? Je ne les connaissais pas. Ou plutôt, je n'en sais pas assez sûr elles pour être une connaissance, mais trop pour être un inconnu. Observer, analyser, conclure. Elles ont fait partie de Poudlard, et j'ai dû les croiser sans les voir, leurs parler sans prononcer un mot. C'est facile d'écouter ce qui se dit. D'observer. D’enregistrer. Je l'ai toujours fais. Je suis spectateur, pas acteur.


-Demain, on mourra, comme tout être vivant.


A Serpentard et a Gryffindor, c'est une toute autre atmosphère, digne de leurs maisons. Les Rouges-Ors sembles un peu plus vivace, et les Verts-Argents sont comme à leur habitude fier de leurs croyances. Le Serpent pique, et le Griffon répond avec hargne. C'est un rituel chez eux. Ridicule, serte. Idiot également. Il n'y a vraiment rien à faire avec eux. Le même cycle se répète, encore et toujours. Quand prendra-t-il fin?

Je ne comprends pas.
Je ne comprends rien.
Je n'aime pas ne pas comprendre.
Je n'aime pas l'atmosphère de la Grande-Salle.
Je ne sais pas si j'aimerais Poudlard cette année.
J'ai peur de ce qui peut arriver.
Je me méfie des SIGMAS.
J'ai envie de voir des rires et des sourires.
J'ai envie de rentrer chez mon grand-oncle le chaleureux.
J'ai envie de voir les pitreries de ma cousine Sophie.
Je n'aime pas pas l’ambiance de ce repas de début d'année.

Je soupire.

Avec lassitude, je mange mon plat. Petite bouché par petite bouché, le mastique avant d'avaler la nourriture. Je lâche précipitamment ma fourchette, et tousse, recrachant ce que je viens de mettre en bouche.

-Oups...

Je grimace. C'est sale. C'est dégoutant. Je bois un verre d'eau, et ne touche plus à la nourriture. On dirait que je ne suis pas capable de manger quelque chose ce soir. Je me sens mal. L'odeur de la nourriture me donne la nausée.  

Je suis malade.

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Deborah Bolton


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Deborah Bolton





Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement
07.09.16 0:18

Le visage rosé, la bouche entrouverte comme un petit bouton de fleur, mais dans ce silence tout frais et presque timide, et béat, béat de ces incertitudes, de cette incompréhension affolante, de cette ignorance presque folle, les pommettes remontées et sanguines, elle avait les paupières qui battaient lentement, sur les choses, sur les gens, sur ces voix qui se promenaient dans son champ de vision, défilaient dans le bleu immuable de ses yeux.

Deborah avait des pensées qui se taisaient, une ignorance incomprise qui passait par une langueur exagérée, dans un lent mouvement de rotation de son visage, de gauche à droite, de droite à gauche, dans cette observation silencieuse, de détails sur les figures. La douleur entourait les traits de poésie, car la tragédie avait un quelque chose de beau et de salé, d’amère et d’authentique, dans un malaise, dans une retenue, dans une pudeur vraie, de détresse, d’hypocrisie aussi, de facéties humaines. Car il y avait cette indifférence presque innocente, ce détachement pour les êtres, cette incapacité à ressentir de la tristesse, pour ces disparus qu’elle n’avait pas connu, pour de l’anonymat.

Elle avait le regard doux, quoique sans compassion, avec cet intérêt farouche et pur, sans autre raison qu’une contemplation totale, l’œil égaré pourtant comme elle veillait à ce qu’aucun ne se rende compte de cette critique un peu malsaine, de ce jugement esthétique. Deborah était ignorante, ignorante de ces sentiments qui foisonnaient dans cette vaste fresque, quoiqu’elle fut sensible à chaque mimique, chaque déformation, de rides creusées dans le sillage de ces fronts pourtant si juvéniles.

Alors il y avait eu ce rire, cette scène. Ces quelques mots déplacés, ces quelques comportements puérils, ces quelques inepties. Une cruauté.

_ Quel défaitisme, Kane ! Personne n'a envie d'entendre ça.

Une joue dans une main, d'un doigt elle poussa un verre d'eau en direction du garçon avant de détourner le regard du morceau recraché.

Les lèvres étirées avaient dévoilé deux moitié de dents, elle avait eu cette tendresse toute simple lorsque le battement de ses cils s’était finalement stoppé sur une vision qu’elle reconnaissait assez bien, sur un Anton.

_ Le pauvre Dewitte est si cruel, que pourrait-il faire d’autre, alors qu’il sait seulement être méchant. N’est-ce pas triste, d’être bien vivant mais aussi inutile et mal aimé qu’un mort ?

Et le sourire espiègle avait dévié presque tout de suite, sans se rendre compte de sa propre mesquinerie, puisque cela lui était venu un peu trop naturellement.

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Re: ÉPISODE #7 — Le Commencement

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