kill your heroes •• zahir

PRITSKY ZAHIR

FEAT oc de gunnmgally (right now)

JE SUIS Zahir Lev Pritsky J'AI 18 ans JE SUIS anglais d'origine ouzbèke, ET MES PARENTS (ADOPTIFS) SONT sorciers de sang mêlés JE SUIS EN quatrième année ET J'ÉTUDIE les LLCM OPTION langue des êtres de l’eau. JE FAIS PARTIE DES indécis colériques qui militent pour tout et son contraire (et dont personne ne veut vraiment dans son groupe, à vrai dire) ET MA MAISON EST serdaigle. JE N'AI RIEN À RAJOUTER

❝ la révolte était notre seul talent au fond de nos poches tournait le vent ❞

Caractère.

Bombe à retardement. Grand spécialiste du n'importe quoi, de la fuite en avant, de réfléchir a posteriori. Zahir a toujours les poings serrés et un cratère embrasé au fond de ses yeux. Zahir n'est jamais content. Zahir est un emmerdeur. Il dit souvent qu'il aimerait que les choses changent mais lui il ne change pas. Depuis le jour où il est né il est versatile et  insatisfait. Tout est prétexte à emmerdement, tout est injuste, révoltant, dégueulasse ; la politique, l'huile de palme, l'autorité, la vie, la mort, les cours, la bouffe, les autres. Zahir milite pour un truc et le lendemain pour son contraire. De toutes façons, Zahir n'est jamais content. Zahir est un révolutionnaire en carton, avec des œillères qui ne lui permettent de voir que tout le mal du Monde.
Zahir est intelligent mais ça ne se voit pas ; parce qu'il se sabote. Il sait des choses et il s'intéresse. Même s'il dit qu'il dit qu'il n'aime rien. Zahir comprend beaucoup de choses. Mais Zahir, aux yeux du monde, passe pour un superbe abruti. Il vous refuse la satisfaction de le voir sous un beau jour. Il ruine sa scolarité, crache des inepties et des provocations, s'applique à être borné et colérique.  Zahir détruit systématiquement tout ce qu'il a dans les mains, et ça vaut aussi pour ce qu'il peut faire de bien.
Zahir ne sait pas se faire des amis. Il fait toujours les trucs qu'il faut pas et dit toujours les trucs qu'il faut pas. Zahir est vulgaire et sec et souvent méchant sous couvert d’honnêteté. Les gens ne l'aiment pas, de toutes façons les gens sont des gros cons. Autoritaires ou prétentieux, hypocrites, bouchés ou aveugles, voués au culte de l'inertie.
(Il ne vaut pas mieux.) 

Histoire.

Adam et Naomi Pristky étaient des gens bien : toutes leurs connaissances s'accordaient à le dire. C'était un couple charmant et actif. Il travaillait dans la régulation des sortilèges, elle était institutrice (institutrice ! Une sorcière si douée ! ses parents se désolaient). Et ils s'aimaient : romantiques comme ils étaient, ils considéraient que c'était bien le plus important. Ils s'étaient rencontrés dans une fête foraine ; il avait gagné pour elle une de ces peluches énormes au stand de tir, en trichant à l'aide d'un sort.  Ils avaient tous les deux vingt ans. Ils aimaient les mêmes choses. Un mois plus tard ils emménageaient ensemble, l'année suivante ils se mariaient.
Comme ils étaient toujours d'accord, ils décidèrent qu'ils voulaient des enfants. Ils se fixèrent sur un nombre de trois : c'est joli, ça rentre dans une voiture et ça fait de belles photos de famille. Ce serait bien qu'il y ait au moins un garçon et une fille; le dernier serait une surprise. Quand ils seraient tous les trois assez grands, ils achèteraient un chien (tous les deux avaient une sainte horreur des chats).
Forts de leur Plan d'Avenir Idéal™, Adam et Naomi Pritsky employèrent les vingt années qui suivirent à l'élaboration du petit premier.
C'est particulièrement injuste quand les choses refusent d'aller selon des plans pourtant si simples. Surtout quand ça arrive aux gens bien. Autour d'eux, on se désolait de leur malheur, on disait, tout de même, la vie est mal faite. Alors même que d'autres ont des enfants sans même le vouloir, ceux qui le veulent le plus ne le peuvent pas. On voulait se montrer compatissant, mais on rendait juste les choses plus dures. Naomi se mit à haïr ses amies qui se lamentaient de leurs problèmes de grossesse, du bébé qui pleure la nuit, des inscriptions au hockey et des fournitures scolaires. Adam serrait les dents lorsque ses collègues de bureau évoquaient avec fierté l'entrée à Poudlard de leur progéniture. D'année en année, les conseils bienveillants leur semblèrent de plus en plus humiliants. Oui, ils avaient essayé. Oui, ça aussi. Non, ça n'avait pas marché. Non, ils ne voulaient pas essayer cette technique moldue ré-vo-lu-tio-nnaire.
A quarante et un an, Adam et Naomi décidèrent d'un commun accord de changer de stratégie. Faute d'atteindre le nombre idéal de trois enfants (un garçon, une fille, et une surprise), il y eut Zahir.
Zahir avait quatre ans et ne parlait pas anglais. Il avait une lueur dans les yeux que ses parents aveuglés de bonheur prirent pour une preuve d'éveil. Tout aurait du couler de source à partir de ce point. L'avenir avait eu quelques petits contretemps, ils avaient fait des compromis, d'accord, mais quand on a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas.
(Sauf quand la vie, si gentiment, nous offre une pelle pour commencer à creuser).

Ce gamin était un petit avant-gout d'enfer. Zahir ne voulait pas être docteur ou pilote ou président. Sa vocation d'emmerdeur était toute tracée. Il faisait exprès de ne pas être bon à l'école. Il absorbait comme une éponge toute information susceptible de monter aux barricades. Il se levait parfois le matin et décidait de fuguer ; une fois, deux fois, puis régulièrement jusqu'à ce qu'on ne s'inquiète plus. Enfant, son rejet se concentrait sur les adultes et leur autorité. Plus tard il se généralisa à tout ce qui pouvait se haïr.
Souvent ils restaient muets de stupéfaction, bien incapables de le comprendre. Sa petite révolte solitaire, ses préoccupations - pas de son âge -, et surtout son refus catégorique de les aimer. Adam et Naomi avaient élaboré beaucoup de scénarios pendant ces vingt ans, et n'avaient pas imaginé une seule fois, dans leur Plan d'Avenir Idéal™, que leur fils (sur le papier, signé et tamponné, quoiqu'on en dise) puisse ne pas les aimer.
On se désola, encore une fois, que le destin s'acharne toujours sur les mêmes (les gens bien, encore).

Rica

Dix-neuf ans, thug fragile, sharknado est mon nom de super héros. J'aime les paillettes et le fenouil et dans la vraie vie j'aimerais être un poufsouffle. Notez que c'est la rentrée et que je décède, et que je sais pas faire de belles fiches hipster mais je me suis inscrite quand même parce que j'ai acheté Harry Potter 8 et ça m'a donné envie de renouer avec mes racines. Et puis vous êtes beaux vous écrivez bien et je suis attirée par votre esthétique dentifrice car je suis une fashion victime. La bise.