Cecil - Terminé

MANOR CECIL.

FEAT Aloïs Trancy

JE SUIS Manor Cecil, J'AI 17 ans. JE SUIS britannique ET MES PARENTS SONT sorcier (mère) et moldu (père). JE SUIS EN troisième ET J'ÉTUDIE pour les BUSE OPTION soins aux créatures magiques. JE FAIS PARTIE DES Hiboux ET MA MAISON EST la loyale et travailleuse Poufsouffle. J'AIMERAIS RAJOUTER QUE je suis allergique au gluten, au lait et au poisson. J’ai la santé volatile et fragile.

❝ Le coeur pour les bêtes, les crocs pour les hommes ❞

Caractère.

C’est un adolescent qui a le rêve en langue maternelle et la poésie en mode de vie. Pour Cécil, la réalité est vue à travers le filtre de son imaginaire pastel. Une femme est une déesse ou une harpie, un cheval est un ami aux milles pensées ou un ennemi fourbe et rusé.

Il est bien poli, bien policé, en apparence au moins. Ses manières sont celles d’une vieille lignée de noblesse sans magie… Sous ses airs affables, Cecil n’aime pas la plèbe. La populace est toujours responsable de quelques maux, de quelques misères. Son sourire n’est pas toujours faux pour autant. Il fait des efforts pour ne pas haïr, ne pas mépriser. Mais certains sentiments sont plus forts que la volonté…

Depuis qu’il sait être sorcier de sang mêlé, sa fierté s’est ébréchée. Lui, au-dessus du prolétariat chez les sans-magie, n’est plus qu’un étudiant comme les autres à Poudlard… Quelle hérésie.

Il a trouvé dans les animaux une amitié silencieuse. On ne sait comment, mais les bêtes l’aiment souvent. Peut-être à cause de sa douceur mêlée à sa volonté. Cecil est capable de rester immobile des heures durant, la main tendue vers un monstre velu, pour obtenir son attention. La pluie peut le fouetter, le vent peut le frapper, la fatigue peut le mordre, son bras restera toujours de marbre, sa main restera toujours tendue, vers la bête à l’amitié convoitée.

C’est un adolescent conscient de lui-même et de ses couleurs intérieures. Il connait ses sentiments blancs, ses sentiments noirs. Il se rend compte quand il est trop généreux et trop bon, il sait quand il est jaloux et envieux.

Histoire.

Cecil naît en second, après le fils toujours parfait, et avant le fils toujours imparfait. Il naît sans beaucoup crier, sans vraiment hurler. Le vacarme lui est étranger. Les années passent et Cecil, le garçon le plus fragile de la famille, regarde ses frères grandir. On dit souvent que les seconds enfants sont les plus terribles. Mais Cecil n’a pas le terrible des rebelles. Son terrible à lui, c’est son silence. Ses absences de mots, son mutisme de colères. Cecil, on a l’impression qu’il vit reclus dans son propre corps, à l’abri du monde, entre ses os et ses viscères. Il est trop calme, trop doux, trop indifférent, trop différent.

Vite, son petit monde le houspille. Ses camarades de classe se moquent de lui. Les enfants ont la dent dure, ces horribles enfants qui ne connaissent pas encore l’hypocrisie des grands. Ils lui disent tout ce qu’ils pensent de lui – ou croient penser de lui – et Cecil ne leur répond pas.

Dans la maison des ancêtres sans magie, entre le secret des épais murs de pierre et le murmure des portes de chêne, personne ne lui demande de parler. Les tendresses de la mère sont pour le cadet, malmené par le père. Les encouragements du père sont pour l’aîné, admiré par la mère. Les années passent et le premier fils entre à Poudlard. De lui, la mère dit : « il est aussi doué que son père ». De lui, le père dit : « il est aussi ambitieux que son grand-père ». De lui, le grand-père dit : « il faudra lui trouver une femme exceptionnelle pour ne rien gâcher de ses talents ».

Vient le temps pour Cecil d’entrer à son tour à Poudlard. Il est heureux, il est craintif. Sera-t-il aussi doué que son frère ? Le dépassera-t-il ? Qui sera la honte ou la fierté des Manor ? Mais la Réforme tombe. Cecil doit retourner chez les hommes qui n’ont pas de magie…

Enfin, il peut revenir à Poudlard. Parfois, il croise son frère aîné qui est aussi admiré à Poudlard que dans la maison des ancêtres. Parfois, il entraperçoit son frère aîné embrasser un autre adolescent. Parfois, pendant les vacances, il entend son frère aîné pleurer dans sa chambre, dans la maison des ancêtres. Parfois, il caresse l’envie de quitter la maison des ancêtres, Poudlard, son frère aîné, son père qui aime son frère aîné, sa mère qui aime son frère cadet. Parfois, il aimerait ne pas être né « Manor ».

Un samedi d’été, le frère qui pleure souvent remarque Cecil près de la porte. Cecil n’a rien demandé. Le frère aîné se met à parler. Les mots affluent. Un courant sans digue. Il se demande si on l’aimerait tout autant sans ses bonnes notes, sans ses récompenses, sans sa perfection. Il pose la question à Cecil qui répond, sans hésitation : « Non, on ne t’aimerait pas autant ». Et Cecil fuit. Il fuit car il sait qu’il a enfoncé la blessure de son frère, il fuit car il sait qu’il a un peu menti, il fuit car il aime et il jalouse son frère tout en même temps.

TED.

J’ai trouvé le forum grâce à une jolie plume. J’attends du rêve conté et des rencontres pétillantes comme des bulles de champagne.
Cecil est né sur un autre forum. Avec le temps et les circonstances, il a dû s'envoler pour trouver un endroit moins sombre.