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 Arti • Flashback [FT Marvelou]

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Oscar L'Ourson


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Arti • Flashback [FT Marvelou]
04.10.16 13:02

Arti (Flashback) ft.Marvelou
Observer. Comprendre. Examiner. Je me place souvent en retrait pour pouvoir le faire à loisir. C'est que l'observation attise, me donne une raison de courir et de bouger. Respirer. C'est une excuse, un prétexte légitime que j'use volontiers. Comme s'il me fallait forcément légitime chacun de mes sursauts de vie.

Et là encore je prétexte, mais c'est que je suis réellement intéressé. Intrigué. J'ai cherché à l'attirer. J'ai cherché son attention aussi, mais c'est comme s'il ne me voyait pas comme individualité. Ou semblable. Alors qu'il était une singularité dans mon univers. Mais rien à faire. Il semble que je ne sois pas suffisamment visible. Qu'il a du mal quand il y a trop de présence. D'êtres constitués de chair. Parfois pourtant quand il m'arrive de capter un regard ou que j'arrive à lui poser une question il semble sincèrement se soucier de ce que je dis. J'ai essayé de lui envoyer quelques origamis, mais il n'a jamais répondu.
Peu importe que les autres disent qu'il ne connait rien. Qu'il ne fait que courir de manière insensée. Qu'il n'a de but et de personnalité que celle et celui que je veux bien lui accorder. Je suis convaincu qu'Arti vit. Et il existe, bien plus que certains. Peut-être qu'il n'a pas assez de temps. Ou d'attention. Qu'il y a trop d'élèves à poursuivre.

Alors j'ai attendu que le jour décline. Parce qu'il revient toujours à son point de départ. La salle des moldus. Peut-être même que c'est là qu'il passe le plus clair de son temps. Accaparé par le professeur aux cheveux roux. Ce n'était pas l'endroit que je préférai au château, mais si je pouvais l'y retrouver alors ça en valait la peine.

J'entends ses petites roues sur le sol de pierre et je me retourne. Il roule vite, je n'ai même pas le temps de le héler qu'il est déjà loin. Je m'élance à sa poursuite. Rapide. Bouscule quelques personnes dans ma course, mais ça n'a pas d'importance. Ou si peu. Je m'introduis dans la salle de classe sans même toquer ou m'annoncer. Je cherche des yeux les petit robot et fini par le retrouver sans peine.

« Arti?»

Il n'est pas seul.
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
04.10.16 19:00

You're vulnerable, you're vulnerable. You are not a robot.
You're lovable, so lovable but you're just troubled.
Guess what? I'm not a robot, a robot



Arti par ci, Arti par là. Mais qui était ce fameux Arti, à la fin ? Cela faisait des semaines que des origamis anonymes jonchaient le sol de la salle des moldus, comme si quelqu'un s'amusait à les glisser sous la porte chaque soir et matin. Mais d'où venait cet écrivain inconnu qui venait déposer des robots bleus en papier dans sa salle ? Au début, Marvel n'y avait pas touché, espérant que le destinataire vienne récupérer son dû. Mais après des jours et des semaines, il avait fini par se faire à l'idée que personne ne pointerait le bout de son nez.

Peut être que sa salle était hantée ? À cette pensée, il ne put s'empêcher de sentir un frisson glacial remonter le long de sa colonne vertébrale. Qu'est-ce qui lui disait qu'un fantôme n'avait pas décidé de se moquer de lui, d'observer ses réactions ? Peut être qu'Arti n'était qu'un nom de code pour le designer, lui. Après tout, en tant que professeur d'étude des moldus, il était plus ou moins le propriétaire des lieux. Était-il la cible d'un complot qui le dépassait ? Ou pire que ça. Et si... Et s'il s'agissait d'un admirateur secret. Ne pouvant retenir sa curiosité qui picotait son corps tout entier, le rouquin avait ouvert le courrier sans même prendre la précaution de lancer un sortilège pour révéler les dangers cachés de ce parchemin. Après tout, qu'est-ce qui lui garantissait que quelque chose n'allait pas lui sauter dessus ou exploser à la figure ? Rien.

Mais il ne fut pas déçu. Bien que les messages soient confus et pleins de questions sans réponses, ils n'en demeuraient pas moins intriguants.  Quelqu'un essayait d'entrer en contact avec une personne similaire. Qu'est-ce que cela pouvait bien dire ? Pire encore. Plus il lisait, plus le professeur se demandait si ces petits parchemins n'étaient pas en réalité destinés à son robot de compagnie. Les roulettes, le fait de poursuivre les élèves, la phrase qu'il ne cessait de répéter, le temps de rechargement. Tout portait à croire que Mr. Radis avait un amoureux. Et à en juger par le style d'écriture digital, Marvel s'interrogeait. Peut-être qu'un des objets de la salle avait développé sa propre conscience, son intelligence artificielle. Mais... c'était absolument impossible. Comment pouvaient-ils s'auto-programmer ? À moins qu'un de ses élèves ne soit derrière tout ça et ait ensorcelé le radiateur pour tomber en admiration devant son petit robot ? Mais pourquoi Arti ? Il ne s'appelait pas ainsi. C'était étrange.

Depuis des semaines donc, il continuait d'ouvrir ces petits mots qui ne lui étaient pas adressés. Plus le temps passait et plus il était impatient de recevoir d'autres lettres, comme un fervent lecteur impatient de lire la suite de sa série de livres préférée. Il savait que c'était de la curiosité mal placée, qu'il était probablement en train de violer l'intimité de quelqu'un. Mais les messages étaient si intéressants, si philosophiques et intrigants. C'était comme une énigme à résoudre. Un mystère. Et Marvel ne pouvait s'empêcher d'être fasciné par cet expéditeur aux mille facettes. Il avait même songé à lui répondre un temps. Ou à améliorer sa création pour être en mesure d'écrire ses propres lettres. Mais ce n'était peut être pas ce qu'il pensait. Dans tous les cas, il avait lu toutes les lettres à Monsieur Radis. Juste au cas où.

Comme tous les soirs, le petit automate revint de sa ronde. Mais derrière lui, on entendait des pas précipités. Normalement, c'était lui qui courrait après les élèves paniqués. Jamais le contraire. Radis était conçu pour attaquer, pour charger. Ou du moins faire semblant, car il ne ferait pas de mal à une mouche. Mais à sa connaissance, aucun étudiant n'avait encore compris ce petit manège. Une fois que la machine vous avait approché, il vous laissait tout simplement tranquille.

Le souffle irrégulier, quelqu'un s’engouffra finalement dans la salle, hurlant un nom bien trop familier.

« A-Arti ? »  Demanda le rouquin en détaillant son élève. Il le reconnaissait, bien qu'ils ne se soient jamais encore retrouvés seuls dans la même pièce. Ou presque, vu que Mr Radis venait de se mettre en veille. C'était un étudiant plutôt discret en général, mais pas toujours des plus attentifs. « Est-ce que vous... Parlez de lui ? » Et il désigna le petit pantin gris du bout du doigt.

« Je crois qu'il dort. Il va falloir chuchoter. »

©Pando


(Hj à l'attention des gens avec qui je rp : si je réponds plusieurs fois à ce poste avant le votre, c'est parce que c'est à la base un rpskype qu'on copie/colle. Mais je vous répondrai les week-ends, comme prévuuu ♥. Tous les autres rps seront faits dans l'ordre chronologique de celui qui répond en premier, sauf les rp faits sur skype, parce que copier/coller + corriger ce que j'ai déjà écrit c'pas dur. Même en semaine /bam/)(oui, on fait des rps skype de la taille de l'Amérique).
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
07.10.16 22:32

Arti (Flashback) ft.Marvelou
Je pose les mains sur mes genoux pour reprendre mon souffle et sans attendre je m'avance vers la petit robot. Ma course n'avait pas été haletante. J'ignorais même pourquoi je m'étais mis à courir derrière lui. Je connaissais sa destination. Je connaissais la routine. Pour l'avoir observé mille fois sans jamais oser envahir cet endroit. Je suis trop habitué à être spectateur. À me mettre sur le côté de la vie.

Mais là j'ai osé. Je voulais voir. Observer encore, mais communiquer aussi. Vivre. Assister à l'échange. Être le protagoniste d'un souvenir. Ou d'une histoire, qui sait? Et dans ma précipitation j'avais emmêlé mes pas. Ma raison. Mon impatience. Mais les choses ont parfois la désagréable habitude de disparaître quand ils sont l'objet, le but.

Je me redresse, fixe mon regard sur une robe. Des cheveux roux. Une silhouette. Je reconnais et j'ai même supposé qu'il serait présent. Je fixe un point. Ses épaules. Je n'aime pas croiser le regard des gens car ils ne méritent jamais qu'on s'y attarde plus que de raison. On ne sait pas ce qu'il pourrait y lire quand les yeux dévoilent trop.

J'accorde cependant une attention particulière aux paroles de l'adulte. J'acquiesce quand il demande si je parle de la petite créature. Je note aussi les détails. La façon dont il s'adresse à lui et la préoccupation qui marque son ton. Comme si les mots trop pouvaient le réveiller pour de bon. Je hoche la tête, décidé à ne pas hausser le ton.

J'esquisse furtivement un sourire. Peut-être étonné. Ainsi donc Arti devait lui aussi prendre du repos ! Incroyable. Moi qui pensais qu'il avait juste des phases d'activités moindre le jour déclinant. Je m'accroupis pour le détailler, prudent et lent. Je n'avais pas souvent l'occasion de pouvoir l'observer de si près. Je tends une main incertaine et effleure du bout du doigt sa petite tête un sourire sur les lèvres. J'étais presque certain que personne n'avait l'occasion de pouvoir le contempler ainsi. Personne devait s'en soucier. À part moi, mais peu importe. J'aimais cela. Déceler et compter. Je dis, sur un ton qui se veut doux, bien que je doute d'en avoir assez. De la douceur. Pour paraitre ne serait-ce qu'attentionné :
« Alors c'est ici qu'Arti se recharge. J'imagine que vous êtes son créateur. » Je chuchotais, la main s'envolant de sa tête à ses petites pinces, curieux.
« Est-ce qu'il a reçu mes origamis? On ne peut jamais réellement communiquer. » Peut-être qu'aujourd'hui est un jour spécial. Et qu'enfin, je pourrai comprendre et cesser de me questionner. Qu'il allait répondre dorénavant à mes origamis.

Je lève la tête et fixe donc celui qui avait sans doute créé mon seul ami. « Il est merveilleux. Même si son apparence est un peu archaïque. » De la reconnaissance et un peu d'admiration dans les yeux. Et je ne regardais jamais les gens dans les yeux. Sauf quand c'est important. Sauf quand je n'ai pas peur d'exprimer et de communiquer.
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Ptn c cour pardon
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
07.10.16 23:41

You're vulnerable, you're vulnerable. You are not a robot.
You're lovable, so lovable but you're just troubled.
Guess what? I'm not a robot, a robot



Cet élève n'était absolument pas comme les autres. Non seulement il avait apprivoisé le petit pantin composé de métal, mais il l'observait désormais avec une attention toute particulière. Lorsqu'il se risqua finalement à tendre la main vers le robot, Oscar avait l'air hésitant malgré son geste doux et calculé. Comme pour ne pas le brusquer et risquer ainsi de le réveiller au beau milieu d'un songe, il l'effleurait à peine du bout des doigts.

« Oui. Il fonctionne indépendamment au jus de radis, bien qu'il ait besoin de l'électricité de cette salle durant le temps du rechargement. C'est sa spécificité. Mais je travaille sur un projet qui pourra carburer entièrement au whisky pur feu. Un petit frère, en quelque sorte. »  


Il aimait parler de ses créations comme s'il s'agissait de ses propres enfants. Mais n'était-ce pas un peu le cas ? « Et c'est bien moi qui l'ai inventé. Il s'appelle Monsieur Radis, en réalité. Mais je suis certain qu'il apprécie le surnom que vous lui avez donné. C'est très personnel, j'aime beaucoup. »  Surtout que ce Serdaigle devait être le seul élève assez fou pour lui avoir donné un petit nom.

« Oh. À ce sujet, je ne savais pas à qui ils étaient adressés donc je les ai ouverts... »
Avoua t-il en passant une main un peu maladroite dans ses propres cheveux. « À vrai dire, je n'aurais jamais pensé qu'il recevrait du courrier. Il n'a aucun programme lui permettant de lire ou même d'écrire quoi que ce soit. Mais quand j'ai compris que ces lettres étaient pour lui, je lui en ai lu quelques unes. Il avait l'air d'écouter. » Tout en se grattant la tête, Marvel vint s'asseoir à côté de l'étudiant, prenant tout de même soin de garder une certaine distance pour le laisser mieux observer le petit automate.

« Ça me fait bizarre que quelqu'un m'appelle le créateur de quelque chose. Je me sens un peu comme Frankenstein. Enfin, j'essaie d'être plus agréable avec mes enfants que ce cher Victor. » Et il sourit en coin, posant finalement ses mains sur le sol.

« C'était un premier jet. La magie de Poudlard a un peu de mal à adhérer avec mes créations, du coup j'ai dû faire quelques compromis. Je voulais lui ajouter des fonctionnalités avant de le réveiller, mais par erreur je l'ai allumé en vissant son dernier écrou. Et il a détalé comme un lapin ! Je pense que ça voulait dire qu'il était prêt. Et puis... Je l'aime bien comme ça, même s'il ne sait pas écrire ou faire des claquettes. »
Du moins pas encore. Qui sait si le rouquin ne lui ajouterait pas quelques améliorations dans un futur proche ?

« Tu t'appelles Oscar, n'est-ce pas ? » Demanda t-il, en penchant doucement la tête et oubliant définitivement toute notion de vouvoiement. À quoi bon ? Ils se parlaient d'égal à égal en dehors du cadre des cours, non ?

« J'ai une question, mais tu n'es pas obligé de répondre si ça te semble indiscret. Pourquoi signes-tu toujours par "ton semblable" ? » Cette partie des lettres l'avait toujours intrigué.


©Pando


(bon là vu le ratio paroles-actions et le niveau de rp, on voit déjà plus que c'est du skype. ME FRAPPEZ PAS).
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
08.10.16 1:13

Arti (Flashback) ft.Marvelou
Je décidais de m'assoir en tailleurs, les yeux dans les siens. Tout partagé que j'étais entre la curiosité et, il faut que je le dise un peu d'appréhension. Fixer et observer était fondamentalement différent. Observer n'induisait aucune implication personnelle, physique et ou affectée. Hors, on ne converse mas quand on observe. Quand on fixe, par contre, on devient. Impliqué aussi. C'est le danger de voir et d'être vu aussi.

Je n'avais jamais été très à l'aise dans cette salle de classe et je pensais que je ne m'y ferai jamais. Le monde des moldus avait toujours été effrayant et mes dernières interactions avec eux se résumait à des vacances d'été entièrement passé à vendre des cafés, des frappés et autres friandises moldus. Et j'avais appris qu'ils n'étaient que désagréables ou bruyants. Ou alors pressés et agacés. Trop pour se rappeler qu'il faut traiter autrui avec autant de respect qu'on aimerait en recevoir. Pour cette raison je n'avais jamais porté plus d'intérêt à cette matière. Ennuyé et persuadé de connaître. Trop vaniteux ou effrayé? Je ne sais pas. mais là je ne n'étais ni vaniteux, ni effrayé.

Et pour cause le sujet m'intéressais grandement.

Aussi je ne fis pas semblant de ne pas écouter. Je me contentais de boire ses paroles et de hocher la tête. La technique m'intéressais bien sûr, mais la façon dont il parlait d'Arti plus sûrement. Je croyais y déceler de l'affection et je crois que je souriais parce que son comportement me rassurait. Lui donnais de la légitimité. Le rendait digne d'être un interlocuteur privilégié d'Arti.
« C'est ingénieux. La dernière fois je pensais que vous aviez utilisé un peu de magie orientale. Ils gravent leur sortilège sur du papier ou du bois. Je pensais que vous aviez peut-être gravé un caractère spécial. Un enchantement qu'il lui permet de se mouvoir. Mais ça l'air plus complexe. Il fonctionne... Comme un appareil moldus?» Demandais-je finalement, partant à la recherche du fameux écrou qui lui avait donné la vie.

Je n'avais guère que d'expérience avec les percolateurs moldus, mais je pouvais me renseigner pendant les vacances. Sur la mécanique et les rouages complexe d'un robot programmé pour exister. Pour comprendre plus que créer... Il me manque trop de créativité pour cela. «Je ne sais pas qui est Frankenstein... Mais je pense que vous n'êtes pas un mauvais créateur. Il a l'air... Heureux. Je veux dire enthousiasme. »

Je me frotte la nuque et reporte mon attention sur l'homme. « Est-ce que vous avez réussi à lui programmer une personnalité? Ou alors c'est un algorithme magique? » Je demande parce que je veux savoir. Sincèrement. Pour comprendre la personnalité des autres. Peut-être la mienne. Pour tous ces jours où je me demanderai si je suis humain au bout du compte et que je n'aurais que le souvenir de cet échange pour référence et élément de réponse.

Je baisse les yeux et observe Arti les lèvres pincées. « C'est parce que nous sommes semblable. Lui et moi. Même si je crois que son algorithme de personnalité est plus complexe. Et complet. Et mes créateurs ne sont sans doute pas aussi compréhensif à mon égard. » Je hausse les épaules et je vais tapoter la tête du petit robot. Quand il demande mon nom je hoche la tête. « Oui, c'est ainsi qu'on m'appelle. Oscar.» Mais je mens parce qu'ils sont trop peu à m'appeler et me considérer comme étant une entité pourvue d'un nom. Comme le reste du monde et des autres dans ma tête.
« Et donc lui s'appelle Radish. Je l'appelle Arti. Comme Artificiel. J'espère qu'il l'apprécie comme vous le dites. » Je reprends. Moins sombre. Mais rapidement je sais que mon humeur va tourner. Un peu déçu peut-être de trouver plus d'humanité dans ce petit être qu'en moi.
Je soupire, marque une pause et délaisse la tête d'Arti. Avant de dire:
« Parfois je me dis que je suis un modèle humain qui... Dysfonctionne. Et Arti ne semble pas dysfonctionner. Peut-être qu'on ne se ressemble pas tant que cela. Mais c'est la raison pour laquelle je signais comme ça. » Je me sais toujours un peu déçu, mais il y a plus d'émerveillement aussi et c'est quelque chose de rare et de précieux qui fait écarquiller mes yeux et picoter mes doigts. Et quelques déceptions ne pourraient même ternir cette impression.
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
08.10.16 1:25

You're vulnerable, you're vulnerable. You are not a robot.
You're lovable, so lovable but you're just troubled.
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Ingénieux ? C'était bien la première fois que quelqu'un lui faisait une telle remarque. En temps normal, il récoltait juste les titres de scientifique fou, d'inventeur de pacotille, ou de recycleur de bric-à-brac. Mais l'autre avait l'air sincère. Et quand il le fixa droit dans les yeux tout en le questionnant avec passion sur son invention, Marvel sentit ses joues rosir. C'est qu'il n'avait pas l'habitude des compliments, et ne savait tout simplement pas comment y réagir. Stupide réaction corporelle qui lui faisait perdre toute crédibilité.

« Eh bien, disons qu'il fonctionne exactement comme un appareil non-magique. Mais tu n'étais pas loin, car j'ai dû lui graver quelques runes en dessous de son estomac. Après tout, Poudlard est un lieu entièrement surnaturel et j'ai dû contourner quelques petites règles afin de le faire manœuvrer hors de ma salle. C'est un peu comme si j'avais défié la gravité terrestre en jouant avec des ballons gonflés d'hélium, si on veut ? Ou quelque chose dans cette idée-là. Le but était de le rendre le plus moldu possible, afin de montrer aux mages de ce château un petit aperçu de notre monde. De leur prouver que nous aussi, on sait plaisanter à notre manière. »

C'était un peu immature de sa part sans doute. Venant de la part d'un professeur, il était peut être mal avisé de créer son propre « esprit frappeur ». Au lieu de créer Monsieur Radis, il aurait pu faire quelque chose qui fasse un peu plus rêver ses étudiants, quelque chose qui leur donne envie de mêler magie et technologie. Mais non. Monsieur Solberg avait toujours seize ans d'âge mental.

« Oh... Référence moldue, je te prie de m'excuser ! Mais si ça t'intéresse, je peux te prêter le livre pour me faire pardonner. Peut-être que ça t'inspirera, qui sait ? » En véritable passionné de sa matière, il ne réalisait plus trop lorsqu'il se perdait dans son monde fait de moldus, de livres de science-fiction et de références obscures de nerd. « Je suis ravi de l'entendre. J'essaie de faire de mon mieux, même s'il est le seul de son espèce pour le moment. » Mais l'était-il vraiment ? Quelque chose chez son interlocuteur le faisait s'interroger. Oscar l'Ourson avait une façon tellement particulière de formuler ses phrases qu'une étincelle sembla s'allumer chez le rouquin. Et si.. Et si cette signature n'était pas un simple hasard ? Ce « ton semblable » était peut-être un indice ? Un test pour savoir combien de temps un imposteur mettrait avant de comprendre sa condition d'androïde ? Non. Impossible ! C'était trop beau pour être vrai.

« Disons qu'il a fui avant d'être complètement fini. J'avais prévu de le rendre plutôt hargneux, et un tantinet turbulent. Je ne sais pas si ça se voit vraiment au final. Mais tant pis, quelque part je me dis que ça lui permet de développer sa propre personnalité. »

Plus complexe ? Ses créateurs ? Mais que voulait-il dire par là ? Plissant les yeux, il se sentait de plus en plus intrigué par l'étrange créature assise en face de lui. S'il n'avait pas eu un tantinet de retenue, il se serait probablement mis à l'examiner lui aussi sous toutes les coutures.

« Oh non, au contraire ! Je pense que tu es merveilleux, Oscar. Tu n'en as juste pas conscience car tes créateurs t'ont peut-être toujours considéré comme quelque chose d'acquis ? Qu'au lieu de regarder dans les yeux ce qu'ils avaient façonné, ils ont voulu continuer leur projet ? Te modeler à leur goût ? Peut être que tu n'as pas voulu ça et que tu t'es rebellé pour devenir ton propre toi. Mais ça ne te rend que plus sublime. Ne doute jamais de qui tu es, d'accord ? » Venait-il juste de dire à son élève qu'il le trouvait beau et fascinant ? Peu importe, son interlocuteur comprendrait ce qu'il voulait dire par là. Marvel parlait bien entendu de son programme informatique interne. Car il allait de soi que ce type-là fonctionnait comme un parfait androïde, non ? « Artificiel. » Il sourit en coin.  « Je suis ravi de faire sa connaissance sous un nouveau jour, dans ce cas. » Et la tienne aussi, soi dit en passant.

« N'est-ce pas le propre de chaque être humain ? Tout le monde dysfonctionne, Oscar. Les robots sont faits pour être parfaits, pour éviter toutes sortes de bugs. Même si eux aussi peuvent en être infestés. Après tout, ils sont créés eux-mêmes par des hommes, et l'erreur est humaine. Mais c'est ce qui fait notre identité propre. » Ceci dit, il se demandait pourquoi l'autre pensait ne pas fonctionner. Jamais de sa vie il n'avait vu un modèle si élaboré.

« Dis-moi, Oscar. Qu'est-ce qui différencie un homme d'une machine, selon toi ? ».


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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
08.10.16 1:52

Arti (Flashback) ft.Marvelou
Mes mains s'approchaient plus franchement du petit être endormi. Je ne l'avais jamais vu aussi immobile et l'observer ainsi me laissait une drôle d'impression. Dormait-il réellement? Est-ce que les robots rêvent ? Sans doute pas non. Sauf s'ils sont capable de repasser le fil de la journée pendant qu'ils rechargent. Mes doigts s'accrochaient soigneusement à chaque écrou pendant que j'écoutais. J'aimais la passion qui animait ses mots quand il parlait d'Arti et la fierté aussi qui semblait en découler. Naturellement. Un instant j'enviais la petite créature de métal. Il semblait être aimé et bien soigné. Bien que je n'étais pas le plus à même de parler d'affection, ignorant que je suis. J'esquisse un sourire et je dis:

« Il est turbulent oui. Et hargneux aussi. Peut-être plus facétieux. Certains sorciers essaient parfois de le repousser à coup de sortilège alors quand je le peux je lui lance un charme du bouclier. Je crois même que c'est l'un des seuls sortilèges que j'arrive à lancer en informulé. Mais parfois ils le font tomber tout de même. Mais il se relève et s'élance de nouveau vers les élèves. »

Et quand je le dis moi cette anecdote me fait sourire et quand j'y repense il m'est moins difficile d'exister. C'est une façon de dire, de prouver aussi que je suis capable d'éprouver même quand certains pensent le contraire. Raconter. Se souvenir. N'est-ce pas là un preuve suffisante d'existence? Mais non. Il faut que je sois capable d'évoluer.

« Je crois que j'ai appris la persévérance grâce à lui. Et ce n'était certainement pas une constante de ma propre personnalité » Je hoche la tête et j'y crois. Rien n'est perdu pour moi.

Je cherche ensuite du bout de l'index les fameuses inscriptions sur son estomac. Il me suffisait de chercher de la magie pour les retrouver, finalement. Même invisibles. J'aimais chercher et je tirais un peu de fierté de ce fait. Bête, mais réelle, d'avoir émis une hypothèse correct.

Mais je soupire et délaisse Arti pour relâcher mes deux bras dans un geste qui se veut vaincu. Surtout quand il dit que je suis merveilleux. Sublime. J'ai un rire. Mais je crois qu'il est vaincu lui aussi. Pas même amusé. Et puis ensuite je suis perplexe. Je me demande un instant si c'est un mensonge ou une simple constatation erronée. Je ne peux pas y croire. Il n'a pas d'intérêt à mentir. Ni même ne se risquerait à prétendre. Son esprit semblait ressembler au mien.

Je lève la tête et je fixe ses joues Mes sourcils se froncent et il faut que je réfléchisse à ce que je souhaite répliquer. J'ai si peu l'habitude d'entendre ce genre de remarques qu'elles s'infiltrent lentement dans ma tête. Même en essayant de me reconsidérer encore et encore ces deux me semblent si inadaptés que mes phrases meurent avant même que j'ai le temps de les formuler.

Mais déjà Monsieur Solberg invite mon esprit à réfléchir à autre chose. Comme si le sien savait que le mien aimait décortiquer et soumettre. Enigmes et devinettes. Des plus incongrues aux plus sérieuses.
Je dis, lent et incisif, comme un médicomage qui pose un diagnostique. « C'est l'affect qui induit en erreur. Le cerveau qui dysfonctionne. La magie qui rend l'impossible possible. Certaines de leur fonctions pourtant, celles qui ne sont pas censées dysfonctionner ... Et bien dysfonctionne chez-moi. Ce sont des choses qui devraient m'être acquises. Une dysfonction cognitive qu'ils n'avaient pas prévu que je... Développe. Ma propre personnalité est moins développée que celle d'Arti. Pourtant je devrais être plus développé et humain que lui. Mon alliance parentale dit que ce n'est pas grave et qu'ils peuvent arranger ça. Mais je crois que leur tentative de me... Reprogrammer est vouée à l'échec. Ce n'est pas parce que je suis sublime. Ou merveilleux. Ou que je me suis rebellé. Ils ne semblent justes incapable de voir les autres choses qui ne dysfonctionnent pas chez-moi. » Je marque une pause et tapote la tête d'Arti pour lui murmurer:
« Tu as beaucoup de chance, ton unité parentale semble t'apprécier comme tu es. Avec ton dysfonctionnement propre. Oh. Ça ne veut pas dire que tu n'es pas parfait ainsi. »

Je me relève ensuite décidé à laisser Arti se reposer tranquillement avant de reporter mon attention sur son créateur.

« Je ne sais pas ce qui différencie un robot d'un humain. C'est quelque chose que je lui ai demandé un jour. Par origami. Est-ce qu'il rêve? Est-ce qu'il cauchemarde? Peut-être que c'est son apparence. Peut-être que c'est parce qu'il n'a pas besoin de respirer. Peut-être que c'est parce qu'il est encore trop limité. Est-ce qu'il peut apprendre et comprendre? Pourquoi faudrait-il qu'il soit différent d'un être humain? Mais Arti n'est pas une machine alors peut-être que la réponse est : Un percolateur ne fait que ce pourquoi il a été conçu. Faire du café pour des moldus particulièrement pressés et désagréables. Alors que l'humain peut faire plus. Et devenir, un jour. »

Sérieux et appliqué je réponds comme tel. Mes yeux se fixent au hasard dans la pièce. Curieux et en même temps fasciné. Comme si je la redécouvrais encore. « Est-ce que Arti a été conçu dans cette salle?» Je crois que j'aimerai toucher les tournevis et les soudeurs, le métal. Mais aussi le génie qui transfigure une idée, un projet en un être complet.
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
08.10.16 2:20

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Ainsi donc, il trouvait son robot « facétieux ». Quelqu'un avait compris que Monsieur Radis n'était qu'une plaisanterie ambulante. Une farce, une machine conçue pour récolter les sourires des élèves. L'idée de base était qu'une fois que les plus malins comprendraient que ce robot était inoffensif, ils pourraient regarder les autres se faire courser par le petit automate, l’œil hilare. Et cet Oscar, est-ce qu'il l'avait aidé à ressortir le cœur plus léger lors d'un jour de déprime ? Tant de questions s'agitaient dans l'esprit du rouquin qui observait avec attention le premier humain pris d'affection pour sa création.

« Vraiment ? Tu as fait ça pour lui ? » Il battit des cils, interloqué. « Merci, ça me touche beaucoup. Et je suis certain que lui aussi est reconnaissant, quelque part derrière sa carapace de métal. »

La persévérance ? Monsieur Radis avait réussi à enseigner une qualité si... humaine à quelqu'un ? C'est vrai que dans sa base de données, le pantin de métal n'avait pas appris la peur et tout ce qui ne le tuait pas ne l'empêcherait pas de se détourner de son objectif premier. Peut être que Marvel aurait dû le rendre plus prudent. Mais son caractère impulsif lui plaisait bien.

« Disons qu'il a un but fixé dans ses circuits et que rien ne pourra l'en détourner, sauf la mort. Mais un robot ne périt jamais, n'est-ce pas ? » À moins qu'il ne soit produit par Apple, cette marque moldue qui forçait les gens à jeter leurs appareils électroniques une fois qu'une toute petite pièce était endommagée. Quel gâchis ! « Tous ses morceaux sont remplaçables. Il suffit que l'un d'entre eux soit devenu obsolète ou défaillant pour que je le change. Quelque part, ça le rend un peu immortel ».

Peut-être que Mister Radis vivrait longtemps après lui. Peut être que sa dernière version serait tellement améliorée qu'il aurait une vie heureuse et viendrait mettre des fleurs sur sa tombe chaque semaine pendant des milliers d'années. Mais il ne pouvait pas partir avant lui. Le seul moyen de le détruire était de le jeter dans le feu. Et qui oserait s'en approcher de si près?  Oh, s'il avait su !

Et puis vinrent les compliments. Peut être qu'il n'aurait pas dû, que c'était inadapté. Mais ce garçon manquait tellement de confiance en lui ! Ne réalisait t-il pas à quel point il était brillant ? En cinq minutes de conversation, il avait éveillé son intérêt comme jamais auparavant. Peut être car il avait tout du parfait humanoïde extraterrestre que Marvel rêvait secrètement de rencontrer un jour.

« Moins développée ? »
À cette idée, le professeur rit doucement, amusé. Croyait-il réellement ce qu'il venait de dire ? Ce n'était pas possible de se rabaisser à ce point ! Oscar était quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant. Et il le faisait douter. Androïde ou humain ? Les mots semblaient artificiels, les gestes bien trop calculés. Pourtant, son enveloppe corporelle dégageait quelque chose de si doux, de si humain. Il avait les traits fins, et son admiration envers celui qu'il appelait Arti faisait briller ses yeux avec passion. « Ne sois pas ridicule. Enfin, peut être que c'est aussi dans ton programme... de te rabaisser pour que personne ne découvre ton identité. Mais je pense que tu fonctionnes très bien. Beaucoup plus que tu ne le crois. » Il aurait aimé ajouter qu'ils auraient pu se donner régulièrement rendez-vous pour discuter. Pour s'assurer que l'autre était bien humain. Mais il ne voulait pas s'en servir comme d'un cobaye.

« Peut-être que te parents ne savent juste pas comment te montrer leur amour ? » Secrètement, il espérait que ce soit ça. Son esprit ne pouvait supporter l'idée de scientifiques faisant du mal à cet androïde, que ce soit physiquement ou mentalement. Il ne méritait pas ça. « Comment sont-ils ? » Ils devaient sans doute être brillants. Des génies en matière de robotique.

« Je me suis toujours moi-même posé la question. Peu-être que je devrais développer un code lui permettant de s'exprimer un peu plus, pour nous expliquer ce qui se passe à l'intérieur de sa conscience. Mais ça prendrait sans doute des années, avec la magie présente dans ce château. Par contre, je ne suis pas d'accord ! Je suis certain de pouvoir développer une machine à café ayant des sentiments elle aussi. Et tu sais quoi ? Un jour, je te le prouverai. »
Quelque part,  sans le savoir, le Serdaigle venait de lui lancer un défi.

« Alors les machines auraient un but quand les humains sont perdus dans leurs choix, avant de voler de leurs propres ailes ? Hm, peut-être. » Mais qu'est-ce qui prouvait que l'homo sapiens n'était pas lui même une sorte de robot inventé par une autre espèce avec pour simple mission d'avoir le choix de ce qu'il voulait devenir ?

« Oui. C'est le seul endroit qui permettait de développer un être si... moldu. Et c'est aussi ici que la plupart de mes instruments se trouvent. Vois ça un peu comme mon antre de scientifique raté. »


Et il baissa les yeux, un peu plus gêné.

« ... Tu veux visiter ? » Quelque part, il espérait que l'autre lui réponde oui pour lui montrer ses dernières inventions ou les outils lui ayant permis de forger la tête d'Arti. La conversation était beaucoup trop stimulante pour le laisser partir.


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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
09.10.16 5:05

Arti (Flashback) ft.Marvelou
L'immortalité. Je fermais les yeux et tentais un instant de compter une à une les secondes éternelles. Le microsecondes qu'il faudrait que je multiplie à que fois par pi. Puisque la vie est un cercle qui se répète à l'infinie et que l'immortalité est une répétition infinie cyclique. Puisque I = T x ( πx1000000)\πr². Sûrement. T le temps. Pi facteur infini. 1000000 comme les microsecondes d'une seconde. Divisé par l'aire. Est-ce que Arti pourrait vivre l'éternité? Survivre à tout et pouvoir être aimé dans une probabilité infinie? Me survivre? L'idée me paraissait incroyable et ... Dans une même mesure je ressentais un immense vide. Que se passerait-il s'il venait à oublier la singularité qui lui envoyait des origamis? Et que ferait-il sans son unité parentale? Et si dans cet infini il ne trouvait plus personne pour s'inquiéter qu'il se relève après avoir été repoussé? Quelqu'un pour resserrer ses boulons ? Pour lui dire qu'il s'appelle Arti. Ou Radish.

L'éternité valait-elle la peine d'être vécue?

Mais la probabilité qu'il s'éteigne à jamais avant moi me mettait mal à l'aise. On ne devrait pas survivre aux entités qui comptent. Que me resterait-il alors dans cette école trop grande. Ces murs imposants. Une foule semblable et constante sans aucune autre singularité à côtoyer?


Il y a des vides que rien ne peut combler. Des nuits trop blafardes qui deviennent blanches et des angoisses lovés dans mon estomac.


Mais je n'y pense pas. Parce qu'il existe. Qu'il est. Semblable à un géant, ou du moins qui possède sa pugnacité et un peu de son invincibilité. La certitude de le revoir ces cinq prochaines années me semblent moins longues et vides de sens.

Je me concentre sur un rire et j'observe un visage dont j'imaginais difficilement le rire. Étonnamment. Et pourtant il n'était pas strict. Ou particulièrement désagréable. Il n'avait pas la réputation d'être... Sévère ou pincé. Au contraire on disait de lui qu'il était « gentil ». Mais j'ai toujours détesté ce mot. Parce qu'il veut tout dire et rien à la fois. Parce que le sens change quand il est prononcé par différentes bouches. Parce qu'il peut passer du professeur compréhensif à celui qu'on insulte d'idiot dans un rictus désagréable. Je décide donc de ne pas le trouver gentil. Ce n'était pas très approprié ou personnel. Parce que la rumeur a décidé que les Poufsouffles seraient « gentils ». Ce doit être éreintant d'appartenir à cette maison. Ou réconfortant. Allez savoir.

Il dit que je suis ridicule et que je me rabaisse. Mais je crois qu'il ne sait pas comme je suis égoïste. Même à cet instant, parce que je ne lui accordais une intention parce qu'il avait réussi à capter la mienne. Parce qu'il est le créateur d'Arti. Et c'est tout. Et avant que je ne sache ce fait, si simple, il n'avait qu'un professeur excentrique dont la matière n'avait pas eu de réel intérêt. Et n'en aura sans doute qu'un limité même quand je choisirais mon cursus et qu'il deviendra un cours obligatoire.

Mais. En tant que créateur, il était devenu un élément nouveau et méjugé. Une autre singularité. Peut-être que l'univers est fait d'ombre, de personnes et de singularités finalement. Ou constant et inconstant se mêle. Je hausse cependant les épaules, parce que je ne veux pas débattre de ma personnalité.

Mais quand il parle de mes propres créateurs j'oublie vite cette première déconvenue pour passer à une autre.

Je garde le silence obstinément. J'évite de repenser à l'été et à toute leur tentative de me conformer. Désespérément. Mais cette pensée là me ramène déjà trop à eux et je me sens las. Fatigué. Vaincu et impuissant. Je réprime un soupir et je jette un œil à Arti. J'ai presque peur de demander : Que feras-tu l'été quand je me débattrai dans le costume normal et conforme qu'ils voudront me faire porter? Combien même les coutures craqueront et qu'il semblera trop étriqué pour moi et mon esprit? Mais à ma question muette il ne répondra qu'un percolateur peut être reprogrammé et qu'il peut faire autre chose que de préparer du café. « Dans ce cas il serait erroné d'appeler cela un percolateur. Et s'il pouvait penser alors je crois qu'il voudrait devenir autre chose ou dépasser son stade premier. Ou alors il se résignerait. Qu'importe ce à quoi il se résignerait. Même si je crois que c'est trop humain comme concept. Je ne crois pas qu'il existe une entité toute puissante qui soit un créateur omnipotente. Je crois que nous nous créons seuls. Que ce sont les interactions ou le manque d'interaction qui définissent et impactent. Conditionnent. Simplement. » Et c'est une croyance qui m'a été inculqué. « Parfois il est juste trop tard pour combler ou modifier ce qui a été défini. »

Je m'avance un peu plus en avant quand il me demande si je veux visiter. Je fige mes doigts qui tapotaient le côté de ma cuisse, ce qui arrive quand je suis impatient. Quand il me demande si je veux visiter j'acquiesce. Finalement. C'est comme si j'avais attendu trop longtemps pour qu'il me l'accorde et ma curiosité est déjà attisé. Je contourne rapidement les sièges, car ce sont eux que je vois la semaine et que ce n'est pas ce qui m'intéresse. Je fouine du regard et je tend parfois la main. Hésitant.

« Montrez-moi ce qu'il faut chercher. Trouver. Des tournevis? Des écrous? Des pinces? Du métal? Ce n'est pas l'antre d'un fou. Je n'avais jamais remarqué qu'il y avait tant à voir. Ou alors j'aime me trouver ici et je suis peut-être fou.» Mes mots sont décousus, mais je suis impatient. Je tourne et essaie de deviner où il a pu se tenir quand il travaillait.

« Oh. Pardon. Chuchoter. » Je me corrige en me rappelant qu'il y a ici un petit être qui recharge. Je reviens donc sur mes pas et je reste à proximité du créateur d'Arti. « Je vous suis. » Dis-je lentement. « Où est-ce que vous étiez quand vous l'avez fixé, son dernier écrou? Et quand vous avez échoué la première fois. Ce doit être difficile. D'échouer seul. Ou alors les échecs vous rapprochent du but? » Mes doigts tapotent toujours ma cuisse. Mais comme j'ai encore des questions qui me taraudent je choisis de limiter mon débit. C'est que je suis trop curieux et parfois difficile à suivre. « Est-ce que vous pouvez m'apprendre? À programmer et créer aussi. Je serai attentif. »

Plus attentif que jamais, d'ailleurs. Peut-être que je voudrais pouvoir créer moi aussi et comprendre ce qu'on ressent à cet instant précis où la machine se lève et devient. Un jour. Concrétiser. Au lieu de toujours observer et définir, comprendre mais rester à l'écart. Faire partie et devenir. Voilà qui semblait plus excitant soudainement.
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
11.10.16 20:51

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Le silence s'installa entre eux, durant une poignée de secondes. Mais celui-ci n'avait rien de dérangeant. Au contraire. Cet instant de mutisme était beaucoup trop naturel, confortable. C'était comme s'ils se connaissaient depuis des années, que ce Serdaigle n'était autre que son ami imaginaire de toujours. La compréhension était déjà mutuelle et pourtant ce n'était que la première fois qu'ils se retrouvaient en tête à tête.  

Chassant les questions qui le mitraillaient d'un battement de cils, Oscar semblait perdu dans un gigantesque monologue intérieur. Néanmoins, ses yeux ne lâchèrent pas son professeur, même quand il se mit à rire tout seul. Venait-il de lui répondre dans sa tête en oubliant de faire sortir les mots de sa bouche ? Ou était-il offensé par ses interrogations un brin inappropriées ? Il est vrai qu'il était peu recommandé de lancer directement une discussion sur le sujet des parents ou d'ouvrir un débat sur l'existence et la notion de l'infini lors d'un premier échange. Non, il aurait été plus approprié de discuter de la pluie et du beau temps ou de lui poser des questions sur son orientation future. Mais Marvel semblait avoir oublié les bonnes manières et mis les deux pieds dans le plat, sans trop réfléchir aux conséquences de ses paroles.

Heureusement pour lui, le sujet sur lequel il réussit à rebondir après la question gênante des géniteurs sembla plaire au Serdaigle. Oh, Merlin bénisse les percolateurs ! C'était le meilleur sujet de rattrapage au monde.

« Pas forcément. Ça peut être un percolateur qui apprécie beaucoup son travail. Surtout si on ne laisse que des personnes bienveillantes l'utiliser. Après tout, c'est une pratique courante de vouloir servir quelque chose de bon à une personne que l'on apprécie. Si nous rendons cette machine à café amicale, elle sera ravie de nous servir une délicieuse boisson en échange de mots doux, de tapes amicales et de suivi psychologique après sa rupture avec le lave-vaisselle. Par exemple. » Et puis finalement, le garçon aux allures d'androïde le renvoya au concept même de la création. Bien sûr que la théorie d'une entité supérieure était ridicule pour des esprits scientifiques comme les leurs. Alors Marvel acquiesça, parce que dans le fond l'idée que tout évoluait de façon indépendante lui plaisait. C'était un peu la même chose, avec les intelligences artificielles. Certes, les équations de base, les codes internes ou les carcasses de métal étaient décidées par le créateur, mais ce n'était pas le plus important. Ce qui comptait, c'était les rencontres que l'A.I. allait faire au cours de son existence, ce qui la ferait évoluer et devenir, ce qui ferait son identité. « Je suis assez d'accord avec ton raisonnement. Cependant, je pense que tout reste modifiable. Je ne dis pas que c'est une bonne chose de vouloir à tout prix changer une identité pour la rendre « parfaite », mais ça reste dans le domaine du faisable, du possible. » L'univers entier n'était qu'un gigantesque champ de pâte à modeler. Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme, avait dit un jour un certain Lavoisier.  « Pourtant, j'ai choisi de ne pas le faire. Parce que je ne veux pas que Radis soit parfait, je veux qu'il devienne ce à quoi il aspire. Et en tant que créateur, je n'ai pas à faire ce choix à sa place. Et tant pis s'il décide de grandir en quelque chose que je n'approuve pas. Il restera toujours mon enfant, et sait qu'il pourra revenir dans mes bras en cas de coup dur. »

Et qu'importent ses erreurs, ses problèmes techniques ou son boulon en moins. Comment pouvait-on vouloir imposer à ses gosses d'être parfaits quand on était incapable de l'être soi-même. Autant vouloir décrocher la lune.

« Alors soyons fous ensemble. » Et il l'entraîna derrière lui, non sans un sourire fier et un peu d'appréhension. Après tout, Oscar était le premier à visiter son jardin secret. Même Bo n'avait pas eu ce privilège. Ou peut être qu'elle n'avait juste jamais montré assez d'intérêt envers ses outils, qui sait ? « En vrai, tu peux faire autant de bruit que tu veux. Il dort comme une bûche quand il se recharge, c'est juste que j'ai pris l'habitude de chuchoter. Par contre, il est ponctuel. Et dans très exactement... quarante-deux minutes, il se remettra à bouger. Ce qui me laisse un peu de temps pour tout te montrer ! »

Tout sourire, il sortit les croquis où étaient griffonnés les plans initiaux de son petit robot, lui présenta ses inventions les plus loufoques, de son masque de carnaval générant des visages de personnes connues à son robinet téléportateur, en passant par une multitude d'automates. Et puis une fois les créations révélées, il lui fit l'inventaire de ses trouvailles moldues, lui parla un peu trop longuement de l'univers de Star wars en agitant son sabre laser bleu acheté lors d'une convention, et lui expliqua comment fonctionnait sa machine à gaufre. Il le fit même essayer son overboard.

« … Et le plastique, as-tu déjà entendu parler de cette matière fantastique ? Avec ça, on peut faire des perruques, des sculptures de Legos ou des pinces à linge. Le seul problème est que les moldus sur-produisent cette matière qu'ils jettent ensuite dans les océans au lieu d'en faire quelque chose de bien. Mais je reviendrais sans doute sur le réchauffement climatique et le comportement des moldus vis-à-vis du climat dans mes cours. » Pas de spoilers, donc.  «  Et la science fiction ! Toutes ces œuvres merveilleuses, que ce soit sous forme de livre ou de films. D'ailleurs, j'ai aussi inventé une boule de crystal servant de cinéma et pouvant en même temps lire les rêves et les rendre plus beaux. Mais elle n'est pas encore au point et mélange parfois certaines choses. Elle n'en fait même clairement qu'à sa tête. Oh, oui. Et il faut que je te fasse goûter un cheeseburger, un jour ! » Il s'enflammait Marvel, parlait de tout et de son contraire. On ne pouvait plus l'arrêter, quand il était lancé dans sa passion. Et c'est son univers tout entier qu'il présenta sur un étendoir, passant du coq à l'âne. Oscar dans les parages, il avait perdu toute notion du temps. Mais qu'importe.

« T-T'apprendre ? Moi ? » Jamais personne n'avait montré assez d'intérêt en sa matière pour lui demander des devoirs en plus.  « Eh bien... Oui, pourquoi pas ? Mais tu dois savoir que je ne suis pas un génie de l'informatique et que mes connaissances sont en fait assez rudimentaires. Mais je pense que tu comprendras vite les bases. »

Après tout, Oscar était un garçon brillant.


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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
16.10.16 2:57

Arti (Flashback) ft.Marvelou
Amical. Depuis que le mot est sorti je n’ai de cesse de le répéter. Silencieusement. Mon esprit construit et décortique. Pendant qu’il parle et qu’il raconte. C’est si difficile de suivre et de répondre dans un même temps. Surtout quand il y a trop de mot sur lesquels je butte et d’autre encore qui me donnent envie de réagir. Mais je ne trouve jamais le bon moment pour interrompre, préciser, développer. Animer. Mes doigts s’entortillent sur le côté de mon jean et j’essaie de trouver. Et de penser aussi. J’épelle a-m-i-c-a-l. Mot français. En anglais f-r-i-e-n-d-l-y. Mots dérivés : Ami. A-m-i, trois lettres. Friend. F-r-i-e-n-d, cinq lettres. Mais qu’il comporte six à huit lettres et qu’il dérive en trois à six lettres le sens reste compliqué. Trop compliqué. Je demande :

 « Comment sait-on quand c’est « amical » ou «ami » ? » Mais trop bas pour que ce soit entendu une première fois. Je me mords la lèvre inférieur et je choisis de ne pas m’en préoccuper.

J’épelle pourtant, dans un coin de ma tête : s-o-l-i-t-u-d-e. Je corrige, encore l-o-n-e-l-i-n-e-s-s. Les mots trop courts me font peur surtout quand ils sous-entendent trop d’inconnus. Je déteste encore plus quand les mots sont longs et qu’il y a beaucoup de lettre, puisque je me noie dans la profondeur du sens. Mais je mens et je sais que néant et solitude sont des mots qui me terrifient comme j’en ressens le sens dans chaque pore de ma peau. De mon échine, jusque dans mon cerveau. Mais le plus terrible c’est quand je sais qu’à l’intérieur de mon crâne il y a une prison dans lequel j’ai enfermé il y trop longtemps mon coeur et certaines de mes fonctions cognitives. Et dont les symptômes me crèvent, mais je fais semblant et je m’accommode.

Ce qu’il y a pourtant de vrai et de sincère dans cette pièce pourtant se tient non loin de moi. Il y a Arti. Arti qui dort et qui demain se remettra à chasser les autres et à vivre sans se préoccuper jamais du sens des mots. Spontanéité. J’épelle encore : s-p-o-n-t-a-n-é-t-i-t-é. Le mot anglais n’est pas différent. Ou presque. Se dit d’une personne ou d’une action franche et authentique. Je crois que je voudrais être spontané. Et c’est peut-être pour ça que j’ai demandé, avec impatience si je pouvais voir, écouter, sentir, manier, prétendre, apprendre, comprendre, être. Curiosité : Appelé aussi soif d’apprendre, de savoir, de connaître. Ma bouche est un désert, mon esprit un volcan et mes lèvres sont écorchées par la sécheresse. Mais devant moi il y a une source intarissable et j’ai soif. Bien sûr que j’ai soif et je le sais, parce que j’ai beaucoup trop de vide à combler. Alors je bois ce qu’on me donne et j’assimile. Je décortique. J’apprends. J’ouvre les yeux et je crois que je m’émerveille et c’est trop rare pour que je n’en fasse pas mention.


J’ai saisi avec délicatesse les esquisses dont j’ai refait le contour de l’index. J’ai imaginé le projet final aussi et j’ai été impressionné. J’ai vu des automates sans vies qui, obstinément refusaient de se mouvoir. Peu importe ce que je faisais ou disais. Je crois que c’est ce qui m’a donné le plus mal au ventre. J’ai vaguement compris le fonctionnement de ses inventions, il parlait trop vite et son enthousiasme me gagnait petit à petit. Et je ne suis jamais enthousiaste pour quoi que ce soit. Puis, finalement, il montre des objets dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Probablement moldus. Pour la plupart. Des sabres, des univers fantastiques où les robots et autres créatures intergalactiques cohabitaient avec d’autres moldus. Dans des espèces de … De véhicules fonctionnant dans l’espace. Et je dois bien avoué que j’ai décroché. Qu’il ne me restait plus assez d’attention pour assimiler le tout, mais ce n’était pas grave.


Je n’étais pas « mal » de ne pas comprendre. Je n’éprouvais d’ailleurs aucune contrariété à la pensée que, peut-être j’ignorais encore beaucoup de chose. J’étais plutôt satisfait d’en apprendre l’existence, bien que satisfaction ne soit sans doute pas le mot le plus approprié. Mes zygomatiques n’ont jamais autant travaillé. Que ce soit pour converser ou dire et demander. Je ne comprenais que partiellement ce qu’il racontait sur le plastique, par exemple. La littérature moldue n’avait jamais attiré mon attention, mais il semblait en parler avec tellement de ferveur que j’eus envie d’en savoir plus. De lire ou de voir. Que ce soit dans sa fameuse boule de cristal ou alors sur du papier qui n’est pas du parchemin.


Puis, alors que je me suis surpris à le regarder une seconde de trop, j’ai finalement compris qu’il avait quelque chose que je n’avais pas. Un passe-temps. Une passion. Il semblait sincèrement aimer ce qu’il faisait et ce qu’il disait. Il semblait sincèrement s’émouvoir de toutes ces merveilles et même la perspective de me faire manger un hamburger semblait le divertir au plus au point. Divertir n’est pas le bon mot. Mais je n’en ai pas assez pour décrire sa ferveur. Alors je n’eus pas le cran de dire que j’avais déjà, hélas, fait l’expérience de cette spécialité moldue, mais en tant qu’employé et que j’avais détesté, comme j’avais détesté y travaillé. Et peut-être, oui, peut-être que si je ne le mangeais pas seul, cette espèce d’amoncellement d’ingrédient prendrait une toute autre saveur. Agréable. Comme les berties à la citrouille.

Quand il accepta finalement de m’enseigner les rudiments de son art, je soupirais. La tête qui tourne et toujours de l’impatience qui frémit sur le bout de mes doigts. Je fronce les sourcils quand il dit qu’il n’est pas un expert.

 « Est-ce que vous vous rendez compte que vous êtes le seul à avoir réussi à fabriquer la vie, ici, à Poudlard ? Il y a des enchantements complexes et anciens tracés sur chacune de ces pierres. » Je pose ma main contre le mur et je le palpe délicatement.  « Ce n’est pas quelque chose qu’un néophyte pourrait accomplir. Et puis même. Il me semble qu’apprendre de quelqu’un qui… Qui aime ce qu’il fait n’est pas une chose aisée. Ou inintéressante. » Je hausse les épaules et me déplace pour atteindre la bibliothèque.  « C’est bientôt les buse. Et après je rentrerai à Londres. D’ici là je pense que je ne pourrai pas me consacrer entièrement à l’étude de la technomagie. Mais je lirai des livres pour ne pas trop vous retarder. » Jje retire de l’armoire le fameux « Frankenstein ».  « Je lirai ce livre là aussi. Et je vous dirai ce que j’en ai passé si ça intéresse. Ou alors je pourrai en faire la lecture à Arti. À la rentrée ? » Je me tourne pour fixer le petit robot.  « Vous croyez qu’il aime la lecture ? » m’enquis-je alors, sérieux et inquiet.  « Et que va-t-il faire pendant les vacances ? Est-ce qu’il va rester ici ? Ou partir en vacance avec vous ? » Que deviendrait Arti si on le laissait seul, ici, sans élève à poursuivre ?  « Et est-ce que vous pensez que je pourrai vous envoyer des hiboux ? Pour parler de percolateur. Et des moldus désagréables. D’Arti et de la technomagie? » Là encore je fronce les sourcils et je dis :  « Je n’ai jamais envoyé de hiboux à qui que ce soit. Est-ce qu’on peut parler de ce genre de chose par lettre ? » Je soupire. Peut-être que c’était une mauvaise idée, d’ailleurs. Je dis, plus pour moi-même :  « Si mon alliance parentale intercepte notre conversation ils risquent d’être particulièrement désagréable… Mais vous avez dit que vous feriez du percolateur un être amical. Et que vous alliez m’apprendre à concevoir. Et je ne crois que vous êtes le genre de personne à faire des serments sans valeur. Alors je crois que c’est une bonne idée. » Je marque une pause et je hoche la tête.  « Des lettres. Ce ne doit pas être si difficile à écrire. » Ou peut-être que c’était difficile. Plus difficile que parler et exprimer. Plus compliqué que partager. Mais qu’importe, qu’importe. Je ne suis pas non plus du genre à parler pour ne rien dire et promettre sans tenir ma propre parole. Les mots sont d’or. Ma parole d’argent.
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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]
23.10.16 18:39

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You're lovable, so lovable but you're just troubled.
Guess what? I'm not a robot, a robot



L'élève avait l'air de s'interroger, de calculer un algorithme complexe dans sa tête. Une question fut murmurée, mais elle ne parvint pas aux oreilles de Marvel. Tant pis, elle ne lui était peut être juste pas destinée. De toute façon, qu'aurait-il pu lui répondre, comment aurait pu définir un concept aussi complexe que l'amitié ? Le fait est qu'il ne savait pas à quel instant un geste pouvait être considéré comme amical. C'était une chose qui venait naturellement, un sentiment sincère qui s'installait peu à peu entre deux personnes. C'était comme la construction d'une maison. D'abord, on faisait des plans, on discutait des goûts de chacun. On s'intriguait, on dialoguait. Un peu comme ce qu'ils étaient en train de faire. Et puis, on commençait à bâtir les murs. C'était les souvenirs, les bons moments partagés ensemble. Et enfin, quand toutes les bases étaient installées, on construisait un toit en se promettant d'être toujours là l'un pour l'autre.

Quand le rouquin sortit les croquis de leur carton, son pouls s’accéléra un peu. Il fallait avouer qu'Oscar était la première personne qui semblait s'intéresser pour de vrai à ses créations.
Et si les dessins le décevaient ? Et s'il réalisait que derrière les artifices, son professeur n'était qu'un inventeur médiocre ? Pourtant, l'autre attrapa les esquisses avec une délicatesse toute particulière et plissa les yeux pour mieux les observer. Il toucha même les traits du bout des doigts, intrigué.

Du coin de l’œil, Marvel observa chacun de ses faits et gestes. Il imprima dans sa rétine toutes ses réactions face aux objets moldus qu'il lui présentait. Bien sûr qu'il devait le perdre dans ses explications, mais il était tellement heureux de trouver quelqu'un avec qui partager ses trouvailles qu'il ne parvint pas à stopper le flot de ses mots. Ce n'est qu'après lui avoir montré l'intégralité des bibelots présents dans sa salle qu'il s'autorisa une petite pause. Oh, bien sûr qu'il n'avait pas encore mentionné tous ses projets futurs, ni parlé du musée des horreurs de ses créations ratées. Il n'avait même pas eu le temps de lui expliquer ce moment gênant où un vif d'or modifié lui avait repeint les cheveux en rose par erreur où cette fois où il avait manqué de faire exploser sa salle. Mais l'élève le devança, pour le féliciter d'avoir donné la vie à son robot.

« Oh mais ça, c'est trois fois rien. »
Fausse modestie. « Je veux dire... Oui, bien sûr que c'est beaucoup de travail ! Mais au final, quand on a assez de temps à perdre pour décortiquer et lever tous ces enchantements un par un, on s'en sort. Et puis, honnêtement, ma salle est spéciale. C'est le seul endroit de Poudlard où la wifi arrive à passer. Donc autant te dire que c'est beaucoup plus simple à désenchanter. » Bien que le mot « facile » soit assez peu représentatif de la galère par laquelle il avait du passer pour mettre fin à ce projet. Monsieur Radis avait beau être un robot assez basique, sa construction avait duré deux années entières.

« Mais tu as sans doute raison. Je ne pense pas être le meilleur mage en matière de modification des objets moldus. Loin de là ! Mais j'aime ce que je fais, et je t'expliquerai les principes de bases avec grand plaisir. Et qui sait, peut-être qu'un jour l'élève dépassera le maître et que tu enseigneras à ton tour ? » Bien sûr qu'il avait le potentiel pour le devancer. Ses notes disaient « Effort exceptionnel », mais c'était déjà un petit exploit pour quelqu'un qui n'avait jamais connu le monde non-magique. « Oh, ne te déborde pas de devoirs supplémentaires. Je vais essayer de faire ça simplement, en t'enseignant la majorité des choses de façon pratique. Bien sûr, les livres t'aideront à compléter le tout de façon théorique mais... vois ça plus comme un loisir que comme un travail supplémentaire. » Il ne voulait surtout pas le dégoûter de sa matière, pas maintenant qu'il avait réussi à capter son intérêt.

« Je suis certain qu'il serait ravi que tu lui lises quelque chose. »
Répliqua t-il, un sourire doux sur les lèvres. En dehors des lettres qui lui avaient été adressées, Marvel n'avait jamais songé à faire la lecture à son petit pantin de métal. Et l'idée de revoir Oscar régulièrement après les cours le réjouissait beaucoup trop pour refuser. « Je pourrais y assister aussi ? Enfin, sauf si tu veux garder ces instants privés entre vous deux. » Après tout, il ne voulait surtout pas s'imposer.

« Le laisser seul à Poudlard ? » Quel parent inconscient laisserait son enfant pourrir entre les quatre murs d'un château désert ? « Bien sûr que non ! J'emmène Arti avec moi sur l'île de Wight, puis en Norvège. Il doit voir sa famille, et se faire chouchouter comme il se doit. Ce serait beaucoup trop triste de le laisser rouiller ici. Et puis, il y a des chances pour qu'on parte au Groenland cette année. Il ne manquerait la chasse aux phoques pour rien au monde ! Enfin. Par là, j'entends la poursuite de ces animaux. Je ne cautionne pas le massacre de bébés phoques. »

Des hiboux ? Comment est-ce qu'Oscar pouvait ne jamais avoir envoyé ou reçu de lettres ? C'était pourtant une personne fascinante qui avait plein de choses à raconter. « Avec joie ! » Et sans attendre une seconde de plus, il sortit un post-it vert fluo de sa poche pour y griffonner ses deux adresses. « Je suis certain que tu t'en sortiras très bien. Et puis, rien que le fait d'avoir de tes nouvelles nous ravira, Arti et moi. Après tout, tu n'es pas une personne ordinai- OH ! »

Le coupant en plein milieu de sa phrase, une horloge Suisse à coucou lui rappela la notion du temps. Quand est-ce que le soleil s'était couché ? Comment se faisait-il qu'il soit déjà une heure du matin ? Certes, Marvel lui avait expliqué beaucoup de concepts et montré beaucoup de curiosités moldues, mais... Il ne pensait pas qu'ils veilleraient si tard.  « Oh non. Le couvre-feu Oscar ! Quel idiot je fais, tu as besoin de te recharger en énergie. » Finalement, il sortit un second papier pour lui écrire une véritable lettre d'excuses. Il ne fallait surtout pas que quelqu'un le punisse par sa faute.

« On reprendra cette conversation plus tard, si ça t'intéresse. Ou par échange épistolaire. En attendant, fais de beaux rêves ! » Car les miens seront pleins d'androïdes, de portails entre les mondes et de planètes inconnues.


©Pando

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Re: Arti • Flashback [FT Marvelou]

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