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 Sorry I’m late, I was saving the world — Ant-Man

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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Sorry I’m late, I was saving the world — Ant-Man
28.03.16 22:26



Lawliet, Anton Vinicious


SURNOM; Anton c'est court — il n'a pas réellement de surnom. Anto ressort de temps en temps, rarement; ça ne le préoccupe pas. Il y a eu cette période où il se signait Ant-Man, après un duel de couloir. Personne ne sait que c'était lui. Il aime bien les histoires de super-héros. ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Pays de Galle, 1996 — l'élève a 20 ans et se sent déjà grand. NATIONALITÉ ET ORIGINES Sa mère est américaine, reconnue dans le monde de l'art chez les moldus — Ses parents vivent au Pays de Galle, où il est né. Ses grands-parents paternels sont portugais et lui ont enseigné ce langage durant son enfance — il allait très souvent chez mamie. SANG DE SORCIER Il est né sang-mêlé, mais n'a connu que le monde moldu; aussi a-t-il toujours considéré cela comme un handicap. GROUPE Anton, c'était un duelliste illégal d'exception — on le connaissait sous le nom d'Ant-Man, ce gars invisible qui déclenchait des duels anarchiques — mythiques, il y a deux ans. Et puis un jour, Ant-Man n'a plus fait parler de lui; il a disparu dans la nature. Certains plaisantent, il s'est transformé en fourmi — très drôle. Non, Anton s'est fait avoir, par un professeur des couloirs; un coup mal calculé, un coup monté. Alors on l'a menacé de le renvoyer s'il ne quittait pas ce groupe, s'il ne donnait pas de noms — il a négocié. Et personne d'autre ne s'est jamais fait prendre. ANNÉE D'ÉTUDE 6ème année dans ce château, et pourtant Anton est en 5ème année. Il a retapé, ouais. PARCOURS Il a choisi le Droit Magique, la justice, la politique — celui du savoir. MAISON TELLE EST LA QUESTION BAGUETTE MAGIQUE Bois de chêne rouge, 32,45 centimètres, cœur de crin de sombral, semi-rigide. PATRONUS Ils lui disent qu'il est trop sérieux — trop droit, trop tendu, qu'il a oublié — comment se détendre. Il n'arrive pas à donner une forme  son patronus; ses souvenirs ne sont pas assez éloquents. ÉPOUVANTARD L'épouvantard prend toujours la même forme — il n'a jamais changé. C'est un immeuble, avec la vue, le vide. Anton a peur des hauteurs, à peur de tomber, de tomber sans jamais pouvoir se relever — et il sent des frissons qui lui parcourent le corps — il a peur d'être oublié. AMORTENTIA Il s'était approché de la potion, un peu perplexe. Comme si une odeur lui dicterait ce qu'il aime — et puis il avait fondu devant cette odeur exquise de fraise, de citron et de menthe poivrée. DON MAGIQUE il y avait eu ce jour où, essoufflé, face à tous ces examinateurs, il s'était découragé. Il en avait presque pleuré — et pourtant, tout était soudain devenu plus grand, immense, invisible. Les humains semblaient être des divinités, et Anton était devenu fourmi. Animagus assermenté, ont-ils dit. Alors il avait signé. QUALITÉS ET DÉFAUTS Sérieux, loyal, sardonique, cynique, impatient, travailleur, perspicace, calme, drôle, perfectionniste. SIGNE DISTINCTIF  Il porte régulièrement des lunettes, mais pas toujours — il dit que sa myopie n'est pas très importante. D'ailleurs, lorsqu'il se transforme en fourmi, ses lunettes restent sur son nez et il est donc la fourmi myope. Il se laisse toujours pousser les cheveux jusqu'en bas de la nuque avant de les couper — ça le saoule un peu, m'voyez. Aussi, il ne fume pas — en revanche, il mâche souvent un bâton de réglisse, il dit que ça l'aide à se concentrer.  ANIMAL DE COMPAGNIE Il a une grenouille rénette, "Aphrodite" — et attention, vous n'avez pas intérêt à la toucher.

MATIÈRES OPTIONNELLES CHOISIES La rhétorique des sorciers au XXIème siècle Il avait d'abord également choisi l'étude des moldus, mais de part ses origines, on lui avait souligné que c'était inutile — il se rend toujours aux cours, pour découvrir les moldus d'un point de vue sorcier. NIVEAU SCOLAIRE Il est sans aucun doute l'un des meilleurs élèves de sa classe et est très apprécié par les professeurs. Studieux, il demande des devoirs supplémentaires, n'hésite jamais à poser des questions; il est attentif et passionné. Et s'il lui arrive de parler — de chuchoter quelques maladresses à ses camarades, on le lui pardonne, on le lui laisse pour acquis; car il a de ce sérieux ce manque de laisser aller. APPRÉCIATIONS  Élève attentif — Élève sérieux — Pensez à vous reposer — Moteur de la classe — Félicitations ! [...] Élève exemplaire — Un travail assidu. REDOUBLEMENT Contre toute attente, Anton a redoublé sa quatrième année — d'abord orienté en LLCM, il a également choisi de devenir Animagus à cette période un peu difficile — aussi était-il bien plus concentré sur la métamorphose que sur ses études. Il a fini par se réorienté, l'année suivante, en Droit Magique où il a beaucoup plus facilement trouvé sa place. MÉTIER ENVISAGÉ : Il n'a encore rien de précis — juste un futur un peu flou qui se dessine à mesure qu'il avance dans l'inconnu. Il attend encore.

"Wtf are you talking about

Anton, il respire le sarcasme et l’humour, il a le dos droit et le sourire sympathique. Anton, il exhale le banal et le décalé, avec son cynisme et son humour à apprivoiser. Il est un ouragan discret, de ceux qui chamboulent sans qu’on ne les voit arriver — il tient le calme du sage et la folie de la mer déchainée. Il a la carrure sérieuse et le regard amusé, la cravate nouée et la parole moqueuse. Ce n’est pas pour se moquer, ce n’est pas pour humilier ni même pour se valoriser; Anton prend les bâtons tendus, Anton s’amuse de ses amis — de ses ennemis. Il a le minois amusant, la face du clown amical, la fidélité du fou — celle qui pousse à mentir, à courir, à pleurer. Parce qu’il tient à ses amis et une fois choisis, les aide du mieux qu’il puisse; toujours. Parce qu’Anton il se perd, il se noie dans un monde trop grand — et il a peur devant cet inconnu; il sent le ciel s’écrouler et le monde disparaitre lors des échecs, il se sent naufragé d’une mer qu’il n’arrive pas entièrement à domestiquer. Il perd pieds et sa main se resserre sur sa plume ensorcelée; c’est la démence de réussir, l’extravagance de triompher. L’échec n’a jamais été une option, ne sera jamais — enfant de moldu, il avait lancé l’une de ces promesses jetées en l’air, souvent oubliées; celle de s’acclimater au rêve d’un enfant ordinaire. Alors il se plonge dans les bouquins, Anton, il les préfère aux compagnies futiles du genre opposé, il les préfère au temps perdu à s’amuser. Il se laisse englober par le savoir jamais acquis — jamais tout à fait; du monde sorcier. Les lignes défilent et les questions s’accumulent, s’échappent auprès d’un professeur, d’un ami renseigné. La fierté brûle ses lèvres d’une saveur amère, celle de ne jamais être satisfait, celle de ne jamais tout connaître. Il se sent toujours un peu étranger à leur monde enchanté, il se sent toujours un peu à part, près des sorciers. Alors qu’il sait Anton; qu’il est l’un des meilleurs élèves, qu’il est sorcier et capable — qu’il se confond dans cette masse de capes noires, de sourires et de pleurs, entre les murs du château, entre les dents de l’inconnu. Il sait Anton — mais il ne le croit jamais entièrement. Et puis l’humilité se cache derrière cette nappe de fierté — celle de réussir, lui, enfant de moldu. Celle d’accomplir le difficile là où pour d’autres, la facilité se glisse dans un sourire narquois. Alors Anton ne se cache pas, d’aimer réussir, d’aimer accomplir, et il a le dos droit, et le regard brillant; il a les yeux de l’enfant, celui qui marche pour la première fois, qui fait un pas en avant.

Il n’est ni très généreux, ni très altruiste; il est dans ce juste milieu, celui qui se préoccupe assez de ses amis, de ses proches — mais jamais trop des inconnus. Joueur, avare, il vend sa connaissance au prix de gallions; secrètement. La peur du vide ne l’a pas empêché de rejoindre les téméraires, les impétueux; de rechercher une adrénaline un peu mise de côté, de partager des moments forts — profiter de la jeunesse qui s’enfuit. Il a la passion de la métamorphose, celle des métamorphomages — des animagus.
ON DIT QU'IL fait la collection des Cartes de Chocogrenouilles en secret. ON DIT QU'IL était un duelliste illégal d’exception, et qu’il s’est fait choppé. ON DIT QU'IL ne sait pas créer de Patronus. ON DIT QU'IL est un peu caudataire auprès des professeurs. ON DIT QU'IL peut faire vos devoirs pour la maudite somme de 10 Gallions — mais vous êtes sûr d’avoir un Optimal.  
Anton a obtenu son brevet de transplanage ainsi que ses BUSES.


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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: Sorry I’m late, I was saving the world — Ant-Man
30.03.16 2:24

“Parce qu’il est tombé tout seul, peut-être ?!” Il a les fesses posées sur la chaise Anton; tout près de la table, les bras croisé, il fixe le vide la moue vexée alors que sa mère passe le balai; lui fait la morale. Ses jambes se baladent dans le vide; il a 10 ans et il est puni de gameboy SP pour un crime qu’il n’a pas commis. Il hausse les épaules et remonte son regard vers sa mère. “Peut-être — Je suis pas sûr”; elle lève les yeux au ciel et lui ordonne d’aller dans sa chambre. dans un soupire exaspéré. Il lui avait pourtant bien dit, que le verre avait explosé — il ne savait juste pas comment. Il l’avait attrapé, posé, était allé chercher une bouteille d’eau — une de celles qui piquent, qu’il aime bien; les jours d’été, pour ne pas boire de sodas trop sucrés — et lorsqu’il s’était retourné brusquement — une nuque soudain un peu douloureuse, le verre avait juste explosé. Ok; il acceptait l’éventualité qu’il pense l’avoir posé alors que non — mais dans ce cas, il serait tombé, et cela ne semblait pas plus possible que sa théorie d’explosion. Anton se sentait un peu trahi — car sa propre mère ne le croyait pas, lui qui disait qu’il n’avait rien fait. Parce que son petit frère n’avait fait que rire; comme s’il mentait. Parce que son beau-père avait pris le partie de l’artiste, forcément. Foutus hypocrites. Anton avait allumé la télévision dans sa chambre et mangeait des bonbons — un programme sur les voitures qu’il regarde sans voir. En vérité il cherchait à comprendre ce qu’il s’était passé; à mettre le doigt sur ce qui n’allait pas. Il était peut-être fou; il perdait surement la raison. Peu importe, de toute façon, ce week-end, il irait chez son père et cette histoire de verre cassé serait oubliée — c’était un peu pour ça, qu’ils étaient tous sur les nerfs. Un inconnu à la place du père, et leur vie avait été chamboulée; aussi commençaient-ils à peine à s’y accoutumer. Horaires, conversations — habitudes, hobbies. Il leur apprenait à jouer au basket, Maxton et ses yeux bleus — son sourire blanchi; le parfait petit américain avec son labrador adoré. Et puis il y avait sa mère; un peu stéréotypée, avec ses cheveux châtains courts et sa carrure longiligne; grande et fine, des lunettes sur le nez et un caractère d’acier. Artiste contemporaine; se présente-t-elle. Mais de toute façon, tout le monde le sait — si l’on s’intéresse un peu à l’art. Et il n’a même pas bu son verre d’eau finalement; il en a envie, de rafraichissement — il sait que maman va bientôt retourner en Amérique, encore, pour ses projets. Avec Maxton et son labrador adoré. Et puis les deux frères Lawliet iraient chez Mamie; parce que papa travaillait la journée — il ne pouvait pas prendre soin d’un garçon de 10 ans — d’un autre de 7 ans. Seule la chanceuse Keira; 4 ans, suivrait ses parents à l’autre bout du monde. Foutus américains. Anton a soif, sa bouche est pâteuse, ses lèvres sèches — il se lève et sort de sa chambre; rejoint la cuisine où il retrouve sa mère qui lit un magazine. Il se met sur la pointe des pieds, tend son bras — il sent le regard de sa mère posé sur lui, car c’est quelque chose que l’on sait, que l’on ressent — que l’on voit sans même regarder. Il attrape le verre, le faisant doucement glisser jusqu’au rebord jusqu’à ce qu’il soit capable de l’attraper entièrement — le dépose sur le meuble. Va chercher l’eau pétillante, se retourne — mais le verre est toujours là, il n’a pas explosé. Peut-être qu’il était réellement fou.

**


« Alors, alors Anton il est un sorcier ? » demande la petite fille les yeux remplis d’étoiles. « Oui, et je vais te transformer en grenouille si tu ne finis pas ton assiette ; bouh ! » Keira crie dans un amusement certain et attrape sa fourchette ; l’attention du garçon se dirige vers sa mère, pensive. « Mais qui pourrait faire un canular de la sorte ? Tu as des problèmes à l’école ? Tu peux nous en parler tu sais. » Elle demande ; la peur se lit dans ses yeux, la peur que son fils soit la risée de la classe ; peut –être qu’on le martyrise et lui mène la vie dure – se le pardonnerait-elle alors ? « Non, bien sûr que non. » Il répond, Anton. Il la rassure de mots simples et sincères. « C’est quoi un canular ? » « Mange, tu nous saoules. » « Lucas ! Un peu de respect pour ta sœur ! » Il lève les yeux au ciel ; comme si elle méritait un quelconque respect. « C’est toi qui nous saoule ». La petite a les sourcils froncés et la voix basse, timide, presque chuchotée, mais elle n’échappe pourtant à personne. Anton ne peut s’empêcher de pouffer alors qu’elle se fait réprimander par son père — quel langage pour une enfant de huit ans. Son père, c’est Maxton qui est toujours là ; assis à leur table, partageant leur vie. Au final, Anton l’appréciait, le beau-père au sourire ravageur. Il avait un peu changé ; disait que le style français lui convenait bien plus, alors il s’était laissé pousser la moustache — une source de moquerie gentille pour sa mère et lui. « C’est bizarre. C’t’écrit à la main par un adulte, t’sais. J’suppose qu’c’est un fou. On devrait le reporter à la police. » L’accent américain. Il ne l’entend plus, comme si c’était devenu une part de lui-même, comme si Maxton était devenu une habitude. Peut-être l’était-il au final, tout finissait par se greffer à nos vies ; amis, nourriture, langage. L’ainé hausse les épaules ; il s’en fiche, maintenant. Il avait voulu y croire, mais à 14 ans ; on ne croit plus vraiment à ses bêtises de sorciers et de château. Il s’était dit que, peut-être, cela aurait pu expliquer tous ces drôles d’évènements. ll n’était pas plus inquiet que ça, non plus; sa mère et son beau-père regardaient beaucoup trop la télé et ces séries à se frapper la tête contre un mur — paranos. ”Maman ? J’ai plus faim. — et voilà, la voix s’élève et ordonne de manger; Anton attrape son assiette vide, se lève et va poser le tout dans la cuisine. ”M’man, j’vais chez papa ce week-end.” Il y a un silence; il sait ce qu’il se passe dans la salle à manger; il n’a pas besoin d’y être. Elle et Maxton l’américain se regardent tristement — comme si c’était une tare; un problème. Anton attrape une pomme et retourne s’asseoir. “Très bien mais; n’oublie pas que les trois prochaines semaines vous êtes chez mamie.” “Cool ! J’vais avec lui !” s’écrit Lucas la bouche pleine.

**


« Tu es un sorcier ?!  » Anton, il rigole — son père semblait convaincu par la lettre qu’il venait de lire. Il se sent concerné et pourtant; si loin de tout, au bord de ce lac, devant ce coucher de soleil avec son père. Ils étaient comme seuls au monde; car après tout ce souvenir ne resterait que pour eux — n’étaient-ils alors pas seuls, réellement ? L’univers devant leur yeux, le calme d’un samedi soir dans l’atmosphère. « Anton, tu es un sorcier !  » et cette fois, ça l’intrigue — car son père sourit, son intonation est heureuse, joyeuse; presque soulagée. Et il sent les bras forts qui l’avaient protégé durant ses premières années l’enserrer, le rapprocher. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas sentis si prêts ? « Papa, qu’est-ce que tu fais ? » C’est que la situation est étrange; c’est qu’il n’est pas à son aise, Anton. « Au nom d’un Salazar, j’ai tellement de choses à te montrer ! On pourrait aller au ministère d’abord — et puis; oh oui, tu adorerais le chemin de traverse. Je te montrerai aussi le magicobus, c’est tellement amusant et —  » Il l’entend, pourtant ne comprend pas; comme si ses paroles s’étouffaient, se perdaient dans l’ozone. Qu’avait-il dit ? Tout semblait lui échapper; tout semblait s’écrouler. Il aurait presque pu entendre un orage dans ce calme oppressant. Il lui faut plus d’une minute pour réaliser — que dit son père, il était un sorcier ? « Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ?  » C’est la seule chose qu’il ne comprend pas, pas vraiment; il comprend pourquoi il n’était jamais allé au bureau de papa, pourquoi il n’avait jamais pu vivre chez papa. Mais quel était le but du secret ? Était-ce une règle de leur monde ? C’était étrange, d’y croire si facilement — de vouloir y croire tellement. D’avaler chaque parole comme si elle était la dernière qu’il n’entendrait jamais; de découvrir un univers qu’il n’avait même pas soupçonné. « Oh tu sais — c’était ta mère qui ne voulait pas y croire. Et puis elle a commencé à me détester parce que nous ne faisions pas partie du même monde — quelque chose comme ça. J’ai préféré modifier un tout petit peu sa mémoire; et la rendre heureuse en la quittant. » Anton ne dit rien. Il fixe son père qui s’est décollé un peu, pour lui expliquer — il sent toujours la main chaleureuse sur son épaule, celle d’un père présent pour son fils. Il fronce les sourcils; si c’était vrai, s’il y avait vraiment ce monde dont il parlait alors Anton partait avec un sérieux handicap. Un très sérieux handicap — car il ne savait strictement rien sur la sorcellerie. « Tu as des bouquins ? ». Il avait à se rattraper — se mettre au niveau, prouver que ce n’était pas grave. Il pouvait y arriver.

**


« Merde putain, cours ! » Il n’attend pas qu’on le lui dise deux fois avant de se précipiter là où il peut — de fuir le plus loin possible. Ses jambes se pressent à toute allure alors qu’il tourne à un angle de couloir. Merde. Ses options de s’en sortir étaient minces — il n’avait que l’option de se transformer en fourmi, ce minable insecte — ce n’était pas même une option, bien trop de gens étaient autour et il refusait qu’on le voit ainsi. Si petit, si insignifiant; et qui dit qu’on ne comprendrait pas qu’il est une fourmi ? Il était foutu. Son souffle s’épuisait, ses poumons criaient; mais il continuait. « Monsieur Lawliet ! Arrêtez vous ! » Il rigole intérieurement; comme s’il allait s’arrêter. Il espère qu’ils n’ont pas eu son ami; en fait, il sait qu’ils ne l’ont pas eu au bruit des sorts qui se déchainent au même étage — vraiment, ils s’affrontent ? Il va se faire renvoyer; ce n’est pas bon. Pas bon du tout. Il sent la sueur dans son dos, un goutte qui lui chatouille les côtes; mais il court encore et toujours. Et puis il tribuche, la tête en avant — ses jambes sont liées par une code magique; la proie était capturée.  

**


« Anton Lawliet, meilleur élève de sa classe en 2014 — élève respectable — exemplaire. Et bien monsieur Lawliet, on dirait que vous cachez bien votre jeu. » Anton est derrière le bureau, il a ses fesses sur la chaise, les bras croisés. Comme autre fois.  Seul son regard a changé, il n’est plus le petit garçon boudeur qu’il eut été non; son regard dans le vide cherchait des solutions, des solutions qui s’amoindrissaient — il allait se faire virer. Il ne répond pas, le silence tombe dans le bureau; il peut entendre les ongles d’un des professeurs s’agacer sur une commode de bois. « Le garçon avec vous; était-il votre ami ? »  C’était ma victime. J’allais le provoquer en duel — je sais pas qui c’est. Le professeur en face de lui fronce ses sourcils blancs; se demande si Anton ment — car après tout, le saurait-il ? Saurait-il que cet idiot était son meilleur ami; qu’il était bien l’un des membres des duellistes ? « Vous savez que vous risquez le renvoi définitif. Nous voulons des noms. » Le ventre se noue, le coeur s’accélère et sa main se resserre sur son propre bras. Son regard s’est plongé dans celui du professeur — il s’y est presque perdu, incapable de parler, de donner une réponse cohérente. Il ne veut pas — ne peut pas — balancer. Il devait y avoir une autre solution. Il devait y — « Très bien, c’est votre choix. » Il ne faut pas une seconde de plus pour qu’Anton se redresse et pose ses mains sur le bureau pour y prendre appui — il est penché vers son supérieur. « Je ne connais pas le nom, personne ne connait le chef ! On — on ne sait pas qui il est. On reçoit ses ordres et on obéit — je. Professeur — demandez-moi ce que vous voulez mais s’il vous plait, pas ça. » Il reprend appui sur sa chaise; le professeur a croisé ses bras et s’est laissé tomber sur son dossier — ce gamin est intriguant. « Vous savez Anton, je vous aime bien. Je suis déçu mais malgré tout — je vous aime bien. » Et tout le monde approuve, autour, ils hochent la tête silencieusement, échangent des sourires sincères. Anton ne dit rien; il sait — il sait. « Puisque vous ne nous donnerez pas de noms — dans tous les cas; je vous propose ceci. Empêchez quiconque de rejoindre ce “groupe” comme ils l’appellent; supervisez ces duels. Évitez que des élèves soient blessés. Vous êtes conscient du danger des duels illégaux, n’est-ce pas ? » Anton hoche la tête. Il est sauvé. « Vous aurez deux semaines d’exclusion — et des corvées au chateau. Vous devriez vous en remettre. »
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