Darwin — if only I wasn't like this

Moore, Darwin James

MATIÈRES OPTIONNELLES CHOISIES Étude des moldus, traque en terrain dangereux. NIVEAU SCOLAIRE Il s’en sort. Il a l’impression la plupart du temps de ne plus avoir de vie; mais au final ça va. Il aime énormément ce qu’il apprend, et trouve que se spécialiser si tôt est source de motivation. Il a du mal à s’y mettre mais une fois qu'il est dedans; il peut continuer pendant un bon bout de temps. Il faut juste attendre que le feeling vienne et que le flow l’emporte; dirons-nous. Almost is never enough. APPRÉCIATIONS Pas grand chose, des compliments, des commentaires un peu blasés. Il n’est pas quelqu'un de très perturbateur en cours — juste un ou deux où sa maladresse fait des siennes et qu’on le retrouve avec une explosion et des… Enfin. Au final ses parents ne s’en préoccupent plus non plus. Il est assez grand pour faire sa vie, non ? REDOUBLEMENT Heureusement pour lui, non. MÉTIER ENVISAGÉ : Il n’a plus beaucoup de temps pour; mais il se cherche encore. En faisant ce double-cursus tant de voies s’ouvrent à lui; tant de métiers qu’il apprécie — aussi ne sait-il pas trop. Il ira sans doute là où personne ne sera aussi bon que lui. Il aimerait être spécial dans ce qu’il fait, oui. All is meant to be.

Vous vous retrouvez face à un épouvantard, et vous vous rendez compte que vous avez oublié votre baguette — heureusement, vous avez votre cerveau et vos jambes. Que faites-vous ? Ce n’est pas comme si les épouventards peuvent faire du mal. Ils sont inoffensifs — mais terrifiants. On ne peut pas fuir sa peur indéfiniment; si ? Si on a pas de baguette; on reste un sorcier. Il y a la magie sans baguette — même si c’est difficile. Mais là n’est pas mon point : par dessus tout, on a notre conviction. Et c’est bien l’arme la plus redoutable; non ?  

Vous avez déçu votre baguette qui a décidé de ne plus vous obéir et qui n'en fait plus qu'à sa tête. Que faites-vous ?  Les baguettes ayant pour coeur un cheveu de vélane sont réputées pour avoir fort mauvais caractère. Enfin; je ne sais pas trop. C’est que je suis en tort, non ? La déception c’est très désagréable comme sentiment; donc j’essaierais de comprendre ? Et du moment où mes sentiments seraient sincères et véritables; authentiques… je pense que tout irait — non ? Car si elle m’a choisi; c’est bien car elle a vu quelque chose en moi que personne d’autre ne verra jamais. Et qu’elle s’y tiendra.

C'est enfin les vacances d'été ! Vous êtes prêt à partir dans le sud de la France avec vos amis, mais votre père s'est cassé une jambe et vous demande de travailler pour lui à sa boutique de balais magiques. Quelle est votre réaction ? Hahaha c’est ce qu’on appelle la loi de Murphy; mes amis ! Je ne sais pas trop. D’un côté mes amis me tiennent beaucoup à coeur, mais ma famille aussi. Je pourrais essayer de trouver un remplacement — dans la famille ou même un bon ami. Comme je pourrais décaler mon voyage ? Les sorciers ont beaucoup de temps libre l’été; anyway.

Vous êtes en cours de potion, et la potion du jour explose à la moindre maladresse. Vous avez soudainement un trou de mémoire vis à vis du prochain ingrédient, que faites-vous ? Je regarde dans mon manuel, pardi ! Ou je demande à mes amis — ou je regarde. Ou je demande au professeur. Même si une partie de moi serais fortement tentée d’y aller en mode yolo car on ne vit jamais assez. … Mais bon. On se prend déjà assez de taules sans le faire exprès dans la vie; pas besoin d’en créer une volontairement ?

histoire

Darwin ce n’est pas un conte fantastique; ni même une comédie. C’est juste un brin d’histoire; de tendresses passagères. Ce sont de tièdes preuves d’amour contre de douces caresses — ce sont de ces souvenirs qui restent, oui. Ce sont ces êtres géants, ces personnes que l’on nomme papa et maman qui s’introduisent chacun leur tour; une nuit sur deux dans sa chambre. Ce sont eux qui le prennent tout contre lui, alors que ses traits fatigués viennent se loger contre eux — que sa tête vient se poser tout contre leurs cuisses. Ce sont ces yeux curieux, ces oreilles attentives qui les écoutent raconter des histoires — des moments merveilleux. C’est lui qui observe; oui, les doigts de maman qui font des étincelles. Quand ce n’est pas les mouvements de main de papa qui expédie d’un coup quelques étoiles dans la chambre. Ce sont ces chansons; ces rires, ces courses de luge fictives. Ce sont toutes ces histoires qui lui font fermer paupières et s’envoler ailleurs; oui.

A cette époque; c’était la découverte, et la magie n’avait jamais été si belle.
C’était le rêve; l’innocence.



« Maman, pourquoi on doit faire ça ? » Et il ne comprenait pas trop; Darwin. Pourquoi il devait aller chez les moldus alors que dans les livres on allait directement à Poudlard. Il ne comprenait pas pourquoi cette époque décrite comme si sereine et pétillante étaient devenue si explosive et compliquée. Il avait peur; aussi, de la confrontation de deux mondes. Il n’avait jamais rien connu d’autre que la magie — que les sorciers. Il n’avait rien jamais connu d’autre que la différence et la diversité. Il avait le coeur grand comme un ballon; Darwin.

Il ne savait pas encore que ça pouvait exploser.
Que d’autres ne voulaient pas changer; ni rien accepter. Il avait plongé dans un monde unipolaire et était tombé; s’était écorché les genoux. Il n’avait rien dit, cependant. Car il ne devait pas, n’avait pas le droit. Car il était un sorcier qui devant vivre comme un moldu. Et que tant bien même tentait-il de s’adapter; il était devenu ce monde multipolaires enfermé dans cette cage unipolaire.
Il était devenu prisonnier de l’ennui des jeunes, de leur méchanceté naturelle et de leur envie de faire mal. Il venait d’entrer dans la cour de récréation; où plutôt dans l’arène : celles de des monstres hideux l’attendaient, avares de tout savoir. Ses faiblesses, ses erreurs. Car dans cet univers de blanc et de gris; la meilleure façon d’être aimé ne semblait bien aisée : il fallait se dévaloriser. Être moins bon, moins intelligent — moins spécial.
Il fallait être affreusement normal.
Et Darwin n’avait pas compris.
Il avait eu mal.


Il s’était acclimaté; aussi. Car au final les garçons ça ne souffrait jamais trop; il suffisait d’avoir une touffe blonde pour un style acceptable. C’était son cas, d’ailleurs. Blond comme les blés, comme le soleil en été; il dévalait les rues pour entrer par les portes de l’école. Il souriait beaucoup; il apostrophait ses camarades d’un sourire et d’une réplique ou deux. Il les aimait bien, aussi. Mais il ne savait pas — il ne voulait pas rester. Car il se sentait menacé; menacé de sa différence, de cette chose qu’il avait en lui qu’il cachait sans trop savoir. Il avait bien vu comme c’était mal vu — il avait vu ces filles se faire jeter, humilier. Il avait vu ces sacs reversés; ces chaises gribouillées. « Papa; pourquoi les gens ne s’aiment-ils qu’eux ? Pourquoi n’y a-t-il qu’eux-mêmes; pourquoi est-ce leurs sentiments avant celui de l’autre ? Pourquoi il y a un rôle ? Enfin. Tu sais, je comprends. Soi; c’est important. Être quelqu’un; c’est important. Mais vu qu’être et vivre c’est si important, pourquoi doit-on être méchant ? Pourquoi ne peut-on pas juste ignorer celui que l’on apprécie pas ? Et tendre la main vers son prochain ? Je ne suis pas certain de comprendre, papa. Je ne suis pas certain de vouloir rester comme ça toute ma vie. Mais ça me donne envie de pleurer; quand j’y pense. Car ça serait renoncer à ces parties de moi qui viennent de vous. Et je ne veux pas faire une croix sur ce que je suis — pour fermer les yeux sur l’étroitesse d’esprit d’autres. Et puis certains doivent être comme moi, non ? Je ne peux pas être le seul — si ? »

Et Henry avait dévisagé son fils; de l’âge plein les traits — un sourire un peu étrange sur le creux des lèvres : « Darwin, il n’y a pas quelqu'un de comme toi ici. Car on est tous différents. Mais peut-être pourras-tu trouver quelqu'un d’arc-en-ciel; comme toi tu l’es. » Aussi cela avait sonné un peu bizarre; et il n’avait rien dit. Enfin, juste qu’il souhaitait trouver quelqu'un qui lui irait comme maman allait à papa. Il avait ajouté qu’il n’aurait peut-être pas besoin d’amour; enfin. Pas de celui de ses parents — mais juste d’une personne, d’une présence.


Puis il avait découvert Poudlard; aussi. Et Darwin les gens ils ne comprenaient pas trop qui il était. Un jour il riait; l’autre il était là sans l’être. Mais c’était quelqu'un de bien, pour sur — et de studieux. Car il avait cette chose en lui qu’on appelait le respect; qui l’empêchait de trop parler en cours. Puis il avait cette mémoire, aussi; qui l’obligeait d’écouter un minimum ses professeurs. Il participait de temps à autre; aidait beaucoup : ceux de sa maison; et même quelques autres.

Aussi Darwin il avait compris certaines choses : qu’il ne vivait pas dans le temps de ses parents. Qu’il ne vivait pas la vie d’un autre —  qu’il vivait la sienne. Dans un climat bien particulier; où les âmes s’embrouillaient et s’envolaient. Il vivait une période qui resterait gravée dans l’histoire; il vivait une révolution magique. Avec des groupes d’activité qui se formaient; des mouvements étudiants. Il vivait une explosion; oui. Et il vivait telle une bombe. Tel un éclat dans ce feu d’artifices permanent — car comment faire d’autre ? Il ne savait pas vraiment.

Ne comprenait pas beaucoup de choses d’ailleurs; s’accoutumait juste. A ces rumeurs, à ce système. Car l’homme était fait pour s’accommoder, car c’était dans sa nature. On disait que Darwin il n’était personne — qu’il était tout le monde. On disait qu’un devoir sur trois dans sa maison était fait grâce à lui. On disait qu’il ne dormait jamais. Et puis; on disait aussi beaucoup de choses quant à ce qu’il faisait : quel groupe incarnait-il ? Était-il téméraire ? Non, voyons; il ne pouvait être qu’hibou !

Même que pendant un an entier, Darwin il avait été préfet. On disait qu’il s’en sortait pas; avec sa double formation et ses fonctions — et certains se demandaient comment il faisait. Car n’était-il pas un téméraire ? Ou un militant pour l’arrêt des dragons ? Tiens; d’ailleurs : pourquoi ne chevauchait-il pas les dragons ? On disait que Darwin c’était un sportif, on disait que Darwin c’était un être étrange.

On disait que Darwin il était con. Rouge, vert; bleu et puis jaune. Qu’il n’avait pas de maison — qu'il embrassait de ses bras chacun de la même manière. Puis Darwin vu qu’on le cernait pas; on le vulgarisait. Car c’était pas ainsi que tout le monde faisait ? Ce qui est différent, soit on le jette; soit on l’écarte — soit on le dessine à des couleurs qui plaisent.

Alors Darwin c’est devenu un bouquet d’adjectifs. Et personne n’a les mêmes en bouche. Certains vous diront qu’il est strict, sévère : qu’il est la justice. D’autres vous dirons que ses éclats de rire sont de ceux qui se font entendre dans les couloirs — qu’il est de ceux réunissant les hommes, de ces sportifs plein de charisme. Puis certains ne voudront rien dire; si ce n’est appuyé qu’il fait peur. Qu’il est méchant, fourbe ; qu’il est une créature avant d’être un homme. Car des fois il fronce les sourcils; et il sourit en même temps. Car des fois on sent ce silence sur ses lèvres, ce silence qui scelle des milliers de mots. Car des fois il a ce regard seront oui.

Puis il y a ceux qui le crie téméraire; qui le hurle courageux. Ceux qui le disent solitaire. Mais au final; tous sont d’accord sur un point : Darwin il fait un double crusus. Alors il n’a pas beaucoup de temps; mais pourtant — il aide beaucoup.

Car Darwin, c’est la douceur. C’est l’espoir; l’émotion même. Car il ressent tout si fort — et des fois, oui des fois il part ailleurs. Son corps est là et pourtant, il semble dans un autre univers. Puis il y a des jours ou il ne sourit pas — et d’autre ou il en affiche des « en plastique ». On ne sait plus faire la différence, à force. Car Darwin c’est cet être gentil; c’est ce rêve immense, cet épouventard si étrange. Darwin c’est cet univers; cette composition étrange — c’est juste un gars qui se fait vieux.

Il est bientôt au bout; et il ne se souvient plus de ce qu’il a vécu. Il est paralysé par tellement de choses; et on dit dans les couloirs qu’il a peur de la peur. Mais alors; aurait-il peur de l’épouventard même ? Serait-ce donc la réelle forme de l’épouventard, qui s’offrirait à ses yeux ? On dit tellement de choses sur Darwin. On dit que ce n’est pas un vrai blond; que ce n’est pas un vrai homme. On dit qu’il ne sait pas aimer car il aime trop. On dit qu’il n’a jamais aimé — on dit qu’il déteste tout le monde. On dit qu’il a perdu sa foi en l’humanité.

Et Darwin il n’écoute plus. Car il ne sait pas comment il veut grandir. Il ne sait pas où il en est. Il ne comprend pas pourquoi un homme peut en être autant à la fois. Il ne sait pas comment se qualifier, et ça lui fait un peu peur. De voir des centaines d’adjectifs s’aligner — de le voir si impuissant face aux questionnaires; aux tests de personnalité. Les autres ils y arrivent si bien. Et il a tellement de mal à faire confiance. Il y arrive, il le fait bien — il aime beaucoup. Tellement. Mais il a si peur d’être lui-même et de se perdre en lui; jusqu’à n’être plus qu’un reflet de son image.

Il ne veut pas être une dérivée de sa propre personne, Darwin. Il aime la vie, il aime rire. Il aime les gens; il aime autrui. Il aime les études, ce qui l’attend après. Il aime la solitude; il aime être entouré. Il n’aime pas boire; il n’aime pas quand tout est trop bruyant. Il aime la normalité.

Celle de l’acceptance, des âmes plurielles.

DADA

COMMENT ÇA VA ? ... crevée. surtout quand je pense que je dois me lever dans même pas une poignée d'heures haha.
C'EST QUI SUR TON BEL AVATAR ? Dave Strider — Homestuck.
COMMENT AS-TU TROUVÉ FW ?   : ça s'était le rire de la puissance
CRÉDIT mon vava vient de penguin-factory; merci à eux car je suis une brêle en graphisme  et merci Percy aussi  
UN COMMENTAIRE ? so tired. ... so tired. ..... ...... yeah.