Miroir [Kara Kellner]

Kara Kellner

FEAT Fanart - Lana del Rey

TU ES Kara Joanna Kellner TU AS 20 ans TU ES Anglo-allemande ET TES PARENTS SONT tous les deux sorciers TU ES EN 5ième année ET TU ÉTUDIEs en  SSAF et Occultisme OPTION vol sur dragon ; traque en terrain dangereux TU FAIS PARTIE DES rares gens à ne pas chercher de groupe ET TA MAISON EST celle qui peut dignement représenter les sorciers TU RESSEMBLE VAGUEMENT A 1m73,2// athlétique // Yeux bleus céruléens // Cheveux brun foncé

❝ Dans nos âmes, les routes du bien et celles du mal se coupent et se recoupent à l'infini ❞

Caractère.

Tu réfutes l'analyse avant qu'elle ne débute. Tu hais qu'on vienne fourrager dans tes méninges brouillées. Tu ne sais que trop bien te cerner et tu n’as pas envie que d’autre le fasse. Que d’autres comprennent à quels points tu es cinglé. Tu simplifies tes émotions sous un mouchoir de nonchalance, tu caches ton trouble, tu joues la carte de celle qui sait tout, de celle qui a tout calculé, de celle qui contrôle ta vie. Mais à quel point t’es-tu perdu Kara ? A quel point ton masque est devenu ta seconde peau jusqu’à se confondre avec ton vrai visage. Qui es-tu Kara ? Toi-même tu ne sais pas.

Tu es l’intériorisation incarnée. Sourcils froncés sous les bourrelets que dessine ton front, haussement d'épaules mécanique, tes relâchements sont friables et brefs. Ton intériorisation n'est que le rebours à une rage latente, une incapacité à te supporter  et une autodéfense par la violence – verbale et physique – que tu dégueules au minois de ceux qui chercheraient à t'accabler ou te prendre en miséricorde.

Fragile, instable et perdue à ton plus grand dégoût, Kara tu te haïs. Mais peut-on vivre en haïssant ? Tu penses avoir la réponse n’est-ce pas ? Tu n’en peux plus de toi de tes manies, de tes actes qui te coûtent bien pique des connaissances.

Manipulatrice, c’est ce qu’on t’a inculqué Kara. Les autres ne sont que des jouets, des pantins, des poupées que tu dois façonner et bouger à ta guise. Le monde est un échiquier géant et tu en es la reine, celle qui dirige toutes les pièces sans pour autant avoir quelque chose à défendre. Tu manigance, ruse et intrigue comme tes parents l’ont fait avec toi, comme on t’a toujours éduqué à le faire. Tu as besoin de graver sur l’âme des autres ce que tes parents t’ont fait à la tienne. Mais le monde adulte te semble bien édulcorer, lointain de la réalité. Ton éducation semble dépassée, disparate comme si le monde avait changé. Alors tu ne te sens pas à ta place avec les vieux principes qu’on t’a inculqué.

L'obstination et la fierté t'animent, jolie Kara. Des qualités te rendant fidèle à tes principes et à d'éventuelles idées dont il est impossible de te voir renier à peine la réflexion effleurée. On peut dire que t'es du genre incorruptible. Tu campes sur tes positions, sur tes fiertés. Tu protège ton rang et ton honneur, comme on te l’a appris.

En vérité, malgré ta gestuelle et ton avenance naturelle, tu déteste les inconnus et seuls ceux qui la côtoient depuis longue date peuvent l'approcher. Marginale sous l'emprise désespérée d’une hiérarchie qui t’empoisonne, tu te sens décalée, entre parenthèse dans tous ce que tu fais. Tu as l'impression d'incarner un rôle au costume mal taillé. Alors tu imite, tu copies, tu t’approprie jusqu’à devenir la parfaite personne que les autres attendent de toi.

Pourtant joyeuse et ouverte avec ses amis, tu es un oxymore, un mystère de personnalité. Ce caractère jovial reste vestige de ton passé jusqu'à ta perte de l’innocence enfantine qui commença à la faire dériver peu à peu de la réalité jusqu'à ce que sa vie se résume à un cercle fermé synonyme d'un labyrinthe du quel elle sait, elle n’échappera jamais. Car l’enfance finit toujours par disparaître.


En vérité, tu regrettes ce temps joyeux où tout était simple, ou tout été évident, ou tu n’avais pas à mentir à jouer, où l’étiquette ne représentait qu’une vaste étude ennuyante. Tu regrettes ce temps ou tu pouvais rire et sourire à tout le monde, ou tu n’avais pas à contrôler les moindre de tes gestes de tes mouvements tant le fil sur lequel tu marchais était fin. Ou tu ne connaissais pas la signification de sang de bourbe, de sang mêlé. Ou tu n’avais pas appris à détester.

Tu impériale Kara, une vrai noble en puissance, une vrai dame. Hautaine, froide, sarcastique tu frappes sans relâche ceux qui sont plus bas que toi, ceux qui ne t’arrive pas à la cheville.  Pourtant chaque coup porté te fait mal, te fêle un peu plus, te fragilise. Tu le sais Kara, tu n’arriveras pas à tenir la cadence, tu n’arriveras pas à retenir tous les pas. Tu sais que tu vas tomber kara.

Douce Kara, tu n’es pas que l’héritière qu’on attend de toi. Tu es l’humour, le respect. Peut-être un jour pourras-tu être l’amour si tu n’as pas déjà sauté ta chance. Le bien pour toi, peut-être n’existe pas mais c’est comme un idéale à atteindre. Tu es une antithèse entre la Descendante et l’Humaine, entre tes devoirs et tes droits. Tu es le déchirement entre les deux parties d’une même personne : une façonnée et une naturelle. Et un jour, tu devras faire un choix.

Histoire.

Il y avait un moment dans notre vie, où nous n'étions qu'atomes. Rien que d'infimes particules de matière tourbillonnant, s'assemblant et se séparant. C'était dans le ventre de notre mère et ce le sera aussi lorsque nous mourrons et que, pour moi tout du moins, nous deviendrons poussière et nous tourbillonneront dans l'air que nous avions respiré par le passé.

Tu ne te souviens pas grand-chose des premières années de ta vie. Tu ne te souviens pas de tes poumons peinant à accueillir l'air pour la première fois. Tu ne te souviens pas non plus de la mine déçue de ton père en apprenant ton sexe, le regard remplie d'amour de ta mère. Tu ne te souviens pas de la pluie humidifiant les fenêtres, ses gouttes formant des arabesques complexes dont seul le hasard et la nature était capable de faire. Tu ne te souviens pas des regards empreint de respect des elfes, des cadeaux de ton père, des jeux avec tes cousins. Tu ne te souviens pas de tes premiers mots allemands puis anglais. Tu ne te souviens pas de cette période heureuse ou tu étais l'enfant-roi, l'héritière tant attendue. Puis, ton monde, ton cocon vola en morceau.

Tu as vécu une heureuse enfance, troublée par la perte de sa mère à l'âge de douze ans, douce créature divine qui enjolivait sa vie. La perte fut dure à endiguer. Il fallait se faire à ne plus la voir s'activer, à ne plus l'entendre chantonner. Il fallait s'habituer à ne plus sentir ses baisers sur le front lors qu'elle souhaitait de beaux rêves. Non, ta mère était partie et pour de bon. Ce ne fut pas toi qui en souffris le plus. A ce moment-là, tu comprenais que ce n'était que le début d'une longue infortune. C'est son père qui endossa le rôle total d'adulte de famille. Tu revois encore son visage ravagé, le cercueil descendre et son regard lorsqu'il voyait le nom sur la pierre tombale. Et puis, ton apprentissage commença.

Ce jour, le diable décida qu'il était temps de s'amuser.

Tu pensais que Poudlard serait ta libération, ta rédemption, la possibilité de t'arracher à un paternel trop entreprenant, froid et dur. Comme une œuvre cherchant à fuir son créateur. Mais les règles restaient les même Kara. Jouer, mentir, être parfaite en tout et à chaque instant. C'était une partition mille fois joué, comme un ciel ou les étoiles ne bougeait pas. Tu étais Kara Joanna Kellner et tu devais faire honneur à ton don. La vie ne fut alors qu'enfer et pièce de théâtre. Tu connaissais ton texte par cœur, enfilant ta seconde peau comme si c'était des vieux vêtements. Et pendant trois longues années, ton histoire continuait. Irrémédiable destiné au chemin déjà tout tracé. Ta vie était droite, morne et terne. Là où les autres prenaient des virages serrées et des chemins abrupts et rocailleux, tu voyais s'étendre devant toi un route pavée d'or et d'argent. Et un jour, tu pris une pente.

Elle portait le nom de Fallen, possédait les yeux dignes de la couleur de l'océan et les cheveux noirs corbeaux. Tu pensais que ce serait une demoiselle lambda, rencontrée à une soirée mondaine. Tu n'aurais jamais envisagé qu'au moment où sa voix viendrait percuter tes oreilles, ta vie prenait une embardé que même ton père n'avait prévue.

Fallen avait le don de faire tomber ton masque, d'arracher ton costume pour mettre ta personnalité. Elle possédait par instinct la faculté à révéler ton âme sans le moindre effort comme si c'était une seconde nature chez elle. Et surtout, elle soignait. Elle soignait ses petites coupures, ses minuscules fissures qui fragilisaient ta structure. Et la vie devint plus douce, plus sucrée comme un rayon de soleil par un hiver particulièrement rude. C'était comme un instant arraché au temps où tu n'avais plus besoin d'être l'actrice mais juste l'humaine.

Mais tu as eu peur Kara. Peur de perdre ce qui avait été construit en toi, peur de décevoir, peur de te faire détruire. Et surtout, tu avais peur de la figure paternelle. Déchirées entre deux extrêmes, tu ne savais que faire. Alors tu as fui. Tu as fuis Fallen, tes responsabilités et les choix qui te noyaient. Tu as tout quitté sur un coup de tête, comme si à ton retour tout aurait changé. Tu as éteins la lumière dans les yeux de celle que tu aimais. Et tu es partie pour un an à l'étranger en échange scolaire, te réfugiant dans les pays de l’Europe de l’est là où était née ta mère.

Cependant, il fallait rentrer Kara. Et le diable recommença à danser.

Mad.

C'est Fallen qui m'a trainé ici de force en me promettant de l'amour et des liens chelou et tordus et bien sûr elle a réussie D: Du coup me voilà avec mon bagage de cinq ans de rp et mes 18 ans tout rond