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 Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]

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Anonymous





Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
09.02.17 16:56


La nuit était déjà tombée et les couloirs n'étaient que devinés lorsqu'Eros marchait vers la tour. Il avait une lettre à envoyer, une lettre qui lui brûlait presque la peau à travers l'enveloppe, à travers sa chemise légère. C'était une lettre pour son père, un autre mensonge créé afin de le persuader qu'il allait bien, qu'il était dans une école d'art, que tout se passait à merveille et qu'il ne rentrerait que cet été. Il ne voulait pas lui mentir comme ça, c'était son père, son papounet qu'il aimait de tout son cœur, qu'il ne voulait surtout pas blesser, pas offenser, qu'il voulait préserver bien loin de toute cette magie. Préserver bien loin de tout. C'est mon père. Un homme tendre et bon. Jamais je ne voudrais lui faire du mal. Pas comme ça. Pas en l'incluant dans ce monde qu'il ne comprendrait pas.  
Ses pas étaient presque inaudibles sur les dalles de pierre. Il était pied nu, comme à son habitude, mais n'oserait avouer à personne qu'il avait un peu froid. Il avait son pantalon d'uniforme et sa chemise blanche seulement, ayant laissé sa veste tâchée d'encre en haut, dans sa chambre, et ses chaussures à la main. Il ne se souciait guère de l'apparence la nuit, lorsque la pénombre dans le château favorisait des discussions civilisées s'il avait le malheur de tomber sur quelqu'un. Et il comptait éviter ce genre de situations de peur de se prendre un savon. Si jamais quelqu'un tombe sur moi, je devrais me fondre dans le décor. La nuit... Cette belle nuit est ma cavalière qui m'aidera à me faufiler inaperçu.  
Lorsqu'il sorti enfin dehors, l'air frais le revigora. La nuit était belle, comme presque toutes les nuits à chacune de ses arrivées ici. Le ciel dégagé dévoilait des myriades étoilées et il eut un besoin intense de les dessiner. Seulement, il n'avait pas ses outils avec lui et ne pouvait se permettre de prolonger autant son voyage hors du dortoir. À contre cœur il baissa les yeux et fit quelques pas dans l'herbe, souriant à la caresse des brins contre ses pieds dénudés. Il ferma les yeux et apprécia cette douceur, l'odeur dans l'air, il apprécia la légèreté du vent, la chaleur de la nuit. Il se dit qu'il y avait des soirs où on avait envie de mourir par peur de ne plus jamais vivre une nuit pareille. C'est un beau soir pour mourir, disent-ils, et enfin je les comprends... 
Il dû se faire violence pour ne pas rester là, planté comme un piquet au comportement de drogué. Il enfila ses chaussures, vérifia si la lettre était toujours là et commença à escalader les escaliers pour monter à la tour. Il n'avait pas de chouette à lui, mais il savait laquelle prendre – un professeur avait eu la gentillesse de lui céder la sienne après qu'il lui ai très gentiment demandé. Sans manipulation. Ou peut-être juste un peu. 
Mais ce soir, il était serein, il se sentait vivant. Au fond de lui, l'enfant courait, faisait des roulades, criait et chantait à tue-tête. À l'extérieur il avait un large sourire si simple, si heureux, comme si se baigner dans la lumière des astres les plus lointains était pour lui la plus belle des opportunités. Son sang de vélane n'avait pas le dessus et il avait une impression de liberté durement acquise, qui l'imprégnait jusqu'au fond de son âme. Au point que même sa lettre pleine de vices ne lui pesait plus autant. 
Cependant, à l'entrée de la tour des chouettes, il s'immobilisa. Il y avait une silhouette, là, dans l'ombre. Une silhouette qu'il n'avait pas vu depuis un an mais qu'il connaissait à merveille. Une cascade de longs cheveux paraissant noirs dans l'ombre, correspondant si merveilleusement aux yeux bleus de leur propriétaire. Il pouvait presque les voir, dans sa tête, il les avait dessinés tant de fois, sans réussir à leur donner cet éclat. Sans réussir à les rendre siens.  Est-ce possible... Qu'elle soit revenue ? Après tant de temps ? 
Il ouvrit la bouche, mais sans résultat. Il avait peur que ce fut un songe, qu'il divague, qu'il est réellement possible de se droguer à la lumière étoilée. Mais un léger mouvement, un crissement, un souffle... Et il sut qu'elle était réellement là. Peut-être ne l'avait-elle pas remarqué encore ? Il voulut se reculer mais comme à son habitude, un plan comme celui-ci ne fonctionne jamais. Une petite pierre roula et racla le sol avant de dégringoler le long des marches. Il prit une profonde respiration et, désespérément nonchalant, s'avança, le cœur battant la chamade.
  
"Tu es donc revenue."
 
Sans attendre nulle réponse, il s'approcha de la chouette du professeur et noua la lettre à son pied. Il s'était approché d'elle, de Kara, et son odeur commençait à lui emplir les narines. Il se rendit soudainement compte, comme jamais avant, qu'il pourrait lui parler, réellement. Elle ne le voyait presque pas et ça jouait en sa faveur. Il passait presque pour quelqu'un d'ordinaire.  
Cette pensée lui donna un courage qu'il se savait pas et il se tourna face à elle, un léger sourire aux lèvres. Il glissa ses mains tremblantes dans ses poches et se voulut un ton décontracté.  

"Tu m'avais manqué, Kara."
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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
11.02.17 13:24

Sous l’œil des étoiles

Eros




Du haut de la tour aux Hiboux, tu contemples le royaume qui s'étend sous des pieds. Tu admires le paysage, les quelques tours du château endormi. Tu admire ta maison, ses vieux murs de pierre. Au loin du entend un dragon rugir et cela ne fait qu’augmenter la sérénité que tu ressens. Tu sais où est ta place.  Tu joues avec la gravité, avec le vide alors que des pieds sont passés par l'une des larges fenêtres. Ta tête contre le mur qui borde l'ouverture, tu te sens pour la première fois depuis longtemps apaisée. Tu te sens libre. Tu te sens bien. Fallen t'es sortie de la tête. Votre dernière confrontation avait rétablie une vérité cinglante qu'elle t'avait déjà balancé des dizaines de fois. Tu étais bizarre et décalée et tu le savais. Et amèrement mauvaise, comme si ton âme avait trop longtemps baigné dans le vice. Comme si, déjà à ton âge, tes crimes ne pouvaient être pardonnés. Pour la première fois depuis longtemps tu n'avais pas envie de jouer. Pour la première fois depuis longtemps tu avais envie de douceur. De rire chaleureux, de contacts humains. Et ça te faisait mal tant tu rendais compte à quel point tu avais dépassé les bornes. A quel point tu t'étais perdue pour un homme qui te demander de renier le petit noyau de douceur que ta mère t'avait offert. Pour la première fois, tu avais envie de te soigner. Tu savais que ce n'était qu'un passage, tu ne pouvais pas fuir ton père longtemps comme cela. Un jour, il te faudrait l'affronter. Un jour, il faudrait choisir. Mais ce n'était certainement pas ce soir. Tu souffle longuement, enveloppé dans ton manteau, ton écharpe ne laissant dépasser que le bout de ton nez. Tu te dis qu'il va bien falloir rentrer à un moment ou un autre, retrouver la chaleur de ton lit et Cya qui a refusé de t'accompagner. Tu vas pour te relever lorsque tu entends une pierre rouler derrière toi. Les hiboux restant émirent quelques hululements désapprobateurs avant de reprendre leurs vies nocturnes. Alors tu restes figée et tes yeux bleus reviennent contempler le paysage. Tu pries en silence que ce ne soit pas un préfet.

Et soudainement tu entends sa voix. Sa voix douce et rauque. Sa voix qui, au moment même elle parvient à tes oreilles, t'avait tant manqué. Eros. Eros et ses sourires en coins, Eros et ses débats, Eros et la douceur de ses yeux, la douceur de ses mains. Eros et ses inquiétudes d'enfance et son âme de gamin. Eros et ses yeux brisés, Eros et sa méfiance. Un sourire doux vient marquer ton visage. Pourtant tu ne te retourne pas. Pas encore Tu émets un petit rire lorsqu'il te dit que tu lui a manqué. Tu as du mal à y croire. Peu de gens t'ont dit cela lorsque tu es revenue. Alors tu doutes et ton petit rire se teinte d'amertume. Mais tu ne dis toujours rien. Tu ne te retourne pas.

Tu t'es juré vérité, tant tu en as marre du mensonge. Pas de la franchise mais un bout d’honnête que tu as surement volé à Fallen, elle et sa langue bien trop pendue.

" Tu m'as aussi manqué Eros. Il fait bon de te retrouver."

Tu te colles un peu plus au mur, l'invitant à venir près de toi tacitement.

"Que viens-tu faire ici Eros ? Et comment vas-tu ? "

Des questions banales pour un retour à la normale.

" La nuit est magnifique ce soir. Cela m'avait manqué ce ciel."

Ce ciel, mais pas que, pas vrai Kara ? Tu jettes un coup d'œil vers lui et lui offre un petit sourire, lui faisant signe de s'avancer.


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Anonymous





Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
11.02.17 14:11


Elle ria. Un petit rire, un peu froid, teinté d'amertume. Serait-ce si difficile à croire qu'elle lui avait manqué ? Que sa façon d'être, un peu amère, un peu rude, mais honnête et franche lui avait manqué ? Qu'il avait déjà presque oublié ce que ça faisait de discuter avec elle, de tout et n'importe quoi et que ça lui faisait un creux dans le ventre, un vide impossible à combler ?  

" Tu m'as aussi manqué Eros. Il fait bon de te retrouver."



 
Est-ce vrai ? Il l'écoute, la regarde. Elle s'est un peu décalée, elle attend qu'il la rejoigne. L'hésitation le ronge. Est-elle la même ? Elle a l'air d'avoir changé. Elle a l'air d'avoir froid. D'habitude il lui aurait mit sa veste sur ses épaules, mais ce soir, il l'a laissée plus loin, au dortoir. Et l'habitude n'en est plus une si cela remonte à un an, non ? 

"Que viens-tu faire ici Eros ? Et comment vas-tu ? "



 
Il aimerait lui dire. Qu'il envoie un autre mensonge à son père, qu'il s'abrite des regards. Il aurait tant aimé lui confier qu'il se sent perdu, et que ça dure depuis un an. Un an qu'il n'a pas eu de discussions honnêtes. Un an qu'il se morfond dans l'ombre, que son don le dévore. Un an que tu es partie. Mais il se tut, intimidé et un peu effrayé à la fois. C'est vrai que son don le dévorait, mais c'était devenu un repère rassurant. Une assurance qu'en cas d'échec, il pouvait se rectifier. Il avait si peur d'échouer avec elle. Si peur de ne plus être l'ami qu'elle a connu autrefois.  
Il avait si peur que Fallen lui ai irrémédiablement volé son amie. 
 
" La nuit est magnifique ce soir. Cela m'avait manqué ce ciel."



 
Elle se tourna vers lui, un peu, pas vraiment, de sorte à ce qu'il aperçoive son profil. Elle lui fit un geste de la main et il s'avança, comme tiré par des ficelles invisibles qui faisaient de lui un pantin. Il se refusa de la regarder, dirigeant ses yeux vers les fenêtres qui laissaient apercevoir le firmament illuminé. Les étoiles étaient telles des lucioles, brillantes, distantes. Il se mordit la lèvre et s'adossa au mur. Cela lui rappelait des nuits, alors qu'ils avaient peut-être dix-huit ans et que Kara lui confiait ce qui s'était passé entre elle et Fallen. Il se souvenait l'avoir pris dans ses bras, l'avoir bercé, lui avoir essuyé les larmes jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigue. Il l'avait alors portée au château et l'avait allongée dans la salle commune, sur un des canapés, à défaut de ne pouvoir rentrer dans le dortoir des filles. Il l'avait recouverte de sa couverture et s'était endormi à ses pieds, assis sur le tapis, après avoir veillé sur elle pendant quelques bonnes heures. 
Il ne regrettait pas ces moments. C'étaient leurs moments, c'était le fondement de leur amitié. Mais lorsque Kara était partie, ces moments étaient devenus des souvenirs délicats pour Eros. Des souvenirs qui le rendaient triste et abbatu. Des souvenirs qui faisaient taire l'enfant en lui. 

"Ce ciel a toujours été le nôtre... "



 
Il se râcla la gorge. Sa voix était serrée par l'émotion. Trop de pensées obscurcissaient son esprit et il voulait à tout prix s'en débarrasser. Il aimerait revenir au début. Il voulait retrouver son amie. 
Sauf qu'il avait la conscience que son cœur battait trop vite pour de simples retrouvailles. 
Il esquissa un pâle sourire, à peine visible dans la pénombre et essaya de reprendre ses esprits. 

"Comment c'était... Là-bas ? Tes hiboux n'ont jamais laissé paraître si tu t'y sentais bien ou si ça te manquait... D'être ici."



 
Eros se souvenait des hiboux qui venaient lui apporter des lettres et qui le suivaient jusqu'à ce qu'il leur donne une réponse. Le papier plus doux qu'à Poudlard portait la douce écriture de Kara mais les mots qu'elle lui envoyait n'étaient que superficiels. Il n'avait pas réussi à comprendre à partir de ces quelques lettres, reçues tous les deux mois environ, si elle était heureuse. 
Au fond, il ne savait pas s'il voulait qu'elle soit heureuse là-bas. Mais il voulait qu'elle soit heureuse. Cette contradiction, il ne l'a comprenait pas. Pourquoi souhaitait-il son malheur s'il ne pouvait être là pour la rassurer ? Peut-être était-ce la colère qu'il taisait au fond de lui pour l'avoir abandonné. Il n'en avait aucune idée.  
Il osa enfin lever les yeux vers elle. Kara avait changé. Ses cheveux étaient plus longs, plus ordonnés, ses yeux un peu plus clairs. Son visage s'était affiné et elle avait gagné peut-être un ou deux centimètres. Elle avait grandi loin de Poudlard. Mais ces changements la rendaient humaine. 
Peut-être que cet aparté loin de tout lui a finalement fait du bien. 
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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
17.02.17 11:19

Sous l’œil des étoiles

Eros


Tu le détailles. Tu le regarde de tes yeux trop bleus, trop inquisiteurs. De tes yeux qui font peur. Tu détailles le bas de son visage que la luminosité des étoiles éclaire. Tu souris en voyant sa barbe mal rasé. Tu inspiré discrètement son odeur, ce mélange d'homme et d'art. Tu te nourris de l'image qu'il te renvoie. Eros. Son nom tourne dans ta tête, enivre tes sens. Eros. Tu le murmure dans ton esprit. Et sans contrôler, soudainement, tu souris. Ton Eros est là. Tu viens glisser ta main si délicate dans la sienne et tu la presse. Il t’avait fallu du temps pour te désensibiliser à sa beauté, à l'attraction que portait son sang. Mais aujourd’hui, tu ne ressens qu'une vague pression au creux de ton estomac. Si père savait…

Il semble ailleurs. Il ne te regarde plus alors que tu as senti ses yeux dévorer ton dos tout à l'heure. Cela te met un petit coup au cœur. Tu sais Kara que ton départ à causer du mal. Et bientôt tu vas mesurer toute l’étendue des dégâts. Tu te mords la lèvre, peinée par tes propres fautes. Eros a le don de t'apporter culpabilité. C’est bien le seul d'ailleurs. Tu quittes à regret son visage mais ton sourire reste. Oui ce ciel est le vôtre. Tes yeux sont presque  usés de l’avoir tant contemplé avec le jeune homme. Tu serres une nouvelle fois sa main.

«  C’est moi Eros. Uniquement moi. Je suis là. Je suis revenue. »

… et je ne repartirais plus. Tu avais besoin de le rassurer. De lui faire savoir que tu resteras sa Kara. Et il sera ton Eros.

« Je suis désolée. »

Tu savais qu'il fallait que tu t'excuse même si ton absence ne rattrapait en rien les dégâts. Ne rattrapait en rien ton absence, tes mensonges. Tu te relèves avec précaution, évitant de basculer dans le vide, t'accrochant à la main du bleu. Tu te mets debout. À côté de lui. Devant lui. Et tu lèves les yeux vers lui. Tu l’observe de nouveau, posant tes yeux sur son visage. Et alors tu t'avances, te relève à sur la pointe des pieds et, à la commissure de ses lèvres, dépose un baiser. Puis, comme si rien ne s’était passé, tu retournes vers la nuit. Le silence vous enveloppe tous les deux. Tu soupire intérieurement.

« La France c'est bien mais rien comparé à ici. Et pourtant… pourtant c’était libérateur. Ce n'est pas un même monde. Pas les mêmes codes. Et pas les gens. Ils étaient différents. » Elle se tait, cherchant ses mots.  «  Oui différent. Là-bas je n’étais rien sauf une anglaise à l’accent à couper au couteau. Je me suis liée avec quelques personnes et… j'ai pu être moi-même l'espace d'un an. »

Et tu te tais méditant tes propos, cherchant la justesse avec laquelle tu pourrais expliquer. Tu as pu être toi-même. Comme tu l'as toujours été avec Eros.
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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
17.02.17 13:27

Elle est là, assise, à le détailler. Il sent ses yeux le parcourir mais il ne bouge pas. Il ne l'a regarde pas. C'est un peu difficile. Tout son corps se tend vers elle. Il y a des choses qui n'ont pas changé et d'autres qui ont disparu. Comment savoir où est le juste milieu ? 
Eros avait les yeux rivés sur le ciel lorsqu'il senti sa main se glisser dans la sienne. Il frissonna, un peu surpris par ce geste. Qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce pour souligner sa présence qu'elle fait cela ? Est-ce pour se jouer de lui ? Comme elle s'est jouée de Fallen... 
Il ne voulait pas de cette pensée. De ce souvenir. Il le refoule, le repousse. Fallen, c'est une autre histoire. Fallen c'est du passé et il sait que Kara regrette. Pourtant il a peur. Peur d'être le prochain. Peur lorsqu'elle serre sa main. 
 
"C’est moi Eros. Uniquement moi. Je suis là. Je suis revenue."
 
 
Il soupire légèrement. Oui, elle est revenue. Pourtant il entend ce double sens lourd et pesant. Elle n'est qu'elle même. Cela sonne comme une excuse. Comme une demande de pardon. Et soudain, comme si elle lisait dans ses pensées, comme si le lien entre leurs esprits existait encore, elle prononce ce qu'il veut entendre. 
 
"Je suis désolée."
 
 
Eros sent son coeur s'apaiser. Elle a compris. Elle a compris qu'il avait souffert. Souffert de la voir blesser les autres. Souffert car elle l'a blessé, lui aussi. Et il sait déjà qu'il lui pardonne. Il a le coeur facile. Ou peut-être qu'elle est sa faiblesse.  
Quelque part, au fond, il sait où est la véritable réponse. L'admettre est une chose toute différente. 
Kara tira sur sa main et se mit debout. Il l'observa, lui prêta appui. Elle le détailla, comme redécouvrant les traits de son visage et se mit soudain sur la pointe des pieds. Ses lèvres délicates vinrent se poser à la commissure des lèvres d'Eros qui s'immobilisa. Son coeur manqua un battement lorsqu'elle se recula et se tourna vers la nuit, impassible.  
Qu'est-ce qui vient de se passer ? 
Soudain, il cesse de penser. Elle s'ouvre à lui, comme avant. Et il comprend qu'elle était bien, que ça l'avait sauvé d'être là-bas. Quelque part, cela lui donne de l'espoir. Peut-être qu'elle s'est ainsi soignée, peut-être ne cherchera-t-elle plus de blesser les autres. Il ne peut résister et s'approche d'elle, passe ses bras autour de ses épaules et l'attire à son torse. Son menton sur le haut de sa tête, il inspire profondément son odeur douce. Une autre chose qui est restée la même. Malgré la piqûre au fond de son coeur et l'écho de ses mots. "Je me suis liée avec quelques personnes...". Il ignore cette soudaine refléxion et profite de la chaleur de la jeune femme contre lui. 
 
"Ne repart plus comme ça... Tu peux être toi-même ici aussi... Que ce soit avec moi ou avec les autres... Tu n'as pas besoin de prétendre, tu es une personne magnifique. Tu dois juste te donner une chance..."
 
 
Il voudrait lui dire que de toute façon, avec tout ce qui s'est passé, les gens ont oublié qui elle était. Que c'était un nouveau départ. Il aimerait lui dire que Fallen s'est remise de ses blessures. Mais elle l'avait sûrement déjà vue et il voudrait pas qu'elle sache qu'il avait eu contact avec celle-ci. Il voulait pas qu'elle croit qu'il l'avait oubliée et était allé se chercher de nouveaux amis. Ce n'était pas le cas. 
Elle lui avait manqué. Terriblement. Il voulait juste oublier cette année passée loin d'elle.  
D'un geste indistinct, il caressa les cheveux de Kara, essuyant en même temps la larme sur sa joue.  
 
"Tu dois juste te donner une chance comme celle que je t'ai donné..."
 
 
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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
26.02.17 19:23

Sous l’œil des étoiles

Eros




Tu hoches la tête à ses mots, alors que tu sens ses muscles se détendre, alors que tu sens la colère le quitter. Insensiblement cela te soulage et le goût de la liberté revient dans ta bouche. Tu lui souris et écoutes ses paroles avec attention. Décidément, vous êtes sur la même longueur d’ondes. Oui, tu seras libre. Tu en as décidé ainsi. Les chaines se brisent, l’étau se desserre, les ailes se déplient. Tu seras libre car tu le veux et cette volonté fait chanter ton sang, réveille ton âme. Avec ces quelques mots Eros réussit à te donner de l’espoir, à te soustraire aux derniers crans de ta peur. Tu seras peut-être reniée, sans famille mais tu vivras. Et la France te la fait comprendre, il vaut mieux pour toi vivre par tes propres moyens que mourir dans une cage aux reflets d’or. Cependant, tu secoues la tête à ses compliments. Ta voix douce mais certaine s’élève à nouveau dans la nuit. 

« Non Eros, je ne suis pas une magnifique personne. » 

Et personne ne l’est. C’est la stricte vérité. Il n’y a ni absolument bons, ni absolument mauvais. Tu en as une conscience aiguisée, bien plus qu’Eros et son cœur de gamin et ses yeux recouverts du voile de l’innocence. Tu espères secrètement qu’il ne le perdra que tard. Et qu’il ne souffrira pas trop en le perdant. Il ne mérite pas ça. Souvent tu t’es demandée ce qu’il faisait chez les bleus. Les Pouffy's lui auraient mieux convenus sous certains côtés. Mais Eros avait l’âme d’un savant fou et d’un artiste combinés et il aurait été mauvais de le lâcher chez les jaunes. Tu trouvais admirable le travail du Choixpeau. 

« Ne te voile pas la face, je te prie, je ne cherche pas à me culpabiliser. » 

Ce n’était de toute manière pas vraiment ton genre. 

« Je serais simplement moi. » 

Et être soi, c’était déjà beaucoup, c’était déjà énorme. La plus belle épreuve que tu pouvais affronter. Qu’ils pouvaient tous affronter. Cependant, les mots d’Eros revinrent dans ta mémoire et tu te colles un peu plus à lui, profitant de sa chaleur, de son odeur, de son être tout entier. Ce petit sentiment secret qui bat dans ton cœur se renforce et son rythme s’accélère, alors que ce petit oiseau de chair et de sang est retenu par sa cage osseuse. Et heureusement, sinon il aurait fui loin, loin dans les étoiles, dans ce firmament qui les surveillait du regard, bercé par la joie qu’il ressentait. Tu secoues la tête quelques instant et fronce ton nez avant de souffler. 

« En parlant d’évènement, c’est quoi cette histoire de SIGMA ? D’attentat ? Tu veux bien m’expliquer ? J’étais un peu déconnectée et j’étais paniquée quand j’ai appris qu’il y avait eu une attaque à Poudlard. Mais nous n’avions que peu d’information. » 

Bien trop peu pour tes nerfs d’ailleurs et tu avais failli tout balancer de nervosité et de colère. La censure te mettait hors de toi. Heureusement, Eros avait très vite répondu à ta lettre remplie d’inquiétude mais tu n’avais quand même pas tout saisi de cette guerre à peine voilée. Tu l’observes et en attendant sa réponse, tu te rassois sur le bord. Tu sens que vous êtes là pour un petit moment. 





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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
26.02.17 20:01

Elle hocha la tête légèrement, mais Eros savait qu'elle n'était pas entièrement d'accord. C'était impossible. Sa Kara n'a jamais été véritablement en accord avec lui. Et c'est ça qui fit son charme... 
Après quelques secondes de silence, elle prouva qu'elle n'avais pas assez changé pour accepter les compliments. Mais Eros l'écouta sans l'entendre. Elle était une magnifique personne par sa profondeur. Par les contrastes de son cœur. Par son obscurité et sa lumière. Par ses forces et ses faiblesses. 
Et elle était magnifique, car dans ses yeux, elle était la seule qui faisait pâlir les étoiles.  
Il rougit légèrement à cette pensée, essayant de taire les coups affolés de son cœur. Qu'est-ce qui lui prenait ? Il était rare qu'il soit poétique, plus encore à cause à quelqu'un. 
Grâce à quelqu'un. 
Grâce à elle. 
Il n'arrivait même plus à se dire son prénom au fond de lui. Quatre lettres qui lui faisaient penser à des milliers d'images. Des milliers de mots. 
Elle ne cherchait pas à se culpabiliser. Il ne voulait pas entendre ce mot entre ses lèvres. Culpabilité. Il voulait la voir souriante, heureuse. 
Est-ce qu'elle allait vraiment être... Elle-même ? En serait-elle capable seulement ? 
Elle se colla un peu plus à son torse, doucement, intensément. Elle semble fondre en lui, fondre dans ses bras. Il veut la retenir contre lui pour l'éternité, la garder loin de tout, loin de ce monde froid et mauvais qui guette de la corrompre. Mais déjà l'instant est passé, elle secoue la tête, fronce son petit nez adorable qu'Eros a envie d'embrasser. Juste comme ça, innocemment. Comme quand ils avaient seize ans et jouaient non loin du Saule-Cogneur. 
Eros a conscience que la douceur du moment disparaît définitivement lorsqu'elle parle des SIGMAs. Avec la censure, elle n'avait pas dû avoir les nouvelles à Beaux-Bâtons. Elle se détache de lui, il ressent soudainement le froid de la nuit, et se rassoit sur le bord. Il l'a rejoint, essayant de ne pas l'effleurer, de rester loin d'elle et à la fois proche. Une contradiction brûlante, déchirante.  
Il se focalise. Elle veut comprendre, mais il n'en sait que peu. Il n'avait pas été le plus informé, il se tenait même loin de tout cela. Bien que le bal d'hiver... 
Il secoue la tête. Encore aujourd'hui, il n'est pas sûr de ce qui s'est réellement passé. 
"Eh bien... C'est pas simple à dire. D'abord il y a eu cet attentat... Tant de sorciers y ont péri... Tu sais, nous non plus, on a pas eu beaucoup d'informations. Il paraît qu'une fille en Poufsouffle y a perdu son père mais... Beaucoup d'informations restent confidentielles et de toute manière je suis pas le mieux informé. En tout cas ça a mis la panique et bientôt on va devoir quitter le château pour quelques temps... Aller dans un petit village je ne sais où, pour que l'école reste sécurisée. Je ne sais pas comment ils comptent emmener les dragons avec eux... Mais en tout cas ça a l'air d'un projet grandiose. Imagine juste les nouveaux lieux... Les possibilités que ça offrira ! D'ailleurs, j'aimerais te demander... On peut s'inscrire pour aller à Nukunonu, un atoll de l'archipel de Takelau, en Océanie... Tu sais, pour les vacances ? On pourrait y aller ensemble, ça nous rappellerait l'époque où je venais chez toi pour l'été et qu'on allait en camping... Sauf que là, il y aura l'océan et la plage... Et puis il paraît que c'est vraiment magnifique ! Bon, c'est pas encore, mais les inscriptions ont commencé..."
 
Il n'avait pas forcément prévu de lui demander cela, mais l'occasion sembait rêvée. Il l'a regardait, un léger sourire sur ses lèvres. Sa main chercha la sienne et il noua leurs doigts, jouant avec les siens. Si elle acceptait, ils pourraient renouveler leur amitié, ils pourraient se reposer, vivre un peu...  
Mais elle venait à peine de revenir et peut-être qu'elle avait changé au-delà de ce qu'il avait cru.
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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]
28.02.17 21:54

Sous l’œil des étoiles

Eros




Tu le regardes au clair des étoiles. Il te parle des événements, mais tu sens qu'il n'a pas envie de ça. Qu'il aurait envie de parler de toi. Sauf que tu n'as pas envie d'aborder ce sujet, Kara. Soudain, son ton change. Il te propose de passer les vacances avec toi. Aller à la mer, aller à la plage. Tu aimerais tant Kara, tu aimerais le retrouver comme avant, retrouver le sourire de bonheur qui ornait son visage lorsque vous étiez ensemble. Lorsque vous étiez jeunes. Mais tu ne peux pas. Tu ne peux plus. Il noue ses doigts avec les tiens. Tu te laisse aller à la sensation de sa peau contre la tienne quelques instants. Quelques dernières secondes. Tu te lèves. Tu n'as pas le choix, tu dois lui annoncer. Tu sais que tu vas lui faire du mal. Mais tu n'as pas le choix. De toute façon, tu es déjà monstrueuse. Briser quelqu'un de plus ne devrait pas être difficile. Sauf que là, c'est Eros.Tu prends ton courage à deux mains et tu effaces l'image du garçon qui te portait sur ses épaules de ton esprit.

"Je ne peux pas. Je passe les vacances avec quelqu'un que j'ai rencontré à Beaux-Bâtons. Et... Je pense que... Je pense y retourner, tu sais ? Il me manque et m'a fait oublier beaucoup de choses. Beaucoup de souffrances. "

Tu te lèves et t'éloignes dans l'ombre. Tu ne veux pas voir son visage lorsque tu lui annoncera. Toi aussi, ça te fait mal Kara. Tu l'as aimé, quelque part. Comme un frère, comme un ami. Mais tu ne pouvais te permettre plus.

"À vrai dire je suis revenue pour te dire adieu. Pour revoir Poudlard une dernière fois. Tu sais, j'ai jamais été heureuse ici."

Tu es obligée de mentir. Comment lui annoncer sinon que tu ne veux plus qu'il te contacte ? Tu dois enfoncer le couteau maintenant que tu as éraflé la surface.

"Je ne veux plus que tu essaye de me contacter. Vis ta vie. Moi, je vivrais la mienne. Je serais heureuse, Eros. Je te promet. "

Et pourtant tu croises les doigts dans ton dos. Tu ne seras jamais heureuse. Non, c'est impossible. Alors tu cours vers lui, tu l'enlace une dernière fois. Son odeur, tu ne l'oublieras jamais. Avant qu'il ne puisse réagir, tu quittes la volière. Les larmes coulent sur tes joues, tu te retiens de sangloter. Le firmament étoile était le banc des juges de ton châtiment. Tu as atteint le point de non retour. Maintenant, il est temps de quitter la partie.

Fin de l'Histoire


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Re: Retrouvailles sous le firmament étoilé [PV Kara] [FINI]

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