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 Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]

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Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
18.05.16 12:04



Un livre d’artisanat magique sous le bras, Lio se dirigeait d’un pas décidé vers les toilettes. Là, elle se moucha rapidement, se lava les mains tout aussi rapidement et jeta un coup d’oeil dédaigneux et également rapide sur son nez et ses yeux rouges. « Ouais, je sais, merci » lança-t-elle à son reflet, ce dernier lui retournant son regard arrogant. Difficile d’être crédible, cependant, lorsqu’on a tout l'air d’un clown malade et malheureux. Mais Lio n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort, du moins elle cherchait à s'en convaincre; elle se retourna, s'accorda un regard circulaire sur les toilettes, étrangement vides en ce début de soirée et ressortit, la porte claquant un peu trop fort derrière elle. Tandis que ses pas résonnaient dans le couloir, elle eut une pensée émue pour la vieille voisine des Coughlin, dans leur quartier de Bath. « Ma petite Lio, admire la magie du printemps » qu’elle disait ! En ce moment même, la jeune femme lui aurait bien ri au nez, malgré tout le respect qu’elle lui devait. Ce même printemps était en effet responsable d’un satané rhume des foins particulièrement pernicieux et enquiquinant, et qui l’agressait depuis maintenant plusieurs jours. Dehors, le soleil étendait ses derniers rayons ocres, faisant danser par moment des reflets sur les murs du couloir et Lio devinait presque de sournoises particules de pollen virevolter dans ces mêmes reflets.
Comme pour confirmer cela, une pressante envie d’éternuer prit brusquement Lio, si bien qu’elle fut obligée de s’arrêter et de prendre appui sur le mur pour se pincer l’arrête du nez, afin d’encourager le spasme. D’ordinaire, cette technique n’échouait jamais mais ce jour-là, son corps avait de toute évidence décidé d’en faire des siennes. Elle repris sa marche, agacée de ne pas avoir pu éternuer: sa soirée en était gâchée, il aurait été salubre et sage d'éviter de croiser son chemin. Réajustant la position de son livre sous son bras, elle regardait tantôt ses pieds, tantôt ses doigts (une fois encore égratignés par le sale tempérament de Fripouille) qu'elle faisait craquer, tantôt le bout du couloir, désert à cette heure; la plupart des habitants du château devaient se trouver dans la Grande Salle, ingurgitant leur repas sous une habituelle pluie de flocons.

Lio ne ressentait pas autant sa traditionnelle angoisse du dimanche soir. Elle avait pour une fois ouvert ses cahiers de cours ce week-end, plus par défaut que par bonne résolution: elle n'avait pas eu d'autre idée d'occupation -d’où le livre qu'elle transportait alors: il fallait y remédier. Lio avait ainsi découvert que ses cours de Réthorique des sorciers au XXI siècle étaient étonnamment  intéressants, bien qu'ils ne soient pas vraiment sa tasse de thé. Autre découverte moins réjouissante; le devoir de Potions qui approchait dangereusement avait totalement déserté sa mémoire jusqu'à ce jour, ce pourquoi elle avait passé sa précieuse journée à la bibliothèque,daignant accorder, pour une fois, de l’attention à ses parchemins. Elle avait royalement ignoré les moqueries et remarques désobligeantes de certaines de ses connaissances de passage à la bibliothèque, pour se concentrer tant bien que mal sur son travail. Lio goûtait à présent à un plaisir nouveau; celui de ne pas avoir à s'inquiéter plus que de mesure pour le lendemain; elle avait travaillé, à sa manière, et c'était pour elle bien suffisant, si bien qu'un calme réconfortant habitait à présent son âme. En revanche, rien ne venait confirmer que cela deviendrait dans le futur une habitude; une fois n’est pas coutume, Lio ne voulait même plus y songer.

En levant les yeux Lio reconnut les sempiternelles et éternellement impassibles armures gardant inlassablement la salle à leur effigie. Qu'est-ce que ça doit être chiant comme boulot, se dit Lio en les dépassant. Elle ne pût s'empêcher, au passage de lancer un regard intéressé à la porte si puissamment défendue, puis aux lances si parcimonieusement aiguisées sur lesquelles se refermaient les mains des armures. Elle se rappela que ses frères et soeurs lui avaient de nombreuses fois raconté des péripéties au cours desquelles ils avaient frôlé la mort, en s’approchant un peu trop près de ces géants de fer. Lio détourna rapidement sa vision, par crainte qu’elles ne lui devinent des intentions malhonnêtes (ce qui n'était qu'à moitié erroné) et s'éloigna d'un pas tranquille, tournant au coin du couloir qui leur faisait face et sentant presque leurs regards percer son dos, son crâne, décelant la totalité de ses pensées.

Soudain une tignasse flamboyante se dessina dans le champ de vision de Lio, détonnant avec le brun clair des murs. La Serdaigle soupira, devinant pertinemment l’identité du propriétaire de cette chevelure, lequel semblait vouloir se dissimuler derrière un pan de mur, avec plus ou moins d’efficacité. Lio s’approcha silencieusement puis tira d’un coup sec sur le col de Kieran avant de déclarer d’une grosse voix, un brin nasillarde parce que rhume des foins obligeait:

« Monsieur Nails ! Je vous attrape une fois de plus la main dans le sac ! Cette fois-ci vous ne vous en tirerez pas vivant ! »

Elle s’écarta à nouveau, armée d’un petit (vraiment tout petit) sourire satisfait.

« Qu’est-ce que tu mijotes, fripon ? Rien de très sage, je suppose ? » ajouta-t-elle, moins formellement.

Mais Lio n’avait pas besoin de réponse, parce qu’elle devinait très bien au regard encore pétillant d’espièglerie du galopin que celui-ci s’apprêtait à commettre ce qu’on appelle communément une « bêtise » et le petit doigt de Lio lui murmurait que cette bêtise avait beaucoup à avoir avec les armures qui se dressaient fièrement derrière son dos.  Lio eut un soupir las en se disant qu’elle aurait peut-être mieux fait de tracer son chemin; elle ne ressentait aucun désir de prendre part à cette nouvelle polissonnerie; sa mission était donc de convaincre Kieran d’y renoncer, chose difficile. Deux solutions se présentaient à elle: 1°/ le chantage: promettre de lui donner une de ses créations. 2°/ le tirage d’oreilles, plus efficace et moins coûteux. La balance penchait plutôt en faveur de la seconde solution, mais Lio voulait donner une chance à Kieran de s’expliquer. Elle attendit donc la réponse de ce dernier, les bras croisés.

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Kieran Nails


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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
18.05.16 13:57




Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue.

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Le week end. Merveilleuse invention que le week end. J’aimais les week end, déjà parce que y'avait pas cours, mais surtout parce qu'on pouvait dormir le matin sans ce presser et aussi prendre du temps pour faire autre chose. Et par « autre chose » j’entends bien évidement « truc qui peut potentiellement me mettre dans la merde mais pas trop quand même ». On va évier de ce faire renvoyer ce serait quand même sacrément dommage... mais après une semaine à essayer de rester sans rien faire d'autre que mes devoirs je finissais simplement par devenir complètement fou. En plus j'avais finit de rédiger tout les devoir pour Lundi en même pas une soirée, ce qui étonna tout le monde en faite, mais faut pas croire, quand j'ai rien d'autre à faire, bosser les cours c'est une occupation comme une autre ! Mais quand on a finit, c'est l'enfer, alors j'erre dans les couloirs comme une âme en peine, les autres finissent le devoir de sortilèges, Bertie a disparue, sûrement un truc avec les téméraires, et Aili me fait encore là gueule, ou c'est moi qui lui fais la gueule à fore je sais même plus. J'sais juste qu'elle en a rien à faire et qu'elle a même pas essayé de venir s'excuser une seule fois ou juste arrêté de bouder.
Parfait. Si elle fait pas d'efforts, moi non plus.

Mais du coup je suis seul. Inlassablement seul avec cette idée fantastique que je pouvais partagé avec personne. Elle m'était venue comme ça, comme une illumination entre trois bouchés de céréale le matin. Ça faisait un moment que cette salle des armures m'intriguait. En faite c'était depuis que je savais qu'elle existait... Une salle condamné, on pouvait pas y entrer sous peine de ce faire embroché comme des kebabs par des armures mal huilées... Mais c'était quand même super bizarre.. je veux dire. Pourquoi on garderait des armures ici dans cette école tout en sachant qu'elles sont dangereuses ? C'est pas comme si y'avait des sorciers compétant dans ce monde qui pouvaient les chasser et éviter aux couples d'amoureux de ce faire découper en rondelles en cherchant un coin tranquille.. Alors pourquoi on les chasse pas ?.. c'est évident non.. c'est parce qu'elles sont là pour garder quelque chose. Genre un secret ou un objet qui donne un boost de sort dément ou un pouvoir interdit genre la résurrection.. peut être même que ça garde un artefact capable d’éradiquer des civilisation entières.. mais bon.. je m'emballe sûrement là. Quoi qu'il en soit l'idée d'y jeter un œil ne m'avait jamais vraiment quitté.. mais cette fois.
J'avais la solution.

Il faudra que je dise merci à Rief pour ça d’ailleurs. C'est lui et sa super loupe magique de medicomage qui avaient fait germé cette idée un peu bizarre dans mon esprit. Mais quand on y pense, on peu tout faire avec la magie. Si on est capable de faire voler des balais, de monter sur des dragon ou de changer des bestioles en verres à pieds ou en castagnettes.. Franchement. Voir à travers un mur ça devait pas être si difficile que ça ! Me casser un bras m'aura jamais été aussi utile.
C'est comme ça que j'ai occupé mon week end, d'abbord en allant faire de la lèche aux sixièmes années en Medicomagie pour que l'un d'entre eux me donne une de leurs vieille loupes qui leurs sert à ausculter les malades, avoir le compliments facile et être en troisième année ça rend vachement service quand même. J'en avait choppé une en même pas une heure, au début j'avais pensé en voler une à l'infirmerie, mais pour ça il aurait fallut que j'affronte les foudres du vautour et franchement j'en avait pas tellement envie, surtout que je voulais pas ajouter « vol de matériel » à la longue liste de crimes de mon dossier scolaire. Le demander gentiment ça marche tout autant.

S'en est suivie tout un tas de sort et d’expérimentation tout au long du week end. Je suis pas sorti de la chambre en deux jours, ironiquement ma dispute avec Aili m'avait servie d'alibi, on me laissait tranquille, persuadé que j'étais en train de déprimer tout seul dans mon lit en me goinfrant de bonbon à la fraise et séchant mes larmes avec mes tonnes de comics et mangas. Au moins j'avais la paix et la tronche de déterré que je leurs avait offert à ma sorti ne souleva pas plus de questions que ça. C'est parfait. Bon si on oubli que j'avais dormis que deux heures sur les 48 qui ce sont écoulées et que j'avais rien mangé d'autre que des pop corne et des sucrerie. Tout était parfait. Il ne me restait plus qu'à aller tester mes sorts et espéré découvrir ce que gardaient ces armures.

Je filais dans les couloirs tel une ombre. Un vrais batman mais sans la cape et la pharyngite qui nique la voix. Y'avais pas trop de monde dans les couloirs, faut dore que les gens ont autre chose à faire à cet heure ci, mais c'était pas plus mal au moins je pouvais faire mes truc de creep dans mon coin sans que les gens me tournent autour . Après faut leurs expliquer ou trouver un mensonge a dire et tout et comme je mens de toute façon très mal bah je finit toujours par me faire confisqué mes truc. Pas cette fois. J'étais presque arrivé, je venais de dépasser les toilettes des filles quand un bruit de pas me fit paniquer. Petit sursaut de stresse, et mes jambes me portaient au prochain croisement, planqué dans un coin sombre en espérant ne pas me faire griller mais autant dire que moi et la discrétion on s'est jamais vraiment compris.

C'est parti. Je crois.
Ou pas.
Je me fait tiré en arrière ce qui a pour effet immédiat de me faire crier très virilement avant de me retourner vers mon agresseur. Agresseur qui n'était autre que Lio, serdaigle de son état et enquiquineuse quand elle veux bien. Qu'est ce qu'elle a sur le visage ? Le mien ce fronça dans une expression entre le septique et le curieux. C'est normal qu'elle soit gonflé des yeux comme ça là ? J'en écoutait même pas ce qu'elle me disait jusqu'à ce que je me rendis compte du silence et de son regard sévère.

« .. Hein ? »

On peut répété la question ? Après être resté à la fixé avec un air proche du merlan frit, je fis un effort surhumain pour me rappeler ce qu'elle avait dit malgré mon inattention. Elle m’engueulait, parce que j'avais rien à faire ici ou parce que j'avais l'air carrément suspect, elle ce demandait sûrement quelle connerie j'avais fait, mais entre nous, c'était légitime, je pense pas qu'y'ai un seul élève ici qui ce demande pas quelle débilité j'ai inventé quand il me croise en train e fureter dans les couloirs. Je sais pas si c'est vexant ou flatteur, j'hésite encore un peu.. mais ce soir c'était vexant ! Pour une fois que je fais rien de mal. Merlin, c'est un comble.

« Maiiiis j'fais rien là oh ! Tout de suite ! On peu plus ce balader dans les couloirs tranquillou là ! »


Elle croise les bras, plutôt difficile à convaincre pourtant je disais la vérité. Alors je lui fais mon regard indigné, blessé dans mon âme et dans mon coeur et verserais même une petite larme pour accentuer cette déception d'être ainsi accusé mais ce serait certainement un peu « trop ». Alors je me contente de bouder dans un « humpff » et une moue qui montrait bien ma maturité.
Grillé si prêt du but. C'est rageant.



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Aileas Nails


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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
20.05.16 6:05

Vendredi après-midi, cours de Défense contre les forces du mal. Comme à mon habitude, je tricotais distraitement sous le bureau écoutant à peine le cours. Toutefois, depuis plus d’une semaine, je ne tricotais plus une écharde aux couleurs de Spider Man. Non, j’avais laissé ce projet de côté l’oubliant dans le fond de mon sac pour n’utiliser qu’une laine noire. Ce qui n’avait pas changé, c’était Kiki assis à côté de moi. On se faisait toujours la gueule et au grand jamais je ne serais la première à lui demander pardon. Autant me crever les yeux avec mes aiguilles que de prononcer les mots d’excuses. Ce fut en manque de fil que je me penchai pour en chercher dans mon sac que je vis quelque chose de bizarre. Un rapide coup d’œil vers mon frère afin de m’assurer qu’il était occupé à faire le con et je glissai ma main dans son sac pour y prendre une enveloppe que je glissai tout aussi subtilement dans le mien.

À la fin du cours, je partis en compagnie de Dean sans même regarder Kiki. Avec un peu de chance, il ne se rendrait pas compte de mon larcin. Enfin, j’aurais été surprise qu’il le sache immédiatement alors que son sac était un fouillis total. Au dîner, la conversation sur le Seigneur des anneaux m’obnubila. Quelqu’un avait osé poser la question fatidique ; pourquoi les aigles n’ont-ils pas transporté la communauté directement au volcan ? Les théories de certains étaient à se cogner la tête sur la table. Cette simple question en emmena une autre et encore une autre et encore une autre ce qui nous emmena quelques heures plus tard dans la salle commune. Je finis par me coucher sans même avoir ouvert l’enveloppe.

Le lendemain matin toutefois, quand je voulus reprendre mon méticuleux travail de tricotage, la lettre tomba de mon sac et je la récupérai pour revoir mon nom formé par l’écriture de ‘Pa. Je l’avais complètement oubliée et je m’obligeai à prendre une grande respiration avant de la lire. Kiki… cette petite bouse de vache atteinte de gastro. Je laissai tomber mon tricot pour ensuite enfiler mes pantoufles et partir à sa recherche. Aucune idée d’où il pouvait bien être, mais j’étais prête à parier trois devoirs qu’il se trouvait quelque part dans les couloirs. J’arrivai bientôt aux toilettes des filles et ce fut là que j’entendis enfin sa voix. Déjà à se lamenter. Le pauvre chou. Il était loin d’être au bout de ses peines.

« Kieran Luke Nails. T’es qu’une petite merde tu sais. Voler mon courrier avant que je puisse le lire ? T’as du culot de faire comme si de rien était. Le directeur a écrit à ‘Pa et tu penses encore faire une connerie ? Sérieusement ? »

Je lui étampai la lettre sur la poitrine avant de jeter un regard et surtout au nez rouge de Lio. Même maison, quatrième année, on ne se connaissait pas vraiment, mais pour se croiser presque tous les soirs, je savais qui elle était.

« Yo. »
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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
21.05.16 22:29


  Les lèvres pincées et une moue dubitative sur le visage, Lio écouta patiemment les jérémiades indignées de Kieran, peu convaincue. Lio était de nature assez méfiante, surtout avec le jeune Gryffondor, sachant de quoi il était capable pour parvenir à ses fins, c’est-à-dire enchaîner bêtise sur bêtise, sur un fond d’exubérance difficilement contenue. Son manque de discrétion n’arrangeait en rien les choses; rares étaient les énergumènes dont les excès rivalisaient avec ceux de Kieran. La voix mutante de l’adolescent monta dans les aigus à la fin de sa tirade et Lio ne peut s’empêcher de sourire, moqueuse, pas crédule pour deux sous et les bras toujours croisés. Elle parvint à deviner une lueur de déception dans le regard de Kieran, ce qui confirma son soupçon: elle venait sans doute d’empêcher une catastrophe, et elle n’en n’était pas peu fière. Il s’agissait à présent d’éloigner le plus possible le kérosène de l’étincelle.

« C’est bon ? Fini le cinéma ? » s’enquit-elle d’un ton volontairement railleur.

  Elle s’apprêtait à l’entraîner hors du couloir, (fort fort) loin de la salle des armures, en le traînant par les oreilles si nécessaire mais fut coupée dans son élan par un bruit de pas résonnant derrière eux. Il valait mieux pour Kieran que ce ne soit pas un adulte responsable ou un professeur, parce qu’il était hors de question qu’elle ait à expliquer la situation. Lio était assez discrète pour ne jamais s’être faite surprendre à s’éloigner un peu trop des espaces autorisés à Poudlard et à tester ses moult créations farfelues et pas toujours sûres; le lendemain ne serait pas la veille qu’elle se ferait prendre la main dans le sac, d’autant qu’elle n’avait rien fait de mal dans la situation présente. Bien au contraire: elle avait fait sa BA de l’an en sauvant Kieran d’une triste fin, du moins elle en était convaincue. Inconsciemment, sermonner Kieran était peut-être pour elle une forme de vengeance sur ses grands frères et soeurs qui, tout au long de son enfance ne s’étaient jamais privés de lui dicter sa conduite et de l’admonester « pour un tout ou pour un rien » (selon ses dires).

  Lio se retourna pour apercevoir Aileas, la soeur de Kieran s’approcher d’un pas décidé. La ressemblance était flagrante même si Aileas semblait bien plus mature et réfléchie que son frère (no offense). Tandis qu’elle s’approchait, Lio remarqua qu’elle était de toute évidence furibonde, probablement contre son frère. Décidément, ce dernier n’échappait à aucun remontage de bretelles ce jour-là. Lio s’écarta volontiers du chemin de la rousse, avant que celle-ci ne plaque un bout de papier sur le torse de son frère. Aussi curieuse et impatiente qu’elle était, Lio se garda bien d’essayer de décrypter les inscriptions par-dessus l’épaule d’Aileas; de un, ce n’était pas ses affaires, de deux, elle préférait ne pas exacerber le courroux de la jeune rousse. Une fois les oreilles de Kieran tirées par sa soeur, et cette dernière retournée, la brune fronça les sourcils lorsqu’elle devina son regard fixant intensément son nez rouge. Elle passa son index sur l’arête de ce dernier, agacée, et se retint de faire une remarque désagréable à l’intention de l’indiscrète. « Mam’zelle veut du pain et des oeufs peut-être ? » pensa-t-elle, bougonne. À la place elle répondit par un « Hey » tranquille au « Yo » tout aussi tranquille d’Aileas; après tout ce n’était pas la faute de la petite Serdaigle si le pollen mettait Lio dans tous ses états. Cette dernière se tourna à nouveau vers Kieran, lui laissant le soin de s’expliquer à la fois devant elle et devant sa soeur; elle était tout de même curieuse du récit et du ton qu’adopterait le truand pour son imminente plaidoirie. « La vie, hélas ! n’est qu’un tissu de coups de poignard qu’il faut savoir boire goutte à goutte; et, je le dis hautement, pour moi le coupable est innocent! » disait Maître Bafouillet dans Les facéties du sapeur Camember.


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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
22.05.16 18:17




Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue.

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Des fois je me dis que ça sert simplement à rien de se justifier. Tout le monde va de toute façon pensé que je suis coupable ou que je prépare un sale truc. La pourtant pour une fois je faisais vraiment rien quoi! C'était rangeant ! Mais je la laisse me regarder avec suspicions elle et ses yeux boursouflé, de toute façon même avec le meilleur argument du monde elle allait tirer cette tête. Lio est sympa, mais elle a un sacré potentiel d’emmerdeuse moralisatrice quand elle veux, j'imagine que c'est un peu ça d'avoir une grande sœur. Je suis vachement content qu'Aili soit que ma jumelle putain. Quoi que.. j'allais bientôt regretté ça. Alors que Lio me priait gentiment de bien vouloir arrêter mon cinéma, une furie rousse déboula dans le couloir en tapant des pieds jusqu'à notre position. Houston on a un problème. Abandonner les positions. Fuyez pour vos vie. Je connaissais assez Aili pour savoir ce que ce regard voulait dire, normalement je me tasse sur place en lui sautant dessus pour essayer de la calmer, mais là franchement, j'avais juste envie qu'elle aille piquer sa crise ailleurs.

On avait pas reparlé. On ce fait toujours la gueule alors je comprend même pas pourquoi elle vient par ici. Elle nous fixe, enfin.. elle ME fixe en faite, elle a complètement snobé Lio c'était magique sérieux. Je me redresse de toute ma taille et la foudroie d regard avant même qu'elle ouvre la bouche. Évidement j'avais fais quelque chose, même quand je fais rien c'est ma faute. Elle me hurle dessus elle m'insulte même. Elle le fait jamais ça, ou alors vraiment rarement. Je supportais pas ça, ça m'affectait beaucoup trop quand ça venait d'elle. J'aimais pas être méchante avec elle, quand on ce dispute je me contente toujours de l'ignorer jusqu'à ce que ça passe, là ça passait pas et elle elle ce montrait une fois de plus désagréable et méchante au possible.Je me sentais à la fois triste et en colère. Mon cœur s'était douloureusement serré dans ma poitrine alors qu'elle me collait un truc dessus. Une lettre. Au début je comprenais pas trop son problème jusqu'à ce que je reconnaisse l'écriture de 'Pa.

Fait chier.

J'avais pris la lettre en soupirant. C'est vrais que j'avais pas d'explications pour ça, enfin si j'en avait une mais j'avais pas d 'excuses pour l'avoir gardé tout ce temps. Sauf celle de le cacher à ma sœur pour pas qu'elle me fasse chier. Maintenant j'avais les deux serdaigles sur le dos. Lio semblait vaguement offensé qu'Aili lui porte pas plus d'attention que ça mais sembla rapidement s'en accommodé, intéressée par cette histoire de lettre certainement.
C'est quoi là au juste ? La plaidoirie du rouge faces au deux harpies c'est ça ? Mon regard glissa d'une fille à l'autre, légèrement agacé, révolté même. Je détestais me justifier et j'avais pas envie de parler de ça devant Lio.. mais je me voyais pas franchement lui dire. De ce casser.. en plus elle a rien demandé c'est plutôt Aili qui casse les burnes.

« Tu fais chier Aili. J'ai rien fais alors arrête de me soûler. Et j'ai pas  volé cette lettre, c'est un hiboux qui me l'a apporté l'autre matin il s'est trompé c'est tout... arrête ta parano. »

Je pris la lettre et lui rendis avec autant de délicatesse qu'elle l'avait fait. Pas l'ombre d'un sourire, ce qui était assez rare pour le faire remarquer d’ailleurs. Je m'en fichais assez de toute manière, c'est pas comme si j'allais me forcé à être sympa alors que personne faisait d'effort.

« Pourquoi tu m'agresse dans le couloir là au juste ? Je croyais que j'avais plus rien à faire avec toi... qu'est ce qu'elle change à ta vie cette lettre hein ? Quoi tu vas me surveiller ? Bah si tu veux tout savoir Lio et moi on est là parce que je lui montrais un truc que j'avais fais et je lui demandais son avis ! »

Je pris ma super loupe rafistolé et modifié pour la brandir sous le nez de ma frangine et me tourna vers la grande Serdaigle en appuyant mon regard pour qu'elle comprenne ou je voulais en venir. Qu'elle me couvre ouais, totalement. Elle était pas obligé de participé au mensonge mais j'avoue que ça m'aurait sorti d'une sacrée impasse en faite. Je pouvais espéré à un peu d'aide de temps en temps quand même..



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Aileas Nails





Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
22.05.16 21:35

Mon regard passa du nez de Lio à mon frangin tout en croisant les bras. J’espérais qu’il comprenne qu’il n’échapperait pas à cette joute car je ne partirais pas sans lui avoir bien fait comprendre qu’il avait atteint les limites du pardonnable. La présence de Lio m’importait peu. C’était même parfait car une autre personne verrait combien mon frère pouvait se montrer puéril et mal intentionné.

« Allez, monsieur le clown, j’attendais tes explications. »

L’insulte n’était pas obligatoire, mais ça faisait tellement du bien. Par mon intervention, je voulais crever l’abcès et ainsi me libérer de cette rage qui m’habitait. Mon jumeau partagerait avec moi une partie de ma vie de merde… surtout qu’il était à 95% la cause de tous mes soucis. En écoutant son explication, mes lèvres s’étirèrent en un sourire narquois avant que je n’éclate dans un rire dénué de joie.

« C’est tout à fait normal de s’demander c’que TU fais avec MA lettre de ‘Pa. Une personne civilisée aurait rendu la lettre à son destinataire sans attendre une putain de s’maine. »

D’un mouvement sec, je repris l’enveloppe des mains de Kiki avant de la glisser dans la poche arrière de mon pantalon. S’il voulait jouer brusque avec moi, qu’il s’amène, je n’avais pas peur de lui et je possédais plus d’un sort dans mon sac en cas de nécessité. D’un autre côté, ce serait la première fois qu’on s’affronterait en duel et j’aimais semi l’idée de lui faire roussir – un peu plus – les sourcils. Le mec ne se rendait vraiment compte de rien. Depuis le début que je le surveille, pas pour en faire un rendu à ‘Pa, uniquement pour le protéger des conneries qui lui passaient par la tête. Puis soudain, je n’en crus pas mes oreilles. Il osait me mentir. À moi. Le mec qui ne réussissait même pas à mentir sur la température osait me mentir. Oh ça, c’était un No, no. Je repoussai la lentille avant de m’avancer vers lui pour me retrouver à quelques centimètres de lui.

« Ah ouais, t’en as d’autres des mensonges dans l'genre ? T’as préparé un truc pour Thomas… à non, t’es plus avec… Jordan ? Camilya ?  Désolée, c’t'un peu difficile à suivre tes histoires d’amour. Ou peut-être que c’est juste le premier truc que t’as trouvé pour cacher que tu prépares un autre coup foireux. Et vu l’endroit où nous nous trouvons… laisse moi réfléchir… Ça a un lien avec les armures. Tu vas encore essayer d’y entrer même après trois années de tentatives infructueuses. »
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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
23.05.16 13:18



« Fight, fight, fight ! » criait Lio dans ses pensées. Les joutes entre frères et soeurs c’était son gâteau; plus jeune c’était toujours elle, en parfaite petite teigne, qui gagnait. Toutes les chances étaient en effet de son côté: sa bouille d’ange, son grand frère Benjamin, sa réthorique cinglante, ses chantages. Depuis que ses frères et soeurs avaient volé de leurs ailes, et que les années l’avaient rendu plus mature et responsable, ses talents de rhétorique et d’auto-défense verbale s’étaient quelques peu appauvris, au même rythme que ses bêtises s'étaient raréfiées, mais elle gardait tout de même un semblant de prestance. Enfin, elle savait qu’il valait mieux fermer son caquet dans des cas pareils, sous peine de se faire passer au mixeur bien plus que les deux hurluberlus ne le faisaient mutuellement. Elle était donc bien contente de pouvoir rester là, un peu en retrait, à écouter la dispute avec délectation, sans se donner la peine d’intervenir. De ce qu’elle avait compris, la dispute portait sur cette fameuse lettre qui faisait des allers-retours entre les mains des deux jeunes.
Lio haussa les sourcils lorsque Kieran se tourna vers elle, à la recherche d’une âme serviable. Il était mal tombé; cela ne saurait se faire, du moins sans contrepartie. Lio soupira, changea de jambe d’appui et pensa. La plaidoirie, quand c’était pas pour sa propre défense, c’était pas vraiment son truc, surtout si ça impliquait d’endosser une partie de la responsabilité, et pas des moindres dans ce cas-là. « T’es gonflé, c’est pas possible » pensa-t-elle, comme si Kieran avait le don de lire dans ses pensées.
La réaction d’Aileas aux jérémiades de son frère lui donna quelques instants de répit pour réfléchir au cas de ce dernier. Se faire l’avocat du diable n’était pas une mince affaire, et pour une fois Lio ne prenait pas une décision à la légère. Par pitié, et par respect pour les bons moments qu’ils avaient passé ensemble à construire des absurdités et à les essayer, elle prendrait la défense de Kieran, mais il fallait qu’elle réfléchisse à un moyen pour que ça ne se retourne pas contre elle.
À la dernière remarque d’Aileas, Lio se ravisa quelques peu; oups, la soeur était perspicace (en même temps, pas besoin de beaucoup de neurones pour deviner le mensonge éhonté de Kieran). Enfin, le gredin avait tout de même osé impliquer Lio dans son entourloupe !

« Bon, mes mignons, c’est bien gentil tout ça, mais il serait peut-être temps d’enterrer la hache de guerre. Les jérémiades ça va deux secondes, mais il y a un moment où il faut se calmer, et descendre de ses grands chevaux » déclara Lio de bout en blanc, regrettant immédiatement ses paroles.

« Ben merde ma vieille, tu peux faire ton testament » déplora-t-elle intérieurement.

Il fallait agir vite. Sans laisser le temps aux jumeaux -lesquels semblaient offusqués comme jamais par son intervention dans leur escarmouche- de hurler au scandale et de faire d’elle un tas de cendres, elle prit la grosse loupe des mains de Kieran et l’agita sous le nez d’Aileas.

«  Tu penses bien que ton frère n’est pas assez suicidaire pour aller taper la causette à ces colosses » raisonna-t-elle en pointant les armure du menton; en vrai elle n’en savait que trop rien; on n’en sait jamais trop avec Kieran. « Et toi  » ajouta-t-elle en accusant Kieran à l’aide de la loupe. « Ça se fait pas de voler le courrier des gens, même celui de ta soeur ».

Elle aurait bien rajouter un « Soldats, présentez vos excuses et serrez-vous la main. » Mais les deux semblaient bien assez furibonds comme ça. Elle se contenta donc de redonner sa loupe à Kieran, en espérant que sa soeur et lui seraient assez raisonnables pour au moins considérer ses dernières paroles.  

Elle se surprit à proposer:

« Bon, maintenant si vous le permettez, on pourrait peut-être mettre cette loupe à l’épreuve et regarder ce qui se terre derrière ces murs. Histoire que Kieran n’ait pas fait tout ce cinéma pour rien. Et puis on risque pas grand chose; c’est pas comme si on allait s’infiltrer là-dedans. »

Sur ces entrefaites, elle lança un regard d’avertissement à Kieran. « Je veux bien te tirer de ce pétrin, mais j’ai besoin de ton coup de main » semblait-elle dire.



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Kieran Nails


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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
23.05.16 20:19




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Finalement l'option : prendre la fuite, aurait peut être été préférable. Je comprend toujours pas pourquoi j'étais là à essayer de parler avec elle de toute manière, elle voulait rien entendre sauf des excuses de ma part, comme si c'était ma faute toute cette histoire. En vrais j'avais plus aucune idée de comment tout ça avait commencé, je sais juste qu'elle a rien fais pour s'excuser ou juste montrer qu'elle était désolé. Moi non plus d’ailleurs, mais d'habitude c'est moi qui craque et qui retourne la voir pour la coller trois jours de suite sans plus la lâché. Pour qu'elle elle fasse un pas c’était trop demandé. Elle et sa fierté des fois je tr jure. Elle préfère mourir avec que de venir s'excuser ou juste céder un peu. Bah tans pis. On était tout les deux super borné de toute façon.

Elle reprend sa lettre avec une rage tel rage qu'il devait plus en rester grand chose de toute façon. Vraiment des fois je me demande comment on fait pour en arriver à ce genre de situations. Mon mensonge passe pas tellement, Lio avait pas l'air de vouloir me sortir de là mais dans le fond je pouvais pas tellement lui en vouloir. On devait être relou là tout les deux à ce prendre la tête sous son nez tout rouge. Je pense qu'on a déjà vus mieux comme fin de soirée. Aili s’emballe encore plus, plus ça va plus elle devient méchante. Ses remarques sur Tommy et les autres lui valurent un regard noir, un des rare que j'étais capable de donner. Elle remet toujours ça sur le tapis vraiment.. ça devenait chiant. Je comprenais pas cette espèce de jalousie envers mes copains ou copines, comme si ça allait lui voler de l'attention ou juste un peu de place. C'était stupide quoi ! Ça restera toujours ma soeur y'a rien qui changera ça.. mais non fallait qu'elle continue même après tout ce temps. J'en soupirais un peu d'exaspération prêt à répondre pour l'envoyer bouler une fois pour toute et aller ronchonner ma mauvaise humeur et ma tristesse dans ma chambre .

Mais on oubli Lio. Lio qui est là qui regarde, qui subit en silence, enfin presque en silence. La visiblement elle était un peu soûlé de notre comportement et du reste. Elle s'impose comme elle sait le faire et ça marche assez en faite, peut être parce qu'elle est plus vieille ou juste qu'elle a l'habitude de ce genre de situations vus son grand frère.

Faire la paix me semblait compliquer mais bon, j'étais peut être prêt à faire un effort, si Aili en faisait aussi. Autant dire qu'on est mal barré. J'allais d'ailleurs faire la remarqua quand la bleu m’arracha ma loupe des mains. Un « Hééé » m’échappa tandis que je tendais la main pour récupéré mon bien maintenant aux griffes de la Serdaigles... Ma loupe quoi ! Alors non seulement je me fais accusé, après je me fait agressé et maintenant je me fait raquetter ?! Mais ou sont les préfets quand on a besoin d'eux quoi! Quoi que.. je pense que j'aurais eu du mal à expliquer ce que je faisais là même si techniquement.. regarder à travers des murs c'est pas encore interdit ! Pas encore.

Je m'offusque un peu en croisant les bras et en lui lançant un regard farouche. Bon, au moins elle me défendait. du moins un peut quoi. Je m'étais permis un regard appuyé à Aili quand elle clama que j'étais pas con au point de faire un truc si débile, je suis pas certain que ce soit pas un peu vexant mais c'est tout ce qu'elle à m'offrir jusqu'à ce qu'elle m'accuse elle aussi d'avoir volé la lettre.
Mais j'ai pas voler cette lettre à la fin ! C'est un comble putain ! Je m'emporte mentalement en rageant tout seul dans mon coin dans une nouvelle moue boudeuse.
Peines perdu avec elles.
Ou peut être pas tans que ça finalement puisqu'elle propose d'aller voir ce que ces armures avaient à nous montrer. Elle était vraiment plus cool comme ça, et j'en attendais pas moins d'elle de toute façon. J'esquisse l'ébauche d'un sourire en la regardant et soupir en récupérant mon bien. C'est pas tout mais maintenant fallait faire la paix avec Aili. Mon regard glisse sur la plus jeune des Serdaigles, mes mains s'étaient mises à triturer la loupe histoire de s'occuper et de passer la nervosité de ce moment.

«  J'suis désolé.. Pour la lettre .. Pour le reste aussi. Je sais que je t'ai soûlé et je m'excuse, parce que c'était nul, de pas t'écouter ou de te faire la tête.. puis j'en fais toujours trop donc voilà. Désolé »


Je l'avais pas quitté du regard. J'ai fais l'effort du premier pas. Encore, je m'attendais carrément à être snobé de toute façon, avec elle c'est quitte ou double, même moi son jumeau, y'a des fois c'est un vrais mystère. Je fini quand même par sourire, parce que sourire pour moi c'est comme respirer, si je le fais pas je finit par mourir, et là j'avais passé un peu trop de temps à tirer la tronche.

« Tu viens avec nous stalker les armures ? »

Machinalement je lui avait tendu la loupe, une sorte d'invitation officiel à cesser les hostilités et à ce joindre à moi. Comme avant, comme les derniers jours n'avaient même pas existé. Moi je préférais que ce soit comme ça de toute façon..



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Aileas Nails


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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
23.05.16 22:21

Pour qui elle se prenait celle-là à venir s’incruster dans ma conversation avec Kiki. Personne la retenait et pouvait partir quand elle voulait. Lio en vint même à voler la loupe pour venir la remuer sous mon nez. Ils avaient quoi à l’agiter comme ça si près de mon visage. Je sais ce qu’est cette chose et à quoi ça sert. Pas besoin que je fasse un zoom dessus. Avec un froncement de sourcils, je dévisageai mon aînée. Pensais-je vraiment que mon frangin était assez suicidaire pour aller faire causette avec les armures ?

« Clairement. Il en prendre même plaisir. »

Le danger et l’aventure étaient ses drogues. Un adique de la débilité. Je croisai les bras prête à répliquer n’importe quand, mais Lio, heureusement qu’elle était là, tenta de nous ramener à la raison. Son intervention évita que je détruise à néant les dernières chances de réconciliation avec Kiki parce que je tenais fermement la hache de guerre et je savais trop bien m’en servir. Je fixai mon frangin attendant qu’il prenne en premier la parole car je ne fléchirai pas devant lui. Il avait fait le con, pas moi. Pourtant, à le voir triturer la loupe avec nervosité, mon cœur de pierre se craqua un peu.

« Je suis… désolée moi aussi.» Je me massai la nuque détestant devoir avouer mes tords. « J’ai encore fait ma chiante et c’était pas cool. Mais j’vais pas…»

Kiki me souriait, pas de son sourire idiot de tout le jour, mais un avec plus de tristesse et de sincérité. Lentement, mon regard perdit de son hostilité et je dus m’avouer vaincue. Je soupirai et m’avançai vers lui pour lui prendre la loupe des mains et lui faire un câlin rapide. J’oubliais pas Lio qui nous observait.

« Ok, ok… je stalke avec vous. Ta loupe, elle nous fait voir au travers les murs ? »

Je la posai devant mon œil pour l’observer et je rigolai.

« C’est que t’as une petite tête sous ta masse de cheveux. »
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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
25.05.16 13:38


Lio rendit volontiers sa loupe à Kieran, accompagnant son geste d’un (petit) sourire fier et satisfait. Cela relevait de l’exploit selon Lio et après tout, il fallait bien se jeter des fleurs; personne d’autre ne le ferait. Ses talents d’oratrice s’en trouvaient confortés; ils ne s’étaient pas autant flétris qu’elle ne le craignait et, accessoirement, elle avait permis que la colombe de la paix vienne apaiser le conflit entre le frère et la sœur. Sans doute ils auraient bien d’autres occasions de se disputer, mais cela n’enlevait rien au mérite de Lio. Elle hocha furtivement le menton, en signe d’approbation, tandis que Kieran présentait ses excuses. Ce petit avait un réel potentiel; cette dernière pensée fut confirmée par le sourire sincère que le jeune roux adressa à sa sœur.

Elle appréhendait légèrement l’épisode qui allait suivre, mais la vie était faite de compromis, elle se joindrait donc à Kieran, et peut-être à Aileas pour épier l’intérieur de la salle si bien gardée. Après tout c’est elle qui avait relancé l’idée il s’agissait à présent d’assumer cette décision; les conséquences importaient peu. Carpe Diem. Les hommes n’ont de pouvoir que sur le présent. Il faut vivre au jour le jour, etc. Lio était une grande pragmatique.

Elle devina plus ou moins les hésitations d’Aileas, face aux excuses de son frère, mais elle eut le plaisir d’entendre également les excuses de la jeune Serdaigle. Elle méritait tout à fait le prix de raccommodeuse professionnelle. Pour un peu, elle se sentirait attendrie par les deux jeunes qui se tortillaient en se demandant mutuellement pardon avant de se serrer dans les bras.

« Bien, bien, bien. » Intervint-elle après qu’Aileas se soit gentiment moquée de son frère. « Allons-y ! »

Elle fit un pas en direction des armures puis se ravisa, faisant marche arrière vers les deux Nails. Elle se plaça derrière ces derniers, les poussant gentiment tandis qu’ils avançaient jusqu’à un mur proche des armures et adjacent à la salle que celles-ci protégeaient. Elle se redressa alors, se tournant vers Aileas qui serrait toujours l’étrange loupe dans sa main. Lio s’empara de cette dernière, non sans adresser à Aileas un regard interrogateur puis tourna l’objet dans ses mains. Elle n’avait aucun souvenir d’avoir appris à la manier au long de sa scolarité à Poudlard; avait-elle totalement oublié ses cours des années précédentes ou bien n’avait-elle jamais appris à s’en servir. Quoi qu’il en fût, ça avait l’air drôlement pratique comme objet.

« Une petite démonstration peut-être ? » questionna-t-elle en se tournant vers Kieran et en lui tendant l’objet.
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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
27.05.16 19:18




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Je crois que j'avais réussit à enstérer la hache de guerre avec elle. Mieux qu'une trêve finalement, peut être que c'était aussi un peu grâce à Lio. Aili avait commencé par quelques excuses en ronchonnant toujours un peu, mais j'avais eu raison de sa mauvaise humeur avec mon sourire. Ça marchait souvent, et je finissais toujours par la prendre dans mes bras sans plus m'en détacher pour les trop prochaines heures. Elle aimait trop ça mais elle faisait toujours genre que non, du coup j'évitais de me montrer trop affectif devant Lio et me contenta de sautiller d'un pied saur l’autre dans un grand sourire ravie. J'avais même le droit à un compliment de ma frangine, c'était rare. Pourquoi tout le monde pense que je suis un abruti finit en faite ? C'est pas parce qu'on est feignant sur les bords en cours qu'on est forcément idiot ! Mais je n'avais pas le coeur à me vexé et me contenta de tirer la langue en levant les yeux au ciel dans un soupir faussement contrarié.

Les filles s’intéressaient maintenant à ma loupe et à mon projet qui consistait à regarder à travers le mur de cette fameuse salle des armures. Aili ayant définitivement décidé de reste, le petit groupe prit la direction de la dite salle, Lio avait prit la loupe des mains de ma sœur et l’observait curieusement. Je pouvais pas m’empêche de scruter ses moindres gestes et m'assurer qu'elle n’abîme rien. Heureusement que Lio n'est ni une brute ni une perle de maladresse sinon je me serais évanouie à la seconde ou elle l'aurait eu entre les mains. J'ai pas passé une nuit blanche là dessus pour qu'elle me la brise avant même qu'on ai essayé de voir quelque chose ! Arrivé devant la salle elle me la rendit en réclament une petite démonstration. C'était le moment de présenter mon œuvre.

Je me redresse en récupérant l'objet de tout les mystère et me racle la gorge comme un pro en levant l'objet devant moi, la tête haute et le regard droit comme l'aurait fait un prof qui présente un nouveau cours. Le seule truc c'est que je souriais beaucoup trop pour que ça me donne l'air vraiment sérieux.

« Alors, ça, basiquement, on s'en sert en médicomagie pour observé les os. Rief s'en est servis pour me soigné quand je me suis casser le bras l'autre fois, mais.. enfin bon on s'en fou.. DONC ! Je me suis dis que si on pouvait voir à travers la chaire y'a pas de raison qu'on puisse pas voir à travers un mur ! Bon en faite j'ai surtout commencé par me dire : Comment on pourrait faire pour savoir ce qu'ya vraiment la dedans sans y entrer et puis j'en suis venus à la réflexion qu'il faudrait inventer un truc qui voit à travers les murs comme cette loupe qui voit à travers les os et puis là.. bah je me suis dis qu'il fallait partir de ça et voir ce qu'on peut faire... enfin je.. ce que je peux faire... Donc voilà.. le principe c'est plutôt simple suffit de trouver le.. l'enchantement ou juste le procédé pour enchanter les loupes comme celles là et l'adapter à un autre élément, donc la la pierre.. mais bon on s'en fou... quelqu'un veux essayer ? Suffit de .. la mettre sur le mur.. et faire glisser le verre sur le truc vissé là.. pour régler..»

Je m'étais perdu tout seul comme souvent. Je me tournais donc vers le mur en observant ce dernier. On allait peut être enfin savoir ce qui ce cachait là derrière, encore fallait il que ça marche ce qui était pas encore sûr. Je reporte mon attention sur les filles quelques secondes et leurs adresse un léger sourire en haussant les sourcils l'air intéressé.

« A votre avis on va trouver quoi derrière ? Si ça ce trouve ils construisent une armé d'armures intelligentes pour envahir le pays ou ce préparer à la guerre ! »

Je pris les devant en plaçant la loupe sur une des dalle et fit tourner le verre à l'aide de la visse. C'était comme zoomer avec un appareil photo en quelque sorte. Il fallait ce mettre bien en fasse pour voir. Pour le moment on voyait pas grand chose, juste des formes qui ce dessinaient un peu comme dans un brouillard... enfin je crois..




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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]
29.05.16 1:57

« Me touche pas ! »

Lio n’avait pas attendu plus de trente secondes après notre réconciliation pour être à nouveau chiante avec nous. Kiki et moi vivions notre truc et elle écourtait ce moment en nous poussant vers la salle des armures. J’en claquai même ma langue d’indignation : aussi ennuyeuse que Sansa Stark lors des premières saisons de Game of Thrones celle-là. Mon aînée en vint même à m’enlever la loupe des mains et je la fixai avec colère tandis qu’elle-même me questionnait du regard. Après un moment, j’haussai les épaules car comme elle, je n’avais aucune idée du plan de Kiki. Devais-je lui rappeler que je ne lui avais pas adressé la parole depuis près d’une semaine ?

Bien évidemment, Kiki se fit un plaisir d’expliquer en long et en large l’utilité de la loupe. Quand j’attendis parlé du bras cassé, je m’avançai pour prendre mon frangin par le poignet et vérifier que tout allait bien. Il continuait son monologue, nous imposant son raisonnement de gamin de dix ans et je ne l’écoutais déjà plus depuis la deuxième phrase. Résumé l’idée n’était certainement pas un des talents de mon frangin. De mon côté, les nombreuses années à vivre à côté de lui m’avaient permise de développer une écoute sélective. J’entendais que ce qui était important.

« T’as trop regardé Terminator. Qu’est-ce que l’école ferait à construire une armée ? Elle nous a déjà. »

Peut-être que le directeur nous formaient déjà pour être de bons soldats. Une petite oubliette et un bon lavage de cerveau et hop, nous étions prêts à conquérir le monde baguette à la main. Kiki s’installa avec sa loupe et j’attendis. Je me montrai patiente, une minute, et je commençai à taper du pied. Je regardai par dessus son épaule pour voir si quelque chose s'affichait.

« Ça sert à rien… C'est trop long. On a le temps qu'un prefet se pointe et nous arrête dans notre élan. »

Oui, finalement, j'étais super intriguée par ce qu'il y avait de l'autre côté du mur.
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Re: Let them call it mischief: When it is past and prospered t'will be virtue. (Ben Jonson) [PV. Aileas & Kieran]

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