Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 Dommage collatérale | [Tullie]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Dommage collatérale | [Tullie]
19.04.16 3:28




Dommage collatérale



On a tous cette petite voix au fond de nous. Elle est douce, elle est rassurante et elle nous murmure de bon conseils, de sages détissions. Même si on s'efforce de ne pas l'écouter, elle est bien là et elle nous empêche de courir à notre perte. Enfin ça, c'est en théorie. Moi. Je n'avais peut être simplement jamais eu cette petite voix.. ou alors faut vraiment qu'elle parle plus fort.
Une fois de plus je m'étais laissé porté par la déraison, une fois de trop certainement, encore une, car la prochaine, elle aussi, sera certainement une fois de trop. Un jour faudra vraiment que j’arrête d'avoir des idées, surtout quand elle ne m’apportent que des ennuies. Mais avouons le, ce sont les meilleures. On est conscient que c'est idiot, que c'est puéril et même  irresponsable, mais putain qu'on s'en fou et on s'y lance sans même une hésitation. Un jour ça s’arrêtera, mais pas encore. Là, tout de suite, fallait surtout que je pense à sauver mes fesses parce qu'elles allaient passer un très sale quart d'heure si par malheur on me met la main dessus.

Qu'est ce que j'ai encore fais ?

Quelque chose de stupide comme toujours, mais quelque chose d'audacieux, et surtout, quelque chose qui m'amusait assez pour que je n'en ai aucun regrets. Tout ça parce qu'Aili me croyais pas capable d'être encore plus immature et dingue que je l'étais. C'était mal me connaître, pourtant on était jumeaux... mais c'était exactement pour ça qu'elle m'avait nargué toute la mâtiné. Brandissant son sarcasme et son petit sourire en coin, elle voulait me voir perdre des points, me voir me mettre dans la merde une fois de plus et pouvoir me regarder avec cette lueur victorieuse au fond des yeux en chantant un : « je t'avais prévenue » moqueur et mesquin. C'est tout ma sœur ça, et je lui en veux pas, parce que j'aurais fais la même chose.

Mon but de la journée ? Mettre un peu de couleur dans ce monde ! C'est joyeux, c'est agréable, finalement c'est un service que je rend à tout le monde en repeignant le bureau du concierge en un beau rose printanier. C'est frais, c'est fleurie, il ne manquait plus qu'une jolie collection d'assiettes en porcelaine et c'était le summum de la kitchitude. Vraiment, ça lui allait parfaitement. Je m'étais fais discret, du moins aussi discret qu'un gars fonçant à toute vitesse le long des couloirs dallées qui menaient à la scène de crime. Arrivé devant la porte en bois, mon regard ce posa d'abord à droite, puis à gauche, cherchant rapidement un éventuel témoin avant de m’introduire dans la salle d'un simple « Alohomora ». franchement c'était presque trop facile. J'ai connue des mission d'infiltration bien plus compliqué que ça. Une fois à l’intérieur, je me sentais un peu comme un gamin impatient de découvrir son nouveau jeu vidéo. On sait que ça va être super et qu'il faudra pas ce faire chopper à y jouer trop tard. Sans plus attendre, je pris ma baguette pour badigeonner les murs tel un tagueur des rue passionné et créatif même si au finale je faisais que peindre des murs. Les bulles de chewing-gum claquaient au rythme de cette musique qui me trottait dans la tête. Le genre qui donne envie de ce bouger et de sauter dans tout les sens.

C'était du grand art, du moins c'est ce que tout le monde racontera dans les couloirs. Il est certain que cette histoire sera ébruité. On la mettra encore sur le compte des Téméraire, mais franchement, je m'en fichait. C'était ni pour la gloire, ni pour le prestige. C'était juste pour s'amuser, et c'était la seul chose qui comptait. Faire ce qu'on veux, quand on veux, juste parce qu'on le veux. Je voulais vivre avec des remords, mais sûrement pas des regrets.
Une bonne dizaines de minutes m'avaient suffit, je me reculais d'un pas, puis de deux pour contempler mon œuvre tel De Vinci devant sa Joconde. Vraiment c'était parfait. Même si c'était qu'un gros patchwork rose. J'aurais bien immortalisé ça avec un selfie mais valait mieux ne pas trop traîner dans le coin. Le repas allait être servie, et je suis certain que quelqu'un finirait par débarquer. Mon cas sur l'épaule et le skate sous le bras, j'étais prêt à partir jusqu'à ce qu'un détail me saute au yeux en passant prêt de la grande fenêtre.
Je suis rose.
Chier.

C'était mon pull préféré en plus ! Après un bref « Argh » d'effrois en voyant mon reflet, je me fit une meilleur idée des dégâts en plantant mon nez dessus. C'était suspect, surtout si quelqu'un entrait là. Même si j'étais bon joueur, le but n'était pas de ce faire prendre ! J'aurais dû faire plus gaffe et pas me frotter au mur comme un crétin. Trop tard, et tans pis, c'était pas le moment de faire sa lessive. Je sentais au fond de moi que c'était maintenant qu'il fallait partir.. mon radars à emmerde s'était déclencher... Alors cassons nous dignement.
Dignement et en ce magnant le cul. A peine sorti de la que quelqu'un me beuglait déjà après. Heureusement que j'avais ma capuche sinon c'était griller. Pas même le temps de paniquer, la décharge d'adrénaline provoqué par cette voix m'avait quasiment donner des ailes. Il fallait courir et espérer s'en tirer. S'enfuir en riant, s'enfuir en volant et oser un regard en arrière pour sublimer cette insolence....  jusqu'à retomber brutalement à cette réalité douloureuse.

Quelqu'un, ou quelque chose prit de plein fouet me fit m’étaler au sol avec la grâce d'un strangulot à roulette. Les moulinet ridicules de mes bras pour tenter de maintenir un équilibre n'avaient pas tellement servis. Je me retrouvais rapidement au sol, le visage fracassé contre la dalle froide et dure.
Ça fait mal... et c'est pas prêt d'être finit..



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
19.04.16 16:08


La journée avait été longue, très longue. Rien qu'en te levant tu avais pressentis que cette nouvelle journée allait être difficile. Tu avais dû batailler ferme contre une envie irréstible de te prélasser quelques minutes supplémentaires au creux de tes draps. Ce qui avait finit par arriver, te mettant en retard de plus d'une demie heure sur ton planning. Tu arrivas, bien évidemment, largement dans les derniers au petit déjeuner, et tu avais dû courir pour espérer ne pas te faire remarquer à la première heure cours. Mais là encore, tu ne passas pas inaperçue. Entre les remontrances du professeur de potion et le regard condescendant de ton cher ami Winston -fidèle à lui même- ; tu t'étais crue devenir folle. Le reste de la journée s'était placé sous le signe de l'irritation et de la frustration. Toi qui d'ordinaire arrivait à relativiser chaque coup du sort avec brio, tu devais bien t'avouer vaincue sur ce coup. Et nous n'étions ni le treizième du mois, ni même un vendredi. Fulminer seule dans ton coin avait au moins eu le mérite de te fatiguer et tu te réconfortait à l'idée de bien dormir ce soir.
Aussi, lorsque tu réussis à venir à bout de ton devoir supplémentaire pour ton retard de ce matin, tu n'inspirais plus qu'à un repas bien chaud et à une nuit de repos. Mais ça, c'était sans compter sur ta malchance du jour, évidemment.

Tournant au coin d'un couloir pour te rendre à la grande salle, tu ne vis pas tout de suite l'ombre nuancée de rose et de rouge qui te fonçait dessus. Lorsque qu'enfin tu l'a remarqua du coin de l’œil il était déjà trop tard. A peine avais-tu amorcé un quart de tour dans sa direction que la dite « ombre », difficilement descriptible pour le moment, te rentra dedans sans te demander ton accord. Le choc fut violent. Assez pour te propulser toi et ton sac à deux mètres de là. Ta hanche ainsi que ton épaule gauche amortirent ta chute mais une vive douleurs, accompagnée de fourmillements, parcourus ton corps. Il te fallut quelques secondes pour reprendre tes esprits. La première chose que tu vis fut une espèce de planche à roulette qui, déterminée, alla finir sa course contre la semelle compensée de ta chaussure. Une minuscule tâche rose sur cette dernière attira ton œil un instant, mais ton esprit en fit abstraction. Tu avais d'autres chats à fouetter pour le moment, un espèce de vilain roux pour être tout plus exact. Bien que ce dernier ne semble pas décidé à bouger, tu étais bien décidée à lui faire passer un sale quart d'heure. Malchance ou pas. Tu changeas de position pour mieux le regarder.

« — Aïeee... Non mais ça va pas ? T'es givré ?! »

D'un geste plein de fureur contenue, tu te passas une main sur le visage comme pour t'intimer au calme. Technique qui ne porta pas ses fruits d'autant plus que, baissant les yeux vers ta main, tu la découvrit badigeonnée d'un joli rose pâle. Bien que la couleur soit à ton goût, cela te fit repenser au pull totalement kitch que ta grand-même maternelle t'avait cousue en prévision de l'hiver, il y avait de cela trois ans déjà. Cela aurait pu être mignon, si le dit pull n'avait pas été plein de trous et d'accrocs mal travaillés. Ton nez se fronça sous la répulsion que t'inspirait ce souvenir. Avec horreur, tu constatas que non seulement ta peau, mais aussi tes vêtements, étaient recouverts de tâches roses par endroits - là où tu avait encaissée le choc de plein fouet. « Par Merlin, c'est quoi ça ? » marmonnas-tu comme pour toi-même. Mais lorsque tes yeux virent l'état dans lequel se trouvait ton vis à vis, tu compris. Ou tu eus peur de comprendre, plutôt. Et à en entendre les éclats de voix furieux montant du fond du couloir par lequel l’importun était apparu, tu aurais pu mettre ta main à couper que vous alliez avoir de la -désagréable- compagnie. En plus de ça, comme si les derniers événements ne suffisaient pas déjà, en vue des preuves vous accablant maintenant tous deux, tu risquais fort de plonger avec lui. Innocente ou pas. Tu juras.
Inspirant un grand coup, tu te remis prestement sur tes deux pieds puis, époussetant ta jupe au motif rose revisité, tu grognas ton mécontentement. Avec autant de douceur qu'il t'était humainement possible, tu testas tes muscles et tes articulations avant de t'approcher du rouquin avec méfiance. Visiblement le choc avait été violent pour lui aussi - si ce n'est plus. Tu t’apprêtait à lui tendre un main secourable lorsqu'une vive douleur te poignarda l'épaule. Mais tu préféras l'ignorer, il ne fallait pas traîner.

« — Dépêches-toi ! Debout ! »

Tu massais ton épaule endolorie, trépignant sur place dans l'espoir de lui faire comprendre que les échos se rapprochaient. La tête du rouquin se tourna alors vers toi et ton nez se fronça pour la deuxième fois en moins de dix minutes. Son nez à lui, justement, pissait littéralement le sang. Ça tombait à grosses gouttes sur les dalles poussiéreuses du couloir. L'arrête de son nez arborait un angle bizarre que tu préférais ne pas trop examiner. Tu ne pu t'empêcher de te tripoter le visage comme pour vérifier si le tien était bien en place et bien droit.

« — Désolée, je crois qu'il est brisé. Lui lanças-tu sur un ton compatissant, pointant son visage de ton index coloré. »

C'était vraiment pas de bol pour lui. Un détour par l'infirmerie allait s'imposer, après avoir effacer les traces vous accablant bien évidemment. Mais était-ce une bonne idée ? Ne valait-il pas mieux que tu le lui répare toi-même pour que vous puissiez vous rendre au dîner et ainsi vous fondre dans la masse ? Non, décidément, c'était une très mauvaise idée que de penser à régler se problème toi-même, tu doutais d'en avoir les compétences. Inconsciemment, ta main non peinturlurée partit à la rencontre de ta baguette dans ta poche. Au moins, elle ne semblait pas avoir souffert du tumulte. C'était déjà une chance, quelque part. Un fin sourire ironique ourla tes lèvres à cette pensée.

Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
19.04.16 18:09




Dommage collatérale



Sonné. Pire qu'un sortilège de confusion ou qu'un droite bien placée, mais ça c'était rien comparé à la douleur que je ressentais un peu partout. Qu'est ce que j'ai percuté, Hulk ? Probablement pas celui dit j'aurais certainement remarqué une grosse masse de muscles verte et me serais arranger pour pas la huger avec violence. Non cette « chose » la était plus petite et plus jolie, ce qui était pas tellement compliqué en faite. Par contre vus sa tête et sa façon de grogner c'est pas impossible qu'elle soit tout aussi dangereuse que n'importe quelle vilain de comics... Qu'est ce qui s'est passé là ? Il fallut quelques secondes à mon esprit encore un peu sonné pour remettre chaque pièces de puzzle à sa place et attraper la main qu'elle me tendait. Alors.. Je courais. Oui je courais. Je me suis mangé une fille en pleine face. Ah ! Je me suis mangé une fille ! Cette révélation un peu brusque me fit bondir sur mes pieds pour me planter juste en face de la demoiselle en l'examinant sous toutes les couture dans une panique à peine mesuré.

« Waah ! Mince ! Ça va ?! J'suis désolé ! Rien de cassé ? J'tais pas vus ! »

Enfin j'avais pas vus grand chose en faite, c'est ce qui arrive en général quand on cours sans juger bon de regarder devant soit. Bon à première vus elle avait pas l'air blessée, le chek un de base : pas de sang, pas de bosses, pas d'angles bizarre quelque part sur son corps. Peut être deux trois bleu en fin de journée mais sinon je pense que tout va bien. Pourtant y'avait du sang au sol... Le mien. « Désolé mais il est brisé ». C'est ça la douleur alors.. elle avait finit par ce ce concentrer uniquement sur mon visage, et plus spécialement mon nez. Cassé ?! J'osais pas tellement le toucher, rien que l'effleurer c'était déjà galère et j'en couinais comme si j'avais reçus une flèche dans le genoux. 

« Mal mal mal maaaal »

C'est bien connus, pour faire passer la douleur, faut ce tortiller. Je pris un quart de seconde pour le faire en couinant plus ou moins virilement avant de me donner une bonne claque mentale. La fuite ! Réflexe quasi instantané, mes mains étaient venus saisir les bras de la jeune fille pour la tenir ferment en face de moi et planté mon regard, peut être un brin délirant, dans ceux de la jeune fille. J'avais l'air un peu bizarre là non ? Faut que j’arrête de faire des truc bizarre mais mon esprit avait du mal à agir « normalement » surtout en cas de pression. Elle, elle avait l'air normal. En faite la seule chose bizarre c'était cette couleur rose qu'elle avait un peu partout. Un vrais dalmatien. Ce petit détails capta toute mon attention au point que j'en remarquait même plus les léger trépignement d'impatience et la voix qui grondait au loin...

« Heu excuse moi mais tu es rose...et .. je suis rose. Tu es rose.. je suis rose.. Tuesrosejesuisrose... Oh... Merlin...»

Tout me revenait brusquement en mémoire. Le bureau du concierge et sa nouvelle déco printanière.. La peinture partout sur mes vêtement et la course poursuite pour sauver mes fesses ! Voilà que je m'étais carrément décalqué sur elle en partageant gentiment la nouvelle tendance du rose. On est dans la merde... et on va ce faire griller. Mon corps bougeait plus vite que mon esprit, d'un pied sur l'autre, je fis quelques pas d'un coté puis de l'autre en réfléchissant à la meilleur solution à adopter pour ce sortir de ce pétrin.
Courir. Vite et loin. Cette fois les cris de mon futur bourreau me résonnèrent aux oreilles comme le cris insupportable d'une banshee. Signe que ce s'était pas le moment de s'inquiéter de mon nez ou de savoir si ce rose nous va bien au teinte. Dans un moment pareil, il fallait appliquer le conseil du plus grand mage de tout les temps... Fuyez pauvres fous !

« On cours ! »

Sans réfléchir, de toute manière c'est pas un truc qui m'arrive souvent. Je repris ma course folle sans lâcher la demoiselle, et sans rien lui demander non plus. J'imagine qu'elle aura du mal à plaider sa cause en ressemblant à une guimauve pareil.. Les profs gobent pas le « j'étais là par hasards ». Je suis désolé pour elle mais là, pour le coup, c'était elle et moi contre le monde entier.



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
19.04.16 21:39

Mon regard se faisait de plus en plus perplexe pendant que ce rouquin déblatérait sur la nouvelle mode que nous lancions tous les deux, de par nos vêtements tâchés. Alors il se mit à faire des petits pas dans tous les sens, comme si cela pouvait lui permettre de mieux réfléchir à la bonne solution à appliquer dans une situation telle que la nôtre. Sa main, enserrant toujours mon bras, me fit plisser les yeux sous la douleur. Ce type avait une sacrée poigne l'air de rien, et à en croire les peu d'information qu'il m'avait donné -à voir principalement- de lui je pouvais clairement avancer qu'il devait être plus fonceur que futé. Ce qui n'était pas forcément une bonne chose lorsqu'on connaissait mes propres capacités de réflexion. Damned, l'image de Winston me revint à l'esprit l'espace d'un court instant. Il est vrai qu'avec le temps, j'avais pris l'habitude de toujours m'en remettre à ce cher Winston. En toute circonstance, c'était à lui que revenait la lourde tâche de réfléchir aux bonnes solutions et à la conduite à prendre en cas de pépin. Pas moi, je n'avais aucun talent de stratège et je m'estimais même plutôt lente à la détente... Pas de quoi nous sortir présentement du pétrin, parce qu'à en voir le rouquin s'exciter comme ça, il était clair qu'il n'était pas innocent. Et, visiblement, mon instinct quand au fait qu'on puisse m'estimer être sa complice n'était pas tant erroné que ça. Au regard que me renvoyait l'inconnu, il était certain qu'il y avait lui-même songé. Mon regard descendit de ses yeux au col de sa chemise. Sa cravate reposait là, à moitié défaite. A travers l'immuable peinture rose, je pouvais discerner les couleurs propres à ma maison des Gryffondors. Un gryffon, donc. Quoi de moins étonnant. Un sourire me monta aux lèvres. C'était d'un cliché.

« — On cours ! »

Sans plus d'explication, monsieur se mit à courir dans le sens opposé à celui d'où nous parvenait les échos. Sage décision.

« — Att- Attends ! Et nos affaires ?! Tentais-je de le raisonner. »

Dans notre course, bras toujours serrée entre ses longs doigts dont la pression ne tarderait pas à bloquer l'afflue sanguin dans ma main, je fis de mon mieux pour attraper l'une des lanières de mon sac qui traînait encore à même le sol. J'en avais plus qu'assez de fuir en laissant mes affaires un peu partout dans le château. C'est que j'y tenait, mine de rien ! Hissant mon paquetage sur mon épaule valide, je laissais le gryffondor me traîner comme une vulgaire poupée. Si lui savait où il allait, qu'il prenne donc les rennes de notre petite escapade illégale. Ça me déchargeait d'un poids. Mon regard s'accrocha à la planche de skate, trop loin pour que je puisse la récupérer. Dommage. J'espérais simplement que le nom de ce futé de rouquin n'y figurait pas d'une manière ou d'une autre.
--- --- ---
Après plus de huit minutes de courses erratiques, le gryffondor calma l'allure, surement à cause de la douleur. Cela me permis de mieux respirer. J'avais l'impression d'étouffer, ou bien de faire une crise d’asthme - ce qui serait bien la première fois de ma vie. Les échos des voix me semblèrent provenir d'assez loin pour que l'on puisse se permettre de baisser le régime. Nous avions dû bifurquer au moins à trois reprises dans des couloirs différents depuis le début de notre sprint, de quoi nous assurer une légère avance. Inspirant un coup pour calmer les battements erratiques de mon cœur, j'entrepris de déglutir deux ou trois fois histoire d'être bien certaine de récupérer une voix normale avant de m'exprimer :

« — T- Tu pourrais lâcher mon bras, s'il te plais ? Tu me fais mal. Serrant les dents, j'attendis que l'étau de sa main se desserre pour continuer : Regardes, il y a une porte entrouverte par là, on viens de la dépasser à l'instant. Je crois qu'elle mène à la salle des trophées. Je doute qu'ils viennent nous chercher ici. »

Pointant la dite porte entrouverte d'une main, je me mis à incanter un « récurvite » afin de faire disparaître les traces de notre passage depuis le dernier embranchement que nous avions empruntés. Son nez continuait à pisser le sang, mais sa chemise en coton anciennement blanc retenait le plus gros. La peinture, quant à elle commençait déjà à sécher. Une fois le couloir remit dans l'état dans lequel on l'avait trouvé, je poussais la porte entrebâillée pour inviter le gryffon' à passer et y entrer à sa suite. Une fois la porte close, j'entrepris des recherches ardues pour nous dégoter un mouchoir ou un tissus propre afin d'épancher le saignement du rouquin. Je doutais fort que cela cesse sans que le nez ne soit remit à sa place, mais cela valait tout de même le coup d'essayer. Après quelques minutes d'efforts, je finis par en dégoter un dans ma trousse de secours que j’emportais toujours dans mon sac. Pour tout dire, c'était plus un « fourre-tout », qu'une trousse de secours. Mais au moins elle me dépannait souvent - dans les cas les plus incongrus la majorité du temps. Comme ce soir, d'ailleurs. Un sourire amusé étira mes lèvres à cette pensée mais déjà je me retournait vers mon acolyte pour lui présenter fièrement ma trouvaille.

« — TADAM !! Pour ton nez, lui dis-je tout en lui tendant le mouchoir en tissu assez épais mais, ma foi, délicieusement doux. Ne penches surtout pas la tête vers l'arrière, penches la plutôt vers l'avant même. Et pinces toi le bous du nez, même si la douleur est intense... Je sais, ça fait mal. Mais ça calmera l'écoulement je crois. J'ai lu ça quelque part. Je marquais une pose, réfléchissant à l'endroit où j'avais bien pu pêcher une telle information. Dans un livre de premiers soins, je crois. »

J'esquissais un sourire peiné.

« — Donc tu vois, notre situation n'est pas si mauvaise en fin de compte. »

Essayais-je de le rassurer, ou de me rassurer moi-même ? Je n'aurais su le dire avec exactitude, surement un peu des deux. Mais à en croire son regard perplexe cela ne devait pas marcher aussi bien que je l'espérais. Me relevant tout en posant mon sac dans un coin, je partis faire un tour de salle pour vérifier si nous étions seuls - et aussi pour en découvrir un peu plus sur cette fameuse salle des trophées. Un véritable trésors caché. Ça brillait dans tous les coins. Une vraie merveille.
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
19.04.16 23:33




Dommage collatérale



Courir c'était bien, mais savoir ou aller c'était peut être mieux. Mon seul objectif c'était de pas me faire chopper par qui ce que soit. J'en avais complètement oublié mon skate qu'était parti rouler plus loin dans le couloir. Abandonné là, comme ça, comme si c'était rien, mon fidèle compagnon. Ça me faisait mal au cœur mais je pourrais toujours venir le chercher plus tard. Avec de la chance personne ne le remarquera, même avec sa jolie couleur rose. Heureusement que j'avais pas choisit la fluo, sinon c'était mille fois plus grillé. La larme à l’œil, je me résignais à partir en emportant la demoiselle avec moi. Seul témoin de mon crime, compagnon d'infortune malgré elle.

Une course de dingue digne des meilleurs filmes d'action. Il ne manquait plus que quelques explosion et une musique dynamique pour que ce soit parfait. Je sentais toujours le sang couler le long de mon visage ça rajoutait un effet dramatique à tout ça. Après plusieurs minutes de courses folle je n'entendais plus les cris de rages dans mon dos, peut être qu'on avait finalement réussit à le semer mais rien n'étais gagner. Avec des sorciers on sait jamais, traverser les murs, ce changer en lapins ou apparaître soudainement de nul part. Il fallait vraiment ce méfier.. et c'est maintenant que je me rendais compte qu'un petit Accio m'aurait permis de récupérer mes affaires ! Tin... J'avais toujours tendance à penser « moldu » comme ils disent. Tans pis, la prochaine fois j’essaierais de réfléchir avant... mais c'est ce que je dis à chaque fois. C'est pour ça qu'en général j'ai une Aili ou un Bertie qui me sert de cervelle.
Je ralenti finalement histoire de pas nous faire mourir, puis le point de coté et le sang qui me dégoulinait de partout commençait finalement à me gêner.  La petite voix de la jeune fille attira mon attention et me fit sortir de mes pensées une fois de plus. Son bras ? Mes yeux s'arrondir avant de ce baisser sur ma main qui la tenait toujours fermement, peut être même un peu trop.

« Oh merde ! Excuse. J'te libère. »

La délicatesse d'un troll, Aili le disait souvent et heureusement qu'elle n'était pas là sinon elle ce serait fait une joie de le faire remarquer à tout le monde. Respiration saccadé, j'essayais de reprendre mon souffle alors que la jeune fille me désigna une porte que nous avions dépasser. Ce serait certainement plus prudent de s'y planquer oui. Ou alors j’applique la technique infiltration à la Assasin creed et je m'assois sur un banc en baissant la tête... mais non, y'a vraiment que dans un jeu vidéo que ce genre de truc marche.
La porte c'est bien.

Elle menait à la salle des trophées. La c'était pas mal, personne venait ce prendre ici. Machinalement j'avais sorti ma baguette pour l'aider à nettoyer les traces de mon passage mais j'avais du mal à articuler correctement. Mieux vaut ne pas tenter le coup en foirant  sa formule à tout les coup ça fera exploser un truc. Ma baguette adorait faire exploser des truc quand je m'y prenait mal. Tout le monde disait qu'on était fait l'un pour l'autre. Assez de catastrophes pour aujourd'hui, ou du moins pour l'heure.. Surtout que cette fille avait l'air d'assurer pour une otage. Elle m'avait même tendu un mouchoir propre alors que j’essayai vaguement de toucher mon nez pour arrêter le saignement. Je pris le tissu en écoutant ses conseilles de pro, à croire qu'elle s'était pété le nez plus d'une fois pour être aussi calé. Je crois que le nez c'est un des seul truc que je m'étais jamais vraiment cassé.

« Merci.. et désolé.. encore. »

Penché vers l'avant, je me pressais le nez comme elle me disait en grognant un peu, sautillant d'un pied à l'autre comme s'ils étaient monté sur ressorts avant de relever la tête pour sourire à la jeune fille malgré la situation... heu.. étrange.

« C'était une bonne idée.. de ce planquer là.. »

elle fit un petit tour des lieux en observant les grandes vitrines remplis de trophée en tout genre et au nom plus prestigieux les uns que les autres. De mon coté je m'assurais que personne ne venait dans le couloir en y jetant un œil discret avant de simplement me laisser tomber au sol une fois rassuré. Je pouvais enfin reprendre correctement mon souffle et tenter d'arranger ce nez qui semblait définitivement cassé.

« Tu sais pas replacer un nez j'imagine ?... Ah.. galère.. Pas question que j'aille à infirmerie je suis certain que c'est là qu'on va m'attendre... »

Ce pointer la bas et ce faire soigner sans qu'on me demande rien... Ce serait trop beau. Alors je souffre plus ou moins en silence comme un vrais warrior ! Là encore y'a que dans les filmes qu'ils ce reboitent des épaules ou parcourent trois kilomètres avec un balle dans la jambe et un bras en moins. La j'avais qu'un nez en miette mais je me sentais pas tellement l'énergie de faire quoi que ce soit sauf rester sous mon cul.

« C'est quoi ton nom ? Normalement j'ai l'habitude de demander le nom avant de rentrer dans quelqu'un mais là j'étais vraiment pressé... Et je m'excuse encore pour.. heu.. le périple à la Bonnie and Clyde.  »

J'eus un léger rire que je regrettait presque aussitôt à cause de la douleur dans la poitrine, j'avais l'air un peu misérable peut être.. même carrément ! Mais bon ça en valait la peine même si je me retrouvais avec une complice plutôt inattendu.



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
20.04.16 0:37

« — Tu sais pas replacer un nez j'imagine ?... Ah.. galère.. Pas question que j'aille à infirmerie je suis certain que c'est là qu'on va m'attendre... »

Revenant sur mes pas jusqu'à me retrouver en face du rouquin, je m'agenouillais en face de lui pour me mettre à sa hauteur. Il n'avait pas l'air au top de sa forme mais je lui étais reconnaissante de ne pas s'en plaindre. Cela nous évitait les plans séquences emplis de silences interminables et de gène. Cela me refit penser à ma douleur à l'épaule et j'entrepris de tester cette dernière pour vérifier son état. Maintenant que nous étions à peu près en sûreté, nous avions le temps de faire l'inventaire des pots cassés. Heureusement pour moi, mon épaule devait juste être luxée. Surement que j’écoperais d'un joli hématome demain, mais rien de grave qui nécessite des soins particuliers. Pas comme lui. Mon regard se braqua sur son nez que j'imaginais d'aquilin avant nos déboires. Quel gâchis... Posant mes coudes sur mes genoux repliés à hauteur de ma poitrine, je laissais mon menton reposer tranquillement dans mes mains. J'aimais bien rester ainsi muette, à lorgner les gens. Ce type là avait un charme indéniable, caché sous sa nonchalance et son air facile d'accès. Dommage que mon cœur ait tendance à chavirer pour des garçons plus froids. Le rouquin avait cependant de très beaux yeux dont la lueur orangée me rendait perplexe. Avait t-il les yeux rouges ou bien marrons striés de nuances plus claires ? Impossible à déterminer.

« — C'est quoi ton nom ? Normalement j'ai l'habitude de demander le nom avant de rentrer dans quelqu'un mais là j'étais vraiment pressé... Et je m'excuse encore pour.. heu.. le périple à la Bonnie and Clyde. »

Son rire s'épanouit dans le silence ambiant et, séduite, le mien s'y joignit avec plus de douceur. Mais déjà il ravala un geignement de douleur. Je compatissais vraiment à sa situation, bien que je sois l'innocente otage de tout ce remue ménage, c'était quand même lui qui s'en tirait le plus mal. Surtout qu'intimement, les derniers événements avaient réussis à faire tourner mon humeur et à me faire un peu moins broyer du noir. C'est surement pour cette raison précise que je n'avais pas encore écourtée notre petite entrevue. Ça et le risque de me faire choper à tout moment et d'être prise pour le malfaiteur. Faisant claquer ma langue contre mon palet comme pour signaler ma prise de parole, je lui répondis enfin d'un ton régulier et neutre :

« — Pour ton bien, il vaudrait mieux que je ne m'exerce pas à des sorts de soins sur ta petite personne. Je marquais un temps d'arrêt, penchant la tête sur le côté. Hormis si tu ne tiens vraiment pas à la vie. Je fermais les yeux un instant, savourant le silence reposant qui nous accueillait avec délice. Tu connais surement un autre élève plus à même à te raccommoder ? Et qui se trouve dans ton dortoir, de préférence, grimaçais-je préférant ne pas m'imaginer ce qu'une nuit avec un nez dans cet était pouvait être. »

Mon regard dévia derrière l'inconnu qui avait jugé bon de me demander mon prénom sans même se présenter. Là, une coupe plus simple que les autres mais néanmoins très jolie et qui semblait ancienne trônait dans une vitrine poussiéreuse. En dessous, on pouvait lire « Coupe du tournoi de Quidditch inter-écoles, année 1996 » gravé à même une plaque argentée. Je ne pu discerner clairement le nom du gagnant que, de toute façon, je ne devais même pas connaître. Mon intention revint vers mon interlocuteur.

« — Tullie Meredith Bertoni, première année chez les poufsouffles, pour vous servir... mais tu peux m'appeler Tullie tout court, je ne me vexerais pas. Ou bien Tul, Ulie, Tulipe, ou tout ce que tu voudras, continuais-je en me relevant pour faire quelques pas. Tu peux même m'appeler Bonnie, moi, ça me va. A la seule condition que tu me laisses t'appeler Clyde, bien évidemment. Rajoutais-je en esquissant un sourire amusé dans sa direction. A quoi bon une Bonnie sans Clyde ? Mais je m’égare... Peut-être que tu as déjà un prénom toi aussi ? »
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
20.04.16 2:22




Dommage collatérale



Elle était revenu vers moi pour s'accroupir et me fixer avec assez d’insistance. Hého c'est moi qui fait ça normalement, mais c'était amusant que les rôles soient inversé pour une fois. Quelques battement de paupières ce contentaient de meubler le silence pendant qu'elle scrutait mon visage avec une légère curiosité. Faut dire qu'avec le nez que je dois me payer y'a de quoi buger sévère. Ça doit ressembler à une patate qu'aurait trop traîné au fond de son sac. Je crois que j'allais pas pouvoir échapper au détour à l'infirmerie parce que je suis pas certain d'avoir envie de tenter le coup avec la miss.. Si je pouvais évité de me retrouver avec un nez en plus sur le front ou une trompe d'éléphant oui en effet je préfère m'abstenir hein. Je me contentais d'un sourire et d'un hochement de tête pour acquiescer à ses propos, y'aura bien quelqu'un dans mon dortoir qui sera d'accord pour me remettre tout ça en place sans trop e casse. Au pire je ramperais lamentablement au sol en jouant le mort en sursis jusqu'à ce que quelqu'un panique et vienne s'occuper de moi. Ça marche à tout les coups, quoi qu'à force ils commençaient tous à avoir l'habitude.. faudra que je trouve autre chose. J'me faisais confiance pour ça.

Cette jeune fille avait donc un nom. Tullie. C'était pas commun ça, mais c'était jolie. J'ai toujours eu une préférence pour les truc un peu original. Quelle chance pour moi, le monde sorcier était rempli de parents à l’imagination débordante ! Ça donnait des truc bien, et au final quelqu'un avec mon nom ou celui de ma sœur s'y sentait plutôt à l'aise. J'eu de nouveau un rire douloureux à sa remarque sur Bonnie. C'est vrais que c'était sorti tout seul, comme tout ce que je dis tout le temps mais j'étais content que ça la fasse rire. Elle me fit remarqué que je ne lui avait pas donné le mien, c'est vrais que c'est peut être par là que j'aurai du commencer. Comme toute personne normalement bien éduqué quoi. Mais j'étais un peu différent, et j'aimais bien être comme ça. J'étire à nouveau un sourire sur mes lèvres en la fixant d'un regard faussement suspicieux.

« Hum.. j'sais pas. Si je te dis mon nom tu risque d'aller me vendre aux profs en échange de ta liberté et de quelques points... J'hésite un peu... Non je plaisante! Puis même si tu le fais, je l'aurai mérité alors.. enfin ça veux pas dire que t'es obligé de le faire hein... Si je peux me contenté d'un nez pété moi ça me va. »

Et c'était déjà bien assez. Je me redressais légèrement contre le mur en replaçant le mouchoir sur mon nez historie de pas trop parler comme un canard et être un minimum compréhensible.

« Kieran Nails. Gryffondor et troisième année... J'ai pas tellement d'idée de surnom mignon comme Tul ou Tulipe malheureusement. Sauf Kiki peut être, si on veux tomber dans le ridiculement humiliant. Alors je me contenterais volontiers d'un Clyde... Mais après ce que je t'ai fais subir je mérite assez le Kiki aussi.. »

Ça sonnait comme un nom de vieux corniaud à sa mamie. Ironiquement y'avait que des gens proche ou des amis qui l'utilisaient, certain ce permettaient même de rajouter un -chou, des fois que ce soit pas assez ridicule. Je ferais une exception pour elle, après tout je lui ai presque roulé dessus, et piétiné, et entraîné dans un sacré pétrin. En plus je l'ai transformé en dalmatien rose.. Alors oui. Kiki c'est mérité.
Lentement, je retirais le mouchoir de mon nez en le fronçant délicatement pour juger de son état. Ca faisait encore mal mais c'était supportable et au moins ça avait finit de pisser le sang partout sur ma chemise. J'avais presque l'air d'avoir tué quelqu'un comme ça, mais bon, au moins, le rouge était assorti au rose.

« ..et ton bras ça va ? .. encore désolé hein.. c'est peut être la quatrième fois que je le dis mais.. vraiment. Désolé.»

Je crois me souvenir que dans ma très grande délicatesse je lui avait fait mal. Enfin il avait pas l'air tordu, ou ouvert, ou quoi que ce soit, alors j'espère que c'est pas grand chose. Même si j'assumais toujours mes conneries, je me sentais toujours beaucoup trop coupable quand quelqu'un ce faisait mal à cause de moi. J'avais besoin de m'excuser trois millions en fois en hugant très fort la petite victime pour lui montrer toute ma sincérité mais ce serait risqué de lui foutre du sang partout et surtout de lui faire une fois de plus mal. Alors on ce calme, et on ce contente d'un sourire.




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
20.04.16 23:28

Mon sourire n'eut de cesse de s'agrandir à chaque phrase passant la commissure de ses lèvres. Comment pouvait t-il s'y retrouver dans ses idées, si elles étaient aussi brouillonnes ? En tout cas, j'avais obtenue les informations que je voulais. C'était un gryffon de troisième année, donc. Un gryffondor comique par dessus le marché. Je l'écoutais sans rien dire. Il allât même jusqu'à me demander comment allait mon bras. Mes yeux s'agrandirent de surprise. Il avait donc remarqué ? Pour tout réponse, j'entrepris quelques mouvements circulaires de ladite épaule pour lui démontrer que tout allait bien. Cela ne devait pas être plus sérieux d'une entorse un poil sévère, rien de bien vilain. J'allais pouvoir m'en remettre en moins d'un mois. Et si ça me gênais vraiment, je pourrais toujours aller m'en plaindre à l'infirmerie prétextant avoir fait un faux mouvement. Je doutais fortement qu'on fasse le rapprochement entre les événements de cette nuit et ma blessure. De plus, il me semblait pas avoir été vue par qui que ce soit, seul Kieran avait été coursé. Surement qu'ils recherchaient quelqu'un de grande taille - parce qu'à bien y réfléchir le gryffondor me dépassait d'une bonne tête au moins, si ce n'était plus.

 « — encore désolé hein.. c'est peut être la quatrième fois que je le dis mais.. vraiment. Désolé. »

Pour toute réponse j'haussais les épaules, démontrant qu'il n'y avait vraiment pas de quoi s'excuser autant.

« — Arrêtes de t'excuser pour avoir égaillé ma journée, ça en devient insultant. »

Je ne pu m'empêcher de lui renvoyer un sourire confiant comme si cela pouvait mettre un terme à la discussion. Quitte à choisir, je préférais ne pas revenir sur ma sale journée. Je ne doutais par ailleurs pas que Kieran avait plus intéressant comme anecdote à me raconter. A commencer par ce qu'il avait bien pu tramer avant notre brusque rencontre. Tient, en voilà un, de sujet intéressant.

« — Alors ? Le lançais-je l'air de rien. Quant est-ce que tu te décides à m'avouer ton crime ? Maintenant que je sais ton identité tu peux bien m'avouer ça aussi. Surtout que je préfère savoir de quoi je deviens complice, si tu vois ce que je veux dire. »

Du bous des ongles, je m’essayais à l'enlevage des tâches roses constellant mon uniforme. Ces dernières s’effritaient en une fine poussière pâle sans que j'eu véritablement à forcer. Heureusement que la peinture n'avait pas attaché pas le tissu plus que ça. Cela rendrait le tout plus facile à nettoyer. Un simple sortilège de nettoyage aurait pu suffire, par exemple, je n'en doutais pas un seul instant. Néanmoins je doutais plutôt de mes capacités à sauvegarder la couleur de mes habits tels qu'ils l'étaient à leur origine.

« — Sympa, cette couleur, j'aime bien. »

Une simple remarque comme ça, somme toute banale. D'ailleurs, je préférais attendre d'être de retour dans ma chambrée pour m'occuper de l'effacement des preuves m'accablant. A condition que notre petite aventure ne dure pas toute la nuit. Déjà, l'heure du dîner devait être passée depuis un bon moment maintenant. Mon estomac gargouilla à la pensée du festin que je j'avais dû rater ce soir. Je tentais d'assourdir le son en enlaçant mon ventre de mes bras mais je doutais fort de l'utilité que ça devait générer. Tant pis, à moins que Kieran ait un plan fantastique qui puisse nous ravitailler dans la minute, il nous faudrait nous passer du repas. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que je ne pouvais pas en jouer à mon avantage. Après tout, je n'avais pas demandée à être là, comme il l'avait lui-même souligné.

« — Je ne crois pas trop m'avancer en disant que tu me dois officiellement un dîner. Fis-je esquissant un air malicieux. »
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
21.04.16 1:17




Dommage collatérale



Toute personne normal ce serait tout de même énervé. Juste pour la forme quoi, après tout je lui casse à moitié le bras et je la tache de rose de le tête aux pieds avant de l'embarquer dans une course poursuite. Vraiment, je m'étais au moins attendu à un regard courroucé et quelques reproches tout a fait légitimes.. au lieux de ça elle me remerciait. Ouais.. c'était carrément de la gratitude. J'en restais con, les yeux rond comme des ballons à la fixé sans savoir si c'était une blague ou pas. Mais non, c'était sérieux. Finalement je l'ai sauvé d'une journée chiante. Je suis un héro qui s'ignore ! Savoir qu'elle n'allait pas me dénoncer ou juste m'en vouloir toute sa vie pour ça m'enleva un autre poids des épaules. Cette fois je me sentais vraiment détendu, carrément à l'aise même, comme si cette situation était tout à fait normal.

Je n'étais jamais gêné très longtemps de toute manière. J'avais cette faculté à simplement m'adapter et apprécier le contacte des autres. Alors forcément j'étais carrément fier qu'elle me demande ce que j'avais fais pour me retrouver dans cette situation. En faite j'avais carrément sauté sur l'occasion, alors qu'une personne peut être un peu plus parano ce serait certainement méfié et aurai nié les fait devant qui que ce soit. Moi j'étais trop content de ma connerie. J'en parlais même avec un peu trop d'énergie je crois.

« Tu devinera jamais. Quoi que le rose sur ta robe devrais te mettre sur la voie.. et même comme ça, je pense pas que tu t'imagine à quel point c''est culotté. Je suis sûr que je peux me faire virer pour ça ! Enfin j'espère pas parce que sinon je suis assez dans la merde... Enfin.. Tien toi bien... j'ai repeins le bureau du concierge en rose. Parce que c'est jolie. .. et parce que je crois qu'on m'a dit que j’étais pas capable de le faire... j'aime pas décevoir les gens ! »

Excuse en carton. En vérité je trouvais juste ça carrément amusant et puis je m'ennuyais un peu.. Alors faut bien passé le temps. Elle trouvait la couleur à son goût, je lui glissais un sourire en acquiesçant d'une signe de tête, rétorquant d'une voix légère et surjoué.

« Owi ça te va bien au teint »

Ce qui était pas spécialement faux. Même si le rose c'était surtout pour faire débile, j'avais quand même bien choisit la teinte ! Bon bien sur, badigeonné au hasard sur des vêtements en parti noir c'était assez moche. Mais un recurvite et on en parlait plus ! Du moins je crois.. c'était la première fois que j'utilisais un sort de peinture aimablement enseigné par le cursus art. .. Bof, au pire on lancera une mode voilà.
Le sang de mon nez avait totalement finit de couler, la douleur était maintenant supportable, en faite j'avais même finit par m'y habitué, puis c'était pas la première fois que je me cassais un truc de toute manière. Maintenant que la douleur était passé c'était un autre petit détail qui venait ce faire remarqué élégamment par la demoiselle et son gargouillis.
Il était tard... Et il ce fait faim.
Je la regarde en haussant les sourcils, amusé par ce bruit et par sa façon de passer ses bras autour de son ventre. Elle avait pas l'air plus gêné que ça, puis vus la situation je pouvais comprendre de toute façon. On allait rater le repas, ça c'est certain. Rien qu'à penser à tout ces pognons de poulets que j'allais manqué j'en avait l'eau à la bouche. Je me serais mis à baver si c'était pas purement crado... Puis elle me demanda quelque chose d'assez inattendu, ce qui calma rapidement mes fantasmes culinaires.

« Un dîner ? »

genre. Un vrais diner ? Ou simplement lui tenir compagnie un jour à sa table pendant le repas. Les seul fois qu'une fille ou un gars m'avait demandé un dîné on s'était contenté d'un fast food. Je tuerais pour un cheeseburger mais on peut pas tellement dire que c'est la spécialité du coin... ça y'en je vais partir une semaine en dépression si j'ai pas un cheese... Peut être qu'elle plaisante, ou alors c'est simplement pour me signalé que c'est qu'elle a faim..

« ... Heu..... Oh mais attend... j'suis con !»


Révélation soudaine ! Je m'étais redressé de sur mon mur pour venir attraper mon sac et l’ouvrir sans le moindre ménagement en faisant quasiment péter la fermeture éclaire au passage. En y enfouissant quasiment la tête dedans, je m'étais mis à fouiner quelques secondes avant de brandir fièrement deux trois truc, dont un paquet de chipe crème oignon, des pop-corn a faire péter et un gros sachet de bonbons purement moldu. J'aimais bien les truc sorcier oui mais de temps en temps j'aime bien mangé des bonbec sans me transformer en je ne sais quoi.

« Ça vaut pas le banquet mais... va y sert toi... Après.. Si un jour tu veux un vrais dîné en guise de pardon, ça peut toujours s'arranger ouais.. je crois que je te dois bien ça!.. puis ça tombe bien j'adore manger moi aussi.»

Ça engageait à rien. Du moins je crois. Puis tant qu'on parle de manger moi je suis toujours d'accord alors si ça peut lui faire plaisir je vois même pas pourquoi ce serait un soucis ! En attendant j'avais mes chips et mes pop-corn. Bien sur fallait les faire mais.. un petit incendio et ce sera réglé.. si rien d'autre ne prend feu.



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Préfet
Joyce Fitzgerald


Messages : 362

Date d'inscription : 27/03/2016

Double Compte : Sakutarō & Prince

Joyce Fitzgerald





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
21.04.16 19:27



Lentement, Joyce poussa la porte de la salle des trophées. Plus elle avançait, plus cette grande salle se dévoilait à ses yeux. Comme la pièce se trouvait être sur son chemin, la préfète avait eu l'idée d'y jeter un coup d’œil afin de vérifier qu'aucuns abrutis n'avait l'idée de dégrader les trophées ou de faire n'importe qu'elle autre bêtise qu'ils pourraient rapidement regretter. En fait, Joyce n'avait pas vraiment poussé cette imposante porte pour faire son boulot de préfète. Elle l'avait finalement fait par simple curiosité, ou bien par principe de jeter un coup d’œil sur certaines récompenses, pour essayer de trouver celles qu'auraient pu avoir gagné l'un de ses ancêtres dans les anciens temps de Poudlard.

Alors n'allait pas croire que la Serpentard les poursuivait, ou bien qu'elle avait cette petite alarme interne qui lui indiquait un lieu dès qu'un bêtise avait lieu. Non, il s'agissait là clairement d'un hasard. Un malheureux hasard. Deux de ses cadets se trouvaient déjà dans la salle de trophée, en les regardant vaguement Joyce pouvait distinguer qu'ils étaient enveloppés par une multitude de tâche rose sur eux et leur vêtement.

Un dernier pas gracieux. Elle avançait, entrant dans la salle silencieusement. Joyce refermant avec douceur la porte derrière son dos. Étrangement, elle lâcha un doux rire enfantin donnant l'impression d'avoir entendu la plus belle blague de sa vie, ou bien comme si elle cherchait simplement à signaler sa présence aux deux élèves. Kirian Nails et Tullie Bertoni. Il était difficile de savoir si son rire était sincère, encore plus lorsqu'elle l’arrêta brusquement. S'allongeant sur la porte pour les empêcher d'avoir la -merveilleuse- idée de s'enfuir, elle les regarda avec ses yeux grands ouverts. Comme si Joyce était capable de sonder leur âme.

« Vous savez, en me promenant dans les couloirs j'en ai entendu une bonne. Apparemment quelqu'un aurait décidé de uhm… Repeindre le bureau du concierge en rose. Amusant n'est-ce-pas ? »

Puis, alors qu'elle n'avait aucun tic particulier, l'anglaise commença à jouer avec l'une de ses mèches de cheveux.



hrp:
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
22.04.16 0:13

hrp:

Il me raconta ses méfaits et je restais muette, toute ouïe. Je préférais ne pas émettre de commentaire. Mais je me demandais fortement ce qu'avait pu lui faire subir le concierge pour voir son bureau se faire redécorer par les soins du gryffondor. Une petite sonnette d'alarme interne -hautement inutile pour le coup- me murmura d'éviter de me mettre Nails à dos. Allez savoir, en vue des événements de ce soir et de ce qu'il avait osé faire jusqu'ici - et si on prenait aussi en compte qu'il m'avait emmené dans sa magouille sans en paraître plus retourné que cela ; je ne doutais pas qu'il soit capable d'entrer dans mon dortoir pour y saccager mon lit. Bien que je sois à demi sérieuse en pensant à une telle éventualité, un sourire étira mes lèvres à cette pensée. Non, n'importe quoi. Ce n'était pas un surhomme non plus. Puis il n'était pas sensé avoir le mot de passe menant à notre salle commune. Hormis s'il avait des amis revêtant les couleurs des poufsouffles, ce qui restait plausible en soi.
Mon sourire vacilla. Sa remarque sur mon teint me paru un peu saugrenue, surjouée, comme dix fois trop fausse pour que je puisse l'avaler l'air de rien tout en prenant ça pour un compliment. S’essayait t-il à l'ironie ? Bah, au moins il reconnaissait me devoir un repas, c'était pas trop mal déjà.

 « — Un dîner ? »

Mon visage s'empourpra. Mince, avec le recul, je me rendais compte du double-sens que l'on pouvait s'imaginer dans mes paroles. Bordel, bien-sûr que non, je ne l'incitait pas à me sortir le grand jeu avec spaghettis et rose fraîchement cueillie à la lueur des chandelles. J'avais énoncé ça comme ça, sous le coup de la faim. Merde alors, j'avais l'air de quoi, moi, maintenant ? Allait-il s'imaginer que je lui faisait du rentre dedans ? Par Merlin, une première année chauffant un troisième année, ce serait du -presque- jamais vu.

 « — ... Heu..... Oh mais attend... j'suis con ! »

Retenant une grimace, je le regardais se détourner vers son sac en silence. Avec des gestes brusques, il se mit en quête de quelque chose. Même sa tête me sembla disparaître dans l'ouverture béante du sac. Ce mec semblait passer son temps à être dans l'excès. Que ce soit dans ses faits et gestes que dans ses paroles. Bien que ça ait le mérite d'être amusant voir touchant par moment, cela pouvait aussi s'avérer déstabilisant. Comment faisaient ses proches pour discerner le vrai du surjoué ? Non parce que l'on ne pouvais humainement pas être naturellement comme lui, c'était impossible. On se fatiguerait à une vitesse dingue sinon...

Soudainement, le haut de son corps resurgit de son sac, des sachets dans chacune de ses mains. Je plissais les yeux pour pouvoir mieux étudier les nouvelles trouvailles que le gryffondor me présentait fièrement. Mon regard fit la navette de son visage où un sourire tout juste bon pour un gosse de six ans dévorait ses joues, à ses larges mains. Étrangement, dans la pénombre qui régnait dans la salle et à la distance à laquelle je me trouvais par rapport à mon incolyte, j'étais plus à même à discerner le parcourt des veines sur ses mains que les petits écriteaux recouvrant les sachets. Cependant l'odeur qui s'en dégageait ne pouvait pas tromper mon nez expert en la matière. Il devait y avoir du sucré et du salé. Je pariais sur des chips aromatisées. Le sucré était plus compliqué à reconnaître car ça sentait simplement le sucre en excès.
Alors que mes yeux s’écarquillaient sous la surprise, Kieran se mit à déblatérer des banalités sur le fait que ses trouvailles ne valent pas un banquet mais qu'il me devait déjà bien ça. Je me retins de lui signaler -de peur que ça soit mal interprété- que l'enthousiasme dont il faisait preuve en ce moment même valait bien 20% d'un banquet. Il faisait l'animation et sa bonne humeur était contagieuse, je la sentait déjà me chatouiller la peau comme pour me réchauffer et me dérider à mon tour.

« — Ce ne seraient pas des bonbons moldus que tu tiens là ? »

Lui demandais-je tout en guettant les petites formes se balançant dans le sachet en plastique. Pour toute demande, je me contentais de taper deux fois dans mes mains avant de les lui tendre paumes ouvertes. Geste qui, chez moi, signifiait littéralement : « fais tourner, j'en veux, s'il te plais ». J'étais aussi une experte en langage corporel.

« — Tes chips puent à des kilomètres, je te les laisse. Par contre, je suis bien curieuse de savoir ce qu'il y a dans le dernier sach- »

Ma phrase resta en suspend un instant. J'aurais jurée avoir vue un changement dans la luminosité ambiante. Ça y est, soit je virais animagus et m'habituait à la nuit ; soit je débloquais complètement. J'optais pour la seconde option, dodelinant de la tête de droite à gauche comme pour la vider de mes nouvelles angoisses qui se réveillaient en moi. " Non mais n'importe quoi, Tullie. "

« — ... le dernier sachet, conclus-je. »

Optant pour la position agenouillée, espérant que cela suffise à calmer les fourmillements qui montaient à l'asseau de mes cuisses et de mes mollets, j'entrepris de brasser l'air de mes paumes comme pour signifier mon impatience à Nails. Mais avant même que ce dernier ait eu le temps d'esquisser le moindre geste, un rire doux et cristallin éclot dans l'air. Un frisson me parcouru l'échine. L'intonation me semblait familière. Mon regard dévia vers sa provenance et mon sang se glaça dans mes veines. Et merde... Il ne manquait plus que ça. Putain de sa mère. Mes yeux n’eurent même pas à s'attarder sur la carrure du nouveau -ou plutôt nouvelle- venu. Ses cheveux, fins, longs et raides, semblant virevolter autour d'elle comme portés par un vent imaginaire et insondable ; avait suffit à me faire tiquer. Ou alors peut-être était le vert émeraude si particulier, se reflétant dans ses pupilles, qui avait finit par me prouver que j'avais raison.
Si Winston réussissait à avoir vent de cette soirée, j'étais bonne pour trois jours de regards condescendants, dont lui seul avait le secret. Ce regard à première vue détaché, qui cachait une pointe de jugement, de déception ainsi que de compassion à la lisière de la pitié. Le regard que je détestait le plus et pour lequel il excellait.
Rabaissant les bras le long de mon corps, mes doigts allant tracer des formes imaginaires contre le sol recouvert d'une fine pellicule de poussière que je sentais coller à mes doigts, je fermais les yeux sous le cocktail des émotions m'assaillant. Un mélange acide de honte pour avoir été prise la main dans le sac par cette préfète là en personne, ainsi que d'un sentiment plus tempétueux à la lisière entre la colère et la rage. La rage contre moi-même, bien évidemment, contre Nails qui avait réussit à m'attirer dans ses affaires -parce que je me serais sentis plus forte et fière si j'avais réellement participé à la faute majeure pour laquelle nous allions nous faire taper sur les doigts dans peu de temps- et aussi contre Joyce pour avoir eu l'idée -ou l'envie que sais-je- de venir faire un tour dans la salle des trophées. J'avais toujours dis que sa présence d'esprit et son intelligence la ferait courir à sa perte un jour... elle me le démontrait une fois encore.
Je soupirais, sachant déjà que ma colère n'était qu'une réponse de mon égocentrisme face à la honte. Tout ça était passager, bientôt il ne me resterait plus que la honte d'avoir pu la décevoir.

Oui, je m'emballais fort. Mais nous parlions présentement de Joyce Fitzgerald. L'aînée du garçon que je considérait comme mon meilleur ami, le plus proche depuis mes débuts à Poudlard. Avec le temps Joyce était devenue pour moi une sorte de modèle doublée de l'image de cette grande sœur qu'en tant que fille unique, je n'avais jamais eu l'occasion d'avoir à mes côtés. Aussi puéril que cela puisse paraître, moi ça me touchait. Énormément, bordel. Que pensait-elle en ce moment ? Son jugement sur moi en avait-il prit un coup ? Oh, bien-sûr, elle devait avoir eu vent des nombreux déboires et plans bidons dans lesquels je m’empêtrais quotidiennement avec son frère. Cependant nous n'avions jamais été jusqu'à nous en prendre, directement ou même indirectement, à un tiers. Encore moins un membre du corps administratif. Rah, quelle plaie, putain.

Sa voix raisonna à nos oreilles, ce qui eu pour unique effet de me faire rouvrir les yeux. J'admirais toujours autant son self contrôle et la façon dont elle pouvait si bien manier l'ironie. Une vraie professionnelle. Je comprenais enfin pleinement les raisons pour lesquelles elle avait eu accès au rôle de préfet. Elle en avait la carrure, ce soir plus que jamais. Et j'étais horriblement mitigée. Je ne savais trop si elle se retenait présentement, parce que j'étais comprise dans l'équation, ou bien alors si elle était vraiment capable de me faire une faveur sous prétexte qu'elle me connaissait un peu mieux que 90% du reste de la population locale. Mes iris noisettes plongèrent dans les siens, merveilleusement verts, plus pour le plaisir d'y goûter que pour lui tenir tête. Mais déjà, je détournais le regard. J'étais suffisamment en faute. Je n'allais pas réveiller le serpent qui sommeillait en elle par dessus le marché.

« — Bonsoir à toi aussi, Joyce. »

Mon tons s'était fait plus froid et insolent que je ne l'aurais voulu. Mais pour ce que ça changeait finalement... Dommage que la situation prenne une telle tournure. Je les auraient bien goûtés, moi, ces bonbons. Avec un peu de chance, c'était ceux en forme de crocodiles, à base de graisses animales ; mes préférés. Un soupir résigné m'échappa.

« — Tu ne saurais pas remettre les nez cassés en place, toi ? Hasardais-je en direction de la serpentard. »

Qui ne tente rien n'a rien, après tout...
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: Dommage collatérale | [Tullie]
22.04.16 1:46




Dommage collatérale



J'étais content qu'elle ce laisse tenté. L'espace d'un moment j'ai senti comme un léger malaise de sa part. A croire que cette histoire de dîner venait de créer plus d'histoires qu'il n'aurait dû. C'est juste un dîner, deux personnes qui mangent en ce racontant leurs vie ou en déblatérant des débilités, mais c'était amusant de voir les gens s'empourprer pour ce genre de petit truc. C'était pas la peine de l’embarrasser plus que nécessaire, puis c'était pas dans mes habitudes, ou du moins pas avec les personnes que je viens de rencontrer. J'suis un minimum courtois quand je veux ! C'était parti pour le casse dalle de fortune alors. Je pris l'air faussement offusqué quand elle critiqua l'odeur alléchante de mes chips et fis mine de garder le sachet de bonbons contre moi quand elle tendit la main. Les bonbon c'est sacré, mais mon sourire me trahissait tellement que c'était pas crédible. Fallait juste qu'elle me laisse le temps de l’ouvrir. Je m'étais focalisé sur le triple nœud que j'avais fait pour dissuader les voleur, ou juste les empêcher de ce rependre partout au fond du sac. C'était solide et la jeune fille s'impatientait, j’essayai simplement de le déchirer tout en lui expliquant que le dernier truc c'était du pop corne  avant d'être grossièrement interrompue par quelqu'un.

Un rire théâtrale digne des entrées en scène des méchantes dans à peut prêt tout les filmes, jeux, pièces et tout ce qu'on voulait. Réflexe, je m'étais redressé pour chercher d'ou venait ce ricanement et constata avec fatalité que ce n'était autre que Fitzgerald. Préfète des verts. Qu'est ce qu'elle est en train de faire là exactement ? Septique, je la regardais en haussant les sourcils, mâchant les chips nonchalamment et zieutant discrètement sur Tullie. Elle.. Elle avait pas l'air hyper à l'aise... Je crois même qu'elle aurait tout fait pour transplané très loin d'ici si elle pouvait. Elles ce connaissent ? C'est quoi le délire là ? J'avoue que ce faire griller c'est moche... mais ça fait parti des choses amusantes aussi non ? Pourquoi on ferait des conneries si c'était pour jamais ce faire avoir ? Parfois, on ce surprend même à espérer que ça arrive. Bon, pas aujourd'hui.. parce qu'entre le nez pété et la course poursuite.. J'avais donné.

C'est Tullie qu'avait prit la parole en premier. Un peu froid peut être, signe qu'elle avait vraiment un problème avec la situation. En même temps c'est une première année. J'imagine que ça la fait stressé de ce faire prendre par une préfète, parce que c'est la première fois et qu'elle va nous enlevé des points !! La hantise de bien la moitié de cette école. L'autre moitié le vivait bien, puis y'avait une poignée de gens qui s'en battait les noix sévère de perdre des points. Je sais pas tellement ce qu'elle essai de faire pour le coup Miss Force de l'Ordre, je crois que ça ressemble à de l'intimidation, ou quelque chose dans le genre. Peut être qu'il valait mieux s'excuser et supplier qu'elle nous cafte pas.. Peut être un autre jour, dans une autre vie, dans un univers parallèle... et ça valait aussi pour cette histoire de nez.

« Hé. Non mais il va mieux mon nez. Laissez le en dehors de vos histoires »

Je lâche un sourire moqueur à la jaune qui savait plus ou ce mettre. C'était peut être pas la meilleur réplique à sortir surtout qu'elle était là à cause de moi... mais je me moquais pas vraiment d'elle, c'était surtout pour la faire déstresser. Parce que vraiment, y'avait pas de quoi stresser.

«Fitzgerald. Qu'est ce que tu fiche ici hein ? Puis qu'est ce que c'est cet effet que tu nous sort là ? Tu te donne un genre vilaine mégère ? Ça te va bien... refais le rire là, c'était super. Mais fait le bien avec le dos de la main devant la bouche et tout, ça en jette plus... »

Je lui mimais le geste grotesque accompagné du rire agaçant que faisaient toutes les gentilles garces des animes et manga qu'on pouvait voir. Parce que vraiment, sur le coup, c'est la vision que j'avais eu d'elle.
Je me moque un peu mais c'est gentil.. sauf que c'est pas tellement évident à saisir, alors je lève la main pour couper net à toute forme de réponses et ajoute quelques mots, toujours très sérieux bien entendu.

« Humour... Ah oui le bureau du concierge.. moi j'ai entendu dire qu'il en avait marre de sa déco de merde et de son papier peint à fleur certainement volé lors de la dernière guerre.. du coup c'est pour ça qu'il a refait toute la déco. Rose ? C'est sympa comme couleur hein ?  Un p'tit bonbon ? »

Je lui fis mon sourire de crocodile en glissant le paquet dans sa direction, moqueur, peut être un petit peut arrogant. Mais vraiment je me demande si elle s'attendait à autre chose que ça. Je crois qu'on échappera de toute façon pas au points en moins alors autant ce la jouer pas trop drama. Mes yeux glissèrent une seconde vers la Poufsouffle qui n'avait rien demandé et qui subissait encore. Je crois qu’après ça, un dîner ou n’importe quoi d'autre pour me faire pardonné serait pas de trop.



codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: Dommage collatérale | [Tullie]

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» What goes around || PV Tullie
» BUNGALOW 9 — Juniper E. Green, Lilibeth Clarckson, Tullie M. Bertoni
» Speed Dating [Demeter & Tullie & Joakim]
» TULLIE ❒ Les relations, c'est comme le jardin, ça s'entretient.
» TULLIE ❒ Loin des yeux, près du cœur.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Beginning :: Le ministère :: La Corbeille :: Corbeille Rps-
Sauter vers: