nous entendrons les vagues sur l'océan — hiacynt

hiacynt matuszewicz

vingt-et-un ans

polonais

origines britano-polonaises

sang-mêlé

septième année

coopération magique

langues des créatures/hybrides

téméraires

maison

Il se pane de ses sourires constants –tantôt mutins, tantôt profonds– qui semblent dès l'aube s'échouer sur ses lèvres trop sèches. Incarnation toute en démesure, de cette douce quiétude qui hante ses traits ; il n'offre à ses congénères qu'une tendresse placide, voile disparâtre qui pourtant jure d'une sincérité non feinte. Vêtu de complaintes humanistes et subtiles, fervent défenseur des libertés bafouées, Hiacynt revêt l'idéologie militante des droits moldus et cède aisément à la compassion des âmes en peine. Pourtant, sous ses caresses vaillantes se tasse une ardeur dévorante, tempétueuse et libertine. Tant de violences renfermées, contenues et étouffées parmi les méandres d'une douceur larmoyante, le corps châtié et l'âme bercée. Et le voilà qui s'élance, brandissant l’étendard sanglant de l'imprudence, l'inconscience balayée de désirs refoulés, d'ardeurs enlacées qui saignent et s’essoufflent.
Névrose latente qui hante et ronge, gangrène noirâtre et purulente dont les mains osseuses pressent la carotide.
Mais toujours cette infinie douceur, ses sourires immuables et cette quiétude tranquille qui masque les traits aux sourires amènes et aux langueurs muettes. D'aucune demi-mesure, plaisirs désuets et impulsions libérées. Loin d'une ataraxie épicurienne, il se meurt en silence, les lèvres scellées, noyé de plaisirs vains et inconstants. Baigné et soumis aux moralités sociales et humaines il suffoque et refrène les ardeurs qui coulent dans ses veines.
uc.