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 ❝ the dominoes fall; Moira

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Cassidy A. Hingsley


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Cassidy A. Hingsley





❝ the dominoes fall; Moira
15.01.17 19:57


ft moira

the dominoes fall

Minuit moins le quart. Tu ne dors toujours pas. Tes yeux fixent le plafond de ton lit à baldaquin, bercé par les très agaçants ronflements d’un de tes camarades de chambre. Mais si le sommeil ne vient pas t’enlacer, c’est pour une raison des plus volontaires. “Rendez-vous à Minuit à la lisière de la forêt interdite.” Un soupire s’échappe, suivi d’un bâillement. Tu n’avais pas envie de te relever, surtout qu’il faisait encore froid, et que tu devais être debout tôt le lendemain. Cependant, les bruits parasites qui résonnaient presque en écho ne te laissaient plus vraiment le choix. Tu sortis l’origami que Moira t’avait laissé dans la main, en te bousculant dans les couloirs.

Tu te leva donc en ayant encore vérifié l’horaire. Si on te voyait près de la forêt interdite, tu aurais sûrement des ennuis, surtout en étant préfet de Gryffondor. Mais ça, tu t’en fichais pas mal. Les ennuis, ce n’est pas comme s’ils te poursuivaient désormais. Cette pauvre Moira.. Qu’avait-elle à te dire de si bonne heure ? Sarcasme intérieur, bien sûr. Combien de fois Lilibel était venu se plaindre de son comportement, à la limite de l’acharnement.
Tu ne t’étais pas mis en pyjama, ce qui permit d’attraper le manteau-cape et une grosse écharpe aux couleurs des lions. Dopey grimpa sur ton épaule pour venir se glisser habilement dans la poche qui se situait au niveau de ton torse. Sans faire de bruit, tu murmuras :

“Lumos.” afin de te frayer un chemin dans les escaliers qui menaient à la salle commune.
Une fois dehors, tu pris bien le soin d’éviter les endroits ou des professeurs pourraient roder habituellement à cette heure-ci, et ou certains fantômes se réunissaient pour parler des élèves - car ça les éclataient peut-être de faire leur gossips après 500 ans de vie post-mortem. -

Une fois dehors, le vent te gifla instantanément, aussi bien que tu eus cru t’envoler à un moment. Le blizzard s’estompa au fur et à mesure que tu t’approchais de la forêt, les grands arbres ténébreux faisant office de mur gigantesque aux bourrasques.
Cette tignasse bleutée, cet air renfrogné et à la fois en détresse, ça ne pouvait être qu’elle. Alors que tu étais à présent quasiment à côté d’elle, tu t’exclamas.

“Si ce n’est pas la petite Moira, celle qui aurait dû être ma cousine par alliance… Comment tu vas ? Pas très bien à ce qu’on m’a dit. Et à ta tête aussi.”

Un rictus goguenard se forma à la commissure de tes lèvres. C’était plus tiré vers la moquerie et l’ironie mal placée que de la méchanceté réelle. C’est juste que tu avais besoin de poser les bases, dès le début.

Tu croisas les bras, le regard accusateur.
“Lilibel est encore venu se plaindre de ton comportement il y a quelques jours. Je sais que je suis son grand-frère, mais je n’ai pas le temps de faire du baby-sitting. Si tu pouvais lui lâcher les pompes un peu. Je sais par moi même qu'elle est insupportable peut-être, mais ce n’est pas une raison.”

Un long soupire vint créer un souffle chaud qui se dissipa dans l’atmosphère, réchauffant presque ton visage l’espace de quelques secondes.

“Qu’est-ce qu’on fait ici, à cette heure-ci ?” Tu lanças un regard - discret - et méfiant, à la limite du pas rassuré, vers la forêt interdite. Il faisait nuit noire, et dieu savait que tu détestais le noir. Tu détestais de ne pas pouvoir voir, discerner les formes.


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Hibou
Moira Corcoran


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
15.01.17 21:51

Perdue, seule dans l’obscurité, je me prends à rêver de disparaitre.

Au loin, la tour de l’horloge sonne les douze coups de minuits, brisant le silence de la nuit. Assise au pied d’un arbre, je referme sur moi ma veste de cuir, seul rempart face au blizzard: après une baignade nocturne dans les eaux gelés du lac, le froid n’a pas plus de prise sur moi. Et puis, blotti sur mes jambes, la chaleur de mon familier Aludra me suffit amplement: je pourrais rester ici des heures, à admirer la blancheur de son pelage, si proche des cheveux adorés de ce garçon qui m’appartenais. Mais mine de rien, il est en retard. Ça ne m’étonne pas: certainement une manière pour lui d’exprimer son mécontentement en silence, comme le dicte l’orgueil typique des Hingsley. Autant profiter de son absence pour relire brièvement mon carnet contenant toutes les informations sur Cassidy. Avec lui, mieux vaut être préparé. D’ordinaire, j’évite de le mêler à mes affaires, surtout depuis qu’il est devenu préfet. Avec son autorité, s’il venait à connaitre l’intégralité de mes « activités », il disposerait d’un levier bien trop grand sur moi.

Mais aujourd’hui, je n’ai plus le choix.

Aussi ai je pris quelques précautions en préparation de notre tête à tête. Oh rien de bien méchant, juste une petite bousculade par ci, des affaires qui disparaissent mystérieusement par là, et évidemment, une ou deux rumeurs sympathiques. Oui, cette petite peste de Lilibel Hingsley a vécu une bien pénible semaine. Je m’échauffais juste, et il le sait très bien. La sécurité de sa sœur m’offre une garanti, une prise sur lui que je n’hésite pas à réaffirmer avant chacune de nos confrontations. C’est la moindre des choses quand je m’expose ainsi à quelqu’un. Plus que quiconque, Cassidy connait ma faiblesse, ce poison aux yeux verts et à la peau d’ivoire qui me dévore les entrailles. Quand ni mes nages quotidiennes, ni mes poings ne peuvent me faire oublier le souvenir brulant du goût de larmes et de sang de cet amour sans réponse, lui seul peut pendant l’espace d’un instant apaiser les doutes et les interrogations qui hantent mes rêves. Voilà  l’unique raison pour laquelle je le convoque ce soir. Alors qu’il se dépêche un peu et remplisse sa fonction au plus vite! Ma patience atteint ses limites, quand au loin, je distingue l’éclat d’un Lumos percer les ténèbres

Enfin!

“Si ce n’est pas la petite Moira, celle qui aurait dû être ma cousine par alliance…”


…retiens toi Moira. Du calme. Souviens toi, répondre à la langue de vipère des Hingsley ne fera que démontrer ma faiblesse.. Il n’empêche, le combat s’annonce rude. Commencer directement par un coup bas, par le rappel cuisant que c’est SA famille d’hypocrites qui m’arracha tout ce que je possédais de plus précieux en ce monde, voilà ce que j’appelle une entrée en matière. Je reconnaitrais cela à Cassidy: lui au moi ne mâche pas ses mots. Aussi, je ravale mon envie de d’écraser son joli minois contre un arbre, et répond, de mon habituel voix hésitante et faible:

« Bonsoir à toi aussi…Cassidy.


Une petite phrase anodine, même si je sais de source sûre que la simple évocation de son prénom l’énerve apparement. Pourquoi, je l’ignore, mais je ne vais pas me priver d’une pique aussi gratuite. Je passe ma langue sur mes lèvres sèches avant d’enchainer.

« Dis moi, comment va ta très chère sœur? J’ai entendu qu’elle a quelques problèmes ces derniers temps. »


Comme prévu, il mord à l’hameçon et me bassine d’une petite tirade de grand frère moralisateur. Comme c’est touchant…et d’un ennui! Il a beau ressembler parfois à son cousin, avec ce même teint pâle, il lui manquera toujours cette irrévérence, cet esprit de sale gosse qui pimente les conversations. Je le laisse continuer seul dans le vide, et sort de ma poche un paquet de cigarette: le règlement s’est durci récemment, alors autant profiter d’être couverte par un préfet pour savourer une dose de nicotine. Une allumette craque et s’éteint en un battement de cil, tandis que la fumée se dresse maintenant entre nous tel un écran de protection. Une fois terminé, je ne lui donne comme réponse qu’un soufflement désinvolte en sa direction. La question de Lilibel est close depuis longtemps entre nous, elle ne sert plus que de prétexte. Inutile d’y revenir, et arrêtons de tourner plus longtemps autour du pot.

“Qu’est-ce qu’on fait ici, à cette heure-ci ?”

Nous y voilà.

« Ne joue pas les imbécile: tu sais parfaitement pourquoi je te fais venir ici. »


Sur mes genoux, Aludra s’agite, comme réveillé par mon trouble. Ses yeux rouges perçant se posent sur l’immonde lutin de Cornouailles que Cassidy appelle son familier. Je me souviens, dans une autre vie, en avoir croiser quelques uns au manoir Hingsley…. Les souvenirs m’envahissent et bloquent les mots dans ma gorge. Et sur mes lèvres, je peux encore sentir les traces de ce baiser dans la tour abandonnée. Merde, je crois que je rougis! Allons Moira: ressaisis toi! Ne perds pas la face, surtout devant lui. Pour cacher mes tremblements, je me lève, Aludra sur mon épaule, fixant toujours Cassidy.

« Il est parti aujourd’hui, tu sais? Rejoindre votre famille de dégénérés pour les fêtes…. Suis moi. Il sera plus facile de parler en marchant. À moins bien sûr que la forêt interdite ne te dérange, Cassidy? »


Un petit sourire faux masque mon visage: rien de mieux que l’ironie pour détourner l’attention.
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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
15.01.17 23:52

the dominoes fall


Tu ne savais pas si c’était son envie de t’écraser contre un arbre qui la démangeait ou bien la lueur dans son regard qui s’éteignait quand on abordait le sujet de ce cher Vega, qui t’amusait le plus.
Satisfait de ta petite entrée, tu n’aurais cependant pas cru qu’elle puisse avoir cet effet escompté. Vega était à ce point tout ce qu’il y avait de plus précieux dans sa vie ? Tu connaissais ces yeux, tu connaissais si bien ce mal-être, rongeant tes cellules, brûlant tes veines comme un parasite qui ne demande qu’à la putréfaction de ton âme. Tu le sais, ce que c’est de désirer quelque chose au point même de se demander si ça en vaut encore la peine.

Alors qu’elle se crispe devant tes airs narquois, ceux-là disparurent aussitôt en l’entendant appuyer sur ton prénom. Tu ne l’avais pas volé celle-là, outrepassé ses allures d’innocentes qui ressemblaient plus à celles d’un faux-jeton. Tu grinças les dents, te retenant à ton tour une remarque désobligeante. Tu perdis alors ton sourire.

Alors que tu la sermonais sur son attitude envers Lilibel, elle ne manqua pas d’en rajouter encore une couche, te piquant à vif, comme un moustique dont il est impossible de discerner la présence, mais qui s’amuse à vous dévorer le sang toute la nuit durant.

“Je ne plaisante pas, je n’hésiterai pas à sévir si je vous surprends à vous prendre le bec à nouveau.”
Peut-être que tu commençais à prendre la grosse tête, mais cette allure de prefet t’allait bien. Vega était l’enfant intenable de la famille, et toi tu devenais comme ton père, sans le vouloir : le leader despotique. Alors qu’elle sort une cigarette, tu tends la main, haussant un sourcil comme si le simple fait de croiser ton regard devait suffir à lui faire comprendre que tu en voulais une également.

Elle t’affirme que tu aies déjà au courant de la teneur de ce rendez-vous nocturne. Evidemment que oui : cela concerne encore et toujours Vega, ton cher et tendre cousin qui a mal tourné. Comme tous le monde dans cette famille, tu te surpris à penser.

“Pour les fêtes ? ” Tu affiches un nouveau sourire railleur. “Quelle idée… Tu n’es parti avec lui ? Ah non, tu as la chance de ne pas faire partie de cette famille de dégénérés comme tu dis.”

Tu la suis, sans demander ton reste. Un peu plus tu t’ouvrais, cherchant au travers des failles de Moira, à comprendre les tiennes.
La forêt interdite, tu tentes de garder ton calme, de ne rien laisser transparaitre et tu sors ta baguette en silence. “Lumos.”  Un filet de lumière jaillit alors de l’extrémité de celle-ci pour en éclairer que les quelques mètres carrés qui vous entouraient. Tu ne pouvais toujours pas voir ce qui se cachait tout au fond, derrière les arbres plus en arrière.
“Hominum Revelio.”  On est jamais trop prudent. Même si au final, ce que tu craignais, qui pouvait se cacher dans la forêt, n’avait rien d’humain.
Le sortilège, parfaitement exécuté, ne vous révélère aucune présence humaine aux alentours.

Tu repris donc la marche, à ses côtés, un peu plus en sûreté. Vous pouviez donc aborder plus en détail le sujet, la raison même de votre présence ici.

“Qu’espères-tu que je fasse dans cette situation ? Que je convaincs Vega ? Ses parents ? Les miens de parler au sien ?”  Tu lui jettes un regard perçant, ton éternelle arrogance pendue aux lèvres. “T’es plutôt mignonne, dommage que c’est mon cousin que tu préfères, j’aurai fait des ravages dans ton petit coeur si tu avais été ma promise.” Sarcasme.
  


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Hibou
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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
20.01.17 17:43

Bon grès mal grès, nous plongeons ensemble dans la forêt interdite.

Une fois certaine que l’obscurité totale nous protégera de tout regard indiscret venant du château, je lui tends enfin une cigarette, tandis qu’il gaspille inutilement son énergie avec un sortilège de détection. Amateur. Pourquoi pense-t-il que j’amène mon familier avec moi? Pour le plaisir d’une balade au clair de lune? Si jamais le moindre danger, humain ou non, venait à se rapprocher, les sens de mon rat le percevrai bien avant nous. Non pas que je n’ai nulle confiance en la magie, mais à choisir, je préfère me fier à l’instinct animal: lui au moins ne risque pas de déclencher une tempête de neige juste pour le plaisir d’une baguette récalcitrante. Il n’empêche, je le trouve bien nerveux soudainement. Se pourrait il que Cassidy craint la forêt? Intéressant…. Je garderai cette réflexion en réserve néanmoins pour un moment disons plus…opportun. Inutile de continuer notre jeu de sarcasmes et d’ironie. À ce jeu là, il le sait, lui ou moi n’arriverons qu’à se blesser mutuellement, sans jamais parvenir à se donner le coup de grâce.

“Qu’espères-tu que je fasse dans cette situation ? Que je convaincs Vega ?”

Je ne me retourne même pas pour lui répondre. Pense-t-il vraiment posséder la moindre influence sur son cousin? Comment peut il être aussi naïf et prétentieux à la fois? Oh oui, Vega l’écoutera certainement avec son regard d’ange et répondra d’une mielleuse, mais dès qu’il lui tournera le dos, toutes ses belles paroles ne resteront que du vent. Et puis il sait très bien que je préfère que notre « collaboration » demeure un secret. Non, il essaye encore de jouer avec moi. Je le connais: dès notre première confrontation, à l’époque où je terrorisais sa sœur, il n’a jamais été du genre à frapper en premier. Non, il préfère les piques au poing, taper dans une fourmilière avec un mot bien placé jusqu’à ce qu’elle lui explose au visage. Je présume que c’est ainsi qu’il garde une bonne réputation malgré ses multiples conquêtes, en jouant la victime. Mieux vaut ne pas relever: je préfère concentrer mes efforts à suivre le sentier qui nous mènera à une petite falaise dominant le lac et le château.

C’était mon plan, jusqu’à ce qu’il LES mentionne…

« Si tu veux vraiment me rendre service, la prochaine fois que tu croises les parents de Vega, envoie leur un « Endoloris » de ma part. Promis, je t’enverrai des fleurs à Azkaban. Maintenant ferme là et suis moi en silence »


Je reprends la route, serrant la mâchoire. À lui, Cassidy, je pourrais peut être pardonner les crimes de son sang. Mais eux, jamais. Ils se jouèrent de ma famille, nous trainèrent dans la boue alors que nous étions déjà au sol. Sans eux, sans leur coup de poignard dans le dos, je possèderai encore une famille vers qui aller en cette période de fêtes. Et je le possèderai encore, lui, le seul homme qui compte vraiment dans ma vie. Mais non… quatre années après, je me souviens encore du moindre mot de leur lettre envoyé à mes parents telle une gifle. Sang mêlée. Sauvageonne irlandaise. Indigne…Qu’ils crèvent tous! Mon poing s’abat sur un arbre: patience Moira, patience. Ils payeront un jour, je m’en assurerais. Et pour le moment, seul compte de délivrer mon tendre Vega de leur griffes.

Et voilà l’autre qui tente de détendre l’atmosphère par des sarcasmes! Que ne comprends-t-il pas dans les mots « ferme là »? Un ricanement mauvais m’échappe alors qu’il ose prétendre pouvoir remplacer Vega. Lui? Ce séducteur d’opérette? Le petit préfet qui obéit à sa famille avec la même docilité qu’un chien la queue entre les jambes? J'en rirai si ma rage ne me tordait pas les entrailles. Je sais que lui répondre ne servira à rien, mais la colère brûle mes lèvres:

« Mignonne, moi, vraiment? Oh, je suis certaine que certaines élèves seraient ravies de connaitre ton opinion sur moi. En particulier une aux cheveux roses et violets. Pas vrai Cassidy? »


Il l’a bien cherché. Mon poing toujours adossé à l’arbre, je le fixe de mes yeux azurée de derrière mon épaule. Je ne voulais vraiment pas utiliser ainsi ma dernière carte aussi rapidement, mais avec lui, impossible de garder son sang froid. S’il croit que je le convoque pour le pur plaisir de sa compagnie, alors laissez moi lui rappeler que non, je ne représente pas qu’un danger pour sa charmante sœur. Les conseils et informations qu’ils me donnent ne proviennent pas d’une franche amitié ou complicité entre nous deux. Non, c’est un faible prix à payer pour qu’il achète à lui et le restant de sa putain de famille la paix à Poudlard. La respiration lourde, je me rapproche vers lui, jusqu’à ce que nous fassions face à face, ma baguette entre nous deux pointant vers sa gorge, frôlant sa peau:

« Si je t’appelle, c’est pour que tu me délivres le moindre mot, la moindre réflexion que Vega a pu avoir à mon sujet. Ni plus, ni moins. Alors fait ce qu’on te dit… obéir, c’est l’une des rares choses que tu sais faire en dehors de courir après les filles, non? À moins bien sûr, que tu prennes enfin ton courage et décide avec d’en finir avec moi, une bonne fois pour toute… Allez, j’attends. Qu'est ce que ce sera, Cas-si-dy? »

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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
22.01.17 0:19

the dominoes fall


C’était une forte tête. Du style… à vouloir l’éclater contre le sol. Tu avais du mal comme à chaque fois à cerner son caractère. Du moins, son désire de contrôle et sa peur de l’humiliation semblait guider chacun de ses actes, chacune de ses paroles. Tu l’observais sans rien dire, tentant bien que mal d’analyser son comportement et ses réactions face à tes provocations. Bien sûr, tu prenais du plaisir à la taquiner et la pousser dans ses retranchements. Si elle croyait pouvoir te dominer et te parler ainsi, c’est que sa connaissance des Hingsley n’était pas assez poussée à ce que tu voyais.

Le regard dur, tu te retînts alors de lui en retourner une en entendant “ferme la”. Sans rien dire ormi arborer un regard noir, tu la suivis en réfléchissant. Les sortilèges impardonnables… Combien de fois dans ton adolescence tu avais rêvé d’en lancer un à ton cher père, pour prendre l’ascendant sur lui. Mais tu n’étais pas aussi stupide, et encore moins à ce moment précis de ton existence.

“Je vois que l’amour ne te réussit pas. Tu n’as pas cette.. fraîcheur et.. joie de vivre sur le visage.” Sarcasme d’apparence peut-être, mais d’une lourde sincérité cette fois. Sauf pour lui renvoyer la balle de son impertinence, il n’y avait rien de malveillant qui se cachait derrière ces mots.

Soudain, alors qu’ils arrivaient en haut d’une falaise, tu te pris de quelques secondes d’absence en observant la lune. La vue était très belle, sûrement davantage magique la nuit, ou peut-être à l’aube. La colère semblait l’aveugler. La frustration semblait l’entraver. Et c’était toi le chien docile ? Elle ne ressemblait qu’à une piètre parodie. Une satyre d’elle même.
Alors que tu pensais que sa langue de vipère n’avait aucune limite, elle osa mettre Alice sur le tapis. Si tu avais été un gladiateur, sa lance aurait transpercé ton coeur, à t’en faire gicler l’hémoglobine au bout de tes lèvres déjà défintes et bleutées.

“Allons, je ne sais pas ou tu es allé chercher ça. Mais Alice et moi on est juste amis. Ah.. comme toi et Vega au final.” Un rire jaune cette fois-ci. Tu ne t’avouerais pas vaincu aussitôt, mais on ne dissimule pas les blessures pour l’éternité. Et elle avait enfin marqué un point.
“Un opinion reste un opinion. Je n’y peux rien si tu n’es pas désagréable à regarder.” L’air toujours neutre.

Mais tout dérape, elle s’enflamme, elle se consume sans que tu consommes. Trop d’informations parviennent à tes oreilles, alors tu sélectionnes. Vega.. Courage.. En finir.. Courir après les filles. Tu tiques un peu, c’est pas vraiment ça n’est-ce pas ? Sa baguette sous ta gorge, tu ne fais que reculer la tête en arrière, pour bien lui offrir. Tu serres la tienne dans les pans de ta robe (de sorcier hein merci).

Tu entends alors un sifflement provenir de la forêt. Un susurrement que toi seul peut prétendre comprendre. Alors que tu ne bouges toujours pas, deux serpents rampent à vous. Non. Elle ne doit pas savoir ça, elle non plus. Tu désespères. A croire que la chance n’est pas de ton côté. Quoique.
Les deux reptiles commencèrent à grimper autour des jambes de Moira, ondulant froidement désormais au niveau de ses cuisses dans une danse à sang-froid.

Tant pis. Tu serres ta baguette entre tes doigts et la pointe à ton tour sous sa gorge.
“Ma chère Moira. Quand on désire des informations de quelqu’un, on évite de le menacer comme tu le fais. Je te parlerai de Vega, de ce que je sais, mais baisse immédiatement ta baguette.”
Tu baisses tes yeux désormais apaisés vers les serpents qui reserraient un peu plus leur emprise autour du corps de Moira. Peut-être qu’elle les aimait. Ou peut-être avait-elle peur. Mais jamais tu n’avais ressenti telle confiance en ce don qui t’avait terrorisé toutes ces années, à tord.

“Sshtiieiss ssaha ssstassia spohoss.”
  


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
26.01.17 15:56

Emportée par ma colère, je n’entends même pas le couinement inquiet d’Aludra sur mon épaule.

Un contact visqueux et glacé le long de mes jambes me ramène brutalement à la réalité: enroulés le long de mes cuisses, deux serpents me fixent de leur yeux jaunes luisant dans l’obscurité. Je peux sentir leur langue fourchu sur ma peau malgré mes vêtements. Lentement, avec cette paresse du prédateur qui se délecte de sa proie, ils remontent et m’immobilisent dans leur anneaux. La peur m’empêche de réagir, de prononcer le moindre sortilège pour me débarrasser de ses reptiles. Paralysée, je ne peux que contempler leur progression le long de mon corps, leur gueule se rapprochant dangereusement de mon visage. Aludra, perché sur mon crâne, s’agrippe désespérément en poussant des cris alarmé. Mordant mes lèvres, je tente vainement de conserver plus de dignité que mon familier: si ces animaux ressentent mon effroi, je suis perdue. À moins que Cassidy ne daigne intervenir! Mais bordel, qu’est ce qu’il attends?

Il est là devant moi. Sa baguette contre ma gorge.

Et de sa bouche sorte des sifflements.

Ils résonnent dans ma tête, se plantent tel un million d’aiguilles dans mon cerveaux. C’est comme entendre un son d’un autre monde, si strident, si incompréhensible, que tout votre corps le rejette. Cela dure à peine une fraction de seconde, un flash de douleur suivi par la terreur de voir les serpents réagir et se figer, comme s’ils répondaient à un ordre. Une sueur froide coule le long de ma tempe, mon regard alternant bêtement entre les serpents et Cassidy, refusant de comprendre ce qui vient de se passer. Vient il vraiment de…de…de parler aux serpents? Non, c’est impossible! Les fourchelangues, ce ne sont que des histoires, des mythes. Mais si c’est vrai…si ces bruits, ces aberrations que Cassidy émet commandent vraiment les reptiles qui m’attaquent et m’enserrent, alors…

C’est donc ça. Il est vraiment venu pour en finir une bonne fois pour toute.

Incapable de le retenir, un rire nerveux m’échappe et résonne dans l’obscurité, suivi de prêt par des larmes. Je suis si stupide. Évidemment qu’il ne venait pas juste pour le plaisir de la conversation! Pourquoi m’aiderait il alors que je martyrise sa sœur à la moindre occasion, alors que je le menace lui et sa famille en permanence…et après avoir tabasser son cousin dans la tour abandonnée. Le visage tuméfié de Vega n’a pas dû lui échapper. Un sourire mauvais se dessine sur mon visage. Mourrir seule dans la forêt, voilà qui arrangerait bien des personnes…moi la première. Je me sens lasse, usée de devoir me battre en permanence pour ne parvenir qu’à blesser la seule personne qui compte vraiment. Quand je repense à cette soirée, à mes poings s’abattant sur son tendre visage, je me donne juste envie de vomir. Plus tôt dans la nuit, alors que je nageais dans les profondeurs des eaux noires du lac, alors que les bulles de ma respiration remontaient une à une à la surface jusqu’à se tarir, je me suis prise à rêver…

À rêver de disparaitre.

Je baisse la tête, vaincue, fixant droit dans leurs yeux fendues les reptiles qui m’enserre. Inutile de me donner plus en spectacle: qu’il en finisse une bonne fois pour toute, pour lui comme pour moi. Mais les sifflements s’arrêtent, les serpents demeurent immobile. Hésite il vraiment, ou pire, me prends il en pitié? Non, NON, je mérite la douleur. Pour toutes mes manipulations, pour chaque coup que je porte à Vega, pour le dégout et le mépris que je m’inspire. J’ai besoin qu’on me fasse MAL

« Tu sais, si tu me laisses partir, d’ici peu, tout le monde saura que tu n’es qu’un monstre qui parle aux serpents… »


Un mensonge. Un pur et total mensonge. Je ne gagnerai rien à répandre ce genre de secret. Mais cette voix anormalement rauque qui sort de moi ne m’appartient plus. Elle est celle de cette souffrance intérieure, de ce mal qui brûle en moi chaque jour et me ronge un peu plus. Et je continue, implacable, énumérant mes crimes les uns à après les autres:

« Tu crois vraiment que je te laisserai m’humilier ainsi sans représailles? Dès demain, je retrouverai ta sœur au détour d’un couloir: elle serait belle non si je lui taille un serpent sur sa gueule de petite peste? »


Je relève la tête, un sourire mauvais déformant mon visage, mes yeux rougis par ma nausée et les pleures. Allez vas, y, ordonne leur de m’achever. Frappe moi, rebelle toi, donne moi les coups que Vega refuse de me donner.

« Et ta chère et tendre Alice. Si tu penses que je l’épargnerai détrompe toi. Je la suis déjà depuis pas mal de temps. Un accident est si vite arrivé. Comme il serait si facile de la pousser dans les escaliers et de l’envoyer à l’infirmerie. »


Je déglutis, ma gorge desséchée incapable de continuer par elle même. Je puise une dernière fois en moi toute ma haine et ma colère pour lui recracher au visage. Regarde donc le monstre que je suis, et punis moi! Je t’en supplie…

« Même ce pauvre petit Vega. Tu as vu son visage récemment, avec son horrible piercing déchiré et ses lèvres fendues? C’est mon œuvre. Quand il m’énerve, je le cogne jusqu’à ce qu’il chiale. Et je ferais pareil à toutes les pourritures de ta famille si je le pouvais. Toi compris Cassidy. Je te détruirais pour ça, tu m’entends, je t’écraserai! »

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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
27.01.17 13:45

the dominoes fall


Tu es le roi, elle est le fou. Pourquoi as t-elle si mal tourné ? Comment derrière cette gueule d’ange peut se cacher tel déchet ? La colère t’aveuglait, ce sentiment de dominance t’envahissait comme un parasite qui dévore les sens et la raison. Tu n’avais aucunement l’intention de la tuer, dès le départ. Par lâcheté ou pitié ? Sûrement les deux. Tu n’es pas un meurtrier Cassidy, tes seuls vices pourraient être la torture. ça te répugne et ça t’excite. Une torture lente, celle des pensées. L’art de la répartie et de la fausse-thérapie. Enfoncer les gens dans leurs angoisses, pour s'extirper des tiennes. Enfin elle dévoilait son vrai visage, elle avait jeté les masques, y compris le tien. Car pour retourner la situation à ton avantage, tu avais dû exposer cette honte, cette malédiction, en une nouvelle fierté. Aurais-tu finalement été destiné à Serpentard ? Serais-tu le digne fils des Hingsley ? Celui que ton père attend et que ta soeur jalouse ? Serait-il en parmi nous ? Non. Tu refuses d’y croire, tu refuses de les laisser t’avoir.

“Tes menaces sont vides Moira.”  Même ça, tu lui arracherais. Cette volonté et cette riposte.
“Je n’ai plus peur de ce don, même si j’essaye de le cacher…”  Tu te mords la lèvre, tu laisses s’échapper des craintes, des doutes.

Tu t’avances vers elle et descend ta baguette. De ta main libre tu attrapes ton visage fermement, appuyant de tes doigts sur ses joues pour la forcer à te regarder. Les serpents resserrent un peu leur prise pour l’empêcher de bouger totalement. Elle menace de représailles, de taper sur ta soeur, de faire du mal à Alice. Ca te fout en rogne car elle sait parfaitement ce que tu pourrais ressentir. Elle se débat vainement avec tout ce qu’elle sait faire. Une cracheuse de venin autant que toi.
Moira avoue frapper Vega. Tu sourcilles. Pourquoi confesser d’une telle chose ?
Tu écoutes. Tu encaisses cette haine tellement puissante que chaque mot a l’effet d’une gifle sur ta peau. Elles te réveillent pour de bon. Son marasme te nourrit. Cette colère, tu l’absorbes violemment.

“Tu veux jouer, Moira ?”  Tes yeux flambent comme deux rubis étincelants.
“Je n’avais aucunement l’intention de te faire du mal…”  Tu lâches son visage et pose ta baguette sur son front.
“J’ai l’impression que tu cherches une punition. Et si… j’effaçais totalement Vega et sa famille de ta mémoire ?”

Tu cherches à lui faire peur, à lui faire entendre raison. Car au fond de toi, tu connais les mêmes peines, les mêmes frustration. Être attaché à quelqu’un qui ne partage pas notre univers, qui nous est limite interdit. Alice était comme un trophée à tes yeux, magnifique et réconfortant, ou ton nom était gravé dessus. Mais ce trophée était enfermée dans une pièce, à double tour, destiné à moisir dans la solitude.

Tu souffles sur ses lèvres. Menaçant. Menacé.
“Si tu touches à ceux qui me sont chers, c’est moi qui te détruirais Moira. Et tu comprendras dans ta douleur que la pire souffrance est celle qui est prisonnière de ta tête, et non du corps. Ton amour pour Vega est une torture, et elle ne pourra jamais être égalé, même si mes petits amis te croquent chaque partie de ton corps. Le vrai poison, c’est ce qu’il y a l’intérieur de toi.”  Tu caresses une de ses larmes, l'étalant sur sa joue.
  


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
30.01.17 1:59

“Et si j’effaçais totalement Vega et sa famille de ta mémoire ?”

Sa voix résonne dans l’obscurité, grave, solennelle, avec cette assurance un brin effrayante de ces personnes qui vous domine. Ses doigts sur mes joues étalent lentement mes larmes avec une tendresse aussi délicate qu’hypocrite. Tes yeux sombres luisent dans le noir à la lueur des étoiles: tu me fixes avec la même intensité que les reptiles que tu commandes. Il cherche certainement à me faire peur. À utiliser de son charisme pour s’imposer à moi, pour m’écraser de toute sa superbe. Mais tout ce que j’entends, c’est du vent. Il se dérobe. Encore. L’évidence me frappe au visage: il ne m’apportera pas cette douleur salvatrice que j’attends depuis si longtemps. Il est  tout simplement incapable de me l’offrir car ce n’est ni sa place, ni son rôle. Après tout, même si ils partagent le même sang dans vos veines, la même peau d’ivoire, le même nom de famille, il le remplacera jamais. Jamais.

L’éclat de mon rire dément retentit dans toute la forêt, et secoue tout mon corps prisonnier encore de tes serpents. Je trouve à peine la force d’articuler entre deux spasmes.

« Tu…tu crois…vraiment…que je ne veux pas oublier? Ou….ou que je ne sais pas? À quel point il me ronge? À quel point il m’obsède? »


Les larmes accompagnent mes spasmes. Le moindre de mes muscles se détends, et abandonnent. La tension disparait, pour ne laisser place qu’à la vérité. Il souhaite attiser mes plaies pour les voir au grand jour? Et bien soit Cassidy. Pour ce soir, tu l’emportes. J’espère que tu trouveras plaisir et satisfaction dans le spectacle ridicule d’une personne brisée à qui ta famille a tout enlevé.

« J’aimerai….j’aimerai tellement tout oublier. Et tourner la page. Apprendre à vivre de nouveau. Mais je ne peux pas. Je n’y arrive pas. Je pense à lui tout le temps, en permanence. Ça me brûle. Et pourtant, je sais…je sais qu’il ne me regardera jamais comme moi je le regarde… »


Je m’arrête un instant, pour reprendre mon souffle à travers mes ricanements et mes sanglots. Je me mord la lèvre, la douleur me ramenant un peu à la réalité. Prends garde Moira: un peu plus, et j’expliquais d’où me venait cette certitude. Il s’agit de me confesser à Cassidy, et non de lui dénoncer les vices et les «  préférences » de Vega. Non pas qu’il les ignore d’après moi. Mais je ne trahirai pas la confiance de la seule personne qui compte encore. Ma respiration saccadée s’apaise, et je reprends, ma voix si faible vibrant au fur et à mesure que je m’expose.

« Il m’a embrassé, tu sais. Dans la tour. Je l’ai frappé, je l’ai blessé, et lui m’embrasse. Je ne sais plus. Je ne comprends plus. J’essaye de m’éloigner, crois moi. Mais à chaque fois, il revient vers moi. Et à chaque fois, je renoue un peu plus les liens qui m’attache à lui… 

…mais tu connais déjà ce sentiment, pas vrai? »


Pas la moindre trace d’hypocrisie ou d’irrévérence. C’est une question franche, honnête. Pense-t-il encore que je viens le voir pour sa prétendue proximité avec Vega? Je sais pertinemment que les rapports entre le fils prodige et le cousin turbulent sont loin d’être cordiales, tout plus ils se tolèrent, alors de là à se partager des secrets…Non, si je rampe vers toi, si je te supplie plus que je ne te convoque vraiment, c’est parce que j’ai su, j’ai reconnu dans tes yeux dès notre première rencontre ce même feu qui me dévore, ce brasier infernal dont ni toi ni moi ne pouvons nous échapper. J’en ignore certes les détails alors que tu connais tout du mien. Mais je m’accroche à cette idée, à cette branche que même seule, perdu au milieu des courants qui m’entrainent, il me reste un dernier support, un dernier conseil pour m’orienter vers la terre ferme.

« Toi et moi, on se ressemble. Toi aussi tu cours après une chimère, une aux cheveux violets et non blancs. Tu sais ce que je vis. Alors regarde moi, droit dans les yeux, et dis moi. Dis moi que je ne suis qu’une folle. Que je devrai tout abandonner. Le laisser tomber et partir loin. Ordonne moi ce que toi même, tu serais incapable de faire. Alors je saurais…je saurais que c’est vraiment sans espoir… »


Et j’attends ton commandements. Après tout, que suis je pour toi, le fourchelangue, si ce n’est une énième vipère parmi les autres dansant contre mon grès au rythme de tes sifflements?
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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
01.02.17 0:01

the dominoes fall


Sa rage et son désespoir la révèle finalement totalement. Le rideau se lève sur l’actrice et non le personnage. Tu pouvais voir qui elle était réellement, sous ses masques et ses fards, sous sa méchanceté et sa colère. C’est une révolte ? Non, c’est une révolution.
Elle est guidée par cette rage et cette frustration qui ravage son coeur et bientôt son corps. Qui fait couler ces flots de cascade de ses orbites sales et exorbités. Qui fait enrayer sa voix comme un train déraillé. Qui la fait se fissurer comme une poupée mal habillée.


Les reptiles se contractent sous le corps convulsé de ton otage qui rit aux éclats. Tu avais déjà vu la vraie folie. Et ce spectacle absurde s’en rapprochait. Oh Vega.. qu’avais-tu osé faire à cette fille ? Tu l’as rendu folle.. à lier ? Folle de toi. Démente mais pourtant si craquante.
“Moira Moira..” ta voix n’est qu’un murmure, un sifflement malsain mais pourtant si assuré.
Tu chuchotes presque alors que vos souffles se mêlent. Vous êtes si proche que vous ne pouvez pas mentir. On ne peut se dérober à cette proximité.
“Je ne peux pas te libérer.” Un aveu triste mais sincère. “Je ne peux pas faire ça, car si tu perds cette rage qui t’anime…” tu te râcles la gorge, comme pour inconsciemment faire durer ce moment. Il fallait que ça rentre, que ça s'imprègne. Qu’elle se le tatoue sur le bout de ses lèvres. “Tu ne seras plus vraiment toi. Si je t’enlève Vega, je t’enlève l’unique but de ta pauvre existence.”

Tes mots sont tranchants, comme une lame qui découpe l’âme.
“Et la Moira d’aujourd’hui me plait trop pour la faire disparaître.” Tu te saisis de ses cheveux pour tirer sa tête en arrière. Tes prunelles changent lentement de couleur, brillant d’un jaune anormal. Un des serpents remonte le long de sa poitrine pour venir siffler dans le creux de son cou.  

Alors que tu la tiens fermement, tu plaques tes lèvres aux siennes. C’est un baiser froid, sans amour, sans passion, uniquement de la sensualité déplacée. Tu mordilles sa lèvre et recule pour plonger un regard méprisant et dénuée de toute pitié en son égard. A ce moment tu te sentais roi, tu te sentais maitre. Mais surtout, tu voulais qu’elle ouvre enfin les yeux, comme si elle se devait de renaitre après tes dernières paroles.

“C’est simple. Est-ce que ce baiser ressemblait aux siens ? J’ai violé tes lèvres sans vraiment y mettre mon coeur. Si quand c’est lui… c’est différent. Alors tu devrais le sentir. Tu devrais le sentir espèce de conne, que ce n’est pas du vent.” Tu lui colles une gifle, comme pour l’empêcher de rire à l’avance. Réveille toi Moira. Agenouilles toi.   
  


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
02.02.17 19:42

En un instant, le monde tout autour de moi disparait.

Il n’en reste que la prise douloureuse de ta main dans mes cheveux offrant mon visage à ta merci. Il n’en reste que le sifflement du serpent lové contre ma poitrine laissant courir sa langue sur ma chair. Il n’en reste que tes lèvres pressées contre les miennes, des lèvres, si douces, si tendres… ça devrait être bon, alors pourquoi ce baiser ne m’inspire que le dégoût? Il me manque cette violence sauvage, ce goût âcre du sang et des larmes avec lequel Vega me marqua à jamais. Cassidy est si fade, si insipide, et sa morsure tardive presque timide n’arrange rien. Que cherche-t-il? À m’exciter? À me blesser? Ne se rend il pas compte qu’il me tient déjà dans le creux de sa main? Pourquoi éprouve-t-il encore et toujours ce besoin de parler, de prouver sa supériorité, sa domination, alors que je me tiens déjà vaincu devant lui?

Au moins, je présume que j’ai ma réponse…

Sa gifle me prend complètement par surprise: sous le choc, je bascule au sol avec un petit glapissement honteux. Sur ma joue, je peux ressentir la trace cuisante de son mépris plus que celle de sa main trop délicate pour me blesser. Par cette acte, cette insulte aussi gratuit qu’inutile, il ne confirme que son besoin maladif de cracher à la face des nous autres, ces inférieurs, son pouvoir et sa valeur, comme s’il essayait de s’en convaincre. Comme je le plains, comme il plus facile de savoir que l’on ne vaut rien. Je suis trop lasse, trop vidée pour m’en énerver, et malgré la clarté apporté par son baiser, mille et une question continuent de tournoyer dans mon crâne. Mais impossible de réfléchir tant que ces maudits serpents m’oppressent encore et que l’autre dans son délire continue d’étaler son ego. Après m’avoir aider, s’attends-t-il à ce que je le suave en retour de ses démons?

Il risque fort de le regretter.

Dans ma chute, l’étreinte des reptiles s’est relâchée l’espace d’une seconde, suffisante pour que je saisisse ma baguette.Comme quoi, son arrogance causera sa perte. Je suis curieuse de savoir si un fourchelangue ressent la même douleur que ses sujets quand ces derniers souffrent. Voyons voir cela. Avec un léger sourire, je ne lui donne comme réponse qu’un sortilège prononcé de ma voix faible et encore éraillé par mes larmes:

« Vipera Evanesca »


Le cœur de vélane frémit d’un plaisir malsain tandis qu’autour de moi, les deux serpents se tordent de douleur, des flammes léchant leurs écailles et ma peau. J’encaisse la souffrance, je l’accueille même avec un certain plaisir, tandis que mes liens impuissants se réduisent en cendres incandescentes. Chancelante, mes membres engourdis après être restés aussi longtemps immobilisés, je me relève péniblement et lui fait enfin face à nouveau, toujours aussi souriante.

« Arcturus…merci »


Et je lui décoche mon poing en plein milieu de sa sale gueule suffisante, suivi de prêt par un autre dans son ventre, histoire de le plier en deux. Comme ça, nous sommes plus ou moins quittes.

Je ne m’acharne pas plus sur lui. C’est inutile. Contrairement à lui, je connais malheureusement ma place, et j’aurais beau hurler, m’énerver, crier contre l’injustice de ce monde cruel, il n’en reste pas moins que son sang demeure pur et non le mien, qu’il restera toute sa vie dans sa tour d’ivoire alors que l’on m’a enlevé mes rêves et mon amour. Il ne reste que cet espoir fou que pour quelques années, ici à Poudlard, je pourrais garder Vega juste pour moi. Alors oui, pour lui, je ne suis certainement qu’une servante, un jouet de plus à réduire en miette par pur plaisir comme les Hingsley en ont le secret. Mais il lui reste une chance de briser son héritage. Il aurait pu me détruire ce soir, purement et simplement. À sa manière, il m’a aider. Et pour ça, rien que pour ça, je tolérerai ses défauts aussi lourds soient il. Je lui dois bien ça.

Sans hésiter, je lui offre ma main pour se relever. De ma veste, je sors également une petite enveloppe, volée quelques heures plus tôt à l’insu d’un enseignant. Il pourrait la retourner contre moi, mais je lui donne, en gage de nos liens renouvelés, en gage de ma loyauté envers lui, le roi des serpents.

« Tiens. J’ignore si tu le sais déjà, mais il va bientôt avoir un bal, au Château d’hiver d’ici la rentrée. Tous les élèves vont y être conviés. Nous devrions recevoir cette invitation d’ici une semaine je pense. »


J’hésite à continuer sur ma lancée, à lui confier mes plans. Mais au point où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre devant lui. Je veux qu’il me voit telle que je suis, et qu’il comprenne quel genre de monstre sa famille engendre, pour que s’arrête ce cycle de cœurs brisés et de désespoir.

« Je compte y aller…et obtenir une bonne fois pour toute une réponse à mes questions, celles que toi même ne peux pas régler. Mais si je fais ça…je blesserai Vega. Plus que d’ordinaire.Je risque de le perdre. Définitivement. »


Ma voix s’étrangle, se casse rien que d’y songer. Je me mords la lèvre, puisant dans la souffrance la force de continuer. Et de lui délivrer ce conseil vital.

« Tu ferais bien faire de même. Regarde moi, regarde moi bien. Tu voudrais vraiment qu’Alice devienne comme moi? Personne ne mérite ça. Personne. Alors si tu tiens à elle...et même à moi, épargne la. Je t'en supplie Arcturus. »

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Cassidy A. Hingsley


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
04.02.17 2:01

the dominoes fall


Tu souffres. L’espace d’une seconde. Leurs sifflements de défaite et de douleur te prend à la gorge, remue tes tripes jusqu’à te filer la gerbe. Quelle était cette sensation ? Une empathie nouvelle causée par la mort de tes reptiles serviles. Ils remuèrent dans une dernière danse macabre jusqu’à s’éteindre comme le feu qui les aura consumer.
Cet instant de faiblesse qui s’alluma péniblement en toi provoqua des sueurs froides. Une goutte perla le long de ta joue pour venir terminer sa chute dans l’herbe ternie par l’absence d’entretien de la forêt.

Moira se relève, libérer de ses liens reptiliens et s’avance vers toi. Tu restes de marbre, le souffle court et les pensées dans le vague. Tu cherches les serpents du regard, comme paralysé mentalement par leur disparition si soudaine. C’était tes alliés, tes atouts…
Et bam. Tu sens ses phalanges repliées te heurter le visage avec violence. Sans avoir le temps de riposter ou de dire quelque chose, un autre coup lui assure de t’assommer violemment. La lèvre éclatée par le premier coup qu’elle te porta, tu te tenais plié en deux. Les bras tenaient péniblement tes cotes, comme si ton corps était prêt à se casser en deux si tu ne le retenais pas.

“Sale.. Hm..” Tu te pinces les lèvres pour te taire et relève le visage, à présent souillé par un filet de sang qui s’écoulait sur ton menton. Elle t’avait cependant appelé Arcturus. Même prononcé avec ironie, tu te délectais de cette appelation, de cette identité. Elle t’avait vraiment frappé toi. Elle avait attaqué ton intimité la plus stricte.

“Si tu crois que je suis du genre à me laisser faire comme Vega.. tu te mets le doigt dans l’oeil p’tite conne.” Tu esquisses un sourire mauvais, pour finalement rire aux éclats. La douleur un peu atténuée, tu te redresses totalement pour faire bonne figure, en ignorant son geste de pitié. Tu n’étais pas du genre à t’avouer vaincu facilement. Elle avait remporté une petite bataille, mais loin de la guerre.
Tu aurais voulu t’emporter et lui montrer qui était le chef ici.. mais tu refrenas d’un seul coup toutes tes pulsions. Tu te devais de rester calme, serein, impassible. Ne pas répondre aux provocations mais les ignorer sournoisement était bien plus cruel que de porter les coups.

“Je comprends maintenant pourquoi Vega est si fou de toi…” Ironie. “Si tu lui rends ses baisers en lui cassant les côtes. Je me demande qu’est-ce qu’il attend pour ne pas tout de suite t’épouser.” Tu ne peux t’empêcher de la piquer avec sarcasme. C’est ta brutalité à toi. Les mots. Le mépris. La moquerie. C’est ce qui te rend fort. C’est ce qui te rend insupportable.

C’est ce qui te rend immuable.

“Le bal ?” Elle change de sujet. Comme si tout le reste ne s’était pas passé. Comme si elle remettait les pendules à l’heure. Diantre, tu ne savais même pas que cet évènement allait avoir lieu. Tu devais être trop occupé pour avoir assimiler l’information. Le bal signifiait.. avoir une partenaire.. danser.. s’exposer. Tu n’étais pas vraiment emballé par l’idée de demander à Alice, et encore moins par celle de la voir avec un autre homme.

Du peu que tu connaissais Vega, tu le savais très possessif. Et même face à son propre rejet envers Moira..
“Donc tu comptes y aller avec lui. Est-il au courant ?” Tu t’avances vers elle, empoussièrement les restes de serpent qui se trouvait dans son cou, avec douceur. “Tu sais, tu risques de le perdre définitivement si tu continues de douter de toi. Et si tu le tues sous les coups, cela va de soi.”

“Tu es si belle Moira, pourquoi est-ce que j’ai cette impression de me tenir face à un cadavre putride ?” Ce n’est ni méchant, ni sarcastique, ni une volonté d’affirmer sa supériorité.
Tu lui as donnés les clés de la réponse qu’elle attendait en venant ici. Ce baiser, il était tout ce que tu pouvais simuler en te mettant à la place de Vega. Il te ressemble. Tu l’assembles.
Les pièces du puzzle. Ce baiser était la représentation charnelle de tout le vide qui se trouvait en toi. “Cherche la flamme en lui, et ravive la. Elle existe. Mais elle n’est surement pas cachée dans les êtres qui me sont chers. Alors éloignes toi d’eux. Un seul cheveu d'Alice tu toucheras et je te jure que c'est une promesse : je te retrouverai, et je te détruirai.".   
  


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Re: ❝ the dominoes fall; Moira
05.02.17 17:19

« Est-il au courant ? »

Oh Cassidy…. Parfois je me demande jusqu’à quelle point peut il être aussi naïf. Ça doit être écrit dans ses gènes, dans le sang qui coule dans ses veines. À moins que sa suffisance seule soit responsable de son aveuglement. À moins que son masque d’ingénu ne constitue qu’une façade, un simple jeu…ou plutôt une protection? Je sursaute au contact de sa main sur mon cou: la chair est encore à vif, marquée par la cendre incandescentes des serpents morts. Sa peau comme ses lèvres est si tendre, une douceur hypocrite et fausse comme une sucrerie amer au cœur de fiel et de poison. Il cherche encore à jouer, à s’amuser de mes plaies pourtant déjà exposées en plein ciel nocturne. Sa question aussi innocente que subtil frappe en plein cœur du problème et c’est ça, plus que sa caresse insidieuse, qui m’agace. Une claque brutale sur sa main le rappelle à l’ordre. Sa domination sur moi ne prends pas. Pas complètement tout du moins.

« Évidemment qu’il n’en sait rien! Tu crois quoi, que je vais me pointer au manoir Hinglsey comme une fleur avec une invitation? Non, il ne doit rien savoir. Je connais une boutique à Londres, spécialisé dans les charmes. J’y trouverai un masque là bas. Pour changer d’apparence. Trouver la force que je n’ai plus en moi. »


Je n’insiste pas plus. Mon passé dans les ruelles sales de Dublin et Londres reste l’un de mes secrets les mieux gardés. Inutile de le dévoiler à Cassidy, surtout vu sa position de préfet. Il dois déjà suffisamment me prendre pour une folle comme ça, je lui épargnerai le qualificatif supplémentaire de criminelle. Mais maintenant, le voilà dans la confidence. J’hésitais tellement à le partager dans la confidence. Et s’il me trahissait? Oh, comme il serait facile pour lui durant les vacances de dénoncer mon projet à Vega. Ou d’utiliser ce savoir comme une arme contre moi. Pourquoi je me jette toujours dans sa gueule, pourquoi malgré toute ma résistance je le laisse à chaque fois un peu plus prendre le pouvoir sur moi?


« Pourquoi est-ce que j’ai cette impression de me tenir face à un cadavre putride ? »

« Parce que j’en suis un, voilà pourquoi. C’est ce qui arrive aux gens qui vous croisent, vous les Hingsley »


Il ne m’écoute pas. Il ne me comprends pas. Il monte immédiatement sur ses grands chevaux et s’offusque, comme si je menaçais réellement cette Alice. Et il ose me prétendre qu’au fond de Vega brûle encore une flamme, un espoir, pour moi, pour nous. Décidément Cassidy, tu me déçois. Je viens te voir en quêtes de confort, de réponses, d’un guide qui me maintiendrai mon cap quand je ne parviens plus à tenir mon apparence, quand mon masque s’effrite et révèle la monstruosité que je suis devenue. Mais au final, il ne reste qu’un gamin pourri gâté dans sa tour d’ivoire, perdu au milieu des vivants, incapable de leur parler correctement. Peut être que c’est pour ça qu’il me trouve belle à sa manière? Au fond, je suis déjà détruite depuis si longtemps. Cela doit être plus simple de s’ouvrir, de partager avec une ombre. Mais s’il crois qu’il m’impressionne, il se trompe. S’il pense qu’il peut échapper à la réalité et à ses responsabilités éternellement, je vais lui démontrer que non, jamais je ne laisserai tranquille tant que je serais certaine d’une seule chose.

Qu’il ne devienne pas comme eux.

À mon tour de jouer. Agacée par sa menace vide et creuse, je le pousse contre l’arbre plus proche avant de lui barrer toute fuite de mes deux bras. Il ne lui reste pas d’autre issue que de me regarder. Et de m’écouter. Pour de vrai cette fois.

« Arrête. Tu crois vraiment que je ferais du mal à ta Alice? Me fais pas rire. Je sais très bien que tu la défendra bec et ongle. Mais réponds moi Arcturus, qui la protégera de toi?»


Mon index se pose sur sa bouche pour le taire à l’avance. Il va tenter de protester, de se sortir de là par un ricanement, une pique, comme tous les Hingsley. Mais je vais le maintenir et lui tendre le miroir de son âme. Qu’il contemple pour de vrais tous les dommages qu’il pourrait produire. Qu’il comprenne enfin que sa tendre et précieuse Alice pourrait un jour s’il n’y prends pas garde , devenir comme moi. Un cadavre, comme il le dit. Un fantôme à jamais souiller par son ombre.

« Je sais que Vega et moi…ça ne se produira jamais. Pas juste à cause de votre sang, non. Il en aime d’autres que moi. Il n’y a aucune compétition possible. Mais elle. Tu as pensé un peu à elle? Tu crois vraiment qu’elle aussi elle ne souffre pas de tes manèges? Et que ce passera-t-il le jour où maman et papa Hinglsey la verront? Tu crois quoi, qu’ils se réjouiront de te voir fréquenter une sale sang mêlée? »


Je marque une pause, haletante. Je m’emporte. Les mots de la lettre de rupture de fiançailles résonnent à nouveau dans ma tête. Si dures. Si horribles. Personne ne mérite ça. Je dois être leur seule et unique victime. J’en fais ce soir le serment devant lui. Il me remerciera plus tard.

« Un jour ou un autre, tu la briseras. Et elle deviendra laide. Comme moi. Cassée à l’intérieur. Tu te crois malin maintenant devant moi. Ça t’amuse de jouer avec mes plaies. Mais rigoleras tu quand tu seras face aux siennes? Je suis pas ton ennemi ici. Je déteste peut être ta famille, mais tu as une chance toi. Tu peux être différent. Je veux juste t’aider. Pour elle. Pour toi. Pour qu’il n’y ait pas d’autre moi. Alors réponds Arcturus, et jure moi que tu peux vraiment la protéger! »


La balle est dans son cas. Cette main qu’il a refusé tout à l’heure, je lui tends à nouveau. Qu’il l’attrape, et il gagne une serviteur. Qu’il la rejette et s’enferme encore dans son rêve, et par Merlin, rien ni personne ne m’empêchera d’anéantir ce merdeux de Hinglsey en devenir, avant qu’il ne soit trop tard.
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