[COURS DCFM] Quatrième & Cinquième années - Maléfices.

[COURS DCFM] Quatrième & Cinquième années - Maléfices.

06.05.16 15:02

DCFM #1

#1 : Banalités.

Assis sur une chaise en bois, une tasse de café en main, t’entendis la porte grincer et une vague d’élève entra dans la salle. Rapidement les bancs se firent dominer par des têtes plus ou moins connues. Quoi qu’il en soit, tu t’en fichais un peu de savoir leur identité. Ils étaient élèves, de quatrième et cinquième année, ceux qui pensent être prêts de la fin et qui n’en sont qu’au début. Malheur. Tu les regardais d’une regard froid et acerbe, certains bavardaient, d’autres étaient déjà sous la table. Il faut croire que les cours de Défenses Contre les Forces du Mal n’étaient pas les plus drôles.

Tu frappas ta tasse contre le bureau et les fusillas du regard. « Bien, vous avez brillamment, ou non, passer vos B.U.S.E pour certains. Les autres vous allez encore vous taper un an sur le même sujet, mais c’pas mon problème. En principe les Défenses Contre les Forces du Mal, avant portaient sur les créatures de tout type ». Il n’y avait aucune présentation, c’était du blabla en l’air, qui faisait juste perdre du temps et puis tu faisais pas dans l’amitié pendant les cours. « Cependant, c’était avant, et c’est pas le sujet du jour ». Tu te levas et fit apparaître un sourire mesquin sur ton faciès. « Vous avez choisi de faire Occultisme, ou encore Droit Magique. De belles ambitions hein ? C’est pour ça qu’ici elles vont s'envoler. »

Tu te rassis fermement, admirant la salle qui s’était presque transformé en lieu silencieux, à l’exception d’un ou deux idiots qui n’avaient pas encore compris. « Le cours d’aujourd’hui, et celui pour les trois mois à venir : les maléfices ». Les chuchotements commencèrent à l’évocation de la thématique, ce qui te fis légèrement rire. Ces pauvres enfants, s’ils savaient tout le mal qui les entoure. « Un maléfice n’est pas un enchantement, enfin d’une manière différente du moins. Vous devez le savoir, un enchantement modifie ou rajoute des propriétés à l’entité visée ». Coup d’oeil foudroyant à l’assemblée. « Un maléfice ne fait que nuire. C’est pour cela qu’on les rapporte souvent à la magie noire ».

Une gorgée de café pour ensuite passer entre les rangs, arrachant quelques bouquins au passage et les feuilletant rapidement. Le programme ? De la foutaise absolue. Une mine déconfite te fit réagir. « Mais rassurez-vous, vous n’irez pas à Azkaban pour avoir jeté un maléfice. » T’allas te poser au fond de la salle, toujours le bouquin en main. « Mais j’suis pas là pour vous faire tout le boulot, sinon à quoi ça servirait ? ». Retour dans les couloirs, d’un pas puissant et lent, laissant la terreur régner dans la pièce. « Si vous voulez un Optimal va falloir bosser, j’ai pas de remords à mettre un Désolant voire un Troll. » Tu balayas d’un coup le contenu de ton bureau, ton fessier s’approcha du bois, le bouquin sous une de tes mains. « C’pas mon problème, je les ai eu mes diplômes. »

Tu continuais d’examiner la salle et vit un des élèves prendre sa baguette pour tenter de produire le premier maléfice du livre. Mouvement de la part de ta baguette, un arc de cercle courbé vers le haut « Accio ». La baguette était assez belle, mais indigne de l’élève. « Avant de vous amuser à lancer des maléfices sur vos petits camarades, ou sur le professeurs et qu’un de vous en fasse un irrévocable… » Tu faisais tournoyer la baguette dans tes mains. « On va commencer par la théorie. Allez-y, que pouvez-vous me dire des maléfices ? »

DCFM c'est comme l'Enfer.

RAPPEL : Rien ne sert de faire une longue réponse, le but c'est que ce soit dynamique, interactions et tout. Si vous ne faites pas Droit Magique ou Occultisme, vous vous êtes trompés de cours.

15.05.16 23:11

⋆ DCFM #1 ⋆

Quatrième & Cinquième années

Don't judge me because I'm quiet.
No one plans a murder out loud.✻✻✻

Ok, donc, c'était l'heure de mourir.
Sérieusement, c'était l'heure de se faire décapiter en public. L'heure du cours de défenses contre les forces du mal. Techniquement, la matière en elle-même ne dérangeait pas plus que ça Kenji. Il détestait déjà tout les autres cours, celui-ci n'était pas mieux, mais normalement, il n'était pas pire non plus.
La bonne blague.
Le professeur de cette heure, c'était M.Fitzerald. Le problème dans tout ça ? Ce gars haïssait les tripes du plus jeune comme s'il avait massacré toute sa famille. Sauf que, c'était plutôt le contraire, Ethan détestait Kenji parce que Joyce, sa petite sœur, elle, aimait le petit brun. Bref, si Kenji ne connaissait pas tous les détails de cette haine, il savait que ça n'allait en aucun cas être une partie de plaisir, ce sorcier lui avait fait la misère dès la première fois qu'ils s'étaient croisés, alors quand il avait appris que ça allait être son professeur, il avait presque vomi de terreur. Oh, et biiiien sûr, comme si ça ne suffisait pas, il était une véritable merde dans ce cours, bah oui, ça ne serait pas drôle sinon.
Aaah, la mort... Savoir qu'elle vous attend au coin du couloir comme ça... Quel sentiment merveilleux...
Ainsi donc, il entra dans la salle, avec la foule d'élèves bien trop compacte pour son confort. Il prit place, essayant de se faire tout petit, avec un peu de chance, l'autre ne le remarquerait pas... C'est beau l'espoir. Peut-être quelqu'un ferait une connerie qui attirerait son attention ailleurs ? On verra ça...
En attendant, c'est en serrant son livre fort contre sa poitrine que Kenji écoutait le discourt absolument terrifiant du Fitzerald, ce gars savait quoi faire pour démoraliser le monde... Toute pile, le genre de personne qui donnait des sueurs froides au gamin, d'ailleurs, il n'osait même pas le regarder. Trop risqué. En plus, il était trop occupé à essayer de contrôler ses tremblements pour en plus jeter un coup d’œil à son cauchemar. Limite son épouvantard deviendrait ce type bientôt. C'est comme ça qu'il comptait continuer le cours, silencieux et immobile. Il ne ferait même pas l'effort de réfléchir à la question posée, de toute façon, il ne savait pas la réponse. La prochaine fois, il ne viendrait pas du tout. Plus simple.

HRP : J'm'incruste avec une rep pourris désolé /meurt

©TENNESSEE.

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15.05.16 23:40

Maléfices

Anton observait son professeur avec une certaine animosité qui l'habitait sans qu'il ne puisse ni définir pourquoi, ni les raisons. Ethan Fitzgerald avait tout du gars respectable, un passé d'Auror, le nom glorieux des Fitzgerald, et la carrure froid à vous en mettre des frissons dans le dos. Aussi Anton avait posé son menton sur son poing alors qu'il l'observait, perdu loin dans ses pensées — le professeur de défenses contre les forces du mal avait quelque chose de terrifiant. Et il suffisait de tourner le regard pour s'en rendre compte; la plupart des élèves ne disaient rien, les yeux baissés sur leurs affaires, attendant calmement que l'heure passe. Du moins était-ce le cas du petit Poufsouffle pas si petit que ça; Anton l'avait déjà croisé, il en était persuadé.

C'est surement ce qui déplaisait au téméraire, oui — le professeur voulait intimider, et là n'était pas le but. En plus de dissuader les participations, il allait dissuader les présences dans ses cours et augmenter celles de l'infirmerie — mais là voyez-vous n'était pas le problème d'Anton qui avait redressé ses lunettes alors que le professeur commençait à parler. Les maléfices. De ses connaissances, la magie noire était tout à fait semblable à la magie blanche; il n'y avait pas de sortilèges propres à l'occultisme — il n'y avait que les intentions qui comptaient. Et comme le disait si bien ce bon Shakespeare, le bien et le mal n'existaient pas; seuls les points de vue les rendaient ainsi. Aussi pouvait-on dire que la magie noire était-elle mauvaise lorsqu'elle servait de vengeance, ou de défense ? Car tout venait des intentions. Et il parlait de ses BUSES, comme si cela allait réellement pousser des élèves à bosser. Allons professeur aurait-il voulu dire, mais sa langue se retint silencieuse.

Il avait commencé à s'étirer, attendant patiemment que quelqu'un réponde à la question lancée du professeur — et l'on pouvait alors entendre les mouches voler dans la salle. "Et bien — nous connaissons le maléfice de Chauve-Furie, celui du Bloque-Jambe; je pense qu'on a tous un jour été victime du terrible Folleoreille." Rire léger de la part de l'élève, main qui gratte l'arrière de sa nuque, coude en l'air, regard vers son professeur. Il se balance légèrement sur sa chaise Anton, réfléchissant à ce qu'il y avait réellement à rajouter sur les maléfices. "Il y a celui d'entrave, le maléfice cuisant... Beaucoup ne sont même pas répertoriés par le ministère pour ne pas qu'ils soient connus. Ils ont tous en communs de porter préjudice, de... faire du mal." Et c'est comme un éclair, il se laisse retomber droit sur sa chaise, attrape sa plume et se met à écrire sur son parchemin, des notes pour lui-même, ce dont il se souvient, ce qu'il en conclut, lèvres pincées. Il relève le visage vers son professeur en même temps que ses lunettes.

16.05.16 1:03

COURS DE DCFM.

Demeter tira sa chaise et s’y laissa tomber à grand bruit, s’asseyant comme à son habitude vers les rangs du milieu, du côté droit de la salle. Il balança sur sa table l’épais manuel de Défenses Contre les Forces du Mal. Argus prit place à ses côtés.
Il lui lança un regard entendu tandis qu’il sortait un parchemin, de l’encre et une plume ; Les cours de DCFM avait toujours été leur matière fétiche ; Seulement depuis la nomination du professeur Professeur Fitzgerald, Demeter ne venait en classe qu’en trainant les pieds. Déjà parce qu’il s’agissait d’un ancien gryffondor, mais aussi parce qu’il n’appréciait que moyennement la personne qu’il était. Si les cours étaient toujours aussi intéressants qu’avant, la personnalité de monsieur Fitzgerald n’était pas engageante du tout.
Se penchant vers Argus sans s’intéresser à la préface du cours il pointa un camarade poufsouffle du doigt, Kenji ilnesavaitplustropquoi, qui semblait blême, sans doute terrifié par l’image intimidante du professeur. Il chuchota tout bas mais de telle façon que sa voix restait audible pour ceux à l’ouïe fine.

- Regarde-le. On dirait qu’il va pisser sur sa chaise, ricana Demeter avec un sourire féroce. Il n’est pas jaune pour rien.

Puis il s’éloigna de son ami, l’air de rien, comme s’il venait simplement de lui faire une remarque au sujet du cours et reporta son attention sur les paroles de Mr. Fitzgerald.
Il fut un peu déçu d’apprendre que les céatures noires n’étaient pas au programme des prochains mois ; Il aurait bien voulu en apprendre plus sur les Chimères ou autres. Tant pis, il irait surement voir le Professeur McFayden pour satisfaire sa curiosité quant au sujet.
L’enseignant se rapprocha et se mit à marcher entre les rangs, obligeant Demeter à lui porter la plus grande des attentions. Celui-ci attrapa un livre dont il feuilleta rapidement le contenu, tout en dissertant sur les maléfices leur offrant une définition sommaire qu’ils devaient tous connaitre pour la plupart. Ils apprenaient en effet quelque maléfice inoffensif dès la première année.
Une fois son discours achevé, le professeur les invita à participer. Le silence plana un instant et si Demeter savait quoi répondre, il attendait que quelqu’un se manifeste d’abord, histoire de ne pas s’attirer les moqueries d’Argus qui ne manquerait pas de le traiter de fayot à la sortie de cours. Ce fut un Serdaigle, Anton Lawliet, qui répondit d’abord par une énumération avant de conclure par une rapide définition de ce qu’était un maléfice.
Il n’avait rien dit d’incorrect mais Demeter esquissa tout de même un sourire moqueur et narquois à l’intention de son camarade, l’espace d’une micro-secondes avant de lever lui-même la main puis de répondre.

- Les maléfices sont divisées en deux catégories ; Il y a ceux qui ne présentent aucun danger direct et qui sont d’avantage irritant que dangereux et généralement avec des effets amusants. Le Maléfice de Jambencoton, Bloclang, de Danse endiablée par exemple. Même s’ils sont très efficaces en duels ils sont aussi utilisés comme farces. Puis il y a la catégorie des maléfices qui ont un effet négatif durable ceux cités par Anton en sont des exemples. On reconnait un sorcier qui lance un maléfice par le mouvement de sa baguette, ferme et décisif. Et certains sorts nécessitent de garder un contact visuel permanent avec la victime, sans même s’autoriser à cligner des yeux.

Demeter marqua une courte pause pour déglutir avant de continuer machinalement, sa voix trainante résonnant en soliste dans la salle.

- Enfin la gradation au-dessus sont les malédictions et beaucoup sont formellement interdites par le ministère. La plupart sont dangereuses même mortelles et les blessures qu’elles causent laissent des cicatrices permanentes, caractéristiques de la magie noire. On raconte que pour en lancer une, il faut réellement désirer causer la souffrance de l’autre sinon le sort n’est pas aussi létal qu’il devrait l’être.

Il hésita à poursuivre restant un court moment la bouche ouverte avant de la refermer, jugeant préférable de s’arrêter ici. Les livres que son grand père avait laissés trainé dans sa bibliothèque étaient très informatifs et très graphiques sur le sujet. Et Demeter frissonna longuement en repensant à toutes les fascinantes mais terrifiantes lignes qu’il avait parcouru lors des vacances de noel, il n’y a pas si longtemps que cela.

(hrp ; désolé kenji ton perso est chou d'amour et je le kifouille :sad:)

16.05.16 12:08

Ethan Fitzgerald se tenait assis une tasse de café en main, quand Argus pénétra dans la salle de classe d’une allure désinvolte. Il s’attarda brièvement sur le chemin qui menait à sa place pour bailler et s’étirer longuement, avant de s’asseoir à la droite de Demeter qui commençait à sortir ses affaires. Le blond lui adressa un court regard dont il comprit le sens avec aisance et en retour Argus haussa les sourcils. L’échange silencieux terminé, il se mit lui aussi à sortir manuels et autres broutilles qu’il déposa paresseusement sur la table. Comme à son habitude il étendit ses longues jambes devant lui et s’affaissa légèrement sur sa chaise afin d’être installé plus confortablement contre le bois rugueux du dossier.
Alors que Mr.Fitzgerald se mit à parler du sujet qu’ils allaient aborder, Argus se pencha légèrement en avant et appuya son menton contre son poing, soutenant sa tête au niveau de la joue. Il n’écouta que distraitement ce prélude de cours qui était peu intéressant il fallait le dire et se mit plutôt à zieuter la pièce. Un murmure s’éleva dans son oreille gauche et il tourna la tête vers la personne que Demeter venait de désigner ; Un poufsouffle aux cheveux d’encres à l’expression interdite, comme si à la place du professeur se trouvait son épouvantard. Argus s’autorisa un faible sourire à la plaisanterie de Demeter qui n’avait pas tout à fait tort et toussota pour cacher un bref rire.
Reprenant rapidement contenance, il reporta son attention sur son professeur dont les mots continuaient de filer d’une voix détachée et il l’écouta un peu indifférent, en attendant simplement que les premières minutes, toujours les plus ennuyantes passent. Il eut un rire moqueur quand un camarade se vit priver de sa baguette.
Après avoir traversé la salle de classe, le discours s’acheva enfin et le silence se mit à planer, tandis que Mr. Fitzgerald les invitaient à participer. Argus resta silencieux comme toujours, peu enclin à offrir une réponse préférant laisser l’honneur à des camarades plus enthousiastes.
Alors qu’Anton entamait son explication, Argus se mit à déchirer discrètement des bouts de parchemin qu’il froissa en de multiples petites boules. Il les disposa dans le coin supérieur gauche de son bureau puis une par une, il se mit à les lancer à chaque fois qu’il était certain que le professeur ne lui prêtait pas attention. Il toucha chacune de ses cibles à l’arrière du crâne et dans sa grande générosité, avait choisi des élèves de toutes les maisons pour ne faire aucun jaloux bombardant un peu tout le monde.
Il cessa cependant rapidement son manège quand la voix de Demeter s’éleva à ses côtés et se contenta de fixer le bureau de Mr.Fitzgerald, le regard vide, ennuyé.

16.05.16 16:43

Cours DCFM - Maléfices

4ème & 5ème année

Joyce Fitzgerald

Depuis le début de l'année, depuis l'arrivée d'Ethan au poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal, Joyce était devenue totalement fana de ce cours. Elle savait que son frère n'était pas vraiment quelqu'un de pédagogie et que ça devait certainement lui poser quelque soucis de temps à autre. Mais une chose était sur, il n'était pas n'importe qui. Elle respectait tout son savoir, tout ce qu'il pouvait apprendre aux élèves. Après tout, c'était un Fitzgerald, il avait été Auror pendant plusieurs années. Ce poste était fait pour lui, étant donné qu'il pouvait se permettre de partager son expérience contre la magie noire.

Joyce c'était installée dans les premières dans la salle de cours. Elle avait cette envie d'apprendre, de comprendre. La préfète savait par avance que comme à son habitude, elle allait totalement boire les paroles de son grand frère pour être certaine de ne strictement rien perdre dans ses propos. Sauf que malheureusement, ça ne se déroula pas exactement comme à son espérance. Cet idiot, Demeter Green qui était assit devant la préfète venait de murmurer à son voisin des allégations pour le moins médisante à l'égard d'un Poufsouffle.

Elle avait tendu l'oreille, l'incompréhension était présente sur son visage. Joyce ne voulait pas être certaine d'avoir bien entendu ce que le Serpentard venait d'affirmer. Alors elle était restée là, concentrer sur cette chevelure blonde. Sérieusement ? Il y avait certes de nombreux blaireaux dans la salle, mais étrangement. Non. C'était clair qu'il parlait de Kenji. Après tout, Joyce savait pertinemment que son amoureux n'avait pas une très grande amitié avec son grand frère, bien qu'elle ne comprenait pas pourquoi. De plus, elle le connaissait depuis plus de quinze ans, la verte connaissait Kenji, elle savait la peur qu'il pouvait éprouver. Alors bien sûr que Demeter parlait de lui.

Et elle était beaucoup trop énervée pour écouter le début du cour de son frère. Elle n'avait pas entendu non plus la question qu'il avait posé, ce qu'ils allaient étudier pendant les prochains mois. Elle n'avait pas non plus écouté ce qu'avait révélé certains des étudiants présents. Alors évidemment, ça l'avait encore plus énervé. Il c'était vraiment moqué de Kenji devant elle ? Peut-être qu'elle se trompait de personne, mais vraiment, elle en doutait fortement. Joyce avait essayé de comprendre, mais la seule conclusion qu'elle avait réussi à tirer; était que Demeter était un pauvre con. Cinq ans qu'ils étaient dans la même maison et elle ne s'en était toujours pas rendu compte, hein ?

Elle en avait marre, parce qu'elle n'avait pas écouté à cause de sa remarque. Qu'est-ce-que Kenji lui avait fait ? Rien. C'était évident. Alors, Joyce n'avait pas réfléchit une seule seconde après sa perte d'écoute. Elle avait juste attraper son épais livre de Défense contre les forces du mal pour assommer le Serpentard en face d'elle. Peut-être y était-elle allée trop fort, mais elle en avait rien à faire. Et sans vraiment le vouloir, dominé par son énervement, Joyce se lève de sa chaise avant de lui dire d'une façon dur.

« Tu te prends pour qui exactement ? Tu crois que t'as l'air mieux peut-être ? Les gens comme toi devrait même pas exister, ou juste fermer leur gueule. »

Ça pouvait paraître excessif, surtout lorsqu'on ne la connaissait pas. Mais elle ne prenait jamais de gants lorsque ça pouvait concerner Kenji. Ou après, si elle avait pu écouter le cours, elle aurait pu le menacer de lui lancer un maléfice. Justement pour illustrer le cours de son grand-frère. Elle aurait pu et n'aurait clairement eu aucun scrupule. Joyce était spécialisée dans le sortilège de crache-limaces, mais elle pouvait très bien s’ouvrir à tout surtout quand Kenji était en jeu.

Puis tristement, elle se rassit. Pose son regard d'émeraude sur son frère, Joyce est désolée d'avoir dérangé son cours et encore plus pour ne pas avoir écouté. Alors toujours autant énervée, elle murmure tout de même des excuses inaudible à l'égard d'Ethan.

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17.05.16 18:01

A Nightmare dressed like a daydream

Rosabel & cie

Un cours sur les maléfices, avait-elle entendu dire. Oui, pourquoi pas. Cela faisait longtemps, et c’était le genre de choses qu’on ne devait pas laisser rouiller. Rosabel adorait les maléfices. Et à raison lorsqu'elle avait une bonne raison de s'en servir. C’était donc tout naturellement que son aristocratique fessier avait trouvé celui de Demeter. Evidemment, quitte à assister aux cours des autres, autant le faire en bonne compagnie. Car il ne pouvait assurément pas en être de meilleure. Et Rosabel se tenait donc là, à défaut de se trouver ailleurs, une cuisse sur un genou, le tissu de la jupe uniformisée remonté légèrement, le python qu’elle avait osé ramener et qui lui pendait innocemment de par et d’autres des épaules. Sur la table, non point un manuel sinon le dernier magazine de Vooogue qu’un long ongle verni, et qu’elle léchait au préalable de manière presque lascive, feuilletait lentement. Que voulez-vous ? Difficile de résister à l'appel de la nouvelle collection. Et saviez-vous que le dernier modèle de chez Whitchel -la marque Chanel pour sorciers distingués- était entièrement confectionné avec du fil de véracrasse ? Quel génie vraiment, et dire que ces moldus payaient une fortune pour de la soie. Les imbéciles.

Et elle lisait ouvertement, sans s’inquiéter du reste, le talon de sa chaussure martelant le sol comme à son habitude. Touriste momentanément échouée dans un autre parcours, l'air de rien. Quant à savoir si monsieur Fitzgerald la remarquerait assez ou se soucierait d'accueillir une élève de plus, et bien, la désinvolture et le désintérêt total qui s'affichaient avec un cruel orgueil semblaient à même d'indiquer qu'elle s'en contrefichait souverainement. Quand bien même elle était en vérité plus attentive qu'elle ne le laissait paraître. En témoigne le compliment qu'elle glissa à son voisin dans un odieux ricanement.

_ Oh chéri, tu es diaabolique.

Elle avait seulement levé les yeux de sa revue quelques secondes, attirée par la voix du serpentard, le temps d'analyser tout à fait la situation et l'information largement répandue autour de leur petite rangée, suivre du regard celui qui inspirait ce genre de commentaires. Aussi ne put-elle s'empêcher de lever les yeux au ciel, car elle le reconnaissait tout à fait celui-ci. Elle lui donnait des cours. Mais elle comprenait avec horreur qu'il n'y avait pas que du point de vue des savoirs magiques qu'il était déficient. Cette façon de se tenir, vraiment, il faudrait tout reprendre. Il ne serait pas dit qu'un tel individu lui filerait entre les doigts sans qu'elle ne l'ait auparavant corrigé de ses mauvaises manies.

Mais enfin, un bouton à recoudre sur une veste, pas plus important qu'un détail à ses yeux qu'elle devrait régler plus tard, elle reporta toute son attention sur la petite paire de bottines en peau de croco qui figurait au bas de la page 23.

La voix d'un élève la fit tiquer un instant, et la fit hésiter un bref instant à tourner la page. Elle connaissait cette voix, n'est-ce pas ? Ce déjà vu encore. Pénible. Cela restait mystérieusement enfoui dans une nébuleuse de souvenirs brumeux. La brillante intervention de Demeter sembla la distraire un instant, assez pour tourner finalement la page du magazine, se convaincant que cette impression était somme toute sans importance.

Un coup sec avait cependant réussi à la faire sursauter, et la surprise de voir ce manuel vulgairement abattu sur le sommet du crâne de Green eut le mérite de la faire lâcher son magazine et de s'intéresser enfin au reste du monde. Elle sembla enfin proprement indignée, outrée, scandalisée, sa bouche s'ouvrant rond dans une longue inspiration, offusquée devant tant de grotesque et d'outrecuidance. Mais depuis quand ? Mais depuis quand s'intéressait-on à ce point au bien-être des poufsouffles ? De ces saletés, de ces putain de poufsouffles ? Et de surcroît au détriment d'un jeune homme tout à fait exemplaire sur tous les points et qui ne faisait qu'obéir à son devoir d'Aristocrate dominant et distingué ?

_ Il suffit.

La revue de mode fut fermée soudainement d'une main ferme. Elle ne se donna pas même la peine de se retourner, son regard qui venait tout juste de retrouver sa sévérité et son impassible habituel arrêté sur une ligne au loin, une petite ride creusant son front d'une tension palpable. Sa voix s'éleva naturellement dans l'air, implacable, suffisamment bas pour ne pas déranger outre mesure le cours, suffisamment haute pour qu'une rangée l'entende.

_ Grotesque. Bien évidemment qu'il a le droit et même le devoir d'exister. Depuis quand Joyce Fitzgerald se permet-elle de décider de qui devrait vivre ou de qui devrait se taire ? Tu lui dois peut-être quelques excuses, il me semble. Vous n'avez pas gardé les sang de bourbe ensemble, que je sache. A moins bien sûr que les préfets soient au-dessus des règles communes de courtoisie ? Contente-toi de rester à ta place la prochaine fois.

Codage par Emi Burton

17.05.16 21:56

DCFM #1

#2 : Shut up and fear the defeat.

Amusant et horripilant, c’étaient les adjectifs qui te venaient à l’esprit si tu devais décrire ce cours. Disons que les choses n’avaient pas tourné en la faveur de tout le monde, encore moins de la tienne. Tu estimais qu’être professeur devait au moins forcer certaines têtes brûlées au respect, qui plus est quand il s’agissait de Défenses Contre les Forces du Mal. Il y avait des avis divergents sur la question. Tu t’étais bien amusé lorsque le petit Kenji au nom de famille dont personne ne se souvenait tenait fermement le manuel dans ses mains, tremblotant à chacun de tes pas, que ce soit vers lui ou quelqu’un d’autre. Il était vrai qu’entre lui et toi, l’amour n’était pas présent. Un différend que seul le temps saurait résoudre. Une histoire familiale et une rivalité amoureuse. Toutefois tu n’étais qu’un simple professeur à l’heure actuelle et non pas un homme avide de résoudre ses problèmes personnels avec un pauvre Poufsouffle complètement paniqué par le cours que tu lui procurais.

Qu’importe, il y avait aussi ces deux garnements, les deux assis à côté sur le devant. Demeter Green, un odieux Serpentard déjà pas très enclin à entrer en classe et son compagnon Argus Jones, étudiant qui donnait mauvaise réputation à ton ancienne maison. Ces deux-là n’étaient rien d’autres que des idiots de première classe, prêts à monter sur leurs grands chevaux pour une raison encore obscure. Ce genre de gars que t’aimais déjà pas lors de ton séjour à Poudlard. Et c’était une vérité absolue. Le blondinet piaillait auprès du brun tout en fixant le jeune Kenji du regard. Quelques mots, quelques rires, il ne fallait pas être intelligent pour comprendre les intentions de ces jeunes hommes.

Vide intersidéral outre cela. La question était restée en suspens pendant quelques secondes. Seul un Serdaigle, qui jusque là n’avait pas fait honte à sa maison se lança. Rudimentaire. Une explication simple mais tu n’en attendais pas plus d’un élèves de ce niveau. Lister quelques maléfices et savoir leurs conséquences, un bon début et cela suffisait pour le cours du jour. Tu savais pertinemment qu’ils n’allaient pas devenir des professionnels en deux jours. Néanmoins tes pupilles chocolat s’ancraient toujours sur le duo du blond et du brun. La réponse du Serdaigle passa un peu outre ton oreille. Celui que tu foudroyait avidement du regard entrouvrit les lèvres. Un vrai Serpentard, comme tu les détestais. Il prenait déjà ses grands airs, une réponse détaillée digne d’un manuel d’une classe supérieur et dont, à la vue de son visage, il était ravi. T’esquissas à ton tour un sourire, il était pas si con pour un vert.

Joyce était présente elle aussi, enthousiaste contrairement à la majorité de la salle, sûrement parce que tu étais le professeur, et c’était pas tous les jours qu’on avait son frère en cours. Mais il fallait q’y attendre, Kenji dans la même pièce, cela signifiait seulement qu’elle allait redoubler de vigilance. Et effectivement, le manuel arriva en plein dans le crâne du blond en face d’elle. Il le méritait, tu ne pouvais pas la blâmer, mais cela t’attristait quand même de voir qu’aucun n’était capable de rester calme. Si seulement, si seulement le cours s’était arrêté à ces quelques incidents. Non. Jamais. Jamais assez. C’était qui elle ? La pimbêche qui se permettait de prendre une voix juste insupportable quand elle ouvrait la bouche ? Vérification rapide. Elle n’était même pas censée être là. Tu soupiras. Elle osait, devant toi, provoquer Joyce. Excuses ou pas de la part de ta frangine au blond, la demoiselle Rosabel n’avait pas à rajouter son grain de sel alors qu’elle n’était même pas invitée à la petite réunion. Rire étouffée de ta part quand elle évoqua les préfets. Non, ils n’étaient pas au-dessus des règles de courtoisies, mais il fallait croire qu’en revanche, la majorité des Serpentards l’étaient. Tout comme la plupart des élèves présents dans cette salle.

T’avais jamais aimé les Serpentards. Ni hier, ni aujourd’hui et encore moins demain. Même si une des Fitzgerald en faisait partie. Tu adressas gentiment un sourire charmeur à la verte intruse. « Excusez-moi, mais il me semble que les élèves de L.L.C.M ne sont pas invités chez les privilégiés, n’est-ce-pas mademoiselle Northrop ? ». Tu te retenais, tu devais rester poli car c’était ton devoir. « Cependant, si vous tenez absolument à participer à ce cours, alors pensez d’abord à calmez vos ardeurs de … ». Tu te raclas la gorge et souris de plus belle. « Traînée. ». Cela suffisait pour le moment, si elle te cherchait de plus belle, elle te trouverait et beaucoup plus rapidement que prévu. Mais était-ce juste de n’accuser qu’elle ? Certainement pas.

« Monsieur Jones ? Je vous dérange peut-être ? Vous êtes trop occupé à vous moquez des autres élèves ici présents avec votre partenaire ? ». Courte pause et regard acéré vers Demeter. « Sachez, messieurs que vous faites simplement honte à vos maisons. Oh non, je ne parle pas de simplement être des petits idiots, mais plus à croire que vous ne craignez rien ici. Les gens comme vous, je les tuerai sans hésitation. Ils ne méritent même pas l’enseignement qu’on leur donne. Ils devraient mourir un livre ouvert sur la mauvaise page, tué par une créature magique. ». T’expiras un grand coup, claqua un manuel sur la table, fouilla la pièce des yeux et souris. « Mais, toi là. Le petit Poufsouffle coincé avec ton livre dans les mains. Pourquoi tu ne te défends pas ? Pourquoi tu restes là à subir ? Vraiment coincé comme type, tu m’étonnes que tu sois le bouc émissaire. ». Tu croisas le regard du Serdaigle, Anton, quelque chose comme cela. Lui, il était bon. Prometteur et pas provocateur. Tu l’aimais bien alors t’allais, pour une fois et il pouvait en être ravi, l’épargner.

« Et vous, mademoiselle Fitzgerald, vous croyez que prendre part aux gamineries d’un duo de pauvres écervelés vous rendra encore plus futée que vous ne l’êtes ? Epargnez-moi donc cela. C’est ce qu’ils cherchent. En revanche… ». D’un pas ferme, tu te dirigeas vers le Poufsouffle et ta soeur, les tirant par le bras et les amenant au devant de la salle. « Armez-vous ». Tu armas en exemple ta baguette, et ils firent de même plus ou moins avec détermination. « Bien, maintenant nous allons passer à la pratique. ». De nouveau tu t’avanças dans l’allée et tira par la peau du cou le blond, Demeter, et Argus, les menant chacun là où les deux autres se trouvaient. Kenji face à Demeter et Joyce face à Argus. « Si l’un de vous deux tente de riposter, je ferai en sorte que cette année se refasse l’année d’après, compris ? En attendant, Joyce, Kenji. Vous pouvez pratiquer ».

Au dernier moment, tu t’attardas sur Lawliet. Tes pratiques n’étaient pas tellement convenables, mais tu t’en fichais tant que cela leur faisaient comprendre. « Monsieur Lawliet, la demoiselle Northrop est tout à vous si vous le souhaiter. »

Qu’ils payent le prix de leur vices.

18.05.16 17:46

⋆ DCFM #1 ⋆

Quatrième & Cinquième années

Don't judge me because I'm quiet.
No one plans a murder out loud.✻✻✻

Pour un premier cours, ça se passer plutôt bien.
…
NAN JE BLAGUE ! C'était une catastrophe ! Au début, tout aller bien, Anton avait répondu à M.Fitzgerald, tranquillement et avec justesse, puis Demeter avait rajouter des précisions, franchement, Kenji ne pensait pas que tout aller déraper. Il n'avait pas entendu la remarque du serpentard à son égard, il était trop occupé à se dé-stresser et de toute façon, il était trop éloigné pour comprendre clairement ce qu'il avait chuchoter, par contre, le claquement sec qui retentit après sa réponse, ça, il l'avait parfaitement capter. Joyce était verte de colère -sans mauvais jeu de mots- ce qui n'est jamais beau à voir, surtout quand on est la cible de la dite colère et bien sûr, ça n'allait pas s'arrêter ici, Rosabel ajouta bien évidemment son grain de sel au plat de pur chaos. Kenji regarda la scène la bouche entrouverte, choqué des dires de la 'dame', il la haïssait et s'il n'était pas aussi, peureux, elle se serait déjà pris trois paires de baffes rien que pour avoir parlé de la sorte à sa meilleure amie, mais Rosa lui donner des cours d'aides parfois, particulièrement odieux certes, mais elle avait accepté de lui rendre service, elle ne pouvait donc pas être si mauvaise non ?
Enfin, Ethan décida d'intervenir et il sembla prendre un malin plaisir à remettre tout le monde -excepté Anton qui était le seul élève correct ici- en place. Des mots durs mais bien placés... Bon ok, un peu hardcore quand même. Quand ce fut son tour, 'le petit Poufsouffle coincé' ne fit rien d'autre que de baisser la tête honteux, même si en vérité, se défendre contre quelque chose que l'on a pas entendu était quelque peu difficile, mais néanmoins, la remarque était valable pour bien d'autre choses, alors bon, tant pis. Ce qui le ramena à la réalité, c'est la sensation d'une poigne ferme sur son bras qui le tirait au-devant de la salle. Armer. Pratique.

Merde.
Sueur froide.
Joyce était à coté de lui, Argus en face d'elle, Demeter aux cotés d'Argus, sois en face de Kenji.
Pratiquer. P r a t i q u e r.
Panique.
Le brun tenait sa baguette dans sa main si solidement que ses phalanges en blanchirent, il ne savait pas du tout quoi faire. Lancer un maléfice, comprendre les maléfices, c'était déjà quelque chose qu'il ne saisissait pas, mais en plus le faire sur un camarade ? Bon, d'accord, ce gars ne semblait pas être le plus sympa du monde, mais ne l'ayant jamais parlé, il ne pouvait juger nan ? Quoique, Joyce semblait le haïr... Joyce. Bingo. Kenji se tourna légèrement vers elle, une lueur désespérée dans le regard, lui demandant de l'aide. « J-je fait quoi ? » Il était au bord du gouffre en vrai. Joyce haussa les épaules, lui souffla un truc 'cuisant' ou quelque chose. Le brun, qui ne réfléchit pas aux conséquences vu que son cerveau était occupé avec une seule chose en ce moment ( à savoir, retenir son envie de vomir, de mourir, de ressusciter et de se tuer à nouveau) hocha la tête, il lui faisait une confiance aveugle de toute manière, alors il répéta les mots qu'elle lui avait soufflés, mais comme il ne fit que les marmonner de manière inintelligible, forcément, ce qui devait arriver arriva.
Il loupa. La seule chose qu'il avait réussi à faire, c'était étrangement une minuscule coupure sur le visage de Demeter, sur la joue, vraiment minime. Ce qui n'était pas le moins du monde un maléfice. Kenji se gratta alors l'arrière du crâne, embarrassé comme d'habitude. « Euh, désolé ? »

HRP : T'inquiète Dem, je kif ton perso aussi xD (et vrai la blague m'as plié en deux)

©TENNESSEE.

Messages : 839 Date d'inscription : 08/09/2015

18.05.16 23:32

Maléfices

Un rictus s’était affiché sur les lèvres d’Anton; car presque la définition du vert sonnait comme une insulte, une invitation à se rendre plus bas que terre, ou bien peut-être n’était-ce qu’une impression qui venait d’une animosité qu’il lui vouait. « C’est que certains s’y connaissent, en magie noire. » s’était-il permis de murmurer, assez fort pour que cela soit cependant entendu. Il ne s’était cependant pas retourné tout de suite vers Demeter Green non, il avait fallu que Joyce Fitzgerald s’énerve pour une raison qui avait alors échappée au bleu — et dont il se fichait un peu. Mais elle semblait énervée, et Anton observait la scène avec un léger sourire, se demandant bien où mènerait ce cours et où le professeur aux airs sombres le mènerait. Car pour le moment, ce n’était pas gagné. Et Rosabel Northrop avait même pris la parole; Anton s’était étonné de la voir participer à quelque chose qu’il jugeait si infantile — pourtant il avait bu chacune de ses paroles, un sourire amusé ne lâchant plus ses lippes tirées. Bras posé sur le bord de la chaise vide à côté de lui; à moitié retourné, il ne pouvait empêcher un petit rire discret. Car la verte l’amusait, indéniablement — enfin, il s’était de nouveau retourné, bien plus intéressé par le cours à venir que ce qu’il se passait dans son dos.

Coudes sur la table, menton sur ses mains liées, il regardait avec un certain amusement remettre chacun à sa place; notamment Rosabel qui n’avait nullement sa place dans cette classe. Pourtant Anton n’osa rien dire, lui parfois bien attiré par les cours d’ailleurs, se rendant parfois en médicomagie pour pouvoir aider ses élèves particuliers, mais les professeurs le savaient. Cependant, Anton avait tilté à l’insulte lancée par Ethan Fitzgerald. Trainée. Il s’était posé sur son dossier, avait croisé les bras en observant l’homme aux allures sombres — il l’évidence qu’il ne pourrait jamais l’estimer en tant qu’être humain venait s’aplatir sur ses neurones un peu endormis. Etre professeur était une chose, mais insultes lancées à tout va en étaient une autre; qui ne plaisait pas à l’élève qui observait le tout en silence. Rester discret, presque invisible, voilà ce qu’il fallait dans une de ces situations. Et menaces. Anton ne put s’empêcher de pouffer, une nouvelle fois, se gardant bien de quelconque commentaire; il s’en privait bien avec les professeurs — après une insulte, il menaçait. Et voilà comment monsieur Fitzgerald avait perdu toute estime dans l’esprit d’Anton.

Mais là les incombait peu, l’un comme à l’autre, de le savoir. Leurs regards croisés, Anton était épargné de tout commentaire, et intérieurement Anton avait souri. Il observa le professeur attraper les élèves qui allaient devoir se battre; et c’est un sourire aux lèvres qu’il s’apprêter à observer la chose dans son coin, bien content d’être un peu mis à l’écart de tout ce remue ménage.

Et la demoiselle Northrop était tout à lui. Bien sûr, il se doutait que ce n’était pas à son bon plaisir; et qu’il n’avait pas le choix s’il voulait rester loin de l’avis négatif qu’il avait de sa classe actuelle. Il s’était retourné vers la verte. Beaucoup en la voyant avec ses grands airs, voyaient Rosabel Northrop telle qu’elle était. Méchante, hautaine, sans pitié. Lui avait une image un peu plus décalée, l’image d’une jeune femme croisée dans un bar, ivre et sympathique. Nop. Ses mains étaient venues se croiser dans sa nuque, pour l’aider à surmonter l’image qu’il en avait, floutée, améliorée, déformée. Et il le savait. Retour de son regard vers le professeur — il avait bien un avantage à avoir été mis en binôme avec la vipère. « Vous croyez que Rosabel Northrop va accepter ? » Sourire. La réponse de la question était tout à fait évidente. Il avait posé ses mains sur son crâne, étendu ses pieds comme dans un siège de cinéma, avait même osé les croiser. Il ne lui manquait que les popcorns.

19.05.16 0:16

COURS DE DCFM.

Hmphf.

Il sentit son crâne vibrer avec puissance et un éclair de douleur zébra ses pensées. Sous la violence de l’impact sa tête bascula vers l’avant, droit sur la table. Crac. La chaleur explosa cette fois au milieu de son visage. Toute notion d’équilibre s’envola. Clang. Le sol de pierre réceptionna sa hanche avec dureté.
Trente-six botrucs se mirent à danser devant ses yeux. L’arrière de son crâne le lançait douloureusement mais la bosse qu’il sentait enfler n’était rien en comparaison du furieux picotement agressant ses narines. L’air qu’il y inhalait était âpre, métallique, humide, lui arrachait des petits gémissements. Il grogna comme pour apaiser les maux dont il était victime mais bien en vain.

Déboussolé il leva une main hésitante vers son nez, indifférent à l’agitation emplissant soudainement la salle de classe. Des taches pourpres avaient coloré le bas de sa robe. A tatillon il recouvrit son visage de sa main, d’un geste lent et maladroit. Un curieux virage était né au niveau du milieu de l’arrête de son nez. Mais cette information était perdu dans le flot abstrait et permanent de douleur dans lequel il nageait. Ses pensées submergées par une foule grouillantes de sensations étaient abstraites, incompréhensibles. Il y avait des voix, indignées, d’autres durs. On bougeait.

Pour une raison ou pour une autre Kenji et Joyce se trouvaient à présent devant la salle de classe. Le temps nécessaire pour assimiler ce fait, il sentit qu’on le relevait avec puissance. On le trainait à présent et on le lâcha devant le Pousouffle. Encore groggy, il vacilla légèrement avant de se reprendre. S’ébrouant comme pour organiser ses pensées, il comprit les quelques bribes de paroles qu’on lui adressait cette fois.
Pratiquez mais pas lui. Lui n’avait pas droit à sa baguette.
Demeter s’efforça une nouvelle fois de remettre en place le puzzle qu’était son esprit pour vraiment comprendre ce qu’il se passait. Mais son nez le brulait toujours autant, comme l’arrière de son crane d’ailleurs.
Mais il voyait par contre, Kenji qui pointait sur lui sa baguette d’une main tremblante. Alors même dans son état, il put déduire ce qui allait se passer. Pour toute réponse il ôta la main qui recouvrait son visage, découvrant son nez cassé, ensanglanté. Des perles pourpres s’écrasèrent au sol.

Il découvrit ses dents dans une mimique souriante mais carnassière. La douleur était toujours aussi vive, son esprit toujours aussi brumeux mais par instinct il fallait défier cette racaille, immonde merde qu’était la maison de Poufsouffle. Sa défiance ne fut que de courte durée cependant. L’instant d’après il grimaça, parce que le mal était cuisant, insoutenable.
Il ne remarqua donc pas qu’on lui entailla la joue ; Ni n’entendit les excuses du Poufsouffle alors qu’il fermait les yeux de plus belle comme pour empêcher la douleur d’exploser.

19.05.16 0:40

L’ennui d’être ami avec Demeter Green c’est qu’invariablement on finissait toujours par s’attirer plus d’ennuis qu’on le méritait réellement. Aussi quand ce dernier reçut un violent coup de livre à l’arrière du crâne, Argus n’en fut qu’à moitié surpris. La soudaineté de l’incident le fit cependant pouffer de rire. Des cinq années passées à Poudlard, c’était la première fois qu’une pique de Demeter entrainait une réaction aussi vive en pleine salle de classe.
Il dut faire tous les efforts du monde pour ne pas se mettre à éclater de rire. Curieux il jeta un regard par-dessus son épaule pour apercevoir Joyce Fitzgerald, fulminante dans sa robe aux couleurs vert et argent. Amis de longues dates, Demeter et Argus étaient si proches qu’ils préféraient rire des situations chaotiques que leurs passages provoquaient et ne s’épargnaient jamais entre eux tant que la situation n’était pas trop grave. Aussi il ne manquerait pas de charrier son meilleur ami pour les jours à venir. Il adressa donc un clin d’œil amusé à Joyce Fitzgerald, la remerciant d’avoir illuminé sa journée et osa même un sourire pour signifier qu’il était impressionné. Qu’elle agisse ainsi, malgré son statut de préfet qui plus est dans la classe de son frère. Elle en avait il fallait l’avouer une sacrée paire. Il s’inquiéta malgré tout un court pour moment pour la suite des choses ; Une altercation physique se réglait souvent par un retrait de point et une retenue. Il se demanda un instant si monsieur Fitzgerald allait la sanctionner.
Un instant plus tard il regretta amèrement toute cette sollicitude envers sa camarade.
Alors que Rosabel offensée par la réaction de Joyce (non sans raison) se lançait dans une longue tirade, pleine d’éloquence, pleine de piquant dont elle seule avait le secret, il remarqua le regard glacial de son professeur, dirigé vers lui et Demeter. La suite aurait pu être prévisible mais demeurait inattendue.
Il ne savait alors plus s’il s’agissait d’une plaisanterie grotesque ou d’une situation bien réelle. Si le protocole l’avait toujours ennuyé, Argus fronça les sourcils quand Rosabel fut insultée. Il ne la portait pas particulièrement dans son cœur mais une attaque aussi personnelle de la part d’un professeur ne le laissa pas de marbre. Il était beau, il était digne le personnel étudiant de Poudlard ! Ils avaient commencé à recruter dans l’allée des embrumes ou bien ?
Quand ce fut à son tour d’être réprimandé, il haussa les sourcils, de cette attitude défiante qu’on lui connaissait si bien. S’il y avait bien une chose qu’Argus supportait moins que le reste, c’était les trous du cul pharisaïques dans son genre ; Des héros fantoches qui s’aventuraient dans des simulacres de jugement sans hésiter et douter le moindre instant. Oh, évidemment, Argus et Demeter étaient loin d’être d’inoffensifs agneaux ; Ils étaient jeunes, ils étaient bêtes. Et auparavant s’ils tourmentaient fréquemment certains de leurs camarades par ennuis cette période leur était passée ; Ils se contentaient de quelques railleries bien senties, voir quelques farces méchantes mais guère plus. Alors la violence du discours de son professeur, réveilla chez Argus une vieille haine. Celle de l’autorité, de ses figures impitoyables, du regard écrasant et froid de ses parents. Il était ce genre de personne préférant piétiner que comprendre. Un connard avec une grande gueule, un esprit étroit, intolérant assumant ses actes jusqu’au bout. En somme tout ce qu’Argus exécrait.
Et la colère se mit à bouillir au creux de ses veines, comme un torrent de lave brulant. Si Fitzgerald souhaitait le faire payer et plier, il pouvait aller se faire voir. Argus riait au nez de l’autorité, se moquait bien de cette punition partiale. Qu’il était beau et fringant ! Juste et proportionné, ce professeur dont la logique était digne de celle du plus fier représentant de la race des trolls.
Il se laissa trainer devant avec toute la dignité qu’il possédait et Fitzgerald le plaça devant Joyce. Il ne lui accorda pas une once d’attention préférant lancer un regard lourd de sens à Demeter, l’ironie ourlant dans le rose de ses lèvres le plus désinvolte des sourires. Il ne protesterait pas.

Kenji lança un premier maléfice dont il avait bafouillé l’incantation. Une entaille apparut sur le visage défiguré qu’était celui de Demeter dont il remarqua à présent le nez cassé. Décidément un jugement plein de bon sens de la part de monsieur Fitzgerald. L’exécution plutôt que l’infirmerie.
Alors comme il n’avait jamais su fermer son clapet plus de trois secondes, il ne put s’empêcher une remarque dont les mots étaient plein de sarcasmes.

« Et vous, monsieur, faites bien le plus grand des honneurs à l’illustre réputation de la maison de Godric Gryffondor. Très chevaleresque de votre part de voler au secours de la veuve et l’orphelin. Permettez-moi l’audace de vous proposer que toute la classe participe à cet exercice pratique. Notre écart de conduite inadmissible mérite au moins ça. »

Il avait articulé chaque mot de manière à être entendu par tous, de manière composée et sans laisser l’ironie transparaitre.

« Pourquoi pas même essayer quelques sortilèges impardonnables ? C’est monnaie courante à Durmstrang. »

Et il ne put s’empêcher d’ajouter une dernière phrase avec tout le sérieux du monde, comme s’il pensait réellement ce qu’il disait.

« D’ailleurs Joyce devrait surement remporter quelques points. Pour sa réaction héroïque et totalement maitrisée face au dangereux Demeter Green. L’assassin à la langue acérée et au nez cassé. »

Il n’en ajouta pas plus et planta son regard dans celui de Joyce avec tant de désinvolture qu’elle aurait aussi bien pu être une peinture. Un nouveau sourire éloquent anima ses traits ; Il n’accordait aucune importance à ses deux camarades, mais une montagne de mépris à Ethan Fitzgerald qui faisait payer quelques insignifiantes moqueries à coup de maléfices.
Grand bien lui en fasse ; A lui le règne par la peur. A eux la victoire morale.

(pardooon c’est virulent mais c’est Argus. Et vive les réponses préparées deux jours à l’avance héhé.)

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