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 Forget me — [Aileas]

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Forget me — [Aileas]
14.08.16 17:57


« Louise des fois laissait tout derrière elle, abandonnant ses affaires sur une table de la bibliothèque sans plus se retourner. Et peut-être était-ce car ainsi, il lui semblait qu’elle pourrait s’évader. Car sans attache, sans un quelconque ami à ses côtés elle n’était plus rien d’autre qu’un corps abandonné partant à la dérive. Elle aurait pu alors mourir, que personne ne l’aurait remarqué ! Cette idée étrangement l’apaisait, et voguant dans les couloirs de Poudlard rien plus ne lui était visible. Elle redevenait pour un instant cette si forte Louise; au nom Ryan auréolant son visage. Cette femme qui aurait pu de son pas si affirmé fouler le pavé limé du ministère. Quelle Louise elle aurait alors été ! Peut-être même, oui; qu’on se serait retourné sur son passage.

Car n’avait-on pas toujours tendance à s’éprendre de l’impossible ? De papillonner autour d’un mirage, de l’éphémère et l’insaisissable ? Peut-être. Elle ne savait pas, ne se jugeait source d’intérêt. Elle espérait juste à cet instant que personne ne la chercherait ni ne la trouverait; tant le calme la baignait. Il était rare, que Louise ne s’ennuie pas de sa propre personne; aussi dans ces rares moments pour rien au monde elle ne s’en serait défait. Elle aimait rester dans ses si étranges pensées, qu’elle même avait du mal à suivre; tant elles semblaient se gérer sans elle. Il y avait des images, des sourires et même des souvenirs. Il y avait le visage de son père trop occupé à nouer sa cravate, le dos de sa mère cherchant inlassablement son sac blanc cassé. Il y avait ces hommes si excellents, si professionnels qu’ils avaient oublié comment aimer.

Ces hommes qui étaient heureux sans éprouver. Et comment, oui; avaient-ils réussi à la mettre au monde ? Alors qu’ils semblaient si froids, si loin; si peu ses parents ? Alors que pourtant elle en avait tout hérité, et le regard et les épaules et les contours. Alors qu’elle était, oui; tant et si bien leur fille ? Pourquoi avait-ce été elle, oui; les décevant ? Contre son gré, alors qu’eux n’étaient pas même arrivés à le faire ! C’était douloureux, que de se dire qu’elle les aimait. Que de se dire qu’elle avait été pour un instant heureuse; pleine de confiance. Qu’un soir assise sur son lit elle s’était laissée tomber en arrière, ouvrant si grand ses bras qu’elle s’en serait sentie pousser des ailes.

Son plafond alors n’avait pas semblé si gris, si monotone : il lui avait paru merveilleux; car témoin de ce qu’elle était, ce qu’elle rêvait. Car il avait veillé sur elle pendant de si nombreuses années, acceptant tous ses cauchemars sans broncher. Elle se souvenait encore, s’imaginer revêtir cette robe si longue; si peu sorcière mais procureur. Et si des fois on lui chuchotait que juge n’était pas si mal, elle ne voulait rien entendre ! Elle serait justice, chercherait les criminels; se dresserait contre eux lors de procès. Enfin. Il y avait eu, oui; cette époque ou l’insouciance avait dansé sur ses lèvres; brillant dans son regard. Il y avait eu cette période ou elle n’était que Louise Agatha Ryan vouée à poursuivre son existence.

Qui aurait cru qu’on lui aurait tout pris, et qu’elle en serait l’unique responsable.

Elle se sentait si coupable, des fois; que d’aller mal. Si en colère contre elle, contre son corps qui ne voulait rien entendre ! Se souvenait de ces fois où trébuchant, elle s’était sentie terrible; comme si son coeur allait tout d’un coup cesser de fonctionner. Se remémorait sa baguette se fendant alors que la tenant elle n’avait rien demandé de tel. Et peut-être avait-ce été ça, oui; qui avait donné l’indice aux médecins. Car si pendant toutes ces années ils l’avaient suivie sans comprendre, plongés dans le flou d’une maladie semblant fantôme; tout avait alors semblé si réel ! Pourquoi y repensait-elle, encore et encore; alors que tout était déjà fait ? Que rien n’y changerait. Trouverait-on un jour solution à son problème ? Comment pouvait-on ainsi curer une maladie qui n’avait de racines dans l’histoire ? Qui était là, présente sans pour autant expliquer sa source.

Elle, elle peut-être aurait pu. Mais elle en était la victime et le savoir trop insuffisant dans son esprit jamais ne pourrait la sauver. Pas encore. Et qui aurait cru, qu’au fond d’elle une part encore se débattait ? Refusant d’y croire, de penser qu’il n’y aurait que le noir — l’obscur l’attendant. Soupir. Se redressant, la brune serpentarde était sortie de la cabine des toilettes; se dirigeant vers l’évier pour se débarbouiller. Il n’était question que de se laver les mains, mais aussi de se jeter de l’eau glacée au visage et de le claquer. Car il fallait, oui; qu’elle reprenne pieds à terre. Arrête d’être si sotte alors que pour l’instant, elle ne pouvait rien faire.

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Aileas Nails


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Re: Forget me — [Aileas]
19.08.16 6:27


Forget met;
ft. Louise A. Ryan;

Il y a de ces journées qu’on aimerait oublier. Longues, ennuyantes et frustrantes, on ne savait pas pourquoi ces journées existaient. Mais parfois, il y avait cette petite goûte qui faisait déborder le vase. Ce moment où on craquait. Des fois, on désirait tout abandonner derrière soit pour oublier cette misérable journée. D’autres fois, on voulait tout faire exploser.

Aujourd’hui était une de ces horribles journées et je souhaitais de tout mon cœur éclater la tête de Green contre un mur. Mais avant ça, je devais me débarrasser de ce pus de bubobulb non dilué sur mes mains. Ce petit rat m’avait envoyé un de ses sympathiques origamis contenant une insulte de son cru et du liquide visqueux. Selon lui, j’en aurais besoin pour faire disparaître l’horrible pustule que j’avais sur la joue. Comme si le mec n’avait jamais eu d’acné de sa vie. Je lui en ferais bouffer moi, du pus de bubobulb.

Ainsi, les mains tendues devant moi tel un zombi de film culte, j’avançai vers les toilettes. Des cloques douloureuses les recouvraient et j’espérais que l’eau suffirait à atténuer moindrement la souffrance de mes doigts. L’option infirmerie était à oublier. D’une part, ma frousse des médecins m’empêchaient d’aller voir l’infirmier. D’autre part, on approchait 8h, Valces serait déjà bourré. Des fesses, je poussai la porte des toilettes pour m’avancer vers le lavabo et du coude, fit couler l’eau. L’effet de soulagement fut immédiatement et je soupirai de joie. C’était peu, mais c’était déjà moins douloureux.

J’en étais toujours à passer mes mains sous l’eau quand une brunette vint se placer à côté de moi. Automatiquement, une moue se forma sur mes lèvres. L’amie de Green. Juste pour ça, je la détestais. C’était puérile, complètement enfantin, mais je ne pouvais pas supporter qu’un mec comme cette bouse de dragon ait des amis comme elle. Mais, elle ne me sembla pas ultra en forme.

« Hum, ça va ? »

Déjà, je regrettai ma question et je reportai mon attention sur mes mains.

« En fait, j’m’en fous. T’es pas obligé de me parler. »

Du moi tout craché. #chiantitude#AileasNails. Je levai néanmoins les yeux pour voir notre reflet dans le miroir. Ouais, non, j’arrivais pas à imaginer cette fille amie avec ce rat de Green.
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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Forget me — [Aileas]
20.08.16 10:51



« Il y avait eu cette voix, cette question crevant l’air. Aussi Louise avait-elle quitté son monde, se tournant quoique lentement vers la jeune fille, l’air absent. Était-elle là depuis longtemps ? Pourquoi ne l’avait-elle pas vue plus tôt ? Que venait-elle de lui demander, déjà ? Soupir. « Pourquoi n’irais-je pas ? » Avait-elle l’air mal ? En pleurs ? Était-elle pliée au sol, proie à la douleur ? Non. Un vague sourire avait néanmoins effleuré ses lèvres, se voulant poli. A quand remontait la dernière fois qu’on lui avait demandé si elle allait ? Qui avait osé, oui; poser une question si vide de sens ? Personne ne voulait jamais entendre la vraie réponse, après tout. Tous le faisaient par obligation, par curiosité : mais jamais pas dévouement. Aussi nombre était les fois ou un non, je ne vais pas faisait sursauter, tourner le regard. Car l’homme ne voulait pas qu’un autre soit malheureux, lui l’étant déjà trop. Car s’occuper des maux psychologiques était une tache ingrate, et que les questions suite à la découverte de ce mal n’étaient que le fruit d’un faux et malsain intérêt. Tous voulaient échapper à leur ennui, à leur personne et leurs songes se répétant ! Mais quelle idée, que de lancer ainsi des dialogues sourds de sens, dans le seul but de se satisfaire. A quoi bon aimer, si ce n’était pour le faire entièrement ? A quoi bon chercher une réponse, si on ne pouvait l’assumer ? Qu’aurait fait la rousse, si elle lui avait répondu « comment pourrais-je aller alors que je vais mourir » ? Lui aurait-elle dit « je vais t’aider » ? Lui aurait-elle donné une solution miracle ? Ou aurait-elle osé un « ça va aller » ? Lâchant qu’elle comprenait ?

Louise n’aimait pas qu’on exige d’elle ce qu’on ne pouvait lui offrir, ne voulait la voir donner. Elle désirait l’attention, la vraie; celle dédicacée faisant penser à elle pour une partie de la journée. Et si cela avait été un autre, si il s’était agi de Duke; et peut-être même de Demeter : elle aurait réagi différemment. Car elle les aimait, croyait en eux — car elle les jugeait sincères, ou du moins avec elle. Duke toujours poserait des questions dans l’envie d’en entendre les réponses, Demeter lui ne demanderait jamais ce qu’il ne voulait entendre. Alors tout allait. Alors elle acceptait; elle se donnerait, se confierait, leur mentirait : mais ne s'énerverait. « Tu ne vas pas voir l’infirmier ? » avait-elle alors lâché, se lavant les mains; le regard perdu tout contre les cloques affreuses qu’avait sa cadette. Du bubobulb ? Quelle idée que d’en manipuler sans gants ! Avait-ce été volontaire ? « Car aux dernières nouvelles, c’est toi qui ne vas pas. » Et tant bien même n’était-il pas des plus compétents, après un onguent elle irait déjà mieux. Même un sortilège d’apaisement lui ferait du bien, vu l’état dans lequel elle était. Comment pouvait-on être si négligeant ? Elle-même ne l’était pas vraiment, mais de par ses études et sa condition; détestait voir les autres se complaire dans leurs blessures sans rien faire.

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Aileas Nails


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Re: Forget me — [Aileas]
23.08.16 8:00


Forget met;
ft. Louise A. Ryan;

Mais je n’avais aucune idée pourquoi elle n’irait pas. Après tout, il existait un millier de raisons pour ne pas se sentir bien et mes cours de divination de deviner la vie des autres en les regardant dans le blanc des yeux. C’était juste une impression. Si mon aînée ne voulait pas répondre rien n’y obligeait. Je ne la menaçais pas ou ne lui tordais pas un bras. Oui ou non, je m’en fichais. En cas de négation, pas de bol, je peux rien pour toi. Mais de là à me relancer sur une question aussi débile... Car au final, il ne fallait pas espérer que je philosophe sur la vie avec une fille que je n’appréciais même pas.

Du coup, je levai les yeux au ciel pour les poser à nouveau sur mes mains. Toujours mieux faire semblant qu’elle n’existait pas. Peut-être même qu’elle oublierait, elle aussi, mon existence. Nous serions toutes les deux gagnantes et nous pourrions retourner à nos vies quotidiennes respectives. Malheureusement pour moi, la brunette ne semblait pas vouloir s’arrêter là. Son regard sur mes mains en devenait presque gênant. N’avait-elle jamais vu des cloques ? Elle voulait peut-être y toucher ? Je soupirai à ses questions. Comme si la Serpentard était bête.

« Visiblement, je ne vais pas voir l’infirmier. Car j’ai mes raisons. Je demanderai par origami à Rief ou Cail de s’occuper de mes mains une fois que je pourrai survivre le trajet jusqu’à ma salle commune. »

Après tout, je faisais cent fois plus confiances aux deux étudiants qu’à Valces. Déjà qu’il n’avait pas été des plus sympas lorsque je m’étais charcutée le pied lors du concert à l’école. Non merci. Et Kiki qui m’y avait trainée de force.

« Et faut remercier ton petit copain. Green me l’avait jamais fait celle là; l’origami avec du pus de bubobulb. Charmant. Alors tu m’excuseras, mais j’ai pas vraiment le goût de te parler. »

J’essayai de chasser l’une de mes mèches en soufflant vers le haut. Pas facile en n’ayant pas ses mains. Sérieux, je ne trouverais plus jamais drôle les blagues sur les gens sans mains. Pas de main pas de cookie ? J’enfoncerais le cookie dans le derrière du premier qui me la ferait.

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Louise A. Ryan


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Re: Forget me — [Aileas]
23.08.16 10:29



« Ayant fini de se laver les mains, Louise s’était dirigée vers les serviettes; les essuyant distraitement. Pourquoi cette conversation s’éternisait-elle ? N’était-ce pas la première fois, qu’on l’accostait ainsi dans les toilettes sans qu’elle n’ait rien demandé ? Pourquoi lui parler de ses amis, sans doute étudiants en médicomagie comme elle-même l’était ? Elle n’avait cure de ses justifications, avait juste énoncé une évidence : il faut que tu ailles te faire soigner. Et il n’y avait ni humour ni médisance dans ce constat, juste une envie sincère que ses cloques disparaissent; la douleur avec. Attendre n’arrangerait rien, après tout : ses paumes resteraient brûlées, irritées; lancinantes. Enfin. C’était son choix et sans trop comprendre ce que sa cadette impliquait par survivre au trajet de retour; elle avait commencé à s’éloigner. Que pouvait-elle ajouter, après tout ? Si ce n’était un très bien, un énième sourire poli quoique absent ? Replaçant ses cheveux derrière son oreille, elle s’était rapprochée de la sortie.

S’était figée, d’ailleurs; au nom de Demeter. Pardon ?
C’était donc lui, le responsable. Était-il toujours ainsi ? A répandre sa colère, sa violence sur les autres ? Louise ne savait vraiment, ne le côtoyait que le soir; lors de leurs conversations. Elle aimait tout, pourtant, chez lui. N’avait encore pensé à un sincère « demeter je te hais ». Comment pouvait-on savoir qu’ils se connaissaient, alors qu’ils ne se croisaient jamais ? Des fois peut-être dans les couloirs s’échangeait un regard, mais n’était-ce pas tout ? Soupir. Voilà qu’il lui amenait bien des problèmes, tant bien même ne relèverait-elle pas. « Tu n’as pas le goût à me parler pourtant tu le fais très bien. » s’était-elle décidée à répondre, un sourire énigmatique sur les lèvres. On aurait pu parler d’insolence, mais dans son ton ne se nichait que le rien; le vide du désintérêt.

Aussi s’était-elle rapprochée, Louise; saisissant de ses doigts un des poignets de la serdaigle. Pouvait-elle y faire quelque chose ? Sans doute. Allant chercher sa baguette dissimulée sous l’élastique de sa jupe; elle l’avait pointée tout contre les plaies, lançant un sort d’apaisement puis de soin en informulé. Et si il faudrait un onguent pour les faire disparaitre, cela l’aiderait à ne plus sentir les démangeaisons ni le reste. « Mon charmant petit copain de Green ne te doit donc plus rien. » N’était-ce pas étrange, que de la voir sous cet angle ? Elle n’était même pas qualifiable d’amie. Mais tels avaient été ses mots, et sans se l’expliquer les reprendre de la sorte avait apporté une satisfaction un peu étrange à Louise. Cela la faisait rire, que de voir le monde se révolter contre quelqu'un qui ne savait donner. Il avait tout à leur envier.

Et elle n’avait plus rien à remercier.

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Aileas Nails


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Re: Forget me — [Aileas]
31.08.16 5:56


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Mais c’était qui celle-là ? Sortait-elle tout droit d’une maison de fou pour parler ainsi ? Peut-être se prenait-elle pour Galadriel. Même un mort avait plus de vie dans sa voix. Et ne pouvait-elle pas parler comme une personne normale ? Déjà, j’en avais marre d’elle et je regrettais vraiment d’y avoir parlé. Être sympa n’apportait que des malheurs. Je le répétais bien à Kiki et maintenant j’en avais la preuve. Je me coltinais une timbrée pour un simple Ça va ?.
Alors que je me croyais libérer de sa présence, mon ainée se ramena pour dérober une de mes mains. Déjà, la douleur se raviva et j’essayai de récupérer ce qui m’appartenait. Un instant, à la voir pointer sa baguette sur mes pauvres doigts, je crains qu’elle allait y jeter un mauvais sort. Pour avoir parler en mal de ce petit merdeux de Green. Si on ne pouvait plus dire du mal des gens, où allait le monde, sérieux. Je la regardai ne pouvant rien faire pour me défendre. Un coup de pied dans les tibias, peut-être. Toutefois, ça ne l’empêcherait pas de me jeter un sortilège.

« Qu’est-ce que t’as fait? »

Je n’avais plus mal. Enfin, ça gratter toujours à mort, mais la douleur était soutenable. OMG, les gens en médicomagie se révélaient tellement utile dans la vie. Je me jurai de demander plus souvent l’aide de Rief et Cail. Même si ce n’était qu’un orteil cassé. Quoique la manière moldue fonctionnait très bien. Un morceau d’adhésif médical durant quelques jours et beaucoup de glace. Je prendrai mon courage à deux mains et je leur ferai confiance. Mais à eux seulement, pas à cet ivrogne d’infirmier désaxé.
La joie de ne plus avoir mal disparu lorsque je me réalisai qu’elle était toujours là. L’amie à Green. Mon sourire s’éteint et je retrouvai mon air blasé par la vie.

« Pense pas que parce que tu m’as aidé, ce cafard ne me doit plus rien. Ça… » Je lui mis ma main, celle toujours recouverte de cloques, sous le nez. « C’est une goutte d’eau dans l’océan d’insultes et de mauvais coups qu’il m’a fait. Alors ça… » Je remis mes doigts douloureux sous l’eau pour les remplaçai ceux soignés. « Y changera rien. T’es sympa, mais faudra bien plus pour que je pardonne à ce furoncle de goule qui te sert de petit copain. Faut pas être une lanterne de pitipong pour le comprendre. »

Oh que non. Les hostilités étaient toujours ouvertes avec Green. Peut-être que j’avais perdue cette bataille, mais je n’avais certainement pas perdu la guerre. Parole de Nails, cette tête de troll allait me le payer. Et Kiki se ferait un plaisir de m’aider.
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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Forget me — [Aileas]
31.08.16 13:38



« Il y avait dans le ton de sa cadette ce petit quelque chose de provoquant, d’à la fois désintéressé mais piquant. Pourquoi parlait-elle tant ? Y avait-il besoin de se justifier, d’étaler ainsi ses malheurs ? Louise n’avait jamais demandé à savoir, et appuyée sur le rebord des éviers elle l’avait dévisagée : « Si tu savais te défendre, rien de tout ça ne serait arrivé. » Constat. Car n’était-ce pas le cas ? Croyait-elle sincèrement que les insultes faisaient bon rempart ? Ça ne valait rien. Il fallait attaquer, riposter; feindre l’indifférence. Demeter n’était le pire des hommes, et si on ne lui tendait pas la corde il ne chercherait à pendre; n’est-ce pas ? Il n’était pas idiot au point de s’attaquer à ceux bien entourés, ayant du mordant. Quel était l’intérêt de se retrouver avec le nez cassé ? Où était la distraction, oui; quand en face il n’y avait aucune réaction ? « Je ne sais pas ce que tu cherches à transmettre, mais tu le fais mal. » Soupir, bras venant se croiser sur sa poitrine; regard dérivant. Cherchait-elle les ennuis ? Désirait-elle sincèrement que le blond disparaisse de sa vie ? A t’entendre on dirait que tu ne l’imagines pas hors de ta vue. Était-il devenu une routine, une habitude ? Ses présences s’étaient-elles faites si fréquentes que sans son apparition; elle se sentait anxieuse ? Quelle ironie !

La haine n’était qu’un sentiment superflus, seule l’indifférence avait de la valeur quand on n’attachait aucune importance en un autre. Ne pas aimer n’était qu’un prétexte, qu’une preuve qu’on était incapable d’oublier; d’effacer. « Je vais finir par croire que tu l’aimes, tu sais; tu en parlerais presque avec possessivité. » Sourire un peu flou, alors que se redressant elle était venue passer sa main dans ses cheveux, les replaçant derrière ses oreilles. « Je m’en sentirais presque délaissée. » Vous semblez si bien vous amuser, après tout. Et il y avait là un certain dédain, un humour franchissant la ligne; frôlant le désabusé. « Je ne te demande pas de le pardonner, mais plutôt de t’accepter. Il va falloir apprendre à faire sans lui, et à grandir loin de lui. » Tendant les doigts, elle était venue toucher la tête de la serdaigle; presque avec tendresse : « Car sinon tu en souffriras. Petit copain ou pas, Demeter ne t’apportera rien; pas comme ça. » La violence n’était pas une solution : comment pouvait-on s’attacher à une telle relation ? Comment pouvait-on continuer à vivre ainsi sous la menace, sous l’humiliation ? N’en avait-elle pas marre ? Pourquoi ne pas décolérer, pourquoi ne pas laisser tomber ?

Il fallait qu’elle mûrisse, qu’elle laisse ses caprices. Car Louise le savait, oui; que Demeter changerait, se lasserait. C’était peut-être pour ça, qu’elle l’aimait : car jamais on ne pourrait rester à ses côtés. Ça toujours il abandonnerait.
Sourire, main revenant le long de son corps; tristesse. Tu es si perdue, Aileas.

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Aileas Nails


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Re: Forget me — [Aileas]
01.09.16 5:19


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Elle.est.folle. Voilà. J’en étais certaine. Cette fille devait certainement avoir un cerveau de gnome pour continuer à me parler ainsi. Je l’imaginais sortir d’un nuage de fumée, sa boule de cristal dans les mains, vêtue dans des habits de gitane à prédire les mauvaises nouvelles dans les foires. Avec sa voix, c’était parfait. Meilleur que le prof de divination lui-même. Et puis, elle racontait n’importe quoi. De un, je savais parfaitement me défendre. Jusque je faisais une bonne cible. Le manque d’amis n’aidait pas. Souvent seule, Green et l’autre con en profitaient. Insulte, coups bas, sortilèges… Après trois ans, ça en devenait presque redondant. De deux, je ne cherchai à transmettre rien. Son ami était un emmerdeur de première. Point. Pas de suite à l’idée. Faudrait peut-être qu’elle le comprenne un jour. Pour le moment, j’en avais déjà marre d’elle.

« Pousse-toi. »

Je me débrouillerai très bien sans elle. Un origami et Rief viendrait. Il me soignerait sans déblatérer sur le comment du pourquoi de ma haine pour cette morue de Green. Le préfet me gronderait un peu et ce serait finit. Soignée, je pourrais retourner ignorer le monde.

« Pardon ? »

Je relevai les yeux pour les fixer sur mon aînée. Le peu de sympathie qu’il me restait pour elle avait disparu. La surprise m’empêcha de parler et je restai muette un instant. Moi aimer Green ? Par les babouches ensorcelées de Merlin, était-elle sous un sort de confusion ? Comment pouvais-je avoir des sentiments pour cette sous-merde, ce chacal, ce connard de première. Et devoir m’accepter… Qu’elle aille se faire manger par le calamar géant ! Elle se prend pour qui cette harpie ?

« On t’as échappé sur la tête quand t’étais bébé ? Parce que, sérieusement, il te manque un fusible. » J’avais brusquement chassé la main qui caressait mes cheveux. « Jamais, au grand jamais, je ne voudrai être sa petite copine. Aussi bien embrasser un détraqueur que de poser mes lèvres sur ce batracien. »

D’un regard hostile, je la fixai un moment essayant de retrouvai mon calme, mais c’était peine perdue. Je sortis ma main de l’eau et je la posai sur le visage de la brunette.

« Tu penses vraiment que je ne souffre pas déjà ? Tout ça parce que je suis une immonde Sang de bourbe. » Je la glissai sur la deuxième joie. « Partage ma douleur puisque tu aimes tant Green. »

Le pus était suffisamment dilué pour ne pas faire de dommage trop importants. Elle aurait au moins deux trois cloques et ça me suffisait.
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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Forget me — [Aileas]
07.09.16 20:17


« Sortant de nouveau sa baguette Louise s’était éloignée brusquement aux agissements de sa cadette. Les attaques verbales ne lui faisaient ni chaud ni froid, mais celles physiques étaient une toute autre histoire. Jamais elle ne s’y laisserait prendre. Qui était-on, pour l’attaquer, la frapper ? Qui était-on pour s’intéresser à elle, pour la détester et pourrir sous la colère ? Se lançant avec rapidité un sort d’aguamenti sur le visage, elle l’avait doublé d’un récurvite éclair; ne tardant à poursuivre dans l’informulé les sorts de soin qu’elle avait auparavant administrés à la serdaigle. Enfin. Quelle jeunesse révoltée ! Et c’était dur de se dire qu’elle avait failli l’attaquer en retour, lui lançant un stupefix avant que sa main ne l’atteigne. Aurait-elle dû le faire ? Ou avait-elle eu raison de se retenir, d’avoir eu pitié ? Elle savait qu’elle n’aurait aucune pustule, aucun bouton : ayant réagi trop vite, s’étant éloignée avant même de sentir ses doigts sales sur son nez et ses joues.

Ce n’était pas étonnant que Demeter apprécie la victimiser : tout en elle semblait le demander. Comment pouvait-on ainsi répondre au quart de tour, ne pas savoir se maitriser ? Comment, oui; pouvait-on à ce point n’être qu’éternelle tempête ? Soupir. Aussi Louise n’avait-elle pu s’empêcher de sourire, s’incarnant forteresse et muraille; tout sentiment désertant son regard. « Aurais-je fait mouche ? » Et il y avait là les mots blessants, l’ironie et son corps en recul. Il y avait là l’attente des réactions, la vérité qu’elle ne pourrait plus stopper. Car si Aileas n’apprenait pas à décolérer ce serait la vie qui la forcerait, l’écrasant et l’humiliant. Elle se devait de l’aider, n’est-ce pas ? Devait bien lui rendre monnaie de sa pièce. « C’est donc vrai… » Air pensif, main venant effleurer son menton.

Puis sérieux, faisant s’envoler ces tu l’aimes et ces lui non. « Tu sais ça ne me dérange pas de partager quoique ce soit avec Demeter. » Car il avait un prénom et que Green avait ce petit quelque chose d’un peu trop abstrait. Car on pouvait l’associer à Pepper, et que la n’était pas la question. « Mais toi, ne reporte pas ta propre faiblesse sur lui. Si tu as mal c’est que tu n’as pas su te défendre de ses actions, c’est que tu as agi de sorte à subir pour une énième fois ses humeurs. » N’était-ce pas elle, le problème ? Si elle lui avait cassé le nez, fracassé l’entre-jambe; aurait-il continué ? Si elle avait feint l’indifférence, l’avait supprimé de sa vie et ignoré son existence, se serait-il encore senti intéressé ? « Mais d’ailleurs, Aileas, dis-moi… Comment peux-tu ne pas t’aimer ? » Sincère curiosité, ton pourtant dur; presque glacial tant il semblait vide : « Je ne t’ai jamais traitée de sang de bourbe. Je ne vois pas en quoi ne pas avoir le même héritage culturel que moi te rends inférieure à moi. Et si tu parles de Demeter… Comment veux-tu qu’il arrête de t’attaquer quand tu te rends toi-même si pitoyable ? Quand tu amènes toi-même la corde pour te faire pendre ? Aileas tu ne t’aimes pas. Aileas tu te dégrades et tu t’énerves, tu te prétends blasée mais à l’intérieur tu as mal. Cesse un peu d’être tant en colère, cesse un peu de jalouser le monde et de te voir si misérable. Cesse de regarder Argus, Pepper et James et te de dire pourquoi eux ? Pourquoi eux qui entourent Demeter ? Apprends à t’aimer et peut-être ça ira mieux. Peut-être tu arrêteras d’être si capricieuse, si volcanique. Peut-être oui tu t’ouvriras et enfin on t’entourera. » Moi Aileas je pense que si tu ne le portais pas dans ton coeur jamais tu ne te serais énervée de la sorte. Car si ce que j’avais dit avait réellement été absurde à tes yeux tu aurais ri. Je pense que tu trouves Demeter beau, et que tu en es profondément jalouse. Je pense que tu es jalouse oui de le voir avec de si bons amis alors que toi tu te sens si seule. Mais jamais tu ne pourras être un autre alors arrête de regarder autrui en cherchant ce que tu n’es pas en eux. Ça ne sert à rien et tu n’avanceras pas comme ça.

Mais Louise avait déjà trop parlé et ses pensées resteraient à jamais scellées dans son esprit. Elle se sentait alors si triste de voir un être ainsi écroulé, déchiré. Pourquoi sa cadette avait-elle décidé de voir les choses du mauvais côté ? Pourquoi voyait-elle le verre vide ?

Elle voyait le verre plein, voyait ce qui était beau; voyait ce qu’elle désirait : aimait, oui. Voulait donner. Ne mentait pas, pas comme ça. Louise.

Était partie.

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Aileas Nails


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Aileas Nails





Re: Forget me — [Aileas]
08.09.16 1:41


Forget met;
ft. Louise A. Ryan;

« Bien sûr que non. »

Fallait vraiment être timbrée pour croire avoir fait mouche. Qu’est-ce que je devais faire pour qu’elle arrête son délire ? Je n’aimais pas Green. Point. Tout ce que je ressentais pour cet ignoble troll n’était que de la haine. Une haine entretenue durant trois longues années. Malgré ma colère, j’arrivai plus à parler. Je ne réussis qu’à la regarder déblatérer ses inepties.
Qu’elle s’en aille. Qu’elle me laisse tranquille. Par Merlin, ses mots se révélèrent d’une justesse à faire mal. La Serpentard répétait mon nom par crainte, peut-être, que j’oublie qui j’étais. Elle semblait même chercher à me retrouver en le prononçant de si nombreuses fois. Aileas. La forme écossaise d’Alice. Héroïne perdue aux pays des merveilles. Et cette fille était mon Absolem. Cruelle, elle succédait les questions. Elle ravivait le doute enfouis. Elle me proposait un champignon : m’aimer. M’aimer pour grandir.
J’aurais voulu rire, lui fermer le clapet d’une autre insulte. Mais pour la première fois, j’étais à court de mot. La colère restait bien là, elle me dévorait les tripes et le cœur. Pourtant, je restai là à l’observer, les poings serrés. La douleur du bubobulb n’était rien comparé à celle qu’elle venait de m’infliger.
Avant que je ne puisse lui parler, elle était partie. Ni plus ni moins. Seule, je soupirai. Je me retournai pour faire face au miroir. J’y vis mon reflet et je la détestai un peu plus. Et je réalisai alors que je n’avais pas de nom à détester. Elle restait l’amie de Green, la timbrée. Je n’avais qu’un visage.

« Bordel de merde. »

Nouveau soupire. Il était temps pour moi de trouver Rief et de laisser ces horribles toilettes derrière moi.
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