I'm a bird and a broken one (Aileas)

Un peu plus brisée de jour en jour. Y'a des moment ou je n'arrivais simplement plus à la comprendre. Comme ce soir. Pourquoi elle était resté là bas ? Pourquoi est ce qu'elle avait adressé la parole à ce mec.. Elle passait assez de temps à snober les gens.. alors pourquoi ne pas l'avoir fait avec Green.. Je comprenais pas cette attirance malsain qu'elle avait pour le vert. Il était simplement mauvais, pas comme ces idiot qui se la jouent bad boy pour cacher une insécurité ou un cicatrice encore un peu douloureux. Green c'était qu'un con. Un connard content de l'être et qui le vivait plutôt bien. Alors, ça m'échappe et ça me révolte.
Aili avait pas besoin de lui. Elle avait simplement besoin de gens qui l'apprécient, malgré ses défaut et malgré sa manie de repousser le moindre sourire qui se présente à elle. Il y'en avait forcément, elle n'était pas aussi seule qu'elle voulait le faire croire, du moins c'est ce que j'aimais me dire. Parce que c'était un peu trop douloureux d'imaginer sa jumelle seule. Rongé par ses craintes et ses démons.
La réalité était plus écorchée que ça.

Ses révélations étaient douloureuses. C'était difficile à entendre et je sentais déjà ma gorge se nouer d'émotion. Elle parlait de ses amis qui lui tournaient le dos parce qu'elle n'avait pas su leurs tendre la main. Alexis, ce crétin, incapable de se souvenir de sa nuit avec elle. La tristesse masquait suffisamment ma colère pour me convaincre de rester ici et ne pas me ruer dans le bungalow de ce connard pour lui faire regretter. Mais Aili avait besoin de moi, même si elle semblait en douter. Encore.
Pourquoi c'était si difficile pour elle de comprendre qu'elle était la personne la plus importante pour moi. Qu'elle le sera toujours. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse. Je lui montrais tout les jours, à chaque secondes, c'était blessant de l'entendre dire que je m'en ficherais certainement. Comme si j'étais comme tout ces crétins qui finissent par détourner leurs regard d'elle. Je savais même plus quoi faire pour lui prouver. J'étais a bout, tout autant qu'elle était résigné.

« J'suis le meilleur frère mais tu pense quand même que je serais pas dévasté si tu disparaissais vraiment... Bien sur que je m'en veux.. J'ai l'impression de jamais réussir à t'apporter de réconfort ou simplement de l'aide... quand t'es blessé tu t'enferme et tu me repousse.. Tu peux pas rentrer à Glasgow... Si tu rentre je rentre avec toi.. c'est pas question que je passe mes vacances sans toi... »

Je la tenais toujours par le poignet, l'attirant vers moi malgré la résistance qu'elle y mettait et tout les soupirs qu'elle était capable de faire. Je ne voulais pas qu'elle parte parce que je voulais passer ces vacances avec elle. Avant la rentrée et notre avenir qui allait nous séparer pour de bon. Être dans deux maison différentes, c'était difficile, depuis la première seconde, mais être dans deux cursus différent, c'était un tournant.
On a jamais été séparé si longtemps. Je savais même pas si j'allais y arriver et j'avais pas envie de tenter l’expérience maintenant en la laissant partir.
Je la tenais contre moi, la serrant dans mes bras sans plus la lâcher. Je voulais juste sentir sa chaleur et sentir l'odeur de ses cheveux. Me dire que je lui apportais un peu de réconfort dans cette étreinte, une façon de lui montrer que je lâchais rien, que je lâcherais jamais et que je l'abandonnerait jamais même si je devais tout abandonner là pour la suivre.