Entrainement — du 09/10/2016 au 16/10/2016

Des feurs. Il fallait faire apparaître des fleurs. Demeter fronça alors les sourcils pour s'assurer qu'il avait bien entendu. Ce n'était pas sérieux, si ? Il ne comprenait pas l'utilité de ce sortilège qui était bon pour des abrutis comme les nails mais certainement pas pour lui. Il n'y avait aucune raison de pratiquer un tel sortilège qui était totalement inoffensif et inutile lors d'un combat, à moins de faire face à quelqu'un pris d'allergies. Et encore.

Sans cacher son dédain, Demeter leva sa baguette et exécuta les gestes nécessaires. Comme il s'y attendait un joli bouquet apparut. Après un bref instant d'hésitation il se dirigea vers Louise, lui offrant les fleurs.

« Décidé à bien faire Darwin avait souri à Anton, quoiqu'un peu mal à l'aise à l'idée d'offrir des fleurs à son ami. Il aurait préféré, si il en avait eu le choix, les offrir à Clementine ou Mrs.McFayden ! Aussi, perturbé par ses pensées son sort avait dévié, lançant un énorme bouquet dans les bras du professeur. Ne sachant plus où se mettre, les oreilles rougissant Darwin s'était approché d'elle avant de lui marmonner un « Pardon professeur ! » confus. Riant, mal à l'aise; il avait néanmoins conclu : « Elles vous vont mieux qu'à Anton, après tout. Si vous voulez bien les garder. » Et les joues brûlantes, les mains perdues derrière sa nuque il s'était retourné; bien décidé à éviter son regard pour les jours à suivre.

Véritable Navet en défense contre les forces du mal, Marvel décida de pousser la porte de la salle d’entraînements afin de tenter sa chance, de dérouiller ses muscles. Et puis quelque part, il avait envie de prouver à Florence qu'il essayait, qu'il n'était pas qu'un gros nullard incapable de se défendre. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que le sortilège du jour consistait à faire apparaître des fleurs dans les bras de son partenaire. Bon. On ne sait jamais quand une distraction peut être utile en combat, n'est-ce pas ?

Inspirant un bon coup et faisant tourner sa baguette entre ses doigts comme la fée marraine dans Cendrillon, il n'était pas très attentif. Et quand le professeur McFayden reçut dans ses bras un bouquet de chrysanthèmes, il serra ses dents. Mince, à la base il était censé "attaquer" cet élève contre qui il faisait un duel. Pas ajouter des fleurs moches à ses bras déjà chargés.

« Je.. On va faire comme si cela ne s'était jamais produit, d'accord ? »

Bégaya t-il en sentant ses joues s'enflammer. Après tout, il avait toujours eu ce crush d'adolescent sur sa professeur. Et lui offrir des fleurs horribles ne fit que le ridiculiser d'avantage. A cet instant, le professeur Solberg avait envie de ne faire plus qu'un avec le mur le plus proche.

« Un pull par dessus son uniforme, Louise avait souri au garçon lui faisant face. Elle ne le connaissait pas mais avait fini avec lui alors qu'ils franchissaient tous les deux la porte les reliant à la salle d'entrainement. Ne sachant trop quoi lui dire si ce n'était de commencer, elle avait attendu qu'il lui lance un quelconque bouquet dessus : mais rien ne s'était passé. Embarrassé, il avait tenté une seconde fois, et comme par miracle une cascade de pissenlits lui était tombée sur la tête. Riant, la brune était venue l'épousseter; s'excusant à moitié de peur de le blesser. Reculant, elle s'était demandée un court instant quel genre de bouquet elle lui offrirait : puis haussant les épaules elle avait lancé son sort, créant un ensemble de roses et de coquelicots. Se séparant de son partenaire après avoir discuté de tout et de rien avec lui, elle avait croisé Demeter qui lui avait tendu des fleurs. Ne sachant trop comment réagir elle l'avait remercié d'un immense sourire; faisant apparaitre dans sa main quelques lys et roses blanches, les lui tendant avec candeur.
Puis elle s'était éloignée, tout à coup fatiguée.

Il regarda en face de lui, et dans ses yeux naissait alors l'admiration. Demeter avait la grâce. Nul ne fut plus élégant que lui dans l'élaboration du sortilège. Et qui aurait cru qu'un tel Demeter aurait su si bien s'y prendre avec des fleurs ? Il apparut alors pour Duke qu'il ne serait pas juste que ce Demeter si décrié de tous ne reçoive pas à son tour un bouquet de roses, car c'était après tout faire preuve de compassion et de tolérance. Oui, il était différent car offensant et très clairement soumis à la tentation. Il ne fallait pas lui en vouloir mais l'aider à le délivrer du mal, et pour cela il fallait commencer par l'aimer.

Dans le respect le plus total, il pointa sa baguette sur le serpentard et lança son sort.

_ Demeter. Puisse ces quelques fleurs réchauffer ton âme.

Mais éternuant au passage, son sortilège dévia et toucha l'animal de compagnie de Cecil qui se retrouva enfoui sous un bouquet de roses. Il songea alors avec mécontentement qu'il faudrait expliquer à Cecil qu'un animal n'avait rien à faire là, quoiqu'il fut heureux que ce ne fut pas le serpent de Rosabel.