Daisy is red, your face is blue, better get running or he’ll punch you

'DAISY' L. BURKE

FEAT Kenny McCormick ● South Park

JE SUIS Daighi Liam Burke, mais tout le monde m’appelle Daisy alors te gêne pas mon pote, J'AI 18 piges, même si je fais moins avec mon p'tit mètre soixante-six, JE SUIS un irlandais pur souche ET MES PARENTS SONT tous les deux Moldus. JE SUIS EN troisième année et je rempile, bim ET J'ÉTUDIE pour devenir Traqueur de Créatures Morbides et Dangereuses, OPTION SACM, donc. JE FAIS PARTIE DES neutres même si on me prend pour un Téméraire ET MA MAISON EST Gryffondor. J'AIMERAIS RAJOUTER QUE j’étais dragonrunner l’an passé mais un accident m’a cloué six mois dans un lit à Sainte-Mangouste, ce qui explique mon parcours un peu chaotique. Et mon désamour des reptiles.

❝ attention chien méchant ❞

Caractère.

Il y a deux choses à savoir sur Daisy : il est petit, et il est hargneux. C’est la base. La base de tout.

Pour commencer, Daisy a toujours été petit. Et on l’a toujours appelé Daisy. Alors pour combattre les regards hautains, les tons condescendants et les moqueries, il est devenu hargneux. Oh, on l’est tous un peu chez les Burke. Mais Daisy est le plus petit et le plus hargneux de tous. C’est aussi le seul sorcier de sa fratrie. Comme si ça ne suffisait pas de se faire remarquer par sa taille, il fallait qu’il fasse de la magie. Ben voyons. L’ensemble des Burke accueillit cette découverte avec beaucoup de flegme, limite m’enfoutiste. C’est dans les gènes, Daisy étant lui-même très détaché de ce qui l’entoure. Il s’émeut rarement pour les grands événements, qu’il s’agisse de bonnes ou de mauvaises nouvelles, d’une naissance dans la famille, d’une note excellente ou catastrophique ou d’une peine de cœur (il a la capacité émotionnelle d’une petite cuillère, lel). En revanche, des tas de choses l’horripilent au quotidien, à commencer par ta tronche de merlan frit. Ouais. Tout à fait. Pis ta façon de le dévisager de haut, là. De le bousculer dans le couloir. Daisy croise les bras, hausse un sourcil et demande un peu trop poliment, limite souriant, quel est ton problème, « mon pote ». Il appelle tout le monde comme ça, alors c’est difficile de savoir quand il est agacé ou pas. Quand la réponse ne lui plaît pas, il t’attaque Muggle-style. Il te saute dessus sans baguette, ranafoutre, c’est un fou lui.

L’ambivalence avec Daisy, c’est qu’il est à la fois très susceptible sur certaines choses et très m’enfoutiste sur d’autres. Par exemple il s’en balek que tu lui parles de son accident ou de ses cicatrices. Il les cache, mais c’est lui qu’aime pas les voir, ton avis il s’en tape. Il mène sa vie comme il l’entend et ça n’en fait pas un rebelle pour autant, d’ailleurs il a des résultats tout à fait corrects en classe et s’il n’y avait pas sa susceptibilité et son meilleur ami pour le traîner dans les emmerdes, il n’aurait aucun problème de comportement. Et on croirait pas qu’il est chez les Téméraires alors que... bah... il s’en balek. Indiscipline générale ? Balek. Compétition entre maisons ? Balek. Groupes secrets ? Balek. Organisation terroriste ? Balek, viens lui dire en face que t’aimes pas sa tronche de Né-Moldu et on en reparlera. Autorité ? Balek. Un peu. Enfin, il respecte tant qu’on le respecte, et la plupart du temps il ne s’oppose pas aux punitions qu’on lui inflige parce qu’il se fiche de 1) perdre des points, 2) sa réputation, 3) récurer les chiottes à la brosse à dent Muggle-style. Il en serait même fier. Il est intérieurement très fier d’être Né-Moldu, la culture non magique est source de grandes passions pour lui.

En fait, 80% des choses auxquelles Daisy accorde de l’intérêt sont liées à la culture moldue. Les jeux vidéos. Les comics. Le pop-corn. LE MACDO. Les films d'horreur et les nanars. Sa grande passion a longtemps été les dragons, mais suite à son accident il a dû compenser autrement. Il se croyait destiné à un métier qui a bien failli le tuer, autant dire que la désillusion a été grande. C’est peut-être pour ça qu’il se fiche d’à peu près tout maintenant. Mais toujours avec beaucoup de hargne. Parce que Daisy, il ne lâche rien. Jamais.

Histoire.

"Aaaah BORDEL DE MERLIN EN SLIP !" Il s'était assis tranquillement sur un escalier pour passer le temps, manger des Curly et boire un coca, quand le Cognard avait défoncé le banc juste à côté de lui.
D'accord, ces escaliers étaient situés en plein milieu du stade de Quidditch, mais ce n'était pas une excuse. Daisy se releva le visage rouge, des vestiges de Curly explosées sur son anorak et le coca étalé sur son pantalon dans un effet "j'ai trempé mon futal" des plus crédibles. "QUI EST LE FILS DE PUTE DE SA MÈRE LA GOULE QUI A FAIT CA ???" Les quatorze joueurs qui disputaient un match amical pour s'entraîner le regardèrent du haut de leurs balais dans un silence perplexe. Quelques uns se désignèrent mutuellement, incapables de balancer un seul coupable. "DESCENDEZ DE LÀ !"
"Daisy, calme-toi." Quelqu'un l'attrapa par le bras et le tira en arrière. Daisy tourna la tête aussi vite qu'un molosse qui a repéré son os, et avec à peu près la même expression sur le visage, mais en reconnaissant la personne il ne fit que montrer les dents :
"Lâches. Moi."
"Allez mec, on rentre..."
"Ils font les malins avec leurs balais, là !"
"Mais oui, je sais... " Il se laissait entraîner sans cesser d'invectiver les joueurs, qui avaient pour la plupart reprit leur vol :
"On verra s'ils rigoleront autant que je leur aurais latté la gueule avec !"
"C'est qu'un coca, Daisy."
"JE SAIS !"
"Arrêtes de crier."
"SI JE VEUX, PUTAIN !"
"Allez... viens, on va faire une partie de Smash Bros."
"GRAAH !" Il se détacha de la poigne de son ami dans un mouvement de rage et passa devant lui à grandes enjambées : "T'AS INTÉRÊT À PAS PRENDRE CAPTAIN FALCON !"

Daisy avait toujours été en colère. Plus jeune, il avait de la peine à l'exprimer. Il fronçait les sourcils et fixait les raisons de sa frustration avec insistance, comme s'il avait pu les brûler par la simple force de son mental. Il lui arrivait de casser des choses quand il s'emportait, mais rarement volontairement et sans jamais se soucier des conséquences. Ni pour lui, ni pour les autres. Ça avait changé quand il était arrivé à Poudlard. Il s'était senti un peu plus responsable, surtout vis-à-vis de ses proches : la magie, c'était un truc sérieux et dangereux. C'était peut-être pour ça qu'il ne l'utilisait pas pour nuire à autrui.

Il préférait les coups de genou bien placés.


Il avait découvert sa magie assez tardivement, mais étant Né-Moldu personne ne s'en serait étonné. Surtout pas ses parents, qui n'y connaissaient rien. Ils avaient paru considérer cette excentricité comme une énième façon de se faire remarquer. Daisy, en tant que cadet d'une grande fratrie, était difficilement remarquable. Aisément oubliable. Il s'était agacé de ce manque de réaction, alors qu'il avait lui-même haussé un sourcil perplexe à la lecture de la lettre qui lui annonçait, très poliment, qu'il était admis à Poudlard, grande école de sorcellerie renommée dans le monde entier. Le monde sorcier évidemment. Puis il avait jeté un regard fixe à la chouette qui avait délivré ce message, comme s'il cherchait à l'examiner sous rayons X – ou à la brûler – avant d'annoncer la nouvelle à ses parents.

On s'était à peine ému de le voir quitter son Irlande natale pour étudier dans la capitale du Royaume-Uni. En terres étrangères, donc. La seule fois où sa famille s'était souciée de son monde "de magiciens", ça avait été quand Daisy avait mentionné le Quidditch :
"J'espère qu'il y a une équipe en Irlande !"
"Ouais."
"T'as intérêt à la soutenir !"
"Ok."

Daisy avait de la peine à comprendre comment même ses parents, 100% blasés de la vie, pouvaient ne pas s'émouvoir un minimum en apprenant que, par exemple, le monde de la magie regorgeait de créatures fantastiques comme les dragons ???

"Des PUTAINS de dragons, papa !"
"Ouais, ouais."
"Des Boutefeux Chinois ! des Magyar à Pointes ! des Corne..."
"Ok, t'es mignon mais tu vas pas me faire tout l'inventaire du bestiaire. Va jouer au foot avec tes frères."

Même quand il avait eu son accident, son père n'avait jamais vraiment cru aux dragons. Il croyait qu'il était tombé dans les escaliers ou qu'il avait fait explosé une potion. Que des types en robes s'activent autour d'un chaudron, ça le laissait de marbre, mais que l'existence des dragons soit avérée, ah ça non, impossible ! Heureusement que Daisy trouvait un peu plus de reconnaissance parmi ses pairs.

"Ça doit être tellement impressionnant de les voir de près !" Daisy  passa une main dans ses cheveux en haussant les épaules :
"Si t'es du genre impressionnable, ouais." Il ne s'en rendait pas compte mais là, nonchalamment appuyé contre l'encadrement de la porte du cours de sortilèges et entourée des filles de sa classe, il puait la classe. Daisy Burke dragonrunner. Poudlard 2015. Son heure de gloire.
Elle avait duré aussi longtemps que ce bref étalage de classiosité et fini comme lui: par un élève un peu agacé de ne pas pouvoir entrer en classe, qui l'avait poussé sans délicatesse sur le côté.
Sauf que son dragon, Daisy, il avait pas pu le tacler dans les mollets pour lui apprendre le respect.


"Hé, Daisy. Hé, psst. Daisy, réveille-toi..." Les paupières encore collées et aveuglé par la lumière qui perçait à travers les rideaux de la chambre, il ouvrit péniblement les yeux. Un gémissement d'outre-tombe s'échappa de ses lèvres craquelées. "Bonjour princesse." Le gémissement se transforma en hurlement :
"PUTAIN FERGUS !!!" Daisy manqua glisser de son lit tant sa réaction première avait été de se jeter de l'autre côté de l'ombre menaçante qui planait à dix centimètres de son visage. Depuis son accident, il avait développé un étonnant et insoupçonné instinct de survie. "Me mets pas ta tronche devant les yeux comme ça !" s'étrangla Daisy alors que son cœur essayait de retrouver un rythme normal, et lui sa dignité. Son ami éclata de rire et s'assit lourdement au bord du lit, ce qui fit glisser Daisy dans sa direction. Malgré le mètre soixante-six, il n'était pas si léger que ça... Mais il avait perdu pas mal de poids à cause de son hospitalisation. Il recommençait tout juste à retrouver l'appétit. Son estomac ne protestait plus devant le moindre repas. En même temps il n'était plus troué.
Et voir Fergus s'empiffrer de beignets au chocolat l'encourageait un peu. "Tu m'as apporté de la bouffe ?"
"Nan le médicomachin dit que t'as le droit de manger de la soupe ou de la glace."
"Putain."
"C'est les seuls trucs que tu gerbes pas, il a dit."
"Je déteste les glaces."
"Je sais. Ils t'ont mis une sonde ?" ajouta Fergus sur le ton de la conversation, tout en essuyant le chocolat au coin de sa bouche. Daisy était à peu près sûr que c'était illégal de bouffer devant lui comme ça. "Pour pisser."
"Tu sais où je vais te la mettre, ma sonde ?" Fergus ricana devant le grognement :
"Ça répond à ma question !"
"Content d'avoir pu t'aider. Bonne journée", râla Daisy avant de se retourner dans son lit pour ne plus voir sa tronche de petit malin. Comme manger, c'était quelque chose qu'il était à nouveau capable de faire maintenant. La torture que ça avait été, de fixer ce plafond blanc sans pouvoir bouger... Fergus ouvrit un paquet de chips et articula entre deux bouchées :
"Du coup, tu comptes faire quoi ?" Dingue comme ce type passait sa vie à manger. Daisy gémit malgré lui :
"Mais de quoi tu paaarles ?"
"Ben, de ce que tu feras quand tu sortiras de Ste Mangouste... J'imagine que tu veux plus être Soigneur de dragons."
"No shit Sherlock."
"Tu y as réfléchi ? T'en as parlé avec tes parents ?"
"Mes parents ?" Il se retourna et cligna des yeux devant l'absurdité de la question. "Mes parents s'en foutent, mec. Ils croient que les dragons sont des espèces que les sorciers inventent pour se la péter."
"Ah ?"
"Ouais, et ils sont pas venus me voir depuis deux semaines. Soit disant que l'hôpital est chiant à trouver pour des Moldus."
"Faut avouer que ch'est pas hyper bien indiqué. Tu veux une chips ? Ah merde pardon. Nan mais ch'me chuis perdu trois fois la première fois, alors un Moldu, imagine..."
"Ils sont quand même six si tu comptes mes frères et sœurs, tu vas pas me dire que y'en a pas un qui a le sens de l'orientation ?"
"Bah j'en sais rien, moi. Du coup tu veux faire quoi ?"
"J'sais pas. Je vais continuer SACM j'suis obligé. Autant rester dans le domaine après."
"Tu veux travailler avec des créatures dangereuses après ce qui s'est passé ? Je dois te rappeler comment ton Cornelongue t'a bien latté la gueule ? On parle de la jambe que t'as failli perdre ? De ton œil ? Et de comment tu t'es pissé dessus quand..."
"MERCI FERGUS, T'ES VRAIMENT UN POTE."
"Nan mais je suis sérieux hein."
"Je peux rester dans le domaine en faisant autre chose. Genre... Observer les monstres de loin. Ou les chasser. Ouais c'est bien, ça."
"Fais gaffe de pas virer revanchard obsessionnel, t'es déjà bien assez hargneux comme ça."
"Fais pas ton psy. Pourquoi t'es là ?"
"Euh. Pour te voir ? Illuminer tes journées ? Pis tes soirées aussi, quand je me fais pas virer."
"Ouais. Merci."
"T'inquiète, c'est cool. Le salon de thé du dernier étage a des croissants au jambon. Ah, je t'ai apporté le dernier numéro de Miss America ! Il est top !"
"Waaah Fergus t'es un vrai pote !"
"Ouais ouais, ça va... Met pas trop ta bave dessus. Ou autre chose."
"Pff !"
"Pis quand tu pourras te déplacer on se fera un petit Mario Tennis, ok ? Je te latterai avec Daisy si tu veux, parce que j'aime taper sur les handicapés."
"Nan. Tu vas continuer à m'appeler Princesse."
"Je prendrai Peach. On fera une baston de princesses."
"Oh putain. Fergus."
"Quoi ?"
"Peach. C'est tellement ton surnom ! Parce que, parce que... T'es rond !"
"Daisy... Tu es encore sous anti-douleurs ? Faut leur dire de diminuer la dose, hein."
"Mais je suis génial !"
"Tellement que j'hésite entre t'exprimer tout mon amour ou te frapper pour achever ce que le Cornelongue Roumain avait commencé."
"T'as qu'à me frapper avec amour."
"Ok."
"AÏE !"
"J'y ai mis toute la force de mon amour."
"Connard."
"Petit con."
"Gros con."
"..."
"NAN JE DÉCONNAIS, LAISSE-MOI MISS AMERICA !"

Daisy et Fergus, ça avait commencé en première année, quand le second glissait des comics entre les pages de son livre d'Histoire de la magie pour lire en scred. Tous deux le même âge, passionnés de pop culture moldue et avec des caractères opposés quoique complémentaires... Ça ne pouvait que fonctionner. Et si leur amitié était déjà sur la bonne voie en première et deuxième année, l'accident de Daisy en troisième rendit l'attachement, l'empathie et le respect mutuel bien réels.

"C"est beau putain."
"Mets pas tes fluides sur ma B.D. !"

DAISY.

Il paraît qu'il faut se présenter alors voilà : je suis étudiante, j'ai la vingtaine bien entamée et dans mon coeur j'attends toujours ma lettre pour Poudlard. C'est un univers que j’aime beaucoup, un des rares qui me fasse toujours autant rêver, et pourtant j'adore découvrir des univers (dans une autre vie j'étais astronome) (ici je suis nulle en physique alors je passe ma vie à lire). Vous pouvez m'appeler Daisy, parce que ça veut dire Marguerite, ce qui est un nom de vache, et j'aime les vaches. J'aime aussi South Park obviously. Et l'humour en général, je suis très bon public. Je sais pas quoi dire d'autre alors je vais arrêter de m'étaler comme une tartine. C'est très bon les tartines. Mangez des tartines.