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 Je hais le mouvement qui déplace les lignes _ Demeter

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Demeter H. Green


Messages : 323

Date d'inscription : 25/04/2016

Crédits : YAYA LE PLUS BO ♥♥

Double Compte : Joan PARKER

Demeter H. Green





Je hais le mouvement qui déplace les lignes _ Demeter
29.10.16 17:07



YOUNG GOD

Demeter Hydrus, a vu le jour en banlieue de Manchester. Issu d'une longue lignée de sorciers; Green. Tous anglais. Le temps a souillé leur sang mais leurs valeurs demeurent. Vingt ans. Il est en cinquième année, étudie les arts obscurs de l'occultisme, option sortilèges et leurs secrets ainsi que vol. Il jouit de la pagaille que sèment les groupes ; A défaut d'être intelligents ils sont divertissants. L'ambition et la ruse de Serpentard. On le reconnaît à son air narquois, ses cheveux blonds, son regard acéré.

✗✗✗

épouvantard le cadavre de sa mère telle qu'il l'imagine, brisé et disloqué dans la carcasse fumante d'une voiture.
amortencia du miel et les fleurs qui poussaient dans le jardin, avant qu'il n'emménage chez ses grands parents.
baguette Vingt-sept centimètres a peu près, pour du bois d'aubépine et une ventricule de dragon. Rigide.
patronus La gueule grande ouverte, la démarche rampante : C'est un crocodile nain.
matière favorite L'étude des arts occultes le passionne d'un point de vue purement académique.
animal de compagnie Une chouette blanche qui s'appelle Phébus.


moi c'est Jazz/Blanche. Je refais la fiche de Demeter pcq l'ancienne était craignosse et bâclée (faite en 50min jpp) du coup celle la est plus accurate ♥ (lyrics, Halsey + U2)
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Demeter H. Green


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Re: Je hais le mouvement qui déplace les lignes _ Demeter
29.10.16 17:07

Dark as midnight sun
Smoke as black as charcoal fills into our fragile lungs
Cause when our demons come
Dancing in the shadows to a game that can't be won

Je suis la colère.

Froide et inanimée, de celle qui dort et qu’on ignore, qui anime les éternels sourires narquois, moqueries glaciales et regards goguenards de Demeter. Peut-être ne me verrez-vous pas, derrière l’arrogance dépeinte par ses traits : l’indifférence feinte d’un être qui se voudrait roi. Pourtant, je suis toujours là, tapie dans l’ombre, tirant les ficelles, agitant avec entrain ce petit cœur mou qui adore se croire forteresse de glace alors qu’un rien ne l’agite, que la moindre étincelle l’enflamme. Un souffle suffit pour qu’il s’envole. Un mot de travers et je me réveillerai, pour me faire volcan ; Devenir le rouge colorant ses joues puis la main qui saisit la baguette, le rictus vicieux d’un mauvais coup, la maladie que ni le combat ni l’indifférence ne repousse. Je serai pugnace, pire que la peste et ma mission sera celle de faire de votre misérable existence un véritable enfer. Je transformerai Demeter en moucheron désagréable dont il est impossible de se défaire ou en en prédateur aux crocs longs ; Il deviendra un fléau. Mais c’est une chose dont il s’acquittait déjà bien auparavant, quand fort dans son ennui, superbe dans sa malice, il entourait quelques premiers années de ses bras avant de leur promettre milles malheurs, des plus bénins aux moins drôles. Certains se souviennent les cellules un peu froides des cachots et le rire nasal disparaissant au bout d’un couloir. Mais c’était avant. Avant que l’âge ne vienne recouvrir ce divertissement de poussières et le rendre tout de suite moins reluisant, même plus déplaisant et de lui donner la conviction qu’au final toucher la crasse même de sa chausse était se rabaisser à son niveau. Mais parfois je suis là, comme sur ce toit à Nukunonu pour rappeler la sensation grisante qu’est celle d’écraser, de défaire et détruire un sourire et à petite dose, lui rappeler ces jours d’insouciances avant que tout ne devienne compliqué. Car si je suis encore à ses côtés, si je coule toujours et encore dans ses veines, Demeter préfère le goût aigre et ennuyant de l’indifférence. L’air supérieur et hautain du dédain. Alors moi, je persiffle en silence et apostrophe toute cette population joyeuse et imbécile qui pratique le bonheur avec une facilité déconcertante, étalant ainsi sans vergogne un taux de stupidité complètement navrant.
Il m’arrive aussi de me taire quand las, il déclare vouloir se complaire de quelques douceurs. Et le temps de quelques discussions courtoises, il faut alors s’effacer pour qu’il puisse se montrer sous son meilleur jour ; Celui d’un garçon courtois avec ceux qu’il considère comme ses égaux. Celui d’un garçon à l’humour caustique et aux discussions pleines d’esprit. Il doit être vaguement agréable alors, presque sympathique quand il daigne se lier car aussi terrible qu’il puisse paraître, il a l’intelligence de reconnaître que ce serait bien idiot de se mettre le monde entier à dos. Et il est toujours agréable pour l’égo de se sentir apprécié, désiré et reconnu. Surtout quand il est aussi volatile et aussi vulnérable que le sien.

Car socialement aussi froid, aussi calculé que se désire Demeter, je suis là guettant le moindre de vos faux-pas, prête à réagir, prête à bondir.

Qui est-ce alors, qui gronde, explose, brise la mécanique faussement immuable de sa rationnelle ? C’est moi.

Je suis un caprice soudain. Un sursaut inattendu, toujours prête à tapisser vos noms d’un rouge sanguin, les estampiller comme indésirable, de le classer parmi les proies à abattre. Mais également prompte à faire le chemin inverse, quand je m’éteins abruptement. Alors vous pourrez rire de son inconstance.

Je suis la colère de ces fêlures dont il ignore encore la présence, souverain de sa tour d’ivoire, cherchant les fautes partout sauf en sa propre demeure. Etre aigri, insatisfait et imprenable ; Car il est toujours plus facile de maudire le monde, cracher sur les desseins du destin quand on subit le coup, plutôt que de se remettre en question. C’est qu’il faut le comprendre ; à s’être fait écorché une seule fois, il a déjà trop subi. A présent monsieur est intouchable, monsieur est exempt de tous reproches. Il ne doit plus rendre aucun compte, à un monde qui lui au contraire lui doit tout. Je suis alors le bandeau sur ses yeux, les mains sur ses oreilles et je lui répète en boucle qu’il n’a besoin de personne si ce n’est de lui et que tout, absolument tout lui revient de droit. Il a fini par me croire et c’est bien dommage car il aurait pu me quitter ; A de nombreuses reprises même quand il lui venait des moments de lucidité où l’amour lui évoquait quelque chose et qu’il finissait par comprendre le prix d’un bonheur simple. Mais Demeter a préféré faire le choix du vide et des chimères. Il se croit courageux et intrépide alors qu’il a peur du changement et de renverser toutes les croyances qui font de lui une contradiction. Alors il me préfère moi, là pour consolider ces bases bancales sur lesquelles il a grandi depuis gamin ; sur lesquelles il a grandi encore. Et si on venait à m’arracher de Demeter il s’effondrerait ; Colosse aux pieds d’argiles. Car je suis la réponse qu’il a préférée à toutes les autres. C’est dans la colère qu’il a décidé de tout oublier. Pour oublier sa douleur il préfère en vouloir au monde entier et c’est sans doute tant pis. Alors ne pleurez pas un gamin incompris en croyant qu’il a besoin de douceur, quand ce gamin a toutes les cartes en main pour se défaire de moi ; Mais qu’il a choisi de toutes les brûler afin de demeurer à jamais dans le cocon débilitant de ces croyances et donc de ne jamais se défaire de mon étreinte.
Si bien qu’à présent et depuis bien longtemps, je suis dans sa peau, dans ses veines, dans son sang. Il est moi. Je suis lui.

Je suis Demeter.

Je suis Demeter et la vision de leurs mains profanes et terreuse, à ces sangs-de-bourbe qui osent fouler l’illustre sol de mon école me révolte profondément. Alors je les châtie. Beaucoup trop oublient la signification du sang et l’importance des traditions ; Pas moi. Ils ont beau savoir lancer  quelques sortilèges qu’ils ont l’inestimable chance de ne pas rater, toutes les prouesses dont ils pourraient éventuellement faire preuve ne pourront jamais les déraciner de la terre impure dont ils viennent. De ces sols et ces boues qui n’épargnent personne quand l’une après l’autre, les illustres et anciennes familles sorcières vacillent face au fléau, venant parfois à tomber. Aujourd’hui ils se comptent sur les doigts d’une main. Les Grant, les Hingsley, les Dewitte. Car oui, même nous, ne sommes plus  à présent exempts de tout reproche. Et surtout pas moi dont le visage a la trace d’un être que je rejette, dont le sang est à jamais souillé, dont la naissance est le fruit d’une union qu’on abhorre.

Je suis Demeter Hydrus Green et je vous exècre.

If the morning light don't steal our soul
We will walk away from empty gold
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Demeter H. Green


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Re: Je hais le mouvement qui déplace les lignes _ Demeter
29.10.16 17:08

It was a warzone in my teens
I’m still standing on that street
Still need an enemy
The worst ones I can’t see

Je ne me souviens pas.

Parfois il me vient cette odeur. Celle que je se sentais les mois de mai, quand le jardin était en fleur. Ce n’est pas mon genre de m’attacher à de telles futilités mais j’aime fermer les yeux parfois pour essayer de m’en souvenir. J’ai l’impression alors d’avoir sous le nez un bouquet de lilas et de lavande même si je n’ai plus la fragrance exacte en tête.

C’est à ce moment-là que son visage revient.

Le son de sa voix, la couleur de ses yeux et la douceur de sa peau ne sont plus. Le temps les a bouffé elles, plutôt que d’autre souvenirs. Mais son visage est encore là. Sur quelques photos animées, souvenirs d’enfance puis d’adolescence et enfin d’autres aux côtés d’un point noir ; Une vilaine gueule que j’ai cramé du bois de ma baguette. Car ça c’est quelque chose que je voudrais oublier. Mais ça, ma mémoire ne me le permet pas.

Alors il est toujours dans un coin de ma tête. A revenir sans cesse. Comme un goût amer au fond de la gorge ; La sale raclure. Et parfois j’ai envie de le revoir ne serai-ce que pour lui cracher à la figure.

A ce putain de moldu dont je suis la progéniture.
A ce putain de moldu qui a tué ma mère.

Au début, pourtant, je ne le détestais pas. J’étais plutôt confus même. Tout gamin, je ne passais pas énormément de temps avec mes parents. Le travail était prenant. Primordial pour ma mère au ministère qui passait ses journées le nez dans la paperasse. Chronophage pour Victor, dont je n’ai pas envie de me souvenir du métier. La journée je restais chez mes grands-parents, les vrais, les Green. C’est eux qui m’ont appris tout ce que je sais et toute la signification du sang qui coule dans mes veines ; La place que ça me confère dans le monde.
Il y a nous, sorciers, dont le don naturel est synonyme évident d’excellence. Et il y a les moldus, punis par Dieu, esclave du labeur. De la racaille. De la terre. Du bourbier. Une immondice avec laquelle il fallait éviter tout contact si l’on souhaite faire perdurer la noblesse et éviter le déclin. Alors évidemment, ils ont toujours détesté Victor du plus profond de leur cœurs et ne se le privaient jamais de le faire savoir. Seule la présence de ma mère les adoucissait et les rendait silencieux. Elle de son côté, n’ignorait sans doute pas tout ce qu’on racontait au Manoir durant leurs absences, mais je savais qu’en son cœur, elle entretenait l’espoir de concilier les deux mondes alors elle préférait éviter tout conflit. C’est à cause de ça qu’elle est morte. Avec son amour trop grand, ses espoirs trop vivaces, la vie lui a cramé les ailes, vomi au visage.
Il y a des choses qui ne sont pas faites pour aller ensemble. Elle aurait dû savoir que Victor ne lui apprendrait rien de bien. Elle aurait dû savoir que mes grands-parents avaient raison. Il n’y a rien à gagner en fréquentant la racaille. Il y a justement, tout à perdre en s’abaissant à la toucher. Moi je l’ai finalement accepté le jour ou maman est morte. A cause d’une voiture, d’un accident qui n’était pas dans l’ordinaire de nous sorciers.

Tout est la faute de Victor.

Je n’ai jamais oublié vraiment, la colère et le chagrin qui ont labouré mon cœur quand j’ai compris qu’elle ne reviendrait pas. Juniper avait beau me sourire, me prendre dans ses bras et me prêter tous ses jouets : ça ne servait à rien. J’avais si mal sans savoir pourquoi que j’avais envie de rien.

Puis il y a eu Argus. A sept ans déjà, il avait ce sourire insolent, sa signature, qu’il ne quitterait jamais. Ses yeux brillaient de désinvolture puis devenaient soudainement graves, comme la fois où quelque chose s’est brisé. Il avait le calme et l’indolence de l’insouciance ; Autant de qualités que je n’avais pas et que je ne pouvais qu’admirer, tout au fond de moi. Sans Argus, ma vie aurait été différente. Même s’il a aujourd’hui trahi ; Il a longtemps été un rempart silencieux. Mon fidèle compagnon de route même si en toute logique tout aurait dû nous opposer.


Mais nous étions deux gamins paumés et en manque d’amour. Je crois que c’est ce tout petit rien qui nous lie et qui a toujours surplombé nos différences.
Aujourd’hui pourtant il n’y a plus rien. Enfin parfois il me vient l’illusion que j’ai quelque chose. Quand elle arrive impromptue sur mes lèvres. Ou que je l’aperçois dans un des coins du château. Elle est si singulière pour moi.


Louise Ryan.

Demandez-moi le nom de la personne qui me rendait le plus heureux et je répondrai Louise sans aucune hésitation. Elle avait de grands yeux bleus. La cheminée donnait une teinte rougeâtre à ses cheveux parfois. Elle avait la voix douce et les gestes tendres. Je ne crois pas que les anges existent. Mais parfois j’ai l’impression que Louise en est un.
Elle était là, dans ma tête : comme une pensée insaisissable. Une discrète présence, subtile et plaisante qui grandissait en moi plus le temps passait.
Louise avait l’art d’exister sans me bousculer. Finalement, un jour je suis tombé. Je n’en avais pas l’intention et je ne l’ai pas remarqué. C’est arrivé avec le temps. Ca a grandi comme un oisillon qu’on nourrit avec quelques graines chaque jour.

Le mien a pris son envol sans prévenir.


Mais je sais qu’il ne faut pas me laisser piéger dans ce faux-sentiment de tranquilité. Tôt ou tard on me prendra tout à nouveau et le ciel me tombera sur la tête comme la semaine où James m’a trahi. J’ose espérer, pourtant. Même si à cause d’une autre, je suis convaincu que l’amour me fera à nouveau faux bond.


Je l’ai croisée dans la forêt. Nichée entre deux arbres, elle pointait sa baguette au ciel. Elle avait l’air si différente de la journée d’hier, quand elle riait comme une collégienne écervelée. J’ai tout de suite senti quelque chose de chargé et de lourd dans l’air. Une douleur ne trompant pas, surplombait l’atmosphère houleuse de la forêt. Au-dessus de nos têtes un orage voulait s’abattre et quelques minutes plus tard il le fit, quand des trombes d’eaux s’écrasèrent sur le sol. Mais tout cela ne voulait rien dire.

Nous étions venus pour mourir.

Entre deux éclairs il y a eu la surprise d’abord. Les yeux écarquillés, les soupirs qui tombent, les airs affligés. Puis ce sourire vide et brisé.
Elle s’appelait Daphné et ne trouvait aucun sens à sa vie.
Je m’appelais Demeter et je croyais que la mienne était une aberration.
Sur le moment j’étais presque content de l’avoir trouvé. Avec la rétrospective j’aurai préféré ne jamais la croiser.

Daphné paradait sous l’allure d’un ange et ses mots promettaient le paradis. Mais dans ses promesses mielleuses elle déguisait l’enfer. Moi je n’y ai vu que du feu.
Et sans doute comme tant d’autres avant, elle m’a fait chuter.

A cause d’elle, aujourd’hui, je ne suis pas sûr d’être encore Demeter.

Blossoms falling from a tree they cover you and cover me
Symbols clashing, bibles smashing
Paint the world you need to see
Sometimes fear is the only place we can call home.

A HEART THAT IS BROKEN
IS A HEART THAT IS OPEN
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