This is how I show my love | Feat.Luna

Ma journée se résumait en deux simples mots : Travail acharné. Elle s’était déroulée soit en cours, soit à la bibliothèque. Je ne vous dis pas à quel point ça en devenait ennuyant. Mon énergie est restée confinée en moi trop longtemps. Je ne vous dis pas ce que ça a donné à la fin de celle-ci. C’était comme si on avait appuyé sur un bouton ON/OFF présent sur ma nuque ou je ne sais où et là, c’est la partie ON qui s’est mise en marche.

Je m’étais levée et suis allée vers les différentes étagères où siégeaient des ouvrages prenant presque la poussière et assez aisément, je replaçais les livres là où il se devait. Une fois sortie de la bibliothèque, je pris mon sac de la main gauche et sortis à l’aide de ma main droite mon fidèle mp3. Je ne remercierai jamais assez mon père pour ce présent que je ne quitterai jamais je l’espère. Hop, je plaçais les écouteurs sur les oreilles adéquates, m’aidant des petites lettres présentes sur leur dos, je pris mon mp4 et j’ai lancé une musique quelconque. Après tout, si elles sont dans mon appareil, c’est que je les aime toutes non ?

J’avançais calmement au commencement de la musique et au fur et à mesure, mes mains suivirent le rythme de la musique, tournoyant sur elles mêmes. Ma tête suivi de peu le mouvement, gesticulant de gauche à droite sporadiquement. Mes épaules se mouvaient à leur tour au rythme de la chanson. Ah, que j’aime ce rythme. Mes lèvres s’écartèrent elles aussi, chantonnant dans ma tête les paroles de la musique qui ne changeaient pas souvent. Je sais que je retiens aisément les choses mais ce n’est pas pour cela que je connais les paroles de toutes les musiques gisant dans mon mp4 par coeur. Enfin, presque…

J’avançais dans les couloirs d’une telle manière qu’on aurait pu croire que j’errais sans réel but et pourtant, j’en avais bel et bien un. Mon avancée m'emmena au pied de notre tour. Je levais la tête instinctivement, mirant les escaliers interminables qui m’attendaient. Hop, hop, je gravissais les marches une à une et même quelques fois, deux par deux, quelle folie je m’autorisais… Presque arrivée, je coupai mon mp4 et je le rangeai dans mon sac que je gardai en main et une fois au sommet, j’ouvris la porte pour voir qui se trouvait dans notre salle commune.


Ils me regardèrent tous avec un sourire du moins, je l’espère et certains me rendirent mon salut. J’avançais dans la salle, jetant un regard à gauche, un regard à droite et non, elle n’était pas là. Une mince moue prit place sur mon visage mais j’étais quasiment certaine qu’elle était dans le dortoir. Je continuai mon avancée jusqu’à notre porte, l’ouvrant sans aucune forme de procès et là, un magnifique sourire arbora mon visage. Elle était là.


Mes pas s’accélèrent tel un commencement de course, je posais mon sac enfin, je le jetais au pied de son lit où elle se trouvait et sauta littéralement sur elle en la prenant dans mes bras.


Ma demande résonnait plus comme un râle d’agonie. C’est vrai après tout, une journée sans divertissement est une journée de perdue alors, il fallait que l’on rectifie le tir et avec Luna, j’étais certaine que ce serait le cas.

Un rire s’échappa des lèvres de son amie. Il faut croire que même désespérée, j’arrive à faire rire mon entourage. C’est une bonne chose pour moi, ça me fait retrouver un sourire à mon tour. Un sourire qui commençait à disparaître à cause de cette journée épuisante. Enfin, épuisante est un grand mot car oui, je suis rarement épuisée.


Je redressai la tête vers elle, prenant en main le livre qu’elle tenait et qui visiblement l’aidait à étudier cette langue étrange. Mon regard parcouru quelques lignes avant de grimacer face à l’écrit. Je me demanderai toujours comment elle peut être fascinée par de telles choses. Ce genre de truc me donnerait simplement envie de fuir. Il faudrait que j’essaie d’assister à un de ses cours un jour.. Ca pourrait être drôle ! Et puis, la métamorphose est une matière dans laquelle j’excelle. Ou alors, je lui donne mon sac en me cachant dedans.. Le sortilège qui lui a été lancé ferait croire à personne que je suis en son sein.

Clac, clac ! D’un mouvement bref, son livre se trouva fermé et placé sur sa table de chevet.


D’un trait, je me suis redressée et j’ai attrapé mon sac, l’enfillant sur mon dos puis je me rends compte d’une erreur. Il fait froid et je ne suis pas parée à aller dehors. Je retire mon sac que je jette sur mon lit, me dépêchant à fouiller dans mon armoire pour en extirper mon écharpe aux couleurs de notre maison, ainsi qu’une veste tenant bien chaud. J’enfile le tout en disant en même temps à Luna.


J’enfilais toutes les affaires que je venais de sortir, replaçant mon sac sur le dos et me suis tournée vers elle, tapotant le sol du pied comme pour faire un décompte. Tic, tac, tic, tac, ...

Ça m’importait peu qu’il soit trop tard pour sortir mais, j’en avais besoin. Comme je suis certaine que Luna en avait aussi besoin. Et puis, ce n’est pas les passages secrets qui manquent ici. Il faudrait vraiment qu’on soit malchanceuses pour se faire attraper. Et vu ce que nous allons faire, une brève perte de points m’importait encore moins.