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 tore my heart in two [past] | Sören

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Kaya I. Bogdanova


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Kaya I. Bogdanova





tore my heart in two [past] | Sören
28.12.16 1:07





NOW YOU'RE ON YOUR KNEES
WITH YOUR HEAD HUNG LOW

Cet effet de mélancolie t'avais tant manqué. Ce brouillard installé dans ta tête, ne plus savoir ce que tu faisais, c'était tellement agréable.


Ton grand déménagement t'avais épuisée et t'avais dépourvu du peu de forces que tu tenais de tes drogues. Seulement une fois que t'avais enfin débarqué, la pression était retombée et tu t'étais endormie. De là, t'avais dormi des jours sans trop t'en rendre compte. Tout était encore en bordel, de toute façon t'avais jamais été organisée. Fallait que tu ranges, tu retrouvais même pas tes drogues. Tu te lèves, tremblante, la tête prête à exploser, tu tiens à peine debout ça fait pitié. Il fait noir, t'as pas ouvert les volets. T'entreprends de le faire mais la lumière t'explose les yeux alors tu laisses tomber. T'aperçois quelque chose qui brille par terre, un reflet. C'est ton bout de miroir cassé, ton précieux, celui qui t'aides à te rappeler que t'es toujours bel et bien en vie. Tu te jettes dessus, rampant à quatre pattes sur la moquette. Tu l'attrapes et tu t'adosses contre ton mur. Tu regardes tes jambes, sur tes cuisses dénudées tu retrouves quelques cicatrices. Les plus superficielles avaient rapidement disparues, mais quelques unes restaient. Deux d'entre elles t'avaient valu un séjour à l'hôpital, - le comble pour une infirmière - ce jour là t'étais tellement défoncée que t'avais planté un couteau dans ta jambe à deux reprises. Tragique. Et après ça t'étais morte de rire. T'as jamais su qui avait pu te trouver en train de rire, sous la pluie, en pleine rue sur ton pauvre trottoir. T'avais plus aucun souvenir de celui qui t'avais portée jusqu'à l'hôpital, si ce n'est un flash où t'aperçois un costard bleu marine. Tes cicatrices c'est ton histoire, y à plus que ça qui témoigne d'un passé, car quand on te voit toi on ne voit rien. T'es vide de sentiments, d'émotions, de tout ce qui caractérise le genre humain. On sait que t'es vivante car tu sens encore la souffrance. En fait, c'est la seule chose que tu sens et que tu peux faire ressentir aux autres.



T'entreprends enfin de faire glisser cette lame contre ta cuisse droite, ça te fais du bien. Ca faisait un moment. T'aimes autant voir cette goutte de sang couler que de ressentir ce picotement et la sensation de brûlure qui s'ensuit. Il te faux cinq bonnes minutes pour t'ensanglanter une partie de la jambe, et puis tu te relèves. Encore plus faible qu'avant. Il faut que tu trouves tes remontants. T'ouvre tous tes cartons en vrac, tu les renverse, tu les fouilles mais tu te souviens plus dans lequel ça se trouve. Ca t'énerve, t'es en manque. Tu décides de sortir acheter de l'alcool, ou trouver un dealer et puis tu te rends compte que t'es en petite culotte, avec ton t-shirt Guns N'Roses trois fois trop grand. Tu re-rentres, t'essaie de t'éclaircir les idées en filant sous la douche. Ca te réveilles un peu alors tu t'habilles avec ce que tu trouves facilement. Ton short, ta chemise blanche et t'enfiles tes Doc. Tu prends un peu de liquide sur toi et tu files dehors. Ca caille, t'avais oublié que c'était l'hiver. Tant pis, au pire t'aurais la crève t'es plus à ça près. Tu marches jusqu'à tomber sur la supérette la plus proche. Tu files au rayon alcools, t'optes pour une bouteille de tequila et t'attrapes des chips au passage. Mine de rien t'as la dalle. En sortant tu marques une pause, il fait nuit noire. Toute joyeuse tu te fais la remarque que c'est l'heure pour sortir et vagabonder dans les rues. Insouciante, tu prends toutes les petites ruelles en descendant peu à peu ta bouteille. T'as perdu la moitié des chips en cours de route. T'arrives sur une place qui semble active, ça te fait sourire, un sourire bête. Tu va t'asseoir en tailleur en plein milieu de cette place illuminée et tu planifies de terminer seule cette bouteille.



Tu ricanes seule, le monde commence à tourner autour de toi. T'as besoin de quelque chose pour te faire planer plus que ça. Tu décides d'aller vers le bar, en quête de cibles pouvant potentiellement détenir de quoi t'apaiser. Mais tu t'es pas trop relevée que tu retombes, t'as plus de forces. Tu te dis que tu vas te laisser crever au milieu de cette place, alors tu t'allonges à même le sol. Avec un peu de chance il y aura tellement de personnes saoules que l'une d'elle te tombera dessus. Ou alors ton ange gardien en costard viendra te sauver une nouvelle fois. Enfin toi ça t'intéresse seulement s'il peut te dépanner en remontants. Tu sors une cigarette en mauvais état de ta poche. Tu l'allumes et tu fermes les yeux. Jusqu'à ce qu'on vienne te sonner ou que le froid te saisisse. Tu vis pour mourir, dans tous les cas.

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Sören Vilhjálmsson


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Sören Vilhjálmsson





Re: tore my heart in two [past] | Sören
17.01.17 18:04

Parfois, il a besoin d'oublier qu'il existe et confie son existence au monde. Rien n'a su le retenir au château. Les rues bondées et glaciales de Londres sont bien plus poétiques à ses yeux alors il s'en est allé. Il murmure pour affronter le vent glacial. Certaines personnes se sont retournées sur son passage, pensant qu'il parlait à l'une d'entre elles mais il ne l'a pas vu. Ses yeux cherchent quelque chose de plus beau. Les sorciers l'ont lassé, il est allé chercher les émotions ailleurs. Son pas ralentit quand il croise un couple ou encore des parents avec leurs enfants. Il a déjà écouté plusieurs disputes d'une oreille distraite et s'est senti bien désolé pour ceux qui baissaient la tête pour donner raison et arrêter les engueulades. Il a vu la détresse dans les yeux des mendiants et n'a pas pu y répondre. Le peu de livres qu'il possède, il l'utilise pour acheter des fournitures de dessin et, s'il donnait à tous les démunis, il se retrouverait à son tour sans le sou.

Les illuminations qu'il aperçoit sont magnifiques. Il pourrait peut-être en saisir toute la beauté sur du papier alors il s'approche. Face aux lumières, il imagine la pluie. Il a toujours trouvé ça magnifique quand, de nuit, les lampadaires font apparaître si distinctement chaque goutte. Ce serait beau que cela puisse se faire avec les humains mais leurs couleurs sont toujours si floues. Plusieurs de ses dessins représentent des scènes se passant dans de tels décors. Son regard décrit la place. Il y a quelqu'un par terre. Personne n'y prête attention mais il y a quelqu'un par terre. Pourquoi tout le monde passe à côté d'un fait aussi énorme ? Plusieurs passants ont déjà modifié leurs trajectoires pour ne pas écraser le corps. Le mot est amer dans sa bouche mais est-elle seulement plus que ça à ce moment précis ? L'humanité semble avoir oublié qu'elle en fait partie et l'ignore éminemment.

Lui refuse d'ignorer alors il s'approche et s'accroupit à côté de la jeune fille. Son écharpe gryffondor décide de pendre un peu plus et dévoile le valeureux lion. Sa main gantée de cuir marron se pose sur le bras de la demoiselle pour qu'elle ouvre les yeux. Elle ne peut pas être morte, elle ne doit pas l'être. Son souffle colore l'air ambiant et ça le rassure. Il ose des mots.

« Mademoiselle ? Vous voulez de l'aide ? »


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