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 du seul endroit ou je brille — (yasha)

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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





du seul endroit ou je brille — (yasha)
12.07.16 16:10

et tu me verras sourire du seul endroit ou je brille.
« Et donc — Anton il reviendra plus ? Genre enfin. C'est sûr ? » Perceval lève le nez de son ouvrage ; avachi dans un des canapés au tissu déchiré par endroit du repaire, il darde un regard teinté d'accusation en son ombre vers le jeune téméraire qui vient de lui adresser la parole, une certaine hésitation dans la voix, comme s'il savait qu'il s'aventurait en terrain risqué. Tommy n'est pas méchant, se résonne le Poufsouffle. C'est un nouveau venu qui a passé le test d'entré encore tout récemment. Il ne sait pas lui évidemment, ne comprends rien — tout l'impact que ces simples mots peuvent avoir.

Cela n'empêche pas l'amertume de frotter contre la langue de Perceval lorsqu'elle claque dans une réponse plus sèche qu'il ne l'aurait voulu. « J'vois pas pourquoi il refoutrait les pieds ici — ça lui attirerait trop d'ennuis en plus. » et la vérité pique quelque peu ; acide. Anton ne reviendra pas non. C'est fini ce temps là — il ne reste plus à Perceval que les souvenirs audacieux de leurs frasques d'adolescents courant après le vent de la liberté et taquinant les tuiles des toits de Poudlard de leurs pieds effrontés. Leur danse de funambules improvisés qui flirtaient alors avec l'interdit et défiait la gravité — des jeux dont ils finissaient vidés mais fiers, lorsqu'ils s'étalaient en un amas de jambes et de bras sur ce même canapé pour mieux ricaner en sécurité.

Non ; tout cela est bel et bien derrière eux désormais. Perceval a perdu son meilleur allié et le simple fait de s'appeler téméraire est déjà plus amer et presque honteux, alors qu'il donnait une tape dans le dos d'Anton pour le féliciter en cœur avec Darwin de sa promotion au rang de préfet. Et de ne plus savoir, si rester ainsi est réellement ce qui lui convient, quand il regarde ses deux amis avancer. Le voilà perdu dans les abysses des doutes et c'est une sensation désagréable que de remettre en question cette place qui auparavant lui semblait presque prédestinée.

Le groupe supporte la perte d'un des leurs avec plus ou moins d'aisance ; Lawliet était un téméraire clé dans la dynamique de leur fonctionnement. Tobias est moins présent dernièrement également, pris comme la plupart des dernières années par les révisions, ce qui n'aide pas. Perceval est conscient qu'ils ont besoin de se motiver, de trouver de nouveaux défis à faire — une réunion se murmure pour un futur proche et il invite chacun des membres qui croise son chemin à en informer les autres.

Soupirant, Perceval se redresse et se lève pour faire craquer son dos. Il est venu en premier lieu, profiter de la fraîcheur du réseau de cavités leur servant de planque et croiser le chemin de certains de ses paires — voilà qui est chose faite. Pourtant, il ne veut partir pas tout de suite ; car il sait qu'en un sens, la prochaine fois qu'il franchirait le seuil de cet endroit, ce sera un adieu définitif au temps ou il venait en compagnie d'Anton ici, ce frère un peu étrange dont il avait oublié comment même ils s'étaient rencontrés (peut-être parce qu'au fond, ça a toujours été une espèce d'évidence — du moins jusqu'à aujourd'hui).

Il adresse un signe de tête à deux sixième années qui s'éloignent et repartent, échange quelques mots avec eux en les accompagnant sur une courte distance. Quand il se retourne pour aller se prendre un soda, il fait un pas de côté pour éviter une silhouette familière, plus petite et tonique. « Oh. Hey — Yasha. Je t'avais pas vu, tu viens d'arriver ? » Il l'aurait déjà entendu autrement ; Yasha est une telle énergie vivante, presque épuisant parfois même. Mais il apprécie le Serpentard cependant. Même âge, même année, ils ont déjà plus d'une occasion de se parler et de constater différents points communs entre eux. Contrairement au cas McDonald, dont le calme apparent semblait ne pas collé avec l'étiquette de téméraire, on se posait pas la question de pourquoi le russe a rejoint le groupe. Mais Perceval n'est qu'une illusion ; en lui bouillonne un dragon assoiffé de sensations.

« Alors, comment tu vas ? Si tu cherches quelqu'un en particulier, y a plus grand monde hormis toi et moi là. » effectivement ; le repaire est presque vidé de présence désormais, à l'exception de quelques rares âmes errantes qui semblent tout comme lui repousser le moment du départ ou préférer le calme et la fraicheur de l'endroit à la chaleur accablante extérieure.


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D. Yasha Ioslov


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Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)
13.07.16 21:29

oh lueur guide moi vers un monde meilleur
je n'attends que toi pour me montrer la bonne voie
ft. blaise perceval mcdonald


Ah joli sourire, joli regard qui éclaire ton visage ; on les connait tous par cœur parce qu’ils ornent ta face tous les jours sans arrêt. On est pas habitué à te voir le visage fermé et la bouche plissée, sauf peut-être quand tu es vexé  et encore, ça ne dure jamais. Mais là ça fait deux jours – deux jours que tu ne dis rien, deux jours que tu sens la colère qui te ronge. Vieux sentiment d’abandon que tu tentes de refouler par tous les moyens – tu ne le connais que trop bien celui-là, t’as l’impression que quelqu’un essaye de gratter la cicatrice pour voir si la plaie va se rouvrir. On s’étonne, on se tait ; on observe ta mine sombre et ta bouche se contorsionner dans le silence le plus parfait. Personne n’ose venir t’adresser la parole, briser cette léthargie dans laquelle tu t’es enfermé – cette absence subite d’éclat se remarque ; il n’y a plus personne pour crier, plus personne pour se marrer, plus personne pour sauter partout et faire des blagues à deux balles. Non. Silence radio. Fin du spectacle. Rideaux.

Tu te sens blessé, terriblement ravagé. Tu lui en veux. Tu te sens trahis. Ça peut paraître tellement stupide dis comme ça – après tout il n’était pas ton partenaire principal durant vos virées nocturnes. Mais quand même. Ça fait un vide, ça fait un creux. Les rires se sont envolés, les accolades oubliées. Ça t’est resté en travers de la gorge qu’Anton ait quitté les téméraires. Tu ne devrais pas lui en vouloir et pourtant c’est plus fort que toi. Surtout après ce regard, lorsque vous vous êtes croisés dans les couloirs après avoir cassé un robinet dans les toilettes du deuxième étage. Ce regard qui en disait long sur ce qu’il était aujourd’hui « Je ferme les yeux. Mais sois plus discret. » Pas l’ombre d’un rictus amusé. Juste ses deux yeux, froids, qui s’étaient fixés sur toi, qui t’écrasaient comme jamais. T’avais l’impression que tu avais une dette envers lui, et que d’un revers de main il avait balayé tout ce qu’il s’était passé. Après ça, la haine était montée, tes sourcils s’étaient froncés et tu n’avais plus jamais ouvert la bouche. Rancunier – sans doute ; mais tu te souviens que trop de ses deux prunelles océan. Tu as su que rien ne serait plus comme avant, et ça te mettait hors de toi. Ça te mettait hors de toi qu’il te rabaisse toi et tes camarades téméraires au rang de simples fauteurs de trouble qu’il, dans un élan de bonté suprême, tait les agissements et les noms.

Il ne méritait plus tes regards, plus tes sourires, plus ta gentillesse. Il ne méritait plus rien qui venait de toi. Ordure, traître, salaud. Voilà ce que tu pensais de lui aujourd’hui. On ne te la faisait pas deux fois. Etre lâché par quelqu’un, tu sais ce que ça fait, mais pourtant la douleur est toujours là. Elle est plus accrue dans ton cas parce qu’elle a un goût de déjà-vu. Tu te retenais de lui exploser à la figure pour lui dire tout ce que tu pensais. Il fallait te calmer. Il fallait te vider l’esprit.

Par habitude ou instinct te voilà dans les catacombes en direction de la salle réservée au téméraires. Tes pas te guidaient constamment vers cet endroit – tu avais intégré le groupe aussi vite que tu avais pu après avoir connu leur existence. Vous étiez à vous seuls l’éclat de liberté qu’il manquait dans cette école. Vous étiez les oiseaux qu’on ne pouvait enfermer dans cette cage dorée qu’était le château de Poudlard ; vous battiez trop des ailes et attaquiez les barreaux à coup de bec avec trop d’ardeur. Ils étaient ta fierté. Voilà aussi pourquoi tu as vécu le départ d’Anton comme un affront. Pour toutes ces raisons qui se sont accumulées. Et le pire, c’est que tu savais que tu n’étais pas le seul touché.

De la main tu pousses la porte de bois lourde, la faisant à peine grincer alors que tu contournes deux sixièmes années à qui tu ne rends même pas le sourire. Il n’y a presque plus personne dans la pièce commune hormis une, ce qui est étonnant, car d’ordinaire elle grouillait toujours de monde. Tu reconnus facilement Perceval – tu le reconnaissais toujours, et comme par réflexe tu fis trois pas en arrière avant de te décaler vers la droite afin d’éviter qu’il ne te percute. Il ne t’avait pas vu ; rien d’étonnant en soit quand on considère ta taille, mais d’habitude tu aurais fait une réflexion ou crié à l’irrespect mais là rien. Ta bouche s’ouvre, se referme, s’entre-ouvre dans une moue gênée. Plus le temps passe et plus c’est la même chose, ça t’énerve, ça te prend la tête même – ce n’est pas dans tes habitudes de marquer un temps d’arrêt devant quelqu’un, après tout vous aviez déjà fait des missions pour les téméraires ensemble. Alors tu te résignes, tu baisses la tête et détournes le regard, probablement parce que tu n’es pas d’humeur aujourd’hui même si tu te sens mieux bizarrement. De toute façon, toutes les situations sont bizarres en compagnie de Perceval. D'ailleurs, lui ne semblait pas avoir remarqué que tu n'avais pas pipé le moindre mot depuis quelques temps hormis quelques saluts et encore.

— Hey. Ouais je viens d’arriver.

Phrases concises et voix un peu éteinte, tu ne sais pas trop quoi lui répondre et tu remarques que lui non plus n’a pas l’air dans son assiette. Anton. S’il est à l’origine de ta colère, il doit être à l’origine d’une certaine tristesse pour Perceval aussi. C’était son partenaire. Subitement la colère envers lui se fait encore plus vive ; tu contractes ta mâchoire. C’est pas le moment de crier au scandale. Crier au scandale pour quoi d’ailleurs ? Ce qui concerne Perceval et Anton ne te regarde pas.

Tu cesses de réfléchir tandis que le brun s’adresse à toi, tu te contractes, le regardes – petit élan de panique qui te prend les tripes et tu sens tes joues chauffer. What ?

— Euh non, euh, je ne cherche personne, je venais là par hasard. Enfin, pas que je ne veuille pas te voir mais enfin tu m’as compris. Qu’est-ce que je raconte. C’est juste que j’avais besoin de me..rafraîchir les idées.

Tu clignes trois fois des yeux tandis que tu te rends compte de la vitesse avec laquelle tu as débité toutes ces paroles. Ta tête s’enfonce dans tes épaules, ta main vient frotter l’arrière de ton crâne alors que tu esquisses un léger sourire intimidé.

— J’me disais simplement que j’aime bien être là, tu vois ?


Enfin une lueur de joie éclaire ton visage assombri.
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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)
15.07.16 14:55

et tu me verras sourire du seul endroit ou je brille.
Quelque chose semble différent — Yasha. Yasha n'est pas comme d'ordinaire. Boule d'énergie, sourire de vie et joie sur jambes. Aujourd'hui, le Serpentard semble presque éteint et c'est ce silence, plus encore encore que sa taille qu'il sait sujet de bien des taquineries, qui fait que Perceval ne l'a pas remarqué immédiatement — trop pris par ses pensées qui plus est. Ça lui serre un peu le cœur, parce qu'au fond, il se doute bien de la raison de cet abattement qui fait écho au sien. Anton. Et dans le brouillard de ses pensées confuses, il lui semble se souvenir oui, que Yasha en était proche aussi ; car tout le monde ici aimait Anton, ses sourires et ses éclats d'amusement simple alors qu'il tapotait chaque épaule amie comme pour dire viens; rejoins nous. Ça fait un peu mal. Car si Perceval sait que la fin des téméraires ne signe pas la fin de son amitié avec le Serdaigle (plutôt crever!), ce n'est pas forcément la même pour tout à chacun.

Pour autant, il ne sait trop comment aborder les choses. Osera-t-il amorcer le sujet, quitte à s'attirer reproches ou colère de Yasha ? Il apprécie le russe, n'aime pas voir cet air abattu sur son visage juvénile. Ce n'est pas ainsi qu'il est censé être — Yasha c'est la vie, c'est une étoile filante toujours en mouvement, muscles tendus et à l'affut de la première facétie à sa portée, du prochain défi qu'on lui glissera à l'oreille et dont il se saisira sans attendre. L'être morne aux phrases simples à demi-mâchées qu'il a sous les yeux n'a rien de tout cela.

C'est Yasha lui-même qui lui offre l'échappatoire et le sursaut dont il a besoin. S'embrouillant dans ses mots, des mots justes qui font écho aux sentiments en son cœur, que Percy taisait jusqu'à présent. Un rire soufflé — un sourire surtout, un peu tendre et fatigué, mais compréhensif. « Ouais je comprends ; moi aussi j'aime bien venir ici. Pour les souvenirs et le calme. Et puis, ça me fait plaisir de te croiser justement. Ça faisait un petit moment. » Clignement d'yeux, alors qu'un détail attire son attention. « T'as les joues un peu rouge par contre — tu viens de dehors, il fait encore une chaleur d'enfer ou quoi ? » Oh non, il ne comprends pas, Perceval. Pas tout de suite. Ils ne sont que des adolescents innocents, ils n'ont pas la tête à ces choses (pas tout de suite; même si certaines pensées parfois caressent leurs esprits et suffisent à leur contracter l'estomac d'une étrange manière, presque interdite). Alors il se retourne un instant, va cherche une autre bouteille jumelle à la sienne et la tend à son camarade. « Tiens, si t'as soif. »

Il décapsule sa propre boisson et porte le goulot à ses lèvres. La limonade pétille dans sa bouche, rafraichit sa gorge. Perceval fait deux pas en arrière, se laisse tomber sur le canapé — le leur. Et la petite voix dans sa tête, perfide et entêtante, de lui rappeler tout ce qu'ils ont vécu, à deux ou plus, sur simple mobilier. À parler de tout et rien, à rire d'une frasque fraîchement accomplie, à projeter et laisser naître sur le bord de leurs lèvres des idées folles. Anton ne viendra plus jamais s'asseoir sur ce canapé ; réalisation simple, mais qui fait l'effet d'une pierre jetée au fond de son estomac, lourde et dont il ne peut se défaire. La lèvre inférieur de Perceval tremble un peu, il reprend une gorgée pour la dissimuler. Est-il en colère ? Non — du moins il n'en a pas l'impression.

« Yasha. » souffle-t-il soudain, relevant son regard vers son camarade. Et le nom roule sur ses lèvres, agréablement. Yasha, Yasha. C'est si facile à dire, si aisé à retenir, presque chantant. La pensée l'amuse vaguement, sursaut de lumière dans sa morosité. « Comment tu vas ? T'as pas l'air trop dans ton assiette. Enfin — tu me diras je suis sans doute pas mieux. » Il s’ébouriffe les cheveux de sa main libre, rit un peu sans pour autant y mettre du cœur. « Ça va sans doute être un peu bizarre quelques temps. Jusqu'à ce qu'on se fasse tous à l'idée et qu'on s'y habitue. » Il ne précise pas, ne prononce pas son nom. Il sait ne pas en avoir besoin ; pour autant cela ne le dérange pas d'en parler avec Yasha, alors que quelques instants plus tôt il était presque prêt à sauter à la gorger de celui qui en abordait le sujet.

C'est étrange — mais peut-être parce qu'il sait que Yasha est plus à même de comprendre, qu'il veut lui donner l'occasion de vider ce qui pèse sur son cœur à son tour. Leur donner l'occasion de se retrouver à travers une trahison commune, car au fond, les autres ne connaissaient pas Anton comme il le connait, ils ne peuvent pas savoir, pas réagir avec les mots appropriés. Yasha, au moins, aura il l'espère la franchise de ne pas mâcher ses mots, d'être comme à son accoutumée.


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D. Yasha Ioslov


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D. Yasha Ioslov





Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)
18.07.16 20:18

oh lueur guide moi vers un monde meilleur
je n'attends que toi pour me montrer la bonne voie
ft. blaise perceval mcdonald


Il y avait quelque chose de triste ; un éclat sombre dans le regard qui recouvrait d’un voile glacé ton aura si chaleureuse d’ordinaire. Quelque chose ne va pas et tu n’arrives pas à le cacher – de toute façon t’es ce miroir à émotions ; chez toi tout se voit, tout se sent. De la colère à la joie, de la tristesse à la fierté. Tes yeux parlent pour toi avant même que tu n’ouvres la bouche, et ceux qui savent bien regarder trouveront toujours cette lueur d’ambition brillant telle un feu follet dans le fond de ses prunelles, et l’attente d’une reconnaissance inavouée. Lueur ternie aujourd’hui parce cette couleur bien fade qu’est la déception, et tu crois la déceler dans les iris de Perceval également ; jolies iris que tu te surprends à fixer avec un peu trop d’attention. C’est comme ça avec Perceval, toujours l’envie de le détailler et d’imprimer sa présence dans ton esprit sans que tu ne saches vraiment pourquoi. Il t’apaise et te frustre en même temps, tu n’arrives pas à déposer des mots justes sur ce que tu penses de lui et admettre que sa seule présence égaye ta journée est une véritable corvée.

Alors d’une certaine manière tu te sens mal de lui infliger ça ; tu vois qu’il est plein de bons sentiments et qu’il essaye de surmonter cette épreuve qui doit être bien plus escarpée pour lui que pour toi mais tu lui imposes ta colère. Ça saute aux yeux parce que tu ne brailles pas, d’ordinaire on t’entend toujours. T’as le profil du parfait téméraire et tout le monde le sait – alors quand la flamme s’éteint et se consume dans sa fin on se pose des questions. Et Perceval ne fait pas exception, tu le vois sur son visage. Et lorsqu’il t’adresse la parole tu te fais plus maladroit ; tes mots s’entrechoquent et se renversent les uns les autres. Tu n’arrives pas à en aligner trois sans marquer une pause gênée lorsque tes réponses ne sont pas concises et éteintes. Tu as honte – honte de ne pas réussir à gérer la situation, honte de laisser tes émotions (quelles émotions ?) te subjuguer sans parvenir à les dompter. Pourtant le brun en face de toi à la délicatesse de ne pas trop t’en tenir rigueur, bien au contraire, il te répond avec une simplicité que tu apprécies. Il ne cherche pas à te mettre plus dans l’embarras que tu ne l’es déjà. De toute façon tu aurais pu lui répondre quoi ? Toi-même tu ne comprends pas la situation, trop habitué à aborder les gens sans la moindre gêne, t’es celui vers qui on guide les nouvelles recrues parce que tu es ce genre de personnes qu’on apprécie et qui met à l’aise. Alors pourquoi, dès qu’il s’agit de Perceval, t’as l’impression d’être au bord du gouffre ? T’en as absolument aucune idée et ça te tracasse depuis quelques temps sans parvenir à poser le doigt sur la vérité.

Tu fuies du regard, n’arrives pas à soutenir le sien ; il est trop incisif, t’as l’impression de te mettre à nu sous son contact. Là encore la situation t’échappe – d’ordinaire t’es le premier à provoquer, le premier à défier les autres de tes deux grandes prunelles inquisitrices. Tu rentres encore plus ta tête dans tes épaules lorsqu’il mentionne la chaleur qui t’était montée aux joues – elles te brûlaient depuis que tu semblais avoir perdu tes moyens face à lui. Tu contractes ta mâchoire tandis que tu rougies encore plus alors qu’il te tend un verre d’eau ; tu l’attrapes fermement et le vide d’un trait. Au fond t’aurai bien voulu avoir un peu d’alcool plutôt que de l’eau, histoire de te détendre un peu. L’eau cependant t’apaise et semble te calmer, et c’est plus serein que tu reposes le verre sur le barre avant de t’essuyer la bouche d’un revers de main.

— Merci.

Quelque chose de sobre parce que tu te sens incapable d’en faire des tonnes ; tu préfères rester dans la simplicité plutôt que de te casser la figure. Pour une fois tu apprends de tes erreurs et tu réfléchis à deux fois avant d’ouvrir la bouche quand il s’agit de Perceval. Et alors que les yeux du jeune garçon se perdent dans la vague, tu te prends toi-même à l’observer un peu, soulignant du regard les traits de son visage et les mèches éparses s’extirpant de sa chevelure. Il est beau – ça peut paraître débile comme réflexion mais c’est vrai et personne ne peut le nier. D’une certaine façon il te rappelle ton frère dans son naturel que tu aimais tant. Tu la distingues un peu mieux, cette tristesse qui l’accable, tu vois sur son visage qu’il ne va pas bien et tu voudrais avoir les mots. Tu manques d’impartialité dans cette histoire, et pas simplement parce qu’Anton avait été ton partenaire sur plusieurs expéditions. Non, quelque chose d’autre clochait mais tu ne parviens pas à savoir quoi ; ton ventre se tord tandis que tu observes cette peine dans son regard. Ça te fait mal de le voir dans cet état.

Il souffle ton nom, de manière presque inaudible et pourtant il te touche en plein cœur. Le flot de tes pensées se stoppe et tu penches légèrement la tête par réflexe, comme lorsque tu étais interpellé. Il n’avait encore jamais pris ce ton là avec toi – il s’était toujours exprimé de manière amicale, comme deux camarades. Tu sens une bourrasque de chaleur te prendre les tripes ; c’est soudain et agréable mais tu préfères te concentrer sur lui, attendant patiemment la suite.
L’honnêteté avec laquelle il s’exprime te fend presque le cœur. Tu écoutes mais tu ne peux t’empêcher de laisser tes dents s’échouer sur ta lèvre inférieure alors que la colère et la déception prennent d’assaut ton esprit. Tics révélateurs sur ton état. Vous faisiez peur à voir tous les deux, l’un à rire faussement pour se redonner une consistance et l’autre à éteindre son soleil qui rayonne en lui d’habitude. Non tu ne vas pas bien. Tu voudrais lui dire mais tu ne le fais pas, parce que ce n’est pas dans ton habitude de venir te plaindre des choses importantes. Non, toi, ce que tu fais, c’est venir râler pour les choses futiles histoire de montrer que tu portes un avis sur les choses et qu’on doit le prendre en compte. Mais jamais tu ne parles des hivers infects que tu passes en compagnie de tes parents ou de tes étés interminables. Et les gens préfèrent la facilité et affirmer que tu n’es qu’un simple d’esprit, sans profondeur ni relief, juste bon à réciter ses cours et à balancer des sorts désinvoltes. Mais pas Perceval. Perceval, lui, a saisi la nuance, il a remarqué un changement de rythme. Il a vu que ta colère n’était pas fortuite, et il en également comprit l’origine sans pour autant venir t’accuser d’un caprice d’enfant. Peut-être était-ce parce qu’il était le mieux placé pour le savoir ?

Enfin tu lèves les yeux vers le jeune Poufsouffle, rassemblant ton courage pour pouvoir lui répondre du mieux que tu le peux.

— Je suis sûr que ça va aller. Ce n’est pas la première fois qu’un membre nous… Quitte avant la fin de son cursus. Les nouvelles recrues n’ont pas trop saisi la différence on dirait, on devrait prendre exemple sur eux. Parce qu’on est un groupe qui ne se laisse jamais abattre.

Ces mots tu les avais dit avec toute la conviction que tu possédais, tentant de faire abstraction de la maladresse avec laquelle tu t’exprimais. Tu ne voulais pas blesser Perceval – c’était bien d’ailleurs la dernière chose que tu voulais – mais on sentait une certaine colère vibrer dans ta voix.

— De toute façon, je l’ai vu. Il ne fait plus parti des téméraires. Je l’ai vu dans son regard. La part de lui qui vivait avec nous s’est effacée.

Rude dans ta prise de parole ; difficulté d’aligner les sons en sachant leur impact. Tu essayes de garder consistance alors que tu t’adosses à la cheminée condamnée, face à Perceval.

Tu aurais voulu lui dire que ça allait passer. Que d’une certaine façon, Anton brillerait toujours à vos côté.

Mais tu ne voulais pas lui accorder cette faveur.

Parce qu’à tes yeux, Anton ne méritait plus cette place dans vos cœurs.


___

ps : je me relis demain, désolé d'avance pour les fautes ♥
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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)
23.07.16 19:25

et tu me verras sourire du seul endroit ou je brille.
Au fond, qu'est-ce qu'il sait réellement de Yasha ? Il en sait ce qu'il voit, ce qu'il observe du coin de l'oeil tandis que l'autre brun s'agite, bouge et vit chaque seconde avec une telle intensité que même lui, Perceval le téméraire, le dragonrunnner, en est un peu admiratif. Oui, une part de lui a des étoiles au fond des yeux quand il voit le garçon explosif et entends son rire chantant, qui résonne entre les cavités du repaire des téméraires, ou bien ses cris exaspérés frappé d'un accent russe exacerbé par la vexation de remarques (encore) sur sa taille. Tout cela, Perceval l'a vu dès le premier jour ou il a rencontré Yasha. Même année, même âgé — mais maison différente. Pourtant, il aurait pu être un Poufsouffle, au fond. Il dégage cette espèce de chaleur propre aux jaunes loyaux et certains s'étonnent encore aujourd'hui de le savoir Serpentard. Mais au fond, quelle importance ? On n'est pas défini par nos maison — Percy est bien placé pour le savoir, lui dont les meilleurs amis sont serpent ou aigle. Lui-même aurait très bien pu se retrouver ailleurs, si on repense au temps que le Choixpeau a hésité, marmonnant dans ses coutures en hésitant ou placer ce gamin moldu, venu du fin fond des Highlands.

Mais Yasha, au final, c'est un peu plus que ce qu'il en montre. C'est fugace, mais en quatre années, on a le temps de s'observer, de se deviner. À partager une course sur les toits, à se réunir pour mettre de nouvelles facéties au point ou à se cacher dans le même placard pour échapper à la surveillance des professeurs agacés, quelque chose se développe. C'est presque imperceptible, c'est fait de petits riens, de détails sans importance qui en s'assemblant, forme une amitié à la saveur un peu particulière — unique. C'est assez pour que Perceval soit conscient que même Yasha, parfois, peut être triste ou en colère. Même lui peut avoir des sourires faux, un maelstrom d'émotions si puissant qu'on ne peut le maîtriser. Alors on fait de son mieux, on redresse le menton et on bombe le torse en attendant que ça passe ; peu importe si c'est douloureux, peu importe si on a juste envie d'arrêter de sourire et de ne plus faire comme si de rien n'était.

Il prends le verre, dit merci et ça suffit à arracher un léger sourire à Percy, un hochement de tête amical alors qu'il termine lui-même la bouteille de limonade qu'il tient entre ses doigts. Le pétillement des bulles picote agréablement sa gorge tandis que la boisson sucrée et acide à la fois rafraichit ses lèvres asséchées de trop s'être tordues de malaise et de réflexion. Vidée, la bouteille est reposée sur le meuble le plus proche, abandonné là sans plus de cérémonies. Son attention se porte à nouveau sur Yasha. Au début, il ne le regarde pas, lui-même semblant prit dans un flot de pensées dont il n'a pas réellement le contrôle, se laissant porter par le courant sans chercher à s'en débattre. C'est étonnant, un peu. De voir un Yasha aussi différent de l'ordinaire — mais ce n'est pas désagréable non plus, au contraire. C'est une facette qu'il ne connaissait pas réellement, pas encore. Et Yasha lui prouve qu'il a eu raison, que le russe est d'avantage que ce que les autres, les aveugles inattentifs, voient.

Et puis Yasha le regarde — imperceptiblement, il se redresse un peu, croise le regard pénétrant du Serpentard. Et Percy de sourire un peu. Un groupe qui ne se laisse jamais abattre, oui c'est cela. C'est ce que sont les téméraires ; des survivants, des invincibles. Ils se relèvent toujours, s'ils chutent six fois alors ils se remettront sept fois sur leurs pieds. Les mots de Yasha l’apaise un peu, font écho à son cœur blessé d'une trahison qu'il n'ose considéré comme telle (car Anton n'avait pas choisi non plus, après tout, ces responsabilités tombées sur le coin de son nez — car la fin de leur partenariat en tant que téméraires ne signifiaient pas la fin de leur amitié, pas eux). Perceval se frotte un peu la nuque, sourire en coin. « Ouais t'as raison. On va vite se remettre sur nos pieds — comme toujours. Si jamais tu me vois déprimer dans mon coin, je compte sur toi pour me botter les fesses, ahah » un rire soufflé, une promesse à demi-mot. Non, il n'en arriverait pas là. Yasha a raison. Ils ne doivent pas se laisser abattre, simplement continuer de faire ce qu'ils ont toujours fait ; avancer.

Pourtant — pourtant Yasha aussi, a encore un peu de colère et de rancune en lui, semble-t-il. Percy serre les poings sans s'en rendre compte, se redresse brusquement et hausse la voix, mue par l'instinct naturel de vouloir protéger son ami, de défendre sa loyauté dont jamais il n'a douté. « C'est faux, Anton ne nous effacera pas comme ça, il — » Mais ce serait probablement préférable pour lui. Petite voix perfide à son oreille, qui stoppe Perceval dans son élan. Le Poufsouffle baisse la tête, serre encore un peu les poings. Ses ongles s'enfoncent dans ses paumes, ses phalanges blanchissent. Il allait s'énerver contre Yasha ; mais cela ne sert à rien, il n'est responsable de rien s'efforce même de le rassurer. Un picotement honteux le saisit au cœur, alors qu'il se passe une main sur le visage et marmonne à mi-voix : « Désolé. J'voulais pas crier sur toi. » Se fâcher avec Yasha est bien la dernière chose, en cet instant, qu'il désire. Il est peut-être bien le dernier véritable allié qu'il lui reste en ces lieux.

Ses doigts camouflant son regard s'écartent un peu, laissent entrapercevoir un œil coupable, qui s'accroche à Yasha. « Tu es en colère contre lui, j'imagine. C'est normal. Je ne dirais pas que tu n'as pas le droit — c'est même tout le contraire. Je comprends aussi et peut-être que c'est moi qui ne suis pas assez énervé contre lui, alors que je devrais. Enfin, je sais pas trop. » Et probablement que, si ce n'avait été Anton mais un autre, serait probablement dans le même état ; blessé par la trahison perfide de celui qu'il prenait pour un allié et qui au final, leur a tourné le dos sans plus de cérémonies. « Mais je connais Anton et — même si tu as raison, s'il n'est plus un téméraire et n'en sera probablement plus jamais un, il n'est pas un ennemi. On peut lui faire confiance pour se taire à notre sujet, il ne nous trahira pas. » pas d'avantage. Peut-être, lorsque les choses se seront tassées et que le temps aura fait son effet en s'écoulant paisiblement, le russe n'aura plus de colère envers leur ancien allié. Pour Percy, la position est plus délicate, il tente simplement de conserver le lien avec Anton, sans pour autant tourner le dos aux téméraires et il se demande, encore une fois, pourquoi il a fallut que ça arrive, alors qu'ils auraient pu continuer leurs frasques intrépides tous ensemble.


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Téméraire
D. Yasha Ioslov


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Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)
06.09.16 6:40

oh lueur guide moi vers un monde meilleur
je n'attends que toi pour me montrer la bonne voie
ft. blaise perceval mcdonald


Tu n’avais jamais eu l’habitude de poser des filtres sur ce que tu te disais, il y avait toujours quelqu’un pour venir te rappeler à l’ordre et te taper sur les doigts si tu avais la langue un peu trop pendue. A chaque fois c’était la même rengaine ; tu regrettais tes mots mais il était déjà trop tard, l’instinct avait pris une nouvelle fois le dessus et s’imposait avec force, tel un animal enragé. Tu étais le petit chiot qui aboyait souvent, et ça t’avait fait plus d’une fois défaut — on roulait des yeux, poussait un énième soupir et oubliait ta plainte aussi vite que tu l’avais formulée. C’était ton éternel quotidien — Yasha, sûrement l’un des garçons le plus sympathique de Poudlard, avec qui on peut faire les 400 coups et bien se marrer, le petit mécheux qui ne mâche jamais ses mots et qui fait un bruit pas possible. Voilà, fin de l’histoire. On se retourne sur ton passage pour toutes les bêtises que tu prononces mais ça ne dure jamais plus de dix secondes ; t’as un charisme lumineux qui fait sourire mais qui n’inspire rien hormis la moquerie. Tu t’y étais fait, à la longue — tu trouvais même pas ça dérangeant jusqu’à ce que tu te rendes compte que tu n’avais jamais eu de véritable ami ou du moins une personne à qui te confier réellement. Les seuls en qui tu te retrouvais étaient les téméraires ; il s’agissait d’une grande famille à laquelle tu tenais comme à la prunelle de tes yeux. Alors d’une certaine manière, t’avais l’impression qu’Anton avait abîmé un peu de ce trésor, qu’il avait entaché les beaux joyaux colorés que tu chérissais tant. Ta fierté d’être un téméraire, la confiance que tu leur attribuait et aussi, bien que tu ne comprennes pas encore toute la portée de cette idée, le fait de blesser Perceval pour qui tu avais une affection toute particulière.

Alors forcément tu regrettes qu’à moitié d’avoir dit qu’Anton n’avait définitivement plus sa place à vos côtés. Tu le penses sincèrement mais tu sais que Perceval ne partages pas forcément cet opinion. Pire encore, tu l’avais sûrement blessé de ces quelques mots bien qu’honnêtes. Une part de toi se maudit d’être aussi égoïste et de posséder aussi peu de tact, tu te gifles intérieurement quand tu vois la mine du Poufsouffle s’assombrir un instant. Te voilà partagé dans ce capharnaüm d’émotions ; colère, rancoeur, remords, tristesse, jalousie. T’arrives pas à faire le tri entre ce a lieu d’être ou pas. Tu voudrais être juste envers Percy, parce qu’il le mérite. Mais t’es certain que tu ne seras pas objectif dans tes remarques — tu te demandes même pourquoi le jeune homme s’est adressé à toi. Parce que d’ordinaire, on ne vient jamais vers toi pour traiter d’un sujet aussi sérieux. Et alors que tu réalises ça, voilà que le brun hausse la voix.

D’ordinaire tu aurais répondu du tac au tac — mais là tu étais simplement brusqué à l’idée de deux choses : premièrement, il se confiait à toi. Ensuite, il avait dit « nous ». Tu savais qu’Anton ne t’accordait pas autant d’importance qu’il en accordait à Perceval, en fait, tu savais qu’il était au moins une centaine de fois plus important, mais ce simple pronom te mettait du baume au coeur. Pour être plus précis, tu étais persuadé qu’il n’en avait strictement rien à faire de toi, qu’à ses yeux, tu étais le gamin débile que personne ne veut avoir à supporter. L’adjectif « cool », c’est seulement les premières années novices qui intègrent les téméraires qui l’utilisent à ton égard. Anton, quant à lui, ça devait sans doute être quelque chose comme « bruyant ». 

Subitement tu te sentis un peu stupide d’avoir cru que le Serdaigle aurait vraiment pu être un bon camarade un jour. Tu étais perdu, tu ne savais plus trop quoi penser — avait-il vraiment agit de manière à ce que tu puisses t’imaginer que vous étiez amis ? C’est vrai quoi, étais-tu vraiment lié à lui ? La trahison n’en était plus une s’il n’y avait personne à trahir, cela était une évidence. T’avais l’impression d’avoir joué à l’imbécile et cette émotion se décupla tandis que Perceval s’excusa face à toi. Tu étais désemparé, tu fixas le sol comme s’il pouvait t’apporter la solution. Avais tu vraiment le droit d’être en colère comme le disait Perceval ? Etait-ce légitime d’aller balancer ton opinion au visage du Poufsouffle comme s’il s’agissait d’une vérité ineluctable sans te soucier de ses états d’âmes ?

Tu te sentis minable et tu ne pipas plus le moindre mot. Tu te contorsionnais dans une sorte de mutisme honteux alors que tu réalisais ta faute. Tu osas couler un léger regard vers le jeune garçon, abattu, et tu te détestas.

— Tu sais, je suis sûrement très mal placé pour parler de ça Perceval. Je… Je ne dirais pas qu’il nous trahira mais… Tu aurais du voir son regard. J’ai eu l’impression que les sourires et virées nocturnes n’étaient que de simples illusions.

C’était ça ; des mirages éphémères qui disparurent entre tes doigts tandis qu’il claquait la porte sans le moindre mot.

— Mais toi c’est différent. Toi tu comptes pour lui. Moi je… Eh bien, je ne sais pas trop en fait.

Rire nerveux qui camouflait ton mal-être, tu frottas l’arrière de ton crâne alors que tu t’étais rapproché du garçon. Un sourire faux destiné à expier ta faute envers Perceval. Tu n’avais pas le droit d’être aussi dur avec lui. Tu déglutis, mordillas ta lèvre inférieure cherchant désespérément les mots. Lorsqu’il s’agissait de Perceval, ils étaient souvent plus difficiles à trouver, et tu t’efforçais de ne pas laisser la haine ou encore la honte parler à ta place. Tu te répétais incessamment « Stop Yasha, cesse de jouer à l’enfant, grandit un peu. Anton ne te doit rien. Tu n’as pas à faire la tête pendant trois jours pour lui, tu n’as pas à dire des choses pareilles à Perceval. Reprends toi. Sois utile, juste une fois. » Mais comment être utile à ce garçon qui t’intimidait tant lorsque vous étiez seuls ou bien que les silences s’éternisaient un peu trop ?

Alors soudainement tu détachas le lien de cuir attaché à ton cou où reposait une chevalière en argent — celle où reposaient les armoireries familiales, et lui tendit le collier.

— Hum, tiens. C’est euh… Quelque chose qui hum…

Tu penchas la tête, sentant le rouge te monter aux joues. Cette bague était, avec la gourmette que tu portais au poignet, les deux bijoux que tu ne quittais jamais. Tu voulais lui donner, parce que jusqu’ici ce bout de métal t’avait donné la force d’affronter toutes les épreuves surmontées jusqu’ici. Tu avais surmonté la mort de ton frère, l’indifférence de tes parents, la colère de ton père, les moqueries des enfants de ton âge et tant d’autres choses que tu te disais que Perceval méritait amplement un objet de cette valeur. Perdre un être cher, ou s’en éloigner n’est pas chose aisée.

— Accepte le, c’est tout. Je-sais-que-c’est-l’emblème-de-ma-famille-et-que-ça-veut-rien-dire-pour-toi-mais-ça-m’a-donné-courage-jusque-là-alors-voilà-c’est-tout-ce-que-je-peux-faire-pour-toi-accepte-c’est-tout-et-n’en-parlons-plus.

Tu repris ton souffle et écarquillas les yeux alors que tu te rendis comme que tu avais dit ces mots à une vitesse folle. Tu voulais mourir au fond d’un trou. Mais ce que tu ne comprenais pas, c’est pourquoi tu avais fait ce choix de lui offrir ce cadeau qui a pourtant tant de valeur à tes yeux.

Qui est donc Perceval à tes yeux pour que tu puisses lui livrer en toute confiance l’un de tes biens les plus précieux ?

___

ps : comment ça je suis hyper en retard ? en espérant que ça te plaise parce grosse impro hihi ♥
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Re: du seul endroit ou je brille — (yasha)

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