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 Les Portes du Soir (feat. Moira)

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Duelliste illégal
Vega A. Hingsley


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Feat : Ravenskar

Vega A. Hingsley





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
12.01.17 0:09

bal
U
n halètement, rythma les entraves qui revenaient sur ses poignets. Il l'avait réveillé, semblait-il, et il avait sourit avant que les ongles de John ne s'enfoncent dans sa peau. Enfin. Il se laissait glisser entre ses bras, contre sa peau inconnue à l'odeur de cuir, et lui présentait son cou pour qu'il le morde. Enfin, penser un peu à autre chose. À rien.
Il sursauta machinalement quand la cuisse de John se pressa contre son entre-jambe, puis s'y frotta rapidement. Sans retenue. Et ses hanches ondulaient comme celles des femmes, des prostituée. Il instaurait son propre rythme qui lui arrachait des soupirs, guidait les mains libres de John sur son torse, juste avant qu'il ne le griffe.
Vega n'était pas masochiste. Les meurtrissures lui faisaient mal, lui tiraient des gémissements plaintif. Mais c'était mieux, tellement mieux que la tiédeur. L'infâme bouillasse grise où tant d'être insipides aimaient faire stagner leur vie.


❝ Ce soir je prie pour tout ce que j'ai fait
Ce soir je prie pour tout ce qu'on a fait
Je sais que je n'en reviendrai
Reviendrai... jamais ❞


Il haletait, abandonné sur le velours des fauteuil, vautré dans l'hébétude qu'offrait l'orgasme. Enfin, il fit glisser son bandeau dans ses cheveux, le souffle encore court mais prêt à quelques commentaires.

« Tu t'es dégonflé on d... »

Son sourire s'effrita sur ses lèvres, et son sang se glaça. Ce visage. Ces traits. Ces putains de cheveux bleu. Moira ?
Il cligna stupidement des yeux, incapable de comprendre. Mais c'était elle, c'était bien elle dans les vêtements de John. La boucle de sa ceinture défaite, le pantalon ouvert.


« Moira ? »

Putain.
Putain...
Putain. Putain. Putain. Putain. Putain.
Il reliait difficilement les événements entre eux. Elle, elle depuis le début. Elle l'avait touché et il... l'avait embrassé comme une pute, il avait mis du sperme sur ses doigts. Sur ce qu'il restait de son enfance. La dernière chose encore pure qu'il avait dans ce monde et...
Qu'est-ce que tu as fait, Moira ?

« Moira... »

Il n'avait jamais voulu. Oui il lui avait parlé, il lui avait raconté ses nuits de sexe. Parce qu'elle était lui, parce qu'il voulait l'égratigner. Mais voir. Le voir comme il était, comme il se voyait...
Qu'est-ce que tu nous as fait ?

« Qu'est-ce tu FOUS putain ? »

Il entendait la panique dans sa voix, la rage, mais aussi sa blessure, la façon dont elle manquait de se briser à la fin. Il avait les larmes au bord des cils.
Il avait tellement mal.
Il avait tellement peur...
Il agrippa le col de cuir, l'aurait secouée s'il en avait la force (pour l'instant retenir les larmes, être digne, autant que possible).

« Tu te fous de moi, c'est ça ? » Merde. Sois plus clair. « T'as fais tout ça pour. Te foutre de ma gueule ? »

Parce que je ne me trouvais pas assez misérable comme ça. Assez haïssable. Tu voulais me voir de plus près, jouer avec moi, me voir jouer à la pute. Pour te venger Moira ? Parce que j'ai parlé d'elle. Les larmes coulaient. De toute façon il n'y avait rien à sauver. Et Moira était faible, Moira se laissait toujours atteindre par ses larmes.
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Hibou
Moira Corcoran


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Moira Corcoran





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
12.01.17 3:15

Tout est fini.

J’ai joué, et j’ai perdu. De nous, il ne restera rien. Pas après une telle trahison. Je devrai pleurer moi aussi, me répandre en excuse, mais non. Je me sens si lasse, si sale. Je me dégoute de te faire souffrir de la sorte. J’accepte tes cris perçants qui me déchirent le cœur, sans protester, ni me battre. Quelle maigre punition pour mes crimes. Je te comprends enfin Vega, je comprends enfin ce que tu attendais de moi, là bas, dans cette tour si lointaine. Tu cherchais la douleur comme un refuge, un pardon pour absoudre tous tes pêchés. Alors vas y: inversons nos rôles pour cette dernière danse. Tu attrapes déjà mon col, c’est un bon début. Maintenant frappe. Cogne moi. Détruit moi. Défigure moi, et abandonne moi sur le sol, brisée, qu’on en finisse. Brise une bonne fois pour toute les liens qui m’attachent à toi… Je ne te mérite pas.


« Tu te fous de moi, c'est ça ? T'as fais tout ça pour. Te foutre de ma gueule ? »

…non.
Arrête ça.
Arrête de ramener ça à toi.
Regarde moi.
Déteste moi.
Mais par pitié, ne ramène pas ça à toi, SALE PETIT CON!


Mon poing se loge dans ton ventre sans le moindre avertissement. Mon autre main s’empare de la tienne et la tord jusqu’à ce que tu lâches prise. Un coup de coude dans le dos bien placé t’envoie directement au sol. Je t’accompagne dans ta chute, la moquette amortissant notre impact. Sans attendre que tu ne te relèves ou protestes, j’enfonce, impitoyable, mon genou dans ton plexus, jusqu’à ce que tu souffres, jusqu’à ce que je lis dans tes yeux la supplication muette à ce que j’arrête. Et là, là seulement, je te libérerai de mon emprise, pour mieux reprendre ton visage entre mes mains, et t’embrasser, encore, et encore. Oubliés les tendres baisers du beau brun ténébreux: maintenant, tu sais qui je suis, qui je suis vraiment, je n’ai plus rien à perdre. Je mords tes lèvres, caresse ta langue avec la mienne. Je retrouve ce même délicieux cocktail de larmes et de sang, le seul qui nous conviennent. Rassasiée ne serait ce qu’un instant, je garde ta tête au creux de mes paumes, fixant tes yeux d’émeraudes, cette mèche rose sauvage et ta peau si pâle. À bout de souffle, je trouve encore la force de te répondre enfin.

« Bordel, je t’aime Vega. Tu comprends ça? Je t’aime. »


Voilà. Je l’ai dit. Au moins, quand cette histoire sera dernière nous et que tu me détestera pour m’être joué de toi, tu connaitras la raison. Mais moi, de cette nuit, je ne retiendrai aucun regret. Car tu me voies telle que je suis. Car quand bien même je ne te mérite pas, je me montre à toi telle que je l’ai toujours été: ton parfait reflet, te renvoyant jusque dans la plus petite des imperfections. J’ai eu tord. Tord de chercher à préserver l’image de ta pureté enfantine. Tord de croire que je pouvais lutter contre le temps. Nos cicatrises ne disparaitront pas par magie. Alors ce soir, je te dévoile les miennes, je ne t’épargne rien. Pour la première fois depuis ces étés sur la plage, plus aucun secret ne se dresse entre nous, ni nos obligations familiales. Nous sommes deux erreurs qui se retrouvent, deux corps en manque de leur moitié qui fusionnent enfin. Alors oui, Vega, je vais détruire sans vergogne tes illusions comme tu détruisis les miennes. Et tu vas me haïr, je le sais. Mais je te comprends enfin. Et ça, c’est tout ce que j’ai jamais désiré.

« C’était bon, non? Alors laisse moi…juste ce soir. Juste une fois. »




Mais pas sans ton accord. Je veux te l’entendre dire de vive voix. Je veux que tu acceptes ce que je suis devenue, cette Moira sale et déviante, à l’identique de toi, et que tu t’abandonnes enfin à moi, moi et non un vulgaire étranger. J’aimerai paraitre forte, mais mes mots résonnent comme une supplique, trahissant mon ultime doute, le désespoir et la rage de celle qui sait qu’elle a tout perdu.

« Vega…s’il te plait…regarde moi...tu es si beau…»


Tendrement, je caresse ta joue, tandis que je sens mes larmes courir sur les miennes. Mon instinct me hurle de prendre ce que je désire avant qu’il ne soit trop tard, avant que tu ne m'abandonnes, mais non. Je t’aime trop pour cela.

« Je veux que ce soit toi. Mon premier. Je t’en supplie Vega. Pour notre dernière fois… »





❝ Ma confession là
Sera la tienne ❞
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Duelliste illégal
Vega A. Hingsley


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Vega A. Hingsley





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
12.01.17 23:21

bal
L
a douleur le plia en deux, et un goût de bile remonta jusqu'à ses lèvres. Trop surpris, trop mal pour pleurer, ou même respirer. Sa prise sur le col de Moira avait moins de consistance que celle d'un nourrisson. Il ne s'y attendait pas plus quand elle frappa encore, et encore, le fit rouler à même le sol sur les fibres imbibées d'alcool. Mal, si mal...
Il reprit enfin son souffle, le hoquet étranglé d'un noyé. Une bouffée d'air à peine, et il sentait les mains qui l'avaient frappé le saisir de nouveau.
Il ne pensa même pas à résister.
Il était trop faible, il avait trop mal...
Des lèvres tendres contre les siennes, suivie de l'émail des dents. La langue qui l'envahissait. Reculer. Il respirait à peine et tout se passait trop vite et...

« Bordel, je t’aime Vega. Tu comprends ça? Je t’aime. »

Oh Moira... Il n'avait jamais cherché à être subtil. Qu'entendait-elle quand il lui parlait de ses nuit avec tous les autres. Des hommes, tous des hommes. À quoi pensait-elle quand il s'épanchait névrotiquement sur sa déviance. Moira. Pourquoi tu t'es fait ça ? Je suis gay, et pire que ça ; j'ai aucune idée de ce que c'est l'amour. Laisser quelqu'un gagner tant d'importance, croire en lui, s'en soucier. Moira je ne sais même pas faire ça. Même si je l'avais voulu, même si ça n'avait pas été impossible. Oh Moira...
Je ne te souhaitais tellement pas ça.

Un battement de cils décrocha les larmes qui s'accrochaient à ses yeux. Il ne savait pas trop ce qu'elle lirait sur ses iris ; la stupeur, la pitié, ou simplement cette sensation de perdition qui grandissait dans sa poitrine depuis qu'il l'avait reconnu.

« Mais moi... moi j'aime personne... »

Ça y est, il les avait dits, ces mots qui blessent. Pour une fois que c'était pertinent, pour une fois que c'était la chose à faire.

« C’était bon, non? Alors laisse moi…juste ce soir. Juste une fois. »

Il détourna les yeux, parce qu'il rougissait. Pire que sa première fois avec Kieran, bien pire. Parce qu'il. Connaissait Moira. Une enfant, une amie, une soeur. Oh Moira. S'ils ne s'étaient pas retrouvés à Poudlard... S'il avait fait mine de ne jamais l'avoir reconnue, est-ce qu'il aurait pu lui éviter ça ? A quel moment son contact l'avait perdue...


Mais Moira se dérobait. Larmes, et cette faiblesse qui le rendait fort. Et aussi. Quand c'était elle qui pleurait, ça serrait un peu son cœur. Alors il ouvrit les yeux, parce qu'elle le demandait, parce qu'elle suppliait, qu'un ami n'aurait pas fait moins et qu'un connard égocentrique ne demandait pas plus.
Il aurait pu être tendre, boire les larmes sur ses joues, lui dire qu'elle serait sa première. Sa première fille. Là où il pensait qu'il n'y en aurait aucune. Mais ce n'était pas lui.
Il avait vaguement caresser la joue avant de lui empoigner les cheveux au plus près des racines.

« Tu me tabasses puis tu chiales ? »

L'irritation donnait à sa voix le tranchant qu'il lui avait toujours épargné. Il approcha son visage de l'autre, et l'arrogance le couvrait comme un voile.

« Choisis, et va jusqu'au bout, » souffla-t-il près des autres lèvres.

Parce qu'ils avaient dépassé de loin la ligne de non-retour. Parce qu'il préférait contempler ses larmes que baisser les yeux vers les reliefs trop doux de sa poitrine.

« Ne me laisse pas te faire de mal... »

Parce qu'au fond, il savait précisément ce qu'il était. Un connard sans expérience, sans assez d'empathie pour épargner la douleur à une fille. S'il menait, ce serait brutal. Et elle souffrirait, Moira, de déchirures sans nom et de douleur honteuse. Puisque que c'était leur première fois. Leur dernière fois. Il relâcha sa prose cruelle sur les cheveux azur, effleura l'oreille du bord de ses lèvres. Un murmure à peine (parce qu'après tout, elle avait déjà tout entendu).

« Baise moi... »
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Hibou
Moira Corcoran


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Moira Corcoran





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
13.01.17 3:50

« Tu me tabasses puis tu chiales? »

Un cri, pire, un glapissement de douleur et de surprise m’échappe quand ta prise solide se referme sur mes cheveux. Tes mots résonnent telle une gifle, j’en sens presque la marque cuisante sur mes joues rouges et honteuses. Je fixe incrédule tes larges yeux verts…et tu me vois. Moi, la fille aux cheveux bleus qui se tient à moitié nue contre toi, non ce souvenir lointain sur une plage. Ton regard plonge au plus profond de moi, me transperce. Et cette faiblesse, cet abandon, me procure le grand frisson. Enfin. Qu’importe si tu es incapable d’aimer. Je te connais Vega, je le savais avant même que le destin et nos familles nous séparent. Ce que je désire, ç’est ça: cette rage avec laquelle tu tires sur ma tête, ce besoin brûlant dans ton souffle sur ma peau, ce lien invisible qui nous unie sans recourir à des mots vides. Par ce regard, tu me réintègres dans ta vie, tu ne me cantonnes plus à cette torture, ce rôle de spectatrice impuissante. Tu me comprends, et je te comprends également, je redeviens vraiment tienne comme tu es mien.

Je te souris au travers de mes larmes, heureuse, pour la première fois depuis si longtemps.  

Le plaisir revient entre nous, impitoyable, et je trouve presque une satisfaction dans ces doigts qui emprisonnent mes mèches d’azur. Tu es si proche, si sérieux, si adorable: haletante, je t’écoute, non, je me délecte de tes inquiétudes pour moi masquées derrière ton orgueil habituel. Une brève question me traverse l’esprit, une envie soudaine de connaitre comment tu t’y prendrai pour me faire mal, mais ta voix impérieuse et tes doigts me rappellent une dernière fois à l’ordre avant de me relâcher. Je bouillonne intérieurement, suspendue à tes lèvres qui me frôlent, effleurent ma joue pour remonter jusqu’à mon oreille. Je retiens ma respiration, tremblante, mon corps tout entier vibrant dans l’attente de ton prochain ordre, de ta permission qui libérera mon désir. Allez, Vega, dis le par pitié, dis le…



Je ne peux retenir un petit cri de plaisir: mes bras s’enroulent autour de ta nuque tandis que nous basculons à nouveau sur la moquette dans une étreinte fusionnelle, mes lèvres pressées contre les tiennes, ma langue explorant la tienne. Oubliée mes peurs de la première fois. Oubliée mes angoisses de te perdre. Pour le moment, rien ne compte d’autre que ce bonheur  au creux de mon ventre, rien n’est plus important que de te dire:

« Merci, merci Vega »




Je ne sais combien de temps je reste là, contre toi, mes cheveux collées par la sueur à ta peau, haletante, tremblante. Je ferme les yeux, incapable de bouger, incapable de   nous séparer. Et j’écoute. J’écoute le son de ton cœur battre la chamade avant de s’apaiser doucement, se remettre de nos émotions. J’écoute ta respiration saccadée reprendre un rythme régulier qui me berce. Nous restons ainsi pendant ce qui me parait une éternité, comme protéger par une bulle de silence. Puis tout redevient normal. Au loin, la musique du bal nous parvient comme un écho distant de la réalité cruelle qui nous rattrapera bien un jour. J’aimerai rester là, insouciante, allongée contre toi, pour toujours, mais la gravité de mes actions me frappent de plein fouet: je gémis encore une dernière fois, mais cette fois ci de peur, de peur de la suite, de ce futur sans toi qui m’attends, de ta perte dont je suis la seule responsable. Je me cramponne à toi, je ne te lâcherai pas: si tu quittes mes bras, je sais que tout sera définitivement terminé entre nous. Une plainte s’élève de ma gorge, insurmontable, impitoyable.

« Tu dois me détester….»


Une affirmation si simple, pourtant si douloureuse. Suivi d’une proposition pressante:

« Je ne veux pas te faire souffrir plus… Tu n’as qu’un mot à dire, et je disparaitrai de ta vie. »

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Duelliste illégal
Vega A. Hingsley


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Vega A. Hingsley





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
15.01.17 22:19

bal
M
erci. Le simple mot lui donnait envie de pleurer. Merci pour quoi ? D'avoir bousillé sa vie, d'avoir fait d'elle une femme qui ne serait jamais heureuse ? De clore leur relation par du sexe volé, leur fluides répandus comme une insulte à la gentry du Londres sorciers ? Merci de quoi...
Des larmes courraient le long de ses tempes. Moira guidait ses mains le long de sa peau, et c'est à peine s'il osait regarder. Ça le faisait rougir, elle le faisait rougir, elle et les bruits qu'elle poussait, ces bruits qu'il ne lui connaissait pas. Elle le lâcha, et il décida seul d'enfouir ses mains sous le cuir, de découvrir de ses paumes la rondeur de ses chairs et (c'était comme s'il avait un fil agaçant qui tirait sur son cœur, c'était perturbant, désagréable). Et un instant, il oublia le pratique, mordait ses lèvres en réponse à son jeu et massait les fesses, pressant leurs bassins ensembles, son sexe nu contre la tiédeur du cuir, la douceur de ses seins contre son torse...



La réalité reprit ses droits. Et la réalité, c'était leur deux corps moites l'un contre, les brûlures de la moquette contre son dos et Moira qui se glissait contre lui. Il se blottit contre elle en retour, assailli d'émotions chaotiques et de sensations. L'odeur de leurs corps s'étaient mélangés, leurs goût aussi peut-être. Il ressentait déjà une sensation de manque, rougissait en se souvenant de la texture qu'avaient ses entrailles, et leur chaleur palpitante... Il nicha son visage entre ses seins -il ne se remettait pas de la douceur que ça avait- et se souvint de la façon dont il les avait mordu, se demanda si elle aurait mal, et pendant combien de temps. S'il y avait une chance pour qu'elle ressente encore l'empreinte de ses dents sur elle pendant des jours.

« Tu dois me détester….»

Il ferma les yeux, et ne put contenir un soupir d'irritation -plutôt bête ; il soupirait directement contre sa peau. Il ne voulait pas répondre, il ne voulait pas réfléchir. Simplement rester là contre elle, se souvenir de sa chaleur, ne surtout pas réfléchir.
Ils aurait pu rester amis. Ils auraient pu rester amis et coucher si elle n'y mettait pas des sentiments. Parce que cette relation là n'avait pas d'avenir, c'était un futur qu'on avait déjà tué pour eux.

« Tais toi... »

Souffrir... Ce n'était pas lui qui souffrait -sauf quand elle le tabassait bien sûr. Ce n'était pas lui qui était tombé amoureuse comme une idiote. Moira souffrait... Et lui, qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Lui rappeler qu'il se fiancerait à une autre ? (elle allait lui défoncer la bouche) Lui dire qu'il la haïssait ? (ce n'était pas vrai) Accepter qu'elle disparaisse ?
C'était peut-être la meilleure solution. Couper nettement, et enfin elle pourrait peut-être l'oublier. Mais lui, qu'est-ce qu'il y gagnerait ? Il serait seul, définitivement seul. Ultimement misérable.
Un sanglot muet se coinça en travers de sa gorge. Les coups de Moira lui faisaient mal, des échos de ses orgasmes se réverbéraient dans son ventre. Elle lui avait menti. Il avait couché avec une fille. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Il avait couché avec Moira.
Il ne savait juste plus où il habitait.
Il referma ses bras sur elle, se recroquevilla instinctivement contre sa peau.

« Tais toi... »
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Hibou
Moira Corcoran


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Moira Corcoran





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
16.01.17 5:01

« Tais toi… »

Tes mots sonnent durs, mais tes bras qui m’enlacent, ton corps qui se colle contre ma peau disent le contraire. Tu t’agrippes à moi et me sert si fort, comme si tu craignais que je disparaisse, moi, celle qui ce soir t’a trompé et s’est forcée à toi. Je ne comprends pas. Pourquoi voudrais tu me garder encore à tes côtés? Pourquoi refuses tu de t’énerver et de me jeter maintenant que tu connais mon vrai visage? Les questions reviennent et m’assaillent, mais j’obéis à ton ordre. Pas un mot ne sort de ma bouche pressée contre ton torse. Je te respire, je m’abandonne à toi encore quelques secondes de plus, profitant de ta présence contre la mienne….mais au fond de moi, ma résolution est prise. Demain, une nouvelle vie commencera pour toi et moi. Une vie sans l’un ou l’autre. Une vie où tu seras libre de mon ombre, libre de toute la souffrance que je te cause et de la honte de cette nuit. Oui, c’est mieux ainsi. C’est la réponse la plus logique, la plus simple…de ne plus se voir…jamais…et t’oublier.

« Je ne veux pas de te perdre »


La phrase est sortie toute seule de ma bouche, étouffée par ton corps, tout comme mes larmes. Je relève la tête et te regarde fixement, les lèvres tremblantes. Pardonne moi encore une fois Vega, de transgresser ton impératif. Mais je veux, non, j’ai besoin que tu entendes cela. Durant toute cette soirée, je me suis abritée derrière cette idée que tout entre nous se terminait ce soir, avec cette première et dernière fois. Mais non. Je ne fuirai pas comme une voleuse, comme tout tes autres amants. Je ne te laisserai pas seul. Et qu’importe que tu te maries à une princesse française et non avec moi. Je te suivrai où que tu ailles parce que je ne vis qu’avec toi, loin de mes manigances, loin de mes regrets. Parce que tu es la seule chose précieuse qu’il me reste au monde. Parce que je t’aime.

« Ce ne sera plus comme avant. Mais on essayera quand même. Je te le promets. Je suis toujours ta Moira après tout, non? Laisse moi être cela pour toi… »


Je m’essuie les joues, et me relevant sur les coudes, te contemple avec un sourire fragile, mais sincère. Ma main hésitante dégage les mèches roses de tes yeux si brillants, si vivants. Je m’y perds un moment, résistant à l’envie de prendre un dernier baiser de tes lèvres. Les pensées se bousculent dans ma tête: il y a encore tant de choses que j’aimerai te dire! Mais par où commencer? Les mots me m’échappent déjà. Alors je reste là en silence, à faire flotter entre nous ce lien qui nous relie toujours, cette promesse muette sur la plage d’une jeune fille et d’un petit garçon qui croyaient en une vie à deux, en cette certitude que quoi qu’il arrive, l’autre serait toujours là. Depuis, toi et moi avons changé, en bien, mais surtout en pire. Mais nous sommes toujours là. Et je resterais auprès de toi. Toujours.

Malgré la douleur, malgré la peur, je me sépare enfin de toi. Je sais que tu ne t’enfuiras pas.

Le vide impitoyable m’accable déjà: à peine quelques secondes passées loin de toi, et déjà, j’aimerai me blottir de nouveau dans tes bras, sentir la chaleur de ton corps contre le mien, et ta bouche sur mes lèvres et ma poitrine. Concentre toi Moira. Ton heure est passée. De la blouse en cuire sur le sol, je sors ma baguette: pour une fois, le cœur de vélane apaisé ne me résiste pas. D’un sortilège énoncé à demi mots, je ramène un à un tes vêtements déchirés et les recouds du mieux que je peux. Puis, sans un mot, mon regard rivé dans le tien, je commence à te rhabiller. Mes mains te frôlent tandis que je glisse une à une tes jambes dans les pans du pantalons. Mes doigts s’attardent sur les marques que je laisse sur ta peau, tandis que délicatement, je t’aide à enfiler ta veste, et en referme les boutons un à un. J’hésite un moment à remettre ton jabot, mais sans une once de mauvais goût, ce costume ne pourrait être le tien. Je l’attache à ton col, prenant grand soin de ne pas trop le serrer. Mon œuvre achevé, je me réinstalle sur un siège et te contemple de haut en bas. Oubliés le dégout et le ridicule de ton accoutrement: maintenant que nos masques sont tombées, je ne vois plus que toi, resplendissant.

« Tu es magnifique »


Je me mords les lèvres, craignant d’en faire trop. Mais il faudra que toi et moi nous y habituons à cette nouvelle franchise intime entre deux adultes. Déjà, je peux sentir le poids de la parole se faire plus léger sur ma langue. Je ne sais où je trouve l’audace de te poser cette question, mais là encore, elle m’échappe et s’envole déjà:

« Vega…m’accorderais tu l’honneur d’être ta cavalière ce soir? »

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Duelliste illégal
Vega A. Hingsley


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Vega A. Hingsley





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
17.01.17 11:23

bal
J
e ne veux pas te perdre. Les mots se formaient d'eux-même, nés de leur étreinte maladroite, un peu trop désespérée. Je ne veux pas te perdre. Il fermait les yeux. Les larmes de Moira coulaient sur son torse. Ils avaient mélangés tant de fluides, il n'était plus à ça près. Il était une toile, et Moira peignait à sa surface leur histoire en peinture transparente. Énormément de larmes pour un peu de sexe, beaucoup de salive. Elle avait raison, ce ne serait plus comme avant. Ce n'était pas la première fois. Combien de fois la vie allait les détruire, les entrechoquer l'un avec l'autre et les éloigner ?
Il crispa un peu ses bras en la sentant partir, avant de la laisser aller. Comme il l'avait fait la première fois, comme il avait laissé parler son père en ne lui opposant que de faibles arguments. Un pincement cruel au cœur. Et le froid. Toute la chaleur née de leur étreinte l'avait quitté. Ne restait que la douleur des coups, la sensation de manque, l'incertitude du lendemain et de toutes les secondes à venir. Il refoula ses larmes, se laissa rhabiller comme une poupée de chiffon. Comme un sex-toy qu'on range. Ça lui aurait plu s'il n'y avait pas eu toute cette tristesse. Il évitait son regard, rajusta inutilement les plis de sa veste le long de ses bras pour se donner une contenance, dissimuler qu'il ignorait la suite, les marches à suivre et les chemins à prendre.

« Tu es magnifique »

Les mots glissèrent sur lui sans qu'il ne puisse répondre. Et toi tu es. Attirante. Et je ne l'avais jamais vu jusqu'à maintenant, ça m'a cogné plus fort que tes coups et je sais pas si j'arriverais à m'en défaire. À voir autre chose en te regardant. Je ne sais pas si je pourrais fermer les yeux sans revoir ton corps chevaucher mes hanches. Et ça me tue...
Alors la réponse lui échappa, un peu trop spontanée pour maîtriser ses accents craintifs.

« Non !... »

Puis le silence, et sa réponse devait lui faire mal non ? Il n'avait pas l'habitude... Pas l'habitude de faire attention, de réfléchir à ce genre de chose. Il passa une main dans ses cheveux, le regard résolument fixé sur la moquette -et la tâche de champagne dans laquelle elle l'avait allongé... non !

« J'ai besoin de réfléchir. »

Ça sonnait atrocement con, mais c'était la phrase la moins pire qu'il était parvenu à formuler. Il aurait pu dire qu'il avait besoin d'être seul, mais ça risquait d'être trop vrai pour tout les jours à venir, il avait peur de ne serait-ce qu'en parler. Et surtout, il ne pouvait pas danser avec elle. Pas lui faire face, pas la regarder. Encore moins affronter la fente de sa veste de cuir ouverte sur le renflement de ses seins. Il ne pouvait juste pas.
Tout comme il ne pouvait pas partir. Quelque chose l'enracinait à cette alcôve, le spectre de leurs larmes et de leurs désirs. Il ne pouvait que prier pour qu'elle parte.
Et qu'elle le laisse.
Seul.
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Hibou
Moira Corcoran


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Moira Corcoran





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
18.01.17 22:56

« Non !... »

J’ai froid. Si froid. Ton refus me glace le sang. Je reste là, à t’observer, incrédule, frappée par la violence de ce mot. Je…je ne comprends plus rien. L’instant d’avant encore, tu m’enserrais dans tes bras, m’assurais avec ton corps que tout irait bien. Mais là, tu t’échappes, tu t’enfuis, tu…tu m’abandonnes. Je me mors les lèvres, incapable de te répondre. Toi, tu enchaines, les yeux rivés sur le sol, et derrière ta politesse apparente, tu me congédies, non, tu me chasses. Comme si je n’étais qu’une nuisance. Un problème. Dans le fond, quand j’y pense, n’est ce pas évident? Comment ai je pu croire que ton silence signifier que tu m’accordais ton pardon? Comment dans ma désillusion ai je pu penser que toi et moi oublierons ensemble toute la souffrance et la trahison de cette nuit? Je ne suis qu’une idiote. Une imbécile. Pour assouvir mes désirs égoïstes, j’ai détruit les liens qui nous unissaient depuis tant d’année. Jamais ils ne s’en remettront.

C’est terminé.

Aucune larme ne coule le long de mes joues. Aucun son ne sort de ma bouche. Je demeure inerte devant toi, abattue, mon regard se détournant lentement de ta beauté. J’ai mal. Mon corps courbaturé se déplie sans grâce. Le souvenir des tes doigts contre ma peau et tes dents sur ma chair me brûlent. Je me sens sale, souillée, impure. Je dois partir. Loin. Très loin de toi. Je récupère le blouson en cuir, mais son seul contact me donne la nausée: je refuse de le porter une seule seconde de plus tant il te rappelle à moi. La veste glisse et tombe à mes pieds. Je frémis, je tremble, j’évite ton regard, je t’évite tout court. Je ne veux pas lire la haine ou le dégout dans tes yeux, là où brillait il y a encore quelques instants le désir.

Je ne demande plus qu’à disparaitre de ta vie et de ce monde.

Mon poing se crispe sur ma baguette, le cœur de vélane répondant à mon désespoir. Pour m’éviter la douleur de parler, elle devine mes intentions et sans sortilège, ramène à moi le petit sac sans fond que je gardais au cas où…Dedans, j’y trouve mon unique robe, dernier vestige d’une gloire passée, dernier souvenir des jours que j’espérais tant retrouver… Tout cela n’a plus aucune importance. Sans toi, rien ne sera plus jamais comme avant. Les bruissements de l’étoffe bleu-verte seuls perturbent le silence pesant entre nous. Trop court, le vêtement ne parvient pas à cacher les marques de tes griffures sur mes cuisses nues. Je ne tente pas de les effacer par un sort. Si quelqu’un les remarque, j’accepterai la honte et les rumeurs comme un juste châtiment, bien qu’encore trop faible pour t’oublier.

Partir. Il me faut partir.

Je chancelle, incapable de marcher droit vers la sortie, mes bottes dérapant sur la moquettes tachées de nos fluides. Je me retiens de courir ou de me retourner: inutile de te voir pour sentir ta présence lourde qui me juge. J’aimerai te dire adieu. J’aimerai que des années d’amitié, des années de partage ne s’achèvent pas ainsi, dans la froideur et la souffrance. Mais au final, il ne pouvait y avoir aucune autre fin pour nous, n’est ce pas Vega? Je me suis battue durant toutes ces années, pour éviter de confronter cette horrible vérité: depuis le début, tout était perdu. Je ne poursuis qu’une chimère, le rêve d’une adolescente à la dérive incapable de lutter contre le courant. Je ne suis qu’une sotte, une folle, une dégénérée, une monstre. Mais ne t’inquiète pas. Demain déjà, je ne serais plus qu’une ombre de ton passé. Et moi…moi…je ne préfère ne pas y réfléchir. Je refuse d’y penser. Ce soir, je noierai mes pensées dans l’alcool. Et après, je trouverai de nouvelles douleurs, de nouvelles souffrances pour combler ce vide immense qu’est ma vie, cet abysse que tu laisseras à jamais en moi.


Rien ni personne ne te remplacera.



❝ Je partirai et je resterai
Seulement vêtue de toi
Souviens-toi encore
Quelques fois de moi... ❞
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Personnel
Lux la Chouette


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Date d'inscription : 20/09/2015

Lux la Chouette





Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)
23.02.17 9:16


ÉPISODE #10 — Intervention


« My dear Bernard ! Avez vous vu ce que j’ai vu ? Deux élèves de Poudlard (et j’en suis sûre, aucun d’entre eux ne fait partie de mes connaissances, et nous savons bien que je connais tout le monde ici), sont rentrés dans une alcôve… Ils n’ont vraiment aucune honte ! S’aimer ainsi à un bal politique, entourés des plus grands représentants d’Europe. Heureusement que les sorts d’insonorité existent, si vous voulez mon avis. Quelle indignité ! Allons allons, nous savons bien que deux élèves n’ont nullement besoin de s’isoler ainsi pour parler de sujets privés. J’en toucherai deux mots à leur directeur, figurez-vous qu’il est un ami intime. Nous adorons jouer aux échecs sorciers à nos heures perdues, quoi qu’il n’en ait plus beaucoup. »

CONSIGNE : RP terminé.

Après moult recherches, Lux la Chouette a pu démasquer les coupables qui ont fait scandale à la soirée.
    - 20 PP pour Vega A. Hingsley
    - 20 PP pour Moira Corcoran

Les deux élèves font également perdre 35 points chacun à leur maison.
    - 70 points pour Serpentard.



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Re: Les Portes du Soir (feat. Moira)

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