Partagez
 

 Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage


Neutre & Sigma
Oscar L'Ourson


Messages : 142

Date d'inscription : 29/08/2016

Feat : Jean Kirschtein [S .N.K]

Crédits : KIKI PERFECTION

Double Compte : Winnifred et Cae

Oscar L'Ourson





Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]
05.02.17 20:55

Silence
J’ai toujours pensé ne pas être capable  de comprendre et de voir. J’ai toujours pensé avant de faire et de dire en réalité et c’est pour cela que je ne suis jamais du genre à essayer avec beaucoup de spontanéité. Je dis souvent que c’est trop compliqué, que je ne sais pas, que je ne peux pas, mais je le dis dans ma tête et j’offre le monde du silence et un regard fixe et vaincu, inexpressif quand je voudrais exprimer, mais de toute façon ils sont trop peu, sur cette terre les être qui méritent même que j’essaie.

Mais voilà. J’ai parlé et j’ai exprimé presque en criant toutes les choses qui ne sortent jamais quand je suis avec lui. C’est parce que sa souffrance me rend muet. Et je ne sais pas très bien où il a mal, mais à chaque fois je sais et quand il fronce les yeux je sais aussi qu’il a mal.

J’ai imaginé longtemps lui demander d’où cela venait et répéter encore que j’étais désolé si c’était à cause ou pour moi. Parfois je me dis que j’ai beaucoup trop de mots manqués avec lui, mais c’est parce que je ne sais jamais quand le faire ou alors c’est parce qu’il a trop souvent détruit tous ces mots quelque part sur ma bouche. Mais je pense que cette fois rien n’est mort et que j’ai réussi à exprimer ce que je voulais. Je me sens bien mieux, je crois, même si ça ne se voit pas.

J’essaie d’imaginer ce que je vais faire après. Mes deux paumes sur mes yeux pour essayer de faire arrêter mes yeux qui ne veulent rien comprendre et rien entendre. Je constate que je saigne à cause de mes dents je me dis que je devrais aussi aller demander un pansement. Après avoir fini toutes les choses auxquelles il faut que je pense… Pense, penser, essayer mais je me force en réalité à penser pour ne pas le voir se lever tout de suite, entendre que de toute façon il est trop tard et que nous ne sommes plus des enfants.

Mais c’est peut-être parce que nous ne le sommes plus que ses deux mains attrapent les miennes pour m’attirer vers le sol, agenouillé, mais le dos droit. Je crois qu’il essaie lui aussi de faire taire mes larmes et j’en suis trop abasourdi pour esquisser le moindre geste. Même mes yeux sont immobiles et je fixe ses paupières comme je suis proche. J’ose à peine respirer. Même quand il essuie mon visage avec ses manches. Il me dit qu’il n’est pas heureux et je sais qu’il ne ment pas puisque son visage est trop proche et qu’il ne semble jamais douter de ce qu’il dit. Même quand il pense qu’il ne le sera jamais et que c’est à cause de sa tête. Je reste les bras le long de mon corps et je pense que c’est terrible. Terrible d’être certain de ne jamais pouvoir être heureux. Moi j’ai essayé très longtemps de faire en sorte qu’il le soit, mais ce qu’il me dit me renvoie à mon propre échec et ceux futurs puisque je me connais et que je sais que je ne pourrais jamais le laisser tomber. Ni lui ni ce bonheur-là. Et s’il pouvait être content ce sera déjà bien, je pense.

Il m’enlace alors et je me demande s’il faut que je le fasse aussi jusqu’à ce qu’il me dise qu’il a envie de rattraper toutes ces années. Moi aussi je voudrais le faire, mais je ne sais pas comment y arriver et s’il faudra qu’on passe d’autres années à se détester pour y arriver. Ou alors s’il est en train de me dire qu’il veut bien que je reprenne une petite place dans son quotidien. Une toute petite parce que je ne veux pas m’imposer. Je l’enlace maladroitement, je ne sais pas vraiment où placer mes mains, je réfléchis toujours et je me dis que ça peut commencer par un bonjour et par un au-revoir sans cris et sans rien blesser. Accorder des sourires et recueillir les siens. Ou alors je suis trop naïf et ce n’est pas comme cela qu’on répare les choses.

Il veut devenir un protecteur, mais il ne sait pas qu’il l’est déjà un peu, mais je crois que l’entendre qu’il ne veut plus être celui qui fait du mal, m’interpelle le plus. Je sais maintenant qu’il a des arc-en-ciels et qu’il peut faire tellement de choses. Il me demande si je l’y autorise, que sa tête est trop vide, mais la mienne est pleine constamment même quand il n’est pas là. Parce que je pense trop et je ne sais pas arrêter de penser. J’ai dit que j’étais fatigué de parler et je le suis toujours, mais puisqu’il est là et qu’il me serre je crois que je peux bien dire d’autres choses encore. Je pose mon menton sur son épaule et je le presse contre moi, parce que c’est quelque chose que je veux faire et dire. Je m’accroche à lui, peut-être que c’est une trop grande étreinte pour moi, mais quand nous étions petit nous en faisions et ce n’était jamais grave alors ça ne sera pas grave aujourd’hui non plus, mes doigts se recourbent sur ses omoplates et je dis :  « Tu peux être ce que tu veux. » Parce qu’il est en capacité de le faire, mais parfois qu’il oublie trop. Je relâche finalement et je pose mes deux mains à plat sur son visage pour le saisir et poser mon front contre le sien.  « Et ce n’est pas très grave d’être malheureux. Mais un jour tu le seras. Même juste un peu et ce sera bien. Ou juste content. Moi je crois que je suis content. » Alors je me détache de lui finalement et je hausse les épaules pour dire avec les sourcils froncés.  « Le grand bonheur ça n’existe pas vraiment et on ne peut pas juste être heureux même si on le voudrait. Mais on peut essayer de le trouver. Retrouver aussi. » Je ne sais pas comment.  « Mais je sais que j’ai besoin de toi et que j’aurais toujours besoin de toi, ce n’est pas une mauvaise chose je crois parce que tu es la toute première personne a avoir eu une place à côté de moi. » Et on ne peut pas oublier ce genre de personne, même si ça fait trop d’années, peut-être des millénaires en réalité, que nous étions trop petits.  « Ce n’est pas une mauvaise chose de se tenir l’un à côté de l’autre. » Et ça ne le sera jamais.  
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Othello Delor


Messages : 115

Date d'inscription : 20/09/2016

Feat : original character

Crédits : me

Double Compte : atlas pendragon

Othello Delor





Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]
06.02.17 11:13

plus tu bouges
moins tu meurs
musique - C’est une étreinte sans cris et sans regrets. Sans remords et sans violence. Je crois n’avoir jamais senti mon esprit aussi apaisé tandis que je souris lorsqu’il me serre un peu plus contre lui. Je sens son odeur, elle n’est plus aussi terrible que celle que j’imaginais autrefois lorsque sa silhouette suffisait à me dégoûter. J’ai envie de croire que je suis guéris mais je sais que personne n’est véritablement heureux, que ce sont des années et des années de travail sur soi. J’ai appris à voir au-delà des oeillères que je m’étais posé devant les yeux il y a déjà bien trop longtemps. Il prend mon visage dans ses mains et sa proximité ne m’a pas dérangé : j’ai peut-être espéré qu’elle dure un peu plus longtemps, je l’admets. Je ferme les paupières et je l’écoute parler. Il me dit qu’il a besoin de moi et je trouve ça ironique dans un sens puisque nous n’avons été proches que par le passé. Mais je ne peux pas en rire puisque ce sentiment est atrocement réciproque. Alors je me tais, encore, le laisse parler puisque c’est son tour aujourd’hui, je crois.

Et quand il finit j’en reveux. Je le jauge du regard et un sourire creuse mes joues tout doucement. C’est le seul moyen que j’ai de témoigner que, moi aussi, je suis plutôt content. Je glisse sur le sol et me mets dos à lui avant de laisser ma tête tomber sur ses cuisses. Je ne vois plus que lui, et le ciel. Ainsi j’oublie la hauteur - celle du balcon et celle que j’ai toujours cru avoir. J’attrape sa main et glisse mes doigts entre les siens, referme les yeux avant d’avouer :

« Après notre dernière rencontre je ne me suis jamais senti aussi vide. J’ai voulu prétendre que tout allait bien et que je m’apprêter à marcher devant moi sans regarder derrière. Mais je n’ai pas réussi. Parce que tu me manquais mais j’ignore de quel manque il s’agissait. » Je souffle, rouvre les paupières pour le regarder. « Même si je pense que ce n’était pas un manque aussi malsain que je le croyais. »

Ma tête tombe un peu sur le côté et ma joue s’écrase sur sa cuisse. J’ai l’impression de vivre le tout premier moment de paix dans ma tête depuis une décennie au moins. Mon corps semble tout flasque, comme une vieille poupée disloquée abandonnée dans le fond d’un placard. Mais au moins, je suis en paix. Avec Oscar et surtout avec moi-même.

« J’ai juste peur des lendemains. Je ne cesse de me demander quelle idée sombre va me traverser l’esprit à chaque fois que je me réveille. C’est déstabilisant que d’être effrayé de soi-même. » Je souffle, ris un peu de moi. Mon bras se tend vers son visage et du bout des doigts, j’attrape une mèche de ses cheveux. « Si ça arrive encore, rappelle juste moi combien c’était agréable d’être comme ça avec toi. Parce que là, tout de suite, je me sens vraiment bien. »

+ notes //
BY MITZI


Revenir en haut Aller en bas


Neutre & Sigma
Oscar L'Ourson


Messages : 142

Date d'inscription : 29/08/2016

Feat : Jean Kirschtein [S .N.K]

Crédits : KIKI PERFECTION

Double Compte : Winnifred et Cae

Oscar L'Ourson





Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]
06.02.17 20:21

Silence
Othello ne sourit pas assez souvent. Ou alors il faudrait que je compte ses sourires destructeurs que j’ai déjà vu mille fois, mais je préfère les oublier. Othello n’exprime pas, ou alors autant que moi ce qui n’est pas une mince affaire. C’est peut-être parce qu’il se laisse trop submerger par tous les nuages de son esprit. Pourtant je trouve que son sourire est beau, même s’il est aussi fin et délicat que l’horizon.

Je m’installe sur le sol tandis qu’il me présente son dos et que mon regard cherche un peu sur sa nuque mille raison de ne pas le voir de face. Il s’installe sur ma cuisse d’un coup. Je me penche en avant pour le regarder encore quand il attrape ma main, mais que cette fois ce n’est plus aussi maladroit. Et il raconte alors.

Il raconte comme il se sentait vide et comme sa vie lui paraissait tout aussi vide. Mais je crois que c’est parce que son adieu n’avait pas de sens et que je ne l’ai jamais vraiment accepté. Peut-être. Peut-être qu’il aurait pu vraiment essayer au lieu de faire semblant. Ses paupières tremblent et ses cils aussi, je me pince les lèvres. Je ne sais pas si j’ai raison de le retenir et si je ne l’empêche pas d’être enfin heureux.

Mais moi je suis égoïste et je le retiens, peut-être qu’il m’en voudra un jour de ne pas l’avoir laissé, mais je le retiens encore plus fort. Ou alors c’est comme ça que les choses doivent être, parce que se tenir à côté de lui sans m’affaisser ne devrait pas être grave, devrait être normal aussi, parce que je ne veux plus penser qu’un jour il y eu une brèche et que nous étions prêts à nous y engouffrer et sombrer.

J’inspire quand il parle de manque, peut-être que c’est son regard dans le mien qui raconte trop bien et qui me renvoie aux propres échos de mes sensations. Je hausse les épaules, quand il parle de malsain et même si je nie je sais que la spirale dans laquelle nous étions coincés l’était. Elle l’était et je m’en suis ouvert le ventre, saigner son coeur, pleurer son mal-être et le mien. Je sais aussi que j’ai trop laissé les choses devenir pire, est-ce que j’espérais réellement le rendre heureux ainsi ? Non pas vraiment, je crois aussi que j’y trouvais un certain confort et que c’est aussi la partie vicié de moi qui aime vraiment trop le mal et la douleur qu’il a pu causer. Je crois qu’il me rendait vivant aussi, ou alors qu’il me rendait vivant parce que je suis déjà d’apathie.


Mais peu importe. Puisque maintenant je crois qu’il y a beaucoup de choses pardonnés. Beaucoup de choses de réparé et qu’il faudra protéger pour ne pas nous déchirer encore. Mais je n’ai pas mal au ventre et je ne pense plus vraiment. Je le fixe et l’écoute. Je ne me sens même pas agressé quand sa main une de mes mèche. Je l’écoute avoir peur. Je l’écoute dire qu’il ne sait pas si demain restera aujourd’hui ou si nous régresseront encore vers l’avant. Je voudrais promettre que je ne le laisserai pas faire et que je lui rappellerai toujours, mais je sais que parfois je manque de courage pour étreindre alors je préfère hocher la tête, acquiescer même bêtement. Et que puis-je dire quand il me dit qu’il se sent bien et que je n’ai jamais une seule fois imaginé qu’il soit capable de me le dire sans sourire carnassier sur la bouche, juste parce que c’est vrai et qu’il n’y a rien qui peut contredire cet état de fait. Je sais que mes mots sont trop vides de sens et que même si je répondais oui à tout il pourrait ne pas le croire et moi non. Et un oui ne rassure pas. Je baisse la tête encore pour le fixer de plus près. Parler aussi de plus près. Je me baisse encore pour effleurer sa paupière avec ma bouche, sa tempe, quelque chose, mais je crois que je n'ai pas assez de courage ou alors que le coin de ma bouche picote encore trop fort. Alors je me redresse et je dis:  « Je me souviens. » Je déclare soudainement.  « Je me souviens que c’est bientôt ton anniversaire. » Le même jour qu’un jour où certaines personnes offrent du chocolat et j’ai toujours pensé que son anniversaire était plus important à retenir. Avait plus de sens aussi. Même si je ne souhaite jamais bon anniversaire et que je n’offre jamais rien.  « Ce jour-là on pourrait partir. Sortir au même endroit. Marcher l’un à côté de l’autre et discuter. Et ce n’est pas grave si on ne revient pas à Poudlard pour les cours de l’après-midi. Personne n’en saura jamais rien. Et on pourrait faire des choses, se promener, manger, parler, regarder, rien de magique c’est promis. Même si Pré-au-lard ne vaut pas Paris ou Londres. » Je dis lentement.  « Ce jour-là tout se passera bien. Ce sera pareil que maintenant. Même dans quelque jours. Semaines. Et mois. » Je passe ma main libre sur ma nuque.  « Sauf si tu ne veux pas. On peut juste… » Je soupire un peu peu.  « Rester comme ça un autre jour. » Même si c’est toujours difficile d’imaginer l’avenir. Je sais que ce n’est même pas une activité.  « Mais je ne sais pas trop discuter. » Peut-être qu’il trouvera ça trop ennuyeux. En réalité je n’ai rien à lui offrir, même pas d’arguments, rien pour le convaincre. Et même moi.  « Je viendrai te voir quand même pour ton anniversaire. » Même juste pour dire que cette année aussi j’y ai pensé. 
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Othello Delor


Messages : 115

Date d'inscription : 20/09/2016

Feat : original character

Crédits : me

Double Compte : atlas pendragon

Othello Delor





Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]
06.02.17 21:15

plus tu bouges
moins tu meurs
musique - Quand il s’approche un peu plus, j’ai le coeur qui bondit. Mais au moment de l’explosion, Oscar reprend ses distances et j’ai l’impression de mourir sur place. J’ai besoin d’un court instant pour fermer les yeux et reprendre le contrôle sur ma respiration tandis que je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais une chose est sûre : je n’aurais pas bougé d’un cil.
Il dit alors se souvenir de mon anniversaire tandis que moi-même l’avais oublié jusqu’à maintenant. Je soupire et souris en même temps tandis qu’il énumère toutes les merveilleuses choses qu’on pourrait faire pour fêter le jour de ma naissance. Le jour où d’habitude on étale son amour à sa moitié.

Quand il en parle, j’ai l’impression qu’il raconte l’histoire de deux autres personnes. J’ai dû mal à concevoir que nous puissions faire tout ça, ensemble. Nous ne sommes ni bavards, ni tactiles, ni véritablement amis - ou si ? Qu’en sais-je, au final. Mais toujours est-il que cela n’a pas de sens et n’en aura sans doute jamais.
Je ne peux pas le retenir mais j’explose de rire avant de rouler au sol en me tenant le ventre. C’est difficile de me l’avouer mais je l’ai trouvé mignon à s’emballer de la sorte pour quelque chose d’aussi insignifiant qu’un quatorze février. Un chiffre, un mois, juste un jour.

Il s’en souvient, toujours. Alors que moi je n’ai aucune idée de sa date d’anniversaire et si le rire ne prenait pas le dessus, la honte le ferait volontiers.
Lorsque j’ai fini de me tordre, hilare, je bascule pour me mettre à quatre pattes et me redresser, assis, enfin, face à lui. J’essuie les larmes naissantes aux coins de mes yeux et je mets mes mains devant ma bouche - parce que je ne trouve pas mon sourire très beau.

« Pardon… C’était vraiment drôle. »

Je l’avoue.
Je réussi à clore mes lèvres pour de bon même si j’ai encore les yeux brillants. Je souffle un moment et étouffe un énième ricanement avant de reprendre :

« Mais faisons ça. Juste pour voir. Ca peut être amusant, aussi, quelque part. »

Dans un sens du terme, au moins, je l’espère.

Sur ces belles paroles je me relève et je vais récupérer son sac tout en y rangeant soigneusement les affaires retrouvées sur le sol un peu plus tôt. Le tenant fermement par la lanière je retourne vers Oscar pour m’accroupir vers lui et glisser mon bras sous le sien, serrant doucement sa taille pour l’aider à se relever.

« J’ai un cours qui va bientôt commencer et je t’avoue que le balcon n’est pas mon endroit préféré alors euhm… » Je me racle la gorge avant de me tourner la tête vers lui. On est proches mais ce n’est pas vraiment dérangeant. « Je suppose qu’on se dit à bientôt ? » Dis-je en lâchant peu à peu sa taille et en tendant son sac.

+ notes //
BY MITZI


Revenir en haut Aller en bas


Neutre & Sigma
Oscar L'Ourson


Messages : 142

Date d'inscription : 29/08/2016

Feat : Jean Kirschtein [S .N.K]

Crédits : KIKI PERFECTION

Double Compte : Winnifred et Cae

Oscar L'Ourson





Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]
08.02.17 17:59

Silence
Il est étrange pour moi de le voir de là. Peut-être parce qu’en réalité son visage est souvent trop éloigné. Ou alors trop proche, prêt à s’avancer pour menacer. Quelque chose d’aussi habituelle qu’inédit. D’aussi cruel, mais uniquement parce que cela semblait sans fin, parce que nous aurions pu nous déchirer encore des années. Mais puisqu’il est là sur ma cuisse le visage tranquille tout le reste me paraît irréel.

Même mes propositions le sont et je me dis que je ne sais rien. Qu’en réalité l’inviter est très facile, prétendre que l’on s’amusera tout autant, mais ce jour là qu’en sera-t-il vraiment ? Je ne sais pas si ce qui m’amuse l’amusera lui. Je ne connais rien de lui. Et j’en connais aussi pourtant plus que n’importe qui. Alors je me demande quelle place nous avions jusqu’alors et s’il pense de même. Mais quand je me dis que je vais lui demander, Othello rit, il se met en réalité à éclater de rire et moi je ne sais pas. Je fronce les yeux, mais pas par agacement ou alors il est bien minime. C’est d’incompréhension que je m’étonne et que je le fixe sans rien ajouter. Sans rien protester. Je me frotte la nuque et je cherche ce que j’ai bien pu dire quand lui se tord et meurt je crois quand il rit trop pour respirer, avant d’inspirer et de me montrer comme j’ai tord.

Il finit par s’écarter, s’asseoir, reprendre son calme ou du moins essayer. Pour moi qui ne rit pas jamais c’est un spectacle étrange, mais j’ai compris que l’humeur ne m’atteignais pas car je ne pouvais pas réellement le comprendre. Mon esprit n’était juste pas formaté pour, justement, comprendre et déclarer des jeux d’esprits qui font rire ou réfléchir. Étonnent. Je suis beaucoup trop mauvais en rhétorique. Il s’excuse, je hausse les épaules. Je ne sais pas quoi répondre à cela. Ni même à son approbation aussi subite qu’inattendue. Je hoche la tête. Je ne sais pas quand et comment nous nous retrouveront ce jour là, mais j’y réfléchirai plus tard quand, finalement, l’information principale de cette journée aura été digérée retenue et vérifiée. Si demain nous ne nous faisons pas souffrir, si demain nous ne nous ignorons pas alors peut-être que cela donnera un peu plus de tangible à cette idée : Peut-être que nous pouvons pardonner.

Je redresse la tête quand il revient – je n’ai pas remarqué qu’il était parti puisque je réfléchissais – son bras glisse sous le mien. Je crois qu’il veut que je me relève, mais je ne sens pas infirme, je ne sens plus non plus l’envie de rester sur le sol alors je m’appuie sur mes propres appuis justement pour pouvoir me relever. Il me dit que le balcon n’est pas son endroit préféré et je veux bien le croire, parce qu’il y fait un peu froid. Mon sac est sur son épaule, je glisse mon carnet dedans et je le fixe. Là encore nous sommes très proche, mais je ne sourcille pas ni ne tente de le faire, ce n’est pas habituel, mais pas désagréable pour autant. Je suppose que c’est parce qu’il est Othello et qu’il a toujours été proche à sa manière. Je baisse la tête quand finalement il lâche mes côtes et qu’il approche ma lanière de mon sac. Je la saisie sans attendre et j’acquiesce finalement après quelques secondes perdues entre sa main et son regard  « Oui, bientôt. » Je confirme. Peut-être demain ou alors dans quelques jours, je ne sais plus comment faire pour le croiser puisqu’il avait l’habitude de m’éviter, même quand nous étions dans le même cours. Je reste là, sans esquisser le moindre geste pour m’en aller. Je crois que je veux dire quelque chose ou faire, mais j’oublie après quelques battements de ses cils. « Je dois trouver mon chat. » J’explique, finalement avant de me retourner pour balayer le sol du regard. Il y a notre dessin, mais aussi des nombreuses affaires que je ne pourrai pas récupérer. Mes épaules s’abaissent un peu, je crois, le cœur pincé. Les yeux sur le sol à la recherche du moindre recoin. Je ne sais toujours pas ce qu’on fera le jour où on se verra et peut-être qu’il ne sait pas non plus et je n’ai vraiment de sujets de discussion. Mais je crois que ce sera bien tout de même. Et après un dernier regard en arrière je m’en vais finalement.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: Plus tu bouges moins tu meurs [Othello]

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» si tu meurs t'auras pleins de emoji tête-qui-pleure ► R E L
» j'ai promis, j'resterais, juste, moins
» warlord (othello)
» the sinner (othello)
» Samedi [Othello]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Poudlard :: Étage 7° :: Les balcons-
Sauter vers: