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 Kiss me hard before you go — [Perceval]

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Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


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Darwin J. Moore





Kiss me hard before you go — [Perceval]
16.04.16 20:40


« Quand les doigts de Percy s’étaient refermés tout contre les siens, Darwin s’était écroulé.
Il avait été envolé; kidnappé — personne ne pourrait jamais plus le sauver. Car que faire, oui; contre ce sentiment de sécurité qui l’avait enveloppé tout entier ? Que faire contre ces mots effacés, réincarnés en action; en présence ? Il ne savait pas. S’était juste contenté d’un « merci » bien trop diffus, ému.

Il ne l’avait pas montré — n’osait pas.
Car n’était-il pas le seul à douter ? A se remettre en question puis à paniquer ? Il était celui aux problèmes; aux tourments. Comment pouvait-on être si incertain, à ne pas croire ses amis et l’amour qu’ils vous portaient ? Des fois, oui; des fois il s’en voulait. Avait envie de taper contre un mur, d’hurler à plein poumon — d’en perdre la raison.

« Tu as déjà été dans les bains ? » Et il avait ce sourire sur le bout des lèvres, ce petit quelque chose rassuré; empli de confiance. « Non car si ce n’est pas le cas — ça me donne encore plus envie d’y aller. En plus de l’adrénaline d’enfreindre le règlement; il y aura celle de te faire expérimenter quelque chose de nouveau ! … Braver un interdit et découvrir une partie du château t’étant encore inconnue ! Que demander de plus, sérieusement ? » Il n’avait pas lâché sa main; jouait distraitement avec — se moquant qu’on puisse les surprendre. Et on pouvait bien les huer, leur rire aux nez; les traiter de pédés : rien n’y changerait. Percy était son ami, et il ne voyait pas le soucis dans le fait d’être tactile avec lui. C’était comme toutes ces rumeurs qui avaient commencé à circuler dernièrement; sur lui — sur eux. Ridicule. N’avait-on que ça à faire ? Pourquoi certains ne grandissaient-ils jamais ? Enfin.

Il n’en avait que faire : s’était d’ailleurs étonné de son calme et je m’en foutisme total.
Car que faire de quelques enfants, de ces personnes dénuées d’intérêt; alors qu’il avait déjà à côté de lui tant d’univers ? Le cynisme d’Anton, l’attention de Percy — il ne lui fallait pas plus. Savait que ces deux êtres resteraient pour toute une vie, et jamais non jamais ne le jugeraient. Un l’accueillait le matin; lui souriait et l’enveloppait de son amour encore bouffi de sommeil. L’autre ? Il était là, dans ce canapé tous les soirs; à le regarder et lui demander comment était allé sa journée. A eux deux ils formaient un équilibre parfait, dispersaient les démons du blond et comblait son espace jusqu’à faire fuir les dernières soupçons de solitude.

Darwin était un homme, non; un ami comblé.
Il aurait aimé pleurer; les embrasser — il aurait aimé leur montrer ses faiblesses oui. Son amour si sincère, presque désespéré. Il aurait voulu les envelopper de ses bras, frotter sa joue tout contre leur crâne et leur murmure à l’infini combien il les aimait. Mais peut-être cela n’était-il pas très sérieux — très viril. Peut-être y avait-il des limites. Il ne savait pas vraiment; n’était certain de vouloir trop creuser le sujet. Se disait qu’un jour; oui, il le ferait. Avait déjà l’estomac serré face à toute cette audace, à tous ces projets ourlés d’affection et de tendresse.

Ils étaient arrivés.

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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
20.04.16 23:35

Comme d'habitude, il n'avait pas vraiment réfléchi — téméraire jusque dans les réactions, les décisions. Perceval avait simplement attrapé la main de Darwin et voilà, ils étaient partis. Son corps le faisait encore quelque peu souffrir, mais rien d’insupportable. Il avait connu pire et puis — Darwin était là. C'était comme une bouffée d'adrénaline, une médecine douce, une force nouvelle ; c'était l'effet de son amitié, de sa présence. Alors Percy sourit, malgré les lèvres encore un peu ensanglantées et les marques de bleu. Malgré la douleur qui demeure en écho lointain; parce qu'il sait qu'il ira bien.

Parce qu'il sait que tant que son ami sera à ses côtés, tant qu'il aura Darwin pour le relever quand il trébuche, il sera toujours capable de ça. Il sera toujours capable de trouver du bonheur en tendant simplement sa main et en frôlant ses doigts des siens.

Ils marchent côte à côte dans les couloirs et leurs pas résonnent, leurs ombres diffusent frôlent les murs. Ça avait toujours été ainsi de toutes manières. Et il y a une certaine nostalgie dans le cœur de Perceval quand il repense à l'élève de première année qu'il était et qui trottinait pour rejoindre Darwin en l'interpelant dans le couloir — tel un poussin courant après sa mère.
Mais ça continuera, encore et toujours. Darwin et Perceval.

« Nan, jamais. C'est assez surprenant d'ailleurs, mais bon — y a encore des coins du château que j'ai pas trop exploré. » et c'était aussi bien. Il avait le temps encore de découvrir Poudlard au fil des années qui s'écoulent lentement. En compagnie de Darwin, Anton — non définitivement il n'était pas pressé que ces temps heureux s'achèvent. D'ailleurs il ne voulait tout simplement pas y penser, il préférait simplement profiter du moment présent. Son sourire fait écho à celui du Serdaigle. « Ahah t'aurais pu être un téméraire n'empêche avec un discours pareil. Mais ouais — allons-y, j'veux voir maintenant à quoi ils ressemblent ! Et puis je suis content d'être avec toi pour faire ça. » Et il ressemblait presque au gamin qu'il était censé être dans ces instants ; parce que bon Percy il a que dix-neuf ans. Il est à la frontière entre l'homme et l'enfant, oscillant entre les deux basculant tantôt plus vers l'un que l'autre.

Mais là, sa main dans celle de Darwin, ses doigts cherchant à échapper aux siens dans une bataille de pouces improvisées alors qu'ils se précipitaient au devant d'un interdit ; il était l'enfant. Celui qui s'excite de fouler de nouveaux territoires, qui sent son cœur battre plus fort à l'idée qu'ils pourraient se faire prendre — celui qui se sent vivant. Car au fond, Perceval c'est ce qu'il recherchait constamment.
Une preuve que son cœur bat et qu'il ne rêve pas ; une preuve de son existence.

Darwin s'arrête, il fait de même, lève le nez devant les portes closes qui se présentent à eux. Les bains des préfets. Perceval tourne son nez froncé dans une moue espiègle, les yeux rieurs. « On y va alors ? T'es pas venu ici depuis quoi, allez — l'année dernière en plus non ? J'espère que tu te souviens du mot de passe. » Et lorsque les portes s'ouvrent finalement, il pénètre enfin en ces lieux, tête haute. Il balaye la salle du regard et un sifflement lui échappe. « Eh beh. Ça rigole pas avec le confort et la propreté chez les préfets. C'te privilège quand même. » Il leva le nez, admira le haut plafond, mais re-concentra bien vite son attention sur la baignoire circulaire qui lui donnait envie.
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Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


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Darwin J. Moore





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
20.05.16 19:28


« Je t’avais prévenu, le bain des préfets ça envoie de la bombe ! » avait doucement souri Darwin, venant loger ses mains à l’arrière de son crâne. Il avait marmonné quelques secondes auparavant le mot de passe; souriant de voir qu’il s’agissait toujours du même — tentation de plus, pour ceux qui n’étaient pas réélus les années suivantes. Enfin. « Ouais ça fait bien un an ? Mais tu sais… David qui était préfet ? Vient de sérieusement s’amocher la santé; et vu qu’il a un parent moldu… Ce dernier exige qu’il arrête Poudlard et rentre immédiatement. » Grimace évasive; car il ne pouvait pas trop comprendre, lui. Lui sorcier, lui né dans cet univers depuis la tendre enfance; ayant grandi dans la magie — dans la vaisselle se faisant seule. Quoique, quand ses parents ne leur demandaient pas de la faire : car le travail, le sérieux; ça ne venait jamais seul.

« Du coup j’ai reçu une proposition, tu sais ? … Je ne sais pas si je vais accepter; encore. Mais je pense que oui ? » Avait-il continué de parler; retirant son t-shirt avec nonchalance. Il ne s’agissait pas d’une décision facile; que d’entrer à nouveau dans le cercle de la droiture et de la justice. Mais en avait-il envie ? Sans doute. Combien de temps, depuis qu’il avait déserté les duellistes illégaux ? Il avait toujours désiré combattre dans les règles, n’avait fait que suivre Anton dans une de ses folies. Et au final; y avait-il pris du plaisir ? Peut-être pas. Car était-ce vraiment son style, que de braver l’interdit ? Que de s’ériger maître d’une vie qui n’était pas la sienne ? Il avait si peur; des fois, que de ne devenir que le reflet de lui-même. Se faire influencer; ne pas réfléchir, vouloir faire plaisir — s’effacer.


C’était si compliqué.
Que d’être soi; de le rester. Que de changer pour mieux s’incarner, et de ne jamais, non; vaciller. Y arriverait-il ? A rester fidèle à ses principes ? A son nom; ses couleurs ? Il ne savait pas. Aussi reprendre son badge n’était pas une si mauvaise idée; se disait-il. Cela lui permettrait de marcher à nouveau dans ce chemin particulier qui était le sien. Lui le rigide, l’infaillible; qui ne saurait trop quoi faire face à un ami ayant commis un crime. Que ferait-il, oui; si un jour Anton lui amènerait un corps ? Le cacherait-il ? Ou lui dirait-il de reprendre raison; et d’aller avouer ses actions ?


Était-il bon ami ? Ou ne pouvait-il que décevoir, de sa droiture; de son intolérance face à l’injuste ? Et oserait-il, oui; prendre la place d’un autre préfet ? Il se souvenait encore des traits tirés de David; de sa moue absente, de ses lèvres tremblantes. Il lui avait chuchoté que ça irait, qu’il pouvait continuer de poursuivre sa voie; oui — qu’il était majeur, et que son destin était sien. Mais David, oui; lui avait répondu qu’il ne savait plus. « Pour toi tout semble si simple, Darwin; mais c’est car tu n’as jamais vécu entre deux mondes; déchiré entre deux choix, deux mentalités. Des fois ça ne passe pas. Des fois je me dis que j’aurais mieux fait de vivre deux pieds dans un camp, et pas l’inverse. Enfin… Je ne sais pas, c’est peut-être juste ma famille ? » Le blond n’avait pas su quoi répondre, avait réprimé l’émotion montant en lui; opprimant ses poumons et serrant sa gorge. La diversité, était-ce si mal ? N’était-ce pas être plus riche ? Naitre dans deux cultures, n’était-ce pas fabuleux ? Enfin. Il le laisserait partir, si c’était son choix. Qui était-il, après tout; pour s’immiscer dans les affaires d’un autre ? Il n’était pas prophète, et encore moins sage. Et… Y avait-il réellement une bonne décision ? Un juste choix ? Sans doute pas. La famille était un sujet bien trop personnel pour qu’il ose s’y mêler. Ses lèvres s’étaient alors scellées; vide de mots, pleine d’amour et d’attention — de regrets et d’acceptation. Va, avait-il pensé; épanouis-toi; car c’était bien tout ce qu’il lui souhaiterait : le meilleur. A lui, comme à d’autres; à tous — quasi.

Finissant de se dévêtir; le serdaigle avait poussé ses habits du bout du pied, avant de se laisser glisser dans le bassin mousseux. « Aah. » Ça faisait du bien. Une raison de plus pour accepter l’offre, et retourner à cette routine, ce petit bonheur. L’eau était juste tempérée comme il l’aimait; assez chaude pour le détendre, mais pas autant pour l’endormir complètement.

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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
05.06.16 11:50


C'était magique — seul mot qui lui venait à l'esprit en découvrant le bain des préfets, ses yeux jusqu'alors vierges de la vision de ce lieu, interdit à qui ne portait le sceau de l'allégeance à la justice. À la droiture et aux règles. L'eau coulait déjà, emplissant les creux de marbre et dévalant les tuyauteries dorées. Des bulles colorées pareil à un arc-en-ciel mousseux flottaient dans l'air ; comme une atmosphère de paix et de quiétude qui contrastait drastiquement avec la violence déchaînée dans les toilettes dont il avait été auteur et victime à la fois.
C'était Poudlard. Tout simplement.

Les mots de Darwin l'arrachent à sa contemplation. Il fouille sa mémoire à la recherche d'une apparition du préfet mentionné, sa silhouette vague resurgissant d'un souvenir dont il ne saurait dater la naissance. « Sérieusement ? Il va aller bien quand même ? Enfin — je compte plus le nombre de fois ou mes parents ont tenté de me faire arrêter l'école. » il grimace, plus tant de douleur que de gêne à la réminiscence des disputes. Aux dernières vacances encore, il a du argumenter et défendre sa place de sorcier devant les cris et les incompréhensions de sa moldue de famille ; seule sa vieille tante le soutenait dans son désir de prendre son envol dans un monde fantastique, qu'ils ne comprenaient ni ne connaissaient. Ses plus jeunes frères et sœurs le trouvent amusants, mais ne prennent trop au sérieux ces histoires trop folles pour être vraies.
En ce qui concerne ses parents n'ont jamais fait l'effort — ils n'ont jamais fait mine de s'intéresser à ses “fantaisies” comme soupire sa mère lorsqu'elle le voit produire quelques étincelles avec sa baguette. Pour finalement partir en levant les bras au ciel, quand il explique tout naturellement que c'est pour qu'elle ne s'ennuie pas trop ni ne rouille — « par tous les saints Blaise, nous parlons d'un bout de bois ! ».  

Il retire son haut, sifflant suite à l'élancement de ses muscles meurtris alors qu'il lève les bras. La chemise tombe, abandonnée au sol de même que ses pensées. Ne reste que le sourire de surprise et d'excitation à l'entente de cette nouvelle. « Darwin, mais c'est trop cool ! Y a jamais de préfet deux années de suite mais — toi c'est ce qui te correspond, je crois. T'avais fais un boulot génial après tout. » Il pousse le tissu du pied, tâtonne son ventre marqué de quelques hématomes violacées et suis la courbe d'une vieille cicatrice qui traverse son nombril. « Je veux dire — je crois qu'en toutes ces années passées ici avec toi, je t'ai rarement vu autant à ta place que lorsque tu étais un préfet. C'était comme si tu trouvais, je sais pas — des réponses à des questions que t'ose pas poser ? Je dis pas ça pour t'influencer. C'est ta décision, mon frère. » Ses yeux croisent les siens, disent ces mots qu'il sait ne pas avoir besoin de prononcer. Parce que Darwin sait ; quoique tu choisisses je serai là. Je ne te laisserai pas.

Le reste des vêtements tombent. Il aurait dû ressentir du malaise, de la pudeur peut-être. Nu, blessé devant le regard d'un autre que son reflet. Mais Darwin était-il vraiment un simple autre ? Non ; le blond était d'avantage. Jamais jugement n'avait traversé son regard. Enveloppé dans sa confiance pour son ami et son affection, les pieds de Perceval foulent le sol marbré et le conduisent jusqu'au rebord.
Précautionneusement, il se glisse dans l'eau chaude — grimace un peu et se laisse surprendre par un sursaut au contact sur ses plaies encore fraiches. Il se détends enfin au bout de quelques secondes suspendues et laisse un soupir maintenu dans sa gorge s'échapper. « Whoua ; ça a rien avoir avec les douches communes, c'est clair. Espérons juste qu'on va pas venir nous déranger.» Ses doigts effleurent la surface de l'eau, attrapent un peu de mouse au creux de sa paume. La malice étire ses lèvres alors qu'il souffle, aspergeant le visage tout proche de son camarade de bulles colorées. « Et puis, si tu redeviens préfet, tu pourras profiter en toute légitimité de cet endroit  — je devrais peut-être penser à le devenir aussi, rien que pour ce privilège tiens ahah. » et il plaisante plus qu'il n'est sérieux, Perceval. Parce que personne ne le verrait jamais à ce poste, endossant le manteau des responsabilités. Non, il était trop peu populaire pour marquer les esprits, d'humeur trop vacillante pour savoir faire la part des choses ; trop jeune peut-être bien aussi. Ça n'importe pas réellement.
Il espère juste que, si de nouveau Darwin revêt le dossard des élus, rien ne changera entre eux. Au fond, Perceval tout ce qu'il veut préserver, plus que sa vie ou le calme du château, c'est son amitié.
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Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


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Darwin J. Moore





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
09.07.16 21:53


« Je ne fais pas des études de droit pour rien ! » avait doucement ri Darwin, en réponse aux encouragements de son brun ami. Le juste était ce qui l’animait, alors quoi de plus normal que cette proposition l’attire; le force à réfléchir ? Il se sentait un peu coupable, oui; que de prendre ainsi la place d’un autre. David avait toujours aimé son rôle de préfet, arpentant dès qu’il en avait le temps les couloirs et les jardins — dénichant jusqu’aux plus audacieux. Aussi l’avait-on souvent traité de tous les noms, lui lançant des bombabouses au détours d’un couloir… Mais pour notre blond serdaigle, le garçon avait été une source d’affection et de respect : rares étaient ceux prenant le poste au sérieux, et appliquant le règlement sans trop faire d’exceptions.

Comment pouvait-il ainsi le remplacer ? Alors qu’il semblait si déchiré, si reflet de lui-même ? Alors que la violence déformait ses propos, tiraillait ses traits ? Il ne pouvait même pas l’aider, n’était apte à trop comprendre. La magie serait toujours partie prenante de sa vie, il n’imaginait pas s’en défaire un seul instant; évitait de penser à ces rares maladies l’amenuisant peu à peu. Enfin. « Je pense que ce sera définitif pour lui ? Il lui restait plus que deux ans… Je sais pas ce qu’il va faire, si il quitte Poudlard… ? Reprendre les études à la moldu ? Rester chez ses parents ?Ça semble dur, quand même. » Presque inimaginable. Comment pouvait-on choisir ainsi de tout abandonner, d’être malheureux ? Comment pouvait-on plier à sa famille, à les satisfaire pour un instant alors que pendant toute une éternité on le regretterait ? Arriverait-il à trouver le bonheur ? A se séparer de sa baguette, de ses artefacts ? N’était-il pas lié à ce monde, à présent ? Comment le renier ? Comment avait-il pu souhaiter, oui; renaitre les pieds dans un seul des deux mondes, et non pas entre ?

Il ne comprenait pas. Ou peut-être ne voulait pas ? N’était sur de rien, juste de la déception cuisant son ventre et de l’amertume acidifiant son âme. Se séparerait-il de son hibou, d’ailleurs ? Mystère. « T'inquiète pas va, si quelqu'un vient je leur dirai que je suis de nouveau dans le système. C’est pas tout à fait vrai mais pas tout à fait faux non plus ? Je suis pas certain qu’il y ait des camarades assez crades pour nous balancer toi et moi. Ce serait juste pas sympa ? » Lui-même ne l’aurait sans doute pas fait, se contentant de les chasser à coup de gestes las; de regard absent. Enlever des points n’était pas sa spécialité, surtout pour des petites infractions : il ne s’énervait qu’en cas de violence. Ne pouvait supporter de voir un groupe d’élèves fracasser un autre isolé, d’un plus grand maltraitant un plus petit : jamais n’accepterait tout acte barbare ou intimidant, non.

Son sourire formant deux petites commissures tout contre ses joues, Darwin s’était dit qu’il était heureux. Content de cet instant présent, de ce bain partagé; de cette présence à ces côtés. Combien d’années déjà qu’il connaissait Perceval ? Cela lui semblait si lointain, et pourtant… Il pouvait encore se souvenir de la bouille mi-perdue mi-émerveillée du brun poufsouffle. « Ce serait bien que tu le sois aussi, tiens. Anton également — ça vous empêcherait tout accident. » Et il avait ri dans un murmure, dans un chuchotement : avait réfléchi à l’ampleur de ses propos. Si les deux garçons le rejoignaient, tout serait parfait. Ils ne risqueraient aucun renvoi, aucune réprimande quant à leur activité illégale. Ce n’était pas si mal, n’est-ce pas ?

« T’as prévu quelque chose cet été ? » avait-il finalement lâché, abandonnant le sujet précédent; devenu trop redondant. Aussi avait-il dévisagé du coin de l’œil Percy, curieux de sa réponse. Lui était censé aider la mère d’Anton, prendre l’avion et subir les rayons du soleil — lui était censé découvrir et s’amuser. Mais était-ce le cas de son cadet ? Soupir.

Il l’espérait.

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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
15.07.16 15:25


Parfois — parfois la confiance de Darwin le surprend.
Sa confiance en lui, en les gens, en le bon plus ou moins présent en chacun d'entre eux. Perceval ne sait pas comment il fait, comment il peut continuer à espérer et à voir le meilleur en chacun, toujours. Pourtant lui aussi n'est-ce pas, a été malmené et chahuté par des mots qui blessent, crachés par des enfants cruels — lui aussi sait qu'il y a du mauvais en chacun. Mais Darwin aime, Darwin accepte et même s'il lui aussi, au fond, souffre et redoute les jugements, il n'a pas cette fatigue désabusée d'un Perceval qui s'en fout, qui a trop entraperçu comment l'homme devient loup dominant aux intentions impures parfois, encouragé par ses semblables qui se réunissent en meute pour acculer les plus faibles, les différents.

Pourtant — Darwin le pousse à espérer encore un peu, juste un peu. Que tous ne sont pas ainsi. Qu'on peut aimer sincèrement et sans attendre en retour. Comme le blond, qui a su faire fondre les cœurs même des plus inaccessibles comme celui de Rosabel. Qui d'autre que Darwin est capable d'être proche et d'apprécier de manière différente mais de force égale deux personnes qui ne peuvent être dans une même pièce sans se cracher mépris et répliques cinglantes en guise de protection — son ami est exceptionnel et rien n’ôtera cette idée de l'esprit de Percy. Peu importe si parfois, il entraperçoit une facette plus secrète et sombre, qu'il n'est pas censé voir. Il aimera toujours, admirera toujours ce grand blond qui l'a prit sous son aile et l'a fait grandir dans un cocon d'amitié confiante, quatre années plus tôt.
Car la seule personne que Darwin pourrait bien ne pas aimer, au fond, c'est peut-être lui-même.

« Je te fais confiance pour ça. » pour tout ; il l'aurait suivi les yeux fermés, sur un pont en suspension au-dessus d'une rivière de lave en fusion si Darwin lui avait demandé. « Au pire si quelqu'un vient, je me cacherai sous l'eau aha. Je m''amusais à faire ça petit — pour m'entraîner à retenir mon souffle le plus longtemps possible. » On s'amusait comme on pouvait, on riait et s'émerveillait d'un rien à l'époque. Il chasse d'un revers de la main des bulles qui taquinent son visage. Un éclat de malice traverse son regard alors que Perceval prend un peu de mousse entre ses doigts et les souffle vers son ami. Éclat de rire, éclat d'amitié. « Moi, préfet ? Ah ! Je ne sais pas — je ne pense pas avoir ce qu'il faut pour assumer ce genre de responsabilités. Puis faut être un minimum populaire pour cela. » Mais ce serait bien, se surprend-t-il à penser. Eux trois, préfets, toujours ensemble, toujours à marcher côte à côte sans en laisser un de côté. « Mais Anton — ouais je crois que ça lui irait pas trop mal ? Mieux qu'à d'autres, c'est certain. »

Son corps s'enfonce un peu plus dans l'eau chaude, sa tête part en arrière et laisse sa nuque reposée sur les rebords du bain. Il ferme un instant les yeux, les rouvre en entendant Darwin change de sujet, parler de choses plus triviales. Cet été ; il se mordille la lèvre inférieure, chatouillant la réflexion qui s'y profile. « Je sais pas trop. Normalement je rentre chez moi et je passe un été des plus moldus. Cette année — je voulais, enfin. J'ai parlé un peu avec le professeur Ziegler, tu sais. C'est sûr de rien, faut que je lui demande, mais j'ai peut-être une possibilité de faire un stage dans une réserve draconique, au Pays de Galle. Ce serait bien, je crois ? » Ce n'est qu'une idée fraîchement née et effleurée, à laquelle il se raccroche avec une énergie presque désespérée. Il ne veut pas rentrer — il aime ses Highlands, il aime sa maison aux tuiles rouges et le verger aux herbes hautes.

Mais ses parents vont encore chercher à le convaincre de renoncer, d'arrêter. Ils ont récemment découvert qu'il aurait pu s'en tenir à ses BUSE ; il ne parle même pas des dragonruns seigneur, sa mère a failli avoir une attaque tant elle a hurlé. Deux mois à subir cela ? La perspective n'est guère attirante. « Et toi alors, des projets ? Tu pars quelque part, peut-être ? » cela signifie aussi deux moins sans se voir, sans se retrouver matin ou soir pour le repas — sans échanger sur tout et rien, comme maintenant. Les vacances ont toujours un goût de séparation pour chacun.
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Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


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Darwin J. Moore





Re: Kiss me hard before you go — [Perceval]
18.08.16 19:49



« Il n’y a pas besoin d’être populaire, pour être préfet. » avait souri Darwin, l’air quelque peu distrait. « Je ne le serais pas, si il fallait l’être. Faire régner l’ordre et protéger les plus petits, orienter les nouveaux et répondre aux questions de ceux de sa maison… C’est le plus important, non ? On pourrait parler d’un certain charisme tout au plus mais on ne peut pas être parfait, n’est-ce pas ? Difficile d’avoir et les convictions et l’aura. » Lui ne cherchait pas à l’être, dans tous les cas. Cela lui convenait bien, de n’être qu’un titre; qu’une étiquette. Il se fichait qu’on le reconnaisse ou non, appréciait son rôle tant bien même d’autres le détestaient. Qui avait-il de mal, à faire régner l’ordre ? Pourquoi les gens ne réalisaient-ils l’importance de la justice qu’avec l’âge ? Pourquoi l’enfance, oui; semblait être un terrain de jeu, de découvertes ? Rien n’était permis. C’était une légende, que de croire que l’on pouvait tout faire.

Et peut-être le pouvait-on, mais jamais sans conséquence. Enfin.
« Vraiment ? Tu aurais l’occasion de faire ça ? Ce serait super, Percy ! Tu te rapprocherais ainsi de ton rêve ! » Darwin s’était tourné un peu précipitamment vers le brun poufsouffle, lui offrant une mine enjouée. « Je ne te savais pas ainsi lié avec le professeur ! Mais vraiment, si tu as l’occasion de le faire ne lâche rien. On rate souvent des trains dans la vie, mais celui ci il faut que tu sautes dedans. » Lui en avait déjà manqué tant. De par ses choix, de par ses convictions : et que serait-il à ce jour; si il avait décidé d’agir différemment ? Serait-il ami avec Anton ? Effleurerait-il toujours l’existence de Perceval ? Sourirait-il plus souvent, se sentirait-il plus accompli ? Il ne savait pas. S’en moquait plus qu’autre chose, sachant que rien ne pourrait être changé. Et à y bien réfléchir, regrettait-il à ce point ? Peut-être aurait-il du partir en coopération ou en médicomagie, oublier ses racines; l’occulmentie. Peut-être aurait-il du s’habiller autrement, peut-être aurait-il du passer ses étés autrement.

Peut-être, toujours et encore peut-être. Mais on ne faisait que refaire le monde, avec tant d’hypothèses ! Jamais on ne le changeait, jamais on ne l’améliorait. A quoi cela servait-il, que de ressasser ses choix, que de penser à des et si ? Il fallait vivre le présent, incarner sa personne; accueillir le lendemain ! « Je vais en Amérique avec Anton, normalement. On va prendre l’avion, on va vivre comme lui a vécu son enfance. Je vais découvrir ce qui m’a toujours été étranger ? » Et l’idée lui plaisait tant. Au fond de lui Darwin avait toujours désiré se rapprocher à ce point de son meilleur ami, rencontrer sa famille. Il ne s’imaginait pas un futur sans lui, tant bien même le reste était-il encore bien flou. Il voulait pouvoir se dire que tard dans le soir, il pourrait débouler chez lui, parler travail. Il aimait d’ailleurs, oui; s’imaginer ces scènes : se demander si ils seraient alors plus thé ou café, si ils travailleraient toujours aussi proprement; ou si l’épuisement les aurait rendus plus brouillon ? A s’enfoncer dans de profonds fauteuils, des papiers éparpillés de toute part sur la table basse; à remonter leurs lunettes devenues essentielles sur le bout de leur nez.

A froncer les sourcils, aussi; toujours. Puis à éclater de rire. « J’espère que pour toi comme moi cela se fera. Je me faisais du soucis vis à vis de tes parents ? Je sais que ce n’est pas facile. » Tant bien même n’avait-il pas la prétention de comprendre totalement. Il restait sorcier, et donc éloigné de cet univers; de ces rejets et colères.

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