[ÉPREUVE #3] Bande de femelettes !

Arthur ne savait pas si toutes les équipes avaient autant de chance que la sienne, mais il était évident que ses camarades de bungalow et lui avaient tout simplement la poisse. Tout avait commencé par le mystérieux individu qu'il avait remarqué au loin. C'était une apparition déjà bien effrayante, suffisamment en tout cas pour traumatiser le petit Arthur. Mais par la suite, les choses ne s'étaient pas du tout arrangées, ses camarades s'arrangeant pour tomber sur des créatures les unes après les autres. Arthur avait depuis bien longtemps cessé de faire attention à ce qui l'entourait, se laissant entraîner par ses camarades qui étaient bien plus courageux que lui. Ils ne savaient sans doute pas qu'Arthur avait peur du noir et qu'il avait atteint ses limites très rapidement. La femelette de la bande, clairement, c'était lui. S'il n'avait pas été certain de se faire manger tout cru s'il restait sur place, il se serait recroquevillé en attendant que quelqu'un vienne le sauver.
Ils en étaient à un énième Moremplis - à croire qu'ils les attiraient particulièrement, ces bestioles, de même que les noix de coco qui leur pleuvaient dessus - lorsque le garçon décida qu'il en avait assez. Leur équipe était incapable de faire dix mètres sans tomber sur une autre de ces horribles bestioles, et manifestement, leur malchance ne semblait pas prête de s'arrêter. Il en avait marre, Arthur, de se faire tout petit en espérant disparaître ou se réveiller de ce terrible cauchemar. Tout ce qu'il voulait, c'était se trouver en sécurité dès à présent.

« Dites, c'est pas bientôt fini ? » demanda-t-il d'une voix tremblante et hésitante.

Bien qu'il voulût donner l'impression qu'il était simplement blasé de la situation, Arthur ne parvenait pas à paraître courageux. Il avait de la chance d'avoir des coéquipiers compétents sur qui compter, car il fallait se rendre à l'évidence : le rouquin était largement plus doué pour faire travailler les autres à sa place qu'agir par lui-même. Où était cette foutue sortie, à la fin ?

HRP:

« Souriant à Sören, Louise avait murmuré quelques excuses; de la sueur perlant sur le haut de son front. Il n’avait été son objectif de l’abandonner, mais plus qu’il se décide à la suivre après qu’elle se soit éloignée. Enfin. Il était là à présent, et ses propos avaient ce petit quelque chose d’à la fois amusant et rassurant. « C’est gentil, tu sais ? Navrée d’être partie; j’avais peur qu’à huit nous rencontrions pire que nous avons déjà rencontré. Merci de vouloir nous protéger. » Et elle avait ri, se disant qu’il était étrange de désirer le faire. Qui était-il pour leur assurer la sécurité ? C’était noble de penser ainsi, quoiqu’également un peu audacieux : elle aussi, aurait bien aimé tous les sauver d’un coup de baguette ou deux. Ah, et d’ailleurs; n’était-ce pas un énième inferi qui se profilait derrière le gryffondor ? Soupirant, Louise avait tendu sa baguette; troquant son Lumos à moitié défectueux pour un sort de déflagration. Bien.

Ils allaient trouver.