Ce n'est qu'une tentative de plus [Pv Kiki]

Je n'aime pas cette situation, elle m'oblige à me faire remarquer plus que d'habitude. Bon, je ne suis pas des plus discret, mais quand même. Là, ça frisait le ridicule. Je devais stopper Kieran dans sa course folle. Je pouvais crier, il m'ignorerait, comme à son habitude, heureusement, j'ai toujours été relativement grand. Donc avec une bonne marche, j'arriverai à sa hauteur. Sauf s'il se mettait à tourner pour un oui ou un non. Certains cours étaient communs avec ceux de son année. Un double cursus, typique des rouge et or. Je fusillait du regard les pauvres petits de première et deuxième année qui croisaient mon chemin. Qu'importe. Je devais aller le voir. Vu qu'il avait été blessé par son idiot de dragon. J'avais bien sûr gueulé sur la bestiole. Sans succès. Je n'étais qu'un élève de plus à hurler. Je me retrouvais à la bibliothèque, il était là. Une battement, deux battement, je souffle doucement avant de regarder le moment propice pour intervenir. Je n'attends pas très longtemps, car les livres qu'il avaient empilés manque de tomber sur lui. Je le rattrape avant qu'il l’assomme.

« Salut Kieran, encore un peu et il t’assommais, comme si tu avais besoin de ça en plus. Bientôt, on pourra te recoudre comme le montre de Frankenstein. »

J'avais mieux comme entrée en matière. Mais je n'ai que peu mâché les mots dans ma vie. C'était à parfois à se demander pourquoi j'étais un serpy. Si on m'enlevait l'ambition, je n'avais pas grand chose à y faire. Je haussais les épaules avant de m'installer, près, mais pas trop. Il est capable de mordre le bougre. Niveau dragon, il avait un trouvé son équivalent, féroce comme lui d'une certaine manière. Je le regardait avec un air compatissant, enfin du moins, je pense. Je ne sais pas trop. Des gens fuient encore. J'ai fait quoi de mal ? J'ai provoqué la rage de mon demi-frangin.L J'en ai l'habitude depuis un moment maintenant. Ce n'était pas comme il me faisait la gueule depuis le début de l'été. Je sais que trop parler ne sert à rien, alors je remets son livre en place. Je ne vais pas partir si facilement, je vais rester. C'est encore bataille contre ce rejet. Une guerre qui était loin gagné par le demi. Je suis coriace. Raison de plus pour continuer mon œuvre. C'est un peu, il n'empêche dans le métier dont je rêve.

Je croise son regard, s'il aurait des fusils à la place de ses yeux, je serai déjà mort et enterré depuis belle lurette. Même avant d'être ici près de lui. Je pouvais voir ses blessures. Le temps avait comme suspendu son cours pour que je puisse être si près sans une remarque cinglante. Elle arrivait bien vite après ça. Les mots étaient durs. Il croyait vraiment que j'avais été envoyé par quelqu'un. Comme si j'étais incapable d'agir de ma propre personne, voilà qui était bien embêtant.

« Pas pour te surveiller, mais pour mettre les choses à plat comme deux personnes civilisés. Et je me suis beaucoup inquiété pour toi, durant toute la course, je n'ai regardé que toi. Ne me crois pas si tu veux. J'en ai marre de me prendre un mur, alors je fonce dans ce dernier. Je ne partirai pas sans une réponse satisfaisante. »

Il me connaissait mal en se disant que des piques dignes de ma maison allait me déloger. Je n'aimais plus cette position que j'avais. Ces regards sur moi, tout en lui disait de rester loin et j'en savais pas la raison. Mettre le contexte dans cet amas de non-dits. J'avais pas vraiment le temps, mais ça me mangeait trop l'esprit pour que j'étudie en paix. Même avec le meilleur thé du monde. Il me fallait ce secret enfoui, ou au moins la carte pour arriver, sans les indices j'avançais à tâtons. J'avais les yeux bandés, faire face à Kieran était un défi de taille. Un serpent ne se laisserait pas manger par le lion. Il n'irait pas se cacher. Il sifflera jusqu'à la bête daigne le considérer.

« Si tu m'accorde un peu de temps maintenant, je consentirait peut-être à te foutre la paix pour la suite. Il va sans dire que cet instant est important. Si tu le recule de trop, tu risque de le regretter d'une manière ou d'une autre. »

J'étais bien incapable de dire certaines choses. J'étais coincé entre le marteau et l'enclume. Il ne restait qu'à voir si mes mots pouvaient convaincre. Je me dis souvent que je suis un mauvais vert et argent. Mais ma maison ne fait pas l'homme que je suis et serait. C'était juste un groupe fort agréable à fréquenter en général. Car eux avait un but et des mots bien blessants que les tiens par moment. J'avais me diminuer à cause de ses bêtises. Par Merlin.

Je me demande si je parle bien la même langue que lui. C’était d’un complexe cette situation. Il trouvait que ma proposition sonnait comme une menace. Je souffle. Comme si vraiment j’en avais fait. Du moins consciemment. Je fonctionne comme un vert et argent. Je ne donne pas si je sais pertinemment que je n’ai rien en retour. Bien que je me satisfais que de peu de choses en ce moment. Je ne vais pas trop abusé. Je sais que mon temps avec Kieran est compté. Chaque seconde ferait de notre rapprochement quelque chose de peu agréables pour moi. Sentir encore ce déchirement, cette douleur qui venait meurtrir ma poitrine. C’était à son tour de menacer. J’ai ri jaune. Pas parce que c’était ridicule, juste parce qu’il s’était rapprocher de moi. Comme si il voulait me donner un coup de boule. En tout cas, il était assez bien placé pour en mettre un plein ma face.

« C’est moi qui est menaçant, vraiment, mais soit, passons sur ce détail. Kieran, je ne sais pas le pourquoi de cette hostilité envers moi. Si j’ai dit ou fait quelque chose qui ne te plaisait pas, il fallait le dire. Tu crois vraiment que je fais exprès toutes ces choses. Je reste humain, donc l’erreur est permise. Je ne veux pas m’en vouloir pour une chose que j’ignore totalement. Je ne suis pas Legimens. Et je n’ai aucune envie de lire tes pensées. Si je ne suis pas un frère pour toi, alors je serai un proche. Car on sera amené à se fréquenter que tu le veuilles ou non. Et crois-moi, je suis vraiment inquiet pour toi. Vous êtes ma famille, même si tu ne veux pas. C’est mes sentiments à moi. Je ne vais pas les effacer pour tes beaux yeux. »

C’était au moins une chose de claire. Mon discours était un peu froid. J’exposais les choses comme je le pensais. Je m’attendais à tout venant de lui. Surtout de l’ignorance, pas si j’en avais pas l’habitude. Je n’ai pas envie de m’en vouloir pour des non-dits. Un peu de franchise ne me ferait pas de mal. Quitte à devoir me cacher pour exploser avec mes empotions. Ne rien laisser m’approcher grâce aux sorts. C’était un peu illégal. Mais ça serait un cas d’urgence. Je finirai par me pardonner cet écart. C’était donc bénin. Ces choses finiront par me tuer. Je grattais mon cou. Maintenant je ne pouvais que rebondir sur sa réponse, si cette dernière en laissait ne serais qu’une minuscule ouverture.

Je m'attendais à ces mots vifs. Pour ça, il ne pouvait pas renier sa chère sœur. Les gants chez eux ça doit être fourni qu'en option. Ce qui m'arrangeait un peu. Au moins, je ne serait pas le seul blesser l'autre sans m'en rendre compte. Ils étaient aussi coupables que moi dans cette histoire à la con. J'étais ridicule. Mais voyons. Je roulais des yeux. Même si c'était vrai qu'on ne se connaissait pas avant. Les liens pouvaient être fait facilement ou pas, dans ce cas précis. Je le regardais, le voyant fulminer. Il s'emportait facilement. C'était moi l'impatient ? Laissez-moi rire. Il ajournait notre entente, sous prétexte que lui ne voulait pas.

« Donc si je déchiffre ton charabiat digne d'un première année. C'est que tu me trouve de trop. Comme si je n'étais pas au courant de ce sentiment que tu as à mon encontre. C'est juste ça ? Juste parce que je veux m’immiscer dans ta vie comme le ferait une personne normale avec sa belle-famille. Qu'il en soit ainsi Kieran, ne va pas pleurer si tu as besoin de mon aide. Tu es têtu. Je vais te laisser à tes occupations. Au passage, je sais que tu fumes de l'herbe parfois. Ma discrétion sur ce sujet est terminé. Je sais quand faire tomber l'information pour tu payes un peu pour ton dédain du règlement. »

Oui, je suis fourbe, hé je suis un serpent. Je ne vais pas m'écraser pour lui. Je tournais les talons, je n'avais plus rien à faire avec lui à présent. Si c'était son souhait, qu'il en soit ainsi. Il avait eu jusque là eu droit à ma face plutôt cool. Maintenant il allait voir ce qui faisait de moi un vert et argent ; La ruse n'était pas toujours évidente quand on a ma gueule, mais que pouvais-je faire contre ça ? Rien, il me laissait plus le choix. Je sais que c'est pas très courageux de s'en prendre à un blessé. Mon orgueil on en parle. Bien sûr c’est moi qui fait tout de travers. Lui, le gentil gryffon. Il fallait être à place pour croire à ce côté sombre. Le Anakin de Poudlard. Moi aussi, je pouvais sortir des référence de films. Il n'était pas le seul. Mais je n'allais pas la ramener plus. Le laisser mariner dans son jus, voilà la stratégie. C'était à double tranchant, mon cœur regrettait un peu cette décision.